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Loi 38-15

La loi n° 38.15 établit l'organisation judiciaire au Maroc, comprenant des juridictions de premier et second degré ainsi que la Cour de Cassation. Elle définit les principes d'indépendance, d'unité de la justice et d'assistance judiciaire, tout en précisant les règles de fonctionnement et de gestion des tribunaux. La loi souligne également l'importance de la langue arabe dans les procédures judiciaires et la nécessité d'une administration électronique pour moderniser le système judiciaire.

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Loi 38-15

La loi n° 38.15 établit l'organisation judiciaire au Maroc, comprenant des juridictions de premier et second degré ainsi que la Cour de Cassation. Elle définit les principes d'indépendance, d'unité de la justice et d'assistance judiciaire, tout en précisant les règles de fonctionnement et de gestion des tribunaux. La loi souligne également l'importance de la langue arabe dans les procédures judiciaires et la nécessité d'une administration électronique pour moderniser le système judiciaire.

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LOI N° 38.

15 RELATIVE À L'ORGANISATION JUDICIAIRE

(Traduction)

PREMIÈRE PARTIE : PRINCIPES ET RÈGLES DE L'ORGANISATION


JUDICIAIRE
CHAPITRE I : PRINCIPES DE L'ORGANISATION JUDICIAIRE

Article 1

L’organisation judiciaire comprend :

1. Les juridictions de premier degré, comprenant :


a) Les tribunaux de première instance ;
b) Les tribunaux de commerce de première instance ;
c) Les tribunaux administratifs de première instance.
2. Les juridictions de second degré, comprenant :
a) Les cours d’appel ;
b) Les cours d’appel commerciales ;
c) Les cours d’appel administratives.
3. La Cour de Cassation, dont le siège est à Rabat.

Article 2
La carte judiciaire, les sièges des juridictions de premier et second degré, ainsi que leurs
ressorts territoriaux, sont fixés par décret, après consultation du Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire, du Ministère Public et des instances professionnelles concernées.
Lors de la détermination de la carte judiciaire et de la répartition des tribunaux, il est tenu
compte, notamment, de la division administrative du Royaume, du volume des affaires, des
services administratifs, des données économiques, sociales, démographiques et géographiques.

Article 3
Des chambres détachées des juridictions de second degré peuvent être créées dans leur ressort
par décret, après consultation du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, du Ministère Public et
des instances professionnelles concernées.
Les tribunaux peuvent tenir des audiences foraines dans leur ressort territorial.

Chapitre 2 : Principes de l’organisation judiciaire


Article 4
L’organisation judiciaire repose sur le principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis
des pouvoirs législatif et exécutif.

Article 5
L’organisation judiciaire repose sur le principe de l’unité de la justice, et la Cour de Cassation est
considérée comme la plus haute instance judiciaire du Royaume.

Article 6
Conformément aux dispositions de l’article 121 de la Constitution, la justice est gratuite pour
les personnes ne disposant pas de ressources suffisantes, dans les cas prévus par la loi.
L’assistance judiciaire et l’aide juridique sont accordées conformément aux conditions fixées
par la loi.

Article 7
Les tribunaux exercent leurs fonctions judiciaires sous l’autorité des responsables judiciaires,
conformément aux dispositions de l’article 106.13 de la loi organique n° 42.10 relative au statut
des magistrats. Ils exercent leurs fonctions administratives et financières sous la supervision des
responsables judiciaires et administratifs, afin d’assurer la régularité et la continuité des
services fournis.
Les tribunaux tiennent leurs audiences de manière régulière.
Il est interdit, en aucun cas, de perturber le fonctionnement normal des tribunaux, et les
responsables concernés doivent prendre toutes les mesures nécessaires conformément à la loi,
y compris le programme des congés administratifs des magistrats et des fonctionnaires
travaillant au sein du tribunal.

Chapitre 3 : Règles d’organisation du travail des instances judiciaires

Article 8
L’année judiciaire commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre de chaque année.
L’année judiciaire est ouverte sous la présidence effective de Sa Majesté le Roi ou son
représentant, à la Cour de Cassation ou en tout autre lieu désigné par Sa Majesté, lors d’une
séance solennelle au début du mois de janvier de chaque année.
Lors de cette séance, le Premier Président de la Cour de Cassation et le Procureur Général du
Roi près ladite Cour présentent l’activité judiciaire du Royaume, le travail de la Cour de
Cassation et son activité au cours de l’année judiciaire écoulée, ainsi que les programmes
prévus pour la nouvelle année judiciaire.
Le Premier Président de la Cour de Cassation donne, à cette occasion, le coup d’envoi de
l’ouverture de l’année judiciaire dans tous les tribunaux. Ensuite, le Premier Président de
chaque cour d’appel préside, au cours du mois de janvier, une séance solennelle pour
l’ouverture de l’année judiciaire dans son ressort, en présence du Procureur Général du Roi
près la cour d’appel, ou du Procureur Général du Roi près la cour d’appel commerciale, selon le
cas.
Article 9
Les tribunaux tiennent des séances solennelles pour l’installation des responsables judiciaires et
des nouveaux magistrats, conformément aux procédures et usages en vigueur.

