17 Probabilité
17 Probabilité
3 Dénombrements usuels                                                                                           5
  3.1 Produit cartésiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                 6
  3.2 Ensembles d’applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                 6
4 Arrangements et combinaisons                                                                                   7
  4.1 Nombre d’arrangements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                    7
  4.2 Nombres de combinaisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                    7
  4.3 Exemples de dénombrements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                      9
5 Expérience aléatoire                                                                                         11
  5.1 Univers …ni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .              11
  5.2 Evénements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .               12
7 Probabilité conditionnelle                                                                                   17
  7.1 Conditionnement par un évènement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                     17
  7.2 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .             17
  7.3 Indépendance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .               20
    Enfant précoce, à onze ans, il aurait démontré la 32e proposition du Ier livre d’Euclide (concernant la somme
des angles d’un triangle). À 19 ans, il invente la première machine à calculer. Il développe en 1654 une méthode de
résolution du « problème des partis » qui, donnera naissance au calcul des probabilités.
                                                        1
PROBABILITÉS                                                                                                                                                  2
8 Variables aléatoires                                                                                                                                       22
  8.1 Dé…nitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                                           22
  8.2 Lois usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                                          23
  8.3 Couples de variables aléatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                                              25
9 Espérance mathématique                                                                                                                                     30
  9.1 Dé…nition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                                            30
  9.2 Calcul de l’espérance pour les lois usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                                             31
  9.3 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                                           32
10 Variance                                                                                                                                                  34
   10.1 Dé…nitions . . . . . . . . . . . . . .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   34
   10.2 Calcul de variances usuelles . . . .     .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   34
   10.3 Inégalité de Bienaymé-Tchebychev         .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   36
   10.4 Covariance . . . . . . . . . . . . .     .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   37
      Remarques :
      On peut montrer que les ensembles N et N2 sont équipotents.
      On peut aussi montrer que les ensembles N et Q sont équipotents.
      En revanche, on peut montrer que les ensembles N et R ne sont pas équipotents : ils
      correspondent à des ensembles in…nis de tailles di¤érentes. Cette problématique sera
      approfondie en seconde année en introduisant la notion d’ensemble dénombrable.
Dé…nition : On dit qu’un ensemble est …ni s’il existe n 2 N tel que E Nn .
       Soit (Ai )1 i   n   une famille d’ensembles …nis disjoints deux à deux alors leur union est
       aussi …nie et                                     !
                                              n
                                              [                  n
                                                                 X
                                       Card         Ai       =         Card (Ai )
                                              i=1                i=1
       Soit Card (A) = n et Card (B) = p alors existe f une bijection de A ! Nn et g une
       bijection de B ! Np , dans ces conditions
                                               A [ B ! Nn+p
                                     h:          f (x) si x 2 A
                                          x7 !
                                                 n + g (x) si x 2 B
       L’application h est bien dé…nie car A et B sont disjoints et c’est une bijection.
       La deuxième proposition se montre par récurrence sur n 2.
       En particulier, A et CE A forment une partition de E et donc
CE A = EnA et AnB = A \ CA B =
       Exercices :
    1. Soit A; B deux parties …nies de E Card (A) = Card (AnB) + Card (A \ B)
    2. Soit A; B; C trois parties d’un ensemble …ni E. Exprimer Card (A [ B [ C) en fonction des
       cardinaux de A; B; C; A \ B; B \ C; C \ A et A \ B \ C.
    3. Dans un bus, 35 personnes pratiquent le ski, 20 le surf, 5 le monoski. Parmi ces personnes, 10
       pratiquent le ski et le surf, 3 le ski et le monoski, 1 le surf et le monoski et en…n 1 personne
       pratique le ski, le surf et le monoski. Combien y a-t-il de personnes au total, sachant que les
       sports de glisse pratiqués se limitent au ski, au surf et au monoski ?
      Remarque : ce résultat ne s’applique pas dans le cas d’ensembles in…nis par exemple ' :
      N ! N n 7 ! n+1 est injective mais pas surjective puisque 0 n’aura pas d’antécédent.
      Exercices :
    1. Soit ' : N ! N n 7 !E(n=2). Montrer que ' est surjective sans être injective.
    2. Soit E un ensemble …ni de cardinal n. Calculer :
            P
        (a)        Card (X)
            PX E
        (b)          Card (X \ Y )
            PX;Y E
        (c)    X;Y E Card (X [ Y )
3     Dénombrements usuels
      Pour dénombrer un ensemble …ni, la démarche rigoureuse consiste à expliciter une bijec-
      tion entre cet ensemble et un ensemble de cardinal connu ou à raisonner par opérations
      sur les ensembles …nis. Cependant, il est souvent plus "léger " de proposer une construc-
      tion algorithmique des éléments de l’ensemble et de calculer le nombre de possibilités
      que celles-ci o¤rent sachant que :
      - on multiple les possibilités, lorsque l’on passe d’une étape à l’étape suivante dans la
      construction ;
      - on somme les possibilités, lorsqu’il y a une alternative stricte dans la construction.
      Cette démarche algorithmique cache en fait la construction d’une bijection mais ne
      s’embarrasse pas de la décrire...
      Exemples
      Combien y a-t-il de couples (x; y) 2 f    2;    1; 0; 1; 2g2 tels que xy 0 :
      Couples solutions avec x = 0 : 5 choix    de   y et autant de possibilités.
      Couples solutions avec x > 0 : 2 choix    de   x et 3 choix de y soit 6 possibilités.
      Couples solutions avec x < 0 : 2 choix    de   x et 3 choix de y soit 6 possibilités.
      Au total : 5 + 6 + 6 = 17 possibilités.
      En particulier
                                                                n
                                      Card (E n ) = (Card E)
      Soit E = fx1 ;    ; xn g alors une applications f 2 A (E; F ) est dé…nie par le choix d’un
      n-uplet (y1 ;  ; yn ) dans F n avec f (xi ) = yi pour tout i 2 f1;     ; ng. On en déduit
                                        n             Card E
      que Card (A (E; F )) = (Card F ) = (Card F )           .
      Exercice : Soit E un ensemble. Montrer que pour toute application f : E 7 ! f0; 1g, il
      existe A E tel que f = A . En déduire que si E est …ni alors Card (P (E)) = 2Card(E) :
4     Arrangements et combinaisons
4.1    Nombre d’arrangements
      Soit f une injection de f1; 2; 3g ! fu1 ;        ; u6 g par exemple f (1) = u2 ; f (2) = u6 et
      f (3) = u4 .
      Une telle injection peut s’identi…er à 3 tirages successifs et sans remise dans une urne
      par exemple ici f , au premier tirage on a eu u2 puis au deuxième tirage u6 6= u2
      puisque f est injective et en…n au 3ieme tirage u4 2 F fu2 ; u6 g.
      Il y aura autant de tirages possibles (sans remise) que ce qu’il y a d’injections de
      f1; 2; 3g dans fu1 ;   ; u6 g où de triplets (ui ; uj ; uk ) formés d’éléments distincts deux à
      deux fu1 ;     ; u6 g.
      Exemples : Soit E = fa; b; cg alors f(a; b) ; (a; c) ; (b; a) ; (b; c) ; (c; a) ; (c; b)g est l’en-
      semble de tous les arrangements possibles de deux éléments dans E et (b; c) peut être
      identi…er par l’injection
      Exemples :
      Soit E = fa; b; c; dg alors ffa; b; cg ; fa; b; dg ; fa; c; dg ; fb; c; dgg est l’ensemble des com-
      binaisons de 3 éléments de E.
       Exemples :
       Le nombre de mains de 5 cartes, prises dans un jeu de 52 cartes, est
                                                            52
                                                                 = 2 598 960
                                                             5
       Exercices :
                                                                                 10
  1. Quel est le coe¢ cient de a2 b5 c3 dans (a + b + c)                              ?
  2. Montrer que pour tout entier 0 j k n
                                                            n    n       j            n       k
                                                                                 =
                                                            j    k       j            k       j
x1 + + xp = n
        où xi 2 N pour tout i 2 f1;   ; pg :(On pourra identi…er les solutions avec des ana-
        grammes d’un certains nombre de "1" et de " + ").
        Exercices :
  1. Pour tout k 2 f1;        ; pg et pour toute application f croissante de f1;      ; pg dans f1;       ; ng :
     Soit
                                        f1;   ; pg ! f1;        ;n + p       1g
                                   g:
                                        k 7 ! f (k) + k 1
         (a) Montrer que g est strictement croissante de f1;  ; pg dans f1;     ; n + p 1g et récipro-
             quement à toute fonction g strictement croissante de f1;    ; pg dans f1;   ; n + p 1g
             correspond une et une seule fonction f croissante de f1;     ; pg dans f1;   ; ng.
        (b) En déduire combien il y a d’applications croissantes de f1;           ; pg dans f1;       ; ng.
  2. Combien existe-t-il de suites strictement croissantes de p entiers choisis dans f1; :::; ng ?
        Ainsi, il y a exactement
                                                                n+p 1
                                                                 p 1
        solutions
        Pour p = n = 1 S11 = 1.
        On pourra véri…er que pour tout p 1 Sp1 = 1:
        Pour p 2 Sp2 = 2p 2. C’est aussi le nombre d’applications de N2 dans Np sauf les
        deux applications constantes qui ne sont pas surjectives.
        Supposons la relation vraie pour p 1 1 et pour tout n 2 N 1 n p 1 alors
8k 2 f1; ; ng (k) 6= k
    2. En déduire
                                                   n
                                                   X            n k      n
                                    8n 2 N dn =           ( 1)             k!
                                                                         k
                                                   k=0
5     Expérience aléatoire
5.1     Univers …ni
      L’étude des probabilités est la tentative de dé…nir une mesure du hasard (hasard vient
      de l’arabe az-zar qui veut dire dé à jouer ).
      Si l’on jette deux dés de couleurs di¤érentes et que l’on observe le résultat du jet,
      on a alors une expérience dont on ne peut prévoir le résultat, c’est une expérience
      aléatoire. Par exemple, un résultat possible est le couple (2; 5). On ne s’intéressera
      qu’aux expériences aléatoires dont on peut indiquer l’ensemble des résultats que l’on
      appelle l’univers et que l’on note : L’univers, dans l’exemple précédent, est
      Dé…nition : L’ensemble des résultats considérés d’une expérience aléatoire est appelé
      univers et est généralement noté . Les éléments ! de       sont les résultats (ou les
      issues ) considérées de l’expérience aléatoire.
      Remarques :
      Si l’on jette deux dés et que seule la somme des deux dés nous intéresse au …nal, on
      peut choisir = f2;         ; 12g
      Si l’on jette un dé, il est assez naturel de choisir = f1; ; 6g :
      Le choix de l’univers dépend de la modélisation choisie pour l’expérience aléatoire
    – il ne doit pas être trop petit pour pouvoir étudier toutes les issues souhaitées ;
    – il ne doit pas être inutilement grand en prenant en compte des phénomènes inutiles.
