SA1 : LES ECHANGES DE MATIERES ET D’ENERGIE ENTRE L’ORGANISME ET LE MILIEU EXTERIEUR

PROGRAMME D’ETUDE
Les programmes d’étude des SVT et ceux des autres disciplines des collèges et lycées visent à rendre l’élève
plus apte à vivre dans une société marquée par un progrès accéléré de la science et de la technologie.
L’ambition des SVT est de participer à l’installation et au développement chez l’élève des compétences, des
capacités et des habiletés qui lui permettront d’agir de manière autonome dans la vie courante
I- Compétence :
Une compétence est un savoir-agir qui mobilise de façon intégrée des capacités et des habiletés permettant
d’exécuter une tâche plus ou moins complexe. En d’autres termes, être compétent, c’est savoir intégrer,
mobiliser et transférer un ensemble de ressources (connaissances, savoirs, aptitudes, raisonnement) dans un
contexte donné pour faire face aux différents problèmes rencontrés ou pour réaliser une tâche. Chaque
compétence se décompose en capacités et les capacités en habiletés.
La capacité est un ensemble de savoir-faire qui intègrent différentes habiletés.
L’habileté est un savoir-faire d’ordre intellectuel, psychomoteur, socio-affectif ou stratégique
II- les types de compétences :
Trois types de compétence sont prévus au programme.
COMPETENCES A DEVELOPPER
1- Compétences transdisciplinaires
CTD1 : Affirmer son identité personnelle et culturelle dans un monde en constante évolution.
CTD2 : Agir individuellement et collectivement dans le respect mutuel et l’ouverture d’esprit.
CTD3 : Se préparer à intégrer la vie professionnelle dans une perspective de réalisation de soi et d’insertion
dans la société.
CTD4 : Pratiquer de saines habitudes de vie sur les plans de la santé, de la sexualité et de la sécurité.
CTD5 : Agir en harmonie avec l’environnement dans une perspective de développement durable.
CTD6 : Agir en consommateur averti par l’utilisation responsable des biens et de services.
2- Compétences transversales
CT1 : Exploiter l’information disponible CT5 : Gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir
CT2 : Résoudre une situation-problème CT6 : Travailler en coopération
CT3 : Exercer sa pensée critique CT7 : Faire preuve de sens éthique
CT4 : Exercer sa pensée créatrice CT8 : Communiquer de façon précise et appropriée.
3- Compétences disciplinaires
CD1 : Elaborer une explication des faits et des phénomènes naturels en mettant en œuvre les modes de
raisonnement propres aux Sciences de la Vie et de la Terre.
CD2 : Apprécier les apports des SVT à la compréhension du monde et l’amélioration des conditions de vie de
l’humanité.
III- Relations entre les compétences :
Le programme d’études des SVT est conçu comme un système. Ainsi les trois types de compétences se
complètent et forment un ensemble cohérent : les compétences pour la vie. Cette situation permet d’imaginer
plusieurs combinaisons entre ces compétences et offrent des occasions de choix qui favorisent l’élaboration
des situations d’apprentissage intégratrices, motivantes et efficaces pour les élèves.
Titre des situations d’apprentissages Nbre de semaines
SA 1 LES ECHANGES DE MATIERES ET D’ENERGIE ENTRE L’ORGANISME ET 10
LE MILIEU EXTERIEUR.

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SA 2 LA COMMANDE NERVEUSE ET LES REACTIONS COMPORTEMENTALES 05

DE L’HOMME
SA 3 LA REPRODUCTION HUMAINE 05
SA 4 LES REACTIONS IMMUNITAIRES ET LES MOYENS DE LUTTE CONTRE 04
LES MALADIES INFECTIEUSES

Les stratégies utilisées pour faire asseoir ces Les matériels indispensables sont
compétences sont :
 Travail individuel ; Travail en groupe ; Manuel de cours à photocopier
Travail collectif Livre d’exercice, Annales corrigées Collection
 Résolution de problème ; Recherches DYDER
documentaires. Cahier de cours, stylos, crayon à papier et de
 Exposés ; Enquêtes. couleurs, pot de colle et une règle.
CONTRAT PEDAGOGIQUE
Le ....../........./202….. , moi apprenant de la classe de..................... du CEG GNIDJAZOUN ai pris
contact avec mon enseignant des Sciences de la Vie et Terre. Pour une bonne marche des activités
pédagogiques, nous avons convenu les points suivants :
1. Je dois avoir une bonne hygiène vestimentaire et corporelle ;
2. Je dois être au cours au moins 20min avant l’arrivée de l’enseignant ;
3. Je dois balayer la classe, la cour et effacer le tableau avant l'arrivée l’enseignant ;
4. Je dois éviter le port de portable dans la classe et dans l'enceinte de l’établissement ;
5. Je dois respecter mes camarades, les enseignants et les autorités du collège ;
6. Je dois avoir mes cahiers de cours, de recherches, mes supports à chaque cours.
7. Je dois apprendre au jour le jour mes leçons et traiter mes exercices ;
8. Je dois éviter de perturber le cours ;
9. Je ne dois pas me moquer de mes camarades lorsqu'ils ont la parole ;
10. Je ne dois pas prendre la parole sans l’autorisation de l’enseignant ;
11. Une interrogation ou un devoir non fait et non justifié est sanctionné par la note zéro ;
En cas de non-respect de l'un de ces engagements, je serai puni(e) conformément au règlement intérieur
de l'établissement.
L’enseignant
1. Le professeur avertit avant toute 5. Eviter d'humilier les élèves ;
interrogation ; 6. Respecter les élèves ;
2. Faire les interrogations, le compte rendu, la 7. Expliquer correctement les cours ;
remise des copies et le report des notes à bonne 8. Motiver les élèves ;
date; 9. Eviter de harceler sexuellement les élèves ;
3. Pas d'absence non justifiée du professeur ; 10. Eviter tous comportement déviant et non
4. Soignez correctement son habillement ; conforme à la charte du collège.
L’enseignant L'Elève

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SA1 : LES ECHANGES DE MATIERES ET D’ENERGIE ENTRE L’ORGANISME ET

LE MILIEU EXTERIEUR

Situation de départ :

Situation N°1 : Une famille A table Situation N°2 : Sport de Natation

Situation N°3 : Prise de tension artérielle Situation N°4 : Une miction

Tâche : Elaborer une explication aux échanges de
matières et d’énergie entre l’organisme et le milieu
extérieur.
Procédure :
- Exprimer sa perception et/ou ses interrogations
sur les faits évoqués par la situation de départ.
- Construire des réponses aux questions soulevées
par la situation de départ en utilisant l’observation,
l’expérimentation ou l’exploitation des documents.
- Structurer ses acquis en utilisant les concepts et le
Situation N°5 : Maladies nutritionnelles vocabulaire adéquats.
- Utiliser les connaissances construites pour
apprécier les pratiques alimentaires.
I - MISE EN SITUATION
Support : Situation de départ
Consigne : Exprime par écrit tes représentations antérieures et tes interrogations sur les faits évoqués par la
situation de départ pour formuler une problématique relative aux échanges de matières et d’énergie entre
l’organisme et le milieu extérieur.