Article 10
Les formations de jugement dans les tribunaux sont constituées conformément à ce que
prévoit la loi, sous peine de nullité. Toutefois, la nullité n’est pas encourue en cas de
participation d’un juge supplémentaire ou plus à la même séance.
Les tribunaux de première instance appliquent le système de jugement à juge unique ou
collégial, selon les cas prévus par la loi, tout en tenant compte des compétences attribuées au
président du tribunal en vertu des textes législatifs en vigueur.
Le système de jugement collégial est appliqué, sauf disposition contraire de la loi, dans les
tribunaux de commerce de première instance, les tribunaux administratifs de première
instance, les sections spécialisées en matière commerciale et administrative créées au sein des
tribunaux de première instance, les juridictions de second degré et la Cour de Cassation. Le
jugement collégial est également appliqué dans tous les cas prévus par la loi.

Article 11
Conformément à l’article 123 de la Constitution, les audiences sont publiques, sauf dans les cas
où la loi prévoit le contraire.
Le président de l’audience est chargé de veiller à son bon déroulement.
Les procédures écrites et orales sont appliquées dans les tribunaux selon les cas prévus par la
loi.
Le tribunal de première instance constitue l’unité principale de l’organisation judiciaire et est
compétent pour toutes les affaires qui ne sont pas expressément attribuées à une autre
juridiction.
L’organisation judiciaire repose également sur le principe de la spécialisation des juridictions,
notamment en ce qui concerne les tribunaux et les sections spécialisées.
Les magistrats sont spécialisés lors de leur affectation dans les tribunaux et sections
spécialisées.

Chapitre 4 : Règles de fonctionnement des instances judiciaires

Article 12
Les règles de compétence des différentes juridictions et les conditions de leur exercice sont
déterminées conformément aux dispositions prévues par le code de procédure civile, le code
de procédure pénale ou des textes législatifs spéciaux.

Article 13
Le tribunal saisi d’un litige peut, sauf si la conciliation est obligatoire en vertu d’un texte légal,
inviter les parties à résoudre leur différend par la conciliation ou la médiation conventionnelle,
dans les cas où la loi ne l’interdit pas.
Article 14
La langue arabe est la langue officielle des procédures, des plaidoiries et de la rédaction des
jugements devant les tribunaux, tout en activant le caractère officiel de la langue amazighe
conformément aux dispositions de l’article 30 de la loi organique n° 26.16 relative à la
détermination des étapes de l’officialisation de la langue amazighe et des modalités de son
intégration dans le domaine de l’éducation et dans les domaines de la vie publique à caractère
prioritaire.
Les documents et pièces soumis au tribunal doivent être rédigés en arabe. Si ces documents
sont présentés dans une langue étrangère, le tribunal peut, de sa propre initiative ou à la
demande des parties ou de la défense, exiger qu’une traduction en arabe certifiée par un
traducteur assermenté soit fournie. Le tribunal, les parties au litige ou les témoins peuvent
également recourir à un traducteur assermenté désigné par le tribunal ou charger une
personne de la traduction après qu’elle ait prêté serment devant le tribunal.

Article 15
Conformément à l’article 124 de la Constitution, les jugements sont rendus et exécutés au nom
du Roi et conformément à la loi.
Le tribunal fixe la date à laquelle le jugement est prononcé.
Les jugements doivent être motivés conformément à l’article 125 de la Constitution, et ils
doivent être rédigés intégralement avant leur prononcé, tout en tenant compte des procédures
relatives à la rédaction des jugements dans certaines affaires pénales. Les jugements sont
rendus en audience publique conformément aux conditions prévues par la loi.
Les jugements définitifs ainsi que les jugements exécutoires rendus par les juridictions sont
obligatoires pour tous.

Article 16

Les jugements rendus par les formations collégiales des juges sont prononcés à l’unanimité ou à
la majorité, après étude et délibération secrète de l’affaire. L’opinion dissidente du juge est
consignée, à son initiative, dans un procès-verbal secret signé par les membres de la formation,
placé dans une enveloppe scellée et conservé par le président du tribunal pendant une durée
de dix ans à compter de sa rédaction. Ce procès-verbal ne peut être consulté par des tiers qu’en
vertu d’une décision du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire.
La divulgation du contenu de ce procès-verbal, sous quelque forme que ce soit, constitue une
faute grave.

