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Cours GMAO

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Filières : ELM / MI

Année universitaire : 2024- 2025


Pr. Zakaria LAFDAILI

Gestion de la maintenance
assistée par ordinateur
(G.M.A.O)
Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

I- L’AIDE INFORMATIQUE A LA GESTION DE MAINTENANCE : LA GMAO

I.1 Nécessité de l’aide informatique :

La Masse des informations quotidiennes disponibles dans un service maintenance implique des moyens de
saisie, de stockage et de traitement que seul l’outil informatique permet.

C’est l’objet des progiciels (logiciels à caractère professionnel) développés sous le nom de GMAO : Gestion
de Maintenance Assistée par Ordinateur.

I.2 Les progiciels de GMAO :

« Un système informatique de management de la maintenance est un progiciel organisé autour d’une base
de données permettant de programmer et de suivre sous 3 aspects (technique, budgétaire, organisationnel),
toutes les activités d’un service de maintenance et les objets de cette activité (services, lignes ateliers,
machines, équipements, sous-ensembles, pièces, etc.) à partir de terminaux disséminés dans les bureaux
techniques, ateliers, magasins et bureaux d’approvisionnement. »
(Définition d’après Messieurs Gabriel et Pimor (Maintenance assistée par ordinateur)

I.3 Le MAO (Miracle Assisté par Ordinateur) :

De nombreuses entreprises investissent dans un logiciel de GMAO avec certaines attentes. Cependant, le
résultat est souvent un échec car on espère que la GMAO sera l’outil miracle qui résoudra tous les problèmes
liés à la gestion de maintenance. Il y a souvent échec :

 Là où il n’y a pas d’organisation rationnelle de la maintenance


 Là où les besoins à satisfaire n’ont pas été clairement identifiés
 Là il n’y a ni méthodes, ni ordonnancement efficace
 Là où les gens ne sont pas motivés, ou pas compétents, ou mis devant un écran sans préparation
et formation
 Là où il n’y a pas de démarche consensuelle d’introduction de l’outil GMAO
 Il faut bien voir les 2 aspects de la GMAO :
 GM : gestion de maintenance : c’est avant tout la compétence de l’utilisateur qui doit
parfaitement définir ses besoins.
 AO : assistance informatique : c’est la compétence du vendeur qui connaît la maintenance, mais
pas l’entreprise.
Une GMAO est une valise « pleine d’informatique » et « vide de maintenance ». Il s’agit donc de remplir
cette valise puis de la faire vivre à l’intérieur d’une organisation préalablement éprouvée.

I.4 Les objectifs de la GMAO :

 Objectifs à caractère économique :


 Réduire les prix de revient par diminution des coûts de maintenance
 Gérer les parcs de matériels

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

 Gérer les pièces de rechange


 Permettre la gestion prévisionnelle de la maintenance
 Objectifs à caractère technique :
 Réduire les temps de maintenance
 Faciliter la maintenance des systèmes complexes
 Améliorer la disponibilité du parc
 Augmenter la qualité de la maintenance
 Prolonger la durabilité des équipements
 Faciliter le suivi de l’activité de maintenance : déclencher et suivre des opérations de maintenance
préventive, recenser et connaître la situation des travaux à réaliser avec les éléments de
programmation (quand, où, par qui, avec quoi et comment)
 Améliorer la gestion de la documentation de maintenance. Rendre accessible à toute la
documentation technique opérationnelle (nomenclatures, fiches techniques, etc.), élaborer et
améliorer progressivement cette documentation, réduire les temps de recherche et de
classement.
 Objectifs à caractère humain :
 Libérer le technicien de certaines tâches offrant peu d’intérêt : éviter les temps passés par
l’encadrement de maintenance à des travaux administratifs au détriment de ses objectifs de
gestion technique
 Accroître la rigueur dans l’analyse et dans le report des informations

I.5 Domaines à gérer :

 Gestion des activités de maintenance :


Le développement du modèle informatisé de gestion des interventions va se faire à partir du modèle suivant :
toute intervention ou toute activité d’un agent de maintenance fait l’objet d’un Ordre de Travail (OT) : l’OT
comprend une demande de travail (DT) et un bon de travail (BT).

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

Modification et Liste des opérations de Actions de


travaux neufs maintenance préventive maintenance
(Bureau des systématique et corrective
méthodes) conditionnelle demandées

Emission de demande de travail (DT)

Préparation Banque de données Planification


des activités de
maintenance
Magasin Lancement

BT
Approvisionnements enregistré Exécution
et valorisé
Analyses de
gestion

Si la procédure impose la valorisation de chaque OT (coûts pièces et main d’œuvre), c’est pour permettre à
l’analyse de gestion de :

 Répartir et suivre l’évolution des activités en temps


 Répartir et suivre l’évolution des dépenses
Ceci permet une gestion simultanée des activités et des coûts directs. La richesse d’un tel module est
grande car tous les éléments figurant sur l’OT sont susceptibles de « mise en famille ». L’OT pourra être affecté
à:

 Un atelier, un équipement, un type de machine, etc.


