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OPTIQUE ONDULATOIRE

Travaux dirigés
2025 – 2026

Ce recueil regroupe des exercices classés par chapitre et couvre tout le programme de la partie Signaux &
Ondes.

L’objectif des séances de Travaux Dirigés est l’entraînement : c’est en se confrontant à des problèmes théoriques
qu’on mesure notre niveau de compréhension théorique et notre capacité à chercher des solutions.

Les énoncés sont assortis d’un niveau de difficulté symbolisé par un, deux, ou trois.

□ Exercice ou QCM évaluant l’acquisition des connaissances. Ces exercices sont à faire en autonomie
et ne seront pas traités en TD.
□□ Exercice simple demandant un minimum de calcul et de formalisation à préparer avant la séance.
□□□ Exercice plus technique travaillé en séance.

1
ENSCR TD : OPTIQUE ONDULATOIRE CPI 2 & Chemist 2

Propagation d’un signal

□ Ex. 1 Représentation d’une onde – Considérons le signal défini par


(
1 si x ∈ [−1, 1]
s( x) =
0 sinon

Tracer les signaux s( x − ct) aux instants t = 0, t = 1 et t = 3 s sachant que c = 5 m s−1 .

□ Ex. 2 Onde progressive – on considère une onde acoustique harmonique (onde de pression) donnée par
l’expression
s( x, t) = 3 × sin[2π(50 t − 2 x)]

où t est exprimé en secondes et x en mètres.

Déterminer la période, la vitesse de propagation, la longueur d’onde ainsi que le sens de propagation.

Solution : T = 20 ms, c = 25 m s−1 , λ = 50 cm et l’onde se propage vers les x croissants.

□□ Ex. 3 Onde acoustique – Une onde acoustique harmonique de fréquence f = 385 Hz se propage dans l’air.
L’état vibratoire en un point M( x, y, z) à l’instant t s’écrit :

s( x, y, z, t) = A cos(ω t − 3 x + 4 y + 5 z) avec ω = 2π f

1. Quelle est l’équation de la surface d’onde ? Quelle est sa forme ?


2. Quelle est la direction de propagation ?
3. Montrer que s( x, y, z, t) satisfait à l’équation d’onde de D’Alembert. Calculer la vitesse de propagation.
4. Un observateur se déplace sur l’axe des abscisses ; sa position vérifie x = 2 t. Montrer que l’observateur
perçoit alors un son de fréquence f ′ ̸= f . Comment appelle-t-on ce phénomène ?

□□ Ex. 4 Notation complexe – Une onde se met sous la forme s( x, t) = S 0 ei(ω t−k x) . k est un nombre
complexe.

1. Montrer, en écrivant l’onde réelle, qu’il s’agit d’une onde dont l’amplitude varie exponentiellement et que
la partie imaginaire de k est caractéristique de cette variation.
Indication : écrire k sous la forme α + iβ.
Quel doit être son signe pour que l’amplitude diminue ?
2. Cette onde satisfait-elle l’équation d’onde de D’Alembert ?

□□ Ex. 5 Relations de dispersion – Déterminer les relations de dispersion pour les équations aux dérivées
partielles suivantes :

∂2 s ∂2 s ∂2 s ∂4 s 1 ∂2 s ∂2 s ∂s 1 ∂2 s
⃝ a −b =0 ⃝ +α − =0 ⃝ −β − =0
∂ t2 ∂ x2 ∂ x2 ∂ x4 c 2 ∂ t2 ∂ x2 ∂t c 2 ∂ t2

Indication : Chercher des solutions de la forme s = ei(ω t−kx) .

Préciser dans chaque cas si la propagation est dispersive.

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□□□ Ex. 6 Les ondes acoustiques – L’onde sonore (ou acoustique) est issue d’une perturbation en pression
δ p(M, t) qui se propage au sein d’un fluide de masse volumique ρ = ρ 0 + δρ (M, t). Le phénomène est spatio-
temporel et donc à priori non stationnaire. Dans le cadre de l’approximation acoustique, on considère que :
— δ p ≪ p 0 ( p 0 est la pression du fluide en équilibre thermique à la température T0 ) ;
— δρ ≪ ρ 0 (ρ 0 est la masse volumique du fluide à la température T0 ) ;
D⃗v ∂⃗ v
— L’accélération particulaire se résume à ≃
Dt ∂t
— Tout élément du fluide évolue sans échanger de chaleur avec les autres éléments du fluide à son contact ;
la transformation est adiabatique quasi-statique. On montre alors que

δρ = ρ 0 χs δ p

où χs désigne le coefficient de compressibilité adiabatique.

1. Montrer - en justifiant les éventuelles approximations - que la propagation de l’onde sonore est régie par
les équations

∂δρ
ρ 0 div⃗
v+ = 0 (1)
∂t
∂⃗v −−−→
ρ0 = −grad(δ p) (2)
∂t

2. Montrer que δ p vérifie l’équation des ondes. Déduire la vitesse du son en fonction de ρ 0 et χS .
³−−−→ ´
Indication : On rappelle que div grad f = △ f .

