HGMER Cours de Écanique Du Point 2023
HGMER Cours de Écanique Du Point 2023
MATHEMATIQUES
L’objectif de ce chapitre est de fournir à l’étudiant les techniques de calcul vectoriel qui lui
permettront de manipuler les vecteurs tant par le biais de leurs composantes que globalement.
Tout d’abord, nous avons introduit la notion de grandeur physiques, unités, erreurs et
incertitudes de ces grandeurs.
Nous y définirons ensuite les lois de composition sur les vecteurs : produit scalaire, produit
vectoriel et mixte. Enfin nous y introduirons les notions de fonctions vectorielles d’une
variable réelle, de celles de leurs dérivées ainsi que de celles de systèmes de coordonnées.
A ces sept grandeurs fondamentales, on a ajouté une autre grandeur dite grandeur
complémentaire pour mesurer les angles plans dont l’unité associée est le radian de symbole
rad.
1.1.1.2. Les étalons fondamentaux
o Le mètre est la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière en 1/299
792 458 seconde.
o Le kilogramme est la masse du prototype cylindrique en platine iridié déposé au
Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) Sèvres.
o La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la
transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium
133.
o L’ampère est l’intensité du courant électrique constant qui, maintenu dans deux
conducteurs parallèles rectilignes, de longueur infinie, de section circulaire
négligeable et placés à une distance de 1 m l’un de l’autre dans le vide, produirait
entre ces conducteurs une force de 2.10-7 Newton par mètre.
o Le kelvin est la fraction 1/273,16 de la température thermodynamique du point triple
de l’eau.
o La mole est la quantité de matière contenant autant d’entités élémentaires qu’il y a
d’atomes dans 12 g de carbone 12.
o La candela est l’intensité lumineuse du rayonnement monochromatique de fréquence
540.1012 hertz, correspondant à une intensité énergétique de 683 watts dans une
direction définie par un angle solide de 1 stéradian.
1.1.1.3. Grandeurs et unités dérivées
Toutes les autres grandeurs physiques sont liées à ces grandeurs fondamentales par des
relations de définition bien précises : on les appelle grandeurs dérivées. Les unités associées
ou unités dérivées sont donc nombreuses et viennent compléter les unités de base. Elles
Fréquence f =1/T s
−1
hertz (Hz)
Pulsation ω=angle /T rad . s
−1
Masse M kg
Masse volumique ρ=M /V kg .m
−3
Force F=Ma kg .m . s
−2
newton (N)
Travail, énergie E , W =FL 2 −2
kg .m . s joule (J)
Puissance P=W /T 2 −3
kg .m . s watt (W)
Pression p=F / S −1 −2
kg .m . s pascal (Pa)
Intensité de courant I A
électrique
Charge q=¿ A.s coulomb (C)
d.d.p ou f.e.m e ,U =P/ I 2 −3
kg .m . s . A
−1
volt (V)
Résistance R=U / I 2 −3
kg .m . s . A
−2
ohm (Ω)
Remarque :
Il ne faut pas confondre constante physique et constante mathématique :
Une constante mathématique est une valeur fixée quel que soit l’observateur.
Par exemple, le rapport du périmètre d’un cercle à son diamètre est
indépendant du choix qu’à fait l’observateur pour les mesures : π=3,14159.
Une constante physique est une grandeur dimensionnée, c’est-à-dire qu’elle est
suivie d’une unité. Elle est fixée mais dépend du choix de l’observateur.
Exemple la vitesse de la lumière dans le vide : c=2,997. 108 m . s−1 . Cependant,
un autre pourra dire que cette vitesse n’a pas la même valeur numérique, sans
se tromper : c=2,997. 105 km . s−1 .
Chaque grandeur peut avoir couvrir une vaste étendue de valeurs. Pour éviter d’avoir à
utiliser des facteurs multiplicatifs ou des valeurs avec un grand nombre de zéros, on a
recours à des préfixes. Ces derniers vont permettre de couvrir une gamme allant de
1024 à 10-24 fois l’unité. Dans les tableaux ci-après, on rappelle les multiples les plus
utilisées.
Remarque :
Bien que dimension et unité soient liées, il est important de faire la distinction les
deux. Deux grandeurs de même dimension peuvent être exprimées avec des unités
différentes. Cependant, l’analyse de l’unité d’une grandeur permet de retrouver sa
dimension (et inversement).
Certaines grandeurs peuvent être sans dimension. C’est le cas de toutes les grandeurs
définies comme le rapport de deux grandeurs de même dimension.
2
[ ]() R
v2
2
=
L 21
T L 2
=T −2
v
2 n’est donc pas homogène à une accélération. Le résultat trouvé est par conséquent faux.
R
L’analyse dimensionnelle permet donc de retrouver la dimension et l’unité d’une grandeur si
l’on connait une équation liant cette grandeur à d’autres dimensions connues.
()
2
1 L
Ec = mv ⟹ [ Ec ]=[ m ] [ v ] =M
2 2 2 −2
=M L T
2 T
L’unité de l’énergie (cinétique) est ainsi : kg .m2 . s−2 .
⃗ L −2
F =m ⃗a ⟹ [ F ] =[ m ][ a ] =M . 2 =ML T
T
−2
L’unité de la force est ainsi kg .m . s :
√
1=−2 γ 1 1 −1
l
β=
0=α ⟹ 2 ⟹ P=k l 2
g 2 =k
g
0=β+ γ −1
γ=
2
Cette analyse montre que la période du pendule ne dépend pas de la masse m .
1.3. Erreur et incertitude d’une mesure physique
Il n’existe pas de mesure rigoureusement exacte. La mesure d’une grandeur quelconque dans
une expérience est nécessairement entachée d’erreurs plus ou moins importantes selon la
méthode de mesure utilisée, la qualité des instruments de mesure et l’expérimentateur. De
plus, le phénomène mesuré peut parfois fluctuer au hasard.
Le résultat d’une mesure ne donne donc qu’une valeur approchée de la « valeur vraie ».
Pour prendre conscience du degré d’approximation avec lequel on travaille, on fait
l’estimation des erreurs qui peuvent être commises dans les diverses mesures et on calcule
leurs conséquences dans les résultats obtenus. Ceci constitue le calcul d’erreur ou calcul
d’incertitude.
1.3.1. Erreur absolue et erreur relative
Par définition l’erreur absolue de la mesure d’une grandeur G est l’écart qui sépare la valeur
expérimentale g de la valeur g0 que l’on a de bonne raison de considérer comme vraie.
G=g−g0
Exemple : Pour la vitesse de la lumière dans le vide, la valeur considérée actuellement
comme vraie est : c 0=299 792 km . s−1 .
Si un expérimentateur trouve lors d’une mesure la valeur c=305 000 km. s−1
Alors l’erreur absolue de son résultat c−c 0=5 208 km. s−1
Remarque : Dans la pratique la vraie g0 est inconnue. On l’approche en effectuant la
moyenne d’une série de n mesures gide la grandeur G.
n
∑ gi
g0=g moy = i=1
n
Par définition, l’erreur relative est le quotient de l’erreur absolue à la valeur vraie :
∆g
Erreur relative=
g0
L’erreur relative est sans dimension, elle nous indique la qualité (la précision) du résultat
obtenu. Elle s’exprime en termes de pourcentage.
Dans l’exemple précédent, l’erreur relative est :
c−c 0 5 208
= =0,0174=1 , 7 %
c0 299792
Remarque : On voit qu’il n’est possible de parler d’erreur que si l’on dispose d’une valeur de
référence que l’on peut considérer comme vraie.
1.3.2. Incertitude absolue et incertitude relative
Lors de la mesure d’une grandeur G , on ne possède pas la valeur vraie de référence.
Lorsqu’on mesure la distance entre deux points, ou l’intervalle de temps qui sépare deux
événements, ou encore la masse d’un objet, on ne sait pas quelle est la valeur exacte de la
grandeur mesurée. On ne dispose que de la valeur expérimentale gexp . Néanmoins, par une
( )
α β
A B
log G=log k γ
=log k + α log A+ β log B−γ log C
C
- La différentielle de l’expression donne :
dG dA dB dC
=α +β −γ
G A B C
Sachant que les erreurs absolues ou relatives s’additionnent, nous obtenons :
ΔG
G
=α | || || |
ΔA
A
+β
ΔB
B
+γ
ΔC
C
Autrement dit, l’incertitude relative sur un produit ou un rapport de deux grandeurs est égale
à la somme des incertitudes relatives de ces grandeurs.
V ∆ R ∆V ∆ I
R= ⟹ = +
I R V I
Dans tous les deux cas, on doit effectuer les factorisations nécessaires pour que chacune des
différentielles n’apparaisse qu’une seule fois.
1.5. Chiffres significatifs du résultat d’un calcul à partir de résultats de
mesures
Dans un nombre décimal, tous les chiffres non nuls sont significatifs. Les zéros sont
significatifs uniquement lorsqu’ils sont situés à la droite d’un autre chiffre.
La position d’une virgule n’influe pas sur les chiffres significatifs
2. Vecteurs
En mécanique, les vecteurs sont utilisés pour représenter les forces, les vitesses, les
accélérations, les moments, les contraintes etc.
2.1. Les grandeurs physiques
Une grandeur dite scalaire est caractérisée par un nombre (intensité) et une unité.
Exemple : La pression s’exprime en Pascal (Pa), la masse m d’un corps, la longueur l d’un
objet, la charge électrique q, l’énergie E d’un système.
Une grandeur vectorielle est caractérisée par un vecteur et une unité. Un vecteur est lui-
même caractérisé par un sens et une norme. On peut citer comme grandeurs vectorielles la
vitesse ⃗v d’un mobile, le poids ⃗P d’un corps, les champs électrique ⃗
E et magnétique ⃗
B…
2.2. Définition
Un vecteur est une grandeur définie par une direction, un sens, un point d’application et une
intensité.