      Exemples :
      On lance une pièce, il est assez naturel de choisir = fP; F g pour traduire si l’on a
      obtenu pile ou face.
      On distribue cinq cartes à un joueur de Poker, il est assez naturel de choisir égal à
      l’ensemble des parties à 5 éléments de l’ensemble des cartes du jeu. On pourrait aussi
      choisir l’ensemble des tuples de longueur 5 à éléments distincts si l’on tient à prendre
      en compte l’ordre dans lequel le joueur reçoit ses cartes.
      Une urne contient 1 boule blanche et 4 boules rouges. On tire successivement deux
      boules avec remise :
5.2    Evénements
      Dé…nition : On appelle événement toute partie A de           ou encore tout élément A 2
      P ( ).
      Par exemple, si l’on jette deux dés de couleurs di¤érentes, l’évènement A : ”la somme
      fait 7" alors :
                           A = f(1; 6) ; (2; 5) ; (3; 4) ; (4; 3) ; (5; 2) ; (6; 1)g
      On parlera d’évènement impossible pour dire que l’évènement ne se produira jamais
      ou qu’il est vide, par exemple ”la somme fait 1”, ou d’évènement certain” pour dire
      que l’évènement contient tout l’univers, par exemple ”la somme fait moins de 13”. Un
      évènement contenant qu’un seul élément est appelé un évènement élémentaire, par
      exemple B : ”la somme fait 12”
                                            B = f(6; 6)g
      Exemple : On tire successivement deux boules dans une urne contenant 4 boules
      blanches et 6 boules rouges.
     Soit (Ai )1 i n une famille …nie d’événements de     on dira que (Ai )1    i n   est un sytème
     complet d’événements si pour tout
                                                         n
                                                         [
                                 i 6= j Ai \ Aj = ; et         Ai =
                                                         i=1
     .
     Exemple : Soit n urnes U1 ;     ; Un . L’urne Uk contient k boules blanches et n k boules
     noires 1 k n. On choisit une urne au hasard, puis on tire une boule au hasard dans
     l’urne choisie. On note Ak l’événement "On choisit l’urne Uk " alors (A1 ;      ; An ) et un
     système complet d’événements.
     Exercices :
  1. Soit A; B; C trois évènements d’un espace probabilisable. Exprimer les évènements suivants :
      (a) Aucun des évènements A; B ou C n’est réalisé.
     (b) Un seul des trois évènements A; B ou C est réalisé.
      (c) Au moins deux des trois évènements A; B ou C sont réalisés.
     (d) Pas plus de deux des trois évènements A; B ou C sont réalisés.
  2. On a placé dans un sac 25 cartons sur lesquels sont inscrits les nombres de 1 à 25. On tire
     au hasard un carton.
      (a) Expliciter l’univers   de cette expérience aléatoire.
     (b) Soit A l’évènement ”le carton porte un multiple de 5 ”, B l’évènement ”le nombre inscrit
         est paire” et C l’évènement ”le nombre inscrit est au plus 5”. Expliciter les évènements
         suivants : A; A; B; B; A \ B; A [ B et C.
      (c) Exprimer en langage courant ce que sont les évènements A; B; C; A \ C et A \ B:
  3. On jette deux fois un dé. Expliciter les évènements suivants et indiquer leurs cardinaux :
      (a) A = "le premier jet a donné 1".
     (b) B = "le premier jet a été inférieur ou égal au second ".
      (c) C ="la somme des deux dés est 7".
     (d) D = B      C.
      (e) E = "on a au moins un six ".
      (f) F =       E.
  4. Une urne contient 3 boules blanches numérotées de 1 à 3 et 2 boules rouges numérotées de
     1 à 2. On tire n boules avec remise dans cette urne. Calculer les cardinaux des événements
     suivants : Bk "Avoir k boules blanches" k 2 f0;   ; ng :
A [ B = A \ B et A \ B = A [ B
P : P ( ) ! [0; 1]
      telle que
                                               P( )=1
      pour tout A; B 2 P ( ) tels que A \ B = ; (i.e.) incompatibles alors
P (A [ B) = P (A) + P (B)
                                                     1 si 6 2 A
                                        P 0 (A) =
                                                     0 sinon
      L’application P 0 dé…nit aussi une probabilité sur l’univers :
      L’espace probabilisé ( ; P 0 ) modélise le tirage d’un dé assurant des 6.
      Exercices :
    1. Déterminer une probabilité sur      = f1;     ; ng telle que la probabilité de l’événement fkg
       soit proportionnelle à k.
    2. Soit P1 , P2 deux probabilités dé…nie sur un univers       alors on dé…nit
P = P1 + (1 ) P2
P : P ( ) ! [0; 1]
      dé…nie par
                                                    Card (A)
                                          P (A) =
                                                    Card ( )
      On dit alors que l’univers    est muni d’une équiprobablité.
      Remarque : Oon peut munir d’une équiprobablité lorsque dans le texte on a : "choix
      au hasard ", "dé non pipé", "pièce bien équilibrée"...
Exemples :
   – On lance deux dés et l’on s’intéresse à la somme obtenue. Munir         = f2;    ; 12g de la
     probabilité uniforme ne correspondrait pas à des dés équilibrés ! Bien que ce ne soit que la
     somme des dés qui nous intéresse ici, il est plus pertinent de choisir
= f1; ; 6g f1; ; 6g
     muni de la probabilité uniforme que de considérer = f2;               ; 12g muni d’une probabilité
     qui reste à calculer...
   – On tire simultanément 3 boules dans une urne contenant 5 boules blanches et 10 boules
     noires. On peut considérer      = f(3; 0); (2; 1); (1; 2); (0; 3)g déterminant par des couples le
     nombre de boules blanches et noires tirées, mais il serait di¢ cile de déterminer une probabilité
     convenable sur .
   – Si en revanche on choisit de distinguer les boules (par exemple en les numérotant de 1 à 5
     pour les blanches et de 6 à 15 pour les noires) on peut choisir égal à l’ensemble des parties
     à 3 éléments de f1;     ; 15g muni de la probabilité uniforme.
      Si A désigne l’évènement « le tirage ne comporte pas de boules blanches »
                                                      10
                                                       3       120
                                        P (A) =       15   =
                                                       3
                                                               455
P A =1 P (A)
      d’où
                                                  P (;) = 0
      Exemple : On tire simultanément 3 boules dans une urne contenant 5 boules blanches
      et 10 boules noires. Déterminons la probabilité de l’évènement A = "le tirage comporte
     au moins une boule noire". Il est plus facile de raisonner par complément car A ="le
     tirage ne comporte pas de boules noires"
                                                               5
                                                               3
                                  P (A) = 1    P A =1         15
                                                               3
P (A [ B) = P (A) + P (B) P (A \ B)
     Exercices :
  1. On tire une carte, au hasard, dans un jeu de 52 cartes. On considère les événements suivants :
     A ”la carte tirée est un pique”
     B ”la carte tirée est rouge”
     C ”la carte tirée est une …gure”
     D ”la carte tirée n’est ni un pique ni une …gure”
     Calculer les probabilités des événements suivants : A; B; C; A \ B; A \ C; B \ C; A [ B; A [
     C; B [ C et D
  2. Que peut-on dire des événement de        , A et B si l’on a P A [ B       = 1 (?) et si l’on a
     P A [ B = 0?
  3. Une urne contient des boules blanches et des boules noires sur chacune d’elle est inscrit un
     entier. La probabilité de tirer une boule noire est 3=4, celle de tirer une boule avec un numéro
     pair est 2=3.
      (a) Montrer que la probabilité p de tirer une boule noire ayant un numéro pair est supérieure
          à 5=12.
     (b) Faire deux schémas : un qui corresponde à p = 5=12, l’autre à p > 5=12.
  4. Une pièce de monnaie est lancée quatre fois de suite. On note à chaque fois le côté exposé :
     p pour pile et f pour face. Exemple (p; p; f; p) etc. Quel est l’événement le plus probable :
     répartition 2 2 (i.e.) 2 piles et 2 faces, ou la répartition 3 1 (i.e.) 3 piles et 1 face ou 3
     faces et 1 pile ?
  5. On lance un dé 3 fois de suite.
      (a) Dé…nir l’univers.
     (b) Calculer le cardinal de l’univers.
      (c) Calculer la probabilité d’obtenir 2 as au moins (exactement 2 as).
     (d) Comparer les probabilités des événements suivants ”la somme des dés fait 9” et ”la
         somme fait 10”.
  6. Dans une classe de 25 élèves, 15 élèves s’intéressent à la musique, 8 élèves s’intéressent au
     jeu d’échecs et 3 élèves s’intéressent à la fois à la musique et au jeu d’échecs.
      (a) Combien d’élèves ne s’intéressent ni à la musique ni au jeu d’échecs ?
     (b) On interroge un élève au hasard. Calculer la probabilité des événements suivants :
            i. L’élève s’intéresse à la musique.
           ii. L’élève s’intéresse à la musique ou au jeu d’échecs.
  7. Dans une classe de 35 élèves, on se propose de calculer la probabilité qu’au moins deux élèves
     aient la même date de naissance.
      (a) On considère que dans une année, il y a 365 jours. On considère l’univers de toutes les
          classes de 35 élèves classées par ordre alphabétique, distinctes par les dates de naissance
          des élèves. Quelle est le cardinal de l’univers ?
       (b) Quelle est la probabilité d’avoir une classe dans laquelle aucun élève n’a la même date
           de naissance ?
           Conclure.
        (c) Calculer combien faut-il d’élèves pour que la probabilité d’avoir au moins deux élèves
            ayant la même date de naissance soit supérieure à 0,5 ?
7     Probabilité conditionnelle
7.1     Conditionnement par un évènement
      Reprenons l’expérience aléatoire du lancer de deux dés de couleur di¤érente et dont
      l’univers
                             = f(x; y) 2 f1; 2;   ; 6g f1; 2;   ; 6gg
      Soit les événements A : "obtenir une somme égal à 5" et l’évènement B : "avoir au
      moins 1 trois". A = f(1; 4) ; (2; 3) ; (3; 2) ; (4 ; 1)g et B = B1 [ B2 B1 : "avoir
      exactement 1 trois" et B2 : "avoir 2 trois" et Card B = Card B1 + Card B2 = 11. On
      se propose de calculer la probabilité de l’évènement conditionnel C = BjA : "obtenir
      un trois sachant qu’on a obtenu une somme égale à 5", c’est l’évènement B sachant A.
