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Exposé D'anglais

Exposé

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN

REPUBLIC OF CAMEROON
Paix-Travail-Patrie
Peace-Work-Fatherland
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR MINISTRY OF HIGHER EDUCATION

Université de Ngaoundere The university of Ngaoundere

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES REPUBLIC OF CAMEROON


SCIENCES AGRO- ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRO-INDUSTRIELLES
INDUSTRIELLESREPUBLIQUE DU Peace-Work-Fatherland
Division des Affaires Académiques, de la Coopération, de la Recherche et de la Scolarité
CAMEROUN MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
Service des Stages et de la Formation Continue
Paix-Travail-Patrie NATIONAL SCHOOL OF AGRO-INDUSTRIAL SCIENCES
The university of Ngaoundere
B.P. 455 Ngaoundéré, Cameroun
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR Tél : (+237) 699 871 266/ 675 856 487/ 679 828 800/ 242 166 510
ensaistages@yahoo.fr
Université de Ngaoundere
http://www.ensai.univ-ndere.cm

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRO-INDUSTRIELLES


DEVOIR DE SCIENTIFIC ENGLISH
Division des Affaires Académiques, de la Coopération, de la Recherche et de la Scolarité
Service des Stages et de la Formation Continue

THEME : UTILISATION DES


NATIONAL DECHETS
SCHOOL ORGANIQUES
OF AGRO-INDUSTRIAL SCIENCES
B.P. 455 Ngaoundéré, Cameroun
POUR LA PRODUCTON DE699BIOGAZ
Tél : (+237) DOMESTIQUE
871 266/ 675 856 487/ 679 828 800/ 242 166 510 :
ensaistages@yahoo.fr
UNE APPROCHE ECOLOGIQUE ET VIABLE
http://www.ensai.univ-ndere.cm

THEME : UTILISATION
Exposé Groupe 1, Constitué de DES DECHETS ORGANIQUES
POUR LA PRODUCTON DE BIOGAZ DOMESTIQUE
NOM ET PRÉNOMS MATRICULE
:
UNE APPROCHE
CHOUNA Julie Raïssa ECOLOGIQUE ET VIABLE
23S083EN
TALLA KAPTUE Armel 23S100EN

PROPOSÉ PAR :

Pr. MUSHING

Année académique : 2023 /2024

Année académique : 2023 /2024


TABLE DES MATIERES
TABLE DE FIGURES ........................................................................................ 2
INTRODUCTION ............................................................................................... 3
1. CHAPITRE 1 : REVUE DE LITTERATURE .......................................... 3
1.1. GENERALITE ET TYPE DE BIOGAZ .............................................. 3
1.1.1. Généralité .......................................................................................... 3
2.1. LE PROCESSUS DE PRODUCTION DU BIOGAZ ......................... 7
2.2. Production du biogaz domestique ......................................................... 8
2.3. Les Différentes Etapes pour la réalisation du Système de production
du Biogaz Domestique...................................................................................... 9
CONCLUSION .................................................................................................. 23

TABLE DE FIGURES

Figure 1 : Graphique représentant le taux d'émission de CO2 de différents types


de sources d'énergies ............................................................................................. 4
Figure 2 : Etape dans le processus de production du biogaz ................................ 7
Figure 3 : Système de production de biogaz domestique...................................... 9
Figure 4 : Illustration étape 1 .............................................................................. 10
Figure 5 : Illustration étape 2 .............................................................................. 11
Figure 6 : Illustration étape 3 ............................................................................. 12
Figure 7 : Illustration étape 5 .............................................................................. 13
Figure 8 : Illustration étape 6 .............................................................................. 14
Figure 9 : Illustration étape 7 .............................................................................. 15
Figure 10 : Illustration étape 8 ............................................................................ 16
Figure 11 : Illustration étape 9 ........................................................................... 17
Figure 12 : Illustration étape 10 .......................................................................... 18
Figure 13 : Illustration étape 11 .......................................................................... 18
Figure 14 : Illustration étape 12 .......................................................................... 19
Figure 15 : Illustration étape 14 .......................................................................... 21
Figure 16 : Illustration étape 15 .......................................................................... 22
INTRODUCTION
Dans un monde confronté à des défis environnementaux croissants, la gestion des déchets
organiques devient une question cruciale. La production croissante de ces déchets, issus des
activités humaines et agricoles, pose des problèmes majeurs tant pour l'environnement que pour
la santé publique. C’est notamment le cas du Cameroun dont l’accès à l’énergie et la gestion
des déchets constitue un défi majeur. En effet, l'élimination traditionnelle de ces déchets par
incinération ou déversement dans des décharges sauvages entraîne la pollution de l'air et des
sols, ainsi que la libération de gaz à effet de serre contribuant au changement climatique. Face
à ces enjeux, la valorisation des déchets organiques pour la production de biogaz domestique
apparait comme une solution prometteuse, alliant les principes d'écologie et de viabilité