La direction est la droite qui porte le vecteur. C’est la droite (AB)
Le sens représente l’orientation origine-extrémité du vecteur et est symbolisé par une
flèche (A vers B).
L’intensité, norme ou module, représente la valeur de la grandeur mesurée par le
vecteur.
Graphiquement, elle correspond à la longueur de celui-ci. Notation : U =‖⃗U‖=|U⃗|
Le point d’application est le point qui sert d’origine à un représentant (ou image) du
vecteur (le point A).
Un vecteur unitaire est un vecteur dont le module est égal à 1. On peut exprimer un
vecteur parallèle au vecteur sous la forme ⃗
U =U u⃗ .
Deux vecteurs ayant même direction sont proportionnels et sont dits colinéaires
2.4. Mesure algébrique
On appelle axe (Δ) une droite support orientée (Δ).
La mesure algébrique, notée AB , d’un vecteur ⃗ AB de longueur AB
est définie par :
AB=‖⃗ AB‖ si ⃗AB a pour sens le sens positif de l’axe orienté.
AB=−‖⃗ AB‖ si ⃗
AB a pour sens le sens négatif de l’axe orienté.
Soit un axe portant un point A et un point O que l’on choisit comme
origine. L’abscisse du point A est la mesure algébrique du vecteur ⃗
OA .
4. Bases et Repères
Dans de nombreux problèmes, il est important de préciser l’orientation d’un vecteur par
rapport à une référence arbitrairement choisie. Les directions de référence, ou axes du système
de référence, permettront de qualifier l’orientation du vecteur par rapport à ce système. Le
système de référence, que l’on choisit, est appelé repère. Il est constitué d’un système d’axes
et d’une origine. Dans l’espace physique, l’un des repères les plus utilisés est le repère
cartésien. Il est formé d’une origine O et de trois axes x, y et z. Dans le repère choisi, on se
définit ensuite une base. En physique, nous utiliserons exclusivement une base orthonormée,
c’est-à-dire une base dans laquelle les trois vecteurs de base sont orthogonaux entre eux et
unitaires.
4.1. Indépendance linéaire : base d’un espace vectoriel
Nous nous limiterons à l’espace physique qui un espace vectoriel de dimension 3. Etant
donnés trois vecteurs e⃗ 1, e⃗ 2 et e⃗ 3 de cet espace. Si on peut trouver trois réels ( α 1, α 2, α 3) tous
⃗
V
e⃗ 3
O
e⃗ 1 e⃗ 2
x G
G O O
1
G D O G D O
Direct
D D
Indirect
« Règle du tire-bouchon » : Un tire-bouchon que l'on tourne dans le sens qui amène le
vecteur e⃗ 1 sur le vecteur e⃗ 2, progresse dans le sens e⃗ 3 si le trièdre (e⃗ 1, e⃗ 2, e⃗ 3) est direct
(et dans le sens de - e⃗ 3 si le trièdre est indirect).
O O
Progression
Progression
Rotation (visse)
Rotation (dévisse)
Il est possible de calculer la longueur du côté AB à partir du produit scalaire de ⃗ AB par lui-
même.
⃗
AB=⃗ AC + ⃗CB
AB = AC +CB + 2 ⃗ AC . ⃗
2 2 2
CB
2 2 2
c =b + a +2 ab cos α
Remarque : dans le cas d’un triangle rectangle en A, on retrouve le théorème de Pythagore :
2 2 2
c =b + a
5.2. Produit vectoriel
5.2.1. Définition
On appelle produit vectoriel de u⃗ par ⃗v le vecteur ⃗ w =⃗u ∧ ⃗v dont la direction est
w noté : ⃗
perpendiculaire à u⃗ et à ⃗v , le sens est donné par la règle du tire-bouchon ou règle des trois
doigts de la main droite ou règle du bonhomme d’Ampère et la norme, en désignant α l’angle
entre u⃗ et ⃗v , par : ‖⃗
w‖=‖u⃗ ‖‖⃗v‖sin α .
| |
e⃗ x ⃗e y e⃗ z
w =u⃗ ∧ ⃗v = u x u y u z =(⏟
⃗ u y v z −uz v y ) ⃗e x −(⏟
u x v z −u z v x ) ⃗e y + (⏟
u x v y −u y v x ) ⃗e z
vx v y vz w x w y w z
| |
⃗ ⃗b ⃗c
d=
a1 b 1 c 1
a⃗
Sa valeur est égale à celle du déterminant a2 b 2 c 2 où
a b c c⃗
3 3 3
6. Dérivation
6.1. Dérivée scalaire
Considérons une fonction f de la variable x.
Cette fonction est dérivable sur son domaine de dérivation et sa dérivée s’écrit :
() ()
' ' ' ' '
( f +g )' =f ' + g' ; ( fg )' =f ' g+ f g ' ; f = f g−f g 1 −g ( n )' ' n−1
2
; = 2 ; f =n f f
g g g g
6.2. Dérivée vectorielle
La dérivée vectorielle de U ( )
⃗ dans le référentiel R ( O ; ⃗e x , e⃗ y , ⃗e z ) est d U .
⃗
dt R
Cette définition permet de savoir comment varie ⃗ U observé depuis R.
Ainsi, contrairement à la dérivée d’une fonction scalaire, la dérivée d’une fonction vectorielle
dépend du référentiel de dérivation, c’est-à-dire que la variation d’un vecteur dépend de
« l’endroit » depuis lequel on l’observe.
Il est très important de remarquer que la dérivée des vecteurs de base est nulle car ces vecteurs
sont constants. De plus, les règles de dérivation sont les mêmes que pour les fonctions
scalaires.
Propriétés :
d
dt
( u⃗ + v⃗ ) =( ) ( )
¿R
d ⃗u
dt R
+
d ⃗v
dt R
(
d
dt ) ( )
( λ u⃗ ) =λ
R
d u⃗
dt R
d
dt ( ) ( )
( ⃗u . ⃗v ) =
¿R
d u⃗
dt R
. ⃗v + u⃗ .
d ⃗v
dt R
d
dt
( ⃗u ∧ ⃗v ) = ( )
¿R
( )
d ⃗u
dt R
∧ ⃗v + u⃗ ∧
d ⃗v
dt R
6.3. Dérivées de fonctions vectorielles particulières
Soit F (x) une fonction vectorielle d’une variable réelle x. On peut écrire ⃗
⃗ F ( x )=F (x )⃗e (x ) où
F ( x )=‖⃗F ( x)‖ et e⃗ (x) le vecteur unitaire de ⃗ F (x).
d⃗F ( x ) dF ( x ) d ⃗e ( x ) ⃗
= ⃗e ( x ) + F( x ) = F 1 ( x ) +⃗ F2 ( x )
dx dx dx
6.3.1. Dérivée d’un vecteur de direction fixe
d ⃗e ( x ) ⃗
Si la direction de ⃗ F (x) est constante, alors e⃗ (x) ne dépend pas de x et = 0 , et on a
dx
donc :
d⃗F ( x ) dF ( x )
= ⃗e ( x )
dx dx
d⃗
F ( x)
On en déduit ⃗ F (x) et sa dérivée sont colinéaires.
dx
6.3.2. Dérivée d’un vecteur de norme constante
Si ⃗F (x) a une norme constante alors :
d ⃗ d⃗ F(x) ⃗ dF ⃗(x)
Par conséquent
dx
[ F(x).⃗ F ( x ) ]=2
dx
. F ( x )=0 ⟹
dx
est donc orthogonal à ⃗ F ( x ).
d ⃗e π
est alors le vecteur unitaire déduit de e⃗ par une rotation de + autour de e⃗ z .
d 2
d ⃗e
Remarque : On peut aussi écrire =⃗e z ⃗e
d
6.3.3. Dérivée d’une fonction vectorielle du temps
Lorsque la variable réelle est le temps t, alors ⃗ F ( t )=f 1 ( t ) ⃗e1 + f 2 ( t ) ⃗e 2+ f 3 ( t ) ⃗e 3 est une fonction
vectorielle du temps.
Remarque :
⃗ F peut dépendre explicitement de t : dans ce cas x = t
⃗ F peut dépendre de t par l’intermédiaire d’un autre paramètre : ⃗ F=⃗ F [(t)]
Dérivée directe
Si x = t, alors
d⃗
F df1 d f2 df3
= e⃗ 1+ ⃗e 2+ ⃗e =ḟ ⃗e + ḟ ⃗e + ḟ ⃗e
dt dt dt dt 3 1 1 2 2 3 3
df
Avec la notation ḟ = que l’on adopte généralement en dérivant par rapport au temps t.
dt
Dérivation composée
Si ⃗ F=⃗ F [(t)], alors on peut écrire
⃗
F ( t )=f 1 [ α ( t ) ] e⃗ 1+ f 2 [ α ( t ) ] ⃗e2 + f 3 [ α ( t ) ] ⃗e 3
Alors
d⃗F df1 d f2 df3
= e⃗ 1+ ⃗e 2+ ⃗e
dt dt dt dt 3
Or
d f 1[(t )] d f 1 d d f 1
ḟ 1= = = ❑˙
dt d dt d
Donc
rapport à R.
