Maladies Prof
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Sommaire
1. Affections cardio-vasculaires
3. Affections digestives
6. Affections respiratoires
7. Affections hématologiques
8. Affections rhumatismales
Dans les tableaux suivants, les différents états séquellaires ont été analysés en vue d'établir des propositions
d'évaluation du degré d'invalidité en fonction de la gravité globale des atteintes.
Dans chaque sous-groupe, .des points de repère clinique ont été proposés pour faciliter une certaine
homogénéité dans la fixation des taux.
1.7.1. Artéritiques.
1.7.2. Phlébitiques.
1.8. Valvulopathies
Une hypertension artérielle « limite labile » ne nécessitant pas un traitement ne justifie par d'indemnisation.
En cas d'hypertension artérielle permanente nécessitant un traitement, l'appréciation tiendra compte de l'état
hypertensif et d'autre part de ses retentissements viscéraux :
- élévation de la tension artérielle isolée: 10 à 20 %
Les retentissements viscéraux sont indemnisés pour leur propre compte (voir chapitres particuliers du barème).
L'invalidité dermatologique doit certes prendre en compte ces différents facteurs mais surtout doit
s'apprécier de façon globale en fonction des éléments que comporte l'article L.434-2 du code de la sécurité
sociale. L'incidence de l'affection dermatologique professionnelle sur les aptitudes et la qualification
professionnelle qui constituent peut-être l'élément médico-social majeur de l'Incapacité Permanente Partielle
dépend, en grande partie, des risques professionnels que comportait le poste de travail de la victime. Le médecin
évaluateur, dont l'action se situe forcément en aval de la maladie professionnelle, ne doit pas négliger pour autant
ce qui se place en amont.
Il ne doit pas perdre de vue que la dermatose professionnelle, d'origine allergique, risque fort de récidiver
dès nouveau contact avec le facteur étiologique et que, même pour des séquelles cliniques minimes, le
changement de poste de travail peut s'imposer. Ceci s'entend surtout pour le risque chimique et plus encore
lorsque celui-ci comporte l'utilisation de substances cancérogènes.
Que le risque chimique soit constitué par une substance ou une préparation (mélange de substances), qu'il soit
pur ou associé à un facteur physique (mécanique, par exemple), il convient de reconnaître les types d'effets
susceptibles de se produite :
- effets généraux :
- irritants (responsables de l'inflammation) ;
- corrosifs (responsables de nécrose cellulaire) ;
- toxiques ;
- allergisants cancérogènes ;
- effets spécifiques
- effet savon ;
- effet solvant: délipidation de surface ;
- alcalin...
Certaines lésions sont véritablement pathognomoniques du risque tel la chloracné causée par les dioxines ;
- effets toxiques :
Des toxiques sont résorbables par voie cutanée et cette pénétration percutanée est d'autant plus importante que
les téguments sont lésés. Il convient, lors de l'évaluation de certains états séquellaires, de ne pas.négliger les
effets toxiques causés généralement par des doses minimes, par exemple, les intoxications par le bore.
2.2. Evaluation
2.4 Radio-dermites
3. AFFECTIONS DIGESTIVES
Au décours de l'évolution d'une maladie professionnelle comportant une atteinte hépatique, le médecin chargé de
l'évaluation de l'IPP peut se trouver devant l'une des situations suivantes:
1. Hépatite ;
2 Cirrhose du foie ;
3. Tumeur maligne du foie.
3.1 1. Hépatites.
L'hépatite aiguë peut être considérée comme guérie sans séquelle lorsque les tests de cytolyse et les tests de
cholostase sont.redevenus normaux.
La présence isolée d'antigène HBS ne constitue pas une séquelle en soi.
Hépatites chroniques :
Les hépatites chroniques sont définies par la persistance après six mois d'évolution d'une perturbation des
tests biologiques hépatiques et/ou d'anomalies à l'examen anatomopathologique.
On distingue :
- l'hépatite chronique persistante:
- avec perturbation des tests de cytolyse, les chiffres ne dépassant pas cinq fois la valeur normale;
- éventuellement confirmée par un examen histologique du foie : 5 à 10 % ;
- l'hépatite chronique active:
- avec des tests de cytolyse dépassant cinq fois leur valeur normale ;
- et/ou gamma-globulines sériques dépassant 20 g/litre, éventuellement confirmée par examen
histologique du foie.
