Code - de de L'environnement - Lenvecae
Code - de de L'environnement - Lenvecae
LE PRESIDENT DU FASO,
PRESIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES,
vu la Constitution ;
Vu la lettre n°2013-045/AN/PRES/SG/DGSL/DSC du 02 mai 2013
du Président de l’Assemblée Nationale transmettant pour
promulgation la loi n°006-2013 du 16 avril 2013 portant Code de
l’environnement au Burkina Faso;
D E C R E TE
Blaise COMPAORE
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L’ASSEMBLEE NATIONALE
Vu la Constitution ;
Article 1 :
La présente loi fixe les règles fondamentales qui régissent l’environ-
nement au Burkina Faso.
Article 2 :
La présente loi s’applique à l’environnement entendu comme l’ensemble
des éléments physiques, chimiques et biologiques naturels ou artificiels
et des facteurs économiques, sociaux, politiques et culturels qui ont
un effet sur le processus de maintien de la vie, la transformation et le
développement du milieu, les ressources naturelles ou non et les
activités humaines
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Article 3 :
La présente loi vise à protéger les êtres vivants contre les atteintes
nuisibles ou incommodantes et les risques qui gênent ou qui mettent
en péril leur existence du fait de la dégradation de leur environnement
et à améliorer leurs conditions de vie.
Article 4 :
Au sens de la présente loi, on entend par :
- acte d'assainissement : ensemble des mesures de
gestion des eaux de pluie ou de ruissellement, des
végétaux, animaux et microbes envahissants, des
déchets solides, liquides ou gazeux provenant des
ménages, des établissements publics ou privés, des
industries, de l'artisanat et des exploitations agricoles ;
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les complexes écologiques dont ils font partie. Cela
comprend la diversité au sein des espèces et entre
espèces ainsi que celles des écosystèmes ;
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soit pour la santé et la sécurité publiques, soit pour
l'agriculture, le cadre de vie, la conservation des sites,
espaces, monuments et la diversité biologique ;
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- notice d'impact sur l'environnement : étude d’impact
environnementale simplifiée répondant aux mêmes
préoccupations que l’étude d’impact environnementale
et comportant des indications fiables et pertinentes ;
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CHAPITRE II : DES PRINCIPES REGISSANT LA GESTION DE
L’ENVIRONNEMENT
Article 5 :
Toute personne a le droit à un environnement sain. A cette fin, elle
peut porter plainte devant les autorités administratives ou judiciaires
compétentes afin de faire cesser les nuisances générées par les
activités qui troublent la tranquillité, portent atteinte à la sécurité ou à
la salubrité publique. L’administration est tenue de répondre à sa
requête.
Article 6 :
La promotion d’un environnement sain est d’intérêt général et une
obligation pour toutes les personnes physiques et morales.
Les pouvoirs publics compétents prennent toutes les mesures idoines
afin d’assainir l’environnement et de favoriser le développement
harmonieux des êtres vivants.
Article 7 :
Toute personne intéressée a le droit d’accéder aux informations
relatives à l’environnement sous réserve des restrictions légales ou
réglementaires en vigueur.
Article 8 :
Les populations locales, les organisations non gouvernementales, les
associations, les organisations de la société civile et le secteur privé
ont le droit de participer à la gestion de leur environnement. Ils parti-
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cipent au processus de décision, d’élaboration, de mise en œuvre et
d’évaluation des plans et programmes ayant une incidence sur leur
environnement.
Article 9 :
Le maintien de la qualité de l’environnement, sa restauration, la mise
en valeur des ressources naturelles et de manière générale, les
mesures concernant l’environnement, s’inspirent des principes contenus
dans le présent chapitre et de ceux ci-après définis :
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- le principe du pollueur-payeur selon lequel les frais
résultant des mesures de prévention et de réduction
des atteintes à l’environnement doivent être supportés
par le pollueur ;
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CHAPITRE III : DES MESURES D’EXECUTION
Article 10 :
Le gouvernement élabore les référentiels de la politique nationale en
matière d’environnement, définit les normes en matière d’environnement,
fixe les autres prescriptions règlementaires, contrôle le respect de ces
normes et prescriptions et assure, le cas échéant, la restauration de
l’environnement.
Article 11 :
Le ministère en charge de l'environnement est le garant de la qualité
de l'environnement. Il veille à cet effet, à la promotion des meilleures
pratiques de gouvernance environnementale.
Article 12 :
Les collectivités territoriales participent à la gestion de l’environnement
par la mise en œuvre des compétences qui leur sont transférées. Elles
exercent ces compétences conformément à la réglementation en
vigueur.
Article 13 :
La police de l'environnement est exercée par les autorités publiques
territorialement compétentes en vue d’assurer la tranquillité, la salubrité
et la sécurité publiques sans préjudice des polices spéciales en
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matière d'environnement qui peuvent relever d'autres autorités
publiques.