3. L’eau possède une compressibilité χs = 4,5 × 10−10 Pa−1 . Calculer la vitesse de propagation des ondes
acoustiques dans l’eau.
4. La compressibilité d’un gaz parfait en évolution adiabatique réversible vaut

1 cp
χs = avec γ=
γp cv

Montrer que la vitesse du son dans un gaz parfait vaut


s
γRT
cs =
M

5. Calculer c s pour l’air et l’Hélium (4 He) à 300 K.


Indication : Dans les conditions standards, γ = 5/3 pour un gaz monoatomique et γ = 7/5 pour un gaz diatomique.
La constante des gaz parfaits vaut R = 8,314 J K−1 mol −1
6. La sensation auditive n’est pas linéaire mais varie de façon logarithmique (loi de F ECHNER). On définit
alors l’intensité acoustique comme le logarithme du rapport de deux amplitudes de pression :

Ap
µ ¶
I dB = 20 log10
A seuil

où A seuil est le seuil d’audibilité à 1000 Hz : A seuil = 2 × 10−5 Pa.


Un appareil produit un son de fréquence ν = 1000 Hz et d’intensité I dB = 120 dB (seuil de douleur).
Calculer A p .

□□□ Ex. 7 Ligne bifilaire sans pertes – On modélise un ligne bifilaire de transmission électrique par une
inductance linéique répartie uniformément L et une capacité linéique répartie uniformément C .

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ENSCR TD : OPTIQUE ONDULATOIRE CPI 2 & Chemist 2

1. On considère une ligne de 1 km dont la capacité totale vaut 100 nF et l’inductance totale vaut 250 µH. En
déduire les capacité et inductance linéiques de la ligne.
2. Exprimer la capacité et l’inductance du tronçon de longueur d x en fonction de C et L .
La ligne est modélisée par une longue suite de cellules LC , telles que celle représentée ci-dessous sur le tronçon
de longueur infinitésimale d x :
L = L dx
... i ( x) i ( x + d x)...

u ( x) C = C dx u ( x + d x)

... ...

3. À partir de la loi des mailles, de la loi des nœuds, et des relations aux bornes de la bobine et du
condensateur, exprimer les deux équations différentielles qui relient la tension et l’intensité. Elles sont
appelées équations des télégraphistes.
4. Montrer alors que la tension ou l’intensité respectent l’équation d’onde de D’Alembert, et donner ainsi la
vitesse des ondes, sachant que, typiquement, C = 100 pF/m et L = 250 nH/m.

Théorie scalaire de la lumière

□ Ex. 8 Déphasage –
Le schéma ci-contre représente la traversée d’une lame de verre, d’épais-
seur non uniforme, par une onde plane monochromatique. Cocher les A

réponses exactes.
⃝ L’onde en A est en phase avec l’onde en B. B

⃝ L’onde en A est en avance de phase avec l’onde au point B.
C
⃝ L’onde en A est en retard de phase avec l’onde au point B. •

⃝ L’onde en A est en phase avec l’onde au point C.

□□ Ex. 9 Questions de réflexion –


1. Peut-on faire interférer des ondes acoustiques avec les micro-ondes émises par un téléphone portable
(λ ≈ quelques centimètres) ?
2. Deux rayons lumineux d’intensité I 0 interfèrent en M. Quel est l’intensité résultant lorsque les deux
rayons arrivent en phase ?
3. Trois rayons d’intensité I 0 interfèrent en M. Quel est l’intensité résultant lorsque les trois rayons arrivent
en phase ?
4. Trois rayons d’intensité I 0 interfèrent en M. Quel est l’intensité résultant lorsque deux d’entre eux
arrivent en phase et en opposition de phase avec le troisième ?

□□□ Ex. 10 Onde stationnaire – Une source lumineuse produit un onde plane monochromatique se
propageant suivant l’axe (O x) en direction d’un miroir plan placé en x = L. On se situe dans le vide.

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O M
x
x
si sr

1. On note s i l’état vibratoire de l’onde incidente, ω sa pulsation, λ sa longueur d’onde dans le vide et A son
amplitude. Exprimer s i ( x, t) sachant que sa phase à l’origine est nulle.
2. On s’intéresse à l’onde réfléchie par le miroir. L’état vibratoire s r correspondant est donné par

s r ( x, t) = Ψi ( x, t − ∆ t)

où ∆ t est le retard temporel dû au trajet aller-retour. En déduire



s r = A cos(ω t + kx − 2 kL) avec k=
λ
Interpréter ce résultat.
3. Calculer l’onde résultante. Comment caractérise-t-on ce type d’onde ?
4. Donner la répartition de l’intensité lumineuse. Montrer qu’il existe des franges d’interférence régulière-
ment espacées. Calculer l’interfrange et conclure.