3.1.2. Cirrhoses.
La cirrhose est reconnue par ses signes cliniques et biologiques et/ou histologiques (ponction biopsie du foie).
Pour fixer le taux d'incapacité permanente partielle imputable à la cirrhose, on tiendra compte du
retentissement sur l'état général et de la survenue des complications éventuellement associées :
- hypertension portale : présence de varices oesophagiennes (constatées par l'examen endoscopique) avec ou
sans hémorragie digestive et/ou ascite ;
- insuffisance hépatique : avec abaissement du taux de prothrombine au-dessous de 60 %
- encéphalopathie hépatique ;
- troubles de l'attention, de l'idéation et/ou troubles caractériels et/ou signes neurologiques spécifiques ;
- hépatocarcinome : présence dans le sérum d'un marqueur spécifique à un taux significatif (par exemple alpha-
foetoprotéine > 500 nanogrammes/ml) et/ou anomalies échographiques démonstratives et/ou arguments
histologiques décisifs après cytoponction.
Suivant le stade évolutif, l'affection réalise des tableaux cliniques de gravité diverse:
Cirrhoses compensées :
Caractérisées par l'absence de manifestations d'hypertension portale, l'absence d'encéphalopathie hépatique,
l'absence d'insuffisance hépatique: 10 à 20 %.
Cirrhoses graves
- hémorragie(s) par rupture de varice œsophagienne et/ou ascite irréductible ;.
- et/ou encéphalopathie invalidante;
- et/ou signes marqués d'insuffisance hépatique: 60 à 100 %.
Hépatocarcinome: 100 %.
Angiosarcome du foie: 100 %.
Les atteintes aiguës œsophagiennes, gastriques et intestinales guérissent habituellement sans séquelle.
S'il persiste quelques signes fonctionnels : douleurs épigastriques, vomissements, brûlures... : 5 %.
Pour les stomatites chroniques, voir le barème des accidents du travail, chapitre 7, Stomatologie.
Marquée par une diarrhée sanglante, un aspect radiologique et/ou endoscopique de colite ulcéreuse, les examens
parasitologiques étant négatifs . 5 à 20 %
Sous cette étiquette, les tableaux des Maladies professionnelles groupent toutes les manifestations
témoignant d'une encéphalopathie aiguë : troubles de la conscience allant jusqu'au coma profond, crises
convulsives, myoclonies.
L'évolution de ces troubles aigus se fait, soit vers l'aggravation rapide et irréversible, soit vers la
guérison, soit vers la stabilisation avec persistance de séquelles qui seront étudiées dans le chapitre des troubles
neurologiques chroniques.
Au stade des troubles neurologiques aigus, la consolidation du blessé n'est pratiquement jamais acquise. Il ne
semble donc pas nécessaire de proposer des taux d'IPP.
Forme légère :
Unilatérale, suivant le côté (dominant ou non), apparition d'un tremblement discret: 10 à 20 %.
Forme moyenne : 20 à 40 %.
Forme grave :
Pouvant aller jusqu'à l'impossibilité de toute activité: 40 à 100 %.
Forme légère :
Marche peu perturbée, légère maladresse de certains mouvements : 10 à 50 %.
Forme moyenne :
Marche possible mais très difficile et très ralentie, importante maladresse des mouvements : 50 à 90 %
Forme grave :
Marche impossible, troubles kinétiques, incoordination, pouvant aller jusqu'à l'impossibilité de toute
activité: 100%.
4.2.3.Epilepsie.
Forme légère :
Bien contrôlée par le traitement, compatible avec une activité professionnelle : 10 à 20 %.
Forme moyenne :
Crises fréquentes malgré le traitement avec ou sans troubles du comportement, nécessité éventuelle d'un
changement de poste de travail: 20 à 70 %
Forme grave :
Non contrôlée par le traitement, nécessitant la surveillance du sujet et rendant impossible toute activité:
100 %.
4.2.4.Dysarthrie - Aphasie.
