La dissertation philosophique
Plusieurs moyens d’évaluation des apprentissages philosophiques existent. La dissertation
philosophique est l’un de ceux-ci. Qu’est-ce que la dissertation ? Quelles en sont les principales
exigences ? Les réponses que nous organiserons de ces questions se donnent pour finalités
d’appuyer l’élève dans ses premiers essais et de tenir lieu pour lui de cadre de référence de sa
pratique de cet exercice. Il est à préciser que la principale recette de réussite de la dissertation
est l’exercice ; l’élève doit se rappeler que c’est en forgeant que l’on devient forgeron.
La dissertation philosophique constitue un genre particulier obéissant à des règles
bien définies et spécifique auquel il conviendrait de se conformer. Avant tout elle est une
résolution d’un problème posé par un sujet philosophique. Elle a pour objectif de vérifier que
l’élève possède une certaine culture philosophique abondante et digeste et surtout qu’il est apte
à mener lui-même une réflexion philosophique personnelle
La dissertation doit avoir un contenu philosophique. Elle ne doit pas etre
une reprise du cours de philosophie. Ainsi comme on peut le constater, le plus important en
philosophie c’est la réflexion. Cette réflexion part d’un préalable, d’une base sure et certaine :
les notions étudiées en classe et le capital de culture et de connaissance philosophique que le
candidat possède grâce à sa lecture personnelle et aux informations qu’il a réussie (émission
télé, radio, conférence, débat). Une dissertation philosophique se compose de 3 parties :
l’introduction qui permet de poser le problème ; le développement qui s’efforce de le
résoudre, la conclusion qui dégage la ou les solutions proposées.
I- Introduction
L’introduction comporte les éléments suivants : le préambule, l’annonce du sujet, la
reformulation du sujet, le problème, la problématique, le plan.
Le préambule où l’idée générale : il permet d’annoncer le sujet de façon habile, cohérent
et logique. On peut donc partir d’une définition de terme, d’une citation, d’un fait divers, d’une
idée polémique, etc. L’élève doit faire attention pour ne pas apporter des éléments de réponses
dans cette partie.
L’annonce du sujet : il doit se faire de façon habile en tenant compte du préambule. On
peut reprendre le sujet tel qu’il est en le citant, tout comme on peut le reformuler surtout s’il est
long. La reformulation du sujet : elle consiste à dire autrement le sujet en restant dans
la même logique et en gardant la même idée. L’objectif de de la reformulation c’est de
permettre au lecteur de savoir qu’on a compris le sujet. On peut utiliser les termes comme ou
expression comme autrement dit, en claire ou clairement, pour etre plus explicite ou
explicitement, etc. Le problème : Il faut poser le problème sous forme
affirmative. Pour cela, on peut utiliser les expressions tels que : ce présent sujet pose le
problème de, ici il est question de, etc. La problématique : il consiste à poser les
questions qui auront leurs réponses dans le développement futur.
Le plan : le plan consiste à dire clairement ce que
vous voulez faire au niveau du développement. Dans l’élaboration du plan il faut indiquer ses
grandes lignes. Il s’agit exactement d’annoncer les différentes facettes sous lesquelles la
problématique peut être abordée. NB : on peut observer que l’introduction n’indique
en aucune manière la résolution du problème posé, laquelle sera fourni par la conclusion.
II- Le développement
Il est la résolution du problème posé par le sujet et formulé dans l’introduction. Le
développement commence par une définition des termes dans les limites de la problématique posée.
Le développement doit contenir des citations, des références à des idées d’auteurs ou de doctrines
philosophiques. La plupart des sujets formulés exiges la démarche critique encore appelé plan de
type dialectique qui s’articule en trois parties essentielles qui sont : la thèse, l’antithèse et la
synthèse. Notons qu’on peut trouver le même sujet sous la forme de : Discutez, commenter,
appréciez.
Chaque partie comporte deux ou trois paragraphes. Comment rédiger un paragraphe :
Il faut poser clairement l’idée principale qui est la thèse : la philosophie est une discipline
qui est considérée comme inutile.