Le mouvement de rotation de R’ par rapport à R est
caractérisé par le vecteur rotation instantanée ⃗
ΩR /R . '
Soit ⃗
U un vecteur quelconque que l’on projette dans la base
( ⃗e x , ⃗e y , ⃗e z ) liée à R’ :
' ' '
⃗
U =U x ⃗e x +U y ⃗e y +U z e⃗ z
' ' ' ' ' '
'
'
'
'
On remarque que :
d⃗ U
dt R x
( )
=U̇ ⃗e x + U̇ y ⃗e y ++ U̇ z e⃗ z
' '
' ' ' ' '
Et on montre que :
d ⃗e x
dt R
=⃗ ΩR / R ∧⃗e x ( ) '
' '
( ) d ⃗e y
dt
'
R
=⃗
Ω R /R ∧ ⃗e y
' '
dt R
=⃗
Ω R / R ∧ ⃗e z ( ) d ⃗e z '
' '
Cas particuliers :
- Si R’ est en translation par rapport à R, ⃗
Ω R / R =⃗0; '
7. Systèmes de coordonnées
Cette partie a pour but de fournir aux étudiants les outils nécessaires à l’utilisation de diverses
coordonnées. Le changement de coordonnées n’est jamais une obligation. Cependant, il peut
apporter des simplifications notoires dans l’étude d’un système physique.
En physique, on doit souvent localiser des objets dans l’espace et on sert pour cela des
coordonnées. On peut situer un point sur une ligne à l’aide d’une seule coordonnée (abscisse),
un point dans un plan à l’aide de deux coordonnées (abscisse et ordonnée) et un point dans
l’espace à l’aide de trois coordonnées (abscisse, ordonnée et côte).
Pour définir des positions dans l’espace, le système de coordonnées utilisé doit comprendre
un point de référence, appelé origine (noté souvent O), un système d’axes orientés et des
moyens de repérer la position d’un point de l’espace par rapport à l’origine et aux axes.
7.1. Repérage d’un point : Vecteur position
Repérer un point dans l’espace c’est utiliser un moyen de désigner ce point de manière non
ambiguë. Le principe consiste à choisir un système matériel de référence dont les distances
mutuelles sont invariables au cours du temps (solide). La position du point matériel est alors
exprimée par rapport à un système de coordonnées qui est en fait constitué d’un ensemble
d’axes dont chacun correspond à une direction dans l’espace et qui sont considérés comme
fixes par rapport au système de référence ; ce qui correspond à la définition d’un repère
d’espace. La notion de repère d’espace permet donc d’introduire celle de coordonnées. Une
fois un repère d’espace choisi, la position est définie par le vecteur r⃗ = ⃗OM . Dans l’espace à
trois dimensions, trois nombres x1, x2 et x3 suffisent pour exprimer ce vecteur : r⃗ =
⃗
OM =x1 ⃗e 1+ x 2 ⃗e 2+ x 3 ⃗e 3
Suivant le type de repère utilisé, on parlera de coordonnées cartésiennes, de coordonnées
cylindriques, de coordonnées sphériques, etc.
7.2. Coordonnées cartésiennes
Les coordonnées cartésiennes sont les coordonnées les plus faciles à manipuler. Un point M
de l’espace est repéré par trois coordonnées : x, y et z.
Le repère cartésien est un repère orthonormé direct, constitué
d’un point origine O et de trois vecteurs unitaires ( e⃗ x , e⃗ y , e⃗ z )
« fixes » formant une base orthonormée directe. ⃗ OM S’écrit :
r⃗ = ⃗
OM = xe⃗ x + ye⃗ y + ze⃗ z .
Remarque : Les trois vecteurs unitaires du repère cartésien
sont fixes.
Un petit déplacement de M conduit au vecteur déplacement
élémentaire donné par :
d⃗ OM=dx ⃗e x + dy e⃗ y +dz ⃗e z
et qui permet, dans ce système de coordonnées, de déterminer :
d
H
dz
O x M
K d
M O y
H
O x
y
x
∂ ⃗e r ∂ ⃗e r
d⃗
OM=d ( r ⃗er )=dr e⃗ r +rd ⃗er ∨⃗e r=⃗er ( , ) d ⃗e r=
d+ d=d ⃗e❑+sin d e⃗❑
∂ ∂
d⃗OM=dr ⃗er +rdθ ⃗e❑ +rsinθdφ ⃗e❑
Il permet, dans ce système de coordonnées, de déterminer :
- le vecteur vitesse
- une surface élémentaire dS=r 2 sinθdθdφ
- un volume élémentaire dV =r 2 sinθdrdθdφ
Si = constante, on retrouve les coordonnées polaires pour ρ=rsinθ et φ
Si = constante, on retrouve les coordonnées polaires pour r et θ
7.6. Coordonnées intrinsèques
La position d’un point mobile M peut être déterminée par son abscisse curviligne s(t). En
effet, à un point d’une trajectoire (C) il est possible d’associer un trièdre trirectangle direct
d’origine M dont les axes sont définis par trois vecteurs unitaires (e⃗ t , e⃗ n,e⃗ b ) tels que :
e⃗ t est le vecteur unitaire de la tangente au point M à (C), orienté positivement dans le
sens du mouvement.
Vitesse :
d⃗
OM ˙ ˙ e❑+ ż e⃗ z
v⃗ = =❑ ⃗e❑+ ❑⃗
dt
Accélération :
d ⃗v d ⃗
2
OM
=( ρ̈−ρ θ̇ ) ⃗e❑+ ( 2 ρ̇ θ̇+ ρ θ̈ ) e⃗ ❑+ z̈ ⃗e z
2
a⃗ = = 2
dt dt
2.3.3. En coordonnées polaires
Les vecteurs position et déplacement sont donnés par :
⃗OM =⃗e❑ et d ⃗OM =d ⃗e❑ + d ⃗e❑
Vitesse :
d⃗OM ˙ ˙ e❑=v ρ ⃗e❑+ v θ ⃗e❑
⃗v = =❑ ⃗e❑+ ❑⃗
dt
{
˙
v ρ=❑:la composante radiale de la vitesse
˙
v θ=❑:la composante orthoradiale de la vitesse
Accélération :
d ⃗v d ⃗
2
OM (
= ρ̈−ρ θ̇ ) ⃗e❑+ ( 2 ρ̇ θ̇+ ρ θ̈ ) e⃗ ❑
2
a⃗ = = 2
dt dt
{
2
avec a⃗ = a ρ= ρ̈−ρ θ̇ :la composante radiale de l ' accélération
aθ=2 ρ̇ θ̇+ ρ θ̈ :la composante orthoradiale de l' accélération
2.3.4. En coordonnées sphériques
Les vecteurs position et déplacement sont donnés par :
⃗
OM =r ⃗er et d ⃗
OM=dr ⃗er + rd ⃗e❑+ rsin d e⃗ ❑
Rappels :
{
−∂ ⃗e❑
⃗er = =cos ⃗e z +sin u⃗ =⃗e r (,)
∂ u⃗ =sin ⃗er + cos e⃗❑
∂ ⃗er
⃗e❑= =−sin ⃗e z +cos u⃗ =⃗e❑ (,)
∂
∂ ⃗u ∂ e⃗
=⃗e❑ et ❑ =−⃗u=−sin ⃗er −cos ⃗e❑
∂ ∂
∂ ⃗er ∂ u⃗ ∂ e⃗ ∂ ⃗u
=sin =sin ⃗e❑ de même ❑ =cos =cos ⃗e❑
∂ ∂ ∂ ∂
{
⃗
OM =r ⃗e r=R e⃗ r
˙ ⃗e❑
⃗v =R ❑
2
⃗a =−R θ̇ ⃗er + R ❑¨ e⃗ ❑
{
˙ ⃗et
⃗v =ṡ ⃗et =R ❑
ṡ2 ¨ e⃗ t + R θ̇ 2 e⃗ n
⃗a =s̈ ⃗et + ⃗en =R ❑
R
Si ❑ ˙ = ω0 = cste, v = R ❑ ˙ = cste : Le mouvement est alors circulaire uniforme.
(t) = ω0t + 0.
❑¨ = 0 et a⃗ se réduit à sa seule composante radiale (la composante tangentielle est nulle). On
parle dans cas d’accélération centripète.
Si ❑ ¨ =❑ ˙ = cste, alors at =cste : Le mouvement est alors circulaire uniformément varié
Si ❑ ¨❑ ˙ > 0 mouvement circulaire accéléré.
Si ❑ ¨❑ ˙ < 0 mouvement circulaire retardé.
Vecteur vitesse de rotation
⃗v =R ❑ ˙ ⃗e❑=v ⃗e❑ z
Le mouvement étant circulaire e⃗ ❑ est tangent à la
trajectoire. Par ailleurs le trièdre (e⃗ r , ⃗e❑ , ⃗e z ) étant
orthonormé direct et on peut écrire :
˙ ⃗e❑=R ❑
⃗v =R ❑ ˙ ( ⃗e z ⃗er )=❑ ⃗⃗
˙ e⃗ z R ⃗e r=❑ OM
Le pseudo vecteur ⃗ ❑
❑= ˙ e⃗ z est le « vecteur vitesse de
O
rotation » y
d ⃗v ⃗˙ ⃗ ⃗ d ˙ ⃗ ˙ ˙ ⃗e❑
a⃗ = =❑ OM +❑ ⃗v = ( ❑ ⃗e z ) OM + ❑ e⃗ z R ❑
dt dt x M
On retrouve l’expression de a⃗ en coordonnées polaires.
¨ ( ⃗e z ⃗e r ) + R ❑
a⃗ =R ❑ ˙ 2 ( ⃗e z ⃗e❑ )=R ❑¨ ⃗e❑−R ❑ ˙ 2 ⃗er
3.4. Mouvement curviligne
^
S(t) = = M 0 M ; ⃗
V = ṡ ⃗e t = v e⃗ t ; a⃗ =a t ⃗et +an ⃗e n
O O O
{
ρ=R :rayon du cylindre
θ=θ ( t ) avec θ ( t ) une fonction arbitraire du temps
z (t )=hθ ( t ) :h est≤ pas réduit de l' hélice
Quand le point M fait un tour, sa côte z varie de 2 πh qui est appelé le
pas de l’hélice.
