Consignes pour les candidats CORRIGÉ ET BARÈME
Sujet 1 noté sur 20
« Un peuple n’est pas une réalité biologique, c’est une réalité culturelle. Il n’existe pas par le sang, il existe par
la mémoire et par la volonté. » Appréciez.
Introduction
Elle doit mentionner les points suivants :
- Généralités ;
- Annonce du sujet (sujet intégral ou reformulé) ;
- Problématique ;
- Annonce du plan.
I. Thèse
Point de vue : Il est d’obédience culturelle ou culturaliste.
Opinion : Selon lui, il faut concevoir un peuple comme une entité culturelle, une entité liée à l’Histoire.
Titre : Un peuple est une réalité culturelle, une réalité historique.
a) Un peuple ou une nation existent d’abord par la mémoire.
C’est effectivement une réalité d’ordre historique. Sa formation s’est établie à partir d’événements ou de
circonstances particulières.
Conclusion : Les habitants se souviennent donc de leurs expériences communes qui leur donnent une unité et
leur permettent de former une nation pertinente, c’est-à-dire distincte des autres.
Exemple : Ainsi la France actuelle est-elle la somme des invasions de Bretons, de Francs, de Burgondes et
autres Alamans depuis la Gaule antique.
b) Ils existent également par la volonté.
Cette diversité culturelle les amène à vouloir vivre ensemble. Il se développe ainsi une mentalité d’acceptation
réciproque et mutuelle.
c) On peut donc parler d’une entité culturelle à tous les titres.
II. Antithèse
Point de vue différent. Il repose sur des critères déterministes liés à la race, au sang.
Opinion : Selon lui, un peuple, c’est une réalité biologique.
Titre : Un peuple, c’est une réalité biologique ; il existe par le sang.
a) Une mosaïque culturelle ne constitue pas un peuple.
C’est d’abord un ensemble disparate sur un plan purement physiologique (morphologie, couleur, type, gènes,
etc.)
En fait, chacun de ses composants se reconnait comme originaire d’un ailleurs où vivent ses semblables.
Exemple : Ainsi peut-on dire que les Noirs, les Arabes distincts du type européen ne constituent pas avec les
Français, dont certains partagent la nationalité, une entité de peuple ou de nation en France.
b) Par contre, peuple et race vont de paire dans ce sens.
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Un peuple, c’est d’abord des gènes communs. A ce titre, l’homogénéité physiologique permet de distinguer de
façon pertinente, un ensemble de l’autre.
Exemple : C’est sur cette base que se sont créées les théories nazies sur la race pure.
III. Synthèse
- Nécessité de dépassement
- Objet de dépassement : « Un peuple, c’est une réalité culturelle » ; « Un peuple, c’est une réalité biologique ».
Le débat porte sur la définition et la conception du mot « peuple ».
- Dépassement : quatre modalités au choix
1) Soit une recherche de solutions : l’une des définitions-celle portant sur le sang et la race – a une connotation
négative. Elle peut donc induire une réflexion visant à se méfier d’une telle façon de penser. Il ne s’agit donc
pas de solutions à proprement parler, mais on s’en rapproche.
2) Soit une recherche de complémentarité : cela est tout à fait possible car les deux thèses se présentent chacune
de façon absolue et exclusive. Il faut donc les associer.
3) Soit une recherche d’un troisième point de vue annexe et différent des deux premiers. Il est difficile d’en
trouver.
4) Soit une synthèse de tous les autres points de vue non encore examinés jusqu’à cette étape de l’analyse : pour
des raisons découlant de la phase précédente, il n’y a pas d’autres définitions, d’autres conceptions possibles.
- Conclusion : il y a deux possibilités : celle des solutions, celle de la complémentarité. Optons pour la
deuxième éventualité.
Titre : Un peuple, c’est à la fois une réalité culturelle et une réalité biologique.
a) Les thèses liées exclusivement à la race sont dangereuses.
b) Il faut donc les admettre mais dans leur combinaison avec des conceptions culturelles du peuple.
