LES ÂGES DU SOMMEIL
Résumé : les troubles du sommeil sont un problème de santé publique, touchant tous les âges.
Une prise en charge multidisciplinaire existe dans une Unité Sommeil au sein des CHU,
offrant des outils d’exploration et un savoir-faire. Le médecin acupuncteur peut y trouver sa
place. L’énergie Wei est impliquée dans le rythme veille-sommeil. Chaque âge a ses
spécificités concernant le sommeil. Les crises concernant chacun des âges portent des
solutions spécifiques de l’énergétique du moment. La pensée chinoise est au cœur d’une
réflexion pour aider chacun à trouver un nouvel équilibre au fil du temps.
Summary: sleeping disorders are a problem of public health, concerning all the ages. A
multidisciplinary care exists in a Sleep Unit within CHU, offering exploration tools and
knowledge. The acupuncture doctor can find his place there. The Wei energy is involved in
the awake/sleep rythm. Every age has its specificities concerning sleep. Each crisis carries
specific solutions depending on the patient's age and energy. The Chinese thought is in the
heart of a reflection to help each person to find her own new balance.
Mots clés : troubles du sommeil, explorations, énergie Wei, adaptation aux crises de la vie.
DOCTEUR MARC MARTIN
Société d’Acupuncture de Haute-Normandie
Le sommeil répond à un besoin vital de l’homme. Depuis plus d’un siècle, avec l’arrivée de la
« fée électrique », les conditions de vie ont changé. L’éclairage électrique a d’abord permis
aux individus de veiller plus tard le soir, puis a créé de nouvelles conditions de travail, avec
des emplois forçant les personnes à travailler la nuit, et à dormir le jour, enfin, le même
progrès technique a permis le développement des outils d’informations que sont la radio, la
télévision, le téléphone, jusqu’à la révolution informatique qui envahit aujourd’hui le paysage.
L’homme depuis la nuit des temps est invité à s’adapter aux conditions extérieures de son
environnement. Et voilà bien de nouveaux enjeux à l’adaptation de l’homme aux temps
modernes.
Notre physiologie semble aujourd’hui mieux appréhendée avec les découvertes des
neurosciences, grâce aux progrès de l’imagerie, de la recherche génétique, comme des
sciences comportementales.
Le sommeil est devenu un problème de santé publique : ce besoin fondamental qui couvre du
tiers au quart de notre existence peut nous conduire en effet à des comportements délétères. Il
convient de confronter nos réponses à ce problème aux données réelles des connaissances.
La connaissance du sommeil a bénéficié depuis 50 ans d’une véritable révolution : après les
premiers tracés électroencépholographiques, la découverte du sommeil dit paradoxal et des
stades de sommeil, les études se portent aujourd’hui sur notre génome.
Les réponses apportées par les médicaments s’avèrent souvent mal adaptées, leur
consommation généralisée inadaptée. Cependant, la souffrance engendrée par les troubles du
sommeil est telle qu’il convient d’en délimiter les contours.
Depuis trente ans, des services dédiés au sommeil se sont ouverts dans les centres
hospitaliers. Cette discipline transversale est partagée par des thérapeutes que sont les
neurologues, les pneumologues, les psychologues, les psychiatres, mais aussi des médecins
généralistes ainsi que des médecins acupuncteurs.
Le succès de la journée nationale sur le Sommeil montre l’intérêt du public qui cherche une
solution à la souffrance de celui qui se plaint de ne pas dormir, en même temps que la
nécessité d’une plus grande éducation à la santé sur ces questions.
La plainte du sommeil concerne tous les âges de la vie, de la naissance à l’extrême vieillesse.
Les problèmes, les conséquences sont différents à chacun des âges. Chaque âge reconnaît des
temps de crises et d’adaptation.
L’acupuncture est souvent une solution envisagée par les patients insomniaques. Cette
pratique médicale apporte une réponse, son évaluation est en cours. Comment cette approche
peut-elle nous aider dans une réponse qui se doit d’être adaptée à chaque situation
individuelle ?
De quoi parle-t’on ?
L’insomnie est la maladie de celui qui souffre de rester éveillé alors qu’il souhaiterait dormir.
Que le phénomène soit occasionnel, transitoire ou chronique, il amène le mauvais dormeur à
adopter des stratégies délétères :
-passer trop de temps au lit à attendre le sommeil
-surveiller ses éveils, développant des « compétences de guetteur »
-craindre la fatigue, jusqu’à développer une peur phobique de ne pas dormir.
Nombreux sont les auteurs qui s’accordent pour décrire un cercle vicieux de l’insomnie.