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Faits évoqués Représentations antérieures des faits Interrogations ou questionnements

II – REALISATION
Activité 1 : COMMENT L’ORGANISME S’APPROVISIONNE-T-IL EN NUTRIMENTS ?
Les travaux de Spallanzani au XVII siècle ont montré que les aliments consommés subissent des
transformations au cours de leur passage dans le tube digestif.
En quoi consistent ces transformations ? Que deviennent les aliments au cours de leur passage dans le tube
digestif ?
Point des acquis
Fais le point de tes acquis antérieurs en rappelant :
- Les substances nutritives que les aliments nous apportent ;
- Les substances solubles en quoi sont transformés les aliments le long du tube digestif
- L’organisation de l’appareil digestif en complétant le tableau suivant :
Tube digestif (organes par où Glandes digestives (organes Sucs digestifs (liquides produits
passent les aliments) produisant des sucs digestifs) par les glandes)

Séquence 1 : les transformations des aliments le long du tube digestif

Dans le but de renforcer tes acquis on te propose les documents ci-après.
Document 1 : Les transformations chimiques des aliments
Document la : Digestion des glucides
Un découpage progressif de la molécule d’amidon La digestion de l’amidon dans l’intestin grêle
dans la bouche

Document lb : Digestion des protides

Digestion de l’albumine dans l’estomac Digestion progressive des polypeptides

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Document lc : Digestion des lipides

NB : L’eau, les sels minéraux et les vitamines ne subissent aucune transformation le long du tube
digestif.

Document 2 : Les transformations mécaniques des aliments

Document 2a : Les phénomènes mécaniques de la digestion

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Document 2b : L’importance de certains phénomènes mécaniques de la digestion

Document 3 : Condition d’action de l’enzyme du suc gastrique

Document 4 : Caractère spécifique des enzymes

L’amylase et la trypsine sont des enzymes contenues dans le suc pancréatique. Pour comprendre l’action de
ces deux enzymes sur les aliments, on fait agir chacune d’elles sur l’amidon et l’albumine (protéine) de l’œuf
cuit. Le contenu est maintenu à 37°C grâce à un bain-marie. Les résultats obtenus sont consignés dans le
tableau suivant.
Amylase Trypsine
Amidon Albumine Amidon Albumine
Début de 100% amidon 100% albumine 100% amidon 100% albumine
l’expérience
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Fin de 100% glucose 100% albumine 100% amidon 100% acides

l’expérience aminés

Consigne d’exploitation : Exploite les informations extraites des différents documents pour expliquer
les transformations digestives des aliments. Pour cela :
- Décris les étapes de la digestion des glucides, des protéines et des lipides (document 1) et dégage la
notion d’enzyme.
- Relève les différents phénomènes mécaniques qui se produisent au cours de la digestion des aliments
(document 2a).
- Des résultats des expériences du document 2b, tire une conclusion relative à l’importance du broyage
dans la digestion de la viande.
- Décris les actions respectives de l’amylase et de la trypsine sur l’amidon et les protéines.
- Résume enfin ce que tu sais des caractéristiques des enzymes digestives.
- Explique enfin la notion de digestion.

Séquence 2 : L’absorption intestinale

C’est dans l’intestin grêle, sous l’action des enzymes pancréatiques et intestinales que se termine la digestion
amorcée par les enzymes salivaires et gastriques.
Que deviennent les nutriments issus de cette digestion ?

Document 1 : Données expérimentales sur l’absorption intestinale

Document 1a : Evolution de la quantité de nutriments présents dans le tube digestif

Document 1b : Teneur en nutriments du sang des vaisseaux arrivant et repartant de l’intestin grêle

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Document 2 : Caractéristiques structurales de l’intestin grêle

L’intestin grêle de l’Homme est un
cylindre de 7 à 8m de long et de 3cm
de diamètre. Sa paroi interne
comporte de nombreux replis ou
valvules qui atteignent 5 à 8mm de
hauteur. Les valvules sont hérissées
de villosités de 1mm de hauteur, au
nombre de 10 millions environ. Ces
villosités multiplient la surface de la
muqueuse intestinale par 10.

Photo de l’intestin d’un lapin

Document 3 : Les voies de l’absorption intestinale

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Consigne d’exploitation : Exploite les documents pour expliquer l’absorption intestinale. Pour cela :
- Décris l’évolution de la quantité de glucose, d’acides gras et d’acides aminés dans l’intestin grêle puis tire
une conclusion (document 1a).
- Compare la composition en nutriments du sang entrant et du sang sortant de l’intestin grêle puis tire une
conclusion (document 1b).
- Décris la paroi interne de l’intestin grêle et nomme la structure anatomique responsable de l’absorption
intestinale puis énumère les caractéristiques favorisant la réalisation de ce phénomène (document 2).
- Relève les deux voies de l’absorption intestinale et indique les nutriments qui empruntent chacune d’elles.
- Explique la notion d’absorption intestinale et réalise le schéma annoté d’une villosité intestinale.
Séquence 3 : synthèse de l’activité
Utilise l’ensemble des connaissances construites lors des séquences 1, et 2 précédentes pour expliquer
comment l’organisme s’approvisionne en nutriments.
EVALUATION FORMATIVE N°1
On donne à un rat un repas constitué d’amidon mélangé à des fibres de cellulose, de protéine du lait, d’huile
de maïs et d’eau. Un prélèvement du contenu des organes du tube digestif est réalisé au cours de la digestion.
Les résultats des analyses sont figurés par croix d’autant plus nombreuses que la substance est présente en
grande quantité.
Bouche Estomac Intestin grêle Rectum
Amidon +++ ++ Traces 0
Glucose + + +++ 0
Protéines +++ ++ Traces 0
Acides aminés 0 0 +++ 0
Lipides +++ +++ Traces 0

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Acides gras 0 0 +++ 0

Fibres ++ ++ ++ ++

Consigne :
- Exploite le tableau pour expliquer l’évolution de la quantité d’amidon, de protéine et de lipides dans le tube
digestif de la bouche jusqu’au rectum.
- Précise l’origine du glucose, des acides aminés et des acides gras trouvés en quantité importante dans
l’intestin grêle
- Donne la raison de l’absence de ces substances dans le rectum
- Expliquez la présence des fibres de cellulose dans tous les organes

ACTIVITE 2 : COMMENT L’ORGANISME S’APPROVISIONNE-T-IL EN DIOXYGENE ?

