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BUE

Le document traite de l'Analyse du Cycle de Vie (ACV), une méthode d'évaluation des impacts environnementaux d'un produit tout au long de son cycle de vie, incluant des phases telles que l'extraction des matières premières, la fabrication, et la fin de vie. Il aborde également l'inventaire du cycle de vie, l'éco-label, et le bilan carbone, en soulignant leurs méthodologies, avantages, et limites. Enfin, des exemples pratiques illustrent l'application de ces concepts dans divers secteurs industriels.

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Le document traite de l'Analyse du Cycle de Vie (ACV), une méthode d'évaluation des impacts environnementaux d'un produit tout au long de son cycle de vie, incluant des phases telles que l'extraction des matières premières, la fabrication, et la fin de vie. Il aborde également l'inventaire du cycle de vie, l'éco-label, et le bilan carbone, en soulignant leurs méthodologies, avantages, et limites. Enfin, des exemples pratiques illustrent l'application de ces concepts dans divers secteurs industriels.

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Introduction

I. Généralités sur l'Analyse du Cycle de Vie


a. Définition des objectifs et du champ de l'étude
b. Les différentes phases de l'ACV

II. L'inventaire du cycle de vie


a. Définition et objectif importance de l'inventaire du cycle de vie
b. Méthodologie et processus de collecte des données
c. Catégories d'inventaire
d. Exemple d'application pratique

III. L'éco-label
a. Définition et objectif
b. Critères d'attribution d'un éco-label
c. Importance de l'éco-label pour les consommateurs
d. Exemple d'éco-labels célèbres et leur impact

IV. Le bilan carbone


a. Définition et objectif
b. Méthodologie de calcul du bilan carbone
c. Exemple de bilan carbone d'un produit ou d'une entreprise

V. Avantages et Limites de l'ACV, de l'éco-label et du Bilan Carbone


a. Avantages de l'utilisation pour la durabilité environnementale
b. Limitations et défis à prendre en compte dans leur application
c. Applications dans différents secteurs industriels

Conclusion
Introduction
I. Généralités sur l'Analyse du Cycle de Vie
a. Définition des objectifs et du champ de l'étude
C’est aux États-Unis, dans les années 60, qu’ont été réalisées les premières
analyses « cycle de vie ». D’ailleurs, la première étude et méthodes sur
l’ACV a été réalisée par Coca-Cola !

L'Analyse de cycle de vie (ACV) est une méthode d'évaluation visant à


quantifier les impacts environnementaux d'un produit ou d'un service, dans
un objectif d'éco-conception ou pour choisir parmi plusieurs produits ou
services le plus performant. L'analyse du cycle de vie (ACV) est une
méthode d'évaluation normalisée (ISO 14040 et 14044) permettant de
réaliser un bilan environnemental multicritère et multi-étape d'un système
(produit, service, entreprise ou procédé) sur l'ensemble de son cycle de vie.

Son but est de connaître et pouvoir comparer les impacts environnementaux


d'un système tout au long de son cycle de vie, de l'extraction des matières
premières nécessaires à sa fabrication à son traitement en fin de vie (mise en
décharge, recyclage…), en passant par ses phases d'usage, d'entretien et de
transport.
L'ACV est une procédure, c'est-à-dire une suite d'étapes standardisées ; un
modèle mathématique de transformations permettant de faire correspondre
des flux à leurs impacts environnementaux.

b.Les différentes phases de l'ACV

A. Définition des phases du cycle de vie d’un produit


Le cycle de vie d’un produit est composé de 5 phases :
1. Matières premières : extraction, transformation, approvisionnement
2. Fabrication du produit fini : assemblage, emballage, construction, etc
3. Mise en circulation : distribution et commercialisation
4. Utilisation du produit : déballage, entretien, etc
5. Fin de vie : collecte, transport, recyclage, traitement des déchets, etc
B. Définition des objectifs et du champ d’etude
 Objectifs de l’ACV :
- Motivation : Comprendre pourquoi l’ACV est réalisée (par exemple,
pour améliorer la performance environnementale, comparer différents
produits, conformer à des régulations, ou informer les décisions
stratégiques).
- Utilisateurs finaux : Identifier les parties prenantes ou les décideurs qui
utiliseront les résultats (par exemple, les gestionnaires, les ingénieurs, les
responsables marketing, les régulateurs).