Il n’existe pas de profil type, cependant des traits psychologiques prédisposent à la maladie :
- hyperexcitabilité neuromusculaire (véritable état de d’agitation mentale et physique, de jour
comme de nuit, se manifestant par une tension musculaire, des battements rapides du cœur,
une température élevée du corps)
- force de caractère, inversement proportionnelle à la qualité du sommeil
- rigidité des certitudes
- tendance à l’épuisement physique et moral
- ralentissement psychomoteur
- troubles de l’attention et de la mémoire
L’acupuncteur identifie d’emblée les stagnations de Qi du Foie, le retentissement sur les
fonctions de la Rate, les conséquences d’une atteinte du Sang et du Qi.
On peut noter que l’insomnie est parfois révélatrice de troubles psychologiques mis en
évidence par des questionnaires standardisés. (Dépressions, troubles phobiques, …)
Connaître son sommeil, ses besoins, son type est une étape initiale incontournable pour
permettre une prise en charge adaptée.
L’insomnie résulte du décalage entre le vécu du sommeil (délai d’endormissement, continuité
et durée) et les attentes en terme d’efficacité (sensation de repos, performance et vigilance).
L’expérience d’une « mauvaise nuit » se traduit par une journée maussade avec un problème
de mémoire et de concentration, doublée de la peur de renouveler l’expérience.
Beaucoup d’insomnie trouve leur origine dans l’enfance : le petit dormeur couché trop tôt
acquiert peu à peu la conviction qu’il est incapable de dormir, d’où la défiance et le sentiment
d’incompétence à trouver le sommeil à l’âge adulte.
Danger alors ! Le somnifère apparaît comme la bouée de sauvetage, justifiant automédication
et demande de prescription.
Le passage à la chronicité représente un autre danger.
Une difficulté survient (deuil, examen, …) chez une personne vulnérable et crée une
stimulation éveillante, moyen de défense et de cicatrisation : une privation de sommeil est
physiologique face à un danger, correspondant à un mode de défense efficace. Cette excitation
néfaste sur le sommeil permet d’augmenter les performances dans la journée et la nuit offre
un temps supplémentaire à la réflexion.
Ce point paraît essentiel, et l’acupuncture justifie sa place par un travail subtil sur les
fonctions psychiques que sont la pensée, la réflexion et le savoir faire qui en découle.
Place de l’acupuncture
Il est utile de rappeler certaines structures énergétiques concernées dans le sommeil.
LS80 : « … Huangdi demande : quel souffle est en cause chez les malades qui n’arrivent pas
à dormir ? Qibo répondit : (c’est) le souffle défensif qui ne peut pénétrer dans le Yin et reste
constamment dans le Yang. Lorsqu’il y reste, le souffle Yang est plein (man) et lorsqu’il est
plein, le (vaisseau) yang qiao devient surabondant (sheng) et (le souffle défensif) n’arrive pas
à pénétrer dans yin et le souffle yin devient vide : c’est pourquoi les yeux ne peuvent se
fermer. »
LS 80 : « huangdi demanda : comment guérit-on de ces pervers ? Qibo répondit : on regarde
d’abord les organes et les entrailles, on extirpe les petits défauts, puis on harmonise le souffle
en dispersant le surabondant et en tonifiant le vide. On doit d’abord connaître les peines (ku)
et les joies (le) de la forme corporelle (xing) et l’état mental (zhi) du patient, puis décider et
traiter. »
D’où la nécessité de connaître l’état psychique et les conditions de vie du patient.
Extirper les petits défauts : c’est aujourd’hui reprendre à son compte tous les conseils dits
d’hygiène de sommeil. C’est savoir reconnaître les signes du besoin de sommeil : la lourdeur
des paupières, les bâillements, les picotements de la nuque.
C’est le respect d’un sas de décompression pour passer d’une période d’activité à une période
de repos.
C’est calmer les excitations inhérentes aux activités : se mettre à distance, baisser la lumière,
quitter la zone chaude, diminuer l’ensemble des stimuli sonores, visuels, auditifs. Les activités
sportives seront reléguées en fin d’après-midi et proscrites le soir, ce qui est vrai de
l’entraînement sportif l’est aussi pour les gymnastiques chinoises très en vogue comme le Tai
Qi et le Qi cong.
Rappelons nous une citation du Huainan zi, au chapitre 11 « l’eau agitée se soulève en
vagues, les souffles en désordre créent la confusion dans la conscience, confusion qui
empêche autant une administration correcte que les vagues empêchent l’eau de servir de
niveau. »
Le cycle nycthéméral conduit à la réduction des activités : le besoin de repos se fait sentir,
c’est une invitation à entendre et à respecter. Elle est conditionnée par l’éducation sociale
avec des variations individuelles liées à des facteurs génétiques.
L’implication de l’énergie Wei dans l’alternance activités-repos nous conduit à évoquer le
cycle propre de l’énergie Wei, distinct de celui de l’énergie Rong dans la grande circulation
méridienne.
