Dossier 1 Huma
Dossier 1 Huma
Dossier 1 Huma
Il faut remonter au XIXème siècle pour comprendre l’origine de la Croix-Rouge. Cela se passe à Solferino, en 1859, au nord
de l’Italie. Un genevois, du nom de Henry Dunant, y vient pour affaires. Horrifié par la mort de milliers de combattants et la
souffrance de dizaines de milliers de blessés, il agit immédiatement sur le champ de bataille et organise des secours d’urgence
avec l’aide de la population.
De retour à Genève, il écrit « Un souvenir de Solferino » qui est publié en 1863. La même année, Henry Dunant et quatre
autres personnes (Guillaume-Henry Dufour, Louis Appia, Gustave Moynier et Théodore Maunoir) créent le Comité de se-
cours aux militaires blessés qui devient le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) en 1876.
Henry Dunant
Né le 8 mai 1828 à Genève, Henry Dunant étudie au Collège Calvin. Piètre élève, il quitte le
collège et commence un apprentissage bancaire. Il fonde en 1876 le Comité international
de la Croix-Rouge. Après des années d’errance et de misère liés à une mauvaise gestion
de ses affaires qui le contraindront à quitter le CICR et à s’exiler de Genève, il reçoit en 1901
le premier prix Nobel de la paix. Il décède le 30 octobre 1910 dans un hospice à Heiden
(Appenzell Rhodes-Extérieures), dans une certaine indifférence. Il reste dans l’histoire comme le
fondateur du CICR et comme le combattant de la paix et de la dignité humaine.
C’est sous l’impulsion du Comité qu’a lieu à Genève, en 1864, une Conférence Diplomatique à laquelle 16 Etats participent,
et qui créé la « Convention de Genève de 1864 pour l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campa-
gne ».
En 1949, les Conventions de Genève ont été révisées et développées. Elles sont les garantes du droit international humanitaire
qui est un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, visent à limiter les effets des conflits armés. Il représente un
équilibre entre les mesures indispensables pour atteindre les buts de guerre (nécessité militaire) et la protection des personnes
affectées par le conflit (principe d’humanité). A travers ces textes, le CICR sera présent sur tous les fronts d’Europe d’abord
et du monde ensuite. Pendant les deux guerres mondiales, il vient activement en aide aux victimes des conflits.
Le Petit Larousse définit le terme « humanitaire » comme une entité « qui recherche le bien de l’humanité, lutte pour le respect
de l’être humain ». Dans la même veine, l’éthique humanitaire repose sur cette conviction séculaire qu’il est juste de venir en
aide à quiconque en situation de grave danger.
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge définit le principe d’humanité comme étant la volonté
« d’alléger et de prévenir en toutes circonstances les souffrances des hommes… de protéger la vie et la santé ainsi que de
faire respecter la personne humaine ». Conformément au principe d’impartialité, l’aide doit être déterminée selon les seuls
besoins.
Durant la période de guerre froide, la distinction entre les conflits était d’une relative simplicité. La confrontation entre les
deux superpuissances (Etats-Unis et U.R.S.S.) recouvrait l’ensemble des conflits en ce sens qu’ils étaient alimentés par les deux
blocs sur les plans idéologique, financier et militaire. Les acteurs des conflits étaient généralement clairement identifiés (les
Etats-Unis soutenant le mouvement X et l’U.R.S.S. soutenant le mouvement Y).
Dans les années 70, les Etats prennent conscience qu’il faut adapter les Conventions de Genève de 1949 à l’évolution du
contexte international et des conflits depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Deux raisons principales ont amené cette
évolution :
- A la suite de la décolonisation, les nouveaux Etats ont ressenti des difficultés à être liés par un ensemble de règles à
l’élaboration desquelles ils n’avaient pas participé.
- Les règles conventionnelles sur la conduite des hostilités n’avaient pas évolué depuis les traités de La Haye de
1907.
Les Etats décidèrent donc de renforcer la protection des victimes des conflits armés par l’adoption de nouveaux textes sous
la forme de Protocoles additionnels aux Conventions de Genève.