1. CHAPITRE 1 : REVUE DE LITTERATURE

1.1. GENERALITE ET TYPE DE BIOGAZ

1.1.1. Généralité
Le biogaz domestique est un mélange de gaz produit par la dégradation de matières organiques,
telles que les déchets alimentaires, les déchets agricoles et les excréments d'animaux, dans un
digesteur anaérobie à petite échelle. Ce processus, connu sous le nom de biométhanisation, se
produit naturellement en l'absence d'oxygène et implique l'action de micro-organismes qui
décomposent les matières organiques en biogaz et en digestat, un résidu riche en nutriments qui
peut être utilisé comme engrais. La domestication du biogaz remonte au début du XIXe siècle
et le nombre et la variété de biodigesteurs n’ont cessé de croitre depuis. Ils sont particulièrement
présents dans les pays en développement de la ceinture tropicale où la petite paysannerie
s’autonomise en énergie grâce à leur production de gaz avec leurs déchets organiques. La
chaleur étant un catalyseur important de la fermentation, sous ces latitudes, de petites unités
sont économiquement intéressantes.

Le biogaz domestique est généralement composé de 50 à 70 % de méthane (CH4), de 30 à 50


% de dioxyde de carbone (CO2) et de traces d'autres gaz tels que l'hydrogène sulfuré (H2S),
l'azote (N2) et l'oxygène (O2). Le méthane est le composant le plus important du biogaz, car il
s'agit d'un gaz combustible qui peut être utilisé comme source d'énergie renouvelable pour la
cuisson, le chauffage et l'éclairage. Le dioxyde de carbone, quant à lui, est un sous-produit non
combustible de la biométhanisation. De plus présente de nombreux avantages tels que :

 Énergie renouvelable: Le biogaz est une source d'énergie renouvelable produite à


partir de ressources organiques abondantes et durables.
 Réduction des émissions de gaz à effet de serre: La production de biogaz permet de
réduire les émissions de méthane provenant des décharges, un gaz à effet de serre
puissant contribuant au changement climatique.

Figure 1 : Graphique représentant le taux d'émission de CO2 de différents types de sources


d'énergies

 Amélioration de la gestion des déchets: La valorisation des déchets organiques pour


la production de biogaz permet de réduire la quantité de déchets envoyés aux décharges,
limitant ainsi les problèmes environnementaux et sanitaires associés à ces sites.
 Accès à l'énergie: Le biogaz peut fournir une source d'énergie propre et abordable aux
populations rurales et périurbaines, souvent éloignées du réseau électrique national.
 Création d'emplois: La production de biogaz stimule la création d'emplois dans les
secteurs de la collecte, du traitement et de la distribution du biogaz, contribuant ainsi au
développement économique local.

Différentes applications du biogaz domestique:


Le biogaz domestique peut être utilisé pour diverses applications:
 Production d'électricité: Le biogaz peut être utilisé pour alimenter des générateurs
électriques et produire de l'électricité.
 Chauffage: Le biogaz peut être brûlé directement pour produire de la chaleur pour le
chauffage domestique ou industriel.
 Cuisson: Le biogaz peut être utilisé comme combustible pour la cuisson des aliments
dans les ménages ou les restaurants.
 Transport: Le biogaz peut être épuré et comprimé pour être utilisé comme carburant
pour les véhicules.