Dans le système de coordonnées cylindriques, la vitesse s’exprime
par :
d⃗
OM ˙ ˙ e❑+ ż e⃗ z ⟹ ⃗v =Rω ⃗e❑+hω ⃗e z
⃗v = =❑ ⃗e❑+ ❑⃗
dt
dθ
avec ω= ¿
dt
D' où‖⃗v‖=|ω|√ R2 +h2
Pour calculer les composantes de l’accélération, en coordonnées cylindriques, on
a ρ=R=constante , θ=ωt avec ω=constante :
d ⃗v d ⃗
2
OM (
= ρ̈−ρ θ̇ ) ⃗e❑+ ( 2 ρ̇ θ̇+ ρ θ̈ ) e⃗ ❑+ z̈ ⃗e z
2
a⃗ = = 2
dt dt
D où ⃗a=−R ω ⃗e❑ ⟹‖a⃗‖=R ω
' 2 2
{ ˙ r ❑=
2 ṙ ❑+ ¨ 1 d (r 2 ❑)
r dt
2
⃗a =( r̈ −r θ̇ ) e⃗ r
˙ = |⃗
˙
dt 2 ‖
dS 1 ⃗ d ⃗
= OM
OM
dt ‖ 1
= ‖⃗
2
⃗‖= 1 r 2 ❑=
OM V
2
˙ C
2
t2
C C C
dS= dt S= ∫ dt= t
2 2 t 2 1
( )
2
du 2
v 2=C2 [ +u ] ou 2 2 '2
v = C [ u +u ]
2
dθ
Deuxième formule de Binet ou formule de Binet relative à l’accélération
( )
2 2
d ṙ d ṙ d ˙ d ṙ ˙ d du ˙ d u =−C2 u2 d u
r̈ = = =❑ =❑ −C =−C ❑ 2 2
dt d dt d d d d d
2 1 2 4 2 3
r θ̇ = C u =C u
u
( ) ( )
2 2
2 2 d u 2 3 2 2 d u
a⃗ = −C u 2
−C u e⃗ r =−C u 2
+u ⃗e r
d d
D’où la deuxième Formule de BINET :
( )
2
d u2 2 2 2
a=−C u 2
+u =−C u ¿
d
−k
Exemple : Soit un point matériel soumis à une accélération de la forme a⃗ = 2
e⃗ r
r
k
(mouvement newtonien). On a donc 2
=¿ −k u2 . La deuxième Formule de BINET permet
r
alors d’écrire :
2 2 2
a=−k u =−C u ¿
La résolution de cette équation différentielle conduit à :
k
u= 2 + Acos ¿
C
où A et sont des constantes d’intégration à déterminer par les conditions initiales.
1 1
r= =
u k
2
+ Acos ¿ ¿
C
p
r=
1+ecos ¿ ¿
{
e=0 ⟶ latrajectoire est un cercle de rayon r =p
Quand e=1 ⟶ la trajectoire est une parabole
e >1 ⟶la trajectoire est une hyperbole
0<e <1⟶ latrajectoire est une ellipse
4. Changement de référentiel : mouvements absolus et relatifs
Il s’agit dans cette partie de déterminer les caractéristiques cinématiques du mouvement d’un
point matériel par rapport à un référentiel fixe (R) lorsque l’on connaît ses caractéristiques
dans un autre référentiel (R1).
On considère un référentiel (R) muni d'un repère orthonormé direct ( O , ⃗e x , e⃗ y , ⃗e z )tel que O et
les vecteurs de base ne dépendent pas du temps. Ce référentiel sera dit référentiel absolu. On
considère un autre référentiel (R1) muni d'un repère orthonormé direct ( O1 , ⃗e x , e⃗ y , e⃗ z ) en 1 1 1
On appelle point coïncidant de M dans (R1), le point N fixe dans (R1) qui coïncide à l'instant t
avec M. A tout instant, M possède un point coïncidant dans (R1), mais ce point change à
chaque instant. Ce point coïncidant possède une vitesse dans (R) dite vitesse d'entraînement et
une accélération dans (R) dite accélération d'entraînement.
4.1. Formule de Varignon
U un vecteur quelconque que l’on projette dans la base ( O1 , ⃗e x , e⃗ y , e⃗ z ) liée à (R1) :
Soit ⃗ 1 1 1
⃗
U =U x ⃗e x + U y ⃗e y +U z ⃗e z
1 1 1 1 1 1
( )
dU⃗
dt R
=U̇ x e⃗ x + U̇ y ⃗e y + U̇ z ⃗e z +U x
1 1 1 1 1 1
d e⃗ x
dt N 1 ( )
+U y
d ⃗e y
1
dt R
+U z
d ⃗e z
dt R
1 ( ) ( )
1
1
1
On remarque que :
( )
d⃗ U
dt R 1
=U̇ x e⃗ x + U̇ y ⃗e y + U̇ z ⃗e z
1 1 1 1 1 1
N
R1 /R ∧ ⃗e x 1
( ) d ⃗e y
dt
1
N
=⃗
ΩR / R ∧ ⃗e y 1 1
( dt ) = ⃗Ω
d ⃗e z1
N
R1 / R ∧ e⃗ z 1
En posant ⃗
Ω =⃗ΩR / R pour simplifier, on a :
1
d⃗U
dt R ( )
=U̇ x e⃗ x + U̇ y ⃗e y + U̇ z ⃗e z +U x ⃗
1 1 1 1
Ω ∧ ⃗e x +U y ⃗
1
Ω ∧ e⃗ y +U z ⃗
1
Ω ∧ ⃗e y
1 1 1 1 1 1
dU⃗
dt R( )
=U̇ x e⃗ x + U̇ y ⃗e y + U̇ z ⃗e z + ⃗
1 1 1
Ω ∧ ( U x ⃗e x + U y ⃗e y +U z ⃗e y )
1 1 1 1 1 1 1 1 1
Qui permet de faire le lien entre la variation de ⃗ U observé depuis (R) et (R1).
4.2. Loi de composition des vitesses
Soit M un point quelconque ; le vecteur position du point dans le référentiel (R) est ⃗ OM ; le
vecteur position de ce même point dans le référentiel (R1) est O1 M . ⃗
Cherchons un lien entre la vitesse ⃗v ( M / R ) et ⃗v ( M /R 1) ; partons de la relation :
⃗
OM =⃗ OO1 +⃗ O1 M
Dérivons cette relation dans le référentiel (R) :
d⃗
(
OM
dt ¿ R
=
d⃗
OO1
) (
dt ¿ R
+
d⃗
O1 M
dt ¿R
) (
=
d⃗
O O1
dt ) ( ) ( ¿R
+
d⃗
O1 M
dt )¿ R1
+⃗
Ω ∧⃗
O1 M
⃗v ( M / R1 ) =⃗v r =¿
(d⃗O1 M
)
dt ¿ R 1
est la vitesse relative de M.
(
⃗v e=
d⃗OO1
)
dt ¿ R
+⃗ Ω ∧⃗O1 M représente la vitesse d’entraînement.
a⃗ ( M / R )= (
d ⃗v ( M /R )
dt ¿R
=
d ⃗v r
dt ¿ R
+
dt ) ( ) ( )
d ⃗v e
¿R
¿( ) ( )
d ⃗v r
dt ¿ R
=
d ⃗v r
dt ¿ R 1
+⃗Ω ∧ ⃗v r
( ) ( ) ( ) d⃗
( )Ω ⃗ ⃗ d⃗
2
d ⃗v e O O1 d⃗ O1 M
= + ∧ O1 M + Ω ∧
dt ¿ R dt 2
¿R
dt dt ¿ R
( dt ) ( dt ) ( dt )
d⃗
[( Odt M )
d⃗
]
2
d ⃗v OO d⃗
Ω ⃗ ⃗
+⃗
Ω ∧⃗
e 1 1
= + ∧2
O M + Ω ∧ 1 O1 M
¿R ¿R ¿ R1
a⃗ ( M / R )=(
dt ) ( dt ) ( dtΩ )∧⃗
d⃗
2
d ⃗v OO d⃗
r
+2 ⃗
Ω ∧ v
⃗ + + r O M +⃗
2
Ω ∧[ ⃗
1
O M]
Ω ∧⃗ 1 1
¿R 1 ¿R
a⃗ ( M / R )=⃗ar + ⃗ae + ⃗ac
d⃗
ΩR 1 / R
Remarque : la dérivée a même valeur dans (R1)et dans (R). Il est donc inutile de
dt
préciser que cette dérivation se fait dans (R).
a⃗ r= ( )
d ⃗v r
dt ¿ R 1
'
est l accélération relative
a⃗ c =2 ⃗
'
Ω∧ ⃗v r est l accélération de Coriolis
(
d⃗
) ( )
2
O O1 d⃗
Ω ⃗ ⃗ ⃗ ⃗
∧ O1 M + Ω ∧ [ Ω ∧ O1 M ] est l accélération d ' entraînement
'
a⃗ e = +
dt 2
¿R
dt
4.4. Rotation et translation
Le mouvement général d’un référentiel (R 1) par rapport à un référentiel (R) est la
superposition de deux mouvements :
(
⃗v e=
d⃗ OO1
)
dt ¿ R
=¿ ⃗v ( O1 / R ) est indépendante de M et a⃗ c =⃗0
d⃗
( )
2
O O1
a⃗ e = =⃗a ( O1 /R )
dt 2 ¿ R
z1 ( )
z1 1
(1) O1
z y1
z O1 x1
y1 O
() y
x1 x
O y
()
x
( )
a⃗ e =
d⃗
Ω ⃗ ⃗ ⃗ ⃗
dt
∧ OM + Ω ∧ [ Ω ∧ OM ]
a⃗ c =2 ⃗
Ω ∧ ⃗v r
Pour une rotation uniforme, ⃗Ω =θ̇ ⃗e z=⃗cste
z = z1
⃗
❑
y1
O= O1
y
x x1
Pour un système discret constitué de n masses mi situées aux points Mi on aura, par rapport à
un point O origine :
❑
∑ mi⃗
O Mi ❑
⃗ OG=∑ mi⃗
⟹ m⃗
i
OG= ❑ G Mi
∑ mi i
i
1.3. Temps
C’est une grandeur absolue, c’est-à-dire qu’il « s’écoule » de la même manière dans tous les
référentiels, quel que soit l’observateur qui le mesure (unité la seconde, notée s). Il permet
d’étudier le mouvement des corps, c’est une quantité essentielle en cinématique et en
dynamique du point matériel.