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Depuis 1989 et la fin de la guerre froide, de nouveaux belligérants sont apparus avec des buts différents. Certains, luttant pour
des raisons politiques et/ou pour le contrôle des ressources économiques du pays (pétrole, or, diamant, etc.). L’appât du gain
a aussi multiplié les acteurs des guerres avec l’apparition de nouvelles factions sans projet politique.
Cette évolution a amené de nombreuses conséquences sur les conflits et leurs acteurs :
Déchaînement anarchique de la violence : La guerre d’aujourd’hui fait moins de différences entre les sphères militaire
et civile ; cela peut entraîner une multiplication des belligérants non contrôlés (milices, seigneurs de la guerre,…) et par
conséquent poser la question du respect du droit international humanitaire et de l’accès aux victimes. Il a fallu adapter les
outils internationaux pour répondre à cette problématique. Pour les humanitaires, il est primordial d’établir et d’entretenir
un dialogue avec tous les acteurs de la violence et se faire connaître d’eux. Le défi est de faire respecter les principes
du droit international humanitaire en toutes circonstances par non seulement les Etats, mais aussi par tous les groupes
belligérants.
Avec cette évolution des conflits, ce sont les civils et non plus les militaires qui sont les plus nombreuses victimes. Les
civils représentent plus de 90% des victimes.
Bien que des communautés entières souffrent des conséquences du conflit violent, les femmes occupent une position
particulièrement vulnérable. Nombreuses sont celles qui sont victimes de l’exploitation, d’abus sexuels et de violences,
aussi bien pendant qu’après le conflit.
Les enfants sont également particulièrement vulnérables à l’impact des conflits. Non seulement, ils supportent la plus
grande partie des coûts humains, mais ils courent également un risque particulier : celui d’être recruté par les parties au
conflit et envoyé sur le champ de bataille.
Les camps de réfugiés : La multiplication du nombre de réfugiés dans les années 1980, notamment en Afrique, a
entraîné la création de grands camps de réfugiés, c’est-à-dire d’enclaves dont l’accès est réservé aux réfugiés et aux
agents chargés de leur protection et de leur assistance.
Nous vous invitons à consulter le chapitre sur les réfugiés pour un développement de la question des camps de réfugiés.
Henry Dunant
Né le 8 mai 1828 à Genève, Henry Dunant étudie au Collège Calvin. Piètre élève, il quitte le
collège et commence un apprentissage bancaire. Il fonde bien des années plus tard le Co-
mité international de la Croix-Rouge à la suite de son passage à Solferino lors de la bataille
du même nom. Il est en effet profondément préoccupé par la situation des soldats blessés,
abandonnés ou entassés dans la boue sur le champ de bataille et à peine soignés. Après des
années d’errance et de misère liés à une mauvaise gestion de ses affaires qui le contraindront
à quitter le CICR et à s’exiler de Genève, il reçoit en 1901 le premier prix Nobel de la paix. Il dé-
cède le 30 octobre 1910 dans un hospice à Heiden (Appenzell Rhodes-Extérieures), dans une certaine indiffé-
rence. Il restera dans l’histoire comme le fondateur du CICR et comme le combattant de la paix et de la dignité humaine.
En RDC, la multiplication des attaques lancées par les porteurs d’armes contre les civils force des di-
zaines de milliers de personnes du Nord-Kivu et du Sud-Kivu à fuir. Max Hadorn décrit une « situation
humanitaire qui se dégrade constamment » et il dit que la population a avant tout besoin de protection.
Depuis le début de l’année 2009, quelque 300’000 personnes auraient été déplacées dans le Nord-Kivu, fuyant la violence
et les attaques des différents porteurs d’armes. La situation dans le Sud-Kivu s’est aussi considérablement dégradée.
L’augmentation récente de la violence sexuelle dans cette province indique une multiplication des attaques lancées par
les porteurs d’armes contre les civils.
Selon Hadorn, la population a essentiellement besoin de nourriture, d’eau, d’abris, de soins médicaux, et plus encore de
protection et de sécurité. En collaboration avec la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo, le CICR ren-
force son aide d’urgence en faveur des populations touchées. Par exemple, il distribue des vivres et des articles ménagers
de première nécessité à la population locale et aux personnes déplacées dans le village de Miriki (Nord-Kivu).