 Champ d’étude:
- Produit ou service analysé : Décrire en détail le produit ou service à
analyser.
- Unités fonctionnelles : Définir l’unité fonctionnelle, qui est la référence
quantifiable à laquelle les flux d’entrée et de sortie sont rapportés (par
exemple, « 1 tonne de produit », « 1 km parcouru », « 1 kWh d’électricité
»).
- Limites du système : Délimiter les frontières du système pour préciser
quelles étapes du cycle de vie sont incluses (production des matières
premières, fabrication, distribution, utilisation, fin de vie). Les frontières
peuvent être « du berceau à la tombe » (incluant toutes les étapes) ou « du
berceau à la porte » (jusqu’à la sortie de l’usine).
- Hypothèses et exclusions : Énoncer clairement toutes les hypothèses
prises et les aspects exclus de l’analyse pour éviter toute ambiguïté. Par
exemple, exclure certains impacts environnementaux mineurs ou
l’utilisation de certains matériaux spécifiques.
- Période d’analyse : Définir la période temporelle couverte par l’ACV,
surtout important pour les produits ayant une longue durée de vie.

 Méthodologie et normes :
- Normes et lignes directrices : Indiquer les normes ou lignes directrices
suivies pour l’ACV, comme les normes ISO 14040 et ISO 14044.
- Méthodes de collecte de données : Préciser les sources de données et les
méthodes de collecte (par exemple, données primaires recueillies auprès des
fournisseurs, bases de données secondaires).

 Destinataires et utilisation des résultats :


- Communication : Déterminer comment et à qui les résultats seront
communiqués.
- Revues critiques : Si nécessaire, inclure des plans pour des revues
critiques externes pour valider l’étude.
En définissant clairement ces éléments, l’ACV peut être conduite de
manière structurée et les résultats peuvent être utilisés efficacement pour
informer les décisions stratégiques et opérationnelles.
C. Inventaire du Cycle de Vie (ACV)
L’inventaire des flux est la deuxième étape d’une analyse de cycle de vie,
dans laquelle on quantifie tous les flux entrants et sortants d’un système.
Une grande partie du travail de l’évaluateur concerne cette étape
d’inventaire, notamment le recueil de données représentant 50 à 75% de son
temps de travail globale. Ce travail est toutefois facilité par le
développement des bases de données. L’évaluateur collecte des données
auprès d’une ou plusieurs sources : sites industriels, nomenclature produit,
relever de compteur, quantification sur facture, expertise, logiciels d’ACV,
etc. L’étendue de cette recherche va dépendre des limites mises en places
lors de la définition des objectifs, du niveau de précision attendu et des
moyens dont dispose l’étude (temps, budget, expertise…).
À mesure que les données sont recueillies et que le système est mieux
connu, ou des difficultés de collecte de donnée rencontré, de nouvelles
exigences ou limitations concernant les données peuvent être identifiées et
nécessiter la révision des objectifs ou du champ de l’étude dans l’étape 1 de
cadrage de l’ACV (processus itératif).