 Un type de maintenance, un type d’activité, etc.
 Un corps de métier, une qualification d’agent, une équipe, etc.

 Gestion des matériels :


Les informations à saisir pour assurer le suivi des matériels sont les suivantes :

 Classement suivant l’état de la machine


 Relevé des unités d’usage
 Mesure de la dérive des performances
 Résultats des rondes de surveillance

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

 Historiques des défaillances


 Fiches d’analyse des défaillances
 Liste de rechanges consommés
 Consommation en lubrifiants et énergies
 Mesure de nuisances industrielles
 Gestion des stocks et des approvisionnements :
C’est un des domaines ou l’informatique et « passée dans les mœurs », très normalement de part le grand
nombre d’informations à traiter quotidiennement.

 Fichiers de départ :
 Fichiers des nomenclatures, contenant l’ensemble des consommables contenus dans les dossiers
machines avec la référence constructeur et avec les interchangeabilités trouvées
 Fichiers des fournisseurs (coordonnées, conditions financières, catalogues)
 Fichiers de réapprovisionnement automatique
 Fichiers des commandes volontaires avec saisie des factures dès réception, avec délais et frais
d’approvisionnement
 Saisie des mouvements : BSM (bons de sortie magasin) et BRM (bons de réception magasin :
réception d’une commande avec contrôle des défauts)

 Traitements principaux :
 Gestion des stocks à réapprovisionner, à partir des paramètres de stock minimal, de point de
commande, de quantité à commander.
 Le gestionnaire peut disposer de la liste des pièces en stock, de leur valeur actualisée
(éventuellement), de détails de consommation par machine et par secteur
 Gestion économique :
C’est un élément très important dans le cadre d’un budget global impliquant le suivi de différents postes
budgétaires. La ventilation des coûts sera le plus souvent mensuelle.

 Informations de départ :
 Coûts horaires indirects d’arrêt par machine (estimation de la production)
 Coût horaire de main d’œuvre (par spécialisation et niveau de qualification)
 Coût horaire des frais généraux (estimation de la comptabilité)
 Les BT remplis avec les temps passés certifiés exacts
 Les BSM valorisés
 L’archivage des coûts passés des années antérieures
 Les factures (travaux sous-traités, contrats de maintenance, outillages, etc.)

 Ventilation des coûts par machine. Une codification permet l’imputation des coûts à un type
d’incident (suivant son origine) ou à un sous-ensemble fonctionnel.

 Ventilation des coûts par type d’action de maintenance :


 Coûts d’actions correctives

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

 Coûts d’actions préventives systématiques


 Coûts d’actions préventives conditionnelles
 Coûts des rondes, visites, actions de surveillance
 Coût de la lubrification
 Coûts de l’entretien général
 Coûts des dossiers d’amélioration
 Coûts des travaux neufs
 Coûts des travaux sous-traités
 Coûts de rénovation des matériels
 Coûts des travaux de sécurité
 Coûts des prestations extérieures
La comparaison et la part relative de ces coûts est un élément important du « tableau de bord ».

 Ventilation des coûts par service, atelier, etc. : elle se fera suivant la spécificité de chaque
entreprise.
 Gestion des investissements :

 Informations de départ :
 Frais d’achat et d’installation
 Durabilité estimée
 Type de financement
Le traitement consiste à juger de la rentabilité, de l’amortissement et des conditions économiques de
financement.

 Indicateurs principaux :
 Coûts moyens annuels de maintenance
 Coûts moyens annuels de possession
 Les graphes de cycle de vie et les bilans d’exploitation
 Gestion des moyens humains :

 Informations de départ :
 Structure de l’effectif : répartition par services, qualification et spécialisation, ancienneté moyenne
 La formation : relevé des heures internes, externes
 Les conditions de travail : relevé des accidents, des maladies professionnelles ou non, des
absences, etc.
 Relevé des salaires et des promotions passées

 Indicateurs principaux :
 Taux d’affectation (nb de salariés en maintenance / nb de salariés de l’entreprise)
 Taux d’encadrement
 Taux de fréquence et de gravité des accidents du travail

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

 Taux d’absentéisme
 Taux d’ancienneté
 Etc.
L’exploitation de ces indicateurs, par comparaison avec des références extérieures (entreprises
semblables, enquêtes de revues professionnelles), peut permettre une correction de la politique sociale : plan
de formation, d’embauche, de réaffectation interne, etc.

Remarques :
Les listes des indicateurs possibles formées à partir des informations recueillies ne sont pas exhaustives.
Mais la démarche est valable quelle que soit l’activité du service :

 Quels indicateurs sont utiles pour décider, améliorer, orienter, etc. ?