L’énergie Wei pendant le jour irrigue les espaces hors méridiens, réalisant 25 tours dans le
yang. Les méridiens tendino-musculaires sont impliqués à la fois dans la posture comme dans
l’exécution des gestes. Les points Jing des extrémités sont comme des zones d’entrée de tous
les stimuli nécessaires à la vie de relation.
L’énergie Wei participe dès le réveil au réchauffement du corps.
Le moment venu, la rentrée de l’énergie depuis les espaces yang dans le yin va constituer la
bascule veille-sommeil.
Si le démarrage de l’éveil se fait à l’œil, avec l’activation du Tai Yang, puis de Shao Yang et
de Yang Ming c’est au niveau de Shao Yin du pied que se fait le retour.
La montée du yin peut se faire jusqu’à l’œil, et c’est l’état de veille.
La montée du yin passe vers la profondeur, vers les viscères, à commencer par le Rein, et
c’est le sommeil. L’énergie Wei circule alors 25 fois dans le Yin, dans la profondeur, selon le
cycle Ke de domination.
Démarrant au niveau des reins, chaque loge est successivement « contrainte » dans l’ordre du
cycle Ke, soit le Cœur, puis le Poumon, puis le Foie, et enfin la Rate.
Ce mécanisme de domination successive du mouvement spécifique à la loge va permettre la
régénération successive de chaque loge. Cette cascade de mouvements de domination se
répète classiquement 5 fois, d’où les 5 x 5 tours dans le Yin.
L’EEG de la polysomnographie décrit dans une situation normale en moyenne 5 cycles de
sommeil pour lequel on retrouve un mélange des 5 degrés de sommeil, SLS I, SLS II, SLP I et
SLP II, SP. (SLS sommeil lent superficiel, SLP, sommeil lent profond et SP, sommeil
Paradoxal)
La plainte de sommeil correspond souvent à un déficit en sommeil profond. Rares sont les
traitements médicamenteux classiques capables d’augmenter le degré de profondeur. Pour
l’acupuncteur, il convient de réfléchir au niveau d’action pour faciliter la pénétration du Yang
dans le Yin.
Les études cliniques en acupuncture connaissent les mêmes écueils que celles des hypnotiques
classiques puisqu’on ne mesure pas l’impact EEG des traitements.
De façon plus simple, l’actimétrie est un procédé qui peut permettre une approche de l’état de
sommeil, en évaluant de façon objective la durée activités-repos, ce qui permet d’estimer le
temps de sommeil. Les mouvements musculaires sont le témoin d’un défaut de relaxation, le
niveau de tension musculaire est alors l’obstacle à vaincre pour faciliter le degré
d’approfondissement du sommeil.
L’étude des troubles du sommeil reconnaît l’état d’agitation des membres inférieurs, comme
un blocage de circulation entre le Yang et le Yin : on décrit le syndrome des jambes sans
repos. Ce tableau clinique est aujourd’hui traité par des doses filées d’agonistes
dopaminergiques. Il convient dans le bilan étiologique de rechercher une baisse de la ferritine,
une insuffisance rénale, une hypothyroïdie. Ce tableau se rencontre chez les femmes
enceintes. On reconnaît une place privilégiée au sang, au rein, au système neuroendocrinien,
soit un ensemble de fonction dans le champ propre à l’énergie Wei.
Connaître les peines (ku) et les joies (le) de la forme corporelle (xing) et l’état mental
(zhi) du patient
L’écoute, l’observation et l’interrogatoire spécifiques à l’exercice de l’acupuncture attachent
une grande importance à cette connaissance. La qualité de l’éclat du regard, la tonalité de la
voix, la posture générale nous dévoilent en quelques instants de précieux renseignements. Et à
travers l’expression de ses souffrances, on observe la qualité des souffles du patient que
l’examen attentif des pouls viendra rapidement corroborer.
J’aime à citer François Cheng dans « L’éternité n’est pas de trop » à propos de la prise des
pouls : « Prenant tout son temps, il rassemble enfin son esprit et se met à l’écoute de tous les
sons et échos qui lui parviennent par le canal des artères. A l’écoute des signaux qu’émettent
les cinq zang et les six fu et par lesquels il repère sans faille ce qui circule et ce qui se
bouche. À l’écoute du chant des souffles qui, geignant ou criant, traversent sans interruption
les méridiens, pénètrent méandres et recoins les plus obscurs, jusqu’au sommet de l’épine
dorsale, jusqu’au tréfonds des entrailles, jusqu’aux extrémités de tous les membres. Que de
chairs enflammées qui demandent à être rafraîchies! Que de sangs frelatés qui attendent
d’être purifiés. »
Il s’agit là des principes généraux à l’exercice médical de l’acupuncture, mais il est juste de
les rappeler dans la prise en charge des troubles du sommeil. En effet, les points donnés ne
sont jamais des recettes, même s’ils apparaissent au fil d’une expérience. Il y aura toujours
cette rencontre singulière avec un patient et un praticien à un temps donné.