D. Evaluation des impacts


Il s’agit ici de convertir les données collectées en potentiel d’impacts
environnementaux. Ces conversions se font la plupart du temps avec des
logiciels (SimaPro, Gabi, OpenLCA…).
Très concrètement, on multiplie les flux collectés par ce que l’on appelle
des facteurs de caractérisation afin d’obtenir un impact environnemental.
Par exemple, pour l’indicateur d’impact sur le changement climatique,
l’unité utilisée est le CO2 équivalent (CO2e). Ainsi, pour tous les gaz à effet
de serre qui vont apparaître dans l’inventaire du cycle de vie, il va falloir les
convertir en CO2e en leur associant un facteur de caractérisation. Pour le
méthane par exemple, on sait que 1 tonne de méthane équivaut à 28 tonnes
de CO2. On va donc multiplier les flux de méthane par ce facteur de 28.
Autre exemple, pour le protoxyde d’azote, son potentiel de réchauffement
climatique est 298 fois plus élevé que le CO2. On vient donc lui associer un
facteur de 298.
Quels indicateurs d’impacts environnementaux choisir ? Le changement
climatique ? L’appauvrissement de la couche d’ozone ? L’eutrophisation des
eaux douces ? On l’a dit auparavant, les catégories d’impact sont retenues
en fonction des objectifs de l’ACV fixés dès la 1ère étape.
Plusieurs options existent :
• La plupart des entreprises qui réalisent une ou des premières ACV
commencent par regarder l’ensemble des 15 indicateurs d’impacts
recommandés par la Commission européenne. Ces indicateurs d’impacts
potentiels (appelés aussi midpoint) sont les plus connus et les plus précis. Il
s’agit ensuite, pour chaque indicateur, de choisir la méthode de
caractérisation préconisée. Vous pouvez vous appuyer par exemple sur les
recommandations européennes, via l’EPLCA (European Plateform on Life
Cycle Assessment). Plusieurs méthodes de caractérisation peuvent exister
pour un même indicateur.
• Il existe aussi des indicateurs de dommage (appelés aussi endpoint). Ils
estiment les dommages potentiels causés par les impacts environnementaux
du produit étudié. On trouve souvent comme indicateurs de dommage :
santé humaine, écosystème ou encore ressources. Ces indicateurs sont
moins nombreux et peuvent donc permettre de faciliter la compréhension
des résultats. Néanmoins, ils sont moins utilisés car moins précis.

E. Interprétation des résultats


Les résultats obtenus doivent être interprétés en fonction des objectifs
définis. Cela peut amener à trouver des axes d’amélioration en termes
d’impacts environnementaux pour tout le processus.

II. L'inventaire du cycle de vie


a. Définition et objectif importance de l'inventaire du cycle de vie
L'ICV est un bilan complet des flux entrants et des flux sortants, c’est-à-dire
des ressources énergétiques, matières premières et transports nécessaires
pour fabriquer un produit ou un système. Le périmètre est défini.

L'ICV intègre les données amont, c'est-à-dire les ICV des produits
intermédiaires entrant dans la constitution du produit fabriqué.

L'ICV se présente sous la forme d'un tableau qui récapitule tous les
paramètres et qui exprime chacun d'eux dans l'unité voulue. L'ICV d'un
produit se réalise suivant la norme NF P 01-010, basée elle-même sur les
normes ISO en vigueur (série des normes ISO 14000).On quantifie ici
l’intégralité des flux entrants et sortants pour chacune des phases du cycle
de vie du produit. Ces données sont rapportées à l’unité fonctionnelle
choisie.
Lors de l’ICV, les flux collectés sont les facteurs d’activités et les
facteurs d’émissions. Les premiers correspondent aux kilomètres
parcourus, aux tonnes transportées, etc. Quant aux facteurs d'émissions, ils
représentent les quantités d’oxyde d’azote (NOx) rejetées dans l’air et
d’Orthophosphates (PO4) rejetées dans l’eau.
L’étape de l’ICV est la plus délicate de l’analyse de cycle de vie car le
risque d’erreurs est élevé. Pour réaliser cet inventaire, deux possibilités :
utiliser un logiciel d’ACV ou un tableur.
b. Méthodologie et processus de collecte des données
L’inventaire proprement dit est un bilan matière-énergie du système de
produits tel qu’il a été défini lors de la définition du champ de l’étude.
L’analyse de l’inventaire du cycle de vie (ICV) porte alors sur les modes de
calcul et de collecte des données. Selon la norme ISO 14041, les étapes
opérationnelles comprennent :
 la description des processus élémentaires considérés ;
 la collecte (par mesure, calcul, estimation ou en littérature) et le calcul des
données comportant : la mise en place d’un format de stockage des
données ; l’établissement du bilan relatif à chaque processus élémentaire sur
la base de l’UR et des règles d’imputation ; l’agrégation, sur le système de
produits, des bilans des processus élémentaires ; la validation des résultats
obtenus ;
 l’interprétation des résultats et l’analyse de leurs limites.
La description des processus élémentaires considérés implique la
préparation de diagrammes des flux des processus et la description détaillée
des opérations qui sont réalisées dans chacun, afin de disposer des
informations nécessaires à la collecte et au calcul des données et à
l’estimation des données manquantes. Les modalités de collecte et de calcul
et l’interprétation des résultats sont traitées par la suite.