L’arrêt de la respiration entraine rapidement la mort. L’Homme a une respiration aérienne. Les organes du
corps puisent en permanence dans le sang, le dioxygène dont ils ont besoin pour fonctionner.
Comment l’appareil respiratoire permet-il au sang de s’approvisionner en dioxygène ?
Point des acquis antérieurs
Fais le point de tes acquis antérieurs en rappelant :
- Les deux phases de la respiration et leurs caractéristiques chez l’homme
- Le trajet de l’air dans l’appareil respiratoire et l’organe respiratoire
- La notion de ventilation pulmonaire
- Les moteurs des mouvements respiratoires
Document 1a : l’appareil respiratoire de l’Homme

Document 1b : Cycle respiratoire et mécanisme de la respiration

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a) Inspiration : l’air pénètre dans les poumons b) Expiration : l’air s’échappe des poumons

Les échanges gazeux ne sont possibles que si l'air est constamment renouvelé. Cependant, ce renouvellement
n'est que très partiel. En effet, au cours des mouvements respiratoires normaux, le volume d'air qui pénètre et
qui sort de l'appareil respiratoire n'est que de 0,5 litre. De même, lors d'une inspiration forcée suivie d’une
expiration forcée, la quantité maximale d'air qui peut être mobilisée est de l'ordre de 3,5 litres. Il en reste
encore dans les alvéoles pulmonaires : c'est l'air résiduel. Ainsi les alvéoles pulmonaires contiennent toujours
de l'air même en fin d'expiration forcée. Cela est très important le fait qu'il reste toujours de l'air permet au
sang d'effectuer en permanence des échanges avec l'air alvéolaire.

Document 2 : Tableau comparatif des gaz respiratoires

Quantité de gaz
Gaz Air inspiré Air expiré
O2 21 16
CO2 003 45
Azote 79 79
Azote Vapeur d’eau Variable Saturation
Tableau 1 : Composition de l’air inspiré et de l’air expiré

Dioxygène Dioxyde de carbone

Sang entrant dans les poumons 15 53
Sang sortant des poumons 49 20
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Tableau 2 : Composition du sang entrant et du sang sortant des poumons

Dioxygène Dioxyde de carbone

Sang entrant dans les organes 49 20
Sang sortant des organes 15 53
Tableau 3 : Composition du sang entrant et du sang sortant des organes

Document 3 : Pressions des gaz (Po2 et Pco2) dans le sang et dans l’air
Les échanges gazeux respiratoires ne peuvent se produire que s’il existe une différence de pression entre l’air
pulmonaire et le sang. Ces conditions sont réunies dans le tissu pulmonaire comme l’indique le schéma
suivant illustrant le mécanisme des échanges gazeux entre l’air alvéolaire et le sang.

Figure 1 : Principe de diffusion des gaz Figure 2 : Echanges gazeux pulmonaires

Document 4 : Caractéristiques des alvéoles pulmonaires

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Figure 3 : Relation entre alvéoles pulmonaires et capillaires sanguins

Consigne d’exploitation : Exploite les documents fournis pour expliquer le mécanisme des échanges
gazeux respiratoires. Pour cela :
- Etablis un lien entre mouvements respiratoires et renouvellement de l’air dans les poumons pour dégager la
notion de ventilation pulmonaire.
- Compare les quantités de dioxygène et de dioxyde de carbone dans l’air inspiré et dans l’air expiré (Tableau
1) puis celles dans le sang entrant et sortant des poumons (tableau 2). Tire ensuite une conclusion quant aux
modifications subies par l’air et le sang au cours de leur passage dans les poumons.
- Par un raisonnement analogue tire une conclusion quant aux modifications subies par l’air et le sang au cours
de leur passage dans les organes.
- Compare la pression partielle du 02 et du CO2 dans les capillaires et les alvéoles pulmonaires et déduis le lien
entre la pression de ces gaz et leur sens de diffusion (document 2).
- Dégage les caractéristiques rendant possible les échanges gazeux entre l’air alvéolaire et le sang au niveau
des poumons (document 3).
- Reproduis le schéma montrant les échanges de gaz entre l’air et le sang au niveau de l’alvéole pulmonaire.
- Explique enfin les échanges gazeux respiratoires.
Séquence 2 : Synthèse de l’activité
Utilise l’ensemble des connaissances construites pour expliquer comment l’organisme s’approvisionne en
dioxygène.

ACTIVITE 3 : COMMENT LE DIOXYGENE ET LES NUTRIMENTS SONT-ILS TRANSPORTES

ET DISTRIBUES AUX DIFFERENTS ORGANES ?
Dans le milieu extérieur, l’organisme prélève du dioxygène et les nutriments.
Comment le dioxygène et les nutriments prélevés par le sang au niveau des échangeurs respiratoire et
digestif sont-ils transportés et distribués aux organes qui en ont besoin ?

Séquence 1 : le fonctionnement du cœur

L’activité cardiaque se traduit par de nombreuses manifestations dont les plus connues sont les battements et
les bruits qui permettent au médecin, lors d’une auscultation, de tester le bon fonctionnement du cœur. Ces
manifestations sont liées en effet aux propriétés même de cet organe.
Quelles sont ces propriétés ? Comment entrainent-elles la mise en mouvement du sang dans tout l’organisme ?