1.1.2. Types de Biogaz

Comme type de Biogaz nous avons :

 Le biogaz agricole est un type de biogaz produit à partir de matières organiques


provenant de l'agriculture, comme les déchets animaux (fumier, lisier), les résidus de
cultures (pailles, tiges), les cultures dédiées (cultures intermédiaires à vocation
énergétique) et les déchets agro-industriels (résidus de l'industrie alimentaire).

 Le biogaz domestique est un type de biogaz produit à partir de matières organiques


provenant des ménages, comme les déchets alimentaires, les déchets de jardin et les
excréments humains et animaux. Il est généralement produit à petite échelle dans des
installations appelées biodigesteurs ou digesteurs domestiques.
 Le biogaz industriel est un type de biogaz produit à partir de matières organiques
provenant des industries, telles que les déchets agroalimentaires, les boues d'épuration,
les résidus de l'industrie papetière et les déchets de l'industrie des boissons. Il est
généralement produit à grande échelle dans des installations spécialement conçues,
appelées méthaniseurs ou digesteurs industriels.
 Le biogaz de décharge est un type de biogaz produit à partir de la décomposition des
déchets solides enfouis dans les décharges. Lorsque les déchets organiques sont enfouis
dans une décharge, ils se décomposent naturellement en l'absence d'oxygène, produisant
ainsi du biogaz.
 Le biogaz de station d'épuration est un type de biogaz produit à partir de la dégradation
des boues d'épuration dans les stations d'épuration des eaux usées. Les eaux usées
domestiques, industrielles et agricoles contiennent des matières organiques qui sont
traitées dans les stations d'épuration pour éliminer les polluants et les nutriments avant
leur rejet dans l'environnement.
 Le biogaz de déchets organiques est un type de biogaz produit à partir de la dégradation
de matières organiques issues de différents types de déchets, tels que les déchets
alimentaires, les déchets agricoles, les déchets verts, les boues d'épuration et les déchets
industriels organiques.

Dans la suite de notre travaille nous nous focaliserons particulièrement sur le biogaz domestique
2. CHAPITRE 2 : SOLUTION AU PROBLEME
2.1. LE PROCESSUS DE PRODUCTION DU BIOGAZ

La production de biogaz domestique se déroule en plusieurs étapes:

1. Collecte de la matière organique: La matière organique utilisée pour produire du


biogaz domestique peut provenir de diverses sources, telles que les déchets alimentaires,
les déjections animales, les résidus agricoles et les déchets industriels biodégradables.

2. Prétraitement: La matière organique collectée est souvent broyée et mélangée à de


l'eau pour obtenir une boue homogène. Ce prétraitement permet d'optimiser la
fermentation.

3. Digestion: La bouillie prétraitée est introduite dans un digesteur, un récipient


hermétique maintenu à une température et un pH optimaux. Dans cet environnement,
des micro-organismes anaérobies décomposent la matière organique en produisant du
biogaz et du digestat, un résidu solide.

4. Épuration: Le biogaz brut produit dans le digesteur contient des impuretés telles que
la vapeur d'eau, l'hydrogène sulfuré et le dioxyde de carbone. Ces impuretés doivent
être éliminées pour obtenir un biogaz de qualité pouvant être utilisé à des fins
domestiques.

Stockage et distribution: Le biogaz épuré est stocké dans des réservoirs spéciaux avant d'être
distribué aux utilisateurs via des canalisations ou des bouteilles.