c. Catégories d'inventaire
Les principales catégories d'inventaire sont:
- Les ressources énergétiques (combustibles fossiles, énergie nucléaire,
énergie renouvelable, etc.) : cette catégorie représente toutes les formes
d'énergie consommées durant le cycle de vie, incluant la production, le
transport, l'utilisation et la fin de vie du produit. Elle inclut l'énergie
directe (utilisée par les équipements de production) et indirecte (énergie
incorporée dans les matériaux et les services).
- Les matières premières (métaux, minéraux, bois, eau, etc.) :cette
catégorie inclut toutes les ressources naturelles extraites pour être
utilisées dans le processus de production. Cela comprend les matériaux
vierges tels que les minerais, les combustibles fossiles, les biomasses,
etc.

- Les transports nécessaires tout au long du cycle de vie :cette catégorie


couvre tous les aspects de la logistique liés au transport des matières
premières, des produits intermédiaires et finis, ainsi que des déchets.
Elle inclut le transport interne (au sein de l'usine) et externe (entre les
sites de production et les consommateurs).
- Les émissions dans l'air, l'eau et le sol :cette catégorie inclut toutes les
substances rejetées dans l'environnement sous forme de polluants. Les
émissions peuvent provenir des processus de production, de l'utilisation
des produits, et des étapes de fin de vie.
- Les déchets solides et liquides générés :cette catégorie inclut tous les
matériaux et substances qui sont rejetés et non récupérés pour un usage
ultérieur. Les déchets peuvent être solides, liquides ou gazeux.

d. Exemple d'application pratique


1. Extraction et Transport des Matières Premières
- Extraction du calcaire : Consommation d'énergie pour l'extraction, impacts
sur l'écosystème local.
- Extraction d'argile et autres matières premières : Émissions de particules,
consommation d'eau et d'énergie.
- Transport vers la cimenterie : Emissions de CO₂ et autres polluants liés au
transport (camions, trains).

2. Préparation des Matières Premières


- Broyage et mélange : Consommation d'énergie pour broyer le calcaire,
l'argile et autres composants.

3. Production de Clinker
- Cuisson dans le four rotatif : Consommation d'énergie (principalement de
combustibles fossiles), émissions de CO₂, NOₓ, SO₂ et autres polluants
atmosphériques.
- Refroidissement du clinker : Consommation d'eau et d'énergie, émissions
thermiques.

4. Broyage du Ciment
- Broyage du clinker avec des additifs : Consommation d'énergie, émissions
de poussières.
- Utilisation de cendres volantes : Réduction des besoins en clinker,
diminution des émissions de CO₂ par substitution partielle.

5. Stockage et Transport du Ciment


-Stockage : Consommation d'énergie pour le fonctionnement des
installations de stockage.
- *Transport vers les utilisateurs* : Emissions de CO₂ et autres polluants
liés au transport.

### 6. Utilisation et Fin de Vie


- Utilisation dans la construction : Durabilité du ciment dans les structures,
potentiel de recyclage.
-Fin de vie des structures en ciment : Options de démolition, réutilisation ou
recyclage des matériaux.

7. Co-produits : Cendres Volantes


- Source des cendres volantes : Déchets de combustion de centrales
électriques au charbon.
- Transport vers la cimenterie : Emissions de CO₂ et autres polluants liés au
transport.
- Substitution de clinker : Réduction des besoins en clinker, baisse des
émissions de CO₂ globales de la cimenterie.

Inventaire des Entrées et Sorties (par tonne de ciment produit)

Entrées :
- Calcaire : 1.4 tonnes
- Argile : 0.3 tonnes
- Combustible (charbon, gaz naturel) : 0.2-0.3 tonnes équivalent pétrole
- Eau : 300-400 litres
- Électricité : 110-150 kWh
- Cendres volantes : 0.2-0.3 tonnes (selon la substitution)
Sorties :
- Ciment : 1 tonne
- CO₂ : 0.8-1 tonne
- NOₓ, SO₂, PM (particules) : Quantités variables selon les technologies de
contrôle des émissions
- Chaleur résiduelle : Réutilisée ou dissipée
- Déchets solides : Poussières, déchets de traitement

Impacts Environnementaux Potentiels


- *<Émissions de gaz à effet de serre* : CO₂ majoritaire, contribution
significative au changement climatique.
- *Pollution de l'air* : NOₓ, SO₂, particules affectant la qualité de l'air.
- *Consommation d'énergie* : Majoritairement fossile, impact sur les
ressources naturelles.
- *Utilisation de l'eau* : Impact sur les ressources hydriques locales.
- *Déchets solides* : Nécessité de gestion et de traitement appropriés.