      On note PA (B) la probabilité de l’évènement BjA et
                                                      P (A \ B)   1
                                PA (B) = P (BjA) =              =
                                                        P (A)     2
                                                         P (A \ B)
                                    PA (B) = P (BjA) =
                                                           P (A)
      Exercices :
    1. Quelle est la probabilité "obtenir une somme au moins égale à 5 sachant qu’on a eu un 3" ?
    2. Quelle est la probabilité que la somme des faces obtenues soit paire sachant que l’on a un 3 ?
    3. Dans une famille ayant deux enfants :
       (a) Quelle est la probabilité que l’ainé des enfants soit un garçon ?
       (b) Sachant qu’il y une …lle qu’elle est la probabilité que l’ainé soit un garçon ?
7.2     Propriétés
      Soit P une probabilité sur un univers        et A un évènement tel que P (A) 6= 0, on
      remarquera
    – D’après la dé…nition de P (A)     PA (B) =
P (A \ B) = P (A) PA (B)
P (A1 \ \ An ) = P (A1 ) PA1 (A2 ) PA1 \A2 (A3 ) PA1 \ \An 1 (An )
                  P (A\A)       P (A)
   – PA (A) =       P (A)   =   P (A)   =1
                                                          PA (A) = 1
                                                                                     P (A)        P (A\B ) P (A\B)
   –P       A \ B [ (A \ B) = P (A) = P A \ B +P (A \ B) d’où                        P (A)   =      P (A) + P (A)        =1
          P (A\B )
        et P (A) = 1 P P(A\B)
                          (A)
                                                    PA B = 1          PA (B)
   – Si A et B sont incompatibles et P (B) 6= 0 alors P (A \ B) = 0 et donc
PA (B) = PB (A) = 0
                                        n
                                        [
        Il su¢ t d’écrire que B =             B \ Ai et que les B \ Ai sont incompatibles deux à deux.
                                        i=1
        Exemples : On tire successivement sans remise, trois boules dans une urne contenant
        6 boules blanches et 4 boules noires. Déterminons la probabilité de l’évènement B = "la
        troisième boule tirée est blanche". On considère le système complet d’évènements
        A0 = "Les deux premiers tirages comporte 0 boule blanche"
        A1 = "Les deux premiers tirages comporte 1 boule blanche"
        A2 ="Les deux premiers tirages comporte 2 boules blanches"
        Notons aussi Bi l’évènement "la boule du i-ème tirage est blanche" de sorte que B3 = B.
        Par la formule des probabilités totales
P (B) = P (A0 )PA0 (B) + P (A1 )PA1 (B) + P (A2 )PA2 (B)
        Puisque l’on connaît la composition de l’urne lorsque l’évènement Ak est réalisé PA0 (B) =
        6=8, PA1 (B) = 5=8 et PA2 (B) = 4=8:
        Puisque A0 = B1 \ B2 , par probabilités composées
        En…n A2 = B1 \ B2 donc
                                 P (A2 ) = P (B1 )PB1 (B2) = 6=10      5=9
Finalement
                                              P (B) = 3=5
        Ce résultat pouvait être attendu car, par raison de symétrie, la probabilité que la
        troisième boule tirée soit blanche est la même que celle que la première tirée soit
        blanche...
        Exemple : On dispose de 100 dés cubiques, dont 25 exactement sont truqués et donnent
        6 avec une probabilité de 1=2. On choisit un dé au hasard et on fait 6. Quelle est la
        probabilité qu’il soit truqué.
        On appelle A = "le dé est truqué" et B = "On fait 6 ". La question revient à calculer
                                  PA (B) P (A)                          1=2 1=4               1
             PB (A) =                                       =                             =
                        PA (B)    P (A) + PA (B)    P A         1=2     1=4 + 1=6   3=4       2
        Exercices :
  1. Soit A et B deux évènements tels que
                              P (A) = 0; 3 ; P (B) = 0; 7 et P (A [ B) = 0; 8
     Calculer P (A \ B), PA (B) et PB (A) :
  2. Montrer
                           PA (B [ C) = PA (B) + PA (C)               PA (B \ C)
  3. Deux urnes U1 et U2 contenant respectivement cinq boules rouges, trois boules vertes et
     une rouge, quatre boules vertes. On choisit une urne au hasard, puis on prélève au hasard
     une boule dans cette urne. La boule est rouge quelle est la probabilité qu’elle provienne de U1 ?
  5. On dispose de 1000 pièces de monnaie : 999 tout à fait normales et 1 fausse avec deux faces
     marquées pile. On tire une pièce au hasard et on la lance 10 fois. Sachant qu’on a obtenu 10
     fois pile, quelle est la probabilité qu’on ait tiré la fausse pièce ?
  6. Jacques dit : "Les jours de pluie, j’oublie mon parapluie une fois sur trois. Au bout du compte
     je me mouille une fois sur quatre". Qu’elle est la probabilité qu’il pleuve dans cette ville ?
7.3    Indépendance
      Exemple : Toujours dans l’expérience aléatoire, on lance successivement deux dés,
      proposons nous de trouver la probabilité de l’évènement "avoir un 6 au deuxième dé,
      sachant qu’on a eu un 6 au premier dé". Si l’on note A l’évènement : "avoir un 6 au
      premier dé" et l’évènement B "avoir un 6 au deuxième dé" alors
                                             P (A \ B)   1=36   1
                                  PA (B) =             =      =
                                               P (A)      1=6   6
                          1
      et comme P (B) =    6   on a donc
                    P (A \ B)           1
                              = P (B) =   () P (A \ B) = P (A)            P (B) :
                      P (A)             6
      Exemple : On interroge les parents d’une famille pour connaître le rhésus sanguin de
      leurs enfants : positif ou négatif. On considère les évènements A : "les enfants n’ont pas
      tous le même rhésus" et B :"au plus, un enfants est de rhésus négatif "
   – Les parents ont deux enfants. Les évènements A et B sont-ils indépendants ?
     L’ensemble des issues possibles E = f(+; +) ; (+; ) ; ( ; +) ; ( ; )g et P (A) = 12 , P (B) =
     3              1
     4 P (A \ B) = 2 6= P (A)     P (B) les évènements A et B sont indépendants.
   – Les parents ont trois enfants. Montrer que les évènements A et B sont indépendants.
     Exemples :
     On lance n fois une pièce. Soit Ai l’évènement "on obtient face lors du i-ième lancer ".
     Les évènements A1 ;     ; An sont mutuellement indépendants.
     Il ne faut pas confondre indépendance mutuelle et indépendance deux à deux.
     On lance deux dés discernables et l’on considère les évènements A ="le premier dé
     lancé donne un résultat pair " B ="le second dé lancé donne un résultat pair " et C ="la
     somme des deux dés est un résultat pair "
     Les évènements A, B et C sont deux à deux indépendants. Cependant, il ne sont pas
     mutuellement indépendants car
     P (A \ B \ C) = P (A \ B) = 1=4 et P (A)P (B)P (C) = 1=8
     Exercices :
  1. On tire une carte d’un jeu de 32 cartes ; étudier l’indépendance des évènements :
      (a)
                                               A : tirer un coeur
                                               B : tirer une …gure
                                               C : tirer un 10
     (b)
                                            A : tirer deux coeurs
                                            B : tirer deux …gures
                                            C : tirer un as et un roi
  2. On considère pour une famille de n enfants.
      (a) Étudier l’indépendance des événements :
     (b) Y a-t-il des valeurs de n pour lesquelles ces évènements sont indépendants ?
  3. Montrer que si A et B sont indépendants alors A et B sont indépendants.
  4. Montrer que l’évènement C : "avoir un double" est indépendant des évènements A et B;
     si l’on note A l’évènement : "avoir un 6 au premier dé" et l’évènement B "avoir un 6 au
     deuxième dé". Étudier la mutuelle indépendance des événements A; B; C.
  5. On lance n fois une pièce de monaie équilibrée. Quelle est la probabilité de l’évènement A :
     "on obtient au moins une fois pile" ?
  6. Une famille possède deux enfants.
      (a) Quelle est la probabilité que les deux soient des garçons ?
     (b) Quelle est la probabilité que les deux soient des garçons sachant que l’un des deux
         enfants est un garçon ?
      (c) Quelle est la probabilité que les deux soient des garçons sachant que l’aîné est un garçon ?
     (d) Quelle est la probabilité que les deux soient des garçons sachant que l’un des deux
         enfants est un garçon né le 29 février ?
    7. Dans une ville, les taxis sont numérotés 1; 2; 3;     ; n. Dans la rue, on observe les quatre
       premiers taxis qui passent, et on note leurs numéros : 93; 205; 77 et 191: Un chau¤eur de
       taxi prétend qu’il y aurait 650 taxis. Quel crédit peut-on donner à cette a¢ rmation ?
    8. Combien de raisins de Corinthe doit-on mettre dans 2 kg de pâte pour être certain à 99%
       qu’il y ait au moins un raisin dans chaque petit pain de 50 g ? (On veut que la probabilité
       pour un pain d’avoir au moins un grain de raisin soit 0; 99).
8     Variables aléatoires
      Soit    l’univers correspondant à l’ensemble des résultats possibles d’une expérience
      aléatoire.
8.1     Dé…nitions
      Dé…nition : On appelle variable aléatoire d’un espace probabilisé ( ; P ) toute fonc-
      tion X : ! E où E est un ensemble …ni, souvent E est une partie de R dans ce cas
      on dit que X est une variable aléatoire réelle.
      Exemples :
    – On choisit une carte à l’intérieur d’un jeu de 32 cartes. La variable aléatoire fournissant la hau-
      teur de la carte est une application de le jeu de 32 cartes dans X ( ) = f7; 8; 9; 10; V; D; R; ASg.
    – Dans l’expérience du jet de 2 dés de couleur di¤érente, on peut dé…nir la variable aléatoire
      qui à chaque issue associe la somme des dés. L’univers image
    – Une urne      contient p boules blanches et q boules rouges. On tire avec remise n boules à
      l’intérieur   de cette urne :   = F (f1;     ; ng ; fB; Rg). L’application X :    ! R donnée
      par X (!)     est égal au nombre de boules blanches dans le tirage dé…nit une variable aléatoire
      réelle sur     .
      Remarques :
      Si X est une variable aléatoire sur alors X( ) est un ensemble …ni correspondant à
      l’ensemble des valeurs prises pas X. D’autre part,
                                 [                        [
                            =         f! 2 X (!) = xg =      fX = xg
                                 x2X( )                            x2X
et si x 6= x0 comme X est une fonction X (!) ne peut pas être égal à x et à x0 alors
fX = xg \ fX = x0 g = ;
     Exemples :
   – Dans l’exemple précédent :
                                   PX (5) = P (f(1; 4) ; (2; 3) ; (3; 2) ; (4; 1)g) = 4=36
        et plus généralement :
         X( )     2         3         4       5        6          7           8      9         10       11     12
         PX       1/36      2/36      3/36    4/36     5/36       6/36        5/36   4/36      3/36     2/36   1/36
   – Dans une urne contenant n boules blanches et n boules rouges, on tire sans remise n boules.