Document 1 : Fiche technique sur la dissection du cœur d’un mammifère

Objectif : Etudier l’organisation du cœur d’un mammifère.
Matériel : Cœur d’un mammifère (mouton ou bœuf ou porc) - cuvette à dissection- trousse à dissection-
matériel de nettoyage de la paillasse- gants- épingle...
Mode opératoire :

Orientation du cœur
Identifier la face ventrale et la face dorsale, la partie droite et la partie gauche.
Repérer, si possible, les artères et les veines : les artères sont des vaisseaux élastiques et béants à paroi assez
épaisse. Les veines sont des vaisseaux aplatis à paroi plus molle.
Repérer l'artère coronaire gauche, qui irrigue le myocarde et qui est située dans le sillon ventral.
Dissection du cœur par sa face ventrale
Partie droite (1)

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Repérer le sillon ventral et couper le myocarde avec la paire de gros ciseaux en suivant la ligne rouge (cf
schéma).
Commencer par l 'artère pulmonaire puis la paroi du ventricule droit à quelques millimètres à gauche du
sillon ventral.
Ouvrir le ventricule et le débarrasser des caillots de sang qui peuvent s'y trouver.
Couper l’artère pulmonaire entre deux valvules et sectionner la paroi de l’oreillette.
Ecarter les parois de l'oreillette.
Observer les communications entre le ventricule/oreillette et ventricule / tronc pulmonaire.
Observer au départ de l’artère pulmonaire les trois valvules sigmoïdes.
Observer la valvule tricuspide (valvule auriculo-ventriculaire droite) formée de trois lames rattachées par des
fibres tendineuses aux piliers musculaires de la paroi du ventricule.
Partie gauche (2)
Pratiquer une incision en suivant la ligne bleue (cf schéma) et qui passe par l'aorte puis à droite du sillon
ventral. Une section pratiquée à droite de l’aorte permet d'ouvrir l’oreillette gauche.
Ouvrir largement le ventricule et le débarrasser des callots de sang qui peuvent s'y trouver.
Observer les communications entre le ventricule/ oreillette et ventricule / artère aorte.
Observer au départ de l'aorte les trois valvules sigmoïdes. Dans deux d'entre-elles, on peut voir le départ des
deux artères coronaires.
Observer la valvule mitrale (valvule auriculo-ventriculaire gauche) constituée de deux lames fibreuses reliées
par des fibres tendineuses à des piliers musculaires de la paroi du ventricule.

Coupe transversale au niveau des ventricules

Refermer les deux ventricules à l’aide d'une épingle.
Couper le cœur à sa mi-hauteur sur toute son épaisseur.
Observer les épaisseurs respectives des parois ventriculaires.

Document 2 : Organisation du cœur

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1- Artère pulmonaire
2- Veine cave supérieure
3- Veine cave inférieure
4- Oreillette droite
5- Valvule auriculo-ventriculaire droite
6- ventricule droit
7- Artère aorte
8- Veine pulmonaire
9- Oreillette gauche
10- Valvule sigmoïde
11- Valvule auriculo-ventriculaire gauche
12- Ventricule gauche
Figure 4 : Schéma de la coupe longitudinale d’un cœur 13- Muscle cardiaque ou myocarde
Document 3 : Fonctionnement cyclique du cœur
Le fonctionnement du cœur est une activité cyclique et discontinue faite de périodes de contractions appelées
systoles, séparées par des périodes de repos ou diastole. L’ensemble systole-diastole constitue le cycle
cardiaque.

Consigne d’exploitation : Exploite les informations extraites des documents pour expliquer comment le
cœur est le moteur de la circulation sanguine. Pour cela :
- Réalise, en suivant la fiche technique, la dissection du cœur mis à ta disposition.
- Décris l’organisation interne du cœur de mammifère à partir de tes observations et du document 2.
- Réalise le schéma de la coupe longitudinale du cœur avec les couleurs conventionnelles.
- Dans un tableau, décris les différentes phases du fonctionnement du cœur à partir du document 3.
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- Dis en quoi le cœur est qualifié de pompe aspirante et foulante.

- Dis en quoi le cœur est un organe infatigable.
- Enfin, expliques-en quoi le cœur constitue l’organe moteur de la circulation sanguine.

Séquence 2 : La circulation du sang et son rôle dans la continuité des échanges

Le dioxygène passé dans le sang à travers la paroi alvéolaire des poumons et les nutriments passés dans le
sang et la lymphe à travers la paroi intestinale, sont distribués à tous les organes.
Comment l'appareil circulatoire assure-t-il cette distribution ?
Document 1 : Organisation de l’appareil circulatoire

Figure 5 : Schéma simplifié de la circulation du sang

Document 2 : Irrigation sanguine du foie

Document 3 : Propriétés structurale et physiologique des vaisseaux sanguins

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Document 4 : Origine et rôles de la lymphe dans les échanges entre le sang et les cellules constitutives
des organes
Les échanges n’ont pas lieu directement entre le sang et les cellules. Les substances échangées passent par un
intermédiaire appelé la lymphe. Certains éléments du sang, les globules blancs et le plasma à l’exception des
grosses molécules de protéines, traversent la paroi des capillaires sanguins et vont constituer la lymphe. Ainsi,
la lymphe provient du sang. On distingue la lymphe interstitielle, qui baigne les cellules de nos organes, et la
lymphe endiguée ou lymphe canalisée qui circule dans les vaisseaux lymphatiques. Cette dernière provient de
l’écoulement de la lymphe interstitielle qui pénètre dans les vaisseaux lymphatiques. Ces derniers se
réunissent en vaisseaux de plus grand diamètre. La circulation lymphatique rejoint la circulation sanguine au
niveau de la veine cave supérieure. Le liquide interstitiel est donc recyclé dans le sang.