En utilisant des cendres volantes comme co-produit, les cimenteries peuvent


réduire les émissions de CO₂ par substitution partielle du clinker, améliorer
l'efficacité des ressources et diminuer les déchets issus des centrales
électriques. Cette stratégie contribue à une production plus durable de
ciment.

III. L'éco-label
a. Définition et objectif

b. Critères d'attribution d'un éco-label


c. Importance de l'éco-label pour les consommateurs
d. Exemple d'éco-labels célèbres et leur impact

IV. Le bilan carbone


a. Définition et objectif

L’empreinte carbone est un indicateur qui vise à mesurer l’impact d’une


activité sur l’environnement, et plus particulièrement les émissions de gaz
à effet de serre liées à cette activité. Elle peut s’appliquer à une personne
(selon son mode de vie), à des ménages, à une entreprise (selon ses
activités), un territoire, ou encore à des produits.Cet impact est
généralement exprimé en dioxyde de carbone équivalent ou CO2e.

Par souci de simplicité et d'homogénéisation, on utilise pour tous les gaz à


effet de serre une seule norme rapportée au CO2. Cela revient ainsi à
déterminer combien de CO2 retiendrait la même quantité de rayonnement
solaire et donc contribuerait au réchauffement climatique.

👉 À l’échelle d’un pays, l’INSEE définit l’empreinte carbone induite par la


demande finale intérieure d'un pays (consommation des ménages,
administrations publiques, organismes à but non lucratifs, investissement),
que ces biens ou services soient produits sur le territoire national ou
importés. Soit :

 Scope 1 : Les gaz à effet de serre émis des ménages, notamment la


combustion de carburants pour le transport et d’énergies fossiles pour le
chauffage de nos logements,
 Scope 2 :Les gaz à effet de serre issues de la production intérieure de
biens et de services destinée à la demande intérieure (hors exportations) ;

Scope 3 :Les GES émis par les produits et services importés.

Les 6 gaz à effet de serre retenus sont ceux visés par le Protocole de Kyoto ;
la méthode prenant en compte le potentiel de réchauffement global PRG à
100 ans1
Gaz à effet de serre Origines principales Pouvoir de
Réchauffement
Global (PRG)
Dioxyde de Carbone - Combustion des énergies fossiles 1
(CO₂) - Agriculture et élevages intensifs
- Déforestation
Méthane (CH₄) - Élevage des bovins et ruminants 23
Protoxyde d'Azote - Industries du froid et automobile 296
(N₂O)
Hydrofluorocarbures - Exploitations minières et pétrolières 12 à 12000
(HFC)
- Décharges d'ordures
Perfluorocarbures - Climatiseurs et systèmes de froid 5 700 à 11 900
(PFC)
- Extincteurs
Hexafluorure de - Industrie Pharmaceutique 22 200
Soufre (SF₆)

🖐 Les émissions liées aux importations sont en effet nécessaires au calcul de


l'empreinte carbone d'un pays. Les émissions directes sur le territoire sont
de facto inférieures à l'impact carbone total.

Chaque gaz à effet de serre possède un "pouvoir de réchauffement global",


qui quantifie son "impact sur le climat". Le Potentiel de réchauffement
global (PRG) est la mesure de l’effet radiatif relatif d’une substance donnée
par rapport au dioxyde de carbone (CO2), pour une période de temps
déterminée, les durées de vie des différents gaz dans l’atmosphère étant
différentes. Plus ce PRG est élevé, et plus l'effet de serre additionnel
engendré par le relâchement d'un kilo de ce gaz dans l'atmosphère est
important. Par convention, le PRG compare les gaz à effet de serre au CO2,
et donc, par convention, le PRG du CO2 vaut toujours 1.

b. Méthodologie de calcul du bilan carbone


Pour mesurer les différentes émissions de GES, l'ADEME - comme d'autres
entités similaires hors de l'Hexagone - utilisent un code de calcul fondé sur
des facteurs d'émissions (données) physiques ou monétaires.