     En discernant les boules, on prend l’ensemble des parties à n éléments de f1;     ; 2ng.
     Considérons la variable aléatoire X donne le nombre de boules blanches obtenues alors
     X( ) = f0;     ; ng et
                                                                          n      n
                                                                          k    n k
                                        PX (k) = P (X = k) =                  2n
                                                                              n
        Remarque : On en déduit la formule
                      n
                      X                          n
                                                 X                                       n
                                                                                         X       2
                                                   n              n            2n          n
                            PX (k) = 1 ()                                 =          =
                                                   k          n       k         n          k
                      k=0                        k=0                                     k=0
     Exercices :
  1. Montrer que si l’on lance deux dés marqués de la façon suivante f1; 2; 2; 3; 3; 4g et f1; 3; 4; 5; 6; 8g,
     on obtient la même loi image Z = X + Y qu’avec deux dés habituelles.
  2. Une variable aléatoire X suit une loi binomiale de taille n et de paramètre p. Quelle est la
     loi suivie par la variable Y = n X ?
        Notation : Si la variable aléatoire X suit une loi uniforme sur f1;                           ; ng, on note
        X = U (n).
X ( ) = f0; 1g P (X = 1) = p P (X = 0) = 1 p
        Remarque :
        Les variables aléatoires X suivant une loi de Bernoulli servent à modéliser les situations
        à deux issues : succès (valeurs 1, probabilité p) ; échec (valeur 0, probabilité q = 1 p).
        Exemple :
        Une urne contient des boules blanches en proportion p et des boules rouges en propor-
        tion q = 1 p. On tire une boule de cette urne et l’on pose X = 1 si celle-ci est blanche,
        0 sinon. La variable X suit une loi de Bernoulli de paramètre p.
                                                                  n k           n k
                             8k 2 f0;     ; ng ; P (X = k) =        p (1       p)
                                                                  k
        Remarque : Puisque
                                n
                                X n k                 n k                  n
                                    p (1         p)         = (p + (1   p)) = 1
                                  k
                                k=0
        Exemples :
   – Une urne contient des boules blanches en proportion p et des boules rouges en proportion
     q = 1 p. On tire n boules avec remise dans cette urne le nombre X de boules blanches tirées
     suit une loi binomiale de paramètre n; p.
   – On lance n fois une pièce équilibrée et l’on compte X le nombre de "faces" obtenus. La
     variable aléatoire X suit une loi binomiale de paramètres n et p = 1=2.
        Exercice :
  1. On lance cinq fois de suite une pièce de monnaie équilibrée.
         (a) Décrire l’univers correspondant à cette expérience aléatoire.
        (b) Soit X la variable qui décompte la longueur de la première série de faces consécutivess
            ainsi X (F F P F P ) = 2, X (P F F P F ) = 2; X (P P P P P ) = 0: Déterminer la loi de X
            et calculer E (X) :
         (c) Soit Y la variable qui décompte la longueur de la plus longue série de piles consécutives.
             Déterminer la loi de Y et calculer E (Y ).
        (d) Soit Z la variable qui décompte la longueur de la plus longue série (de piles ou de faces
            consécutives). Déterminer la loi de Z et calculer E (Z) :
  2. On lance deux dés équilibrés, on note U1 et U2 les variables aléatoires correspondant aux
     résultats obtenus. On appelle X = min(U 1; U 2) et Y = max(U 1; U 2). Donner les lois de X
     et Y .
  3. Une variable aléatoire réelle X suit une loi binomiale de taille n et de paramètre p 2]0; 1[.
     On note pk = P (X = k) :
                                              pk
         (a) Déterminer tous les k tel que   Pk 1    1
        (b) En déduire la valeur de k, pour laquelle la probabilité pk = P (X = k) est maximale ?
        Soit X une variable aléatoire sur l’espace probabilisé ( ; P ) à valeurs dans un ensemble
        E.
        Exemple :
        On tire simultanément n boules dans une urne contenant p boules blanches et q boules
        rouges (avec n p + q ).
        On note X la variable aléatoire donnant le nombre de boules blanches contenues dans
        le tirage.
        Considérons f : k 7 ! n k et Y = f (X).
        La variable aléatoire Y détermine le nombre de boules rouges contenues dans le tirage.
        Cette variable aléatoire Y est simplement notée Y = n X.
        Remarques :
        Si la fonction f est une fonction présentant une notation usuelle particulière, on adapte
        celle-ci à la description de la variable aléatoire f (X). C’est ainsi qu’on pourra écrire
                                              p
                                         X 2 ; X; jXj ; aX + b; etc.
Z: !E F ! 7 ! (X (!) ; Y (!))
Exemples :
   – On choisit une carte à l’intérieur d’un jeu de 32 cartes. On désigne par X la hauteur et Y
     la couleur de cette carte. La variable aléatoire Z = (X; Y ) détermine alors parfaitement la
     carte tirée.
   – On lance deux dés équilibrés et on note X la plus grande des deux valeurs et Y leur somme.
     On a X ( ) = f1;      ; 6g et Y ( ) = f2;     ; 12g. la loi conjointe Z = (X; Y ) se déduit du
     tableau suivant :
           Y nX    2       3       4        5       6       7       8       9       10      11      12
           1       1/36    0       0        0       0       0       0       0       0       0       0
           2       0       1/18    1/36     0       0       0       0       0       0       0       0
           3       0       0       1/18     1/18    1/36    0       0       0       0       0       0
           4       0       0       0        1/18    1/18    1/18    1/36    0       0       0       0
           5       0       0       0        0       1/18    1/18    1/18    1/18    1/36    0       0
           6       0       0       0        0       0       1/18    1/18    1/18    1/18    1/18    1/36
        Dé…nition : On appelle lois marginales de la variable Z les lois des deux variables
        X et Y .
        Remarque : En d’autres termes, la loi conjointe détermine les lois marginales et cela
        peut se visualiser par un tableau
         Y nX     2       3       4       5        6       7       8       9       10      11      12      PX
         1        1/36    0       0       0        0       0       0       0       0       0       0       1/36
         2        0       1/18    1/36    0        0       0       0       0       0       0       0       3/36
         3        0       0       1/18    1/18     1/36    0       0       0       0       0       0       5/36
         4        0       0       0       1/18     1/18    1/18    1/36    0       0       0       0       7/36
         5        0       0       0       0        1/18    1/18    1/18    1/18    1/36    0       0       1/4
         6        0       0       0       0        0       1/18    1/18    1/18    1/18    1/18    1/36    11/36
         PY       1/36    1/18    1/12    1/9      5/36    1/6     5/36    1/9     1/12    1/18    1/36
        En revanche, les lois marginales ne su¢ sent pas à déterminer la loi conjointe.
        Par exemple, les deux tableaux ci-dessous correspondent à de mêmes lois marginales
        pour des lois conjointes di¤érentes.
                          Y nX    0       1      PX     Y nX       0       1      PX
                          0       1/2     0      1/2    0          0       1/2    1/2
                                                     et
                          1       0       1/2    1/2    1          1/2     0      1/2
                          PY      1/2     1/2           PY         1/2     1/2
        Exercice : Soit (X; Y ) un couple de variables aléatoires suivant une loi uniforme sur
                 2
        f0;  ; ng . Déterminer la loi de X, la loi de Y , la loi de X + Y .
                                                           P (fY 2 Bg \ fX = xg)
                    8B    Y ( ); P (fY 2 Bg j fX = xg) =
                                                                 P (X = x)
        Remarque : Cette loi est entièrement déterminée par la connaissance de
                                       P (fX = xg \ fY = yg)
                   P (Y = yjX = x) =                         pour tout y 2 Y ( )
                                             P (X = x)
        Exemple :
        Supposons X et Y variables aléatoires de loi conjointe donnée par
                                       Y nX    0     1     PX
                                       0       0.1   0.3   0.4
                                       1       0.2   0.4   0.6
                                       PY      0.3   0.7
        Exemples :
   – On lance deux dés discernables. La variable X détermine la valeur du premier et Y celle du
     second. Il est usuel de modéliser X et Y en tant que variables indépendantes.
   – Une première urne contient 2 boules blanches et 3 boules noires et une seconde l’inverse. On
     jette une pièce et si l’on obtient "face", on pioche une boule dans la première urne, sinon,
     on pioche cette boule dans la seconde urne. On note X la valeur du lancer de la pièce et Y
     la couleur de la boule tirée. Les variables X et Y ne sont pas indépendantes !
                                              XnY    0         1        PX
                                              0      1/12      2/12     3/12
                                              1      3/12      6/12     9/12
                                              PY     4/12      8/12
   Exercice :
                                                                                                              2
  1. Soit (X; Y ) un couple de variables aléatoires suivant une loi uniforme sur f0;                      ; ng .
        (a) Déterminer la loi de X, la loi de Y , la loi de X + Y .
        (b) Les lois X et Y sont-elles indépendantes ?
         (c) Les lois X et X + Y sont-elles indépendantes ?
        Exemples :
   – On répète n fois la même expérience aléatoire et l’on note X1 ;   ; Xn les résultats successifs.
     En supposant que le résultat d’une expérience est sans incidence sur les autres, il est usuel de
     modéliser l’expérience en supposant les variables X1 ;    ; Xn mutuellement indépendantes.
   – On lance n fois une pièce de monnaie. On pose Xi = 1 si le i-ème lancer donne "face", on pose
     Xi = 0 sinon. Les variables X1 ;    ; Xn peuvent être supposées mutuellement indépendantes.
   – On tire des boules dans une urne contenant des boules blanches et rouges. On note Xi la
     couleur obtenue lors du i-ème tirage. Si l’on suppose que le tirage a lieu avec remise, il est
     usuel de supposer les variables X1 ;    ; Xn mutuellement indépendantes. Si l’on ne suppose
     pas la remise, les variables Xi ne sont plus indépendantes !
        Remarques :
        L’indépendance mutuelle ne doit pas être confondues avec l’indépendance deux à deux.
        Si on lance deux dés discernables que l’on note X et Y les parités de chaque dé et Z
        la parité de la somme alors les variables X; Y; Z sont deux à deux indépendantes, mais
        pas mutuellement indépendantes en e¤et
P (X = 1; Y = 1; Z = 1) = 1=4 6= P (X = 1) P (Y = 1) P (Z = 1) = 1=8
        Exemples :
        On lance plusieurs n fois une pièce et l’on pose Xi = 1 ou 0 selon que le i-ème tirage a
        donné "face" ou non. Les variables X1 ;      ; Xn dé…nissent un schéma de Bernoulli.
        On tire avec remise n boules dans une urne contenant des boules blanches et rouges et
        l’on pose Xi = 1 ou 0 selon que le i-ème tirage est une boule blanche ou rouge.