Article 17

Les juges du ministère public ne participent pas aux délibérations des juges du siège.
Les fonctions du ministère public sont exercées sous l’autorité et le contrôle du Procureur
Général du Roi près la Cour de Cassation, en sa qualité de chef du ministère public, et des chefs
hiérarchiques.

Article 18
Conformément aux dispositions du deuxième alinéa de l’article 126 de la Constitution, les
autorités publiques doivent fournir l’assistance nécessaire lors de l’exécution des décisions
judiciaires, si elles en sont requises par les autorités judiciaires compétentes. Elles doivent
également aider à l’exécution des jugements.
Au sein de chaque tribunal, une commission est créée pour examiner les difficultés de
fonctionnement et proposer des solutions appropriées. Cette commission travaille sous la
supervision :
a) Pour les juridictions de premier degré : du président du tribunal, avec la participation du
procureur du Roi, du chef du greffe, du chef du secrétariat du ministère public et du bâtonnier
de l’ordre des avocats dans le ressort du tribunal, ou de son représentant ;
b) Pour les juridictions de second degré : du Premier Président de la cour d’appel, avec la
participation du Procureur Général du Roi, du chef du greffe, du chef du secrétariat du
ministère public et du bâtonnier de l’ordre des avocats dans le ressort du tribunal, ou de son
représentant.
En outre, une autre profession judiciaire peut être représentée par le président de son organe
dans le ressort du tribunal, en fonction de l’objet de la réunion de la commission.

Article 19

Les fonctionnaires du greffe, au sens de la présente loi, comprennent les fonctionnaires du


corps des greffiers ainsi que les autres fonctionnaires réguliers travaillant au sein du tribunal.
Sous réserve des dispositions des articles 62 et suivants, le greffe est composé du greffe du
tribunal et du secrétariat du ministère public.
Les fonctionnaires du greffe et du secrétariat du ministère public exercent leurs fonctions de
nature judiciaire sous l’autorité et le contrôle des responsables judiciaires du tribunal, chacun
dans son domaine de compétence.
Les fonctionnaires du greffe et du secrétariat du ministère public exercent leurs fonctions
administratives et financières sous l’autorité et le contrôle du ministère de la Justice, ainsi que
sous la supervision des responsables judiciaires et administratifs du tribunal, chacun dans son
domaine de compétence.
Il est interdit aux fonctionnaires du greffe et du secrétariat du ministère public d’exercer des
fonctions relevant de leur compétence dans les affaires ou plaintes les concernant
personnellement, leurs conjoints, leurs parents ou alliés jusqu’au degré d’oncle ou de neveu, ou
les enfants de leurs frères et sœurs.

Article 20

Les magistrats portent une tenue spéciale lors des audiences uniquement. Les caractéristiques
de cette tenue sont fixées par une décision du Président Délégué du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire.
Les fonctionnaires du corps des greffiers portent une tenue lors des audiences uniquement. Les
caractéristiques de cette tenue sont fixées par une décision du ministère de la Justice.
TITRE DEUXIÈME : SYSTÈME DE GESTION DES TRIBUNAUX DE
PREMIER DEGRÉ ET DES TRIBUNAUX DE SECOND DEGRÉ, ET LEUR
ORGANISATION INTERNE

Chapitre Premier : Système de gestion

Article 21
Le ministère de la Justice exerce la supervision administrative et financière sur les tribunaux, en
coordination et en coopération avec le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, le ministère
public, les responsables judiciaires et administratifs des tribunaux, ainsi que les représentants
des services déconcentrés du ministère de la Justice chargé de la Justice.
À cette fin, le ministère de la Justice fournit les moyens nécessaires au fonctionnement des
tribunaux.
Conformément aux dispositions de la loi organique des finances et dans le respect de
l’indépendance du pouvoir judiciaire et de ses compétences, le ministère de la Justice élabore
des programmes visant à améliorer l’efficacité des tribunaux, en fixant les objectifs de chaque
programme et les indicateurs de mesure associés, en coordination avec le Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire, le ministère public, les responsables judiciaires et administratifs des
tribunaux, ainsi que les représentants des services déconcentrés du ministère de la Justice
chargé de la Justice.

Chapitre 2 : Organisation interne des tribunaux de premier degré et des


tribunaux de second degré

Section 1 : Bureau du tribunal

Article 22
La structure administrative des tribunaux est fixée par un texte réglementaire, après
consultation du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire et du ministère public.

