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Français Gargantua

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Introduction à Gargantua de François Rabelais (1534)

I) Contexte politique : François Ier, un roi guerrier

François Ier, l’empreinte d’un roi

Au moment où Rabelais compose ses romans, François Ier est le roi de France. Il fut le protecteur
des arts et l’aide pour ses romans notamment pour Pantagruel (1532) et Gargantua (1534) contre la
Sorbonne à propos de la censure par les clergés durant la première moitié du XVI siècle. Il va donc à
l’encontre de l’autorité du clergé.

François Ier règne des années 1515 à 1547 qui est marqué par les guerres et les conflits notamment
contre son grand rival Charles de Habsbourg (Charles Quint) par, en premier, la bataille de Marignan
(1515).

Après la bataille de Pavie qui fut une défaite, il finit en prison. Lorsqu’il revient, il comprend qu’il
n’est plus possible pour lui de s’imposer par le pouvoir à cause de l’humiliation et du pape. Il va donc
s’orienter dans l’art et la culture ce qui lui a permis de devenir un roi mécène.

Ce personnage, Roi Picrochole, crée par Rabelais, fait référence au roi Charles Quint et le ridiculise à
travers de ceci. Dans le chapitre 33, l’apparition du roi a un but satirique afin de critiquer
l’impérialiste et le chapitre 39 évoque la bataille de Pavie.

II) Contexte culturel, littéraire et religion : la Renaissance et l’humanisme

1) François Ier, prince de la Renaissance et roi d’humanisme

François Ier est surnommé prince de la Renaissance et roi humaniste. Il est amoureux des arts, de la
science, des lettres et des découvertes. Il a aussi subventionné l’aventure de Jacque Quartier et fait
venir dans sa cour des savants et des artistes qui sont notamment italiens car la renaissance
italienne est en avance à celle de la France. Un artiste appelé Léonard de Vinci qui est proche du roi
français, participe dans le déficit des bâtiments et des châteaux.

François Ier est un grand collectionneur des libre latin et grec. Il en rassemble donc des milliers pour
en former une bibliothèque. A cette époque, la langue officielle du royaume était le latin.

2) L’humanisme, une nouvelle vision de l’homme et du monde

a) Définition

L’humanisme est un mouvement dominant au XVIe siècle qui est construit a posteriori. Humaniste
vient du latin “humanistas” qui signifie ensemble des qualités qui fait de l’homme supérieur aux
animaux.
Au départ, l’humanisme est une philosophie qui met les valeurs humaines au-dessus de tout. Il fait
rupture à la période du Moyen-Âge dans lequel, Dieu est supérieur à tous et la religion dominait tous
les domaines de la vie.

Erudit : idée révolutionnaire contre l’Eglise. C’est un vaste mouvement littéraire et culturel de la
Renaissance. Il se caractérise par une grande admiration pour les culture grec et latine, donc
antique, et foi immense en la capacité de l’Homme.

La France a pour modèle l’Italie car leur Renaissance a une dizaine d’année d’avance.

b) Auteurs principaux

Erasme : Eloge de la Folie

Un discourt satirique contre les dogmatismes religieux du Moyen-Âge donc intolérance de la liberté
de penser. Ce n’est pas qu’un ouvrage négatif mais il rappelle les véritables idéaux chrétiens.

T. More : Utopie (“nulle part”)

Un récit de voyage dans lequel, un marin découvre une île appelée “Utopie” qui est une cité idéale,
inverse ou rupture de la société anglaise. Ceci est une critique implicite.

Montaigne : Essaie

Philosophie qui conduit sur une vaste réflexion sur tous les sujets de son époque avec des références
d’Antiquité et il connaît par cœur tous les auteurs de l’époque.

L’idéal de ces auteurs est de bâtir une société différente et atteindre la perfection dans le domaine
humain, morale ou artistique. Cela passe selon eux par la diffusion de la connaissance qui est
favorisé par l’imprimeries et les universités dans toute l’Europe.

c) Thèmes

1. La Religion : marqué par le courant évangélique qui vient du protestantisme. Ce courant se


base sur la lecture directe de soi-même sur la Bible, la prière personnelle et la méditation de
la doctrine qui se repose sur l’enseignement de St. Paul, des valeurs d’espérance et la
charité.
2. La Politique : humanisme qui conduit le rôle du prince et souverain donc la meilleure façon
de gouverner. Ils critiquent implicitement le despotisme et l’autoritariste.
3. La Paix : le XVIe siècle fut une époque de guerre et de violence alors que l’humanisme
repose sur le pacifisme. Le livre réquisitoire est une œuvre qui critique sur la guerre et la
violence.
4. L’éducation : mettre en avance et développer les moyens pédagogiques pour développer
l’esprit critique de tous.

“Science sans conscience n’est que ruine de l’âme”, Rabelais =>

- Science : savoirs et connaissance


- Conscience : réflexions et esprit critique (moral)
- Ruine de l’âme : destruction

Lettre de Gargantua à Pantagruel (Pantagruel, 1532)

“J’entends et je veux que tu apprennes parfaitement les langues [énumération de nombreuses


langues]. En somme, que je voie un abîme de Science.”

⇒ Le souhait des humanistes que chaque personne acquière la connaissance et esprit critique.

L’éducation humaniste vise un équilibre entre un disciple intellectuel et physique. Le corps a autant
d’importance que l’esprits mais cependant, le corps a été négligé.