        Remarque :
        Si X1 ;  ; Xn est un schéma de Bernoulli, il est fréquent d’étudier la variable S =
        X1 +    + Xn qui se comprend comme égale au nombre de succès.
        On raisonne par récurrence sur n 2 N . La propriété voulue est vraie quand n = 1 car
                                    1 1                               1 0
        P (S = 1) = 11 p1 (1 p)         = p et P (S = 0) = 10 p0 (1 p)    = 1 p.
        Supposons la propriété vraie au rang n 1.
        Soit X1 ;    ; Xn+1 un schéma de Bernoulli de paramètre p. Posons S = X1 + +Xn+1
        et T = X1 +       + Xn .
        Par hypothèse de récurrence T est une loi binomiale de paramétre n; p.
        Soit k 2 f1;     ; ng. Les évènements
        et
                        P (fS = kg \ fXn+1 = 0g) = P (fT = kg \ fXn+1 = 0g)
        de plus les événements fT = kg et fXn+1 = 0g sont indépendants donc
        et de même
                     P (fS = kg \ fXn+1 = 1g) = P (fT = k 1g \ fXn+1 = 1g) =
                                                                   n k+1
                        P (T = k 1) P (Xn+1 = 1) = k n 1 pk 1 (1 p)      p
      donc
                                   n             n                  n+1 k           n+1 k              n+1 k
             P (S = k) =                    +           pk (1    p)          =          p (1         p)
                               k       1         k                                   k
    Exercices :
    1. Soit X et Y deux variables aléatoires indépendantes. Montrer que les variables aléatoires
       X + Y et X Y ne sont pas en général indépendantes. (On pourra prendre l’exemple de deux
       loi de Bernoulli de paramètre 1=2).
    2. Deux variables aléatoires indépendantes X et Y suivent des lois binomiales de tailles n et m
       et de même paramètre p. Montrer que la loi suivie par la variable aléatoire Z = X + Y est
       une loi binomiale dont on précisera les paramètres.
9     Espérance mathématique
      Soit ( ; P ) un univers probabilisé et X une variable aléatoire dé…nie sur ( ; P ).
9.1     Dé…nition
      Dé…nition : On appelle espérance d’une variable aléatoire réelle X et on note E (X)
                                X                    X
                      E (X) =      X (!) P (f!g) =         xP (X = x)
                                           !2                         x2X( )
      Remarques : L’espérance se comprend alors comme la moyenne des valeurs prises par
      la variable X pondérée par la probabilité de l’évènement associé.
      L’événement
                               fX = xg = f! [   2 X (f!g) = xg
                                         =            f!g
                                                        !2fX=xg
      et donc                                                   X
                                           P (X = x) =                    P (f!g)
                                                            !2fX=xg
                                   X            X                          X             X
                  E (X)    =                            xP (f!g) =                 x             P (f!g)
                               x2X( ) !2fX=xg                             x2X( )       !2fX=xg
                                                    0                 1
                                   X                    [                    X
                           =                   xP @             f!gA =                 xP (X = x)
                               x2X( )                !2fX=xg                x2X( )
        Proposition : Soit X une variable aléatoire réelle dé…nie sur un espace probabilisé
        ( ; P ) alors pour tout a; b 2 R
E (aX + b) = aE (X) + b
        Dé…nition : Une variable aléatoire réelle est dite centrée lorsque son espérance est
        nulle. On dira qu’un jeu est équitable si l’espérance des gains est nulle.
        Exercices :
  1. Soit le jeu suivant : on parie 500 francs sur une liste ordonnée de 3 chevaux parmi 10. Si
     on gagne dans l’ordre on touche 100.000 francs, par contre si on gagne dans le désordre on
     touche 4500 francs. Quelle est l’espérance du gain ?
  2. Soit X une variable aléatoire réelle sur un espace probabilisé …ni. Établir
                                                      2
                                                  E (X)   E X2
E (X) = aP (X = a) = a
                                                                                1
        Si la loi X est uniforme X :     ! f1;        ; ng (i.e.) P (X = k) =   n   alors
                                       n
                                       X                          n
                                                            1X    n+1
                             E (X) =         kP (X = k) =      k=
                                                            n      2
                                       k=1                    k=1
        or
                                                  n                n       1
                                             k         =n
                                                  k                k       1
        et
                                            n
                                            X n            1 k         1          n k
                             E (X) = np                      p             (1   p)         = np
                                              k            1
                                            k=1
9.3      Propriétés
        Proposition : Si X et Y sont des variables aléatoires réelles sur ( ; P ) alors
                             8 ;     2 R E ( X + Y ) = E (X) + E (Y )
                                         8X 0 =) E (X) 0
                                    8X; Y X Y =) E (X) E (Y )
        En e¤et,
                                            X
                     E( X + Y)        =           ( X + Y ) (!) P (f!g)
                                            !2
                                             X                                   X
                                      =            X (!) P (f!g) +                      Y (!) P (f!g)
                                             !2                                  !2
                                      =      E (X) + E (Y )
        Remarques : Autrement dit, l’espérance dé…nit une application linéaire sur l’espace
        vectoriel des variables aléatoires réelles sur ( ; P ).
        On peut retrouver l’espérance d’une loi binomiale de paramètres n et p en observant que
        c’est la somme de n lois de Bernoulli indépendantes de paramètre p E(X1 + + Xn ) =
        E(X1 ) +     + E(Xn ) = np:
        Exercices :
                                                               2
  1. Calculer E (X       E (X)) et E (X           E (X))           .
  2. Soit le jeu lancer deux dés et on gagne la somme fait par les dés. Quelle somme doit-on miser
     pour que le jeu soit équitable ?
        En e¤et,                                      X
                                    E (f (X)) =                f (X (!)) P (f!g)
                                                      !2
                      [                                                [
     et comme     =                  f! 2       X (!) = xg =                        fX = xg est une partition (X
                          x2X( )                                           x2X( )
     est une fonction) en événements incompatibles de et
                   X                          X      X
                       f (X (!)) P (f!g) =               f (X (!)) P (f!g)
                  !2                                       x2X( )       !2
                                                                       X(!)=x
                                                             X                  X
                                                      =                f (x)             P (f!g)
                                                           x2X( )               !2
                                                                               X(!)=x
                                                             X
                                                      =                f (x) P (X = x)
                                                           x2X( )
                          [                                                     [
     et de même       =                    f! 2       f (X (!)) = ag =                            f f (X) = ag
                              a2f (X( ))                                             a2f (X( ))
                                                    X             X
                          E (f (X))        =                                 f (X (!)) P (f!g)
                                                a2f (X( ))       !2
                                                             f (X(!))=a
                                                    X                  X
                                           =                 a                 P (f!g)
                                                a2f (X( ))           !2
                                                                 f (X(!))=a
                                                    X
                                                             aP (f (X) = a)
                                                a2f (X( ))
                                 P                                     P
     Exemple : E X 2 =               x2X( )    x2 P (X = x) =              a2X 2 ( )   aP X 2 = a :
aP (X a) E (X)
     En e¤et,                                                X
                                       P (X        a) =                P (X = ai )
                                                           ai 2X( )
                                                             ai a
     et
                                           X                                  X
                      E (X)      =                 ai P (X = ai )                      ai P (X = ai )
                                       ai 2X( )                             ai 2X( )
                                                                              ai a
                                               X
                                       a              P (X = ai )          aP (X        a)
                                           ai 2X( )
                                             ai a
     En particulier
                                                                           1
                           8" > 0 P (jX            E (X)j         ")         E (jX      E (X)j)
                                                                           "
     Proposition : Si X; Y sont deux variables indépendantes
E (XY ) = E (X) E (Y )
     On a :                                 P                        P
                      E (X) E (Y ) =                      xP (X = x) y2Y ( ) yP (Y = y)
                             P                 x2X( )
                                     (x;y)2X( ) Y (       ) xyP (X = x) P (Y = y)
       or
                       8! 2     X (!) Y (!) 6= xy =) fX = xg \ fY = yg = ;
       et donc dans cette somme, il n’apparaît que les termes (x; y) 2 X ( )   Y ( ) tels que
                                   9! 2        ! 2 fX = xg \ fY = yg
                            P
                                                 xyP (fX = xg \ fY = yg)
                                 P
                              (x;y)2X( ) Y( )
                              =     !2    X (!) Y (!) P (f!g) = E (XY )
       Remarques : Ça ne marche pas en général si les variables ne sont pas indépendantes
       par exemple : X ( ) = f 1; 1g avec P (X = 1) = P (X = 1) = 1=2 alors E X 2 = 1
       et E (X) = 0.
       Exercice : On lance deux dés équilibrés, on note U1 et U2 les variables aléatoires cor-
       respondant aux résultats obtenus. On appelle X = min(U 1; U 2) et Y = max(U 1; U 2).
  1. Donner la loi de X. En déduire E(X).
  2. Exprimer X + Y en fonction de U1 et U2 . En déduire E(Y ).
  3. Exprimer XY en fonction de U1 et U2 . En déduire Cov(X; Y ). Les variables X et Y sont-elles
     indépendantes ?
10       Variance
10.1        Dé…nitions
       Dé…nition : La variance d’une variable aléatoire réelle X sur un espace probabilisé
       ( ; P ) est le réel
                                                       2                   2
                          V (X) = E (X           E (X))    = E X2      E (X)
       Remarque : La variance est la moyenne des carrés des écarts entre l’espérance et les
       valeurs de cette variable pondérée par P .
       Proposition :
                                   8a; b 2 R V (aX + b) = a2 V (X)
     et
                                                       n
                                                       X                     n k                        n k
                       E (X (X      1))    =                 k (k    1)        p (1                p)
                                                                             k
                                                       k=1
                                                       Xn
                                                                             n k                        n k
                                           =                 k (k    1)        p (1                p)
                                                                             k
                                                       k=2
     et on utilise la transformation
                                                   n                             n       2
                                 k (k     1)             = n (n         1)
                                                   k                             k       2
     d’où
                                                                 n
                                                                 X
                                               2                   n             2 k           2              n k
                   E (X (X    1))       = p n (n              1)                   p               (1       p)
                                                                   k             2
                                                                 k=2
                                        = n (n           1) p2
     d’où
                                                                                     2
                             V (X) = n (n              1) p2 + np            (np) = npq
     Exercices :
  1. Un étudiant résout un QCM constitué de n questions o¤rant chacune quatre réponses pos-
     sibles. Pour chaque question, et indépendamment les unes des autres, il a la probabilité p de
     savoir résoudre celle-ci. Dans ce cas il produit la bonne réponse. Si en revanche, il ne sait pas
     résoudre la question, il choisit arbitrairement l’une des quatre réponses possibles. On note X
     la variable aléatoire déterminant le nombre de questions qu’il savait résoudre et Y le nombre
     de questions qu’il a correctement résolues parmi celles où il a répondu « au hasard » .