Article 14 :
Des pouvoirs de police sont conférés à des agents publics en vue du
contrôle de la mise en œuvre des règles en matière d’environnement
sur l’ensemble du territoire national.
Article 15 :
Des mesures fiscales incitatives ou dissuasives sont instaurées sur
les produits, services et équipements ayant un effet potentiel ou avéré
sur le comportement environnemental des agents économiques.
Article 16 :
Il est créé un fonds de soutien au service public de l’environnement
dénommé « Fonds d'intervention pour l'environnement » en abrégé
F.I.E.
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TITRE II : DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, DU MAINTIEN
DU CADRE DE VIE
Article 17 :
Le gouvernement veille à préserver la diversité biologique, à valoriser
les ressources naturelles et à renforcer la base de ces ressources. A
cette fin, il prend des mesures face aux effets néfastes des changements
climatiques.
Article 18 :
Les ressources naturelles qui contribuent à la satisfaction des besoins
de l’homme sont exploitées de manière à satisfaire les besoins des
générations présentes sans compromettre la capacité des générations
futures à répondre aux leurs.
Article 19 :
Les pouvoirs publics prennent dans la limite de leurs compétences,
toutes les mesures afin de lutter contre la désertification, assurer la
fertilité des sols, garantir la qualité des eaux, de l’air ainsi que des
autres ressources naturelles.
Article 20 :
Le gouvernement prend toutes les mesures nécessaires pour lutter
contre la dégradation et l’épuisement des ressources naturelles et le
cas échéant, assure la restauration des ressources renouvelables et
veille à prévenir les risques et inconvénients qui découleraient de
l’épuisement des ressources non renouvelables.
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Article 21 :
Le gouvernement s’assure que les ressources énergétiques du pays
sont les moins polluantes possibles et veille à la promotion des énergies
renouvelables.
Article 22 :
Les mesures destinées à limiter la pression sur les ressources
naturelles et à rationaliser la consommation de l’énergie et des biens
de manière générale sont déterminés par voie règlementaire.
Article 23 :
Les politiques d’aménagement et d’urbanisation du territoire tiennent
compte des besoins de production, de conservation des ressources
naturelles et des risques naturels.
Article 24 :
Le gouvernement prend les mesures nécessaires pour adapter
l’occupation du territoire national aux exigences des changements
climatiques, du maintien des équilibres écologiques et de l’amélioration
du cadre de vie.
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CHAPITRE II : DE L’AMELIORATION DU CADRE DE VIE
Article 25 :
Les activités susceptibles d'avoir des incidences significatives sur
l'environnement sont soumises à l'avis préalable du ministre chargé
de l'environnement.
Article 26 :
L'Évaluation environnementale stratégique, l’étude et la Notice
d'impact sur l'environnement s'inscrivent à l'intérieur d'un processus
décisionnel. Elles contribuent à établir la faisabilité des projets au
même titre que les études techniques, économiques et financières.
Article 27 :
L'Etude d'impact sur l'environnement est complétée par une enquête
publique dont le but est de recueillir les avis des parties concernées
par rapport à l'Etude d'impact sur l'environnement qui est présentée.
Les conditions d'exécution de l'enquête publique sont fixées par décret
pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre en charge de
l'environnement.
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Article 28 :
Nonobstant les dispositions de l’article 26 ci-dessus, les projets, les
plans, programmes et politiques susceptibles d’avoir des incidences
notables sur l’environnement sont soumis à évaluation environnementale
stratégique.
Article 29 :
La liste des activités ainsi que des plans, programmes et politiques
soumis à évaluation environnementale est établie par décret pris en
Conseil des ministres sur proposition du ministre en charge de
l’environnement.
Article 30 :
Les textes d’application de la présente loi précisent les conditions dans
lesquelles ces évaluations environnementales sont réalisées.
Article 31 :
Tout promoteur de projet soumis à évaluation environnementale doit
recourir à une expertise agréée de son choix en vue de la réalisation
des études y afférentes.
Article 32 :
Les frais inhérents à la réalisation de l’évaluation environnementale
sont à la charge du promoteur.
Article 33 :
Nonobstant toute autre mesure de police applicable et des poursuites
judicaires qui peuvent être engagées, tout promoteur qui met en
chantier des activités en violation des prescriptions des articles 25 à
30 ci-dessus, est mis en demeure de suspendre lesdites activités.
Il ne peut les reprendre que lorsqu’il a satisfait aux mesures imposées
par l’administration et après autorisation du ministre en charge de
l’environnement.
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Article 34 :
Des textes règlementaires pris en Conseil des ministres, sur proposition
du ministre en charge de l'environnement déterminent le contenu des
rapports d’évaluation environnementale.
Article 35 :
Sont soumis à des audits environnementaux réguliers, les travaux,
ouvrages, aménagements et activités susceptibles d’avoir des impacts
significatifs directs ou indirects sur l’environnement.