□□□ Ex. 11 Réseau holographique – On considère deux ondes lumineuses, planes et monochromatiques, de

− →

vecteur d’onde k 1 et k 2 contenus dans le plan ( yO z). Ces vecteurs d’onde sont de même norme k et forment un
angle 2α entre eux. On place un écran perpendiculairement à l’axe O y (Fig. 1). Le champ électrique associé à
chacune des deux ondes s’écrit en notation complexe :

E 1 = A e i[ω t−φ1 ( x,y,z)] et E 2 = A e i[ω t−φ2 ( x,y,z)]

On négligera les problèmes liés à la polarisation.

z M( x, D, z)


k1
2α y

x


k2

F IGURE 1 – Interférence de deux ondes planes sur un écran

1. Exprimer les phases φ1 et φ2 sachant que φ1 (0, 0, 0) = φ2 (0, 0, 0) = 0.


2. Calculer le champ électrique résultant en un point M( x, D, z) de l’écran (l’angle α étant faible on considé-
rera que le champ résultant a pour norme, la somme des normes de chaque champ électrique).
3. En déduire l’intensité lumineuse sur l’écran I ( x, z).
4. Montrer que l’on observe des franges d’interférence dont on calculera l’inter-frange.
5. On dispose d’un laser Hélium-Néon (λ = 632,8 nm), d’un miroir plan et d’un miroir semi-réfléchissant.
(a) Proposer un dispositif permettant d’obtenir cette figure d’interférence.
(b) L’écran est en fait une pellicule photographique qui, une fois développée, donnera un réseau de
diffraction. Quel angle α faut-il choisir si on veut un réseau de 5000 traits par cm ?

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Interférence par division du front d’onde

□□ Ex. 12 Superposition d’ondes – Deux ondes lumineuses se superposent en un point M. En ce point,


l’onde résultante s’écrit
s M ( t) = 5 cos(ω t − π/3) + 2 cos(ω t + π/4)

Calculer l’intensité lumineuse en utilisant :

• la représentation complexe ; • la formule de l’interférence à deux ondes :


p
• les vecteurs de Fresnel ; I = I 1 + I 2 + 2 I 1 I 2 cos(∆φ).

□□□ Ex. 13 Frange achromatique – On produit des franges d’interférence avec le dispositif des trous d’Young
et une source monochromatique de longueur d’onde λ. Les deux trous S1 et S2 sont distants de a = 0,8 mm, et
l’écran d’observation est placé à la distance D = 1,0 m des trous, parallèlement aux trous (Fig. 2).
S1 S2 = a M( x, y)
point
S1 x
source
• ⊙ z
y
S
S2

écran
D

F IGURE 2 – Expérience des trous d’Young

1. Montrer que la différence de chemin optique entre deux rayons issus des trous et arrivant en un point
M( x, y, D ) vaut
ax
δ = S2 M − S1 M ≃ si x, y, a ≪ D
D
2. Décrire l’interférogramme : donner la forme des franges brillantes et leur position.
3. La frange achromatique est la frange dont la position ne dépend pas de la longueur d’onde. Donner sa
position. Expliquer pourquoi cette frange est dite achromatique.

Le dispositif est éclairé avec une source monochromatique de longueur d’onde λ = 0,55 µm. On interpose devant
le trou S1 le plus haut, une lame à faces parallèles d’épaisseur e = 40 µm et d’indice n. On s’aperçoit que la
frange centrale ( x = 0) se déplace vers le haut de la quantité x1 = 29,4 mm.
4. Montrer que la lame augmente le chemin optique [S1 M] de ( n − 1) e (on justifiera les éventuelles approxi-
mations).
5. Calculer l’indice de la lame.
6. Le matériau dans lequel est fabriquée la lame est en fait dispersif : l’indice de réfraction dépend de la
longueur d’onde via la loi de Cauchy :

B
n(λ) = A + avec B = 5,75 × 10−3 µm2
λ2
Calculer A .
7. On éclaire les trous d’Young avec de la lumière blanche (la lame de verre est toujours devant le trou S1 , la
frange centrale ( x = x1 ) est-elle achromatique ? Justifier la réponse.
8. On remarque une frange quasi-achromatique d’abscisse x2 . Calculer x2 (cette frange est telle que son
éclairement dépend peu de λ autour de λ = 0,55 µm).

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□□□ Ex. 14 Interférométrie à deux télescopes – En 1996, des astronomes ont déterminé, avec une
excellente précision, la géométrie de l’étoile double Capella, dans le domaine spectral du proche infrarouge. Au
lieu d’utiliser un seul télescope dont la pupille est percée de deux trous (Méthode de Fizeau), on couple deux
télescopes identiques T1 et T2 , de même ouverture circulaire, de diamètre négligeable par rapport à la ligne de
base a = T1 T2 (Fig. 3). On supposera la ligne de visée perpendiculaire à T1 T2 . On désigne par D la distance OΩ,
x1 la position de l’étoile E1 selon un axe perpendiculaire à la direction (OΩ), et x2 la position analogue de E2 ,
avec x2 = − x1 . On se place dans le cas où a = 6,10 m. En outre, le rayonnement est quasi-monochromatique et
centré sur la longueur d’onde λ = 635 nm. Enfin, l’étoile double est supposée symétrique : chaque étoile E1 et E2
produit la même intensité I 0 .
E1 Ω E2
⋆ ⋆ x

a
• •
T1 T2
O
dispositif à retard de phase

F IGURE 3 – Schéma de principe du dispositif.