L’aide d’urgence du CICR aux personnes directement touchées par le conflit consiste à fournir des vivres, des abris, un
appui aux structures médicales et un soutien psychosocial aux victimes de violences sexuelles. Par exemple, en mai et
juin 2009, le CICR et la Société nationale de la RDC ont distribué de la nourriture à plus de 61’000 civils.
Source : http://www.icrc.org/web/fre/sitefre0.nsf/html/congo-kinshasa-interview-090709
Les victimes des conflits sont aussi bien des civils que des militaires, des femmes que des
hommes, des adultes que des enfants. Dans un conflit, il est nécessaire de porter assis-
tance à tout un chacun se trouvant en situation de détresse. Cette assistance peut prendre
toute sorte de forme : fourniture de vivres et de médicaments, construction ou réparation
des systèmes d’approvisionnement en eau ou des installations médicales, ou encore forma-
tion du personnel fournissant des soins de santé primaire, comme les chirurgiens. Le travail
d’assistance vise à réduire la morbidité et la mortalité parmi les victimes d’un conflit. Pour
éviter la dépendance, l’objectif à plus long terme est de rétablir l’autosuffisance pour ainsi
protéger la dignité des personnes touchées par la guerre.
Au nord du Yémen, le conflit s’intensifie et les civils sont toujours plus exposés. Des milliers de personnes
dépendent de l’aide humanitaire. Pour survivre, les gens n’ont la plupart du temps pas d’autre choix que
de fuir vers des régions moins dangereuses. Sur les routes de l’exil forcé, les familles manquent même
parfois du strict nécessaire. Les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées sont parmi les
plus vulnérables.
« Nous avons fait tout le chemin depuis Harf Sufyan. Notre périple a été marqué par la peur, la faim et l’épuisement »,
raconte une jeune Yéménite, tandis qu’elle reçoit des couvertures, des matelas et des bombonnes de gaz que distribue le
Croissant-Rouge du Yémen et le CICR à Khaiwan, le 18 septembre. Les déplacés dépendent aujourd’hui dans une large
mesure de l’aide fournie par le CICR et le Croissant-Rouge du Yémen. Ces derniers dix jours, plus de 2’000 personnes ont
ainsi reçu des articles ménagers de première nécessité.
Voici le lien d’une vidéo qui illustre l’assistance d’urgence fournie par le CICR au Yémen :
http://www.icrc.org/web/fre/sitefre0.nsf/html/yemen-video-180909
Source : http://www.icrc.org/web/fre/sitefre0.nsf/html/yeman-feature-250909
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Le cas des enfants soldats
Plus un conflit dure et plus les enfants sont en danger : ils risquent
en effet d’être enrôlés de force pour remplacer des soldats morts
au combat. Le nombre d’enfants soldats a augmenté de façon
alarmante au cours des dernières décennies. Ce phénomène
est notamment lié à la prolifération des armes légères (les ar-
mes utilisées par le passé étaient trop lourdes et peu mania-
bles pour les enfants). Les enfants soldats sont plus facilement
impressionnables que les adultes, ils ne contestent pas les or-
dres et font ce qu’on leur dit de faire. Ils ne réclament pas non plus
de solde et coûtent donc moins cher. Nombre d’enfants soldats ne sont
jamais allés à l’école et savent à peine lire et écrire. Il leur est alors d’autant plus
difficile de prendre un nouveau départ dans la vie.
300’000 enfants combattent aujourd’hui en tant que soldats.
Certains n’ont pas même 10 ans
Emmanuel Jal est né au Soudan. Enlevé à sept ans, il est envoyé pour se battre au sein
d’une des troupes rebelles dans la guerre civile de son pays. Pendant plus de six ans il
est un enfant guerrier et à l’âge de treize ans, il est déjà vétéran de deux guerres civiles,
et voit des centaines d’enfants soldats réduits à la pratique d’exactions horribles.