{
⃗
P poids en ( N )
⃗
P=m ⃗g avec mmasse en kg
⃗g champ de pesaneur ( m. s )
−2
m MT
Au voisinage de la terre z << R et ⃗ P−G 2
⃗e z=−m g0 ⃗e z
R
M
g0 est la valeur de l'accélération de la pesanteur qui vaut g0=G 2T = 9.8 ms-2 au voisinage du
R
sol.
2.1.3. Force électrostatique
La force électrostatique qui s’exerce entre deux charges ponctuelles distantes de r est un
exemple de force à distance.
q1q2
⃗
F 12= ⃗e
2 r
4 π ε0 r
2.2. Force de contact
Ce sont des forces qui résultent d’un contact physique entre le corps ou le point matériel et
son environnement.
2.2.1. Tension d’un fil
C’est la résultante des actions ⃗ T exercées par un fil sur un corps auquel il est lié de norme
dépendant des autres forces appliquées au point M. Elle s’annule quand le fil n’est plus tendu.
F ) =⃗
M O (⃗
⃗ OM ∧ ⃗ F avec O
⃗
|
M (⃗F ) moment enO(N . m)
⃗
F force (N )
Propriétés :
La norme du moment ⃗ M O (⃗
F ) est :
‖⃗
MO(F ⃗ )‖=⟦⃗OM ⟧ ×‖F ⃗‖×|sin (⃗ F )|=OM ×‖F‖×|sin α |
OM , ⃗
Si O appartient à la droite d’action ( D ) de ⃗ F c’est-à-dire si ⃗
OM est colinéaire ⃗
F alors
⃗ ⃗
M O ( F ) =0⃗
Si plusieurs forces ⃗ F1, ⃗F2 et ⃗
F 3 sont appliquées au point M, alors, si on appelle
⃗
F =⃗F 1+ ⃗ F 2 +⃗
F3 la résultante de ces forces, on a :
⃗
M O (⃗
F ) =⃗
OM ∧ F ⃗ =⃗
OM ∧ ( ⃗F1 + ⃗
F 2+ ⃗
F3)
¿⃗
OM ∧ ⃗F 1+ ⃗OM ∧ ⃗ F 2+⃗ OM ∧ ⃗
F3
¿⃗
M O (⃗
F 1) + ⃗
M O( ⃗
F2 ) + ⃗
MO(⃗
F3)
4.1.2. Moment d’une force par rapport à un axe orienté
Soit un axe passant par O de vecteur unitaire u⃗ .
∆
Le moment de la force ⃗ F appliquée au point M par rapport à l’axe Δ est donné par le nombre
scalaire :
|
F ) moment par rapport à ∆ ( N . m )
M ∆ (⃗
⃗ −1
⃗
M ∆ (⃗
F )= ⃗
M O (⃗
F ) . ⃗u avec M (⃗
⃗ F ) moment en O ( N . m )
−1
O
u⃗ vecteur unitaire de ∆
⃗
M ∆ (⃗
F ) correspond donc à la projection de ⃗ M O (⃗
F ) sur Δ et c’est une grandeur algébrique.
En appelant H le projeté orthogonal de O sur la droite d’action de la force ⃗ F , on obtient :
⃗
M ∆ (⃗
F )= ( ⃗ F ) . ⃗u=( (⃗
OM ∧ ⃗ OH +⃗
HM ) ∧ ⃗ F ) . u⃗ =(⃗
OH ∧ ⃗
F ) . u⃗ car ⃗
HM ∥ ⃗F
Le moment ⃗
M ∆ (⃗
F ) est défini par l’expression :
|
F ) moment par rapport à ∆ ( N . m )
M∆(⃗
⃗ −1
F )=± d ×‖⃗
M ∆ (⃗
⃗ F‖avec d bras de levier (m)
‖⃗F‖ norme de la force (N)
Propriétés :
Si ⃗ F est colinéaire à Δ, alors ⃗ M ∆ (⃗
F )=0
Si la droite d’action de la force ⃗ F coupe l’axe Δ, alors ⃗ M ∆ (⃗
F )=0
Si plusieurs forces ⃗ F1, ⃗
F2 et F⃗ 3 sont appliquées au point M, alors, si on appelle
⃗
F =⃗ F 1+ ⃗ F3 , on a : ⃗
F 2 +⃗ M ∆ (⃗F )= ⃗M∆ (⃗
F 1 )+⃗
M∆(⃗F 2) + ⃗
M ∆ (⃗
F 3)
4.2. Moment cinétique d’un point matériel
4.2.1. Moment cinétique en O d’un point matériel M(m) dans le référentiel R
Le moment cinétique en O noté ⃗ LO du point matériel M(m) dans le référentiel R est le
moment en O de la quantité de mouvement ⃗p ( M /R )=m ⃗v ( M /R ) du point M dans le
référentiel R :
⃗
LO ( M / R )=⃗OM ∧ m v⃗ ( M / R ) avec ¿
Propriétés :
La norme du moment cinétique s’écrit :
( )
d ⃗L0
dt ¿ Rg
=⃗
OM m ⃗a=⃗ OM ⃗F =0⃗
Lorsque la force ⃗F est exercée dans le sens du mouvement (Fig. a), on dit que le travail de ⃗
F
est moteur car il contribue au déplacement du point M. Lorsque la force ⃗F est exercée dans le
sens opposé au mouvement (Fig. b), on dit que le travail de ⃗
F est résistant car il s’oppose au
déplacement de M.
référentiel R.
⃗
M dl ⃗
F (M ')
⃗ M'
A F (M )
d ⃗l'
B
On appelle travail élémentaire d’une force ⃗ F ( M ) appliquée en un point M au cours du
déplacement élémentaire ⃗
M M ' =d l⃗ , pendant l’intervalle de temps dt la quantité :
δW ( M )=⃗ F ( M ) .⃗
M M ' =⃗ F ( M ) .d l⃗
On note δW et non pas dW cette quantité car le travail ne correspond pas à la différence d’une
grandeur entre deux états mais à une variation au cours d’un déplacement.
Remarque : Cette définition du travail élémentaire dW de la force ⃗ F correspond à la
définition plus générale de la circulation élémentaire du vecteur force.
Pour un déplacement fini entre deux points A et B, le travail de ⃗F (M ) est alors :
❑ B
F )=∫ dW =∫ ⃗
W AB ( ⃗ F (M ). d ⃗
OM
^
AB A
Théorème : Le travail d’une force au cours d’un déplacement AB est égal à la circulation du
vecteur force sur ce déplacement.
1.1.3. Cas d’une force constante sur un trajet AB quelconque :
Pour le cas particulier d’une force constante ⃗
F , on a :
B B
F )=∫ ⃗
W AB ( ⃗ F.d⃗ F .∫ d ⃗
OM = ⃗ OM = ⃗
F .⃗
AB
A A
En effet, la somme vectorielle de tous les déplacements élémentaires successifs du point A au
point B, donne le vecteur ⃗
AB (Relation de Chasles).
M
A B
⃗
F (M ) θ
Exemple du travail du poids : Soit une particule de masse m dans un champ de pesanteur
caractérisé par ⃗g=−g ⃗e z. On peut écrire : z M
W AB ( ⃗
P ) =⃗
P.⃗AB A
z ⃗g
Ce produit scalaire peut être calculé de deux manières :
⃗ P .⃗
AB=mgAB cosθ A θ B
{ {
x −x z
⃗ P 0 ;⃗ AB B A ⟹ ⃗ P .⃗
AB=−mg ( z B −z A ) ⃗
P
−mg z B−z A Be⃗ z
x
O
Dr. Mamadou Salif MANE département de Physique 54
Les deux résultats sont identiques puisque AB cosθ=z A −z B
La différence d’altitude entre le point de départ A et le point d’arrivée B peut s’écrire :
∆ h=z A −z B ⟹W AB ( ⃗ P ) =⃗P .⃗ AB=mg ∆ h
Si la particule est ascendante z A > z B alors W >0.
Si z A < z B alors W <0, la particule descend.
On peut également calculer le travail élémentaire du poids ⃗ P=−mg ⃗e z .
dW =⃗ P . d⃗OM =−mg ⃗e z . ⃗e z dz=−mgdz.
Le travail du poids entre les points A(z ¿¿ A)¿ et B(z ¿¿ B)¿ est :
zB
Si ⃗
F est la résultante de plusieurs forces alors son travail est égal à la somme des travaux de
ces composantes :
n n
F =∑ ⃗
⃗ F )=∑ W i oùW i=W ( ⃗
F i , alors W ( ⃗ Fi)
i=0 i=0
1.2. Puissance d’une force
Il est souvent intéressant de connaître non seulement le travail effectué mais également la
rapidité avec laquelle il s’effectue c’est-à-dire le taux de variation temporelle du travail.