      (a) Reconnaître la loi de Z = X + Y .
       d’où le résultat
                                                                       V (X)
                                        P (jX           E(X)j    ")
                                                                         "2
       Exemple : On veut estimer l’équilibre d’une pièce. On note p la probabilité (inconnue)
       que la pièce donne « face » lors d’un lancer. On lance n fois la pièce et l’on pose X
       égale au nombre de lancers ayant donné « face » . On sait que X suit une loi binomiale
       de paramètre n et p.
       Sachant E(X) = np et V (X) = np(1 p) n=4, comme
                                                                             "
                                        jX        npj     " = jX=n     pj
                                                                             n
       l’inégalités de Bienaymé-Tchebychev donne
                                                     n                             "           n
                          P (jX   npj        ")         () P (jX=n          pj       )
                                                    4"2                            n          4"2
       Pour "=n = 0; 01, on obtient que X=n est une valeur approchée de p à " près avec une
       probabilité supérieure à 95% sous réserve de prendre n 50 000 !
       Exercices :
  1. On lance un dé cubique parfait. Déterminer un nombre de lancers à e¤ectuer pour pouvoir
     a¢ rmer, que la fréquence d’apparition du 6 au cours de ces lancers di¤ère de 1/6 de plus
     1/100, avec un risque d’erreur inférieur à 5% ?
  2. On jette 3600 fois un dé équilibré.
        (a) Minorer la probabilité que le nombre d’apparitions du numéro 1 soit compris entre 480
            et 720.
       (b) Quel nombre de fois faut-il lancer le dé pour que la fréquence di¤ère obtenue de la
           probabilité de 3% soit inférieure à 1% ?
        (c) On a lancé le dé 12000 fois on a obtenu 1599 fois 1. Peut-on dire que le dé est bien
            équilibré ?
  3. Soit (Xn ) une suite de variables aléatoires dé…nies sur le même espace probabilisé …ni . On
     suppose qu’elles sont mutuellement indépendantes, qu’elles ont même espérance m et même
     variance 2 . On pose Sn = X1 + +Xn . Démontrer que, pour tout " > 0 P Snn m             " !
     0 quand n ! +1.
10.4 Covariance
                             V (X + Y ) = V (X) + 2 Cov(X; Y ) + V (Y )
       Remarques : Si les variables X et Y sont indépendantes
V (X + Y ) = V (X) + V (Y )
                                       2
                             V (Z) =       V (X) + 2 Cov(X; Y ) + V (Y )
       Si V (X) = 0, on a nécessairement Cov(X; Y ) = 0 et la relation est véri…ée.pour que
       V (Z) soit positif pour tout 2 R.
       Sinon V (X) 6= 0, et pour que V (Z) 0 pour tout on a nécessairement
= Cov(X; Y )2 V (X)V (Y ) 0
                                             Cov(X; Y )
                               cor(X; Y ) = p             2 [ 1; 1]
                                             V (X) V (Y )
     soit minimale
     On a
                                Cov(X;Y )
     sera minimum pour a =        V (X)
     D’autre part,
     Ces valeurs de a et b réalisent une régression linéaire : elles donnent la meilleure ex-
     pression linéaire de Y en fonction de X.
     Exemple : Une étude médicale sur l’e¤et du tabac est menée dans un hopital. Les 2278
     patients sont divisés en deux groupes : ceux atteints d’un cancer pulmonaire (X = 1)
     et les autres (X = 0). Les membres de chaque groupe sont ensuite répartis selon le
     nombre Y de paquets de cigarettes fumés par jour.
                            XnY      0         1        2     3     4    Total
                            0        1247      492      319   58    9    2125
                            1        66        50       28    6     3    153
                            Total    1313      542      347   64    12   2278
          et donc
                                                 X                                          n
                                                                                            X             n n          k
                                                              Card (X \ Y ) =                     k         3
                                                                                                          k
                                                X;Y       E                                 k=1
                             n 0                          n 1         Pn                n
          On a ((3 + X) ) = n (3 + X)                             =        k=1     k    k   3n   k
                                                                                                     Xk       1
                                                                                                                   donc
                                                          X
                                                                      Card (X \ Y ) = n4n                      1
X;Y E
          Remarque : on compte X \ Y et Y \ X.
          P
      (c)  X;Y E Card (X [ Y ).
          Rép. On a
                       Card (X [ Y ) = Card (X) + Card (Y )                                                    Card (X \ Y )
          et donc
                X                                     X X                                        X X                                 X
                         Card (X [ Y ) =                               Card (X) +                                  Card (Y )                  Card (X \ Y ) =
               X;Y   E                                Y       EX E                               X EY          E                    X;Y   E
               2n n2n    1
                             + 2n n2n       1
                                                  n4n         1
                                                                  = 3n4n         1
  9. Combien existe-t-il de suites (x1 ;  ; xn ) telles que chaque xi soit un nombre entier tel
     que 2     xi     2 ? Comment se note l’ensemble formé de ces suites ? Rép. Si l’on note
     E = fx1 ;  ; xn g et F = f 2; 1; 0; 1; 2g L’ensemble cherché est F E .
 10. Combien existe-t-il de distributions possibles de 13 cartes distinctes entre 4 joueurs distincts ?
     (Par exemple (fA; R; D; V; 10g ; f9; 8; 7g ; f6; 5; 4; 3; 2g ; fg), est une distribution possible).
 11. Soit E un ensemble. Montrer que pour toute application f : E 7 ! f0; 1g, il existe A                                                         E tel
     que f = A . En déduire que si E est …ni alors Card (P (E)) = 2Card(E) :
                                                                                   10                     10       8   3
 12. Quel est le coe¢ cient de a2 b5 c3 dans (a + b + c)                                ? Rép.             2       5   3   = 2520
 13. Montrer que pour tout (n; p) 2 N                         N p          n
                              n             n    1   n                     2                          p                p    1
                                    =              +                         +              +                      +
                              p             p    1   p                     1                     p        1            p    1
                                                                       p           p 1
     Rép. Par récurrence sur n. Pour n = p                             p   =       p 1      . Supposons que la proposition et vraie
     pour n et pour tout p n alors
            n+1                    n       n
                         =            +
             p                     p     p 1
                                   n 1       n                 2                            p         p                1
                         =               +                         +   +                             +                   +
                                   p 1       p                 1                        p        1    p                1
                                   n 1       n                 2                        p        1    p                2
                                         +                         +   +                           +
                                   p 2       p                 2                        p        2    p                2
                                     n 1       n                 1                                p 1                   p 1               p   2
                         =                +                          +                 +               +                            +
                                     p 1       p                 2                                p 1                   p 2               p   2
                         n+1                          n                    n                             p    p                 2
                                        =                         +                    +         +                     +
                          p                      p        1            p       1                         pp        1            2
                                                      n                    n                        p    p                      1
                                        =                         +                    +         +     +
                                                 p        1            p       1                   p 1   p                      1
                  N +M           N         M
     Rép. (a + b)        = (a + b) (a + b)     et
           NX
            +M                                       N
                                                                        !0 M                             1
                    N + M n N +M                    X   N i N              X M
                                      n                                i @                               jA
                          a b              =              ab                     aj bM
            n=0
                      n                             i=0
                                                        i                  j=0
                                                                               j
                                                NX
                                                 +M             n
                                                                                                                !
                                                               X   N i N         M
                                                                           i
                                           =                         ab             an i bM               n+i
                                                   n=0         i=0
                                                                   i            n i
                                                NX
                                                 +M             n
                                                                                !
                                                               X   N    M
                                           =                                           an bN +M      n
                                                   n=0         i=0
                                                                   i   n i
                                              p1 +         + pr = n
                                                                                      n!
     Combien d’anagrammes du mot M peut-on constituer ? Rép.                   p1 !     pn ! :
 18. Déterminer le nombre de solutions de l’équation
x1 + + xp = n
     où xi 2 N pour tout i 2 f1;   ; pg :(On pourra identi…er les solutions dans Np avec des
     anagrammes d’un certains nombre de "1" et de " + "). Rép. Une solution correspond à un
     anagramme de n "1" et de p 1 " + " et donc
                                      (n + p 1)!                n+p 1
                                                 =
                                       n! (p 1)!                 p 1
 19. Combien existe-t-il de distributions possibles de 13 cartes indistinctes entre 4 joueurs dis-
     tincts ? (Par exemple (5; 6; 1; 1) ; (7; 5; 0; 1) sont des distributions possibles). Rép. (i.e.) le
     nombre de distributions peut s’identi…er aux nombres de solutions dans N4 de x1 + x2 + x3 +
     x4 = 13
 20. Pour tout k 2 f1;     ; pg et pour toute application f croissante de f1;                      ; pg dans f1;      ; ng :Soit
                                       f1;   ; pg ! f1;             ;n + p             1g
                                 g:
                                       k 7 ! f (k) + k 1
      (a) Montrer que g est strictement croissante de f1;  ; pg dans f1;     ; n + p 1g et récipro-
          quement à toute fonction g strictement croissante de f1;    ; pg dans f1;   ; n + p 1g
          correspond une et une seule fonction f croissante de f1;     ; pg dans f1;   ; ng.
      (b) En déduire combien il y a d’applications croissantes de f1;                             ; pg dans f1;           ; ng.
          Rép. n+pp 1
 21. Combien existe-t-il de suites strictement croissante de p entiers choisis dans f1; :::; ng ?
     Rép. np
 22. Combien existe-t-il de solutions (x1 ;     ; xp ) avec x1 +              + xp          n et x1 ;     ; xp 2 N ? Rép.
     Pn    k+p 1
          k=0   p 1
 23. On note dn le nombre de permutations de           de f1;            ; ng véri…ant
8k 2 f1; ; ng (k) 6= k
            Rép. Pour compter les 2 Sn , on peut les arranger en fonctions de l’ensemble des
            points …xes et pour tout k 2 f0; ; ng il y a
                                                           n
                                                             dn     k
                                                           k
                                  Pn      n k n                            Pn                                  n
            Pour montrer que dn = k=0 ( 1)    k k!, on va montrer que n! =  k=0                                k   dk .
            On a                                                     !
                               Xn         Xn        Xp
                                   n          n            p k p
                                     dp =              ( 1)        k!
                                   p      p=0
                                              p                  k
                                 k=0                              k=0
                                                      p            n
                                                                                       !
                                                     X      n!      Xk      p n      k
                                                 =                     ( 1)
                                                         (n k)! p=0                p
                                                         k=0
                                                         Xp
                                                                    n!                  n k
                                                     =                         (1 + ( 1))
                                                               (n        k)!
                                                         k=0
                         n k
          et (1 + ( 1))        = 0 sauf pour k = n = p donc la somme précédente vaut n! CQFD.