 Quelles données permettent de former ces indicateurs ?
 Comment, où, sur quoi puis-je saisir ces données ?

I.6 Utilisateurs de GMAO :

La GMAO est utilisée par les techniciens, les opérateurs de production, de maintenance et le service des
achats (hors matières premières).

 Techniciens de maintenance : comme


 La préparation des travaux, comptes rendus
 La recherche des informations techniques
 L’exécution des diagnostiques, la consultation de l’historique
 Responsable de la maintenance : comme
 Le contrôle et le suivi des coûts.
 Le contrôle des factures et leur envoi à la comptabilité
 Magasiniers : comme
 La réception des matériels et leur gestion
 L’identification des demandes à l’avance et leur préparation
 La gestion des stocks
 Les inventaires Le contrôle des factures et leur envoi à la comptabilité

 Gestionnaires : comme
 Le suivi des coûts par machine, ligne de production, installations
 Le suivi d’évolution des performances, optimisation des charges
 La participation au tableau de bord de l’activité Le contrôle des factures et leur envoi à la
comptabilité

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

I.7 Les étapes d'un projet GMAO

 Étude de faisabilité
Elle passe par le dimensionnement du projet en termes de ressources matérielles, humaines et
financières, menée à l'aide d'un consultant expérimenté en GMAO.

 Rédaction du cahier des charges de consultation


L'idée du "juste nécessaire" doit éviter d'investir dans des fonctions inutiles, inadaptées, superflues et
coûteuses.

 Choix de l'outil GMAO et de ses modules nécessaires


A partir d'un problème bien posé, la réponse est supposée aisée. Le choix du logiciel se fera après appel
d'offre détaillé et essais sur les produits sélectionnés.

 Implantation, plan de formation et démarrage


Le moment de l'implantation doit être bien choisi, en dehors d'une période de forte activité, et doit être
précédé d'une forte information. Mais la crainte "à priori de l'informatique" étant toujours forte. Cette
information doit porter à la fois sur les objectifs généraux de l'informatisation, sur les caractéristiques de l'outil
sélectionné et sur le rôle de chaque secteur.

II- La documentation en maintenance

Assurer le suivi du comportement des matériels et anticiper son évolution ne peut se faire sans une
parfaite connaissance des matériels. Cette connaissance doit d'abord passer par une identification, une
classification, un inventaire rigoureux et sans cesse réactualisé du parc à gérer. Une parfaite maitrise de la
documentation relevant de chacun des systèmes est également nécessaire.

II.1 Classification et nature du matériel

a) Classification
A la diversité des types d'entreprises dont la bonne marche et la sécurité passent de manière
incontournable par la maintenance (nucléaire, aéronautique, pétrochimie, chimie, alimentaire,
manufacturière, etc.) s’ajoute la diversité des matériels composant l'outil de production ou permettant à celui-
ci de fonctionner dans des conditions optimales.

Pour une entreprise, ou pour un prestataire de service, la connaissance des matériels passe d'abord, et
avant tout, par une classification logique et judicieuse qui permettra de tirer bénéfice de toutes les activités de
la politique de maintenance.

La classification la plus prégnante consiste à établir une distinction entre les matériels directement liés à la
production et les autres matériels.

Les matériels directement liés à la production


« Ce sont les matériels tels que tout arrêt ou mauvais fonctionnement provoque un ralentissement ou
une mauvaise qualité de la production. »
Ils sont par nature très différents d'une entreprise à une autre et suivant l'activité de production un
même matériel peut ou non appartenir à cette catégorie

Les matériels non liés à la production

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

A l'inverse des précédents, une défaillance de leur part n'affecte pas la production.
Nous en déduisons la classification arborescente suivante :

Classification des matériels

b) Nature des matériels


Au sein du parc matériel, coexistent deux familles de biens : les installations et les équipements
techniques. Ceux-ci comprennent les matériels affectés directement à la production et ceux qui y participent
indirectement.

Le matériel de production
En général sous la responsabilité du chef de la production, le matériel de production est constitué des
systèmes, manuels, semi-automatiques, automatiques, machines uniques ou lignes complètes participant par
leur fonction à la réalisation de la mission de l'entreprise. Il peut s'agir de machines de fabrication comme des
machines-outils, des unités de conditionnement, des convoyeurs ou des matériels permettant de produire le
service que doit fournir l'entreprise mais ce peuvent être aussi des matériels de transport (aéronautique,
transport ferroviaire), des matériels de conservation (chambre froide dans l'industrie agroalimentaire), de
surveillance (caméras et écrans pour un prestataire de service sécurité), de traitement de surface (machine de
grenaillage, fours pour une entreprise industrielle de peinture).

Le matériel périphérique
Le matériel périphérique regroupe tous les matériels dont la fonction participe à la production globale. Il
constitue deux familles : les équipements et les aménagements.