Par définition, la puissance d’une force ⃗ F agissant sur un point matériel M de vitesse ⃗v dans
référentiel R est :
δW ⃗ F ( M ). d ⃗
OM ⃗ d⃗
OM
P= = =F (M ) .
dt dt dt
donc
P= ⃗ F ( M ) . ⃗v
La puissance s'exprime en Watt dans le système international.
2. Energie
Une autre technique pour l’analyse du mouvement consiste en l’utilisation de l’énergie.
Cependant, l’énergie apparait dans des formes tellement diverses qu’une définition claire est a
priori difficile. Techniquement, on peut dire que l’énergie est une grandeur scalaire associée à
un état du (ou des) points matériel(s).
2.1. Energie cinétique : théorème de l’énergie cinétique
2.1.1. Energie cinétique
Considérons un point matériel M de masse M animé d’une vitesse ⃗v dans un référentiel R.
Par définition, on appelle énergie cinétique du point matériel M, dans un référentiel R, la
quantité scalaire positive
1 2
Ec = mv
2
C’est une fonction qui dépend essentiellement de la vitesse donc du temps.
2.1.2. Théorème de l’énergie cinétique
D’après le principe fondamental de la dynamique, le mouvement du point matériel dans le
référentiel R satisfait à la relation vectorielle
❑
∑ ⃗F i= ddt⃗p = dtd ( m ⃗v )
i
Multiplions scalairement cette relation par ⃗v dt .
m
d ⃗v
dt
. ⃗v dt= ( d 1
dt 2 ) ( 1
m v 2 dt=d m v2
2 )
Soit finalement :
( 1
)
d Ec =d m v 2 =δW
2
On en déduit par intégration le travail de la somme des forces entre deux instants t1 et t2 :
⃗ )= 1 m v 22− 1 m v 21=E c ( t 2 )−E c ( t 1 )=∆ E c
W t →t ( F
1 2
2 2
D’où le théorème de l’énergie cinétique.
Dans un référentiel galiléen R, la variation d’énergie cinétique d’un point matériel M de
masse m entre deux instants t1 et t2 (ou deux positions M1 et M2) est égale à la somme des
travaux des forces appliquées à M entre ces deux instants (ou ces deux positions).
Le théorème de l’énergie cinétique qui vient d’être établi est une conséquence du principe
fondamental de la dynamique et n’introduit pas de nouveau postulat. Une approche
énergétique revient donc implicitement à utiliser le principe fondamental de la dynamique.
En revanche, l’expression du principe fondamental de la dynamique est vectorielle et
correspond à trois équations scalaires dans l’espace tandis que le théorème de l’énergie
cinétique ne fournit qu’une équation scalaire. En passant du principe fondamental de la
dynamique au théorème de l’énergie cinétique, on a donc perdu deux équations scalaires.
Lorsqu’on traite un problème à un degré de liberté c’est-à-dire dont la résolution ne concerne
qu’une variable, cela ne pose aucune difficulté puisqu’une seule équation suffit pour
déterminer une seule variable. Par contre, si la situation nécessite de connaître l’expression de
deux variables ou plus, la seule utilisation du théorème de l’énergie cinétique ne permettra pas
la résolution complète du problème. On devra alors recourir à des projections du principe
fondamental de la dynamique sur des axes différents pour compléter la formalisation
énergétique.
Remarque : Dans un référentiel non galiléen, ce théorème reste valable à condition de tenir
compte du travail de la force d’inertie d’entrainement.
En effet, le travail de la force d’inertie de Coriolis est toujours nul puisque cette force est
toujours normale au mouvement relatif.
⃗
F ic=−m⃗a c =−2 m ( ⃗ω ∧ ⃗v r ) W ⃗F =−2 m ( ⃗
ic
ω ∧ ⃗v r ) . d ⃗
OM =−2 m ( ⃗ ω ∧ ⃗v r ) . ⃗v r dt=0
puisque d ⃗ OM =⃗v r dt
2.1.3. Exemple d’étude d’un problème à l’aide du théorème de l’énergie cinétique
On considère une bille assimilée à un point matériel de masse m pouvant se déplacer sans
frottement sur une demi-sphère de centre O et de rayon a. On l’abandonne sans vitesse initiale
depuis le sommet de la sphère et on cherche à déterminer les conditions nécessaires pour que
la bille ne décolle pas.
Système : masse m.
Référentiel du laboratoire considéré comme galiléen.
Bilan des forces :
Poids m ⃗g
d E p= ( )∂ Ep
∂ x y,z ( )
dx +
∂ Ep
∂x x,z
dy +( )
∂ Ep
∂ z x,y
dz
Le travail élémentaire δW d’une force conservative ⃗ F , égal à ⃗ F . d ⃗l, est lié à d E p par :
δW = ⃗ ⃗
F . d l=− ⃗ ⃗
grad E p . d l=−d Ep
δW −d E p
⟹ δW =−d E p et P= =
dt dt
Par intégration, nous obtenons :
W A →B( ⃗ F )=−[ E p ( B )−E p ( A ) ]=−∆ E p
[
δW =−k ∆ l u⃗ . dl ⃗u=−k ( l−l 0 ) dl=−d k ( l−l 0 )2
1
2 ]
Ce qui conduit à l’expression de l’énergie potentielle :
1 2
E p = k ( l−l 0 ) +C
2
Où C est une constante.
2.2.4.3. Energie potentielle newtonienne
Considérons un point matériel M soumis, de la part d’un centre O, à la force newtonienne de
la forme :
K ⃗
OM ⃗r
⃗
F = 2 ⃗e r avec ⃗er = = et k une constante .
r ‖⃗ OM ‖ r
Le travail élémentaire de de cette force s’écrit :
δW = F
r
2
r
2( )
⃗ . d l⃗ = K ⃗er . ( dr e⃗ r +rdθ ⃗e θ )= K dr =d −K
r
Donc
K
E p = 2 +C
r
Où C est une constante. Conventionnellement, on pose E p ( r → ∞ )=0 ce qui implique que la
constante est nulle.
⃗ B ⃗
F F
Em=cste
x0
x
x1
⃗
F ⃗
F
A
Ecartons alors le pont matériel de sa position d’équilibre x 0 d’une distance dx. On distingue
trois cas :
1er cas : équilibre stable
Le point matériel revient à sa position d’équilibre initial donc la force ⃗ F est une force de
rappel
¿
Pour un équilibre sable, l’énergie potentielle présente un minimum.
Avec ω 0=
√ k
m
Remarque : Dans le chapitre précédent (chapitre 4), on a établi que si Ep(x) admet un
minimum pour x = x0, il existe un point d’équilibre stable en x = x0. On peut effectuer un
développement limité à l’ordre 2 de l’énergie potentielle au voisinage de ce point :
( )
2
( )
E p ( x )=E p ( x 0 ) + ( x−x 0 )
d Ep
dx x=x 0
+
( x−x 0 ) d2 E p
2 dx2 x=x 0
x=x 0
=0 (car x = x0 est une
( )
2
d Ep
position d’équilibre) et =k > 0 (équilibre stable).
dx 2 x= x 0
Donc
1 2
E p ( x )=E p ( x 0 ) + k x
2
Pour une valeur déterminée de l’énergie mécanique Em, le point M oscille entre deux positions
symétriques x1 et x2.
x 0=X m cosφ et
V0
ω0 ( )
=−X m sinφ⟹ x 0 +
2
−V 0
V0 2
ω0 √2
( ) 2
= X m ⟹ X m= x 0 +
V0 2
ω0
tg=
x 0 ω0
1.2.4. Aspect énergétique
L’énergie potentielle correspondant à la force de rappel (en choisissant l’origine des énergies
potentielles à la position d’équilibre x = 0) est :
1 2
E p ( x )= k x
2
Or x (t )= X m cos ( ω 0 t +φ ) ,alors :
1 2 2
- L’énergie potentielle est : E p ( x )= kX m cos ( ω0 t+ φ )
2
1 2 2 2 1 2 2
- L’énergie cinétique est : Ec = m X m ω 0 sin ( ω0 t+ φ )= kX m sin ( ω0 t+ φ )
2 2
D’où
1 2 2 1 2 2 1 2
Em =Ec + E p = kX m sin ( ω0 t+ φ ) + kX m cos ( ω 0 t +φ ) = kX m
2 2 2
Donc
(
1+ cos [ 2 ( ω 0 t +φ ) ]
) { [ ]}
T 2 T 2 T 2 T0
k Xm k Xm k Xm T
1
[ t ]0 + −12 sin ( ω 0 t+φ )
0 0 0
¿ E p >¿ ∫ E p dt= ∫ ∫
2
cos ( ω0 t+ φ ) dt = dt= 0
=
T0 0 2T 0 0 2 T0 0 2 4T0 2ω 0 0
1 2
donc < E p > ¿ k X m
4
1 2
De la même manière, on montre que : ¿ Ec >¿ k X m
4
1 2
donc < E m> ¿< E p >+ ¿ E c > ¿ k X m
4
c ' est−à−dire < E p >¿< Ec >¿ ¿ Em > ¿ ¿
2
Les valeurs moyennes des énergies potentielle et cinétique sont égales, il y a en permanence
un transfert d’énergie entre les deux formes, potentielle et cinétique.
1.3. Pendule simple
On réalise ce pendule en accrochant un corps de masse m à un fil inextensible de longueur l .
La position d’équilibre correspond à la position verticale (voir figure). Si on écarte le corps
d’un angle ❑0 par rapport à la verticale puis on l’abandonne avec une vitesse initiale V 0, il
effectue un mouvement oscillatoire dans le plan vertical.
L’équation différentielle du mouvement ainsi que la fréquence de ces oscillations peuvent être
obtenues en utilisant le principe fondamental de la dynamique ou le théorème du moment
cinétique dans un référentielle galiléen.