Forme légère :
Trouble de l'élocution, réduction du flux verbal : 5 à 20 %
Forme moyenne :
Troubles de la compréhension, expression perturbée plus ou moins intelligible: 20 à 80 %.
Forme grave :
Absence de communication avec autrui, expression impossible, troubles majeurs de la compréhension : 80
à 100%.
Forme légère :
Troubles mineurs réagissant bien au traitement : 10 à 20 %.
Forme moyenne :
Entraînant une gêne appréciable: 20 à 50 %
Et syndrome associant :
- des céphalées;
- de l'asthénie ;
- des vertiges ;
- des nausées.
L'association de ces troubles divers entre dans le cadre du syndrome subjectif.
Selon l'intensité et la pluralité des symptômes: 5 à 20%.
Le taux sera fonction du degré d'altération de la fonction visuelle et l'on utilisera le tableau général
d'évaluation (cf. barème AT, 6.1.5).
4.3. Névrites-polynévrites
L'évaluation des taux d'IPP pour les névrites et les polynévrites doit tenir compte de plusieurs facteurs :
- existence ou non de troubles moteurs ;
- existence ou non de troubles sensitifs, en particulier profonds ;
- existence au n6n de troubles trophiques.
Il faudra considérer la gêne fonctionnelle entraînée par ces différents facteurs (barème AT 4.2.5).
Un cas particulier, la névrite trijéminale, exceptionnelle, qui entraîne plus souvent des troubles moteurs que
des douleurs: 5 à 60%.
4.4. Troubles psychiques - troubles mentaux organiques
4.4.1. Aigus.
Ces troubles peuvent comporter une confusion mentale de niveau variable ou un état délirant aigu.
Il s'agit, là encore, comme pour les troubles neurologiques aigus, d'états évolutifs pendant lesquels la
consolidation n'est pas envisageable.
4.4.2. Chroniques.
4.5.1.1. La plus fréquente, constatée dans environ 5 % des cas, est la surdité (cf. barème AT 5.5.2).
4.5.1.2. Les autres sont relativement exceptionnelles, mais doivent . être envisagées :
Elles sont essentiellement consécutives à des lésions méningées chroniques mais aussi à des localisations
médullaires.
Ces lésions entraînent des signes, soit médullaires, soit radiculaires (queue de cheval).
Les séquelles vont donc s'exprimer sous forme, soit de déficit focalisé, soit de monoplégie, soit de paraplégie
d'intensité variable, associées ou non à des troubles sensitifs et/ou sphinctériens.
Les taux seront évalués par référence au barème AT 4.2.3, 4.2.4, 4.2.5.
Glioblastome: 100 %.
L'atteinte de l'appareil urinaire au cours des maladies professionnelles peut relever de divers mécanismes
physiopathologiques et réaliser des lésions variées touchant le parenchyme rénal (nécroses tubulaires, lésions
interstitielles, glomérulopathies) ou les voies urinaires.
Cependant, quelle que soit la maladie les séquelles au moment de la consolidation donnent lieu à un nombre
restreint de situations. Le médecin, chargé de l'évaluation, sera en pratique amené à estimer l'incapacité
permanente partielle résultant des syndromes suivants :
- insuffisance rénale chronique ;
- hypertension artérielle ;
- protéinurie importante (syndrome néphrotique) ;
- hématurie ou protéinurie isolée ;
- tubulopathie chronique ;
- lithiase urinaire ;
- lésions vésicales..
Clairances de la créatinine entre l/4 et 3/4 de la normale, peu de retentissement sur la vie professionnelle
: 20 à 40 %
5.1.3. Insuffisance rénale importante.
Clairances de la, créatinine. au-dessous du quart de la normale, anémie, modification humorale, nécessité
de mesures diététiques ou autres plus ou moins astreignantes ; éventuellement.: syndrome néphrotique, goutte,
ostéodystrophie rénale; retentissement professionnel ne permettant pas un travail régulier ou à temps complet :
40 à 60%.
5.1.4. Insuffisance rénale avancée,. nécessitant un traitement de suppléance (hémodialyse), l'appréciation tiendra
compte de l'anémie, des autres manifestations, des difficultés éventuelles d'application de la méthode et des
incidences sur l'activité professionnelle : 60 à 100 %.