– Les équipements : Ils peuvent être mobiles ou non tels que :


 Les générateurs d’énergie : pompes, compresseurs, chaudières.
 Les outillages
 Les équipements de stockage
 L'informatique de gestion
 Les véhicules
 Les systèmes liés à l'environnement (conditionnement de l'air, traitement des déchets)

– Les aménagements : Les matériels suivant sont considérés comme fixes :

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

 Réseaux d'alimentation en énergies (électricité, eau, air comprimé)


 Les systèmes d'éclairage
 Les installations de chauffage
 Les ascenseurs

Les installations
Les installations regroupent principalement tout ce qui est lié à l'infrastructure en général comme par
exemple : les bâtiments et tout le génie civil, les locaux et matériels de restauration, les locaux et matériels de
bureaux, les espaces verts et clôtures, etc.

Cette importante variété des matériels, dont la maintenance peut avoir la responsabilité du suivi, impose
rigueur et précision dans la gestion comme dans l'organisation. La maîtrise d'un parc nécessite avant tout un
inventaire actualisé et codifié qui permettra une localisation précise de tout système. On peut même opter
pour une constitution de familles par critères : importance dans le processus de production, complexité,
dangerosité, technicité, etc. Ces familles influenceront les procédures de maintenance et pourront se voir
affecter des niveaux d'urgence ou de maintenance implicites.

Il est donc indispensable de posséder une complète connaissance des biens à maintenir et, dans le
prolongement de l'inventaire, le dossier machine contiendra une liste exhaustive de toutes les informations
relatives à un bien à maintenir.

II.2 La nomenclature des équipements :

La nomenclature des équipements est un document qui rassemble sous forme de listes tous les matériels
de l'entreprise. Les éléments sont classés par familles, codifiés et localisés avec précision. La révision régulière
de ce document pour mise à jour incombe à la fonction documentation du service maintenance.

Sans ce document - que beaucoup d'entreprises ne possèdent pas encore de manière suffisamment
précise et détaillée -, il est impossible de pratiquer une politique de maintenance sérieuse. L'affectation d'un
code à chacun des matériels : ligne, machine, équipement périphérique et même outillage, permet leur
désignation sans ambiguïté. Le code fournit des informations sur la localisation, ceci est indispensable pour
des interventions promptes (la zone pour une machine, la machine pour un composant), mais aussi sur les
caractéristiques, la fonction, le type, etc .. Ces critères sont retenus lors de l'élaboration de la nomenclature et
nous avons vu que la diversité des matériels conduit à devoir les classer en différentes catégories en fonction
de leur usage (production, périphériques, aménagements).

Pour les études de maintenance, la nomenclature et ses codes sont les informations de base qui
permettent des études ciblées sur un matériel donné et précisément désigné à partir de la fiche historique, ou
les études concernant une zone, un secteur, une machine par exemple.

En outre, ils sont à la base de l'établissement des budgets, de l'élaboration de contrats de sous-traitance
et, d'une façon plus large, de la définition des méthodes de maintenance.

II.3 Documentation relative au matériel

La documentation est nécessaire pour :

 Préparer l'implantation du matériel ;


 Mettre en œuvre le matériel ;
 Assurer sa maintenance ;

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

 Analyser son comportement, pour l'améliorer et optimiser les coûts ;


 Satisfaire aux exigences documentaires de l'assurance qualité.

Un système documentaire complet doit comprendre, outre la liste des équipements à maintenir, les
éléments suivants, pour chaque équipement :

 Le dossier technique de l'équipement (DTE) ;


 Le ficher historique de l’équipement ;
 Le plan de maintenance de l'équipement,

a) Le dossier technique de l'équipement (DTE)


L’efficacité du travail de préparation du bureau des méthodes maintenance et des équipes d’interventions
repose sur une bonne connaissance des équipements à maintenir. Connaissance exhaustive du matériel
(origine, technologies et performances). Le DTE a pour vocation de mettre à disposition des préparateurs et
des intervenants toutes les informations relatives à l’équipement susceptibles de les aider. Il comprendra deux
parties :

 Le dossier constructeur, avec toutes les informations d’origine ;


 Le dossier interne, établi et tenu à jour par le bureau des méthodes de maintenance ;

Le dossier constructeur :
Le dossier constructeur doit contenir des documents techniques caractérisant l’équipement. Il appartient
au service maintenance d’exiger les documents qui lui seront utiles ultérieurement, à savoir :

 Les caractéristiques de la machine : capacité, performance, consommation, puissance installée


 La liste des accessoires ;
 La nomenclature des rechanges avec leurs références ;
 Les plans et schémas électriques, pneumatiques, hydraulique, etc. ;
 La notice de mise en action : manutention, encombrement, branchements et connexions,
rodage, réglages, vérifications, etc. ;
 La notice de fonctionnement, avec la mise en route : les règles de conduite, les consignes de
sécurité, etc. ;
 La notice d’entretien, avec la lubrification préconisée (fréquences, natures et points à graisser)
et les conseils de nettoyage ;
 Les éléments de maintenance que le fournisseur peut préconiser : liste d’outillage spécifique,
testeurs, aide au dépannage, points à surveiller, etc.