Idée Argument : ex : IA1 : Elle est inutile dans la mesure où elle est désintéressée.
Explication de l’idée argument : En effet, les hommes s’expriment en terme de priorité et
d’intérêt. Or la philosophie ne s’inscrit pas dans une logique de rentabilité.
Illustration : Il n’y a pas de retomber pratique de la spéculation philosophique comme cela
est le cas pour les sciences en générale ou les technosciences dont les apports pour la santé sont
observables.
Conclusion partielle : En ce sens la philo est donc inutile et ne sert à rien.
1- La thèse
C’est ce que l’on pose en vue d’une argumentation ou d’une démonstration. La thèse
répond à la question par une argumentation positive et rigoureuse. En d’autre terme il s’agit de
démontrer en quoi la pensée de l’auteur est fondée, se tient, se justifie.
2- L’antithèse
C’est la partie proprement critique de la pensée. Elle n’est pas un effacement, un
anéantissement, un nettoyage pur et simple, une destruction complète de la thèse. Elle démontre
seulement que l’on sait penser autrement dans la mesure ou en philosophie les idées s’affrontent
(Georges Bataille). Il s’agit plus exactement de ré futer la thèse. Mais comment alors réfuter ?
On peut le faire selon plusieurs possibilités :
Première possibilité : en reprenant de manière symétrique chaque argument de la thèse
pour montrer ses limites et ses contradictions.
Deuxième possibilité : en amenant des arguments nouveaux, tu démontres un point de
vue différent ou contraire à celui de l’auteur.
Troisième possibilité : en combinant les deux premières possibilités.
3- La synthèse
C’est une position originale qui sépare les deux parties par l’introduction d’élément nouveau.
Ce plan dialectique aboutissant à une synthèse implique que la thèse et l’antithèse ne sont pas
réellement contradictoire. En effet une synthèse ne consiste pas à opter pour l’une ou l’autre des
thèses mais à surmonter, à surpasser leur contradiction apparente en montrant soit que
l’antithèse corrige la thèse initiale, soit que la thèse et l’antithèse à priori inconciliable se
rejoignent à un niveau de réflexion supérieur.
Conclusion
Sa fonction consiste à clore le débat en donnant une réponse au problème soulevé dans
l’introduction. Cette réponse doit s’appuyer sur l’essentiel des acquis obtenu dans le
développement (résumé brièvement la discussion). On peut la terminer par une ouverture sur un
sujet plus vaste si le sujet si prêt.
Cela peut donc se faire en deux étapes :
Récapituler ou faire le bilan du développement en annonçant au passé composé les titres
des parties ou les idées prises de positions analysées dans le développement avec la
reprise claire de la solution à laquelle notre démarche aboutie.
Tirer des leçons, ouvrir des perspectives à partir de la solution proposée aux problèmes
soulevés dans le sujet.
Sujet : la philosophie est-elle inutile ?
La question de l’utilité de la philosophie a toujours suscité un débat entre les penseurs. Pour
certains
La notion de philosophie est à l’origine de plusieurs débats quant à son utilité. Si pour certains
la philosophie est nécessaire à la société, pour d’autres elle est sans valeur.
C’est face à ces idées contradictoires que ce présent sujet nous est proposé : la philosophie est-
elle toujours inutile ?
Autrement dit la philosophie est-elle une discipline oiseuse ? Est-elle sans valeur ?
Le sujet pose le problème de l’importance/valeur de la philosophie
La philo n’est-elle pas une discipline inutile ? En quoi est-elle inutile ? N’est-elle pas utile
d’autre part ? En quoi consiste cette utilité ?
Pour une bonne analyse nous montrerons dans quel sens la philo peut etre considérer comme
inutile, et d’autre part son utilité pour la société avant de nous intéresser au rôle qu’elle doit
occuper dans la vie des hommes/la place qu’on doit accorder à la philosophie