Chap I
Chap I
Chap I
I.1 L’énergie
Un changement d’état dans un système peut être caractérisé par une grandeur physique appelée
ENERGIE :
Dans un système clos, l’énergie se conserve. On ne peut donc pas « produire » de l’énergie,
mais juste la transformer.
D’autres manifestations d’énergie surgie notamment dans le monde technologique, écologique
et surtout économique ; soit pour évoquer les ressources énergétiques, leur consommation, leur
réserves ou leur impact sur l’environnement.
Le travail produit par une force de 1 newton dont le point d’application se déplace de 1 mètre
dans la direction de la force est le Joule J (Unité S.I de l’énergie).Il existe d’autres unités tel
que :
− Le wattheure : 1 Wh = 3600 J ;
− La calorie : 1 cal = 4, 18 J ;
− La tonne équivalente pétrole : 1 tep = 11, 6 MWh.
On peut trouver en d’autres termes d’autres unités de mesure associées a la grandeur d’énergie.
L’Energie se présente sous diverses formes, et passe d’une forme à l’autre par différentes
transformations.
Parmi les différentes formes, on retrouve les énergies thermique, mécanique, électrique,
chimique, rayonnante, cinétique, et nucléaire. Il existe différents moyens pour passer d’une
énergie à une autre. Certains sont naturels (photosynthèse, muscles), certains sont artificiels
(moteurs, éoliennes).
Certaines productions d’énergie passent ainsi par plusieurs états avant d’obtenir l’énergie sous
la forme souhaitée, exemple d’une centrale nucléaire : L’énergie nucléaire crée une énergie
thermique, cela crée de la vapeur d’eau qui entraîne une turbine (énergie mécanique), restituant
pour finir une énergie électrique grâce à l’alternateur.
Chaque transformation contient une plus ou moins grande part de pertes, qui impacte
le rendement général de la transformation. Dans l’idéal, on essaie tant que possible de
réduire le nombre d’étape pour arriver à un même résultat.
Encore un exemple : les lampes. Pour une lampe à incandescence, on utilisait de l’énergie
électrique pour chauffer le filament par effet Joule (énergie thermique), dont une partie se
transformait en énergie rayonnante pour, enfin, nous éclairer. A présent, les lampes LED
passent directement de l’énergie électrique à l’énergie rayonnante, ce qui explique la forte
différence de consommation entre les deux technologies.
I.2.1.1 Le charbon
Le charbon est une matière combustible qui représente 80 % des énergies fossiles disponibles.
C’est l’énergie fossile la plus abondante mais aussi la mieux répartie. Quand l’homme a
découvert le charbon il l’a utilisé pour chauffer les maisons ou faire tourner les machines des
usines ou faire fonctionner les trains.
Le charbon est surtout utilisé actuellement dans les centrales thermiques pour la production
d’électricité.
I.2.1.2 Le Pétrole
Le pétrole tient son nom du latin "petra" qui signifie pierre et "oleum", huile. C’est une huile
minérale naturelle très foncée et plus dense que l’eau douce. Le pétrole brut est un mélange de
milliers d’hydrocarbures et de résidus d’eau et de solides. Le raffinage consiste à :
• Extraire l’eau et les solides du pétrole brut ;
• Séparer et traiter les hydrocarbures.
Le pétrole sert dans tous les domaines énergétiques, mais c’est dans les transports que sa
domination est la plus nette : il fournit la quasi-totalité des carburants liquides qui sont utilisés
aussi comme combustibles dans les centrales classiques.
Les centrales thermiques classiques produisent de l’électricité en entraînant des turbines à l’aide
de vapeur d’eau sous pression. Tout d’abord, un combustible est brûlé dans les brûleurs de la
chaudière. La température au niveau de ces brûleurs est de 1500°C environ. Cette combustion
produit de la chaleur qui a pour conséquence :
− Augmenter la pression à 170bars environ (pression régnant dans la chaudière);
− Vaporiser l’eau circulant dans le circuit autour de 560C (du fait de la pression élevée, la
température d’ébullition de l’eau n’est plus à 100C mais autour de 560C).
Cette vapeur entraîne alors successivement trois turbines qui entraînent à leur tour un
alternateur. C’est cet alternateur qui produit l’électricité. Du fait de ce passage dans les turbines,
la pression de la vapeur d’eau a diminué jusqu’à 50mbars environ. La vapeur passe ensuite dans
un condenseur où elle est refroidie pour redevenir liquide. Le condenseur est un circuit d’eau
très souvent reliée à une tour de refroidissement. La vapeur d’eau échange de sa chaleur avec
l’eau du circuit de refroidissement et redevient liquide tandis que l’eau du circuit
de refroidissement passe dans la tour de refroidissement où elle est refroidie par des courants
d’air ascendant puis repart vers le condenseur.
L’utilisation des piles à combustible aujourd’hui, à cause du prix relativement élevé reste encore
principalement dans les laboratoires de recherche et des applications spatiales. Pour ce
dernier, le rendement global reste encore relativement faible, en raison des pertes dans chaque
étape: synthèse de l'hydrogène, stockage, vaporisation, rendement des réactions
électrochimiques de la pile, régulation thermique.