Le dossier interne du bureau des méthodes


Il appartient au bureau des méthodes d’établir des DTE :

 De forme standardisée en interne ;


 Classés à partir du code de l’inventaire ;
 Contenant les rubriques utiles aux intervenants, soit par intégration de documents
fournisseur, soit par intégration des documents élaborés par les méthodes é partir de
l’arborescence de l’équipement ;
 Tenus à jour : chaque modification doit être portée.

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

Exemple d’une fiche technique d’une machine

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

b) Le fichier historique
C'est la partie de la documentation de maintenance qui enregistre les défaillances, pannes et informations
relatives à la maintenance d'un bien. Elle se matérialise par un fichier dynamique qui constitue le « carnet de
santé » de l'équipement.

L’intérêt d'un fichier historique est de mieux connaître le comportement d'un équipement, de l'analyser et
d'en déduire les actions d'amélioration à mener dans le cadre d'une démarche de progrès (maintenance
préventive, évolution de la périodicité ...).

S'il n'est pas exploité, l'historique est du temps perdu. Il doit être compatible avec la GMAO.

Le contenu :
Ce sont les informations classiques que l'on trouve sur les bons de travail ou les rapports d’intervention :

 Les dates (jours et heure) ou un relevé compteur ;


 Les titres sommaires des interventions ;
 Les durées d’interventions ;
 Les noms des intervenants ;
 Les temps d'arrêt de production ;
 Les pièces de rechange utilisées ;
 Les imputations (cause, nature, localisation) généralement sous forme de code.

Exemple d’historique machine :

c) Le plan de maintenance préventive


Le recueil des opérations de maintenance préventive est un document de travail des méthodes qui permet
de lister les opérations en passant en revue systématique tous les organes. Ce document comporte les
éléments suivants :

 Opérations
Cette partie comporte la description succincte des opérations appliquées sur des organes. On met une
croix dans les deux colonnes suivantes :

 Marche : pour l'opération qui pourrait se faire pendant que la machine est en production ;
 Arrêt : pour l'opération qui doit être faite pendant un arrêt de la production.

 Intervenants
 MEC : mécanicien
 ELC : électricien
 INS : instrumentiste

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

 G RA : graisseur
 EXP : exploitant (utilités)
 FAB : opérateur (production) ...

 Durée
Il s'agit du temps élémentaire de l'opération, dont l'estimation est basée sur l'expérience, hors temps de
déplacement. Ce temps est exprimé en heure et on notera 0,50 pour une demi-heure.

 Périodicité
 J : journalier
 H : hebdomadaire
 M : mensuel
 T : trimestriel
 S : semestriel
 A : annuel

Exemple d’un plan de maintenance préventive

II.4 Documentation relative aux travaux

La traçabilité indispensable de l’activité de la fonction maintenance conduit à mettre en place un


ensemble de documents, quelle qu’en soit la forme, permettant d’enregistrer les données nécessaires pour
établir les tableaux de bord de pilotage de l’activité en fonction de la politique maintenance appliquée. Ce sont
les sources (production/ utilisateurs, magasin, maintenance...) et le système d’information en vigueur (GMAO
ou pas...) qui définissent le nombre de formulaires.

Cependant, quel que soit ce système d’information et ses performances, un minimum de trois formulaires
est requis :

 Ordre de travail ;
 Demande de travail ;

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

 Rapport d’intervention ;

a) Ordre de travail
Tout travail d'entretien (préventif, dépannage, réparation) doit être justifié par un ordre de travail préparé
et émis à l'avance par le responsable de l'entretien.

Un ordre de travail standard devrait comprendre les informations suivantes :

 La nature de l’intervention qui est requise ;


 Une brève description du problème et des symptômes ;
 Le corps de métier visé ainsi que les intervenants ;
 Les pièces requises pour l’intervention ;
 Le temps estimé pour le travail ;
 La durée réelle du travail ;
 La priorité de l’intervention selon un code prédéterminé ;
 L’impact de l’arrêt-machine sur la production.

Exemple d’ordre de travail

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

b) La demande de travail
Afin de faciliter les communications entre la production et le service d’entretien, il serait intéressant
d’avoir un formulaire simple pour rapporter les différents problèmes perçus par les opérateurs sur un
équipement. Ce formulaire serait utilisé dans certaines occasions où le personnel d’entretien n’est pas
immédiatement présent ou disponible. Le but est tout simplement de signaler le problème observé en le
décrivant sommairement en plus d’y ajouter des commentaires et suggestions.