Article 23
Le chef du greffe et le chef du secrétariat du ministère public sont, respectivement, les
supérieurs hiérarchiques des fonctionnaires du greffe et du secrétariat du ministère public au
sein de chaque tribunal. Ils exercent, à ce titre, la supervision directe sur leurs subordonnés, le
contrôle et l’évaluation de leur performance, l’organisation de leur travail et la gestion des
congés les concernant.
Le chef du greffe et le chef du secrétariat du ministère public exercent leurs fonctions de nature
judiciaire sous l’autorité et le contrôle des responsables judiciaires du tribunal, chacun dans son
domaine de compétence.
Le chef du greffe et le chef du secrétariat du ministère public exercent leurs fonctions
administratives et financières sous l’autorité et le contrôle du ministère de la Justice, ainsi que
sous la supervision des responsables judiciaires du tribunal, chacun dans son domaine de
compétence.
Le chef du greffe et le chef du secrétariat du ministère public sont nommés parmi les cadres
mentionnés à l’article 19 de la présente loi, conformément aux conditions et modalités fixées
par les textes réglementaires en vigueur.

Article 24
Une commission de coordination est créée au sein de chaque tribunal pour gérer ses affaires.
Elle travaille sous la supervision :
a) Pour les tribunaux de premier degré : du président du tribunal, avec la participation du
procureur du Roi, du chef du greffe, du chef du secrétariat du ministère public et du
représentant des services déconcentrés du ministère de la Justice chargé de la Justice ;
b) Pour les tribunaux de second degré : du Premier Président de la cour d’appel, avec la
participation du Procureur Général du Roi, du chef du greffe, du chef du secrétariat du
ministère public et du représentant des services déconcentrés du ministère de la Justice chargé
de la Justice.
Cette commission se réunit en fonction des besoins.

Article 25

Les tribunaux adoptent l’administration électronique des procédures et des démarches


judiciaires, conformément aux programmes de modernisation de l’administration judiciaire mis
en œuvre par le ministère de la Justice, en coordination étroite avec le Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire et le ministère public, chacun dans son domaine de compétence.

Section 2 : Assemblée générale du tribunal

Article 26
Un bureau est créé au sein de chaque tribunal de premier degré et de chaque tribunal de
second degré. Ce bureau est chargé d’établir le programme d’organisation du travail du
tribunal, en déterminant les chambres et les formations, en répartissant les affaires et les
tâches entre les magistrats du tribunal, et en fixant le nombre d’audiences, les jours et les
heures de leur tenue.

Article 27
Le bureau du tribunal de premier degré est présidé par le président du tribunal. Il comprend, en
plus du procureur du Roi :
 Un ou plusieurs vice-présidents du tribunal, le président de la section de la famille, les
présidents des sections spécialisées, les juges les plus anciens et les plus jeunes du
tribunal ;
 Un ou plusieurs premiers substituts du procureur du Roi.
Le bureau du tribunal administratif de première instance comprend également le
délégué du Roi pour la défense de la loi et des droits, de rang le plus élevé, ou celui
désigné par le président en cas de pluralité.
Le chef du greffe et le chef du secrétariat du ministère public assistent aux travaux du
bureau à titre consultatif.

Article 28
Le bureau du tribunal de second degré est présidé par le Premier Président de la cour d’appel. Il
comprend, en plus du Procureur Général du Roi :

 Un ou plusieurs vice-présidents du Premier Président, les présidents des sections


spécialisées, les conseillers les plus anciens et les plus jeunes de la cour ;
 Un ou plusieurs premiers substituts du Procureur Général du Roi.
Le bureau de la cour d’appel administrative comprend également le délégué du Roi pour
la défense de la loi et des droits, de rang le plus élevé, ou celui désigné par le président
en cas de pluralité.
Le chef du greffe et le chef du secrétariat du ministère public assistent aux travaux du
bureau à titre consultatif.

Article 29
Le président du tribunal et le procureur du Roi, ou le Premier Président et le Procureur Général
du Roi, selon le cas, sollicitent, avant la réunion du bureau, l’avis des magistrats sur la
répartition des affaires et des tâches entre les magistrats du tribunal, et en informent le bureau.
Le bureau se réunit sur convocation du président du tribunal ou du Premier Président, après
coordination avec le procureur du Roi ou le Procureur Général du Roi, selon le cas, au cours de
la première semaine du mois de décembre de chaque année, ou chaque fois que nécessaire.
La réunion est consacrée à l’élaboration du programme d’organisation du travail du tribunal
pour l’année judiciaire suivante.
Le chef du greffe établit un procès-verbal des travaux du bureau, dans lequel sont consignées
les discussions et les décisions prises. Ce procès-verbal est signé par le président et le procureur
du Roi, ou par le Premier Président et le Procureur Général du Roi, selon le cas, ainsi que par le
chef du greffe.