L’importance est illustrée par Léonard de Vinci en 1490 par une réalisation par l’huile et la technique
de diluani, une couleur avec plusieurs nuances. Vitruve est un architecte et les formes, le cercle et le
carré, sont des formes “parfait” pour les humanistes.

Ce dessin représente l’importance et l’intérêt nouveau pour le corps. C’est au XVIe siècle que la
médecine commence la dissection qui était proscrite. Rabelais étant médecin auparavant, avait
disséquer des corps et l’a utilisé comme référence pour Gargantua.

Education, différences culturelles

Ceci est une époque qui s'ouvre à d'autre culture et diversité. Les humanistes vont porter intérêt
pour l'altérité donc qu'est-ce que l'autre.

d) Une écriture souvent argumentative

L’intention de chercher à convaincre ou/et persuader à l’aide des exemples. Les écrivains
humanistes font souvent références à la sagesse antique comme argument. Les humanistes sont les
premiers à écrire en français.

Une recherche de connivence, de complicité avec le lecteur se fait souvent par l’utilisation de
l’humour. Ils utilisent donc le registre comique pour transmettre des idées par l’humour, l’ironie et
les différents sens de mots (figurés ou propre).

III) François Rabelais, inscrit dans son temps


François Rabelais, un écrivain à multiples facettes : écrivain, humaniste, moine, médecin (1483 ou
1494–1553)

Scolastique : Qui se rapporte à la façon d’enseigner la philosophie et la théologie au Moyen-Âge.


Une méthode d’enseignement médiéval et traditionnelle.

(Feuille biographique)

IV) Entrée dans l’œuvre

1) A la découverte de l’éponyme

a) Généalogie

Grandgousier ⇌ Gargamelle

(Grand + gosier = nourriture + boisson) (grande gamelle = nourriture + cuisine)

Gargantua ⇌ Badebec

(“que grand tu as” = plus grand gosier tu as) (bad + bec)

Pantagruel

↳ Pantagruélique = grand repas

↳ Gargantuesque

(Chap.3 p33)

b) Illustration du personnage

Quelles caractéristiques de Gargantua nous montrent ces illustrations ?


1er de couverture :

- Mélioratif : héro / chevalier, décor guerrier


⇒ Héroï-comique (romans de chevalier)
- Gigantisme

Cahier de photo p.1 :

- Gigantisme de Gargantua sur la cathédrale


- Burlesque

Cahier de photo p.2 :

- Gigantisme du personnage par rapport aux bâtiments et les autres


- Représentatif mélioratif par ses habits de prince coloré

Cahier de photo p.3 :

- Excès de nourriture par l’ogre


- Gigantisme représenté par la comparaison des humains et du géant
- Thème de boisson avec le nourrisson qui boit du vin
- Absence de vision négative

2) Œuvre de Rabelais

La littérature médiévale, œuvre venant du Moyen-Âge, s’intitule de “la vie” et de “méta haut fait”.
Elle raconte les mérites et les exploits des grands seigneurs et des chevaliers de l’époque. Rabelais
les utilise de manière parodique et s’amuse avec.

Sous-titre p.15 :

“La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel, jadis composée par M. Alcofribas,
abstracteur de quinte essence. Livre plein de pantagruélisme.”

- Abstracteur de quinte essence : périphrase de l’alchimiste qui est un savant cherchant à


extraire l’essence la plus pure d’un corps
- Horrifique : effrayant et inestimable
- Gargantua : préquel de Pantagruel
- Alcofribas Nasier : masque de Rabelais contre la censure

↳ Cette périphrase nous oriente à une dimension sérieuse de l’œuvre.


Pantagruélisme : terme issue du personnage de Pantagruel, créé par Rabelais. Il fait référence à la
philosophie épicurienne (“carpe diem” = cueille un bon fruit ⇒ Profite des plaisirs de la vie).
Rabelais choisit le plaisir de table et de la boisson dans un atmosphère familiale et gaie.

3) Réception et fortune de l’œuvre (comment est reçu dans les siècles suivants)

Au XVIe siècle, auprès du peuple, ceci fut un grand succès populaire cependant, la Sorbonne avait
censuré cet écrit et au XIXe siècle, il a été perçu comme un œuvre déluré par les intellectuels.

Au XVIIe siècle, La Bruyère dit : “Rabelais surtout est incompréhensible : son livre est une énigme,
quoi qu'on veuille dire, inexplicable” (Voir p.245)

↳ Problème à résoudre ⇒ Il faut essayer de comprendre le sens profond de l’auteur.

Du XIX au XXe siècle, on commence à s’intéresser aux textes de Rabelais. On rattache au contexte
politique, religieux et culturelle du XVI e siècle.

A. Lefranc, Rabelais (1953) : “Sous l’éclat de rire énorme du grand satirique, se dissimulent les visées
les plus audacieuse. La marque de la folie n’est qu’un moyen dont il a usé pour lancer à travers le
monde les vérités et les négations qu’il était impossible à faire entendre autrement.”

↳ Ce qu’on va dire du XIX au XXe siècle de Rabelais ⇒ Mettre en question de ce qu’on pensait
jusqu’à présent des vérités communes.

L’œuvre est donc un grand succès aujourd’hui.

Conclusion

“Aux lecteurs” p.17 :

- Ligne 2 “Affection” → Influence : ne vous faite pas influencer à la censure


- Ligne 3 : Ne soyez pas choqués
- Dizain de décasyllabes : “Mieux vaut de rire que de larmes écrire, parce que rire est propre
de l’homme.”
⇒ Adresse implicite aux savants de Sorbonne et l’importance du rire

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