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Figure 6 : La formation de la lymphe

Document 5 : Transport des gaz respiratoires

Transport du dioxygène par le sang
Lorsqu'on met le sang en contact avec un milieu riche en dioxygène, il prend une coloration rouge vif ; alors
qu'en présence du dioxyde de carbone, il prend une couleur rouge sombre. Des réactions s'effectuent donc
dans le sang en présence d'O2, et de CO2.
Le sang contient de nombreuses cellules, les globules rouges ou hématies. Chacune d'elles contient plusieurs
molécules d'un pigment appelé hémoglobine (Hb). Cette molécule pigmentaire est une protéine, de couleur
rouge sombre, qui peut s'associer à 3 molécules d'oxygène. L'hémoglobine s'appelle alors l'oxyhémoglobine
(HbO2,) et devient rouge vif. Cette réaction biochimique est réversible : elle peut se réaliser dans l'autre sens,
c'est-à-dire que l'oxyhémoglobine peut perdre ses O 2, et redevenir de l'hémoglobine. On a alors la réaction
biochimique correspondante :

Transport du dioxyde de carbone par le sang

Le CO2 est un gaz dont les molécules se dissolvent dans un milieu acqueux. C’est pourquoi on constate
qu’environ 75% du dioxyde de carbone sont transportés sous forme dissoute dans le plasma du sang. Les 25%
restants peuvent être transportés par les molécules d’hémoglobine disponibles. On a alors la réaction
biochimique correspondante :

Consigne d’exploitation : Exploite les documents proposés pour expliquer comment l’organisation de
l’appareil circulatoire facilite la distribution des nutriments et du dioxygène aux divers organes. Pour
cela :

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- Décris brièvement chacun des deux circuits parcourus par le sang dans l’organisme tout en indiquant le rôle
de chacun d’eux (Document 1).
- Justifie à partir du document l’affirmation selon laquelle la petite circulation (formée du cœur droit, des
poumons et du cœur gauche) est en série par rapport à la grande circulation.
- Précise la disposition des réseaux d’organes qui assurent la distribution du sang sur la circulation générale et
son importance et justifie la particularité de l’irrigation sanguine du foie (document 2).
- Reproduis et complète le tableau ci-après sous le titre : « propriétés et rôle(s) des principaux vaisseaux
sanguins » :
Artère Veine Capillaires
Épaisseur de la paroi
Présence ou absence de valvule
Pression du sang dans les vaisseaux et
vitesse de circulation
Rôle
- Dis comment se forme la lymphe puis précise son rôle.
- relève sous quelle forme les gaz respiratoires sont véhiculés par le sang (document 5).
- Explique à partir de tout ce qui précède comment l’organisation de l’appareil circulatoire facilite la
distribution du dioxygène et des nutriments aux divers organes. Illustre ton explication par le schéma simplifié
annoté de l’appareil circulatoire (Couleurs conventionnelles nécessaires).
Séquence 3 : Synthèse de l’activité
Utilise l’ensemble des connaissances construites lors des séquences 1 et 2 précédentes pour expliquer le
transport et la distribution des nutriments et du dioxygène aux différents organes.
EVALUATION FORMATIVE
Au cours d’un exercice musculaire, la composition de dioxygène a été évaluée, ainsi que la fréquence
cardiaque, les résultats obtenus sont les suivants :
Consommation de Fréquence cardiaque Consigne : Trace le graphique de la
dioxygènes en litres par battements par minute consommation de dioxygène en
minute fonction de la fréquence cardiaque
0,5 60 en prenant sur l’axe des abscisses :
1 80 2cm=1 L/min pour la
1,5 100 consommation de dioxygène, sur
2 120 l’axe des ordonnées : 1 cm pour
3 150 20 battements à la minute.
4 160

ACTIVITE 4 : COMMENT L’ORGANISME UTILISE LE DIOXYGENE ET LES NUTRIMENTS

APPORTES AUX CELLULES PAR LE SANG ?
Les nutriments absorbés à travers la paroi intestinale et le dioxygène qui a franchi la paroi alvéolaire sont
distribués par le sang à toutes les cellules de l'organisme. Dans chaque cellule, les nutriments et le dioxygène
sont utilisés au cours des réactions chimiques indispensables à la vie.
Comment les nutriments et le dioxygène sont-ils utilisés par les cellules ?

Séquence 1 : Le devenir des nutriments et du dioxygène apporté aux cellules par le sang
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Dans chaque cellule, les nutriments et le dioxygène sont utilisés au cours des réactions chimiques
indispensables à la vie. À la lecture de ce passage, Jo une élève de la 3ème, s’est posée deux questions :
Comment les nutriments et le dioxygène sont-ils utilisés par les cellules ? À quoi servent-ils ?
Pour l’aider, on te propose les documents suivants.
Document 1 : Utilisation des nutriments et du dioxygène par les cellules

Les nutriments, source d’énergie et de matières

Certains nutriments, comme le glucose, libèrent de l’énergie lorsqu’ils sont dégradés dans les cellules en
présence du dioxygène. L’énergie ainsi libérée assure le maintien de la température corporelle à 37 °C et
permet le travail cellulaire, par exemple la fabrication de molécules, ou encore la contraction des fibres
musculaires. De telles réactions produisent de l’eau et du CO 2, déchets qui doivent être éliminés : C’est
l’oxydation.
D’autres nutriments, comme les acides aminés et les acides gras sont incorporés dans les cellules et utilisés
pour des synthèses de grosses molécules : C’est l’assimilation. Ces nouvelles molécules assurent le
renouvellement des cellules et leur fonctionnement. Pour réaliser ces différentes synthèses, les cellules ont
besoin d’énergie : elles utilisent celle qui est libérée, par exemple, lorsque le glucose est dégradé.

L’ensemble oxydation et assimilation constitue le métabolisme cellulaire.

Document 2 : Mise en réserve des nutriments

La figure (a) représente ce qui se passe durant 3 à 4 heures après un repas contenant les glucides. La figure (b)
évoque une situation où l’organisme est à jeûn depuis une dizaine d’heure. Dans les cellules du foie on trouve
une substance appelée glycogène ou amidon animal. Le taux de glycogène du foie augmente après un repas et
diminue lorsque l’organisme est à jeûn (affamé).

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Figure 7 : Le rôle du foie

L’organisme stocke les excédents de nutriments dans le tissu adipeux (la graisse), qui se trouve dans la moelle
jaune des os, dans l’abdomen, dans l’hypoderme (couche profonde de la peau). Les lipides ainsi stockés sont
apportés par l’alimentation ou proviennent de la transformation par le foie des excédents de glucides et
d’alcool.

Document 3 : Relation entre nutriments et croissance osseuse

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a- Squelette d’une main d’enfant très jeune b- Squelette d’une main d’adulte
À l’origine, entièrement cartilagineux, l’os est progressivement durci par de la matière minérale (phosphate et
carbonate de calcium). Le sang apporte les matériaux nécessaires à la construction et au durcissement de l’os.