On envisage ici la communauté dans les différences. Bien entendu, ces différences ne veulent pas dire
supériorité ou infériorité.
Conclusion : L’amalgame réussi, la nation a une fondation plurielle et s’enrichit de ces différences. C’est
effectivement une qualité.
Exemple : L’équipe nationale de foot Ball française se vante de sa diversité culturelle sous un même maillot.
c) De toute façon, il y a plusieurs évidences :
On ne peut pas nier la pertinence des gènes en tant que critères déterminants d’une part. On ne peut pas dire non
plus que les traits ethnologiques ne sont pas des critères distinctifs. Ce sont deux vérités à admettre comme
indiscutables et qui ont presque valeur d’axiome.
Exemple : C’est pourquoi lorsqu’il y a extermination d’un peuple, on emploie bien souvent presque
indifféremment les termes de « ethnocide » ou de « génocide ».
Conclusion
Elle doit ressortir les aspects suivants :
- Bilan ;
- Opinion personnelle ;
- Ouverture (facultatif).
Sujet n°2 noté sur 20
Texte : Pour abolir la pauvreté
Auteur : Riccardo PETRELLA
Source : Le Monde Diplomatique, août 2005.
Thème : La pauvreté
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Idée générale : Lutte contre la pauvreté
Différents moyens de lutte contre la pauvreté
I. Vocabulaire (02 pts)
1. La pérennité de la pauvreté :
- La persistance de la misère
- La permanence de la misère
- Le caractère éternel de la pauvreté
2. Mettre au ban de la société :
- Eradiquer, éliminer, bouter hors de, mettre fin à…
II. Résumé (Idées essentielles des paragraphes) (08 pts)
NB : Ne pas sanctionner les candidats qui résumeront le chapeau du texte (en italique).
§1 : - Persistance de la guerre malgré la promesse de la paix.
- Pérennisation de la pauvreté et tentative de sa justification.
§2 : Adoption quasi unanime de la politique de réduction de la pauvreté, mais contradictions dans les actes des
élites.
§3, 4 : Le terrorisme du monde arabe et musulman pris comme prétexte pour justifier la guerre.
§5, 6, 7,8 : - Pourtant, il existe des solutions pour éradiquer la pauvreté.
- Combattre la pauvreté par la loi en la déclarant illégale.
- La lutte contre la pauvreté doit être l’affaire de tous.
- Rechercher la paix revient à une gestion collective et équitable des biens mondiaux.
III. Dissertation (10 pts)
Dans un développement composé et à l’aide d’exemples précis, montrez que « ce dont l’humanité a besoin, ce
n’est pas de conquérants et d’empereurs, mais de bâtisseurs d’un vivre ensemble grâce à un contrat social
mondial fondé sur l’aspiration de toute personne et de tout peuple à la dignité, à la justice, à la liberté et à la
paix ».
Par la consigne « montrez que… », le sujet fait appel à un plan inventaire.
Reformulation du sujet :
Le monde a besoin de bâtisseurs et non de conquérants.
Problématique : Comment construire un monde de paix, de justice et de liberté ?
Introduction
- Généralités : Multiplication des guerres à l’échelle planétaire
- Annonce du sujet (voir sujet reformulé)
- Problématique : Comment construire un monde de paix, de justice et de liberté ?
- Annonce du plan.
Développement
1. Au plan social
- Combattre l’ignorance par l’éducation ;
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- Création des emplois pour lutter contre la pauvreté, la violence.
Exemple : Les centres de formation
2.Au plan politique
- Permettre l’alternance politique pour éviter les frustrations souvent source des conflits armés.
Exemple : Le Benin
- La bonne gouvernance
Exemple : La mise en place des commissions électorales indépendantes et leur respect.
3.Au plan économique
- Répartition équitable des richesses nationales.
Exemple : Création des conseils généraux
-Création des industries dans toutes les régions.
Conclusion
- Bilan
- Opinion personnelle
- Ouverture.
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