Cette singularité ne me semble pas être inconciliable avec une tentative de recherche clinique
pourvu que la question posée soit précise et simple.
Prendre en compte l’état mental du patient s’avère un temps incontournable, c’est entendre les
conditions d’existence de chacun, les modes réactionnels individuels, mais aussi l’histoire
propre avec toutes les possibilités de blessures et les réparations déjà opérées par la personne
elle-même.
La multiplicité des situations, la singularité de chacun, rendent difficile de systématiser la
prise en charge. Cependant, dans l’orientation sur les âges de la vie, nous pouvons faire un
arrêt sur des points spécifiques de l’âge en question.
Nouveau-né : sans doute la période correspondant à la gestation est-elle déjà une étape
primordiale pour aborder la question du sommeil.
Le point Zhu bin, Rn 9, qui « purifie l’hérédité » et pose les bases d’une grossesse
harmonieuse participe t-il à ses premiers temps du développement du sommeil in utero. Il
existe dès cette période une alternance d’éveil marqué par les mouvements actifs et de
sommeil marqué par le repos.
Dès la naissance, on connaît l’importance du premier regard échangé entre les deux
personnes, le nouveau-né et sa mère, cette rencontre de Shen à Shen autour de Jing Ming,V1.
On connaît l’importance donnée à Shao Ze, Ig 1, dans les suites de couches immédiates, dans
l’aide à l’allaitement, comme dans la prévention du blues du post-partum. Ce point de
communication termino-terminal, ce point Jing assure ce lien indispensable au tissage de la
relation mère-enfant. On ne naît pas mère, on le devient, nous a appris Jean-Marie Delassus.
Qu’il s’agisse d’une alimentation au sein ou au biberon, c’est l’alimentation qui va constituer
un élément essentiel dans la socialisation des rythmes chez l’enfant. Très vite, voire
immédiatement, les rythmes sociaux vont s’imposer, ponctuant les moments d’éveil et ceux
de sommeil. Surtout chez la primipare, va s’établir entre crainte et plaisir, un temps propice à
la rencontre des deux personnes. C’est un moment essentiel d’éducation. L’apprentissage de
l’allaitement ou de l’alimentation au biberon sera l’occasion d’un dialogue entre les deux. Il
sera rythmé par des temps de retrouvailles joyeuses et rassurantes et ponctué par des temps de
séparations. Les troubles digestifs dans les premiers jours, dans les premières semaines
peuvent perturber ce temps d’échange. On connaît l’effet dynamique et relaxant de Nei Ting,
E44, tant sur les colites, que les régurgitations, voire une agitation du nouveau-né, parfois
jusqu’aux clonies de l’endormissement. On s’adresse aussi à la fin du yang, aux derniers feux
de la journée (aspect Yang Ming) avant le retour au yin. (passage Yang Ming-Shao Yin), d’où
aussi l’intérêt de He Gu, GI4 en massage.
On peut évoquer l’intrication des émotions partagées entre l’enfant et la mère. Le trouble du
sommeil du nouveau-né exprimé par la mère ou deviné par les soignants devient l’expression
d’une souffrance de la mère, de la difficulté à devenir mère : le nouveau-né possède une
capacité à crier la souffrance maternelle. La prise en charge souvent sociale autant que
médicale de la maman en détresse peut trouver un outil d’appoint avec l’acupuncture.
Des points de massage de bébé pour aider le sommeil :
Yong Quan, Rn1, insomnie, peur chez l’enfant
He Gu, GI4, asthénie par faiblesse
You Men, Rn21, amnésie, mélancolie aggravée par la chaleur et les colères, mais améliorée
par les mouvements rythmiques, colère, mauvaise humeur, envie de dormir mais ne pouvant
pas dormir « enfant aimant être porté », tout trouble aggravé par la colère.
Lao Gong, MC 8, fatigue, épuisement, révoltes d’énergie, anxiété, mécontentement,
auto-agressivité, colère, timidité
Zhong Fu , P1 : rafraîchit le TR supérieur, diffuse les souffles, insomnie vers 3 h
Kun Lun, V60, insomnie par trouble de la dentition
Petite enfance : cette période de la vie, on le sait aujourd’hui, peut faire le lit de
l’insomniaque adulte. C’est dire toute l’importance à accorder bien sûr au respect des rythmes
de sommeil et à la régularité des repas. Du côté médical, il convient certainement d’aider les
parents à connaître leur enfant, à reconnaître le petit dormeur, l’enfant du soir et celui du
matin, pour adapter leur attitude éducative au cas par cas. Il y a des tendances éducatives trop
laxistes, sans respect des rythmes, et d’autres trop strictes avec obligations génératrices de
stress et dévastatrices à l’âge adulte.
La Médecine Traditionnelle Chinoise par son regard et son approche nous donne des
conseils : celui de s’adapter aux saisons, de respecter l’hygiène alimentaire.