1. Les deux étoiles E1 et E2 seront considérées comme deux sources ponctuelles. Ces deux sources sont-elles
cohérentes ? Justifier.
2. E1 envoie des rayons aux deux télescopes. Exprimer la différence de chemin optique

δ 1 = E 1 T2 − E 1 T1

On donnera le résultat en fonction de a, x1 et D et l’on fera des approximations raisonnables de façon à


simplifier le résultat.
3. On note δ2 la différence de chemin optique entre les rayons provenant de E2 et arrivant sur T1 et T2 . En
s’inspirant du calcul précédent, exprimer δ2 .
4. Un dispositif annexe permet de faire interférer les ondes optiques issues des deux télescopes. Exprimer
l’intensité résultant de l’interférence en fonction de a, λ et θ l’angle sous lequel est vu l’étoile double.
5. Le dispositif interférentiel permet d’introduire une différence de marche supplémentaire L variable. En
déduire la nouvelle expression de l’intensité I (L). Montrer que la fonction I (L) varie périodiquement et
I max − I min
que le contraste γ = est relié à θ .
I max + I min

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Interférence par division d’amplitude

□□ Ex. 15 Interféromètre de Mach-Zehnder – L’interféromètre de Mach-Zehnder est constitué de :


— deux miroirs, M1 et M2 , supposés parfaitement réfléchissants. Chaque réflexion s’accompagne d’un
déphasage de π.
— deux séparatrices S1 et S2 semi-réfléchissantes, disposées à 45◦ de la direction des rayons lumineux. En
plus de séparer un faisceau en deux faisceaux d’intensité identique, elles introduisent un déphasage de
π/2 lorsqu’il y a réflexion et aucun déphasage lorsqu’il y a transmission.

F2 S2

M1
F1
objet de phase

S1 bras de référence

F0
source • M2

F IGURE 4 – Interféromètre de Mach-Zehnder

Un faisceau incident F0 de rayons parallèles, monochromatique de longueur d’onde λ = 0,60 µm et d’intensité


I 0 , est divisé en deux faisceaux par la première séparatrice. Ces deux faisceaux parcourent la même distance
avant d’arriver au niveau de la deuxième séparatrice. Celle-ci produit enfin deux faisceaux F1 et F2 d’in-
tensité respective I 1 et I 2 . On dispose une lame à faces parallèles d’épaisseur e et d’indice n entre M1 et S2 ,
perpendiculairement à la direction des faisceaux lumineux.

1. Calculer l’intensité I 2 en l’absence de la lame.


2. Refaire le calcul en présence de la lame. On exprimera I 2 en fonction de I 0 , n, e et λ.
3. En fait cette lame modélise une fluctuation d’indice de l’air suite à une variation de pression : on écrit
donc n = 1 + δ n avec δ n ≪ 1. Montrer que l’appareil est très sensible aux fluctuations d’indice. Voyez-vous
une application de l’interféromètre de Mach-Zehnder ?

□□□ Ex. 16 Interféromètre de Michelson – La figure 5 correspond au montage de principe d’un inter-
féromètre de Michelson. Les miroirs sont réglés de telle façon que l’on observe des anneaux d’interférence
circulaires sur l’écran placé dans le plan focal d’une lentille convergente de distance focale image f ′ .
M2 écran

L
e/2

• F’

M’2 M1

séparatrice f′

source

F IGURE 5 – Michelson en configuration lame d’air.

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ENSCR TD : OPTIQUE ONDULATOIRE CPI 2 & Chemist 2

¡ p− q ¢ ³ ´
p+ q
Donnée : sin p − sin q = 2 sin 2 cos 2 .

1. Quel est le rôle de la séparatrice ? Quel est celui de la lentille convergente ?


2. Montrer qu’avec ce montage, la moitié du flux incident est irrémédiablement perdue. Quel est l’intérêt de
choisir une source étendue ?
3. La différence de marche entre les deux chemins optiques pour un rayon entrant perpendiculairement au
miroir M1 est notée e. Pour un rayon entrant avec une faible inclinaison i la différence de marche est
alors donnée par
i2
µ ¶
δ = e cos i ≃ e 1 −
2
L’interféromètre est éclairé par une source étendue, supposée strictement monochromatique de longueur
d’onde λ0 . On suppose la tache centrale en F’ brillante. Exprimer le rayon r 1 du premier anneau sombre,
en fonction de λ0 , e et f ′ .
4. Un détecteur est placé en F’. Ce détecteur délivre un signal S ( e), proportionnel à l’intensité lumineuse au
point F’. Ce signal, appelé dans la suite interférogramme, dépend de la différence de marche e.
Exprimer S ( e) puis représenter son graphe. Quelle est la période de l’interférogramme ?