Consigne d’exploitation : Exploite les informations extraites des documents fournis pour expliquer le
devenir des matières apportées aux cellules par le sang. Pour cela :
- Dis comment les nutriments sont utilisés par les cellules (document 1).
- Décris le comportement du foie vis-à-vis du glucose après un repas riche en glucides (figure a) et lorsque
l'organisme est à jeun (figure b) puis conclus (document. 2).
- Relève les formes sous lesquelles les nutriments peuvent être mis en réserve dans l'organisme (document 2).
- Etablis un lien entre l'alimentation et la croissance (document 3).
- Résume ce que tu sais de l 'utilisation du dioxygène et des nutriments par l'organisme.

Séquence 2 : Adaptation de l’organisme à l’effort physique

Les besoins énergétiques de l'organisme peuvent être multipliés par 5 chez un travailleur de force et même
atteindre 15 à 20 fois leur valeur initiale chez les marathoniens qui doivent soutenir un effort important sur
42,195 kilomètres... Comment les muscles de ces athlètes se procurent-ils l'énergie indispensable à
l'accomplissement de ce travail intense et prolongé ?

Document 1 : Les besoins énergétiques de l’organisme

Sujet Couché Assis au Marche À vélo Football Natation Danse Course

(adolescen au lit travail de
t de 55kg) vitesse

Besoins 310 350 1200 1400 1800 2000 2000 3000

d’énergie
(kj/h)

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Document 2 : Des mesures effectuées dans différentes situations d’activités

Nous savons que l’oxygène est indispensable à l’utilisation de l’énergie des nutriments organiques.
L’accroissement des dépenses énergétiques, lié à un travail musculaire, augmente donc la consommation de
ces deux « matériaux » nécessaires à la vie. Pour comprendre les adaptations que l’organisme met en œuvre
pour prélever plus d’oxygène dans le milieu extérieur et pour mobiliser les réserves en nutriments, des
mesures ont été effectuées dans différentes situations d’activités. Le tableau ci-dessous rend compte des
mesures.
Mesures Nombre Volume Rythme cardiaque Consommation
d’inspirations d’oxygène (battement/minute) de glucose par les
par minute consommé en 4 muscles
Activités minutes
Repos 40 300 72 3
Marche 60 400 108 10
Course 80 600 130 20

Consigne d’exploitation : Exploite les documents ci-dessus pour expliquer la couverture des besoins des
muscles en activité. Pour cela :
- Etablis un lien entre les besoins énergétiques et l’activité effectuée (document 1) ;
- Etablis un lien entre l’effort (activité physique) et les activités cardiaques et respiratoire ;
- Etablis un lien entre l’effort (activité physique) et les activités cardiaque et respiratoire puis les besoins des
muscles.
Séquence 3 : Synthèse de l’activité
Utilise l’ensemble des connaissances construites lors des séquences 1 et 2 précédentes pour expliquer
l’utilisation par l’organisme, du dioxygène et des nutriments apportés aux cellules par le sang.

ACTIVITE 5 : COMMENT L’ORGANISME SE DEBARRASSE-T-IL DES DECHETS LIES A SON

FONCTIONNEMENT ?
Toutes les cellules de notre organisme ont des besoins et utilisent les nutriments apportés par l'alimentation et
le dioxygène respiré. Elles sont ainsi le siège de nombreuses réactions biochimiques pour produire de l'énergie
et fabriquer de la matière vivante spécifique. Ces réactions produisent en contre partie des déchets qui sont
toxiques pour la plupart et libérés dans le milieu intérieur. Quels sont les déchets produits par l'organisme et
comment sont-ils éliminés ?

Séquence 1 : Composition, origine et formation de l'urine

Notre organisme rejette vers l’extérieur du dioxyde de carbone par la voie des poumons, des matières fécales
par la voie digestive et de l’urine. Nous connaissons déjà l’origine des deux premiers types de déchets
rejetés…Quelle est celle de l’urine ? Où et comment s’élabore-t-elle ?

Document 1 : Organisation de l’appareil urinaire et du rein

La dissection d’un petit mammifère permet d’étudier l’organisation de l’appareil urinaire. Celui de
l’homme a une organisation identique.

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Les reins de mammifère ont tous une structure interne semblable. Sur une coupe transversale, on
observe de l’intérieur vers l’extérieur :
- Une cavité en forme d’entonnoir aux parois fibreuses de couleur blanche, c’est le bassinet qui
débouche dans l’uretère.
- Autour du bassinet, la zone médullaire est constituée de cônes rougeâtres : les pyramides.
- Vers l’extérieur, un tissu granuleux brun clair révèle la présence de nombreux vaisseaux sanguins,
c’est la zone corticale.
- L’ensemble du rein est limité par une membrane fibreuse.
- De part et d’autre de l’uretère, arrivent deux vaisseaux sanguins : la veine et l’artère rénales.
Les reins sont parmi les organes les plus vascularisés. L’urine, fabriquée en continue par les reins, est
évacuée par les uretères qui débouchent dans une poche : la vessie, où elle s’accumule. Lors de la
miction, elle est éliminée par l’urètre.

Figure 9 : Schéma de la coupe longitudinale d’un

rein de mammifère

Chaque rein comporte dans la zone granuleuse

environ un million de tubes urinifères ou néphrons.
Outre la grande surface d’échange et la richesse
exceptionnelle de l’irrigation, signalons la finesse
de la « barrière » formée par la paroi du capillaire
et celle du tube urinaire.

Document 2 : Composition de l’urine et du plasma sanguin

Faits d’observation
1- Un homme qui n’urine pas meurt au bout de quelques jours.
2- Si on injecte dans le sang d’un lapin l’urine qu’il produit en 24 heures, l’animal meurt empoisonné.
L’injection de la même quantité d’eau salée est inoffensive.
3- La ligature des artères rénales (qui apporte du sang au rein) d’un lapin entraîne l’arrêt de l’élaboration de
l’urine puis la mort du lapin.

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La composition quantitative et qualitative d’un litre d’urine d’un individu sain peut être comparée avec celle
du plasma sanguin (tableau ci-contre) :

Principaux Pour 1L de Pour 1L d’urine

constituants plasma
Protide 80g 0g
Lipide 6g 0g
Glucose 1g 0g
Eau 910g 950g
Chlorure 3,7g 6g
Sodium 3,2g 3,5g
Potassium 0,2g 1,5g
Urée 0,3g 20g
Acide urique 0,03g 0,5g
Créatinine 0,01g 0,8g
Ammoniac 0g 0,5g
Acide hippurique 0g 0,7g
Document 3 : Elaboration de l’urine au niveau des tubes urinifères

Les différentes étapes de 1’élaboration de l’urine.