Lors de guerres ou de conflits armés internationaux, il y a presque obligatoirement des prisonniers de guerre. Selon le
CICR, un prisonnier de guerre est un combattant, généralement membre des forces armées d’une partie à un conflit armé
international, ou un individu jouissant d’un statut juridique équivalent (par exemple les correspondants de guerre), qui tombe
au pouvoir d’une partie adverse. L’une des préoccupations du CICR est que les prisonniers de guerre et les internés civils
(à savoir, les civils privés de liberté à titre préventif pour des raisons de sécurité) soient traités conformément au droit
international humanitaire qui, pour des raisons humanitaires, visent à limiter les effets des conflits armés. Ce droit s’applique
de la même manière à tous les prisonniers, du simple soldat au commandant des forces armées.
Ainsi, les visites du CICR contribuent à garantir le respect de la vie et de la dignité des prisonniers de guerre et des internés
civils. La troisième Convention de Genève considère notamment comme prisonniers de guerre « les membres des forces
armées d’une Partie au conflit, de même que les membres des milices et des corps de volontaires faisant partie de ces forces
armées » (article 4).
Le statut de prisonnier de guerre ne l’exonère pas d’être jugé pour les crimes de guerre,
de génocide, crimes contre l’humanité et ses autres atteintes aux droits. Le premier procès
de Saddam Hussein devant le Tribunal spécial irakien (TSI), ouvert le 19 octobre 2005 à Bagdad, s’est terminé le 19 juin
2006. L’ancien dictateur et sept autres personnes liées à l’ancien régime étaient jugés, dans un premier temps, pour un
seul crime : le massacre de 148 villageois chiites en 1982 à Djouaïl.
Condamné à mort pour crime contre l’humanité le 5 novembre 2006, Saddam Hussein est exécuté par pendaison le
30 décembre à Bagdad.
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La protection des biens culturels
Les êtres humains ne sont pas les seuls à faire l’objet de protections en cas de conflit. C’est également le cas du patrimoine
culturel dans la mesure où il reflète la vie de la communauté, son histoire et son identité. Le préserver, c’est aider à reconstruire
une communauté brisée par la guerre, rétablir son identité, créer un lien entre son passé, son présent et son avenir.
La Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé adoptée à La Haye (Pays-Bas), en 1954, à la suite
des destructions massives infligées au patrimoine culturel au cours de la Seconde Guerre mondiale, est le premier instrument
international à vocation universelle qui soit exclusivement axé sur la protection du patrimoine culturel. Ainsi, en
droit des conflits armés, les biens culturels sont protégés contre tout acte d’hostilité (destruction, vol, réquisition, confiscation,
mesures de représailles etc.). Il est également interdit de les utiliser à l’appui de l’effort militaire. Le Bouclier Bleu est le
symbole choisi par la Convention de La Haye (1954) pour marquer les sites culturels à protéger en cas de conflit armé.
L’UNESCO est responsable de la protection juridique internationale du patrimoine culturel. Elle gère notamment la Conven-
tion de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et ses Protocoles, ainsi que la Convention
de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété
illicite des biens culturels. La trente et unième session de la Conférence générale de l’UNESCO a adopté, en novembre 2001,
la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique.
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Les situations de catastrophes naturelles et technologiques
Le programme des Nations Unies à la gestion des catastrophes (UNDMTP) définit ce type d’événements comme « une grave
perturbation du fonctionnement d’une société causant d’importantes pertes humaines, matérielles ou environnementales qui
dépassent l’aptitude de ladite société à faire face à la situation sur la seule base de ses propres ressources. Les catastrophes sont
souvent classifiées en fonction de la vitesse à laquelle elles se produisent (soudaines ou à évolution lente) ou bien en fonction
de leur cause (naturelles ou d’origine humaine). »
Il existe différents types de classification des catastrophes. Pour le sujet, nous allons retenir les catastrophes dites naturelles
et technologiques. Nous allons aussi nous intéresser à l’aide internationale d’urgence, ainsi qu’aux méthodes proposées pour
prévenir et se préparer aux catastrophes.
Catastrophes naturelles
Les catastrophes naturelles comprennent notamment les ouragans, les cyclones, les typhons,
les sécheresses, les tremblements de terre, les inondations et les éruptions volcaniques. Celles-
ci peuvent notamment être la source d’épidémies ou de famines.