On suppose maintenant que le profil spectral de la source n’est plus monochromatique mais possède une largeur
fréquentielle ∆ν. On désigne par ϵν l’intensité spectrale : dans l’intervalle de fréquence [ν, ν + dν] l’intensité du
rayonnement émis est ϵν dν. On admettra que les rayonnements correspondant à chaque intervalle de largeur
dν sont incohérents. On notera I 0 l’intensité lumineuse totale de la source. I 0 est donc donnée par la somme
des éclairements de chaque intervalle : Z ∞
I0 = ϵ ν dν
0
Dans la suite, on prend ϵν de la forme :

I0 ∆ν
(
ϵν = ∆ν , si |ν − ν0 | ≤ 2
ϵ ν = 0, sinon.

5. Montrer que le signal détecté est donné par :

1 2π e
· µ ¶¸
S ( e) = S (0) 1 + γ cos
2 λ0

où γ est le facteur de visibilité que l’on exprimera en fonction de e, ∆ν et c la célérité de la lumière dans
le vide.
6. Représenter schématiquement la fonction γ( e), ainsi que l’interférogramme S ( e).
7. La source est une source de lumière blanche filtrée par un filtre interférentiel de bande passante
∆λ = 40 nm centrée autour de λ0 = 650 nm. Quelle est la plus petite valeur e qui produit un brouillage des
franges ?

Diffraction de la lumière

□ Ex. 17 Figures de diffraction – Associer les figures de diffraction ci-dessous aux ouvertures qui les ont
créées.

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ENSCR TD : OPTIQUE ONDULATOIRE CPI 2 & Chemist 2

Solution : (a,3) (b,1) (c,4) (d,2)

□□ Ex. 18 Propriétés d’une figure de diffraction – Un système optique est constitué de deux lentilles
minces convergentes de même distance focale (notée f ′ ) et séparées d’une distance L, d’un écran placé au
foyer image de la seconde lentille et d’une fente horizontale de largeur a interposée entre les lentilles (Fig. 6).
L’ensemble est éclairé par une lumière monochromatique issue d’une source ponctuelle S0 située au foyer objet

fente diffractante
x L1 L2 x′

S0 écran
θ
• z

f′ L f′

F IGURE 6 – Schéma du montage

de la première lentille.
1. Qu’observe-t-on à l’écran si l’on néglige la diffraction et qu’on se place dans l’approximation paraxiale ?
La fente diffracte l’onde plane incidente. Plus précisément, l’onde diffractée dans la direction θ a pour ampli-
tude
sin(πaθ /λ)
s=K
πaθ /λ
où K est indépendant de θ dans l’approximation paraxiale.
2. Donner la répartition de l’intensité sur l’écran en fonction notamment de x′ et de I 0 l’intensité en x′ = 0.
3. Déterminer la largeur de la tache centrale.
4. Que se passe-t-il si l’on procède aux transformations suivantes :
(a) un doublement de la largeur de la fente ;
(b) une translation de la fente suivant x ;
(c) un déplacement de la source S0 suivant l’axe des x.

□□ Ex. 19 Télescope et radiotélescope –


1. En admettant que le pouvoir de résolution d’un télescope est identique à celui d’une lunette astronomique
de même ouverture, exprimer la résolution angulaire d’un télescope en fonction de la longueur d’onde et
du diamètre D .
2. Le télescope du Mont Palomar était le plus grand télescope au monde jusqu’en 1975. Il possède un objectif
de diamètre D = 5,08 m. Calculer sa limite de résolution angulaire. À la limite de résolution, ce télescope
permet de distinguer deux objets à la surface de la Lune, séparés d’une distance d min . Calculer d min
sachant que la distance Terre-Lune vaut 384 × 103 km.

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ENSCR TD : OPTIQUE ONDULATOIRE CPI 2 & Chemist 2

Indication : on prendra λ = 550 nm.

3. Quel devrait-être le diamètre d’un radiotélescope fonctionnant sur la raie hyperfine de l’hydrogène
atomique (λ = 21 cm) pour avoir la même résolution que le télescope du mont Palomar. Conclure.

□□ Ex. 20 Deux taches se rencontrent... – Deux faisceaux monochromatiques de longueur d’onde λ1 =


430 nm et λ2 = 645 nm éclairent un réseau de diffraction en incidence normale.
1. Rappeler la relation donnant la position angulaire des pics de diffraction.
2. Le pic d’interférence d’ordre 2 de l’une des radiations coïncide avec le pic d’ordre 3 de l’autre radiation,
pour un angle de diffraction θ1 = 15◦ .
Existe-t-il d’autres angles pour lesquels il y a superposition des pics d’interférences ? Si oui lesquels ?