Cette demande comportera donc plusieurs paramètres tels que :

 Date et heure de la demande ;


 Nom du demandeur et service ;
 Identification et localisation du bien concerné (machine, installation, local, atelier...) ;
 Descriptif du contexte : symptômes de défaillance... ;
 Degré d’urgence.

Exemple de demande de travail

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

c) Rapport d’intervention
Ce formulaire doit être rempli par le(s) intervenant(s), dès que le travail opérationnel est terminé. Une
intervention n’est terminée que lorsque ce rapport a été renseigné. Base essentielle du dossier historique du
bien, ce rapport doit contenir tous les paramètres nécessaires à la gestion technique et économique de
l’intervention et du bien en général.

Selon les cas et la finesse du système d’exploitation des données, ce rapport indiquera :

 Nom de l’intervenant ou du responsable de l’équipe d’intervention ;


 Méthode de maintenance (corrective/préventive) ;
 Description de l’intervention ;
 Compteurs d’unités d’usage ;
 Diagnostic éventuel ;
 Durée de l’intervention ;
 Pièces changées ;
 Nombre d’heures de maintenance opérationnelle.

Exemple de rapport d’intervention

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III- LES PROGICIELS DE GMAO : l'offre du marché

Les progiciels de GMAO ne datent pas des années 1980 : dès l'apparition de l'informatique de gestion, les
secteurs pionniers de la maintenance, la pétrochimie et l'aéronautique en particulier, développèrent leurs
propres logiciels. Mais c'est à partir de 1980 qu'une offre de logiciels dédiés aux PME est apparue sur le
marché.

 Situation de l'offre GMAO à l'aube de l'an 2000


La prolifération de produits GMAO lors des dernières années entraîne un regroupement des entreprises,
cet aspect étant à prendre en compte par les acheteurs (critère de pérennité du produit et de l'entreprise).

Il n'est pas question ici de détailler l'offre, mais de donner à réfléchir au fait que 14 fournisseurs se
partagent 80 % du marché, diffusant 5 produits qui totalisent 60% des références (panorama AFIM 1999). Ce
facteur est intéressant à considérer dans l'optique de la pérennité des fournisseurs et des produits. Nous
distinguons actuellement les produits informatiques suivants.

 Les GMAO « Industrie », les plus nombreuses : environ 1 500 sont exploitées, la gamme de prix des
logiciels allant de moins de 8 500 euros à plus de 120 000 euros.
 Les GMAO « Parc », destinées à la gestion d'une « flotte » de véhicules ou d'engins (environ150).
 Les GMAO « SAV », destinées à la gestion des services après-vente (environ 500).
 Les GMAO « Tertiaire » (environ 300), dont une sous-famille est dédiée spécifiquement à la
maintenance hospitalière.
A côté de ces GMAO sont proposés des produits logiciels connexes spécialisés appelés des logiciels de
TMAO (techniques de maintenance assistée par ordinateur), comprenant :

 Des supervisions, en particulier de type GTG (gestion technique centralisée). Certains modules de
GMAO permettent l'interfaçage avec les supervisions techniques de façon à intégrer les signaux et
les mesures ;
 Des logiciels de gestion de projets, dont certains sont dédiés spécialement à la gestion des grands
arrêts de maintenance ;
 Des systèmes experts d'aide au diagnostic et au dépannage ;
 Des générateurs d'analyses fonctionnelles et d'AMDEC ;
 Des produits d'analyses vibratoires de machines tournantes ou d'images thermiques ;
 Des systèmes de saisie par codes à barres.

Remarques
Devant la prolifération des outils informatiques d'aide à la maintenance, il est utile de distinguer la GMAO
de la TMAO dont un aperçu est listé ci-dessus. Ce qui amène à réfléchir à l'intérêt de pouvoir exploiter certains
interfaçages TMAO/GMAO.

Nous venons de parler des logiciels commercialisés : n'omettons pas les logiciels de

GMAO développés avec l'aide du service informatique interne (cas des grandes entreprises) ou avec le
recours à une entreprise de service informatique externe. Ces développements représentaient en 1998 40 %
des GMAO en exploitation.

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

IV- LES PROGICIELS DE GMAO : Evaluation d’un logiciel de GMAO

 Objectif :
Rechercher l’adéquation entre un logiciel de GMAO et le besoin d’une entreprise.

 Démarche :
1- Evaluer au préalable sur la grille les besoins par rapport à un logiciel de GMAO
2- Effectuer l’analyse fonctionnelle du logiciel étudié
3- Etablir sur la grille d’évaluation globale le profil du progiciel.
4- Calculer le pourcentage relatif de fonctions offertes.