Depuis quelques années, les catastrophes d’origine météorologique sont de plus en plus nom-
breuses. Entre 1993 et 1997, on en comptait en moyenne 200 chaque année, ce chiffre a atteint
331 entre 1998 et 2002.
Evolution annuelle du
nombre de catastrophes
naturelles (1975-2005)
source : International Strategy for
Disaster Reduction (UN/ISDR)
http://www.unisdr.org/eng/media-room/
statistics/2005-disaster-in-numbers.pdf
Entre 1993 et 1997, la famine, qui est la forme extrême d’une crise alimentaire, est restée de loin la catastrophe la plus meur-
trière avec 275’000 victimes au moins (soit près de la moitié de l’ensemble des décès recensés).
Dans la même période ce sont les inondations qui ont touché le plus grand nombre de personnes sur la planète (en moyenne
140 millions chaque année).
Le réchauffement climatique risque d’amener de nouveaux flux de migrants. Ainsi, l’une des conséquences prévisibles des
changements environnementaux est la migration forcée de populations. Par exemple, l’augmentation du niveau des océans
aura comme conséquence l’exode d’habitants de zones côtières et d’îles. Mais la migration peut aussi être liée à la perte de
ressources essentielles, telles que la disponibilité en eau ou en denrées alimentaires.
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En 2005, la montée des eaux a obligé des habitants d’une île du Pacifique à quitter leur village pour
s’implanter dans une zone plus élevée. Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement
(PNUE), le village de Lateu dans l’archipel du Vanuatu (Océanie) est devenu « l’un des premiers, sinon
le premier, à être évacué en raison du changement climatique ».
Il faut encore relever que lors du Tsunami de décembre 2004 et du séisme au Pakistan en octobre 2005, le Haut Commissariat
des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) est intervenu de manière exceptionnelle (ce genre d’interventions ne relevant
pas de sa compétence), car il disposait, sur les lieux du drame, de moyens logistiques lui permettant de venir rapidement en
aide aux sinistrés.
Catastrophes technologiques
Les catastrophes technologiques ont des causes non naturelles. La Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge
et du Croissant-Rouge relève les phénomènes suivants : rejets accidentels, explosions, explosions chimiques, explosion nu-
cléaire/thermonucléaire, explosions minières, pollution, pluie acide, pollution chimique et pollution atmosphérique.
Les Etats, les organismes de l’ONU et les ONG restent les plus gros contributeurs de l’aide humanitaire. Dès lors, il est
important qu’un mécanisme de coordination des activités voit le jour afin d’être le plus performant possible dans l’urgence.
Pour ce faire, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) propose de coordonner
l’ensemble des initiatives des Etats et des ONG. Après avoir rapidement étudié la situation de crise, il met au point, en rela-
tion avec certains organes de l’ONU, les Etats et les ONG, des stratégies communes d’action, connues sous le nom de Plan
commun d’action humanitaire. Ici, les tâches sont distribuées entre les acteurs pour ne pas créer de doublons et, donc,
favoriser une bonne gestion de la crise. Ensuite, une fois que l’aide humanitaire est arrivée sur les lieux de la catastrophe,
l’OCHA surveille les activités en question, analyse leur impact, rencontre les acteurs, modifie le cas échéant le plan d’action et
tente de récolter des fonds pour soutenir l’opération.
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L’OCHA est un département du Secrétariat des Nations Unies qui a été établi en décembre 1991 par la Résolution 46/182 de
l’Assemblée Générale. Il s’agissait de renforcer la réponse des Nations Unies aux crises et aux catastrophes naturelles. Il a alors
été créé le Département des Affaires humanitaires, remplaçant le Bureau des Nations Unies de Coordination pour les secours
en cas de catastrophe, lui-même créé en 1972. L’OCHA est le résultat de la réorganisation du Département des Affaires hu-
manitaires en 1998. Il est désigné comme le fer de lance de
l’ONU en ce qui concerne les catastrophes.