Nota. - Quel que soit le stade de l'insuffisance rénale, l'existence d'une hypertension artérielle pourra faire
l'objet d'une majoration en fonction de son degré de sévérité.
(140-Age) x Poids en kg
Clairance de la créatinine = ----------------------------------------------------------------
72 x créatinine plasmatique (en mg/100 ml)
Une surveillance clinique et biologique régulière du malade sera poursuivie après la consolidation.
Tubulopathie sans conséquence métabolique notable, ne nécessitant pas de traitement : pas d'incapacité.
Tubulopathie chronique entraînant des perturbations métaboliques : acidose tubulaire, diabète insipide,
hypercalciurie, hypokaliémie, hyponatrémie, suivant le retentissement clinique et les contraintes du traitement :
10 à 20 %.
5.7.1.Cystites.
5.7.2.Tumeurs.
5.7.2.1.Tumeurs papillornateuses non dégénérées avec ou sans hématuries nécessitant une ou plusieurs
résections et des contrôles endoscopiques itératifs :
- suivant l'importance des manifestations cliniques et les contraintes imposées par la surveillance :
10 à 50 %
Traitées par cystectomie totale et rétablissement de la continuité des voies urinaires par entérocystoplastie:
suivant les séquelles (infection, troubles mictionnels, troubles sexuels) : 30 à 60 %.
Ayant nécessité un traitement chirurgical important avec dérivation des urines selon l'importance des
séquelles et des troubles fonctionnels: 50 à 75 %.
Très étendue : jusqu'à 100 %
Les séquelles des traitements chimiothérapiques ou radiques des tumeurs vésicales seront indemnisées pour
leur propre compte suivant les atteintes des différents appareils.
6. AFFECTIONS RESPIRATOIRES
(*) Une récidive d'asthme après nouvelle exposition à l'agent et/ou à l'ambiance pathogène pose le problème de
la prise en charge des soins et de l'arrêt de travail au titre d'une nouvelle maladie professionnelle, ce qui n'exclut
pas la possibilité de rechute en dehors de toute exposition professionnelle.
(**) Dans les cas d'un abaissement du seuil cholinergique sans trouble ventilatoire et pour prévenir une
insuffisance respiratoire chronique obstructive, un changement d'emploi peut s'avérer nécessaire.
6.3. Alvéolites extrinsèques
6.5. Fibroses
6.5.1. Insuffisance respiratoire chronique restrictive résiduelle, cf. barème Déficience fonctionnelle.
6.5.2. Insuffisance respiratoire chronique mixte avec bronchorrhée chronique, taux barème Déficience
fonctionnelle x 1,30.
6.6.1. Cancers broncho-pulmonaires primitifs en fonction du code TNM et des suites thérapeutiques : 67 à 100%.
6.6.3. Tumeurs pleurales primitives autres que le mésothéliome en fonction du type histologique et des suites
thérapeutiques : 67 100%.
6.8.2. Syndrome douloureux thoracique, quelle qu'en soit l'étiologie (fibroses pleurales, séquelles post-
opératoires, syndrome post-pleurétique, douleurs intercostales,...)
6.8.2.1. Isolé : 1 à 5 %.
6.8.2.2. Avec trouble ventilatoire associé. Taux barème Déficience fonctionnelle x 1,20.
6.8.3.1. Isolée: 10 à 20 %.
6.8.3.2. Avec trouble ventilatoire associé. Taux barème Déficience fonctionnelle x 1,30.
Il convient de tenir compte de la gravité radiologique, C'est ainsi que, par exemple, dans le cas d'une silicose,
même si la fonction respiratoire est peu altérée, on retiendra un taux d'IPP minimal.
1. Pour les formes micronodulaires étendues et de forte densité;
Pour les formes nodulaires envahissant les deux tiers du champ pulmonaire : de l'ordre de 10 % ;
2. Pour les formes nodulaires généralisées et pour les formes pseudo-tumorales se projetant sur 1 à 3 espaces
intercostaux : de l'ordre de 20 % ;
3. Pour les pseudo-tumeurs se projetant sur plus de 3 espaces intercostaux : de l'ordre de 30 %.
7. AFFECTIONS HÉMATOLOGIQUES
Le médecin évaluateur doit apprécier, en plus des critères cliniques et hématologiques, le préjudice
socioprofessionnel lié :
- à l'éradication nécessaire de tout risque hémato-toxique chimique, radiations ionisantes ;
- aux difficultés de réinsertion professionnelle et à la gêne sociale, directement liées aux perturbations
hématologiques.