Figure 2 : Etape dans le processus de production du biogaz


2.2. Production du biogaz domestique
La production du biogaz nécessite la réalisation d’un composant fondamental et essentiel
nommé biodigesteur, qui est une solution technique de valorisation des déchets organiques
utilisée pour produire un gaz combustible (le biogaz) et un fertilisant (le digestat). La
particularité du biodigesteur est que la dégradation est réalisée par des bactéries dans un milieu
privé d’oxygène, on parle de fermentation anaérobique. Il existe plusieurs types de
biodigesteurs, continus ou discontinus, et avec des plages de production selon la température
(psychrophile : 15-25°C, mésophile : 25-45°C ou thermophile : 45 – 65°C). Nous allons étudier
les biodigesteurs continus mésophiles à 38°C, solutions les plus utilisées en zone tempérée. La
caractéristique principale de ce système est sa ressemblance avec un système digestif. Tout
comme lui, il cultive des bactéries, a besoin d’une certaine température pour être efficace et
reçoit une alimentation régulièrement.
La production se fait en plusieurs étapes que nous présenterons en détails mais avant d’aller
plus loin établissons la liste du matériel à utiliser
Circuit matière
 1 Bidon 60 L
 1 Bouchon 160 mm
 1 Réducteur 160-100 mm
 1 Réducteur 100-50 mm
 1 mètre de tube PVC 50 mm
 4 Coudes 45° 50 mm PVC MF
 2 Raccords démontables 50 mm
 2 Passes-parois 50 mm
 2 Manchons MM 50 mm
 1 Bouchon 50 mm PVC
 Colle PVC
 Décapant
 Pâte à joint plomberie
Circuit gaz
 2 Ecrous plan 1/2’ pour passe-paroi gaz
 1 lot de joints plan
 1 Tube filté en 1/2’
 1 Coude 1/2’ laiton MF
 1 Raccord FF 1/2’ écrou libre
 1 Vanne Gaz 15x21 MM
 1 lot de colliers de serrage
 1 Tétine gaz 1/2’ F
 5 mètres de tuyau de gaz
 1 Filtre eau
 1 Filtre soufre en bille d’argile
 2 Vannes gaz
 3 T tuyaux gaz
 1 Raccord démontables air comprimé
 1 Manomètre
 1 Réserve à eau souple 150L
 1 Compresseur gaz
 1 Gazinière
 1 Tapis chauffant

Figure 1 : Système de production de biogaz


domestique

2.3. Les Différentes Etapes pour la réalisation du Système de production


du Biogaz Domestique

Étape 1 - Circuit matière - Digesteur


Dimensionnement
Pour une bonne digestion, à 38°C, la matière organique doit passer 30 jours dans le biodigesteur.
Nous allons dimensionner le volume du digesteur en fonction des apports réguliers et de cette
durée.
Prenons un exemple : l’apport périodique est de 2 litres par jour, la matière devant rester au
moins 30 jours, il faut un digesteur de 60 litres minimum.
On considère en moyenne 1kg de déchets = 1,6L = 1/2h de gaz. (Le calcul est fait ici pour des
déchets alimentaires de cuisine.) Il faut donc ajuster le calcul en fonction de l'apport quotidien
et des besoins en gaz.
Réalisation
C’est dans le digesteur qu’a lieu la dégradation bactérienne. Pour avoir une production de
méthane il faut des bactéries méthanogènes. Celles-ci se développent en absence d’oxygène, on
parle d’un milieu anaérobique. Pour priver la matière organique d’oxygène il suffit de
l’immerger dans l’eau.
 Faire deux trous en vis-à-vis dans le bidon digesteur. Ils doivent être au tiers de la
hauteur,
 Insérer un passe-paroi matière préalablement graissé dans chacun des deux trous,
 Graisser l’intérieur des passe-parois matière,
 Positionner une plaque à l’intérieur du digesteur faisant la séparation entre l’entrée et la
sortie. En laissant passer la matière au-dessous et au-dessus elle augmente le parcours
de la matière et donc le temps de digestion minimum,
 Faire un trou dans l’opercule du couvercle pour installer un passe paroi gaz,
 Installer un passer un passe-paroi gaz au centre de l’opercule d’étanchéité du couvercle.
Du téflon sur les filets et un joint plat de chaque côté permettent d’étanchéifier le
montage,
 Enduire de graisse la collerette de l’opercule et refermer le couvercle, la graisse fait
l’étanchéité, le couvercle maintient la pression,
 Installer une vanne après le passe-paroi gaz.