Aujourd’hui l’OCHA emploie 1’795 personnes, son siège
est basé à New York et Genève accueille un autre bureau
principal. De plus, il existe 30 bureaux régionaux et de
terrain. (Voir aussi page 15)
dans différents pays en 2009
Haïti est frappé par de violents cyclones durant la saison cyclonique (du 1er juin au 30 novembre pour
l’année 2009). Le bureau OCHA est présent depuis 2004 dans ce pays dans le but d’alléger la souf-
france des haïtiens engendrée par les catastrophes naturelles et la situation post-conflictuelle. La tâche
principale du bureau est de coordonner efficacement la réponse humanitaire.
Pour ce faire, cinq outils et services de coordination ont été mis en place : premièrement, des rapports de situation sont
préparés par l’OCHA et ses partenaires. Ceux-ci offrent un compte-rendu succinct de la situation humanitaire actuelle,
soulignant les principales considérations, les besoins et les activités des partenaires. Ensuite, des listes de contacts qui
fournissent les coordonnées des acteurs humanitaires en Haïti. Troisièmement, il existe un agenda des réunions indiquant
l’heure, l’endroit et le thème des réunions. Les enquêtes sont quant à elles regroupées afin d’être accessibles à tous les
partenaires et archivées pour référence. Finalement, le Centre de cartes inclut les cartes produites par l’OCHA et ses
partenaires en Haïti (les cartes de référence ainsi que les cartes thématiques).
Lors de récentes inondations à l’ouest du pays, l’OCHA a coordonné l’assistance aux besoins humanitaires des popula-
tions de cette région fournie par différents acteurs : la Direction de la Protection Civile d’Haïti (DPC) a distribué des articles
non alimentaires et un soutien financier aux familles affectées ; certaines ONG (telles que l’UNICEF ou la Croix-Rouge
Française) ont également fourni des médicaments et une assistance alimentaire. Ainsi, dans le souci de mieux coordon-
ner cette assistance, l’OCHA en collaboration avec les partenaires a demandé à rencontrer la DPC, afin de planifier une
stratégie d’intervention plus appropriée à plus long terme, y compris la réinstallation des populations de Carriès (ville de
l’Ouest de Haïti).
Source : http://ochaonline.un.org/OchaLinkClick.aspx?link=ocha&docId=1125567
En Suisse, c’est la Direction du développement et de la coopération (DDC) du Département fédéral des Affaires étrangères
qui prend en charge les situations humanitaires d’urgence à travers quatre volets différents :
1. Les moyens en personnel. La Confédération peut envoyer dans les plus brefs délais divers spécialistes ainsi que des
groupes d’engagement du Corps suisse d’aide humanitaire (CSA).
2. Les contributions financières. Le gouvernement suisse soutient un nombre important de partenaires en cas de crises,
comme le CICR, l’UNHCR ou l’OCHA.
3. L’aide alimentaire. La Confédération peut notamment fournir riz, blé, maïs, poudre de lait et fromage.
4. Le matériel. Le CSA possède un Centre de matériel contenant des tentes et des abris de secours pour largement plus de
10’000 personnes et disponible rapidement. A ceci s’ajoute, entre autres, du matériel médical d’urgence pour autant de
personnes pendant trois mois et des laboratoires mobiles de conditionnement d’eau potable.
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Le Corps suisse d’aide humanitaire (CSA)
Rattaché à la DDC, le Corps suisse d’aide humanitaire est un corps de milice d’environ 700
personnes prêt à intervenir à tout moment dans différentes régions du monde en sinistre. Le
CSA est un moyen de l’aide humanitaire de la Confédération pour des actions directes et
pour apporter un soutien aux organisations internationales, comme l’OCHA. Il fait également partie de la
Chaîne suisse de sauvetage, qui comprend divers organismes de sauvetage et d’aide aux victimes de
catastrophes naturelles en général et de séismes en particulier, à l’image de la Garde aérienne suisse de
sauvetage (REGA), la Société suisse pour chiens de catastrophe (REDOG) ou encore le Service séismo-
logique suisse (SSS).