En outre, toute maladie hématologique quelle qu'en soit la pathogénie comporte, en elle-même, un risque de
diminution de l'espérance de vie.
Le signe essentiel est la thrombopénie, rarement isolée, qui devra être intégrée aux autres signes de
l’insuffisance médullaire dont elle témoigne.
La survenue d'hémorragies graves, notamment cérébro-méningées, digestives,… et les complications
thérapeutiques (contamination transfusionnelle [Voir Anémies - Complications transfusionnelles], splénectomie
... ) constituent autant d’éléments péjoratifs à apprécier.
Thrombopénie persistante comprise entre 100 000 plaquettes par mm3 et 30 000 plaquettes par mm3 (Taux
de conversion : Unité système international x 104 =%mité conventionnelle; Unité conventionnelle x 106 = unité
système international) : 30 à 90 %.
Thrombopénie inférieure à 30 000 plaquettes avec complications hémorragiques, nécessité d'un traitement: 90.
à 100%.
7.2 Anémies
L'élément principal de référence est le taux d'hémoglobine, l'hémolyse, quel qu'en soit le mécanisme, ne
constituant pas en elle-même un élément péjoratif.
Un taux inférieur de 7 g/100 ml (4,3 m.mol/l en unités internationales (Taux de conversion : Unité
système international x 1,6 = unité conventionnelle ; Unité conventionnelle x 0,61 = unité système international)
nécessite le plus souvent des transfusions avec possibilité de survenue de tous les accidents qui leur sont liés. A
côté du. risque majeur de contamination transfusionnelle, un risque coronarien, un risque d'hémochromatose...
Anémie persistante avec taux d'hémoglobine compris entre 12 g/100 ml ou 7,4 m.moLI et 9 g/100 ml ou
5,5 m.moifl . 20 à 40 %.
Anémie persistante avec taux d'hémoglobine compris entre 9 g/100 mi ou 5,5 m.mol/l et 7 g/100 ml ou
4,3 m.mol/l : 40 à 67 %.
Anémie persistante avec taux d'hémoglobine inférieur à 7 g/100 ml ou 4,3 mmol/l avec nécessité d'un
traitement transfusionnel : 67 à 100 %.
Complications transfusionnelles :
Les soins et arrêts du travail qu'elles nécessitent. seront pris en charge au titre de la. maladie professionnelle ou
d'une rechute de celle-ci :
- les séquelles éventuelles devront être appréciées en fonction des rubriques correspondantes du présent
barème ;
- insuffisance cardiaque: voir Maladies cardio-vasculaires
- hémochromatose pouvant s'observer après un traitement transfusionnel prolongé pour anémies persistantes
graves : 67, à 100%.
De diagnostic étiologique difficile, nécessitant un myélogramme pour s'assurer de la baisse des éléments
des granuleux dans la moelle et éliminer d'autres mécanismes, notamment un trouble de la répartition.
Le risque infectieux associé constitue un élément péjoratif qui devient majeur pour une leucopénie
inférieure à 800/mm3 (Taux de conversion : unité système international x 106 = unité conventionnelle. Unité
conventionnelle x 106 = unité système international).
Leucopénie comprise entre 3300 globules blancs par mm3 et 800 globules blancs par mm3, avec
neutropénie inférieure à 33 % : 30 à 100 %.
Selon le retentissement clinique, les troubles associés, notamment infectieux et la nécessité d'un
traitement.
Leucopénie inférieure à 800 globules blancs par me 100 %.
7.4. Hypercytoses
Même si la terminologie qui est appliquée peut être discutée sur le plan sémantique, elles désignent :
- la polyglobulie modérée ;
- la splénomégalie myéloïde la maladie de Hodgkin ;
- les lymphomes non hodgkiniens.