Article 36 :
Tout promoteur ou propriétaire des travaux, ouvrages et aménagements
visés à l’article 35 ci-dessus, peut, à ses frais, avoir recours à une
expertise agréée de son choix pour effectuer l'audit environnemental.
Article 38 :
Les établissements présentant des dangers ou des inconvénients, soit
pour la tranquillité et l’esthétique du voisinage, soit pour la santé et la
sécurité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la conservation des
sites et espaces ou pour le maintien de la diversité biologique, sont
répartis en trois classes ainsi qu’il suit :
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- la première classe comprend les établissements qui,
de par leur nature, doivent être obligatoirement
éloignés des habitations ;
Article 39 :
Les établissements classés pour la protection de l’environnement sont
soumis à une inspection environnementale régulière.
Article 40 :
Tout établissement de la première classe doit obligatoirement disposer
d’un service opérationnel chargé des questions d’environnement.
Les établissements de la première classe en activité doivent se conformer
à la présente disposition dans les deux ans suivant l’entrée en vigueur
de la présente loi.
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Passé le délai qui est accordé par l’administration et si la mise en
demeure est restée sans suite, l’administration prend les mesures
nécessaires pour assurer le suivi régulier des activités de l’établissement
en cause.
Article 41:
Les établissements de la première et de la deuxième classe sont tenus
de fournir aux services compétents de l’administration en charge de
l’environnement, des rapports annuels sur leur situation environne-
mentale.
Article 42 :
Un décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre en
charge de l'environnement classe les établissements installés au
Burkina Faso conformément aux dispositions de l'article 38 ci-dessus.
Article 43 :
Les conditions d'ouverture et de fonctionnement des établissements
visés à l'article 38 ci-dessus sont déterminées par décret pris en
Conseil des ministres sur proposition conjointe des ministres en
charge de l'environnement, des collectivités territoriales et des ministres
en charge des secteurs d'activités concernés.
Article 44 :
Les établissements classés visés à l'article 38 ci-dessus, sont assujettis
au paiement d'une licence environnementale perçue lors de toute
autorisation ou déclaration d'ouverture.
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Article 45 :
Les montants de la répartition de la licence et de la redevance
annuelle ainsi que les conditions et les modalités de la répartition sont
fixés par décret pris en Conseil des ministres, sur proposition des
ministres concernés.
Article 46 :
Lorsque l'installation, la construction, l'exploitation ou le fonctionnement
d'un établissement industriel, artisanal, agricole ou de toute entreprise
ou activité ou de tout engin, présentent pour le voisinage, la santé et
la sécurité publiques, des dangers ou des inconvénients graves,
l'autorité publique territorialement compétente, sur décision adminis-
trative, ordonne la fermeture de l'établissement ou de l'entreprise ou
la suspension de l'activité sans préjudice des sanctions pénales
applicables.
Article 47 :
L’importation des produits et substances physico-chimiques est
strictement règlementée.
Article 48 :
Il est interdit de détenir ou d'abandonner des substances ou des
matières dans des conditions susceptibles d'avoir des effets négatifs
sur :
- l'homme ;
- la faune ;
- le sol ou la flore ;
- l’esthétique des sites et des paysages ;
- l'air et l'eau.
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Il en est de même lorsque ces substances ou matières engendrent
des odeurs incommodantes pour le voisinage ou portent atteinte à la
sécurité et à la santé publiques.
Article 49 :
Il est fait obligation à tout producteur, importateur, distributeur et
transporteur de récupérer les déchets engendrés par les matières ou
les produits qu’ils produisent ou écoulent.
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des déchets ultimes après épuisement de toutes les
possibilités de valorisation.
Article 51 :
Toute personne détenant des déchets est tenue de les livrer à un
organisme public ou privé chargé de la collecte ou à un établissement
effectuant des opérations d'élimination et/ou de valorisation ou
d'entreprendre par elle même ces opérations conformément aux
prescriptions en vigueur.
Article 52 :
En cas de rejet de déchets dans le milieu naturel et au mépris des
prescriptions en vigueur, l'autorité compétente procède à la mise en
demeure du contrevenant d'entreprendre dans un délai qu'elle lui fixe,
les travaux nécessaires pour l'élimination de ces déchets et la restau-
ration des lieux. Si le contrevenant ne procède pas à l'élimination des
déchets dans les délais qui lui ont été fixés, l'autorité compétente en
assure d’office la charge aux frais du contrevenant.
Article 53 :
Est soumise à autorisation préalable du ministre chargé de l'environ-
nement, l'ouverture de tout établissement assurant une ou plusieurs
activités de gestion de déchets à savoir la collecte, le transport, le
traitement, la valorisation ou l'élimination des déchets y compris le
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contrôle de ces opérations et le contrôle des centres de stockage et
d'élimination, des décharges et des unités de valorisation.
Article 54 :
Les décharges ou les centres d’enfouissement technique des déchets
sont aménagés en vue de recevoir séparément les déchets suivant
les trois catégories de déchets ci-après définies :
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Article 55 :
Les conditions d'autorisation pour l'ouverture des décharges ou des
centres d’enfouissement technique des déchets, les règles générales
devant être respectées dans l’aménagement des décharges, les
conditions de leur gestion et de leur contrôle sont fixées par voie
règlementaire.