Depuis 2008, un rapport résumant les tâches accomplies grâce à ces ressources est disponible sur internet. On peut y lire
que les apports les plus importants pour ces communautés de pêcheurs sont les suivants : la possibilité de retour pour
des centaines de personnes dans leurs villages durant les trois dernières années, l’amélioration du bien-être et du futur de
ces communautés à travers des projets d’infrastructures, ou encore les mesures prises pour les familles de pêcheurs ne
disposant plus d’un bateau à la suite du tsunami de 2004.
source: http://www.ddc.admin.ch/index.php?navID=23537&userhash=36889590&langID=2
“ Dans de nombreux cas, c’est donc bien l’activité humaine - celle de l’individu, celle du secteur
privé ou celle de l’Etat - qui transforme un phénomène naturel spectaculaire en une catastrophe
aux conséquences tragiques ”
Peter Walker, directeur du Département des politiques en cas de catastrophes,
Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge 14
Dans le processus de préparation aux catastrophes, il faut aussi distinguer les catastrophes soudaines (tremblements de terre,
ouragans), des catastrophes à évolution lente (sécheresses). Il est théoriquement plus facile de travailler pour trouver des
solutions à la prévention des catastrophes à évolution lente, car on peut mettre en place différents systèmes qui permettent
de prévenir l’apparition de la catastrophe. Dans le cas des catastrophes soudaines, on sait que la catastrophe aura lieu. Cepen-
dant, pour en limiter l’ampleur, les autorités peuvent informer et préparer les populations pour réagir de façon appropriée à
la menace de tremblements de terre ou d’ouragans. Elles peuvent aussi construire des infrastructures permettant de résister
à la catastrophe annoncée.
L’aide humanitaire est complexe. Pour que l’action soit rapide, coordonnée et efficace, il faut à la fois que les différents acteurs
se connaissent (organismes de l’ONU, ONG, autorités locales,…) et se répartissent les tâches en fonction des spécialités de
chacun.
Le premier axe de la Réforme est le CERF - Fonds central d’intervention d’urgence (Central Emergency Res-
ponse Fund). Le 15 décembre 2005, le CERF remplace le Central Emergency Revolving Fund mis en place en 1991. L’objectif
de ce nouveau fond est de permettre la mobilisation de ressources le plus rapidement possible en cas de crise humanitaire. Le
fond a été crée pour toutes les nations et toutes les victimes potentielles de catastrophes humanitaires. Cet instrument a ainsi
pour vocation une plus grande équité en ce qui concerne les opérations d’urgence.
Depuis 2006, 110 donateurs privés et publics (Etats membres des Nations Unies, secteur privé, individus et institutions) ont
permis de récolter la somme de 1,6 milliards de dollars. Les agences de Nations Unies et leurs partenaires ont accès à ce fond
dès le début d’une crise afin de pouvoir agir le plus rapidement possible et pouvoir sauver un maximum de vies : le fond doit
pouvoir fournir dans les 72 heures des ressources suffisantes afin d’atteindre ce but. En 2008, 80 Etats membres des Nations
Unies ainsi que 7 organisations privées ont utilisé 453 millions de dollars provenant du fond pour des opérations d’urgence
dans 55 pays différents.
Jusqu’à la création du CERF, l’assistance humanitaire des Nations Unies était dépendante d’appels de fonds pour chaque crise,
imposant des délais notables dans le lancement des secours et introduisant une inégalité entre les situations de crise, selon que
les Etats membres décidaient d’apporter un financement plus ou moins important. Le fond du CERF permet désormais le
déploiement immédiatement de personnel, de biens et de services là où des vies sont en danger.
Par exemple, au mois de juillet 2009, les Nations Unies ont soulevé la somme de 6 millions de dollars provenant du
CERF en réponse à la crise alimentaire et sanitaire en Ethiopie. 15
L’axe suivant de la réforme est l’approche de responsabilité sectorielle (Cluster Approach). Approuvée par le
Comité permanent interorganisations (IASC) à New York et à Genève en décembre 2005, cette approche vise à améliorer la
cohérence, la prévisibilité et l’efficacité de la réponse humanitaire aux situations d’urgence.
Un « Cluster » est un groupe qui comprend des organisations ainsi que d’autres parties prenantes. Chaque groupe travaille
dans un domaine spécifique de l’action humanitaire dans lesquels des manques ont été identifiés. Il peut s’agir entre autre des
domaines de l’eau, des sanitaires, de la nutrition, ou encore de la logistique et de la coordination des camps.