Grille d’évaluation d’un logiciel de GMAO par rapport au besoin de l’entreprise

NOM DU LOGICIEL :

Niveau de performance
Fonctions 1 Faible 2 Moyen 3 Bon 4 Très bon 5 excellent
Gérer les travaux Etablissement Elaboration plan de Mise en
Recensement Suivi des
préventifs et des fiches de préventif œuvre de la
des travaux incidences du
maintenance systématique maintenance
conditionnels préventifs
préventive ajustable
préventif
conditionnelle
Historique Suivi et
Assurer le suivi Historique,
Historique, prenant en analyse de la
calendaire par Analyse des
technique des calendaire compte les disponibilité
types de dysfonctionnements
équipements des travaux unités des
maintenance
d’œuvre équipements
Gérer les Gestion de
ressources en Gestion des
Liste aide- Gestion de Gestion de la l’affectation
personnels, qualifications
mémoire des l’utilisation des disponibilité des des
et des
outillages, sous- ressources ressources ressources ressources
habilitations
traitance sur travaux
Contrôler Suivi de la Tableaux de
Compte
l’activité du Suivi facturation Suivi analytique des bord :
d’exploitation
budgétaire interne dépenses par nature activités,
service du service
des dépenses (centres de et par équipement fonctions,
maintenance maintenance
frais) dépenses
Inventaire
Gérer les stocks Gestion des
Tenue du permanent du Réservation et
de rechanges et Gestion des stocks et suivi
stock en stock et liste réapprovisionnement
stocks des achats
les achats magasin pièces / semi automatique
directs
machines
Renseignements
et fonctions
diverses
% de satisfaction : Déviation :

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

 Exemple :
Besoins en GMAO :

NOM DU LOGICIEL : XXX

Niveau de performance

Fonctions 1 Faible 2 Moyen 3 Bon 4 Très bon 5 excellent

Etablissement Elaboration plan de Mise en


Gérer les travaux Recensement Suivi des
des fiches de préventif œuvre de la
préventifs et des travaux incidences du
maintenance systématique maintenance
conditionnels préventifs préventif
préventive ajustable conditionnelle
Historique Suivi et
Historique,
Assurer le suivi Historique, prenant en analyse de la
calendaire par Analyse des
technique des calendaire compte les disponibilité
types de dysfonctionnements
équipements des travaux unités des
maintenance
d’œuvre équipements
Gérer les Gestion de
Gestion des
ressources en Liste aide- Gestion de Gestion de la l’affectation
qualifications
personnels, mémoire des l’utilisation des disponibilité des des
et des
outillages, sous- ressources ressources ressources ressources
habilitations
traitance sur travaux
Suivi de la Tableaux de
Contrôler Compte
Suivi facturation Suivi analytique des bord :
l’activité du d’exploitation
budgétaire interne dépenses par nature activités,
service du service
des dépenses (centres de et par équipement fonctions,
maintenance maintenance
frais) dépenses
Inventaire
Gestion des
Gérer les stocks Tenue du permanent du Réservation et
Gestion des stocks et suivi
de rechanges et stock en stock et liste réapprovisionnement
stocks des achats
les achats magasin pièces / semi automatique
directs
machines
Renseignements
et fonctions
diverses

% de satisfaction : 60% Déviation : 1

Besoins de l’entreprise
Evaluation du logiciel

Sur 5 critères, 3 sont remplis et 2 ne le sont pas. Le % de satisfaction est donc de (3 x 100) / 5 = 60%

V- LE CHOIX D'UN OUTIL GMAO BIEN ADAPTÉ

Il appartient à chaque service maintenance de déterminer ses besoins internes en matière


d'informatisation, mais également ses besoins de communication externes, présents et avenirs.
Cette réflexion doit se faire dans la cohérence du programme d'informatisation de l'entreprise, à l'horizon
5 à 8 ans, en pensant que si 35 % seulement des potentialités d'une GMAO sont exploitées (surestimation des

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

besoins), l'exploitation de certaines GMAO doit être abandonnée, par sous-estimation des besoins, souvent
faute d'être compatibles avec les nouvelles organisations de l'entreprise. Le choix d'un outil GMAO passe par
son adéquation :

 à la stratégie globale du système informatique de l'entreprise : problème de l'intégration ;


 Aux besoins exprimés du service maintenance : problème du cahier des charges et problème du
paramétrage (personnalisation).

 Intégration de la GMAO dans le système d'information de l'entreprise


La réduction de l'hétérogénéité des matériels, des langages et des systèmes d'exploitation.

La suppression des redondances et les doubles saisies passent par l'intégration de la GMAO à la cohérence
d'un système informatique global. Deux types d'intégration sont possibles :

 à partir d'une base de données « entreprise », autour de laquelle les fonctions comptabilité,
personnel, commercial, production et maintenance échangent et communiquent ;
 à partir d'un système global d'exploitation, architecture du site (suivi de production assuré à partir
de toutes les données opérationnelles du terrain) jusqu'à un tableau de bord de pilotage de la
production. Ce type d'intégration se prête bien à la stratégie TPM par suivi de la maintenance de
premier niveau et analyses des défauts, pertes de cadences et micro-défaillances mesurées par le
TRS. Aux autres niveaux, les GPAO et GMAO retrouvent leurs spécificités.