□□ Ex. 21 Étude d’un réseau de fentes – Un réseau de fentes de pas a est éclairé par un faisceau parallèle
de lumière monochromatique de longueur d’onde λ. L’intensité de l’onde diffractée dans la direction θ est donnée
par
sin(π ue) 2 sin( N π ua) 2 sin θ − sin θ0
· ¸ · ¸
I (θ ) = I max avec u = (8)
π ue N sin(π ua) λ
1. Préciser ce que représente e et θ0 .
2. Déduire de l’équation (8) la relation fondamentale des réseaux.
3. Que vaut l’intensité lumineuse (en fonction de I max ) du maximum principal d’ordre 3 si a = 10 e
Ce réseau est éclairé par une lampe à mercure. On place un filtre optique qui isole la raie verte du mercure de
longueur d’onde λ = 546,1 nm. Le réseau est placé perpendiculairement au faisceau incident, puis l’on note la
direction angulaire des différents pics d’interférence :

ordre p -3 -2 -1 1 2 3
angle θ −63◦ 40′ −36◦ 40′ −17◦ 24′ 17◦ 22′ 36◦ 41′ 63◦ 38′

T ABLE 1 – Mesures angulaires des pics d’interférence. Incertitude-type des angles : u(θ ) = 1′

1. Ces mesures sont elles compatibles avec la configuration du réseau( supposé en incidence normale).
2. Calculer le pas a du réseau, puis en déduire le nombre de traits au millimètre.
3. Combien de pics d’interférences peut-on observer ?
4. Quelle est la positon angulaire du pic d’ordre p = −6 ?

□□□ Ex. 22 Déviation minimale des rayons dispersés par un réseau – On considère un réseau de fentes
éclairé par une onde plane monochromatique (longueur d’onde λ) faisant un angle α avec la normale au réseau.
On observe les rayons diffractés dans une direction repérée par l’angle de déviation D . Ces rayons interfèrent
entre eux à l’infini.

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ENSCR TD : OPTIQUE ONDULATOIRE CPI 2 & Chemist 2

1. Exprimer la condition d’interférence constructive entre les rayons diffractés. En déduire la loi donnant la
déviation correspondant aux pics de diffraction.
2. Montrer que pour un ordre p fixé, lorsque l’on fait varier l’angle α la déviation passe par un minimum
que l’on exprimera.
3. Quelle est la configuration du réseau par rapport aux faisceaux incident et diffracté d’ordre p, lorsque la
déviation est minimale ?

Physique du laser

□ Ex. 23 Laser monomode – Un laser monomode :


⃝ produit un spectre constitué d’une seule raie spectrale.
⃝ est un laser fonctionnant en régime continu.
⃝ est un laser fonctionnant en régime pulsé.
⃝ ne dispose que d’un seul mode de pompage optique.

□ Ex. 24 Photons – Un laser He − Ne émet un faisceau en continu d’une puissance 1 mW et de longueur d’onde
λ = 633 nm.
1. Dans quel domaine spectral émet ce laser ?
2. Calculer le nombre de photons qu’émet ce laser chaque seconde.

Solution : Ce laser émet dans le rouge un flux de photons à raison de 3 × 1015 photons par seconde.

□□ Ex. 25 Faisceau laser – La plupart des faisceaux laser ont un profil d’intensité gaussien. Pour un tel
faisceau d’axe O z, l’intensité s’écrit en coordonnées cylindriques :
s
z 2
µ ¶
−2 r 2 /w2 ( z)
I ( r, z) = I 0 ( z) e avec w( z) = w0 1 +
ℓR

Les paramètres ω0 et ℓR sont caractéristiques du laser :


— ω0 est le waist du laser ;
— ℓR sa longueur de Rayleigh.

I 0 ( z)
1. Par définition, le rayon a( z) du faisceau est telle que I (a, z) = . Exprimer a( z) en fonction de z, w0 et
e2
ℓR , puis représenter son graphe.
2. Montrer que si z ≫ ℓR , le faisceau a une allure conique d’angle d’ouverture θ que l’on exprimera en
fonction de w0 et ℓR .
3. On montre que ℓR = πw0 2 /λ. En déduire l’expression de θ en fonction uniquement de w0 et λ.
4. Un laser Hélium-Néon de longueur d’onde λ = 632,8 nm présente une divergence θ = 1,3 mrad. En déduire
les valeurs de ω0 et de ℓR .
5. On interpose une lentille convergente de focale f ′ = 20 cm sur le trajet du faisceau laser. En supposant que
le faisceau laser a les mêmes propriétés géométriques que celui issu d’une étoile de diamètre angulaire θ ,
déterminer le diamètre de la tache formée dans le plan focal.

□□ Ex. 26 Chauffage par laser – Le Soleil est assimilé à un corps noir sphérique de température de surface
TS = 5800 K, de rayon R S = 700 × 103 km.

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Donnée : constante de Stefan : σ = 5,67 × 10−8 W m−2 K−4

1. Calculer la puissance rayonnée par le Soleil.


2. En déduire l’éclairement solaire (en W m−2 ) reçu à la surface de la Terre sachant qu’elle se situe à la
distance d TS = 150 × 106 km du Soleil et que l’albédo atmosphérique vaut A = 31%.
3. Un disque (D) de rayon r = 1 cm est exposé normalement au rayonnement solaire. Si l’on suppose que ce
disque se comporte comme un corps noir sur chaque face, calculer la température atteinte à l’équilibre
thermique (on négligera les pertes par conduction et convection).