Article 56 :
Les modes de gestion des différentes catégories de déchets dangereux
sont soumis à l’approbation du ministre chargé de l’environnement.
Les conditions et les modes de gestion de catégories particulières de
ces déchets sont fixés par décret pris en Conseil des ministres sur
proposition conjointe des ministres chargés de l’environnement et de
la santé publique.
Article 57 :
Les déchets ne peuvent être traités en vue de leur élimination ou de
leur valorisation que dans les installations qui ont été autorisées à
cette fin.
Article 58 :
Il est interdit d’enfouir les déchets dangereux ou de les déposer dans
des lieux autres que les décharges ou les centres d’enfouissement
technique qui leur sont réservée et les centres de stockage autorisés
conformément aux dispositions de la présente loi.
Article 59 :
L’importation des déchets dangereux est strictement interdite.
Tout déchet en provenance de l’étranger est présumé dangereux.
Article 60 :
L’exportation et le transit des déchets dangereux sont prohibés vers
les Etats qui interdisent l’importation.
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L’exportation et le transit des déchets dangereux sont autorisés vers
les Etats tiers, sous réserve de leur accord écrit préalable.
Article 61 :
Des règlements spéciaux interdisant ou organisant l’importation,
l’exportation et le transit d’autres catégories de déchets sont pris par
décret en Conseil des ministres, sur proposition conjointe des ministres
en charge de l’environnement et de la santé publique.
Article 62 :
Au cas où des déchets ont été importés ou exportés d’une manière
contraire aux dispositions de la présente loi ou aux règlements
spéciaux visés à l’article 61 ci-dessus, les autorités compétentes
enjoignent à leur détenteur, leur transporteur ou leur producteur de les
renvoyer au pays d’origine dans un délai qu’elles lui imposent.
Article 63 :
En cas de trafic illicite de déchets dangereux, une responsabilité
collective et solidaire incombe aux producteurs, aux importateurs de
ces déchets, à leurs distributeurs et à leurs détenteurs pour tout
dommage causé par ces déchets.
Article 64 :
Toute personne est tenue d’informer les autorités compétentes en cas
d’accident ou de risque d’accident ou en cas de danger imminent pour
l’environnement, la santé et la sécurité publiques pouvant être causé
par une opération de rejet, de stockage, de transport ou de traitement
de déchets dangereux.
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Paragraphe 3 : De la lutte contre la pollution de l’air, de l’eau et
du sol
Article 65 :
Les immeubles, établissements industriels, commerciaux, artisanaux
et agricoles, les mines et carrières, les véhicules à moteur ou tout
autre objet mobilier possédé, exploité ou détenu par toute personne
physique ou morale sont construits, exploités ou utilisés en application
de la présente loi.
Article 66 :
Le gouvernement prend les mesures nécessaires en vue de limiter ou
de réduire les pollutions qui portent atteinte à la qualité du cadre de
vie et à la biodiversité.
Article 67 :
Les activités polluantes, les produits et les équipements potentiellement
polluants sont soumis à taxation.
Article 68 :
L’importation de tout bien susceptible de générer une pollution est
soumise aux normes en vigueur.
Article 69 :
Les pouvoirs publics prennent les mesures appropriées pour développer
le transport collectif afin de réduire les pollutions atmosphériques.
Article 70 :
Toute personne auteur d’une pollution est tenue responsable des
dommages causés aux tiers par son fait.
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Article 71 :
Sont soumis à autorisation spéciale des autorités compétentes tous
les rejets, déversements, dépôts et toutes activités susceptibles de
provoquer à court, moyen et long termes, une dégradation de la qualité
de l’air, de l’eau, des sols et de la biodiversité.
Article 72 :
Le ministère en charge de l’environnement et les départements
ministériels concernés, élaborent conjointement, les normes de rejet,
d’émission, de dépôt ou d’occupation spécifiques qui prennent en
compte les exigences du milieu récepteur, la qualité de l'environnement
et les considérations socio-économiques, culturelles et techniques.
Article 73 :
Les rejets ou dépôts qui ne font pas l'objet d'interdiction ni de soumission
à autorisation préalable ni de règlement, demeurent libres, sous
réserves que les conditions dans lesquelles ils sont effectués, la nature
et les quantités de matières rejetées et/ou déposées ne soient pas
susceptibles de :
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Article 74 :
Lorsque le rejet d'une matière fait l'objet d'une interdiction ou d’une
réglementation, les autorités compétentes réglementent conjointement
la fabrication, l'importation, la détention, la vente et l'utilisation de cette
matière.