 24. Pour chaque expérience aléatoire, proposer un univers dont on indiquera le cardinal :
      (a) Lancer trois fois une pièce.
     (b) Lancer une pièce et un dé en même temps.
      (c) Choisir mille français (pour un sondage. . . )
     (d) Choisir deux élèves (dont l’ordre n’importe pas) de la classe.
      (e) Choisir deux élèves de la classe, dans un certain ordre.
 25. Soit A; B; C trois évènements d’un espace probabilisable. Exprimer les évènements suivants :
      (a) Aucun des évènements A; B ou C n’est réalisé.
     (b) Un seul des trois évènements A; B ou C est réalisé.
      (c) Au moins deux des trois évènements A; B ou C sont réalisés.
     (d) Pas plus de deux des trois évènements A; B ou C sont réalisés.
 26. On a placé dans un sac 25 cartons sur lesquels sont inscrits les nombres de 1 à 25. On tire
     au hasard un carton.
      (a) Expliciter l’univers     de cette expérience aléatoire.
     (b) Soit A l’évènement ”le carton porte un multiple de 5 ”, B l’évènement ”le nombre inscrit
         est paire” et C l’évènement ”le nombre inscrit est au plus 5”. Expliciter les évènements
         suivants : A; A; B; B; A \ B; A [ B et C.
      (c) Exprimer en langage courant ce que sont les évènements A; B; C; A \ C et A \ B:
 27. On jette deux fois un dé. Expliciter les évènements suivants et indiquer leurs cardinaux :
      (a) A = "le premier jet a donné 1".
     (b) B = "le premier jet a été inférieur ou égal au second".
      (c) C ="la somme des deux dés est 7".
     (d) D = B      C.
      (e) E = "on a au moins un six".
      (f) F =      E:
 28. Une urne contient 3 boules blanches numérotées de 1 à 3 et 2 boules rouges numérotées de
     1 à 3. On tire n boules avec remise dans cette urne. Calculer les cardinaux des événements :
     Bk "Avoir k boules blanches" k 2 f0;     ; ng :Rép. Bk = nk 3k 2n k
 29. Déterminer une probabilité sur       = f1;     ; ng telle que la probabilité de l’événement fkg
     soit proportionnelle à k.
                        2k
     Rép. P (fkg) = n(n+1)   :
P = P1 + (1 ) P2
     Montrer que P est une probabilité sur . Rép : Véri…er P ( ) = 1 et 8A; B 2 P ( ) A\B = ;
     P (A [ B) = P (A) + P (B) :
 31. On lance une pièce de monnaie trois fois de suite.
                                                                                      3
      (a) Expliciter l’univers     de cette expérience aléatoire. Rép :     = fF; P g
      (b) On suppose que la probabilité associée à chaque élément de          est la même. Quel est ce
          nombre ?
      (c) Expliciter l’événement A ”la pièce tombe sur face au 2eme lancer” Déterminer sa pro-
          babilité P (A). Rép : 1=2
      (d) Expliciter l’événement B ”on obtient une seule fois face au cours des 3 lancers” Déter-
          miner sa probabilité P (B) :Rép : 3=8:
 32. Une urne contient 3 boules blanches numérotées de 1 à 3 et 2 boules rouges numérotées de
     1 à 2. On tire n boules avec remise dans cette urne. Soit les événements Bk "Avoir k boules
     blanches" k 2 f0;      ; ng : Calculer la probabilité des événements Bk : Rép. : P (Bk ) =
     (nk)3k 2n k
          5n
 33. On tire une carte, au hasard, dans un jeu de 52 cartes. On considère les événements suivants :
     A ”la carte tirée est un pique”
     B ”la carte tirée est rouge”
     C ”la carte tirée est une …gure”
     D ”la carte tirée n’est ni un pique ni une …gure”
     Calculer les probabilités des événements suivants : A; B; C; A \ B; A \ C; B \ C; A [ B; A [
     C; B [ C et D
 34. Que peut-on dire des événement de          , A et B si l’on a P A [ B         = 1 (?) et si l’on a
     P A [ B = 0 ? Rép : A \ B = ;.
 35. Une urne contient des boules blanches et des boules noires sur chacune d’elle est inscrit un
     entier. La probabilité de tirer une boule noire est 3/4, celle de tirer une boule avec un numéro
     pair est 2/3.
      (a) Montrer que la probabilité p de tirer une boule noire ayant un numéro pair est supérieure
          à 5/12. Rép : Calculer P (P [ N ) 1
      (b) Faire deux schémas : un qui corresponde à p = 5=12, l’autre à p > 5=12.
 36. Une pièce de monnaie est lancée quatre fois de suite. On note à chaque fois le côté exposé :
     p pour pile et f pour face. Exemple (p; p; f; p)etc. Quel est l’événement le plus probable :
     répartition 2 2 (i.e.) 2 piles et 2 faces, ou la répartition 3 1 (i.e.) 3 piles et 1 face ou 3
     faces et 1 pile ? Rép : P (2 2) = 38 et P (3 1) = 12
 37. On lance un dé 3 fois de suite.
                                                    3
      (a) Dé…nir l’univers. Rép :       = f1;    ; 6g :
      (b) Calculer le cardinal de l’univers. Rép : 216
                                                                                           19    18
      (c) Calculer la probabilité d’obtenir 2 as au moins (exactement 2 as). Rép :        216 , 216
      (d) Comparer les probabilités des événements suivants ”la somme des dés fait 9” et ”la
          somme fait 10”. Rép : 25=216 et 27=216.
 38. Dans une classe de 25 élèves, 15 élèves s’intéressent à la musique, 8 élèves s’intéressent au
     jeu d’échecs et 3 élèves s’intéressent à la fois à la musique et au jeu d’échecs.
      (a) Combien d’élèves ne s’intéressent ni à la musique ni au jeu d’échecs ? Rép : 5
      (b) On interroge un élève au hasard. Calculer la probabilité des événements suivants :
               i. L’élève s’intéresse à la musique. Rép : 8/25
P (A) = 0; 3 ; P (B) = 0; 7 et P (A [ B) = 0; 8
                                         P (U1 \ R)   5       80   25
                            PR (U1 ) =              =            =    ' 0; 76:
                                           P (R)      16      33   33
 48. Jacques dit : "Les jours de pluie, j’oublie mon parapluie une fois sur trois. Au bout du compte
     je me mouille une fois sur quatre". Qu’elle est la probabilité qu’il pleuve dans cette ville ?
     Rép. 3/4
 49. Montrer que si les événements A et B sont indépendants alors A et B le sont. Rép. A et B
     le sont donc A et B le sont.
 50. Montrer que si A est indépendant avec tout événement B  alors P (A) = 0 ou P (A) = 1.
                                                        2
     Rép. En particulier B = A donne P (A \ A) = P (A) = P (A)
 51. On tire une carte d’un jeu de 32 cartes ; étudier l’indépendance des évènements :
      (a)
                                                A : tirer un coeur
                                                B : tirer une …gure
                                                C : tirer un 10
      (b)
                                              A : tirer deux coeurs
                                              B : tirer deux …gures
                                              C : tirer un as et un roi
 52. On considère pour une famille de n enfants les évènements :
      (a) Étudier l’indépendance des événements suivants :
           p et
                                                                P (G1 \ G2 \ ((G1 \ D1 ) [ (G2 \ D2 )))
                  P((G1 \D1 )[(G2 \D2 )) (G1 \ G2 )   =
                                                                      P ((G1 \ D1 ) [ (G2 \ D2 ))
                                                                P ((G1 \ G2 \ D1 ) [ (G1 \ G2 \ D2 ))
                                                      =
                                                                     P ((G1 \ D1 ) [ (G2 \ D2 ))
                                                                1=2p 1=4p2      2 p
                                                      =                   2
                                                                             =         ' 0:5
                                                                 p 1=4p         4 p
 57. Dans une ville, les taxis sont numérotés 1; 2; 3;     ; n. Dans la rue, on observe les quatre
     premiers taxis qui passent, et on note leurs numéros : 93; 205; 77 et 191: Un chau¤eur de
     taxi prétend qu’il y aurait 650 taxis. Quel crédit peut-on donner à cette a¢ rmation ?
     Rép. Le schéma classique des tirages indépendants avec remise nous donne :
                                                                4
                                                      205                         3
                                        P (A) =                     ' 9:9    10
                                                      650
     Si le chau¤eur a dit vrai l’évènement A a moins d’une chance sur 100 de se produire !
 58. Combien de raisins de Corinthe doit-on mettre dans 2000 g de pâte pour être certain à 99%
     qu’il y ait au moins un raisin dans chaque petit pain de 50 g ? (On veut que la probabilité
     pour un petit pain d’avoir au moins un grain de raisin soit 0; 99).
     Rép. La probabilité pour un grain de raisin d’être dans un petit pain est de 1/40. Soit Xi la
     variable aléatoire qui prend la valeur 1 si le ieme grain de raisin est dans le pain et 0 sinon.
     La variable Xi suit une loi de Bernouilli. Considérons (X1 ;       ; Xn ) variables de Bernouilli
     de même paramètre indépendantes alors
Y = X1 + + Xn
     qui donne le nombre de grains de raisins dans un petit pain, alors Y suit une loi binomiale
     de paramétre n; 1=40 et la prebabilité qu’il y ait au moins un grain de raisin dans un petit
     pain et
                                                         0      n
                                                      1     39
                            1 P (Y = 0) = 1                         0:99
                                                     40     40
     Le calcul donne n 182 et la conclusion est que pour qu’un pain ait une probabilité supérieure
     à 0:99 d’avoir un grain de raisin il faut 182 raisins por 2 kg de pâte.
     Même question, mais au moins 2 grains de raisin par petit pain avec unen probabilté 0:99,
                                                            0            n                        n 1
                                                       1            39            n    1     39
            1     P (Y = 0)    P (Y = 1) = 1                                                             0:99
                                                      40            40            1   40     40
     Un petit programme donne n           263 pour 2 kg de farine.
 59. Montrer que si l’on lance deux dés marqués de la façon suivante f1; 2; 2; 3; 3; 4g et f1; 3; 4; 5; 6; 8g,
     on obtient la même loi image Z = X + Y qu’avec deux dés habituelles. Rép. Il faut trouver :
       Z             2        3       4       5        6              7       8       9       10        11      12
       P (Z = k)     1/36     2/36    3/36    4/36     5/36           6/36    5/36    4/36    3/36      2/36    1/36
 60. Soit X et Y deux variables aléatoires indépendantes. Montrer que les variables aléatoires
     X + Y et X Y ne sont pas en général indépendantes. (On pourra prendre l’exemple de deux
     loi de Bernoulli de paramètre 1=2).