Figure 2 : Illustration étape 1


Étape 2 - Circuit matière - Entrée
C’est par l’entrée du système, sa bouche, que le biodigesteur est nourri. Le montage sera
entièrement réalisé à blanc pour s’assurer de ses bonnes dimensions puis démonté et collé.
 Faire pénétrer un tuyau PVC dans l’une des ouvertures du digesteur, il est inutile qu’il
rentre de trop, cela limite la circulation de la matière,
 Faire un angle à 90° en utilisant deux raccords 45°. Sur des petits diamètres de tube il
est préférable d’avoir des angles doux. Un raccord à 90° est vite obstrué et bloque le
transit,
 Réaliser la bouche à partir de tuyaux de grands diamètres, plus la bouche est large plus
il est simple de nourrir proprement le digesteur. Une première fermentation a lieu dans
la bouche, un couvercle dévissable ferme le tout,
 Relier la bouche au digesteur de manière à ce que celle-ci-soit plus haute et que la
matière circule par gravité.

Figure 3 : Illustration étape 2

Étape 3 - Circuit matière - Trop-plein


Par analogie, le trop-plein représente le terminus du système digestif. A chaque fois que le
système est nourri, un même volume de digestat quitte le biodigesteur. Pour faciliter l’entretien
une sortie basse est réalisée. Elle permet de vidanger le digesteur.
 Faire pénétrer un tuyau PVC dans la seconde ouverture du digesteur, il est inutile qu’il
rentre de trop, cela limite la circulation de la matière,
 Mettre un raccord Y,
 La partie horizontale est prolongée par un tube puis muni d’un bouchon, c’est la
vidange,
 Faire remonter la deuxième branche jusqu’au haut du biodigesteur à l’aide de 3
manchons à 45°, toujours pour éviter d’obstruer le système,
 Un tube PVC part vers l’extérieur, c’est par là que se déverse le digestat,
 Le trop-plein est plus bas que le couvercle du digesteur, il permet de maintenir un « ciel
gazeux » et de ne pas avoir de matière organique dans le circuit de gaz.

Figure 4 : Illustration étape 3

Étape 4 - Circuit matière - Collage et étanchéité


Si le système monté à blanc est satisfaisant il faut coller les éléments de PVC entre eux :
 Marquer chacun des raccords en faisant une croix sur la jonction, cela permet de
remonter le système en respectant les alignements,
 Nettoyer les zones à coller,
 Coller à la colle PVC,
 Laisser sécher,
Il faut à la suite tester l’étanchéité :
 Boucher provisoirement la sortie du trop-plein (ex : chambre à air + collier de serrage),
visser le couvercle d’entrée matière, visser le bouchon de vidange,
 Mettre le système sous pression à l’aide d’un compresseur en soufflant par la vanne gaz,
 Asperger les jonctions à l’aide d’un spray d’eau savonneuse, si des bulles se forment le
collage n’est pas étanche, il faut le revoir.

Étape 5 - Chaleur et Isolation


Chauffage
Ce type de biodigesteur est mésophile, c’est-à-dire que les bactéries se développent entre 25°C
et 45°C, idéalement à 38°C. Contrairement au compostage, la biodigestion ne génère que très
peu de chaleur. Pour atteindre ces températures de travail il faut donc apporter de la chaleur au
système. Il est possible de chauffer de nombreuses manières :
 par compostage autour du digesteur,
 par chauffage solaire,
 en brulant une partie du méthane produit.
Dans notre cas, étant donné le petit volume du système, nous utilisons un chauffe-lit positionné
sous le digesteur
Isolation
Pour éviter que le biodigesteur soit énergétiquement déficitaire, il est important de très bien
l’isoler pour lui apporter un minimum d’énergie calorifique. De plus, une bonne isolation
permet de limiter les variations de températures auxquelles les bactéries sont très sensibles. Il
est possible d’isoler de nombreuses façons. Nous avons isolé l’enceinte avec des plaques de
liège. Il est possible d’utiliser de la paille, très bon isolant à bon marché.