- La filtration
Le sang des capillaires glomérulaires n’est en effet séparé de l’espace interne de la capsule que par une
mince surface d’échange comportant des pores laissant seulement filtrer les plus petites molécules
contenues dans le plasma sanguin. Les cellules sanguines mais aussi les grosses molécules de protides et
de lipides du plasma ne traversent donc pas cette surface. L’eau, les ions minéraux, le glucose, les acides
aminés, l’urée du plasma se retrouvent par contre intégralement dans le liquide de la capsule, qualifié
parfois d’urine primitive.
- La réabsorption
Les tubules des néphrons sont le siège d’une très importante réabsorption qui permet la réduction du
volume de l’urine primitive. La réabsorption des diverses substances contenues dans l’urine primitive est
très variable. Le glucose est totalement réabsorbé, les substances de déchets beaucoup moins. L’urée est
beaucoup moins réabsorbée. 99% de l’eau, 98% des sels minéraux sont réabsorbés
- La sécrétion
La paroi du tube élabore certaines substances de déchets (comme l’ammoniaque) que l’on retrouve dans
l’urine mais qui n’existent pas dans le plasma.

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Figure 10 : Schématisation du fonctionnement du néphron

Consigne d’exploitation : Exploite les différents documents pour expliquer le mécanisme d’élaboration
de l’urine. Pour cela :
- Remplis le tableau suivant à partir du document 1.
Fonctions Organes
Accumulation de l’urine
Évacuation de l’urine à l’extérieur
Transport de l’urine du lieu de
production au lieu d’accumulation
Élaboration de l’urine
- Tire une conclusion relative à chaque fait d’observation du document 2.
- Compare la composition de l’urine à celle du plasma sanguin pour dégager l’origine de l’urine (document 2).
- Relève les étapes de l’élaboration de l’urine et dis en quoi consiste chacune d’elles (document 3).
- Précise la structure du rein au niveau de laquelle se fait la formation de l’urine puis précise ses
caractéristiques (documents 1 et 3) ;
- Fais une synthèse.
Séquence 2 : Rôles des reins, du foie, de la peau et des poumons dans l’excrétion
L’urine se forme à partir du plasma sanguin dont elle extrait certaines substances.
Quelle est la signification pour l’organisme et l’importance de cette élimination urinaire ? comment le foie, la
peau et les poumons interviennent-ils dans l’excrétion ?

Document 1 : Rôles des reins

A- Les reins, régulateurs du milieu intérieur
Si une personne absorbe une grande quantité d’eau, on constate une augmentation importante de la quantité
d’urine émise dans les deux heures qui suivent l’ingestion. Les reins réagissent en corrigeant les apports
excessifs d’eau, mais aussi les apports importants en minéraux. Leur rôle est de maintenir constante la
composition du milieu intérieur grâce à la réabsorption d’eau et de sels minéraux. Le chlorure de sodium

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comme le glucose ne sont éliminés que lorsque leur concentration dans le sang dépasse une certaine valeur
appelée seuil d’élimination urinaire. Ces substances sont appelées des substances à seuil.

Figure 11 : Quantité de glucose éliminé par les urines en fonction

de la concentration en glucose dans le sang

B- Les reins, épurateurs du plasma sanguin

Pour que le milieu intérieur soit préservé, il doit aussi éliminer les déchets de l’organisme, déchets dont les
mieux connus sont l’urée et l’acide urique. Ces derniers sont éliminés par le rein quelle que soit leur
concentration dans le plasma sanguin. Ils sont de ce fait qualifiés de substances sans seuil.
Les reins éliminent également d’autres produits de l’activité cellulaire : des déchets azotés mais aussi des
hormones (hormones du placenta par exemple). Des substances étrangères à l’organisme (médicaments,
nicotine, …) sont aussi évacuées par cette voie.
D’une façon générale, les reins débarrassent le sang de substances inutiles ou même toxiques pour
l’organisme. Cela témoigne de leur rôle épurateur.
Document 2 : Rôle des autres organes excréteurs
A- Rôle du foie
Le foie est un organe annexe de l'appareil digestif. Il produit la bile, qui s'accumule dans la vésicule biliaire,
avant d'être déversée dans l'intestin grêle au moment de la digestion. Pourtant la bile n'est pas un suc digestif :
elle ne contient pas d'enzyme digestive, et n'a donc pas d'action chimique dans la digestion. Son analyse
chimique montre qu'elle est constituée d'eau, de sels minéraux, de sels biliaires, et de pigments biliaires. Au
cours de la digestion, la bile est déversée par le canal cholédoque dans l'intestin grêle. Elle y joue un rôle
mécanique : son action consiste à diviser les masses lipidiques en fines gouttelettes. Ainsi le rôle des lipases
(enzymes spécifiques des lipides) est facilité. Tous les constituants de la bile seront ensuite éliminés par
l'intestin dans les excréments.
Le foie est un organe excréteur particulier : le sang arrive dans le foie afin d’être débarrassé d’un certain
nombre de substances toxiques, qui sont excrétées dans l’urine ou la bile. Il intervient dans la transformation
de déchets très toxiques du sang en produits qui le sont moins. Par exemple, il transforme l'ammoniaque
présente dans le sang en urée. Il décompose aussi l'hémoglobine (provenant des hématies en fin de vie) et le
cholestérol présent dans le sang, et il les transforme en pigments biliaires.

B- Rôle de la peau

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La peau contient un grand nombre de glandes sudoripares qui éliminent la sueur et jouant un rôle important
dans l’épuration du sang. Une glande sudoripare est un long tube (2 à 4 mm) enroulé sur lui-même, entouré de
nombreux capillaires sanguins. La glande s’ouvre à la surface de la peau par un pore d’où sort la sueur. La
sueur est comparable à une solution d’urine diluée : 1L de sueur contient 990g d’eau et 10g de matières
dissoutes dont 4g de chlorure de sodium (NaCl), 1g d’acide urique et des phosphates, nitrates etc... Chaque
jour notre organisme élimine 0,8L de sueur (dont 1g d’urée).