Section 3 : Assemblée générale du tribunal

Article 30
L’assemblée générale des tribunaux de premier degré et des tribunaux de second degré est
composée de tous les magistrats du siège et du ministère public en exercice au sein du tribunal.
Le chef du greffe et le chef du secrétariat du ministère public assistent aux travaux de
l’assemblée générale à titre consultatif.

Article 31
Le président du tribunal ou le Premier Président, après coordination avec le procureur du Roi
ou le Procureur Général du Roi, selon le cas, convoque l’assemblée générale au moins huit jours
avant la date de la réunion, en indiquant l’ordre du jour préparé par le président du tribunal ou
le Premier Président. La convocation et l’annonce de cette réunion sont effectuées par tous les
moyens possibles.

Article 32
L’assemblée générale est présidée par le président du tribunal pour les tribunaux de premier
degré, en présence du procureur du Roi près les tribunaux de première instance, du procureur
du Roi près les tribunaux de commerce de première instance, et du délégué du Roi pour la
défense de la loi et des droits près les tribunaux administratifs de première instance.
L’assemblée générale des tribunaux de second degré est présidée par le Premier Président, en
présence du Procureur Général du Roi près les cours d’appel, du Procureur Général du Roi près
les cours d’appel commerciales, et du délégué du Roi pour la défense de la loi et des droits près
les cours d’appel administratives.

Article 33
L’ordre du jour de l’assemblée générale du tribunal comprend toutes les questions relatives au
fonctionnement du tribunal, notamment :

 La présentation de l’activité judiciaire du tribunal au cours de l’année judiciaire écoulée,


par le président du tribunal et le procureur du Roi, ou par le Premier Président et le
Procureur Général du Roi, selon le cas, chacun dans son domaine de compétence ;
 La présentation par le président du tribunal ou le Premier Président, selon le cas, du
programme d’organisation du travail du tribunal, préparé par le bureau du tribunal ;
 L’étude des moyens d’améliorer l’efficacité du tribunal et de moderniser ses méthodes
de travail ;
 L’étude du programme culturel et de communication du tribunal, et l’identification des
thèmes de formation continue ;
 La détermination des besoins du tribunal en ressources humaines et matérielles.

Article 34
Le chef du greffe établit un procès-verbal des travaux de l’assemblée générale, dans lequel sont
consignées les discussions et les décisions prises. Ce procès-verbal est signé par le président, le
procureur du Roi, ou le Premier Président et le Procureur Général du Roi, selon le cas, ainsi que
par le chef du greffe.
Le président du tribunal ou le Premier Président envoie une copie du procès-verbal au
Président Délégué du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, au ministère de la Justice, et au
Procureur Général du Roi près la Cour de Cassation. Des copies sont distribuées à tous les
magistrats du tribunal.
Le programme d’organisation du travail du tribunal est publié sur son site électronique.

TITRE TROISIÈME : DROITS DES JUSTICIABLES,


RÉCUSATION DES MAGISTRATS ET CONFLITS D’INTÉRÊTS

Chapitre Premier : Droits des justiciables

Article 35
Les magistrats exercent leurs fonctions avec indépendance, impartialité, intégrité et probité,
garantissant l’égalité de tous devant la justice. Ils protègent les droits des personnes et des
groupes, leurs libertés et leur sécurité juridique, et appliquent la loi conformément aux
dispositions de l’article 117 de la Constitution.
Les fonctionnaires du greffe exercent leurs fonctions avec impartialité, intégrité et probité.

Article 36
Les responsables des tribunaux veillent à améliorer les conditions d’accueil des justiciables, à
communiquer avec eux dans une langue claire, à faciliter l’accès à l’information juridique et
judiciaire conformément aux lois en vigueur, et à leur permettre de suivre à distance le
déroulement des procédures de leurs affaires, dans le respect total de la vie privée des
individus et de sa protection. Des aménagements spéciaux sont prévus dans les structures des
tribunaux pour répondre aux besoins particuliers des personnes en situation de handicap, afin
de faciliter leur accès.
Chaque responsable judiciaire ou son représentant est le porte-parole officiel du tribunal dans
son domaine de compétence. Il peut, si nécessaire, communiquer avec les médias pour éclairer
l’opinion publique, tout en respectant la hiérarchie des membres du ministère public.

Chapitre 2 : Récusation des magistrats et conflits d’intérêts

Article 37
Le droit de recours est exercé de bonne foi, sans entraver le bon fonctionnement de la justice.
Les procédures devant les tribunaux et l’exécution des actes doivent garantir les conditions
d’un procès équitable et le respect des droits de la défense à toutes les étapes du procès, tout
en assurant le règlement des affaires et la prononciation des jugements dans un délai
raisonnable.