Article 75 :
Les autorisations spéciales de rejet, d’émission et de dépôt précisent :
Article 76 :
Les bénéficiaires des autorisations spéciales de rejet, d’émission ou
de dépôt sont soumis à l'obligation de fournir des renseignements
statistiques aux autorités compétentes et de prendre toutes mesures
utiles pour faciliter le contrôle des rejets, des émissions ou des dépôts.
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Article 77 :
Les autorisations de rejet, d’émission, de dépôt ou d’occupation sont
établies à titre individuel et leur délivrance est conditionnée par le
paiement d’une redevance annuelle de rejet, d’émission, de dépôt de
matières polluantes ou d’occupation.
Article 78 :
Les règlements organisent la délivrance des autorisations spéciales
de rejet, d’émission ou de dépôt de matières polluantes ou d’occupation.
Article 79 :
Les autorisations de rejet, d’émission, de dépôt ou d’occupation en
cours de validité peuvent, sur décision motivée, être suspendues ou
retirées par l’administration. Aucune compensation ne peut être effectuée
au profit du bénéficiaire d’une autorisation de rejet, d’émission, de
dépôt ou d’occupation pour les préjudices dus à la suspension ou au
retrait de cette autorisation.
Article 80 :
En vue de la gestion des eaux de pluie, des eaux usées et des excréta
issues des habitations ou des établissements classés, il est institué
dans chaque commune, un système d’assainissement collectif et un
système d’assainissement non collectif. Les règlements pris organisent
chaque système d’assainissement.
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En situation d’assainissement non collectif, le système d’assainissement
mis en place doit être conforme à la réglementation en vigueur sous
peine de sanctions administratives ou contraventionnelles.
Article 81 :
Le gouvernement encourage les communes à créer une structure de
gestion et de valorisation des eaux de pluie, des eaux usées et des
excréta.
Article 82 :
Toute opération de lotissement doit intégrer la réalisation préalable
d’ouvrages d’assainissement appropriés.
Article 83 :
L’être humain et son environnement sont protégés contre les espèces
envahissantes qui portent atteinte à la qualité de leur cadre de vie ou
qui gênent leur existence.
Article 84 :
La lutte contre les espèces envahissantes se fait dans des conditions
qui préservent la biodiversité et garantissent la santé et la sécurité
publiques.
Article 85 :
Des mesures doivent être prises en vue de prévenir et de réduire les
nuisances.
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- l’hygiène des produits et des denrées mis à la
consommation ;
La nature des nuisances, les niveaux d’émission ainsi que les modalités
de contrôle sont déterminés par décret pris en Conseil des ministres.
Article 86 :
Les activités humaines en milieu urbain et en milieu rural sont exercées
dans des conditions qui préservent l’esthétique du milieu, la tranquillité,
la santé et la sécurité publiques.
Article 87 :
Les pouvoirs publics prennent les mesures nécessaires pour satisfaire
les besoins essentiels des populations en vue de lutter contre la
maladie, la faim, l’ignorance, le chômage, la pauvreté, l’exclusion
sociale et toutes les difficultés qui peuvent conduire à des déviations
sociales préjudiciables à l’environnement.
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Article 88 :
L’éducation sociale, l’instruction, la formation, l’enseignement ainsi
que la recherche scientifique et technologique répondent aux objectifs
définis à l’article 85 ci-dessus, font la promotion de la paix et assurent
le développement des activités humaines.
Article 89 :
Les autorités compétentes renseignent le public sur les meilleures
techniques et technologies de préservation et d’amélioration de la qualité
de l’environnement et sur la nature des nuisances qui peuvent porter
atteinte à l’environnement.
Article 90 :
L’espace urbain et l’espace rural sont aménagés et conservés de sorte
à assurer la qualité et l’esthétique du cadre de vie des êtres humains.
Article 91 :
Les sites et les paysages présentant un intérêt scientifique, économique,
culturel, historique ou touristique particulier sont conservés, classés,
aménagés et mis en valeur.
Article 92 :
En vue de promouvoir les aménagements paysagers en milieu urbain
et rural, les opérations de lotissement respectent les proportions
d’espaces verts prévues par le code de l’urbanisme, de l’habitat et de
la construction. Les projets de construction d’habitation, d’immeubles
à vocation commerciale, administrative ou culturelle intègrent un volet
aménagement paysager.
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Article 93 :
Les aménagements paysagers se réalisent dans des conditions qui
préservent la sécurité des hommes, des autres êtres vivants et sont
en harmonie avec les aménagements qui existent sur les lieux.
Article 94 :
Le gouvernement prend les mesures nécessaires pour promouvoir les
aménagements paysagers aussi bien dans le domaine public que
dans les habitations et les lieux de travail.
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CHAPITRE III : DE LA PREVENTION ET DE LA GESTION DES
RISQUES TECHNOLOGIQUES ET DES
CATASTROPHES
Article 95 :
Le gouvernement prend toutes les mesures nécessaires en vue de
prévenir et de gérer efficacement les risques technologiques et les
catastrophes naturelles ou technologiques.