1 : Réacteur : le combustible (en vert) chauffe l’eau sous pression. Les barres de commande (en
gris) absorbent des neutrons pour contrôler la réaction nucléaire ou l’arrêter ;
2 : Réfrigérant et modérateur : le combustible et les barres de commande sont immergés dans
de l’eau qui sert à la fois à refroidir le coeur du réacteur et à ralentir (modérer) les neutrons ;
3 : Générateur de vapeur : l’eau chaude du réacteur est envoyée par pompage dans un échangeur
de chaleur qui produit de la vapeur à haute pression ;
4 : Turboalternateur : la vapeur entraîne le groupe turboalternateur qui produit l’électricité ;
5 : Condenseur : il condense la vapeur à sa sortie de la turbine ;
6 : Tour de réfrigération : elle extrait la chaleur de l’eau du condenseur qu’elle ramène à
température quasi ambiante.
Une cellule solaire est un dispositif qui convertit les photons des rayons solaires en courant et
tension continu. Une cellule photovoltaïque typique en silicium est une plaquette mince
constituées en une couche très mince de silicium dopé au phosphore (de type N) sur le dessus
d’une couche plus épaisse de silicium dopé au bore (de type P). Un champ électrique est créé à
proximité de la surface supérieure de la cellule où ces deux couches sont en contact (la jonction
P - N). Lorsque la lumière du soleil frappe la surface du semi-conducteur, un électron jaillit et
est attiré vers le matériau semi-conducteur de type N, cela entraînera plus de charges négatives
dans le type N et plus de charges positives dans les semi-conducteurs de type P, générant un
courant grâce au champ électrique régnant au niveau de la jonction.
L'énergie solaire thermique est obtenue par la transformation du rayonnement solaire en énergie
thermique, autrement dit en chaleur (énergie calorifique).
Fonctionnement technique
Les types de panneaux solaires thermiques diffèrent selon la nature du fluide caloporteur qui
transporte la chaleur : de l’eau ou de l’air. Les capteurs solaires à eau sont utilisés pour le
chauffage et/ou pour produire de l'eau chaude sanitaire. Dans les capteurs thermiques à air, l'air
circule et s'échauffe au contact des absorbeurs. Il est ensuite ventilé dans les habitats pour le
chauffage.
• les capteurs plans non vitrés : leur structure est assez simple, puisque composée d’un
réseau de tubes plastiques noirs où circule le fluide caloporteur. Ils sont utilisés
essentiellement pour le chauffage de l'eau des piscines en été ;
• les capteurs plans vitrés : le fluide caloporteur, très souvent de l’eau mélangée à un
antigel, passe dans un circuit en serpentin placé derrière une vitre ;
• les capteurs à tubes sous vides : le fluide caloporteur circule à l'intérieur d'un double
tube sous vide. Le principe est le même que pour les capteurs plans vitrés, l’isolation étant
simplement assurée par l’absence de molécules d’air (sous vide).
− Exemples d’applications :
o Le mur Trombe
Trois technologies distinctes sont utilisées dans les centrales solaires à concentration :
• Les centrales à tour : des centaines voire des milliers de miroirs (héliostats) suivent
la course du soleil et concentrent son rayonnement sur un récepteur central placé au
sommet d’une tour.
• Les capteurs cylindro-paraboliques : concentrent les rayons du soleil vers un tube
caloporteur situé au foyer du capteur solaire.
Le vent entraîne la rotation des pales (1). Dans la nacelle, une boite de vitesse (2) augmente la
fréquence de rotation, permettant à une génératrice (3) de produire l’électricité (4) qui sera
injectée dans le réseau.
N.B : Une éolienne ne démarre pas si la vitesse du vent est trop faible. Mais pour des raisons
de sécurité, elle s’arrête également de tourner si le vent dépasse une certaine vitesse.
Les centrales hydrauliques transforment l'énergie cinétique d’un flux d’eau en énergie
électrique par l’intermédiaire d’une ou plusieurs turbines hydrauliques, couplées à des
générateurs électriques.
- Les centrales dites gravitaires : pour lesquelles les apports d'eau dans la réserve sont
essentiellement issus du cours d'eau par gravitation,
- Les Stations de Transfert d'Energie par Pompage (S.T.E.P.) : aussi connues sous
l'appellation centrales hydrauliques à réserve pompée ou centrale de pompage turbinage, qui
permettent de pomper l'eau d'un bassin inférieur vers un bassin supérieur. Elles sont souvent
utilisées comme une forme de stockage : pompage durant le creux de la demande à partir
d'électricité produite par des équipement de base (nucléaire) et production d'électricité par
turbinage durant la pointe, en substitution ou en complément à celle, plus coûteuse, des
équipements de pointe,
- Les usines marémotrices au sens large qui utilisent l'énergie du mouvement des mers, qu'il
s'agisse du flux alterné des marées (marémotrice au sens strict), des courants marins permanents
(dites aussi hydroliennes) ou du mouvement des vagues.