On considère maintenant un laser à CO2 (150 W ; 10,6 µm) produisant un faisceau gaussien de divergence
θ = 3,0 mrad. On interpose le disque (D) précédent sur le trajet du faisceau laser à la distance L = 12 m de la
pupille de sortie du laser.
4. Montrer que le disque n’intercepte pas la totalité du faisceau laser.
5. En supposant que l’éclairement du faisceau laser est uniformément réparti sur la section du faisceau,
estimer la température atteinte par le disque à l’équilibre thermique.

□□□ Ex. 27 Transformation d’un amplificateur en emetteur – Un amplificateur linéaire de gain G fournit
à partir d’une grandeur d’entrée e une grandeur de sortie s = G e (supposée de même nature), cf. Fig. a.

e0 e s
• G •
e G s

αs

Fig. a Fig. b

En prélevant à la sortie une fraction α du signal de sortie et en réinjectant celle-ci à l’entrée, on obtient un
dispositif dont on peut définir le gain G ′ par s = G ′ e 0 , e 0 étant l’entrée imposée (Fig. b).
1. Établir la relation :
G
G′ =
1 − αG
Justifier les noms de boucle de contre-réaction pour α < 0 et de boucle de réaction pour 0 < α < 1/G .
Pour α atteignant ou dépassant 1/G , le modèle précédent conduit à un résultat inacceptable. Dans ces conditions,
on doit tenir compte du caractère non linéaire de l’amplificateur pour les valeurs élevées de s et e (cf. Figure
ci-dessous).
s
s max
Ge
s=

2. Quel est le nom du phénomène traduit par l’allure asymptotique de la fonction s( e) ?


3. On considère à nouveau le montage de la Fig. b. Montrer que l’on peut déterminer, pour e 0 donné, la
valeur de s par une construction graphique.
4. Déduire de la construction précédente que, pour α > 1/G , on peut observer un signal de sortie ( s ̸= 0) en
l’absence de signal d’entrée ( e 0 = 0). L’amplificateur fonctionne dans ce cas en oscillateur auto-entretenu.

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Dans un laser, un milieu actif d’indice n ≃ 1, 0 est enfermé entre deux miroirs plans semi-réfléchissants
parallèles et distants de d (cavité Fabry-Perot). Le rôle de cette cavité optique est d’augmenter la densité
d’énergie en obligeant l’onde à effectuer de nombreux aller-retours avant de sortir du système. Chaque miroir
est caractérisé par un pouvoir réflecteur énergétique R et on supposera que la réflexion ne s’accompagne
d’aucun déphasage. On désigne par G le gain de l’amplificateur auquel équivaut le milieu actif (pour une seule
traversée donc).
5. Quelle condition doit lier R et G pour que l’émission laser puisse s’amorcer ?
6. En plus de la condition précédente, il faut que l’interférence des ondes ayant effectué des nombres diffé-
rents d’allers-retours soit constructive. En exprimant cette seconde condition, déterminer les fréquences
νk des modes propres que la cavité est susceptible d’entretenir.
7. Pour d = 1,0 m calculer l’intervalle spectral libre correspondant à l’écart entre deux modes.
8. Le facteur de qualité Q d’une cavité est défini par
Q I in
=
2π I out
où I in est l’intensité lumineuse dans la cavité et I out l’intensité lumineuse perdue à travers les miroirs
pendant une période d’oscillation.
En déduire l’expression de Q en fonction de d , R , c et la fréquence ν.
9. Quelle est l’autre signification du facteur de qualité ? En déduire la largeur ∆ν d’un mode de la cavité.
Faire le calcul numérique en prenant R = 98%, puis commenter le résultat.

□□ Ex. 28 Cavité laser – Considérons un laser YAG : Nd3+ dont le milieu amplificateur est constitué d’un
barreau solide d’indice n = 1,8. La courbe de gain G (λ) de ce matériau, d’allure gaussienne, est centrée autour
de la longueur d’onde λ0 = 1064 nm et a une largeur ∆ν1/2 = 100 GHz. La longueur de la cavité laser est notée
L = 150 cm. Les coefficients de réflexion des miroirs sont notés R 1 et R 2 .
1. Quelle est la condition de résonance dans la cavité ? En déduire les fréquences νk des modes propres
(modes longitudinaux) de la cavité.
2. Calculer l’intervalle spectral libre, c’est-à-dire l’écart δν qui sépare deux modes successifs. Représenter
ces modes sur la courbe de gain.
3. Expliquer pourquoi tous ces modes ne participent pas à l’effet laser.
4. Le seuil d’accrochage se situe à mi-hauteur de la courbe de gain. Combien de modes longitudinaux contient
le faisceau laser ?