Article 96 :
Le gouvernement et les collectivités territoriales élaborent et mettent
en application des plans de prévention des risques naturels prévisibles.
Ces plans assurent la lutte contre les inondations, les sécheresses,
les famines, les incendies, les vents violents, le froid ou la chaleur
excessive et les poussières.
Article 97 :
Le plan de prévention des risques naturels prévisibles définit les
mesures de prévention, de protection et de sauvegarde qui doivent
être prises par les collectivités territoriales dans le cadre de leurs
compétences ainsi que celles qui peuvent incomber aux particuliers.
Lorsque l'urgence le justifie, les décisions prises par l’autorité compétente,
en application du plan de prévention et du plan d’urgence des risques
naturels prévisibles sont opposables à toute personne publique ou
privée.
Article 98 :
Lorsqu'un risque naturel prévisible menace gravement des vies
humaines dans une collectivité territoriale ou un groupe de collectivités
territoriales donné, l'Etat prend et publie des mesures d’urgence de
protection et éventuellement d’évacuation des populations, de protection
et de sauvegarde des biens exposés au risque.
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Article 99 :
Les infrastructures sont construites et entretenues dans des conditions
qui préservent la sécurité et la santé publiques.
Article 100 :
Des mesures sont prises afin d’assurer notamment :
- la biosécurité ;
Article 101 :
Il est institué au Burkina Faso un contrôle des produits mis sur le marché,
un contrôle des sources de rayonnements ionisants et non ionisants
ainsi qu’une surveillance biologique et génétique du territoire.
Article 102 :
Les entreprises de production de biens de consommation ou
d’équipement informent les consommateurs sur les risques éventuels
que leurs produits peuvent générer et sur les mesures de sécurité à
prendre.
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TITRE III : DES SANCTIONS ADMINISTRATIVES ET DE LA
REPRESSION DES INFRACTIONS
Article 103 :
Dans le cadre de l’exercice des pouvoirs de police qui lui sont reconnus,
l’administration prononce des sanctions administratives à l’encontre
des contrevenants à la législation environnementale. A cet effet, elle
peut :
- prononcer des mises en demeure de faire cesser les
atteintes à l’environnement ;
- imposer des amendes administratives ;
- publier la décision de sanction de l’établissement mis
en cause ;
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CHAPITRE II : DE LA PROCEDURE PENALE
Article 104 :
Ont compétence pour rechercher et / ou constater les infractions aux
dispositions de la présente loi :
Article 105 :
Dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions, les officiers de police
judiciaire et les agents visés à l’article 104 ci-dessus procèdent aux
constats, enquêtes et perquisitions conformément aux dispositions du
code de procédure pénale et en dressent procès-verbal. Ils informent
sans délai le Procureur du Faso des infractions qu’ils auront constatées.
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Article 106 :
Les procès-verbaux contiennent l'exposé précis des faits et de toutes
les circonstances pertinentes ainsi que les identités et déclarations
des parties et des témoins s'il y a lieu.
Ces procès-verbaux font foi jusqu'à inscription de faux.
Article 107 :
Le prévenu qui veut s'inscrire en faux contre un procès-verbal est tenu
de le faire par écrit, au moins huit jours avant l'audience indiquée par
la citation.
Article 108 :
Les agents non assermentés de l’environnement, ceux des eaux et
forêts et des autres services visés à l'article 104 ci-dessus ne peuvent
établir que des rapports qui font foi jusqu'à preuve contraire.
Article 109 :
Les compétences des personnes chargées de la constatation et de la
poursuite des infractions en matière d’environnement se limitent à leur
ressort territorial.
Article 110 :
Les actions et les poursuites devant les juridictions territorialement
compétentes sont exercées par le ministre en charge de l'environnement
sans préjudice du droit qui appartient au ministère public près ces
juridictions.
Article 111 :
Les associations de protection de l’environnement sont habilitées à
demander en justice la poursuite des faits prévus et punis par la loi
pénale à condition que l’infraction remette en cause les intérêts pour
la défense desquels elles ont été constituées.
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Article 112 :
Dans le cadre de la poursuite des infractions en matière d’environnement,
le ministère en charge de l'environnement peut se constituer partie
civile. Dans ce cas, il informe l’Agent judiciaire du Trésor dès lors qu’il
a initié la poursuite et le cas échéant, dès qu’il s’est constitué partie
civile et ce, avant le jour fixé pour le procès.
Article 113 :
Sont saisis ou confisqués dans le cadre de la répression des
infractions, les biens, produits ou denrées issus de la commission de
l’infraction ainsi que les moyens ayant servi à la commission de ladite
infraction sans préjudice des sanctions pénales applicables.
Article 114 :
En cas de saisie de biens, de produits ou de denrées, le procès-verbal
de constatation des infractions porte mention desdites saisies.
Article 115 :
Les biens, produits et denrées provenant des saisies ou des confis-
cations sont détruits ou vendus s'il y a lieu, par voie d'enchères
publiques.