Les centrales gravitaires et celles de transfert d’énergie par pompage peuvent aussi être classées
en trois types selon la hauteur de la chute de l’eau :
- chute haute (> 200 m),
- chute moyenne (entre 50 et 200 m),
- chute basse (< 50 m).
Malgré des coûts de réalisation généralement élevés, les coûts de maintenance sont
raisonnables, les installations sont prévues pour fonctionner longtemps et l'énergie de l'eau est
gratuite et renouvelable si elle est bien gérée. Donc le bilan est plutôt positif, et les centrales
hydrauliques sont parmi les systèmes de production d'électricité les plus rentables.
A l’origine, le réseau électrique a été construit et dimensionné pour transporter l’énergie électrique
produite par les centres de production jusqu’aux centres de consommation les plus éloignés. Ainsi, les
transits de puissances circulent de l’amont depuis les productions d’énergie électrique de type grosses
centrales thermiques, hydraulique ou nucléaire, vers l’aval représenté par les consommateurs. Le «
système » réseau électrique met donc en œuvre des milliers de kilomètres de ligne, des milliers de poste
de transformation, ainsi que de nombreux organes de coupure et d’automates de réglage, dimensionnés
pour assurer le bon fonctionnement de la fourniture d’énergie électrique. Ainsi, des contrôles
hiérarchisés assurent la tenue en tension et en fréquence ; ceux-ci couplés aux divers automates, ont la
charge de garantir la continuité de service du système.
Avant la première moitié du XXème siècle le développement des réseaux électriques a été
plutôt chaotique : chaque gestionnaire du réseau développait ses propres moyens de
distribution. A cette époque, les réseaux de distribution ont été en courant continu, alternatif
monophasé, biphasé et triphasé sous de multiples niveaux de tension. Au cours de la deuxième
moitié du XXème siècle, les états se sont mis à imposer des réglementations sur la production,
transport et distribution de l’énergie électrique afin d’unifier les différents réseaux
électriques dans des systèmes électriques nationaux. Actuellement les réseaux électriques sont
organisés en deux niveaux différents : les réseaux de transports (transmission grid), auxquels
sont connectés les grandes centrales électriques, et les réseaux de distribution alimentant la
plupart des consommateurs.
Leur fonction est principalement le transport de l'énergie électrique sur grandes distances. Pour
réduire les pertes, ces réseaux sont à haute et très haute tension (de 63 kV à 450 kV). En Algérie
(225 Kv à 400Kv). Pour des raisons de sécurité du fonctionnement, les réseaux de transport
ont une structure maillée (ainsi les productions ne sont pas isolées mais toutes reliées entre elle.
Cette structure permet la sureté de fonctionnement par rapport à la structure radial. Cela est fait
aussi pour éviter une congestion forte sur une seule branche du réseau. L’optimisation technico-
économique de ces réseaux est une tâche complexe, à cause de leur structure maillée et des
fortes variations de la consommation dans le temps et le grand territoire couvert par ces réseaux.
Pour ces raisons, en général les réseaux de transport par rapport aux réseaux de distribution sont
supervisés et automatisées.
Les tensions normalisées définissent les niveaux de tension alternative comme suit:
HTB : pour une tension composée supérieure à 50 kV.
HTA : pour une tension composée comprise entre 1 kV et 50 kV.
BTB : pour une tension composée comprise entre 500 V et 1 kV.
BTA : pour une tension composée comprise entre 50 V et 500 V.
TBT : pour une tension composée inférieure ou égale à 50 V.
Du point de vue de l’électrotechnique, les consommateurs sont appelés charges. Ils sont
caractérisés par leurs puissances active et réactive consommées ou produites. Ces puissances
mesurées sur un certain intervalle de temps servent à déduire les puissances moyennes,
maximales et minimales. Pour connaître l'évolution des charges dans le temps, des études
statistiques sont faites. En mesurant les courants dans les postes de transformation entre les
réseaux de transport et de distribution, des courbes de charge sont enregistrées. Elles permettent
aux gestionnaires de réseau de prévoir la consommation et élaborer des plans de production
prévisionnels.
La qualité de l'onde de tension délivrée par le distributeur doit répondre à des caractéristiques
définies par la norme européenne EN 50610 (NF C02-160) de mai 2000 [5].
Les éléments principaux en sont reportés dans le tableau I.1.
Les études montrent que la production décentralisée peut être avantageuse à tous les niveaux et pour
tous les acteurs du système électrique :
- Les consommateurs peuvent diminuer leurs factures d’électricité en produisant une partie de leur
énergie en local.
- Avec une coordination entre les producteurs décentralisés et les opérateurs des réseaux, la
congestion des réseaux de distribution dans les heures de pointe peut être assouplie et ainsi les
investissements pour le renforcement des réseaux réduits.
- La production décentralisée est aussi bénéficiaire pour des sites de consommations éloignées du
réseau de distribution, dont la consommation ne justifie pas l’installation de générateurs de grande
puissance et les approvisionnements de carburant sont difficiles.