     Rép. P (X + Y = 2) = 1=4 et P (X Y = 0) = 1=2 or fX + Y = 2g            fX Y = 0g et
     donc
 61. Une variable aléatoire réelle X suit une loi binomiale de taille n et de paramètre p 2]0; 1[.
     On note pk = P (X = k) :
                                           pk
      (a) Déterminer tous les k tel que   Pk 1        1: Rép. k   (n + 1) p
      (b) En déduire la valeur de k, pour laquelle la probabilité pk = P (X = k) est maximale ?
                    n                      n E((n+1)p)
          Rép. E((n+1)p)  pE((n+1)p) (1 p)             :
                                                                                              6     1 1    5 5
          Exemple : n = 6 p = 1=6 l’événement le plus probable est P (X = 1) =                1     6      6 .
 62. Une variable aléatoire X suit une loi binomiale de taille n et de paramètre p. Quelle est la
     loi suivie par la variable Y = n X ? Rép. B (n; 1 p)
                                                                                                      2
 63. Soit (X; Y ) un couple de variables aléatoires suivant une loi uniforme sur f0;              ; ng .
      (a) Déterminer la loi dePX, la loi de Y , la loi de X + Y .
                               n                            1
          Rép. P (X = k) = i=0 P (X = k; Y = i) = (n+1)         et
                                       k+1                                     2n k+1
          Si k n P (X + Y = k) = (n+1)2 si n k P (X + Y = k) =                  (n+1)2
      (b) Les lois X et Y sont-elles indépendantes ? Rép. P (X = i; Y = j) = P (X = i) P (Y = j)
      (c) Les lois X et X + Y sont-elles indépendantes ? Rép. si j < n et k = n + j + 1 alors
          P (fX + Y = kg \ fX = jg) = 0 et P (fX + Y = kg) 6= 0 et P (fX = jg) 6= 0
 64. Soit A1 ;    ; An n événements d’un espace probabilisé ( ; P ). On les suppose mutuellement
     indépendants et de probabilités respectives pi = P (Ai ). Donner une expression simple de
     P (A1 [     [ An ) en fonction de p1 ;    ; pn .        Qn                  Qn
     Rép. P (A1 [       [ An ) = 1 P A1 [         [ An = 1      i=1 P Ai = 1       i=1 (1  pi ) :
     Application : on suppose qu’une personne est soumise à n expériences indépendantes les
     unes des autres et qu’à chaque expérience, elle ait une probabilité p d’avoir un accident.
                                                                                  n
     Quelle est la probabilité qu’elle ait au moins un accident ? Rép. 1 (1 p)
 65. Soit X et Y deux variables aléatoires indépendantes. Montrer que les variables aléatoires
     X + Y et X Y ne sont pas en général indépendantes. (On pourra prendre l’exemple de deux
     loi de Bernoulli de paramètre 1=2).
     Rép. P (fX + Y = 1g \ fX Y = 0g) = 0 6= P (X + Y = 1) P (X Y = 0)
 66. Deux variables aléatoires indépendantes X et Y suivent des lois binomiales de tailles n et m
     et de même paramètre p. Montrer que la loi suivie par la variable aléatoire Z = X + Y est
     une loi binomiale dont
                          Pk on précisera les paramètres.
     Rép. P (Z = k) = l=0 nl pl q n l km l pk l q m k+l avec nl = 0 dés que l > n et de même
                                        Pk                                           Pk
     avec km l dés que k l > m alors l=0 nl pl q n l km l pk l q m k+l = pk q n+m k l=0 nl km l =
     pk q n+m k n+mk
 67. On lance deux dés équilibrés, on note U1 et U2 les variables aléatoires correspondant aux
     résultats obtenus. On appelle X = min(U 1; U 2) et Y = max(U 1; U 2).
      (a) Donner la loi de X. En déduire E(X). Rép.
                         X=Y           1          2        3          4      5        6
                         P (X = k)     11/36      9/36     7/36       5/36   3/36     1/36
                         P (Y = k)     1/36       3/36     5/36       7/36   9/36     11/36
 69. Soit X une variable aléatoire réelle sur un espace probabilisé …ni. Établir
                                                        2
                                                E (X)         E X2
           Pn              2        Pn                          Pn
     Rép. ( k=1 kP (X = k))              k=1   k 2 P (X = k)         k=1   P (X = k) = E X 2 :
 70. Un étudiant résout un QCM constitué de n questions o¤rant chacune quatre réponses pos-
     sibles. Pour chaque question, et indépendamment les unes des autres, il a la probabilité p de
     savoir résoudre celle-ci. Dans ce cas il produit la bonne réponse. Si en revanche, il ne sait pas
     résoudre la question, il choisit arbitrairement l’une des quatre réponses possibles. On note X
     la variable aléatoire déterminant le nombre de questions qu’il savait résoudre et Y le nombre
     de questions qu’il a correctement résolues parmi celles où il a répondu « au hasard » .
      (a) Reconnaître la loi de Z = X + Y . Rép.
                                           k
                                           X
                    P (X + Y = k)    =           P (fX = jg \ fY = k                     jg)
                                           j=1
                                           k
                                           X
                                     =           P (X = j)           P(X=j) (Y = k               j)
                                           j=1
                                           Xk
                                               n j                    n j       n        j      k          j            n k
                                     =           p (1                p)                    (1=4)               (3=4)
                                           j=1
                                               j                                k        j
On remarque
                                n    n     j                  n!                    (n j)!
                                                  =
                                j    k     j             j! (n j)!             (n    k)! (k j)!
                                                              n!                    k!
                                                  =
                                                         (n k)!k!              j! (k j)!
                                                           n k
                                                  =
                                                           k     j
          d’où
                                    Xk
                                        n        k j                 n j               k j       n k
               P (X + Y = k)   =                   p (1         p)         (1=4)             (3=4)         =
                                    j=1
                                        k        j
                                                                                   Xk
                                     n             n           n k             k       k j                          j           j
                                       (1        p)     (3=4)         (1=4)              p (1                  p)       (1=4)       =
                                     k                                             j=1
                                                                                       j
                                                                                   Xk                               j
                                     n             n           n k             k       k                  4p
                                       (1        p)     (3=4)         (1=4)                                             =
                                     k                                             j=1
                                                                                       j             (1        p)
                                                        k                      n k
                                     n         1 + 3p         3
                                                                (1        p)
                                     k            4           4
          En conclusion Z = B n; 1+3p
                                   4  :
      (b) Calculer l’espérance et la variance de Z. Rép.
                                                                     1 + 3p
                                                 E (Z) = n
                                                                        4
          et
                                                            1 + 3p         3 (1         p)
                                         V (Z) = n
                                                               4                   4
 71. Soit X une variable aléatoire binomiale de taille n et de paramètre p 2 ]0; 1[. Calculer
     l’espérance de la variable
                                                  1
                                           Y =
                                                1+X
                       1 (1 p)n+1
     Rép. E (Y ) =       p(n+1)
 72. Une urne contient n boules blanches et n boules rouges. On tire simultanément n boules dans
     celle-ci et on note X le nombre de boules rouges obtenues lors de ce tirage. Quelle est la loi
     de X, son espérance, sa variance ?
                          (n)( n )                 1 Pn
     Rép. P (X = k) = k 2nn k et E (X) = 2n    n
                                                             n   n
                                                       k=0 k k n k
                            (n)
                                    n
                                    X                                            n
                                                                                 X
                                              n            n                       n           1         n
                                          k                             = n
                                              k        n       k                   k           1     n       k
                                    k=0                                          k=1
                                                                                  2n 1
                                                                        = n
                                                                                  n 1
     et donc
                                                                                   n
                                                                   E (X) =
                                                                                   2
                                                                        2n       1 Pn                    n        n
     On commence à calculer E (X (X                         1)) =        n             k=0   k (k   1)   k       n k
                       n
                       X                                                                     n
                                                                                             X
                                              n            n                                   n         2            n
                             k (k        1)                             = n (n          1)
                                              k        n       k                               k         2        n       k
                       k=2                                                                   k=2
                                                                                               2n 2
                                                                        = n (n          1)
                                                                                                n 2
     d’où
                                                                                 n2
                                                            V (X) =
                                                                             4 (2n 1)
 73. On lance un dé cubique parfait. Déterminer un nombre de lancers à e¤ectuer pour pouvoir
     a¢ rmer avec un risque d’erreur inférieur à 5% que la fréquence d’apparition du 6 au cours
     de ces lancers di¤ère de 1/6 d’au plus 1/100 ?
     Rép. P X   n
                     1     1
                     6 < 1000     0:95 () P X   n
                                                    1
                                                    6
                                                           1
                                                         1000 < 0:05 il su¢ t que
                                                   5     104
                                                                       0:05 =) n         27778
                                                       36n
 74. On jette 3600 fois un dé équilibré.
      (a) Minorer la probabilité que le nombre d’apparitions du numéro 1 soit compris entre 480
                                                 500
          et 720. Rép. P (jS 600j 120) 120          2  0:035 =) P (jS 600j < 120) > 1 0:035
          96%:
      (b) Quel nombre de fois faut-il lancer le dé pour que la fréquence di¤ère obtenue de la proba-
          bilité de 3% soit inférieure à 1% ? Rép. P E(X)n
                                                                X
                                                                n    n
                                                                      "     V (X)
                                                                              "2  () P E(X)  n
                                                                                                  X
                                                                                                   n
                                                                                                                                            "
                                                                                                                                            n   = 0:03
                 5
             n 36
            0:032 n2 0:01 () n 15433.
      (c) On a lancé le dé 12000 fois on a obtenu 1599 fois 1. Peut-on dire que le dé est bien
                                                             5
                                                     12000 36
          équilibré ? Rép. P (jE (X) 1599j 400)         4002   ' 0:01 le dé est pipé avec une
          probabilité de 1% de se tromper.
 75. Soit (Xn ) une suite de variables aléatoires dé…nies sur le même espace probabilisé …ni . On
     suppose qu’elles sont deux à deux indépendantes, qu’elles ont même espérance m et même va-
     riance 2 . On pose Sn = X1 + +Xn . Démontrer que, pour tout " > 0 P Snn m              " !
                 Sn              Sn      1
                                           Pn                 2
     0. Rép. E n = m et V n = n2 k=1 V (Xk ) = n et l’inégalité de Bienémé Tchebychef
                                                                                  Sn           2
                                              Sn                             V     n
                                     P                  m          "                                 ! 0
                                              n                                  "2          n"2    n!+1
 76. Une variable aléatoire réelle X suit une loi binomiale de taille n et de paramètre p 2]0; 1[.
     On note pk = P (X = k) :
                                           pk
      (a) Déterminer tous les k tel que   Pk 1   1:Rép. k   (n + 1) p
     (b) En déduire la valeur de k, pour laquelle la probabilité pk = P (X = k) est maximale ?
         Rép. k0 =E((n + 1) p)