Article 116 :
Dans le cadre de la répression des infractions commises en violation
des dispositions de la présente loi, le ministre en charge de l’environ-
nement a la possibilité de transiger sauf en cas de crime.
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Article 117 :
Le montant des transactions doit être acquitté dans les délais fixés
dans l'acte de transaction, faute de quoi, il est procédé aux poursuites
judiciaires.
Article 118 :
Les barèmes des transactions applicables aux infractions commises
en violation des dispositions de la présente loi sont fixés par décret
pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre en charge de
l’environnement.
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CHAPITRE III : DES INFRACTIONS ET DES SANCTIONS
Article 119 :
Les contraventions en matière d’environnement sont définies par voie
règlementaire.
Article 120 :
Constituent des crimes et des délits et punis comme tels, les faits
définis au présent chapitre.
Article 121 :
Les présentes infractions et les peines y afférentes sont applicables
sans préjudice de celles qui peuvent être prononcées en vertu d'autres
législations en matière d'environnement.
Article 122 :
Dans le cadre de la répression des infractions en matière d’environ-
nement, la juridiction saisie peut, dans tous les cas, ordonner la
publication de la condamnation. Elle peut en outre et selon les cas,
ordonner la cessation ou la suspension des activités pour une durée
qu’elle fixe, la fermeture de l'établissement, la remise en état et
l'assainissement des lieux, sans préjudice des réparations civiles.
Article 123 :
Dans le cadre de la répression des infractions en matière d’environ-
nement prévues par la présente loi, la tentative est punie au même
titre que l’infraction elle-même.
41
Article 124 :
Sont punis des mêmes peines les commanditaires, les co-auteurs et
complices d’infractions pour les faits prévus au présent chapitre.
Article 125 :
Est puni d’une amende de un million (1 000 000) à cinq millions (5 000
000) de francs, quiconque met en chantier des activités soumises à
notice d’impact sur l’environnement en violation des dispositions des
articles 25 à 30 de la présente loi.
Article 126 :
Est puni d’une amende de dix millions (10 000 000) à cinquante
millions (50 000 000) de francs quiconque met en chantier des activités
soumises à une étude d’impact sur l’environnement en violation des
dispositions des articles 25 à 30 de la présente loi.
Article 127 :
Est passible d’une amende de cinq cent mille (500 000) à deux millions
(2 000 000) de francs, quiconque ne réalise pas des audits réguliers
conformément aux règlements pris en vertu de l’article 35 ci-dessus.
Article 128 :
Est puni d’un emprisonnement de un mois à trois mois et d’une
amende de un million (1 000 000) à deux millions (2 000 000) de
francs ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque s’oppose
ou entrave la conduite d’une inspection environnementale d’un
établissement classé.
Article 129 :
Est puni d’un emprisonnement de six mois à un an et d’une amende
de trois cent mille (300 000) à un million (1 000 000) de francs ou de
l’une de ces deux peines seulement, quiconque s’oppose à la surveillance
environnementale et au suivi environnemental de son établissement
en violation des dispositions de l’article 40 de la présente loi.
42
Article 130 :
Sont passibles d’une amende de trois cent mille (300 000) à un million
(1 000 000) de francs, les établissements classés qui contreviennent
aux dispositions de l’article 41 de la présente loi.
Article 131 :
Est puni d'un emprisonnement de un mois à un an et d'une amende
de un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs ou de
l'une de ces deux peines seulement quiconque s’abstient de payer la
licence environnementale ou la redevance annuelle prévues à l’article
44 malgré la mise en demeure à lui faite.
Article 132 :
Est passible d’une amende de dix millions (10 000 000) à cinquante
millions (50 000 000) de francs, quiconque contrevient aux dispositions
de l’article 49 relatives à l’obligation de récupérer les déchets
engendrés par les matières ou par les produits qu’il fabrique ou écoule.
Article 133 :
Est passible d’un emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une
amende de deux millions (2 000 000) à cinq millions (5 000 000) de
francs ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque s’adonne
au traitement de déchets dangereux en dehors des installations
agréées.
Article 134 :
Est puni d’un emprisonnement de un an à cinq ans et d’une amende
de dix millions (10 000 000) à cinquante millions (50 000 000) de
francs ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque contrevient
aux règlements pris en vertu de l’article 61 de la présente loi.
Article 135 :
Est puni d'un emprisonnement de un an à trois ans et d'une amende
de un million (1 000 000) à cent millions (100 000 000) de francs ou
de l’une de ces deux peines seulement, quiconque contrevient aux
normes de rejet, d’émission, de dépôt ou d’occupation définies confor-
43
mément à l’article 71 ou qui effectue des rejets, des émissions, des
dépôts ou occupations interdits en vertu de l’article 72 de la présente
loi.
Article 136 :
Est passible d’une amende de cinq cent mille (500 000) à deux millions
(2 000 000) de francs, quiconque s’abstient de raccorder son immeuble
ou son établissement à un réseau collectif d’assainissement en violation
des dispositions de l’article 80 de la présente loi.