Article 38
Le droit de recours contre les décisions judiciaires est garanti conformément aux conditions
prévues par la loi.
Conformément aux dispositions de l’article 122 de la Constitution, toute personne lésée par
une erreur judiciaire a le droit d’intenter une action en réparation du préjudice subi, à la charge
de l’État.
Article 39
Les cas de récusation des magistrats sont déterminés conformément aux dispositions prévues
par le code de procédure civile et le code de procédure pénale.
Les cas de conflits d’intérêts des magistrats sont déterminés conformément aux dispositions
prévues par le code de procédure civile.
Il est interdit aux magistrats de statuer sur une affaire dans laquelle ils se trouvent en situation
de conflit d’intérêts.

Article 40
Les conjoints, les parents et alliés jusqu’au degré d’oncle ou de neveu, ou les enfants de frères
et sœurs, ne peuvent, en aucune circonstance, siéger ensemble en tant que magistrats du siège
ou du ministère public au sein de la même juridiction.

Article 41
Les magistrats ne peuvent statuer sur les affaires dans lesquelles leurs conjoints, parents ou
alliés jusqu’au quatrième degré sont parties ou représentent une partie.

TITRE QUATRIÈME : COMPOSITION, ORGANISATION ET


COMPÉTENCE DES TRIBUNAUX

Chapitre Premier : Tribunaux de premier degré


Section 1 : Tribunaux de première instance
Sous-section 1 : Composition et organisation des tribunaux de première
instance

Article 42
Le tribunal de première instance est composé de :

 Un président ;
 Un procureur du Roi ;
 Un ou plusieurs vice-présidents et juges ;
 Un ou plusieurs premiers substituts du procureur du Roi et autres substituts ;
 Un chef du greffe, un chef du secrétariat du ministère public, des chefs de services et
des fonctionnaires du greffe et du secrétariat du ministère public.

Article 43
Les tribunaux de première instance comprennent :

 Les tribunaux de première instance à compétence générale ;


 Les tribunaux de première instance à compétence générale dotés de sections
spécialisées en matière commerciale et administrative ;
 Les tribunaux de première instance spécialisés qui peuvent être créés conformément
aux dispositions de l’article 48 de la présente loi.
Article 44
Les sections spécialisées en matière commerciale et administrative sont créées au sein des
tribunaux de première instance concernés. Leurs sièges et ressorts territoriaux sont fixés par
décret, après consultation du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, du ministère public et des
instances professionnelles concernées.
Dans le ressort territorial du tribunal de première instance, un ou plusieurs centres judiciaires
peuvent être créés, dont les sièges et ressorts sont fixés par décret, après consultation du
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, du ministère public et des instances professionnelles
concernées.

Article 45
Sous réserve des dispositions de l’article 48 ci-dessous, le tribunal de première instance à
compétence générale comprend une section de la famille, ainsi que des chambres civiles,
pénales, immobilières, commerciales, sociales et une chambre de justice de proximité, en
fonction de la nature et du volume des affaires dont il est saisi.
Toute chambre peut instruire et juger toutes les affaires soumises au tribunal, quelle que soit
leur nature, à l’exception des affaires relevant de la section de la famille, de la section
spécialisée en matière commerciale et de la section spécialisée en matière administrative,
créées au sein du tribunal de première instance à compétence générale.
Le principe de séparation des affaires civiles et pénales doit être respecté dans tous les cas.
Toute chambre des sections spécialisées en matière commerciale ou administrative peut
statuer sur toutes les affaires soumises à la même section.
Sous réserve des dispositions du dernier alinéa de l’article 55 et du dernier alinéa de l’article 56
ci-dessous, si une formation de jugement estime qu’une affaire relève de la compétence d’une
autre formation au sein du tribunal, elle se dessaisit de l’affaire, d’office ou à la demande d’une
partie, et la transmet, par ordonnance, au président du tribunal, qui charge immédiatement son
vice-président ou lui-même de renvoyer le dossier à la formation compétente.

Article 46

Les présidents des sections de la famille, des sections spécialisées en matière administrative et
des sections spécialisées en matière commerciale sont nommés par décision du Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire.
Toutes les sections et chambres fonctionnent sous la supervision du président du tribunal et du
procureur du Roi, chacun dans son domaine de compétence, à l’exception de la section
spécialisée en matière administrative, qui relève uniquement de la supervision du président du
tribunal.