L’adolescence s’enracine dans ces premières années où les bases sont données.
Le recours à l’acupuncture dans mon expérience se limite à l’établissement de la règle sur
laquelle l’individu pourra s’appuyer le reste de son existence. Mais on connaît l’importance
de ce temps d’éducation, qui construit l’individu et lui permet sa vie durant de s’appuyer sur
des fondements. Les conseils prodigués aux adolescents peuvent déjà être proposés aux plus
jeunes, souvent sensibles au message préventif.
Adolescence : cet âge est largement concerné par les problèmes de sommeil. Ceux-ci se sont
installés progressivement, presque naturellement, aidés par la révolution des communications.
Ils peuvent conduire à une déstructuration importante. Bien sûr, il conviendra de démasquer
les souffrances caractéristiques de cet âge, où le risque suicidaire est loin d’être négligeable.
Mais il faudra à travers un interrogatoire patient et précis guider l’adolescent à découvrir
combien il est impliqué dans le problème actuel. L’écoute de la souffrance, à travers une
croyance (« ne peut pas trouver le sommeil »), la culpabilité ressentie face au regard des
adultes, parents et enseignants inquiets des troubles du sommeil, de la baisse parfois subite
des performances, de l’absentéisme scolaire qui conduit parfois à des sanctions disciplinaires.
Le médecin se retrouve, quand on frappe à sa porte, face à une détresse partagée par
l’adolescent, ses parents et l’équipe enseignante. L’écoute est devenue indispensable avant
toute recherche de solution, il faut travailler patiemment à débusquer les erreurs sans accuser
qui que ce soit. Le recours à la consultation spécialisée et dédiée au sommeil est sans doute
une bonne approche. Les équipes de soins en milieu scolaire en sont de plus en plus
convaincus comme en témoignent leurs demandes de formation pour aborder ces questions
sociétales et de santé publique.
Un outil à bien utiliser : l’agenda de sommeil, qui ne doit jamais être proposé sans une
patiente explication du mode d’emploi. Ce peut être une clé ou un véritable miroir qui servira
à l’adolescent à prendre conscience de son décalage de phase. Cette prise de conscience est
fondamentale avant d’envisager toute mesure thérapeutique. Le décalage de phase apparaît de
façon manifeste. Il convient de surprendre les parents comme l’adolescent sur la nécessité
non pas de se coucher plus tôt, mais de se lever plus tôt, voire de ne pas se coucher après les
sorties nocturnes du samedi soir. C’est la privation de sommeil qui peut permettre de
restructurer les rythmes.
Autre prise de conscience, celui de la place de la lumière, et des activités éveillantes du matin.
La luminothérapie utilisée en milieu hospitalier ou à domicile peut être alors d’un grand
secours.
Ces situations sont fréquentes : elles demandent un long moment de consultation, elles
demandent de créer un climat de confiance tant auprès des parents que du jeune. Le recours à
la polysomnographie peut aider les situations les plus complexes pour en fin de compte
apporter à l’adolescent la preuve de sa capacité à dormir. En effet, le tracé est souvent celui
d’un sommeil normal, structuré, avec une excellente efficacité. Reste alors le décalage de
phase à traiter. Souvent conduit par ses parents, l’adolescent peut aussi redécouvrir à travers
la lecture par un tiers de la souffrance des uns et des autres combien il a du prix dans la cellule
familiale.
Mon expérience m’a souvent conduit, tout médecin acupuncteur que je suis, à l’abstention
thérapeutique : non pas par défaut, mais pour respecter la liberté de mouvement énergétique
propre à cette période de la vie : la connaissance des bases de la MTC peut parfois nous
amener à ne rien faire d’autre qu’écouter et renvoyer en cette période narcissique à examiner
son image dans une eau apaisée. (référence au Wu, non-agir des taoïstes)
Cette même attitude m’a conduit, quand la demande d’aide par l’acupuncture est faite au fil
des consultations à traiter.
Association Zhao Hai, Rn 6 et Lie Que,P7 ou en restaurant l’assise sur le Qi Hai, VC6, mer
de l’énergie, lieu de concentration de l’énergie Yin : manque d’audace, peur, dépression,
fatigue, désir mourir, asthénie, neurasthénie, psychasthénie, insomnie, anxiété, alcoolisme,
émotivité
L’âge adulte : peut-être est-il nécessaire de distinguer l’adulte jeune, qui termine ses études,
démarre dans la vie de l’adulte plus âgé pour lequel la nature des soucis est bien différente.