Figure 5 : Illustration étape 5


Nous venons d’étudier le circuit de matière organique, de l’entrée à la production du digestat.
Un des grands intérêts du biodigesteur est qu’il produit également du biométhane. Dans cette
partie nous étudierons les différents éléments du circuit de gaz pour la bonne production et la
purification du combustible.

Étape 6 - Circuit gaz - Digesteur


C’est dans le digesteur, en dégradant les matières organiques que les bactéries produisent le
biométhane. Il est composé de plusieurs gaz en proportions variables, dont :
 Méthane (CH4) 50 à 70%
 Dioxyde de carbone (CO2) 35 à 40%
 Hydrogène Sulfuré (H2S) 1 à 3%
 Vapeur d’eau (H20) variable
On y trouve également des traces d’hydrogène, d’oxygène, de monoxyde de carbone, d’azote
et d’autre gaz présents en très faibles quantités.

Figure 6 : Illustration étape 6

Le méthane, CH4, est un carbure d’hydrogène de la famille CnH2n+2 tout comme le propane
(C3H8) ou le butane (C4H10). Il est très léger (d=0,55), il ne s’accumule donc pas au sol, au
contraire du butane et du propane et diminue les dangers d’explosions. Le gaz naturel est
composé principalement de méthane.
Pour être liquéfié, en vue d’un transport plus commode, il doit être refroidi à -165°C ou
comprimé à 400 bars. Cela n’est possible qu’avec des moyens industriels, on le conserve donc
dans notre cas à l’état gazeux.
Par rapport à la masse, c’est le meilleur carburant sur le plan calorifique (12 000 Kcal/kg), mais
c’est le plus volumineux.
Dans cette application, c’est le méthane qui nous intéresse, nous allons voir comment épurer le
biométhane des autres composés.

Étape 7 - Le dioxyde de carbone


La proportion varie en fonction des réactions bactériennes, de la température et des éléments à
digérer. Le CO2 gène la combustion mais ne l’empêche pas.
Le plus simple est de procéder à un lavage du gaz à l’eau. Le dioxyde de carbone est très soluble
(878 cm3/l à 20°C) alors que le méthane l’est très peu (34 cm3/l). Cette eau chargée de CO2 peut
être utilisée pour l’irrigation ou pour la culture d’algues comme la spiruline.
 A la sortie du digesteur, après la vanne, faire passer le gaz dans un réservoir-bulleur,
 Le réservoir doit être rempli d’eau,
 Le tube d’arrivée de gaz plonge dans l’eau,
 La sortie de gaz est en haut,
 Un bouchon de vidange sur le bas du réservoir-bulleur permet de collecter l’eau enrichie
en CO2.

Figure 7 : Illustration étape 7


Étape 8 - La vapeur d’eau
Il est souhaitable d’avoir le minimum d’eau à la combustion, celle-ci en dégageant déjà une
grande quantité. De plus avec la condensation dans les tuyaux il y a un risque d’obstruction
dans les points bas du circuit de gaz :
 Installer un collecteur d’eau au point le plus bas du système,
 Si le circuit gaz est long, installer tous les 5 mètres des collecteurs aux points les plus
bas,
 Un bouchon de vidange sur le bas des collecteurs permet de purger l’eau régulièrement.
Le réservoir-bulleur peut jouer le rôle de collecteur d’eau s’il est placé en bas du circuit de gaz.

Figure 8 : Illustration étape 8

Étape 9 - L’hydrogène sulfuré


L’hydrogène sulfuré (H2S) est combustible mais fortement corrosif par la production d’acide
sulfurique. Sa présence est nuisible et nous l’éviterons au maximum par un bon équilibre du pH
du biodigesteur. Pour l’éliminer, on fait passer le biométhane à travers de l’oxyde de fer ou de
la paille de fer qui sera régénérée par exposition à l’air libre avec départ de souffre. Le charbon
de bois ou les billes d’argile peuvent également servir de matériaux filtrant.
Figure 9 : Illustration étape 9