Article 47
Les magistrats des tribunaux de première instance sont nommés, conformément aux modalités
prévues dans la première section du chapitre 2 du titre 2 de la première partie de la présente
loi, en tant que présidents de chambres, présidents de formations, vice-présidents, juges
d’exécution, ainsi que juges affectés aux affaires de difficultés des entreprises dans les sections
spécialisées en matière commerciale, et délégués du Roi pour la défense de la loi et des droits
dans les sections spécialisées en matière administrative.
En cas de besoin, tout juge peut être nommé à une autre fonction au sein du tribunal, selon les
mêmes modalités.
Les juges chargés des affaires familiales, des affaires de documentation, des affaires des
mineurs, des affaires d’instruction, des affaires des mineurs et des juges chargés de
l’application des peines sont nommés pour une durée de trois ans par décision du Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire, sur proposition du président du tribunal.

Article 48
Les tribunaux de première instance peuvent être classés, en fonction de la nature des affaires
dont ils sont saisis, en tribunaux civils de première instance, tribunaux sociaux de première
instance et tribunaux pénaux de première instance.
En cas de besoin, ces tribunaux peuvent être créés dans les limites de cette classification, avec
des compétences spécifiques.
Les tribunaux de première instance classés, leurs sièges et leurs ressorts territoriaux sont fixés
par décret, après consultation du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, du ministère public et
des instances professionnelles concernées.

Article 49

Le centre judiciaire rattaché au tribunal de première instance est composé d’un ou plusieurs
juges du siège et d’un ou plusieurs juges du ministère public, ainsi que de fonctionnaires du
greffe et du secrétariat du ministère public.
Le président du centre judiciaire est nommé parmi les juges du siège affectés à ce centre,
conformément aux modalités prévues dans la première section du chapitre 2 du titre 2 de la
première partie de la présente loi. Les affaires dont est saisi ce centre sont déterminées selon
les mêmes modalités.

Article 50
Les assistants sociaux rattachés au greffe du tribunal de première instance et des cours d’appel
exercent les missions qui leur sont confiées conformément aux textes législatifs et
réglementaires en vigueur. Ils sont chargés des missions suivantes :

 L’accueil, l’écoute, l’orientation et l’accompagnement des catégories spécifiques ;


 La réalisation d’enquêtes sociales ;
 La médiation ou la conciliation dans les litiges soumis à la justice ;
 La visite des lieux de détention et des centres d’hébergement ;
 Le suivi de l’exécution des peines et des mesures judiciaires ;
 Le suivi de la situation des victimes d’infractions ;
 Le suivi des femmes victimes de violence.
Le bureau d’assistance sociale soumet des rapports aux responsables judiciaires et
administratifs du tribunal sur les statistiques, les études, les difficultés et les contraintes
rencontrées, chaque année ou à la demande de l’autorité judiciaire.
Le bureau d’assistance sociale établit également des rapports administratifs sur le
déroulement de ses travaux, les difficultés rencontrées et les solutions proposées pour
améliorer son fonctionnement, qui sont transmis au ministère de la Justice.
L’organisation du bureau d’assistance sociale est fixée par le texte réglementaire
mentionné à l’article 22 ci-dessus.

Article 51

Sous réserve des compétences attribuées au président du tribunal de première instance en


vertu du code de procédure civile, du code de procédure pénale ou de textes législatifs
spéciaux, les tribunaux de première instance, y compris ceux classés, tiennent leurs audiences à
juge unique avec l’assistance d’un greffier, sauf en cas de disposition légale contraire ou dans
les cas suivants, où ils siègent en formation collégiale composée de trois juges, dont le
président, avec l’assistance d’un greffier :

 Les affaires immobilières et mixtes ;


 Les affaires de statut personnel, y compris les affaires familiales, à l’exception des
affaires de divorce par consentement mutuel, de pension alimentaire, de droits de
visite, de retour au domicile conjugal, de préparation du domicile conjugal et des
affaires d’état civil ;
 Les affaires pénales dans lesquelles une personne est poursuivie en état de détention,
même si d’autres personnes sont en liberté provisoire, et où la formation collégiale est
compétente pour statuer sur la demande de mise en liberté provisoire de la personne
poursuivie ;
 Les affaires commerciales relevant de la section spécialisée en matière commerciale ;
 Les affaires administratives relevant de la section spécialisée en matière administrative.
Si le juge unique ou la formation collégiale estime, d’office ou à la demande d’une
partie, qu’une demande principale, reconventionnelle ou en compensation relève de la
compétence d’une autre formation ou est liée à une affaire en cours devant cette
formation, il transmet le dossier par ordonnance au président du tribunal, qui charge
immédiatement son vice-président ou lui-même de renvoyer le dossier à la formation
compétente.
Dans tous les cas, la décision de la formation collégiale ne peut être annulée pour avoir
statué sur une affaire relevant de la compétence d’un juge unique.