L’adulte jeune sera celui décrit plus haut : le cercle vicieux cognitivo-comportemental qui
fait le lit de l’insomniaque est son quotidien. Son tempérament naturel anxieux,
perfectionniste, ses difficultés d’endormissement depuis l’enfance, ou depuis toujours le
confortent dans son problème. Une chance, son tempérament anxieux le rend très attentif aux
effets secondaires qui sont détaillés dans les emballages de médicaments. Soit il a osé parler
de son trouble à son médecin traitant, soit méfiant, il a déjà consulté homéopathe,
acupuncteur. Il est bien sûr attentif aux conseils d’hygiène prodigués lors de la journée
nationale du sommeil. Il va s’en dire qu’il a parfois essayé toutes les possibilités
d’automédications possibles. Il pousse la porte du Centre du Sommeil, conscient de la gravité
de son cas, tant sa fatigue est grande et les troubles fonctionnels riches et variés, sans parler de
ses difficultés de concentration et de mémorisation.
La caricature est exagérée, mais la souffrance bien réelle justifie une attention toute
particulière et une reconnaissance pleine et entière. Il n’y aura aucune difficulté à faire remplir
l’agenda de sommeil. Peut-être faudra t-il freiner une demande pressée d’examens
complémentaires comme l’enregistrement polysomnographique du sommeil.
La connaissance des troubles du sommeil montre souvent chez ces sujets parfois une dette de
sommeil par non-respect des mesures d’hygiène élémentaire qui seront systématiquement
rappelées et détaillées. On supposera que le sommeil profond (stade 3&4) sera insuffisant,
donnant cette impression de sommeil non récupérateur. La fatigue est réelle, l’hyposomnie et
les troubles fonctionnels qui l’accompagnent peuvent évoluer vers une insomnie plus
caractérisée et vers un état anxio-dépressif.
Restaurer la confiance peut nécessiter une réponse médicamenteuse qui conduit à corriger les
prises parfois anarchiques d’anxiolytiques et de somnifères. Le choix du Laroxyl en goutte
peut être dicté par la nécessité d’aider le cerveau à retrouver rapidement du sommeil avec des
stades profonds. Le miracle se produit souvent qui restaure une confiance et permet
d’instaurer un plan de sevrage, en prenant le temps : le temps de se reposer puis le temps de
voir les choses autrement, le temps de la réflexion et de la réorganisation, un temps propice à
de nouveaux apprentissages. La luminothérapie, l’hypnose, la thérapie cognitivo-
comportementale et bien sûr l’acupuncture trouvent une place essentielle pour aider le patient
dans une approche autre du sommeil.
Il conviendra d’expliquer les mécanismes du sommeil et de ses perturbations, ce qui permettra
de corriger les idées reçues.
Expliquer l’apport de l’acupuncture permet aussi de renforcer les conseils d’hygiène de
sommeil.
Principe de prise en charge : aider l’adaptation aux stress d’une vie pleine de promesse, aux
projets et aux ambitions personnelles.
Les tableaux cliniques à cet âge sont ceux d’une atteinte du Qi du foie par stagnation, qui peut
se propager au Cœur, et se doubler de troubles digestifs : il y a intrication des causes :
émotions, emportements, mauvaises habitudes alimentaires, surmenage, surstimulation
émotionnelle.
Les tableaux cliniques sont ceux de plénitude-chaleur. Il convient de calmer le Shen, dont
l’agitation est à la fois cause et conséquence. La demande exprimée est souvent celle d’un
« cerveau qui n’arrête jamais ».
Calmer l’excitation : Le Foie, « général des armées » en nous, perd sa clairvoyance par
l’agitation fébrile : Xing Jian, F2, point de dispersion du Foie, rafraîchit, lève les stagnations :
c’est point de la jalousie, peut-on dire des idées fausses !
Arrêtons-nous sur quelques points de VB : avec VB, nous sommes sur l’axe Shao yang,
véritable charnière, il faut aider à la décision. Le trajet céphalique contourne l’oreille d’avant
en arrière, puis d’arrière en avant, et à nouveau d’avant en arrière. L’oreille évoque l’organe
des sens en lien avec l’écoute, une écoute du monde extérieur, une écoute des profondeurs. La
vie trépidante de nos cités est remplie de bruits, les nuisances sonores sont reconnues, et
l’individu se trouve soumis à un bruit de fond permanent. Faire taire ce bruit est une condition
indispensable à la phase d’endormissement.
Si l’éveil au matin passe par l’ouverture des yeux, et le sommeil par la fermeture, les yeux
représentant le soleil, le ciel, le yang en nous, n’oublions pas l’oreille : à travers son image,
c’est aussi permettre sous l’emblème de la lune, de fermer les communications avec
l’extérieur, s’ouvrir à l’écoute de l’intérieur.
Ben Shen, VB13, point de réunion des méridiens tendino-musculaires yang du membre
supérieur, nous rappelle l’implication de l’énergie Wei dans l’alternance veille-sommeil.
Indiqué sur des pensées obsessionnelles, du souci, il calmera l’esprit.