 Importance du paramétrage : la « flexibilité » d'une GMAO


L'outil GMAO doit proposer des propriétés de modules et un paramétrage pour pouvoir s'adapter à
l'entreprise, à son organisation, à son évolution prévisible et à son vocabulaire. Et non l'inverse. L'aspect
paramétrage des produits GMAO s'impose, permettant à l'utilisateur de modeler ses interfaces au logiciel
suivant ses besoins propres. Une gestion de configuration doit permettre des ajouts ou des suppressions de
champs, des calculs sur les champs et des modifications de libellés. La GMAO doit permettre une extraction
rapide de données permettant de personnaliser des indicateurs.

 Importance du cahier des charges


Les fournisseurs de GMAO, en 1998, estimaient qu'une moyenne de 35 % seulement des potentialités des
GMAO vendues sont exploitées : ce qui peut poser le problème de l'adéquation de l'offre et de la demande,
mais plus sûrement le problème de la définition précise des besoins au moyen d'un bon cahier des charges.
L’exposé précédent peut permettre «une revue de critères » à l'appui de la démarche interne de rédaction
d'un cahier des charges, préalable indispensable à l'acquisition d'une GMAO et à son acceptation par les
acteurs de son exploitation. Il apparaît que l'acquisition courante de « petits logiciels » est en fait une solution
d'attente, « de crainte de se tromper », faute de lisibilité suffisante de l'avenir de l'entreprise et du service, de
l'évolution du marché et des produits, faute de cahier des charges suffisant et faute de préparation des
acteurs.

VI- QUELQUES CAUSES D'ÉCHEC

Toutes les données récentes émanant des fournisseurs comme des utilisateurs de GMAO convergent : le
taux d'échec total ou partiel de l'implantation d'une GMAO est élevé, puisque

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Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (G.M.A.O)

30 % des projets avortent.


Certains ne remplissent pas les fonctions prévues, d'autres entraînent des dépassements considérables de
budget. Ce taux d'échec doit donner à réfléchir, concernant un outil stratégique et incontournable à terme.
Listons quelques causes qu'il vaut mieux identifier pour mieux les contourner.

 Insuffisance de la prise en compte des facteurs humains


N'ayons aucune illusion : l'implantation d'une GMAO aura ses détracteurs a priori. Et ils seront d'autant
plus nombreux que le projet sera imposé. D'où la nécessité d'un plan de communication précédant un plan de
formation pour éviter une dynamique de rejet.

 Insuffisance de l'organisation initiale


Nous avons déjà vu que l'objectif de l'implantation d'une GMAO n'est pas de mettre de l’ordre : il faut
savoir que là où la technicité est insuffisante, là où l'organisation est inefficace et là où le climat social est
dégradé, l'implantation est vouée à l’échec et que le remède

GMAO sera pire que le mal initial. Un regard extérieur et un audit de la fonction doivent pouvoir dissuader
de se lancer dans l'aventure.

 Le projet est mal piloté, il y a confusion et absence d'objectifs clairs


Les objectifs du projet doivent être clairement identifiés par tous. Si l'opération est mal préparée, si, au
nom du consensus, tout le monde veut développer son idée, alors la cohérence sera perdue. Rappelons que ce
projet n'est jamais une fin en soi, mais seulement un outil au service d'un projet global d'amélioration de
l'efficacité de la maintenance.

 Le projet est vu sous son seul aspect technique


Lorsque les acteurs, et spécialement l'encadrement, ne sont pas suffisamment sensibilisés à la gestion
économique, l'utilisation de l'outil risque de dériver vers la seule maîtrise technique des événements, qui ne
permettra pas un bon retour sur investissement, la réduction des coûts de maintenance étant un des éléments
clés du projet.

 Les difficultés de démarrage et de formation sont sous-évaluées


Les vendeurs de GMAO, pour des raisons commerciales, ont parfois tendance à sousestimer les difficultés,
les temps et les coûts de démarrage et de formation.

 Le « juste nécessaire » est surévalué


Lorsque les conditions d'une sympathique dynamique collective sont créées, l'expression des besoins de
chacun amène naturellement à une surabondance de demandes qu'il faudra tempérer par un arbitrage dans le
respect de l'enveloppe allouée.

 L'exploitation de la GMAO est insuffisante.


Lorsque le système de gestion est opérationnel, il est mis à la disposition des « hommes de l'art ». Encore
faut-il que ces derniers sachent mettre l'outil à disposition de l'optimisation de la fonction maintenance. Car
n'oublions pas, pour conclure, que la seule justification de l'investissement GMAO est l'analyse pertinente des
données aux fins de propositions d'amélioration permanente de la maintenance.

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