 Les ratios physiques


Partout où cela est possible, on estime une émission de CO2 sur la base d'un
facteur d'émission physique :

Quantité GES = Quantité Consommée x Facteur Émission Physique

Ici, la quantité consommée s'exprime dans l'unité du produit (litres


d'essence, m2 de surface, kg d'ananas, etc).

Le facteur d'émission physique précise la quantité de CO2 émise par une


unité consommée. Par exemple, des déplacements en ferry - l'un des modes
de transport les plus polluants (et grandement utilisé pour les importations,
mais moins polluant que l'avion) - émettent en moyenne 5 kg de CO2
(facteur d'émission) par km (quantité consommée).

Une voiture thermique émet 0,2kg de CO2/km et une voiture électrique,


0,1kg de CO2/km.

 Les ratios monétaires


Un facteur d’émission monétaire, exprimé en kgCO2e / k€ HT permet
d’estimer le contenu en CO2 d’un produit / service, à partir de son prix.

Quantité GES = Prix x Facteur Émission Monétaire

Pour certains types d’achats (exemple : contrats d'énergie, électricité ou gaz,


importations), il est recommandé d'évaluer les émissions avec des données
physiques (exemple : par kWh).
En revanche, pour les achats pour lesquels un calcul à partir de données
physiques n’est pas possible, il est préférable de calculer les émissions de
GES avec des facteurs monétaires - par exemple, l'utilisation d'un logiciel
de comptabilité.

💡 Dans le cas du calcul de l’impact carbone d’un produit, on doit considérer


l’ensemble de son « cycle de vie », de la phase de recherche &
développement à celle de sa production finale (en incluant également son
conditionnement jusqu’à l’étape du recyclage et l'énergie dépensée).

 Les calculateurs en ligne


Plusieurs calculateurs existent et sont en libre accès sur internet,
principalement proposés par des associations comme la Fondation
goodplanet, l'outil Nos Gestes Climat (initié par le projet MicMac d'Avenir
Climatique) ou encore DATAGIR (porté par l'ADEME).

L'utilisation de ces outils est parfois considérée comme fastidieuse, puisque


100% fondée sur un questionnaire.

Une approche innovante : les dépenses bancaires


Et c'est là que Carbo intervient : en quelques clics, vous pouvez estimer
gratuitement et automatiquement l’empreinte carbone de votre
consommation quotidienne, à partir de vos dépenses bancaires. Carbo
s'appuie sur les données de l'ADEME.
La méthode Bilan Carbone®
L’outil Bilan Carbone® version Entreprises est le « premier logiciel
français de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre qui donne
les moyens d'agir ». La méthode repose sur le principe des facteurs
d’émission : c'est-à-dire qu’on prend en compte tous les flux physiques qui
concernent une activité et on leur fait correspondre les émissions de gaz à
effet de serre qu’ils engendrent. En d’autres termes, il s’agit d’une
conversion des données observables en émission de gaz à effet de serre à
partir de facteurs d’émissions(qui sont des valeurs moyennes publiées
annuellement par l’ADEME). Ensuite, ces émissions sont restituées poste
par poste pour les responsables opérationnels.
En fait, l'unité de mesure des gaz à effet de serre n'est pas le PRG, mais le
gramme équivalent carbone ou tonne équivalent carbone (que l'on notera
aussi TeqC). Par convention, pour le gaz carbonique, l'équivalent carbone
désigne le poids du seul carbone dans le composé CO2. Il sera donc de
12/44èmes du total, ou encore 0,274 du total. De ce fait, un kg de CO2 aura
0,274 kg d'équivalent carbone. Pour les autres gaz, l'équivalent carbone est
donné par la formule :