Par le P.F.D. appliqué au point matériel : y
{
⃗
OM =r ⃗e r=l ⃗e r O x
⃗ =l ❑
V ˙ e⃗❑ 0
2
⃗a =−l θ̇ e⃗ r +l ❑¨ ⃗e❑ H0 M0
⃗
T
e⃗ ❑
⃗ H
P +⃗
2
T =m ⃗a ⟹ mg ( cos ⃗e r−sin ⃗e❑)−T ⃗e r=−ml θ̇ e⃗ r +m l θ̈ e⃗ ❑ e⃗ r
M
{
2
mgcos−T =−ml θ̇ (1)
−mgsin=ml θ̈(2) ⃗
P
g
( 2 ) θ̈+ sin=0
l
qui est la seule équation différentielle du mouvement puisque r =l=cste .
Par le théorème du moment cinétique :
d⃗ Lo
=⃗
OM ⋀ ⃗F =⃗OM ∧ ( ⃗
P + T⃗ )
dt
0|
ẍ
avec a⃗ = ; ⃗ P= |
−mg
;R= ;T =
R |
0 ⃗ 0 ⃗ −kx ⃗ −α ẋ
0 |
; F=
0 |
En projetant sur l’axe des x, il vient :
α k
m ẍ=−kx−α ẋ ⟹ ẍ + ẋ + x=0
m m
Posons ω 0=
√
k
m
et λ=
α
2m
; λ est appelé coefficient d ' amortissement
L’équation différentielle devient :
2
ẍ + λ ẋ +ω0 x=0
Le mouvement de l’oscillateur est déterminé par une équation différence du second ordre sans
second membre à coefficients constants.
L’équation caractéristique de cette équation différentielle est :
2 2
r +2 λr +ω 0=0
Son discriminant réduit est :
' 2 2
∆ =λ −ω0
La forme des solutions dépend du signe de ce discriminant réduit.
Δ <0 ⟹ λ<ω 0 ⟹
2m
α
<
k
m√⟹ α <2 √ km
En faisant apparaître le signe négatif puis en introduisant l’imaginaire pur i tel que i² = –1, le
discriminant réduit peut s’écrire :
∆ ' =λ2−ω20 =−( ω 20−λ 2) =i 2 ( ω 20−λ 2)
Les racines du discriminant sont des complexes imaginaires purs et s’écrivent :
√ ∆' = √i2 ( ω 20−λ 2)=± i √ ω 20−λ 2
Les solutions de l’équation caractéristique sont donc :
r =−λ=±i √ ω20− λ2
Posons ω=√ ω20−λ2 , on obtient les deux racines complexes :
{ r 1=−λ +iω
r 2=−λ +iω
La solution générale de l’équation différentielle est donc :
x (t )=e−λt ( A eiΩt + B e−iΩt )
α
Avec ω=√ ω 0−λ et λ=
2 2
2m
Les coefficients A et B dépendent des conditions initiales. On peut montrer que se sont deux
complexes conjugués ce qui permet de donner une expression réelle de la solution sous la
forme :
−λt
x (t )= X m e cos ( ωt +φ )
avec Xm et φ deux constantes déterminées par les conditions initiales.
Enfin, en décomposant le cosinus il est possible d’écrire aussi :
−λt
x (t )=e ( X 0 cos ωt +Y 0 sin ωt )
avec X0 et Y0 deux constantes déterminées par les conditions initiales.
Les conditions initiales les plus souvent utilisées correspondent au cas où on tire sur le ressort
jusqu’à une amplitude Xmax et on lâche sans vitesse initiale. Cela se traduit donc par :
{ X 0 =X max
−λ X 0 + ω Y 0=0
La résolution de ce système de deux équations à deux inconnues ne présente pas de difficulté
et donne :
λ
X 0=X max et Y 0= X max
ω
L’expression de l’élongation s’écrit alors :
( )
λ
x (t )= X m e−λt cos Ωt + sin Ωt
ω
L’élongation x(t) s’écrit comme le produit d’une exponentielle décroissante avec une fonction
sinusoïdale.
La fonction cosinus variant entre –1 et +1, l’élongation x(t) va osciller en restant comprise
entre −X m e− λt et X m e− λt . Ces deux exponentielles représentent l’enveloppe du mouvement de
l’oscillateur c’est-à-dire les positions extrémales prises par x lorsque le temps s’écoule. La
décroissance de la fonction exponentielle est guidée par le coefficient λ=α /2 m qui traduit
l’amortissement plus ou moins prononcé du mouvement. Lorsque α est nul le mouvement est
non amorti et l’on retombe sur le cas de l’oscillateur harmonique.
Le terme cos (ω t +φ) traduirait la périodicité du mouvement s’il n’y avait pas
d’amortissement. Le mouvement n’est plus périodique puisqu’au bout du temps T
l’élongation de l’oscillateur ne reprend pas la même valeur : x(t) ≠ x(t + T) l’amplitude des
oscillations diminue avec le temps. On parle donc de mouvement pseudopériodique. La
pseudo-période T correspond à l’intervalle de temps qui sépare deux passages par la position
d’équilibre x = 0 dans le même sens ou qui sépare deux maxima consécutifs. Elle est donnée
par :
( )
2 −1
2π 1 λ
T= =T 0 1− > T0 2
√
2
ω0 λ
2 ω0
1− 2
ω0
La pseudo-période est supérieure à la période propre. Du fait des frottements, la masse met un
peu plus de temps pour faire un aller et retour et l’amplitude de son mouvement diminue.
λ
Dans le cas d’un amortissement très faible ≪ 1 , on peut effectuer un développement limité
ω0
λ
de la pseudopériode à l’ordre 2 en
ω0
( )
2
λ
T ≈ T 0 1+ 2
+… ≈ T0
2 ω0
On peut identifier la pseudopériode à la période propre dans le cas d’un amortissement très
faible.
A la limite où il n’y a pas de frottement, on retrouve l’égalité avec la période, ce qui est
normal et rassurant.
Il est pratique pour caractériser l’amortissement d’introduire une grandeur δ appelée
décrément logarithmique et définie par :
| || ||
−λT
x n+1 x e
δ= ln = ln n = ln e
−λT
|=λT
xn xn
La mesure expérimentale de δ et celle de T permet donc d’accéder au facteur λ c’est-à-dire au
coefficient d’amortissement α donné par :
α 2m
δ=λT = T ⟹α= δ
2m T
La force de frottement induit une perte d’énergie mécanique. Pour caractériser cette
dissipation, on définit un coefficient appelé facteur de qualité noté Q et il est défini par :
Energie mécanique de l' oscillateur Em
Q=2 π =2 π
Energie mécanique perdue pendant une période ∆ Em
1 2 1 2
L’énergie mécanique est : Em = m ẋ + k x
2 2
−λT − λT
¿ ẋ (t +nT )=e ẋ ( t ) et x ( +T )=e x ( t )
−2 λT −2 λT −2 λT
⟹ Ec ( t+T )=e Ec ( t ) et E p ( t +T )=e E p ( t ) ⟹ Em ( t+T )=e Em ( t )
L’énergie ∆ E m perdue pendant une pseudo-période T est donnée par :
∆ E m=E m ( t )−E m ( t +T )=( 1−e−2 λT ) E m ( t )
Dans le cas d’un amortissement très faible on a, λ ≪ ω0 et T ≈ T 0 , c ' es−à−dire λ T 0 ≪ 1
Le développement limité de e−2 λT quand λ T 0 tend vers zéro est :
−2 λT −2 λT
e =1−2 λ T 0 ⟹ 1−e =2 λ T 0
ω=√ ω −λ =ω0
2
0
2
√ 1−
( )
λ 2
ω0
=ω0 1−
√1
4Q
2
et T =
√
T0
1−
1
4 Q2
2.3. Cas d’un amortissement fort : régime apériodique
C’est le cas où les frottements sont plus importants c’est-à-dire lorsque le coefficient
d’amortissement vérifie la condition :
Δ >0 ⟹ λ>ω 0 ⟹
α
2m
>
k
m √
⟹ α >2 √ km
Dans ces conditions le discriminant réduit est positif et il existe alors deux racines réelles pour
l’équation caractéristique. On a :
√ ∆' = √ λ 2−ω 20=± β
Les solutions sont donc :
r 1=− λ−β et r 2=−λ+ β
La solution générale de l’équation différentielle est :
x (t )=( A e βt + B e−βt ) e− λt ou x ( t ) =( A cosh ( βt ) + B sinh ( βt ) ) e− λt
Les constantes A et B sont déterminées à partir des conditions initiales.
- Si, par exemple, à l’instant initial t = 0, on a x = x0 et ẋ=0 , alors :
( )
λ
x (t )=x 0 cosh ( βt ) + sinh ( βt ) e−λt
β
- Si, par exemple, à l’instant initial t = 0 on a x = 0 et ẋ=v 0 , alors :
v 0 − λt
x (t )= e sinh ( βt )
β
Ce mouvement est caractérisé par un retour vers la position d’équilibre sans oscillations. Ce
régime es dit apériodique.
2.4. Etude de l’oscillateur critique
C’est le cas très particulier où le coefficient d’amortissement prend une valeur qui annule le
discriminant réduit de l’équation caractéristique. On a donc :
α
λ=ω 0 ⟹
2m
=
k
m√ ⟹ α=2 √ km
Dans ces conditions le discriminant réduit est nul et il existe une racine double réelle pour
l’équation caractéristique. La solution est :
r =−λ=−ω 0
La solution générale de l’équation différentielle du mouvement de l’oscillateur est alors :
− λt
x (t )= ( At + B ) e
avec les constantes A et B dépendant des conditions initiales.
