Economie Mathématique 2
Economie Mathématique 2
Economie Mathématique 2
Economie de l’incertain
et
théorie du risque
(Fondements théoriques)
Table des matières
Avant-propos 3
Introduction générale 5
1
Table des matières 2
6 Exercices 53
6.1 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
6.2 Exercices non corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Conclusion générale 72
Bibliographie 74
Chapitre 1
Définitions et rappels de quelques concepts de
base de la dimension de la prise de décision
1.1 Introduction
L’activité d’un dirigeant est souvent perçue au travers de la fonction jugée la plus caractéristique : la
prise de décision. Gérer, c’est décider.
La nécessité de prendre des décisions face à l’incertitude fait partie intégrante de notre vie. Effectivement,
des situations où il n’est pas possible de connaı̂tre à l’avance et de manière exacte les conséquences d’une
décision se présentent aussi bien dans la vie professionnelle que dans la vie privée. Afin de fournir une
méthodologie rationnelle de prise de décision, la théorie de décision a été développée. Vu l’importance
du sujet pour les décideurs dans les entreprises qui doivent prendre des décisions sur le court et long
terme, cette théorie a trouvé un large écho dans le monde économique. Une situation de prise de décision
dans un environnement incertain peut être définie formellement est ce grâce à des méthodes d’aide à la
décision.
Afin d’expliquer le fonctionnement et l’apport de ces méthodes d’aide à la décision en général, nous
allons préciser, dans ce chapitre, la définition de la décision et les différents types de décisions ainsi que
les bases sur lesquelles est fondée la prise de décision et sa typologie. Le reste du chapitre, sera consacré
à la présentation de définitions, notions, concepts et résultats visant à aider l’étudiant à comprendre les
bases de la prise de décision pour pouvoir comprendre les autres chapitres.
6
1.3 Les determinants de la prise de décision 7
Dans ces définitions, on constate des évolutions. Ces évolutions sont compréhensibles car elles ne font
que souligner les mutations du système décisionnel. L’environnement de l’entreprise est devenu plus
complexe, plus incertain aussi et la prise de décision ne repose plus sur un seul individu mais partagée
par un nombre élevé d’acteurs agissant au sein de l’entreprise. Cependant, dans ce cours, on se limitera
aux cas des décisions individuelles.
I L’aide à la décision en avenir incertain : En univers aléatoire, le décideur peut associer une pro-
babilité à chaque éventualité de la décision. Le calcul des probabilités (espérance mathématique),
des statistiques (variance, écart type pour apprécier les risques), et la technique des arbres de
décisions (intéressante lorsque l’on veut étudier les conséquences d’une série de décisions succes-
sives) pourront l’assister dans le processus conduisant au choix final.
I L’aide à décision en avenir aléatoire : En univers incertain, le décideur n’a pas suffisamment
d’informations pour connaı̂tre ou prévoir les différents événements liés à la décision. Dans de
telles situations, il peut faire appel à certains critères de la théorie des jeux. C’est un instrument de
recherche qui permet l’analyse des décisions des agents économiques.
I L’aide à décision en univers conflictuel : Tous les événements dépendent d’intervenant par na-
ture hostiles. Les décisions peuvent en effet concerner plusieurs agents. La théorie des jeux peut
une nouvelle fois permettre au décideur d’analyser une décision dans une situation où plusieurs
agents économiques inter-agissent. Chacun devra tenir compte des actions des autres joueurs pour
prendre une décision.
Actions \ États e1 e2 e3
a1 −600.000 400.000 1.100.000
a2 −50.000 100.000 300.000
a3 −400.000 200.000 700.000
a4 −100.000 300.000 800.000
1. Relations binaires
Les notions que nous allons donner ici ne seront pas toutes utilisées dans la suite du cours, mais elles
sont indispensables pour la compréhension d’autres ouvrages de références.
Définition 1.1. Une relation binaire R dans un ensemble E (dans ce cours on se limitera au cas où E est
fini) est un sous-ensemble du produit cartésien E × E. C’est à dire, c’est un ensemble de couples (a, b)
d’éléments de E. Si le couple (a, b) ∈ E, on notera aRb, sinon on notera a¬Rb.
I symétrique si et seulement si :
I anti-symétrique si et seulement si :
I asymétrique si et seulement si :
I connexe si et seulement si :
I complète si et seulement si :
I transitive si et seulement si :
I semi-transitive si et seulement si :
I De FERRERS si et seulement si :
I ”mutuellement exclusives”, si pour une paire d’actions quelconques, deux relations distinctes ne
sont jamais vérifiées en même temps, c’est à dire :
∀a1 , a2 ∈ A, ∀i, j ∈ {1, 2, · · · n}, a1 Ri a2 ⇒ [¬(a1 Rj a2 ] et ¬(a2 Rj a1 ), ∀j 6= i].
Définition 1.4. Les relations binaires R1 , R2 , · · · Rn constituent une structure de préférence si elles sont
exhaustives et mutuellement exclusives.
Face à deux actions, le décideur peut avoir l’une des trois attitudes suivantes vis à vis des actions
auxquelles il est confronté :
• préférence pour l’une des deux actions ;
• indifférence entre les deux actions ;
• incompatibilité des deux actions.
Ainsi, on note :
• a1 a2 si a1 est préférée à a2 .
• a1 ≈ a2 si a1 et a2 sont indifférentes l’une par rapport à l’autre.
• a1 ? a2 si a1 et a2 sont incompatibles.
Remarque 1.1. Il est facile de vérifier que si les trois relations (, ≈, ?) vérifient les propriétés sui-
vantes :
a1 a2 ⇒ a2 ¬ a1 , i.e. est asymétrique ;
a1 ≈ a1 , i.e. ≈ est réfléxive ;
∀a1 , a2 ∈ A : a1 ≈ a2 ⇒ a2 ≈ a1 , i.e. ≈ est symétrique ;
a1 ¬?a1 , i.e. ? est irreflexive ;
a ?a ⇒ a ?a , i.e. est symétrique ;
1 2 2 1
1.12 Conclusion
Dans ce chapitre, on a survolé brièvement les différents(es) définitions, notions, concepts qui seront
utilisés(ées) dans les chapitres suivants. Une étude plus approfondie de l’économie de l’”incertain et de
la théorie de risque” nécessitera bien sûr une étude approfondie de ces concepts et notions.