□□□ Ex. 29 Autour du laser Hélium-Néon –


1. Citer les différents constituants d’un laser à gaz.
2. Qu’appelle-t-on émission stimulée ? Quelle est sa caractéristique principale ? Citer les trois types de
transitions possibles entre deux niveaux d’énergie ε1 et ε2 (ε2 > ε1 ).
3. Un gaz d’atomes en équilibre avec un thermostat de température T , obéit à la loi de Boltzmann : la
population N d’un niveau d’énergie atomique ε s’écrit

N = Cte e−ε/kB T avec k B = 1,38 × 10−23 J K−1

Calculer le rapport N2 / N1 des populations des niveaux ε2 et ε1 correspondant aux niveaux 5s et 3p du


néon. On donne ε2 − ε1 = 1,96 eV et T = 300 K.
4. En général, une onde se propageant suivant une direction O z dans un milieu à deux niveaux d’énergie
s’amortit exponentiellement. Son intensité suit la loi

I = I 0 e−α z avec α proportionnel à ( N1 − N2 )

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Expliquer comment, dans un laser à gaz, le milieu gazeux peut produire une amplification de l’intensité
de l’onde.
5. Dans un laser Hélium-Néon, l’émission correspond à la transition entre les niveaux 5s et 3p des atomes de
néon. Calculer la fréquence laser ν0 et la longueur d’onde correspondante λ0 . Dans quel domaine spectral
ce laser émet-il ?
On considère un laser Hélium-Néon dans lequel la cavité est constituée de deux miroirs plans M et M’ séparés
de la distance L = 20,0 cm. Le miroir M est parfaitement réfléchissant alors que M’ présente un pouvoir de
réflexion R = 99, 6%. L’indice de réfraction du milieu amplificateur est égal à 1.

6. Énoncer la condition de résonance de la cavité. En déduire les fréquences des modes propres de la cavité
ainsi que l’intervalle spectral libre ∆ν correspondant à l’écart fréquentiel entre deux modes propres
successifs.
7. En notant τ le temps mis par la lumière pour faire un aller-retour dans la cavité, on peut montrer que la
largeur spectral d’un mode laser vaut
| ln R |
δν1/2 ≃
2πτ
Calculer δν1/2 et l’écart δλ1/2 correspondant.
8. Un oscillateur excité sur l’une de ses fréquences propres présente une réponse résonante caractérisée par
un nombre sans dimension Q , appelé facteur de qualité. Il vaut
ν0
Q=
δν1/2

Calculer le facteur de qualité de ce laser Hélium-Néon. Quelle propriété du laser est mise en évidence ici ?

□□□ Ex. 30 Spectroscopie à cavité optique – Dans certaines situations où l’on cherche à détecter des
molécules à l’état de trace, les méthodes classiques de spectroscopie d’absorption sont inopérantes. Dans ce cas,
on recourt à la spectroscopie laser en cavité qui consiste à placer l’échantillon dans une cavité optique de très
haute finesse que l’on excite par une impulsion laser. Le temps de relaxation de la cavité devient très sensible à
la présence des molécules.
Cavité Fabry-Pérot
signal signal

impulsion laser détecteur


t t
L

– Temps de relaxation d’une cavité Fabry-Perot –

Considérons une cavité optique de type Fabry-Pérot constituée par deux miroirs de réflectivité R , espacés de L
et enfermant de l’air dont l’indice sera pris égal à 1. Supposons que la cavité contienne également des photons. À
chaque fois qu’un photon arrive sur un miroir, il a donc une probabilité R d’être réfléchi, et 1 − R d’être transmis
(on néglige l’absorption des miroirs).
1. Quelle est la probabilité qu’un photon soit encore dans la cavité après n réflexions ?
2. En déduire que la population N ( t) de photons dans la cavité décroît au cours du temps de façon exponen-
tielle suivant la loi
L
N ( t) = N0 e− t/τ avec τ = (11)
c| ln(R )|
La constante de temps τ est appelée temps de relaxation de la cavité.
3. Calculer τ pour une cavité de longueur L = 10 cm et une réflectivité R = 99,999%. En déduire le nombre
moyen d’aller-retours que subissent les photons dans cette cavité.

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– Influence de la présence de molécules absorbantes –

Supposons maintenant que la cavité contient des espèces moléculaires qui absorbent les photons. La probabilité
qu’un photon ne soit pas absorbé par ce gaz diminue avec la distance parcourue z via P ( z) = e−α z où α désigne
le coefficient d’absorption (lequel est proportionnel à la concentration moléculaire).
4. Quelle est la probabilité pour qu’un photon soit encore dans la cavité après un trajet de longueur L et une
réflexion ?
5. En déduire comment modifier la relation (11) en présence de l’espèce moléculaire ?
La spectroscopie d’absorption en cavité optique consiste à mesurer le temps de relaxation de la cavité en
l’absence de l’espèce moléculaire (τ0 ) puis en sa présence (τ1 ). Pour cela, on envoie une impulsion laser sur la
cavité et l’on analyse la décroissance du faisceau transmis au cours du temps (cf. figure).
6. Exprimer l’absorbance αL du milieu absorbant en fonction de τ0 , τ1 et R .
7. Sachant que la méthode permet de mesurer une variation relative (τ0 − τ1 )/τ1 supérieure à 3 · 10−4 ,
déterminer l’absorbance minimale (αL)min détectable par cette mesure.

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