Article 137 :
Est puni d'un emprisonnement de un an à trois ans et d'une amende
de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs ou de
l'une de ces deux peines seulement, quiconque procède à la fabrication,
à la distribution à titre gratuit, à la vente ou à l'utilisation de produits
ou de denrées interdits à la consommation.
Article 138 :
Est passible d’une amende de trois cent mille (300 000) à un million
(1 000 000) de francs, quiconque mène des activités dans les zones
d’habitation en violation des dispositions de l’article 86 de la présente
loi.
Article 139 :
Est puni d'un emprisonnement de six mois à un an et d'une amende
de trois cent mille (300 000) à un million (1 000 000) de francs ou de
l'une de ces deux peines seulement, quiconque occupe à d’autres fins
et sans autorisation dûment délivrée, un espace public réservé à des
aménagements urbains.
Article 140 :
Les peines prévues à l’article 139 ci-dessus sont applicables à
quiconque détruit des aménagements paysagers, détériore des
monuments ou porte atteinte à l’intégrité d’un paysage classé ou d’un
site aménagé.
44
Section 3 : Des crimes
Article 141 :
Est puni d'un emprisonnement de cinq ans à dix ans et d'une amende
de dix millions (10 000 000) à cent millions (100 000 000) de francs
ou de l'une de ces deux peines seulement, quiconque en violation de
l’article 58 de la présente loi, procède à l’enfouissement ou au dépôt
de déchets dangereux dans des lieux autres que les décharges, les
centres d’enfouissement techniques ou de stockage, les centres de
stockage qui sont réservés au type de déchets en cause.
Article 142 :
Est puni d’un emprisonnement de cinq ans à dix ans et d'une amende
de dix millions (10 000 000) à cent millions (100 000 000) de francs
ou de l'une de ces deux peines seulement, quiconque transporte,
détient, stocke, utilise ou élimine des produits ou substances
chimiques en violation de l’article 47 de la présente loi.
Article 143 :
Est puni d'un emprisonnement de dix ans à vingt ans et d'une amende
de cinq milliards (5 000 000 000) à dix milliards (10 000 000 000) de
francs ou de l'une de ces deux peines seulement, quiconque introduit
au Burkina Faso, des déchets dangereux en violation de l’article 59
de la présente loi.
Article 144 :
Est puni d’un emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de cinq cent millions (500 000 000) à un milliard (1 000 000 000) de
francs ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque procède
à l’exportation ou au transit de déchets dangereux en violation des
dispositions de l’article 60 de la présente loi.
45
TITRE IV : DES DISPOSITIONS DIVERSES
Article 145 :
La gestion des problèmes environnementaux à caractère transfronta-
lier se fait en concertation avec le(s) Etat(s) concerné(s) dans le res-
pect des normes internationales en la matière.
Article 146 :
Il est fait obligation de détruire ou de stocker sous le contrôle des
services techniques compétents, les stocks de produits périmés ou
obsolètes saisis en application des lois en matière d’environnement.
Les frais de destruction sont à la charge du propriétaire ou du détenteur.
46
TITRE V : DES DISPOSITIONS FINALES
Article 147 :
Les dispositions antérieures contraires notamment celles de la loi n°
005/97/ADP du 30 janvier 1997 portant code de l’environnement au
Burkina Faso sont abrogées.
Article 148 :
La présente loi sera exécutée comme loi de l’État.
Le Secrétaire de séance
Mamadou BENON
47
48
EXPOSE DES MOTIFS
DU PROJET DE LOI PORTANT CODE
DE L’ENVIRONNEMENT AU BURKINA FASO
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Honorables Députés,
49
face à la dégradation continue de la qualité de notre cadre de vie.
Cette situation générale atteste en partie des insuffisances du Code
de l’environnement à assurer efficacement la protection de notre
environnement.
50
- le Code de 1997 n’a pas rigoureusement pris en compte le
système juridique existant au moment de son élaboration ;
- la structuration du Code comporte des insuffisances qu’il
convient également de corriger.
- de la biodiversité ;
51
B. Des stratégies inappropriées contenues dans le Code de
1997
52
place. A ce titre, il a été relevé que la police de l’environnement n’est
pas de pratique courante dans notre administration. De même, les
autorités locales investies des pouvoirs de police n’exercent pas
toujours leurs compétences en matière d’environnement ce qui est de
nature à limiter les efforts fournis au niveau central pour une gestion
satisfaisante de notre environnement.
53
- la prévention et la gestion satisfaisante des risques technologiques
et des catastrophes.
54
- la fixation des règles générales en vue d’assurer la gestion
durable de nos ressources naturelles et de lutter contre les
effets néfastes des changements climatiques (Article 17 à 25) ;
55
- la reconnaissance aux associations de protection de l’environnement
du droit de poursuivre en justice la répression des infractions
à la loi environnementale (Article 112) ;
Honorables Députés,
56