Étape 10 - Circuit gaz - Stockage


Dans le digesteur, il est préférable d’avoir une fermentation qui se déroule à pression minimum.
Pour cela, le gaz devra être évacué à mesure de son dégagement. A moins d’avoir une
consommation continuelle et régulière de gaz, on devra disposer d’une réserve fournissant le
gaz aux « pointes » de consommation et le stockant le reste du temps.
Les réservoirs souples de type « vessie » sont intéressants. A l’inverse, utiliser un récipient
indéformable peut être dangereux : il faut être en mesure de vider l’air contenu à l’intérieur
avant d'y introduire du méthane, le mélange des deux gaz peut être explosif.
 Monter le ballon de stockage en parallèle du circuit de gaz,
 Installer une soupape de sécurité 100 mbar au plus proche du stockage, elle dégazera
s’il y a une surpression potentiellement dangereuse.
Figure 10 : Illustration étape 10

Étape 11 - Circuit gaz - Retour de flamme


Partout où on craint un retour de flamme, placer une boule de paille de fer ou de cuivre sur le
parcours du gaz qui, par conduction thermique, étouffe la combustion en abaissant la
température. Il ne faut cependant pas trop tasser la paille métallique dans les tuyaux au risque
de limiter le bon passage du gaz.
Dans notre cas, pour éviter un retour de flamme vers le digesteur et surtout le ballon de stockage,
nous installons de la paille de fer dans le tuyau au plus proche de la gazinière.

Figure 11 : Illustration étape 11


Étape 12 - Circuit gaz - Combustion
Réglage des bruleurs
Comme il est mélangé à du dioxyde de carbone non combustible, le biométhane a un pouvoir
calorifique nettement plus faible que le propane, le butane ou le méthane pour un même volume.
Les appareils qui fonctionnent avec ces gaz ont donc une plus grande admission d’air qu’une
gazinière au biométhane.
Pour adapter les bruleurs standards à du biométhane :
 Fermer légèrement l’arrivée d’air primaire, au moyen d’une bague métallique ou de
papier aluminium.
OU
 Démonter le gicleur et utiliser l’éjection directe de gaz.
ATTENTION : les flammes de méthane sont moins visibles que celle de propane ou butane,
il faut faire attention à ne pas se bruler au contact de la gazinière.
Autres utilisations
Le biométhane peut également être utilisé dans des lampes à gaz, des chaudières ou des moteurs
à explosions : groupes électrogènes, engins agricoles, voitures…
Pression
Le biodigesteur et le stockage sont à pression atmosphérique pour ne pas ralentir le travail
bactérien. Une gazinière biométhane fonctionne avec un gaz à 10 mbar, pour cela :
 Installer un compresseur entre le stockage et le bruleur,
OU
 Effectuer une pression sur la vessie de stockage (10 cm d’eau), cela réduit d’environ 5%
la production de biogaz mais est beaucoup plus économe que l’acquisition d’un
compresseur.

Figure 12 : Illustration étape 12


Étape 13 - Circuit gaz - étanchéité
Chaque raccord entre un élément et un tuyau de gaz doit être sécurisé avec un collier de serrage.
Une fois l’ensemble du circuit monté, faire un test d’étanchéité, comme pour le circuit matière,
en le mettant sous pression et en aspergeant de l’eau savonneuse sur les jonctions. Si des bulles
apparaissent, il y a une fuite.