En conclusion, plus l’amortissement est important, plus les oscillations sont amorties et plus
leur pseudo-période est grande. En augmentant l’amortissement les oscillations sont de plus
en amorties jusqu’à ce que le régime cesse d’être pseudopériodique. Le point matériel regagne
sa position d’équilibre sans effectuer aucune oscillation au bout d’un temps plus long que
l’amortissement est plus important (le régime critique est caractérisé par le retour le plus
rapide à la position d’équilibre). Le régime critique est appelé ainsi parc qu’il n’est obtenu
que pour un amortissement unique séparant le régime pseudopériodique du régime
apériodique.
2.5. Portrait de phase d’un oscillateur
Le mouvement d’un oscillateur, qu’il soit amorti ou non, est en général décrit de façon
classique en représentant l’évolution de son élongation en fonction du temps. Ce traitement
classique utilisé dans les paragraphes précédents est justifié par la nature déterministe du
mouvement de l’oscillateur et par le fait que l’équation différentielle du mouvement est
Le mouvement des oscillateurs que nous avons étudiés précédemment est régi (sauf dans le
cas du frottement solide) par l’équation différentielle suivante :
α k 2
ẍ + ẋ + x=0 ou ẍ + λ ẋ +ω 0 x=0
m m
L’oscillateur est amorti si α > 0 et entretenu si α < 0. Ce dernier cas n’est pas fréquent en
mécanique car les frottements fluides imposent α > 0. Toutefois il est possible de réaliser des
oscillations entretenues avec des dispositifs électroniques.
L’équation peut se récrire :
( )
2 2 2
ẋ ω x
d m +m 0
2 2
=−2 α ẋ
dx
√
avec ω 0=
k
m
( pulsation propre ) et λ= α (coefficient d ' amortissement )
2m
Cette équation différentielle est une équation de second ordre avec second membre dont la
solution est la somme :
de la solution générale de l’équation différentielle sans second membre, c’est-à-dire de
l’équation ẍ +2 λ ẋ+ ω20 x=0 (qui correspond à l’oscillateur amorti étudié en 2.) après
un certain temps plus ou moins court selon la force frottement, cette solution temps
vers zéro.
D’une solution particulière de l’équation différentielle avec second membre. Cette
solution particulière s’écrit : x p (t )=x m cos ( ωt+ φ ) .
3.2. Etude du mouvement
3.2.1. Régime transitoire et régime permanent
Le régime transitoire correspond à la solution complète de l’équation différentielle (somme de
la solution générale sans second membre et de la solution particulière). Ce régime qui ne dure
pas puisqu’après un temps la solution générale s’annule, est dit transitoire.
Quand le régime transitoire s’est complètement évanoui (solution générale s’annule), il ne
subsiste que la solution particulière et le régime est dit permanent (ou oscillation forcée ou
régime forcé). Ainsi, le système adopte en régime permanent un mouvement de type
sinusoïdal dont la pulsation est la même que la pulsation de la force excitatrice mais dont la
phase diffère de celle de la force excitatrice.
Il est donc logique d’écrire que la solution du régime permanent est du type :
x (t )=x m cos ( ωt+ φ )
où xm est l’amplitude du régime forcé et φ le déphasage par rapport à l’excitation F.
La détermination des quantités xm et φ se fait en reportant cette solution dans l’équation
différentielle.
De même, la solution du régime transitoire est la solution de l’équation différentielle sans
second membre dont nous avons vu qu’elle conduit à l’expression suivante :
x (t )= A e−λt cos ( ωt +φ ) avec ω=√ ω20 −λ2
La solution générale de l’équation différentielle est la somme de ces deux solutions.
Cependant, il est clair que la contribution du régime transitoire devient très vite négligeable
par rapport à celle du régime permanent, en raison du terme exponentiel présent dans cette
(
On a donc ω 1=ω 0 1−
1
2Q ) (
et ω 2=ω 0 1+
1
2Q )
⟹ ∆ ω=ω 2−ω1 =2 λ
Nous constatons que la phase du résonateur varie de façon très importante avec la valeur de la
pulsation excitatrice. Tant que la fréquence d’excitation est faible, le résonateur « suit » le
mouvement et vibre en phase avec l’excitateur. Ce régime est facile à observer car quand la
masse m monte il en va de même pour l’extrémité haute du ressort. Progressivement la
différence de phase croît pour atteindre 180° à haute fréquence. Le résonateur est alors en
opposition de phase avec l’excitateur. Là encore l’observation du phénomène est facile :
quand la masse descend le haut du ressort monte et vice versa. À la résonance, le résonateur
est en quadrature par rapport à l’excitateur et il est alors plus difficile de visualiser clairement
les mouvements respectifs du résonateur et de l’excitateur. Cette difficulté est accrue par le
fait que le résonateur se déplace très vite.
3.2.2. Résonance de vitesse
Par définition, la vitesse de l’oscillateur est égale à la dérivée de la position soit :
i ( ωt+φ+ )
π
dx
v= =iω x m ei ( ωt+φ )=ω x m e 2
dt
Il est facile de voir que l’on peut écrire la vitesse de la façon suivante :
π
v=v 0 e (
i ωt +φ )
v
avec v 0=ω x m et φ v =φ+
2
L’équation différentielle du mouvement de l’oscillateur s’écrit en termes de vitesse :
dv
m +αv+ k ∫ vdt=F 0 e
iωt
dt
Il vient :
(
v 0 e i (ωt +φ ) imω +α +
v
k
iω )
=F 0 e iωt
Ce qui donne
√
α
( )
2
2 k
α + mω−
ω
Ces relations montrent que si la pulsation ω de l’excitateur est égale à la pulsation propre
ω 0=
√k de l’oscillateur, alors la force et la vitesse sont en phase. De plus la vitesse v ω est
m
alors maximale ; on dit qu’il y a résonance de vitesse. À la résonance de vitesse nous avons
0( 0)
donc :
F0
φ v ( ω0 ) =0 et v 0 ( ω0 ) =v max =
α
3.2.3. Impédance mécanique
On appelle impédance mécanique, le rapport de l’amplitude complexe de la force excitatrice
et de l’amplitude complexe de la vitesse :
F F0
Z= =
v0 v0
( )
2
F m 2 ω
Z= 0 (( ω 0−ω ) +2i λω )=−i ( ω 0−ω +2 i λω ) =ℑ ω− 0 +2 λm
2 2 2
F ω ω
iω 0
m
Posons ω 0=
k
m
et λ=
√
α
2m
⟹ Z=α + jω m− 2
k
ω ( )
√ ( )
2
k
⟹ Z =|Z|= α +ω m−
2 2
2
ω
Remarque : à la résonance ω=ω r et Z=α
3.3. Transfert de puissance
3.3.1. Puissance instantanée
L’impédance mécanique est une quantité qui traduit l’opposition d’un système mécanique à se
déplacer à une certaine vitesse sous l’action d’une force. Quand l’impédance est minimale,
l’opposition est faible et la vitesse peut devenir grande. Ainsi la résonance se produit en
mécanique parce que le transfert de la puissance de l’excitateur est maximal vers le résonateur
quand la fréquence d’excitation est égale à la fréquence propre. En effet, nous savons que la
puissance est définie par :
P (⃗F ( t ) )= ⃗
F ( t ) . ⃗v ( t )
Il s’ensuit que la puissance instantanée fournie par la force excitatrice est donnée par :
P (⃗
F ( t ) )=F 0 cos ( ωt ) v 0 cos ( ωt+ φv )
Nous noterons que pour faire ce type de calcul il importe de bien considérer les parties réelles
des quantités complexes. En effet la partie réelle d’un produit de deux nombres complexes
n’est pas égale au produit des parties réelles de ces deux nombres. C’est cette dernière
quantité qui nous intéresse dans ce calcul.
En utilisant l’expression de v0 (3.2.2) et en développant le produit des cosinus, nous déduisons
que
√
2|Z ( ω )|
( )
2
2 k
2 α + mω−
ω
soit en utilisant (3.2.2)
2
v0 ( ω )
¿ P (⃗F ( t ) ) >¿ α
2
La puissance développée par la force de frottement s’écrit :
P ( ⃗f )= f⃗ . ⃗v =−α ⃗v . ⃗v =−α v 20 cos 2 ( ωt+ φv )
ce qui conduit à une puissance moyenne
2
v 0 ( ω)
¿ P ( ⃗f ) >¿−α
2
Nous concluons donc que la puissance fournie par l’excitateur compense bien la puissance
développée par la force de frottement. De plus, la résonance mécanique est définie par la
valeur de la pulsation qui permet le transfert maximal de puissance entre l’excitateur et le
résonateur. Il s’ensuit que la résonance se produit quand v 0 ( ω ) passe par un maximum ce qui
est vérifié
quand ω=ω 0 .
Nous avons vu dans les paragraphes précédents que l’amortissement jouait un rôle primordial
sur l’acuité de la résonance. Il est possible de rendre la notion d’acuité plus quantitative en
introduisant la notion de facteur de qualité.
3.3.3. Facteur de qualité
Comme en électricité, il est possible de qualifier l’acuité de la résonance de vitesse par un
facteur de qualité Q. Pour cela on considère les pulsations v1 et v2 pour lesquelles on a :
v 0 ( ω0 )
v 0 ( ω1 )=v 0 ( ω2 ) =
√2
Ces deux pulsations peuvent facilement se mesurer sur la courbe de résonance de vitesse et
elles définissent la bande passante en pulsation :
∆ ω=ω2−ω 1
Le facteur de qualité se définit alors par
( )
2
2 k 2 k
α + mω− =2α ⟹ mω− =± α
ω ω
Les solutions physiquement acceptables (pulsation positive) donnent
ce qui conduit à :
ω 1=
−α
2m
+
√( 2m )
α 2 2
+ ω0 et ω1=
α
2m
+
√( 2m )
α 2 2
+ ω0
α mω0 k
∆ ω= ⟹ Q= =
m α α ω0