Toutes ces affections comportent un risque vital et seront définies :
- pour la polyglobulie : par la masse sanguine égale ou supérieure à 36 ml/kg chez l'homme ; égale ou
supérieure à 32 ml/kg chez la femme :
- sans diminution de la PaO2 (Pression partielle de l'oxygène dans le mg) ;
- avec une leucocytose supérieure à 13 000-14 000 globules blancs par mm3 ;
- pour la splénomégalie myéloïde par la biopsie de moelle ;
- pour la maladie de Hodgkin et les lymphomes non hodgkiniens : par la biopsie ganglionnaire ;
Polyglobulie, splénomégalie myéloïde, maladie de Hodgkin : 30 à 67 %.
Lymphomes non hodgkiniens : 67 % à 100 %
8. AFFECTIONS RHUMATISMALES
Pour apprécier l'incapacité permanente, secondaire à une maladie rhumatismale, le médecin examinera
dans un premier temps le retentissement des localisations de l'affection sur la mobilité active et passive et les
douleurs éventuelles :
- les séquelles mécaniques des maladies rhumatismales, qui affectent les mouvements articulaires et la
force musculaire, doivent être appréciées de la même façon que les séquelles des traumatismes ;
- on établira donc dans un premier temps un taux de base calculé à l'aide du barème d'invalidité des
accidents du travail.
A côté de la gêne proprement articulaire, les maladies rhumatismales peuvent entraîner des manifestations
cliniques spécifiques qui retentissent sur la capacité de travail.
On devra donc éventuellement majorer le taux de base en fonction des indicateurs suivants :
Marquée par une accentuation des douleurs, de la raideur, une discrète augmentation de volume de
l'articulation et des tissus péri-articulaires.
La poussée congestive cède généralement en quelques jours, ou quelques semaines, le repos étant un élément
essentiel du traitement.
8.12. Persistance d'une évolutivité rhumatismale au cours des processus ostéo-articulaires à point de départ
infectieux ou inflammatoire.
Objectivée par des poussées inflammatoires associant des signes locaux et/ou généraux, confirmée par les
tests biologiques (VS, C réactive protéine).
La douleur ressentie peut justifier en soi une indemnisation lorsque les crises sont intenses ou évoluent sur
un mode permanent.
8.1.4. L'atteinte des tissus.
Dont les séquelles seront estimées par référence aux chapitres du barème des maladies professionnelles
relatifs à chacun des appareils.
8.2. Au terme de son analyse, en tenant compte du taux de base et éventuellement des majorations
spécifiques, le médecin portera un jugement global sur le retentissement des séquelles de la maladie sur la
capacité de travail du patient et fixera le taux d'IPP en fonction de son importance pour laquelle on peut
proposer l'échelle suivante :
- retentissement léger : 0 à 5 % ;
- retentissement modéré : 5 à 15 %
- retentissement moyen : 15 à 30 %
- retentissement important : 30 à 60 %
- retentissement très important : 60 à 90 %
8.3.2. Tuberculose.
Mal de Pott dorso-lombaire, laissant des troubles statiques (scoliose et cypho-scoliose) selon la gêne
fonctionnelle et l'existence de retentissement cardio-respiratoire : 15 à 30 %.
Coxalgie, ayant évolué vers l'arthrodèse spontanée avec raccourcissement du membre inférieur et
amyotrophie importante compte tenu des douleurs et du retentissement sur la statique rachidienne : 55 à 70 %.
8.3.3. Lésions provoquées par des travaux effectués dans les milieux où la pression est supérieure à la pression
atmosphérique.
Ostéonécrose de la tête humérale droite chez un adulte jeune selon la limitation du jeu articulaire : 20 à 40
%.
Ligamentite ossifiante lombaire associée à une ossification péri-coxofémorale selon l'importance des
douleurs et de la raideur : 15 à 30 %.