Étape 14 - Utilisation du digesteur - Alimentation


Le biodigesteur est un système vivant, composé de millions de bactéries, il faut donc lui porter
une attention particulière.
Alimentation régulière
Dans l’idéal le biodigesteur est nourri tous les jours. Il est possible de descendre jusqu’à une
fois par semaine. Si le volume de matière à transformer est important, il vaut mieux le répartir
sur plusieurs « repas ».
Il est important de broyer les aliments (au couteau, mixeur …) et d’y ajouter leur poids
en eau pour :
 Faciliter le « transit » des éléments qui ne resteront pas bloqués dans le système,
 Accélérer la dégradation bactérienne donc la productivité du système
Alimentation équilibrée
Le biodigesteur est un complément très intéressant au composteur. En effet un compost a pour
objectif de créer de l’humus, pour cela il a besoin d’un fort rapport carbone/azote, (entre 20 et
30), avec principalement de la cellulose et des composés ligneux. Un surplus de matière
organique putrescible déstructure le compost.
A l’inverse, les matières humides et putrescibles sont les bienvenues dans un biodigesteur (fruits
et légumes en décomposition, épluchures…). Il faut limiter les matières fibreuses, sèches et
dures voire les éviter dans un petit digesteur. Ils risquent de boucher la circulation de matière,
ils ont également tendance à flotter et à former une écume très difficile à faire disparaitre et, en
formant des croutes ou en se déposant au fond, ils utilisent de la place inutilement.
Une alimentation très azotée est idéale, l’azote n’est que très peu présent dans le biométhane
mais il participe fortement à sa synthèse via la stimulation de l’activité bactérienne. De plus il
permet d’obtenir un fertilisant très riche avec le digestat.
Il est important d’apporter du « vert » au régime du digesteur, si les épluchures ou diverses
fanes ne suffisent pas, de l’herbe tondue et broyée complète bien.
Les produits animaliers (viandes, lait, œufs…) doivent être évités dans un biodigesteur, ne
montant pas en température comme un compost il ne détruit pas les germes pathogènes.
Les huiles alimentaires ont un très fort pouvoir méthanogène (780 litres de méthane par kilo
d’huile !) mais acidifie le biodigesteur. S’il devient trop acide les bactéries vont mourir. A
consommer avec modération.
L’eau de cuisson permet de réchauffer le système tout en fluidifiant le transit. Elle est également
chargée en amidon (pommes de terre, céréales, pâtes, riz …) apprécié par les bactéries.
L’urine peut être utilisée régulièrement. Les excréments sont acceptés en petites doses mais ils
ont un faible pourvoir méthanogène, une grande partie de leur valeur énergétique a été absorbée
pendant la digestion.
pH
En milieu acide, l’activité enzymatique des bactéries est bloquée. Cette acidité est surtout due
à l’accumulation d’acides organiques. En milieu basique, les fermentations produisent de
l’hydrogène sulfuré (H2S) et de l’hydrogène (H2). La digestion peut s’effectuer entre des pH
de 6,6 et 7,6 avec un optimum entre 7 et 7,2.

Figure 13 : Illustration étape 14

Étape 15 - Digestat
Le digestat issu de biodigesteurs domestiques une fois stabilisé est un fertilisant liquide très
riche en azote et minéraux.
Il peut être appliqué dilué à 10% sur toutes les plantes avec un intervalle d’un mois entre chaque
utilisation.
Si des produits animaliers (viandes, lait, œufs…) font partis du régime du biodigesteur il ne faut
pas appliquer de digestat sur les fruits et légumes mangés crus (fraises, salades, carottes…). Il
trouvera son utilisation dans les vergers ou sur les plantes non-alimentaires.
Figure 14 : Illustration étape 15
CONCLUSION
La production de biogaz domestique apparaît comme une solution prometteuse pour le
Cameroun. En valorisant les déchets organiques, le biogaz offre une alternative propre et
renouvelable aux combustibles fossiles. Il présente de nombreux avantages
environnementaux, sociaux et économiques, notamment en réduisant les émissions de gaz à
effet de serre et en fournissant une source d'énergie abordable aux communautés rurales et
périurbaines.
Grâce à son coût d'installation relativement faible, le biogaz domestique est particulièrement
accessible aux populations vulnérables. Cependant, son développement nécessite une
implication forte des pouvoirs publics, du secteur privé et de la société civile pour sensibiliser,
faciliter l'accès au financement et renforcer le cadre réglementaire.
En exploitant ce potentiel, le Cameroun peut s'engager sur la voie du développement durable
et contribuer à la lutte contre le changement climatique, tout en améliorant la qualité de vie de
ses citoyens. Le biogaz domestique représente ainsi une solution clé pour relever les défis
énergétiques et environnementaux de demain.

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