Equivalent carbone du gaz = poids du gaz (en kg) * PRG à 100 ans *
0,274

Un des principes originaux de la méthode est de considérer tant les


émissions directes que les émissions indirectes (« incorporées » dans les
produits ou services nécessaires à l’activité et qui proviennent de
l’extérieur). Plusieurs périmètres sont donc possibles : les périmètres
interne, intermédiaire et global afin de considérer aussi bien les émissions
directes (au sein du périmètre juridique) que les émissions indirectes
(« incorporées » dans les produits ou services nécessaires à l’activité et qui
proviennent de l’extérieur).
La présente méthode est basée sur les PRG à 100 ans figurant dans
le rapport 2001 du GIEC (Climate-Change 2001, The Scientific Basis).

c. Exemple de bilan carbone d'un produit ou d'une entreprise


Le bilan carbone évalue les émissions de gaz à effet de serre (GES) tout au
long du cycle de vie du ciment, en termes de dioxyde de carbone équivalent
(CO2e). Voici une estimation pour chaque étape du processus, basée sur les
données fournies :
1. Extraction des Matières Premières :
- Émissions de CO2 : 10 kg CO2e par tonne de ciment.
- Sources : Consommation de carburant pour les équipements d'extraction et
de transport.
2. Préparation des Matières Premières :
- Émissions de CO2 : 5 kg CO2e par tonne de ciment.
-Sources : Électricité pour le concassage et le broyage.
3. Production du Clinker :
-Émissions de CO2 : 800 kg CO2e par tonne de ciment.
-Sources : Décarbonatation du calcaire et combustion des combustibles
fossiles (charbon, gaz naturel).
4. Incorporation des Cendres Volantes :
- Émissions de CO2 : -50 kg CO2e par tonne de ciment (réduction due à
l'utilisation de cendres volantes en substitution partielle du clinker, qui est
moins émetteur).
- *Sources* : Réduction des émissions grâce à l'utilisation de cendres
volantes.

*5. Broyage et Mélange :*


- *Émissions de CO2* : 5 kg CO2e par tonne de ciment.
- *Sources* : Électricité pour le broyage final.

*6. Emballage et Distribution :*


- *Émissions de CO2* : 20 kg CO2e par tonne de ciment.
- *Sources* : Consommation de carburant pour le transport et l'emballage.
*7. Utilisation Finale et Fin de Vie :*
- *Émissions de CO2* : Peuvent varier selon l'utilisation, le recyclage et la
démolition, mais souvent considérées comme neutres dans le cadre de
l'inventaire de la production.
Total Estimé des Émissions de CO2
- *Total* : 790 kg CO2e par tonne de ciment produite.

V. Avantages et Limites de l'ACV, de l'éco-label et du Bilan Carbone

a. Avantages de l'utilisation de ces outils pour la durabilité


environnementale
 Analyse du Cycle de Vie (ACV)
L'ACV évalue l'impact environnemental de chaque étape de la vie d'un produit,
de l'extraction des matières premières à la fin de vie (recyclage ou élimination).
Cela permet d'obtenir une vue d'ensemble complète des impacts
environnementaux. En analysant chaque étape du cycle de vie, l'ACV aide à
identifier les étapes les plus polluantes ou énergivores, ce qui permet de cibler
des améliorations spécifiques.L'ACV permet de comparer l'impact
environnemental de produits similaires, aidant ainsi les entreprises et les
consommateurs à choisir les options les plus durables.

 Éco-label
Les éco-labels fournissent aux consommateurs des informations claires et
fiables sur les produits respectueux de l'environnement, facilitant ainsi des
choix plus responsables. Pour obtenir un éco-label, les entreprises sont incitées
à améliorer leurs processus et produits pour qu'ils soient plus écologiques. Les
éco-labels peuvent améliorer la réputation d'une entreprise et servir de puissant
outil marketing, attirant les consommateurs soucieux de l'environnement

 Bilan Carbone
Le bilan carbone mesure les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées
par une activité, un produit ou une organisation, permettant de quantifier
précisément les impacts climatiques. Il aide à identifier les principales sources
d'émissions de GES, permettant de mettre en place des stratégies de réduction
efficaces. En réalisant régulièrement des bilans carbone, les entreprises peuvent
suivre leurs progrès en matière de réduction des émissions et ajuster leurs
stratégies en conséquence.

b. Limitations et défis à prendre en compte dans leur application

1. Analyse du Cycle de Vie (ACV)


Réaliser une ACV peut être complexe et coûteux en termes de temps et de
ressources, nécessitant souvent des experts spécialisés.: L'obtention de données
précises et complètes pour chaque étape du cycle de vie peut être difficile.Les
résultats peuvent varier en fonction des hypothèses et des méthodologies
utilisées, rendant les comparaisons difficiles.