9.1. Préambule
Le médecin évaluateur s'efforcera d'obtenir communication, soit directement du médecin du travail, soit
par l'intermédiaire de la victime, du dossier médical ordinaire (Cf. décret n° 86-1103 du 2 octobre 1986 modifié
relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants et ses annexes, JO du 12
octobre 1986) de celle-ci et du dossier médical spécial lorsqu'elle est classée en catégorie A des travailleurs
exposés. Il importe qu'il connaisse avec exactitude, en dehors de l'exposition due aux sources naturelles de
rayonnement et des expositions subies du fait des examens et traitement médicaux, les différents types
d'exposition reçus dans les conditions normales de travail, les expositions exceptionnelles concertées et/ou
d'urgence, les accidents d'expositions et pour chacun d'entre eux les limites d'exposition atteintes, c'est-à-dire :
- l'équivalent de dose maximale (L'équivalent de dose est une grandeur définie pour les besoins de la
radioprotection, comme le produit de la dose absorbée par le facteur de qualité, fonction du type de rayonnement
incident et de son. énergie. Dans le système international, l'unité de dose absorbée est le gray, dose absorbée
dans une masse de matière de un kilogmamme à laquelle les rayonnements ionisants communiquent en moyenne
de façon uniforme une énergie de 1 joule : 1 Gy = 1 J/kg) dans le cas d'exposition externe
- l'activité incorporée dans le cas d'exposition interne ;
- l'équivalent de dose et l'activité incorporée dans les cas d'exposition totale, externe et interne.
9.2. Ophtalmologie
Taies de cornée : apprécier le degré. d'acuité visu elle et le degré de conservation du champ visuel
périphérique.
Lagophtalmie.
Syndrome sec oculaire, ajouter aux troubles éventuels de l'acuité visuelle : 5 à 10 %.
Atrophie du globe - Enucléation : voir barème AT - Ophtalmologie (6.1.1 et 3).
9.2.3. Cataractes.
La causalité peut être discutée dans certains cas mais la réparation médico-légale ne peut échapper au
principe de la présomption d’origine.
La remontée des leucocytes et des plaquettes est très lente, d'où chronicité des troubles et les difficultés
thérapeutiques.
Le risque de leucémies radio-induites se trouve aggravé et l'inaptitude à tout risque hématologique étant
totale, un changement de poste de travail est indispensable.
Anémie, leucopénie, thrombopénie, syndrome hémorragique : voir présent barème, Affections
hématologiques.
9.43. Leucémies.
Elles s'intègrent dans. les effets stochastiques (effets aléatoires) des radiations. Les leucémies radio-induites
ne
sont pas fonction du type de rayonnement, de son énergie et de la dose absorbée.
Elles ne présentent pas de caractères spécifiques mais on constate généralement des leucémies myéloïdes,
aiguës ou chroniques, bien que les leucémie, lymphoïdes soient légitimement incluses dans les affections
réparables.
Leucémies: 67 à 100 %.
Le cancer broncho-pulmonaire par inhalation de produits radioactifs (par irradiation interne) doit être
distingué du cancer broncho-pulmonaire par irradiation externe qui, en l'état actuel de la législation, ne peut pas
donner lieu à réparation.
Il a été observé avec une certaine fréquence chez les travailleurs des mines d'uranium et d'autres mines
métalliques: fer, plomb, zinc, spathfluor, ainsi que chez ceux ayant été exposés aux produits de filiation du radon
qui sont particulaires.
Il s'intègre dans les effets stochastiques (effets aléatoires) des radiations ionisantes et ne présente pas de
caractères particuliers.
Cancer broncho-pulmonaire primitif par inhalation de produits radio-actifs : 100 %.
Ils s'intègrent dans les effets stochastiques (effets aléatoires) des radiations et peuvent être théoriquement
induits par n'importe quel rayonnement ionisant. Un risque réel est constitué par l'incorporation de
radionucléides ostéotropes, notamment le radium (216), le phosphore (32)... à l'occasion d'utilisations
industrielles ou en laboratoire.
Affection exceptionnelle, ne pouvant être induite que par des irradiations chroniques externes ou internes
importantes, et n'apparaissant qu'après un long laps de temps.
Apprécier les éléments séquellaires, tels que la localisation de la radionécrose, l'état fonctionnel résiduel,
les possibilités d'appareillage : voir barème AT, chapitre concerné.
Pour les radionécroses des maxillaires : voir barème AT, Stomatologie (7.2 et 7.3).