Ting Hui, VB 2, « réunion de l’ouie », le point évoque les idées fausses, absence de joie,
l’insomnie de fin de nuit par suractivité cérébrale de quelqu’un qui court sans cesse, mange et
boit et boit vite.
Wan Gu, VB12, derrière l’oreille, cœur agité, agitation, insomnie, trismus, troubles de la
coordination oculaire : on reconnaît toutes les tensions, crispations à lever pour
l’endormissement
Feng Chi, VB 20, indiqué dans l’insomnie, la neurasthénie, la dépression mentale ou la
surexcitation, plus largement tout trouble nerveux.
A proximité, un point hors méridien ayant des indications validées : An mian 2.
Rappelons-nous que l’EEG d’enregistrement du sommeil dispose les électrodes sur le scalp.
L’agitation du Shen signifie une plénitude-chaleur du TR supérieur, deux points paraissent
intéressants pour lever l’oppression thoracique :
Zhe Jin, VB 23, point de réunion des méridiens tendino-musculaires, avec faiblesse nerveuse
par excès de travail, ne peut rester couché tranquillement, veut courir, peurs nocturnes.
Ri Yue, VB 24 , « soleil et lune », point mu de VB, joie ou mécontentement par moment,
grand soupir, chagrin facile, parole abondante et incorrecte, oppression, angoisse,
gémissement. Ici, nous retrouvons les deux symboles de l’alternance du jour et de la nuit.
Tian Jing, TR 10 , insomnie du début de la nuit, ne s’endort pas, point des surexcitations
nerveuses, de l’émotivité et de l’irritabilité, du refoulement des soucis. Point he, de
dispersion.
On connaît le lien entre le Cerveau, entraille curieuse, et le cœur.
Ling Dao C4, , insomnie
Shen Men, C7, excès de rêves, troubles psychiques avec excès ou insuffisance, épilepsie,
insomnie
Jian Shi, MC5, insomnie, indiqué dans les vides de yin du haut par stagnation du yin en bas,
Yin bloqué en bas ne refroidit pas le mental
Nei Guan, MC6, insomnie, anxiété et fatigue par vide de yin, tonifie tous les yin et disperse
tous les yang
Da Ling, MC7, excès de sentiments ou d’indignation, mécontentement surexcité, chagrin,
pleurs, appréhension, rit sans cesse
Calmer les agitations, libérer le cœur, calmer le Qi du Foie, c’est aider à recouvrer une liberté
pour aider à faire les transformations et adaptations nécessaires pour quitter le cercle vicieux
de l’insomnie de cet âge.
L’adulte à la maturité.
L’étiopathogénie est différente, même si les causes demeurent : le surmenage, la mauvaise
alimentation, les conditions de vie certes, mais les souffles présents sont amoindris : la
résistance n’est plus la même. Souvent une adaptation s’est faite, avec un meilleur respect de
rythmes. Mais des soucis répétés, des difficultés qui s’ajoutent, en particulier les séparations,
les deuils, mais aussi les maladies et les traitements intercurrents viennent transformer le
tableau : c’est le vide qui domine, vide de sang, vide de Qi. On est dans une phase de
chronicisation.
La Rate et le Cœur sont les organes les plus fragilisés : c’est l’impact du quotidien.
L’obsession domine le tableau, avec une fatigue, une lourdeur. Le sommeil réparateur est
attendu comme solution.
Les évènements qui ponctuent la vie, qu’il s’agisse de la ménopause, qu’il s’agisse des
accidents de la vie, impactent la qualité du sommeil.
La rumination mine la Rate, creuse le vide de Sang et doit être combattue : Di Ji, RT 8 ,
Zhong Wan, VC12 apportent une aide précieuse autant qu’efficace.
Les conséquences du Vide de Sang sont traitées par la relance des organes de production et de
distribution du Sang. (Foie-Rate-Cœur en particulier)
Une étape particulière de la vie : la ménopause est passée, la fin de la vie professionnelle
arrive, une nouvelle économie s’impose, quitter une vie organisée, longtemps redoutée
comme source de la fatigue, et puis le changement de rythme, enfin du temps libre, mais sans
les contraintes rassurantes. C’est l’heure du face à face avec le conjoint, aussi avec soi-même.
Attendue comme redoutée, la période est une vraie charnière de l’existence, à l’instar de
l’adolescence.
La rééquilibration du Sang et des souffles s’impose, mais aussi aider le passage, la
transformation.
Xuan Zhong, VB 39, angoisse, toujours en colère, indignation surexcitée, charnière du yang,
le fait descendre, pénétrer en profondeur, dialectique avec Da Zhong, Rn4, qui aide à l’entrée
dans la vieillesse après la ménopause.
Da Zhong, Rn 4, complexe d’infériorité et d’insuccès, manque d’autorité, mélancolie, sans
joie, timidité, trac, hystérie, désir de solitude, misanthropie, désire « s’exclure du monde et
fermer la porte », impuissance des timides, stupidité, appréhension, émotivité
Régit la méno-andro-pause.