Figure 12: Coupe d’une glande sudoripare vue au Figure 13 : Schéma d’une glande sudoripare située
microscope dans la peau

C- Rôle excréteur des poumons

La dégradation des glucides et des lipides fournit du dioxyde de carbone (CO2) éliminé par les poumons. Issus
de l’alimentation ou du renouvellement constant des protéines cellulaires, les acides aminés sont également
dégradés. Leur destruction fournit aussi du dioxyde de carbone. Les poumons sont donc des organes
excréteurs qui épurent le sang d’un déchet métabolique, le CO2.
Document 3 : Les insuffisances rénales

Certains symptômes de mauvais fonctionnement des reins sont mis en évidence par des analyses
d’urine :
- Albuminurie : c’est la présence d’albumine dans 1’urine. Le passage de ces grosses molécules révèle
une lésion au niveau des reins. Ces lésions ne sont pas définitives, mais une surveillance médicale est
nécessaire. L’albuminurie est fréquente en période de croissance.
- Glycosurie : c’est la présence de glucose dans l’urine. La régulation de la glycémie n’est plus assurée
par le pancréas et le foie. Cette maladie n’est donc pas due à un mauvais fonctionnement des reins. Une

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glycosurie persistante peut être un symptôme du diabète.

- calculs urinaires : des concrétions solides de substances cristallisées se forment dans les voies
urinaires. Les calculs urinaires sont la cause de coliques néphrétiques souvent très douloureuses.
- Urémie : c’est l’accumulation de l’urée dans le sang. Elle provoque rapidement la mort.
- Hématurie : c’est la présence du sang dans l’urine, signe de l’infection de l’appareil excréteur.
La présence dans l’urine des substances comme le glucose, l’albumine, sels de chlorures est détectée
par des tests de mise en évidence avec des réactifs caractéristiques (Liqueur de Fehling, Acide nitrique,
nitrate d’argent).
En cas d’insuffisance rénale sévère, l’épuration du sang par dialyse ou hémodialyse consiste à purifier
le sang prélevé dans une artère, en le faisant passer pendant plusieurs heures dans un appareil spécialisé
(dialyseur).

Consigne d’exploitation : Exploite les documents fournis pour expliquer les rôles des reins, du foie, de la
peau et des poumons dans l’excrétion. Pour cela :
-Précise tout en justifiant, les substances à seuil, les substances sans seuil de l’urine puis dégage les rôles des
reins.
-Dis-en quoi consiste le rôle excréteur du foie, des poumons et de la peau.
-Relève et définis les maladies liées au fonctionnement des reins.
-Fais une synthèse.

Séquence 3 : Synthèse de l’activité

Utilise l’ensemble des connaissances construites lors des séquences 1 et 2 précédentes pour expliquer
comment l’organisme se débarrasse des déchets liés à son fonctionnement.

ACTIVITE 6 : STRUCTURATION ET INTEGRATION DES ACQUIS

Sélectionne les informations pertinentes sur les échanges de matières et d’énergie entre l’organisme et le
milieu extérieur pour expliquer dans un paragraphe la relation fonctionnelle entre la digestion, la respiration,
la circulation sanguine, le métabolisme et l’excrétion.
Activité 7 : Hétéro évaluation
Sujets de type partie I :
1- Montre en quoi la digestion chimique des aliments organiques est une simplification moléculaire.
2- Explique en quoi la digestion des macromolécules d'amidon et de protéines est considérée comme un
phénomène progressif.
3- Explique comment de façon complémentaire les glandes digestives participent à la digestion des
protéines.
4- Explique en quoi l'intestin grêle est indispensable dans l'approvisionnement de l'organisme en
nutriments.
5- Explique comment les alvéoles pulmonaires favorisent les échanges gazeux entre l'air et le sang.
6- Montre à travers les différentes phases du fonctionnement du cœur, comment l’activité cardiaque assure
la mise en mouvement du sang. Ton explication sera illustrée par le schéma annoté du cœur humain.
7- Explique l’arrivée des nutriments et du dioxygène dans le circuit sanguin et leur distribution dans
l’organisme.

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8- Explique comment la petite circulation participe à l'approvisionnement de l'organisme en dioxygène.

Ton explication sera illustrée par le schéma annoté de la petite circulation.
9- Explique, schéma à l'appui, comment l'organisation de l'appareil circulatoire facilite sa participation
dans l'approvisionnement des organes en dioxygène et en nutriments chez l'homme.
10- Explique comment de façon coordonnée, le systèmes cardiovasculaire et respiratoire concourent au
maintien d'une activité musculaire.
11- Montre comment l’intestin grêle et les poumons sont indispensables dans la production d’énergie par
l’organisme.
12- Explique comment les fonctions de digestion, de respiration et de circulation sanguine contribuent à la
production d'énergie par la cellule de l'organisme.
13- Explique comment le fonctionnement des reins assure le maintien constant de la composition du milieu
intérieur de l'organisme. Ton explication sera illustrée par le schéma annoté d’un rein.
14- Montre en quoi l'intestin grêle, les poumons et les reins, assurent les échanges nécessaires à la
fonction de nutrition.
15- Explique comment le foie participe au bon fonctionnement de l’organisme.
16- Montre comment le foie et les reins coordonnent leurs activités pour assurer la pureté du milieu
intérieur.
17- Explique comment la circulation sanguine contribue à la nutrition des cellules de l'organisme.
18- Explique en quoi un mauvais fonctionnement du foie peut être à l’origine d’une glycosurie.

III- RETOUR ET PROJECTION

Activité 1 : Objectivation
Après avoir rappelé la problématique de départ, résume :
a) Les savoirs que tu as construits de nouveau sur les échanges de matières et d’énergie entre l’organisme et le
milieu extérieur.
b) Les stratégies et les démarches utilisées pour construire ces savoirs.
c) Ce sur quoi tu as besoin d’informations complémentaires.
Activité 2 : Réinvestissement
Consigne d’exploitation: Tu es invité(e) à l’aide de ton professeur à élaborer un dossier sur :

-Les dysfonctionnements des appareils digestif, circulatoire, et excréteur fréquents dans ta localité (causes,
traitement préventif et ou curatifs).
-Les changements significatifs d’habitudes alimentaires en relation avec le développement des maladies
nutritionnelles au Bénin et dans le monde.

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