2. Éco-label
Il existe de nombreux éco-labels avec des critères variés, ce qui peut rendre
leur compréhension et leur crédibilité difficiles pour les consommateurs.
-Critères d'attribution : Les critères pour obtenir un éco-label peuvent être trop
stricts ou, au contraire, trop laxistes, ce qui peut affecter leur pertinence.
Les coûts pour obtenir et maintenir un éco-label peuvent être élevés pour les
entreprises, en particulier pour les petites entreprises.
3. Bilan Carbone

-Limitation des GES mesurés : Certains bilans carbone ne prennent en compte


que certains types de GES, ce qui peut ne pas donner une image complète des
impacts climatiques. Il existe différentes méthodologies pour calculer le bilan
carbone, ce qui peut entraîner des variations dans les résultats. La mise en
place d'un système de comptabilisation et de suivi des émissions de GES peut
nécessiter des investissements initiaux importants.
c. Perspectives d'amélioration et de développement futur

1. Analyse du Cycle de Vie (ACV)


-Standardisation des méthodes : La standardisation des méthodologies d'ACV
pourrait améliorer la comparabilité et la fiabilité des résultats.
-Accessibilité des données : Le développement de bases de données globales et
accessibles pourrait faciliter la réalisation d'ACV.
-Outils automatisés : Le développement d'outils logiciels automatisés pourrait
rendre l'ACV plus accessible et moins coûteuse.

2. Éco-label
-Harmonisation des critères : L'harmonisation des critères entre différents éco-
labels pourrait renforcer leur crédibilité et leur compréhension par les
consommateurs.
-Éducation des consommateurs : Des campagnes de sensibilisation pourraient
aider les consommateurs à mieux comprendre et utiliser les éco-labels.
-Encouragement des PME : Des mesures de soutien pourraient être mises en
place pour aider les petites et moyennes entreprises à obtenir des éco-labels.

3. Bilan Carbone
- *Augmenter l’utilisation des cendres volantes* : Pour réduire davantage le
besoin de clinker.
- *Optimiser les processus énergétiques* : Amélioration de l'efficacité
énergétique et recours à des énergies renouvelables.
- *Captage et stockage du carbone (CCS)* : Technologies pour capturer et
stocker le CO2 émis lors de la production.
- *Réutilisation et recyclage* : Encouragement du recyclage du béton pour
réduire les besoins en matières premières vierges.

d. Applications dans différents secteurs industriels

Secteur manufacturier
-Utilisation de l'ACV pour optimiser les processus de production et réduire les
déchets.
-Obtention d'éco-labels pour certifier les produits respectueux de
l'environnement.
-Réalisation de bilans carbone pour mesurer et réduire les émissions des usines.

Secteur des services


-Application de l'ACV pour évaluer l'impact environnemental des services
proposés.
-Adoption d'éco-labels pour les services éco-responsables, comme les hôtels
verts.
-Utilisation de bilans carbone pour réduire l'empreinte carbone des activités de
service.
Secteur de l'agroalimentaire
-Analyse du cycle de vie des produits alimentaires pour réduire l'impact
environnemental de l'agriculture et de la transformation des aliments.
-Certification des produits alimentaires avec des éco-labels pour attirer les
consommateurs soucieux de l'environnement.
-Calcul des bilans carbone pour réduire les émissions associées à la production
et à la distribution des aliments.
Conclusion
Dans cette étude sur le cycle de vie, nous avons examiné de près comment
les produits ou les processus affectent l'environnement tout au long de leur
vie, de la production à la fin de vie. Cette approche nous aide à comprendre
les répercussions de nos actions sur l'environnement, l'économie et la
société. En comprenant mieux ces impacts, nous sommes mieux équipés
pour prendre des décisions qui réduisent notre empreinte écologique et
favorisent un mode de vie plus durable. En résumé, l'analyse du cycle de vie
nous guide vers des choix plus responsables qui préservent notre planète
pour les générations futures.

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