Zhang men, F13, donné pour l’insomnie, l’agitation, la peur, contrôle la libre circulation du
yin dans le tronc et distribue le yin en périphérie ou de l’intérieur vers l’extérieur
Qi Men, F14, régit la fin de la nuit, de l’hiver, de la troisième partie de la vie (ménopause chez
la femme), gouverne la fin des mutations yin (dépression, agitation, angoisse)
La vieillesse
Le sommeil reste un motif de consultation. Les mauvaises habitudes sont installées et le
recours à l’hypnotique est trop souvent banalisé du fait des années d’accoutumance. Les
rythmes semblent bouleversés : somnolence dans le jour, insomnie la nuit. Le tableau tourne
parfois à l’obsession. Et cet âge de la vie est loin d’être épargné sur le plan émotionnel : les
deuils se succèdent, de tous ceux qu’on a connu, du même âge ou plus jeunes, parfois d’un
enfant, souvent du conjoint. C’est aussi le deuil de tout ce que l’on ne peut plus faire
facilement. Les organes des sens baissent, on craint pour sa mémoire. Il faut parfois quitter
son domicile et s’adapter à un nouvel environnement.
Les personnes âgées cherchent aussi à rester valides, indépendantes le plus longtemps
possible. Mais l’inquiétude pour l’avenir, la peur obsessionnelle de la dépendance brouille
une vision claire. La fatigue est mal vécue, la sieste vécue comme un fléau.
Les richesses de l’expérience sont pourtant là, on a déjà surmonté tant de difficultés!
La solitude affective ronge, le doute envahit, les craintes, les peurs sont là. Parfois la
résignation calme et sereine, surtout si l’humour a su s’inviter tout au long de l’existence,
offre un visage inhabituel dans notre société qui se complait à « voir le verre à moitié vide ».
Une nouvelle économie énergétique est là, les souffles demeurent, mais encore amoindris, ils
ont besoin d’alterner plus souvent le passage veille-repos. C’est la meilleure façon de
conserver ses souffles.
Le vide de yin du Rein est plus ou moins marqué : il faut préserver, économiser, régénérer ce
Yin et abaisser la chaleur.
La demande d’aide en acupuncture est forte : pour soulager la douleur, mais aussi soutenir le
Yin, soutenir les organes des sens, rendre souples les articulations, et aider aussi les mutations
du grand âge. C’est permettre un déploiement de la vie resplendissante, dans la belle lumière
du soir et offrir aux personnes d’avancer à leur manière et à leur rythme.
Zhi Shi, V52, point Ben Shen de Rein, tonifie le Rein, augmente le Jing.
San Jiao Shu, V22, rétablit les fonctions du TR, favorise la circulation de la voie des eaux,
point assentiment, c’est-à-dire pour offrir à la digestion
Kun Lun, V60, insomnie par douleur morale, mécontentement, irritation, douleur physique
Restaurer la confiance, le goût du quotidien, de la renaissance chaque jour, ou chaque année :
on est souvent surpris de la capacité à rebondir dans la vie. La réanimation médicale exercée
avec discernement peut permettre des miracles qui prolongent la vie de ces personnes âgées,
les restaurant dans une existence de qualité.
Pour conclure
Revenant sur les 13 instances qui accompagnent chacun dans sa vie pour accomplir son
mandat, sa longévité, laissant les influences universelles, attardons nous un instant sur les
instances liées à l’homme et sous sa conduite.
Le Cœur, demeure des esprits, centre de la vie individuelle, nécessite tout un Art pour rester
vide de passions, de turbulences.
Le bon sommeil nécessite que l’axe central de l’individu s’appuie sur le Zhi, vouloir des
Reins, éclairé par le Cœur, demeure des Esprits, et stabilisé par le Yi, propos de la Rate.
Dans le silence de la nuit propice au sommeil de qualité, il peut s’établir comme un dialogue
entre une pensée (Si) siégeant dans la Rate et une réflexion (Lu), en relation avec le Foie, pour
dégager un savoir-faire (Zhi) dépendant du Rein : peut-être un « savoir dormir », ou savoir
laisser le sommeil régulariser les difficultés rencontrées dans la journée ou dans la vie.
La consommation exagérée d’hypnotique veut souvent faire l’économie de ce qui constitue un
moyen juste de traverser les invitations aux changements et adaptations que la vie exige à tout
âge.
La nuit d’insomnie est parfois la réaction la plus adaptée pour élaborer une correction dans
nos manières d’appréhender la vie.
L’acupuncture nous offre un outil précieux pour aider aux différents tournants de l’existence à
trouver les ressorts du changement. Et si le bon sommeil était celui qui permet à l’homme de
rester éveillé à l’invitation profonde que la vie lui réserve chaque jour.
Bibliographie
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