Article 52

Les audiences des chambres de justice de proximité se tiennent à juge unique, assisté d’un
greffier, en présence du représentant du ministère public dans les affaires de contraventions
relevant de la compétence de la justice de proximité. Toutefois, la présentation des conclusions
écrites du ministère public dispense de sa présence à l’audience, en cas de nécessité.
La procédure devant les chambres de justice de proximité est orale et exempte de frais de
justice pour les demandes présentées par des personnes physiques.
Les chambres de justice de proximité peuvent tenir des audiences foraines dans l’une des
communes situées dans le ressort territorial du tribunal.

Article 53
La présence du représentant du ministère public est obligatoire dans les audiences pénales du
tribunal de première instance, sous peine de nullité de la procédure et du jugement, sous
réserve des dispositions de l’article 52 ci-dessus.
La présence du représentant du ministère public est facultative dans toutes les autres affaires,
sauf dans les cas prévus par le code de procédure civile, notamment lorsqu’il est partie
principale, et dans tous les autres cas prévus par un texte législatif spécial.
La présence du délégué du Roi pour la défense de la loi et des droits est obligatoire dans les
audiences des affaires administratives relevant de la section spécialisée en matière
administrative du tribunal de première instance.

Article 54

Le tribunal de première instance, y compris ceux classés, est compétent pour statuer en
premier et dernier ressort ou à charge d’appel sur toutes les affaires qui ne sont pas
expressément attribuées à une autre juridiction, en tant que juridiction de droit commun. Il
statue conformément aux dispositions du code de procédure civile, du code de procédure
pénale ou, le cas échéant, d’autres textes législatifs.
Le président du tribunal de première instance ou son représentant est compétent pour statuer
sur les affaires qui lui sont attribuées en vertu du code de procédure civile, du code de
procédure pénale ou d’autres textes législatifs.

Article 55
La section spécialisée en matière commerciale du tribunal de première instance est
compétente, à l’exclusion des autres formations, pour statuer sur les affaires commerciales
attribuées aux tribunaux de commerce de première instance en vertu de la loi.
La procédure devant la section spécialisée en matière commerciale est la même que celle
appliquée devant les tribunaux de commerce de première instance.
Sous réserve des compétences attribuées au président du tribunal de première instance en
vertu du deuxième alinéa de l’article 54 ci-dessus, le président de la section spécialisée en
matière commerciale ou son représentant exerce les compétences attribuées par la loi au
président du tribunal de commerce de première instance, en ce qui concerne les compétences
de cette section.

Article 56

La section spécialisée en matière administrative du tribunal de première instance est


compétente, à l’exclusion des autres formations, pour statuer sur les affaires administratives
attribuées aux tribunaux administratifs de première instance en vertu de la loi, ainsi que sur les
autres affaires administratives relevant de la compétence des tribunaux de première instance.
La procédure devant la section spécialisée en matière administrative est la même que celle
appliquée devant les tribunaux administratifs de première instance.
Sous réserve des compétences attribuées au président du tribunal de première instance en
vertu du deuxième alinéa de l’article 54 ci-dessus, le président de la section spécialisée en
matière administrative ou son représentant exerce les compétences attribuées par la loi au
président du tribunal administratif de première instance, en ce qui concerne les compétences
de cette section.

Article 57
La section de la famille du tribunal de première instance est compétente pour statuer sur les
affaires de statut personnel, de succession, d’état civil, de kafala et de nationalité, ainsi que sur
toutes les affaires relatives à la protection et à la sauvegarde de la famille.
Sous réserve des compétences attribuées au président du tribunal de première instance en
vertu du deuxième alinéa de l’article 54 ci-dessus, le président de la section de la famille ou son
représentant exerce les compétences attribuées par la loi au président du tribunal de première
instance, en ce qui concerne les compétences de cette section.

Section 2 : Tribunaux de commerce de première instance

Sous-section 1 : Composition et organisation des tribunaux de commerce de


première instance

Article 58
Le tribunal de commerce de première instance est composé de :

 Un président ;
 Un procureur du Roi ;
 Un ou plusieurs vice-présidents et juges ;
 Un ou plusieurs premiers substituts du procureur du Roi et autres substituts ;
 Un chef du greffe, un chef du secrétariat du ministère public, des chefs de services et
des fonctionnaires du greffe et du secrétariat du ministère public.

Article 59
Chaque tribunal de commerce de première instance peut comprendre des chambres, chacune
composée d’une ou plusieurs formations, en fonction des types d’affaires qui lui sont soumises.
Chaque chambre peut statuer sur toutes les affaires soumises au tribunal.

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