La « Cluster Approach » consiste donc à renouveler l’effort pour identifier les lacunes au niveau de la réponse humanitaire,
à définir clairement les rôles et les responsabilités de chaque groupe, et enfin à mieux coordonner les actions dans différents
domaines.
Cette approche couvre des domaines vitaux qui ont été organisés en neuf groupes et des chefs de file (Clusters Leads) ont été
créés dans le but de renforcer aussi bien la coordination des activités que la responsabilité des différents acteurs:
Par exemple, pour le domaine de la nutrition , l’UNICEF a été désignée chef de file et les organisations suivantes comme
participants au groupe de travail (Cluster) : WHO, UNHCR, WFP, FAO, UNICEF, UNFPA and OCHA, IFRC, ICRC, Action
contre la Faim (ACF), Save the Children, SPHERE. Le groupe encourage activement la participation d’ONG et d’agences qui
sont impliquées dans des activités concernant l’urgence alimentaire. Son but est d’améliorer la prévisibilité et l’efficacité des
actions humanitaires dans ce domaine. Le groupe a identifié plusieurs lacunes dans le secteur de la nutrition, notamment la
coordination et la préparation aux situations d’urgence.
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Les agences des Nations Unies et les partenaires humanitaires (notamment : UNICEF, PNUD, UN-
HCR, OCHA, OMS, FAO, PAM, CICR, IFRC) du Comité permanent interorganisations (IASC),
qui encourage le renforcement des collaborations entre les agences des Nations Unies, ont lancé
un site Internet d’alerte humanitaire d’urgence (www.hewsweb.org). Ce site Web est une plate-
forme commune pour les alertes
humanitaires d’urgence et diffuse
des informations d’alerte d’urgence à l’échelle in-
ternationale à travers des prévisions, rapports et
alertes concernant les sécheresses, les inondations,
les orages tropicaux, les invasions de criquets, El
Ninõ, les tremblements de terre et l’activité vol-
canique.
Voici une carte que l’on trouve sur ce site :
3 groupes de pays sont différenciés selon
leur niveau de risque de crise. En rouge,
les pays de priorité 1 (les plus sujets à une
crise), en orange ceux de priorité 2 et en
jaune de priorité 3.
Indépendantes du politique, elles amènent une manière de faire et un point de vue différent des actions étatiques. Avec la
multiplication des organisations humanitaires présentes sur le terrain, il est plus que nécessaire de régler les problèmes de
coordination pour favoriser la mise en oeuvre d’actions efficaces.
Dans la longue lutte contre le sida en Afrique en général et en Côte d’Ivoire en particulier, le Bureau de
coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) coordonne non seulement le travail
des organismes onusiens comme l’UNICEF mais aussi celui des organisations non gouvernementales
comme CARE International ou encore Médecins du Monde.
La première génération d’action dans le domaine se base sur la foi et la tradition chrétiennes de charité et d’aide à son pro-
chain. Elle remonte aux origines de l’Eglise et aux ordres religieux du Moyen Age. Des associations comme Pain pour le
prochain, Action de Carême ou Caritas s’inscrivent dans cette continuité.
L’Ordre de Malte
L’Ordre de Malte est une organisation catholique à vocation humanitaire, créée au milieu du
XIème siècle à Jérusalem. Il possède sa propre constitution, ses propres institutions et émet
des passeports et des timbres.
Le Malteser International est le corps de secours international pour l’aide médicale et hu-
manitaire d’urgence de l’Ordre de Malte. Il opère dans le monde entier par le biais d’inter-
ventions de secours médical d’urgence, de reconstruction à long terme et de programmes
de développement.
L’Ordre respecte les principes d’impartialité et de neutralité adoptés et pratiqués par la Croix Rouge.
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Les ONG humanitaires se sont principalement développées suite à la Deuxième Guerre mondiale pour reconstruire l’Europe
et suite au conflit du Biafra au Nigeria en 1967 marqué par des massacres et la famine imposée par l’armée nigériane.
o Les ONG anglo-saxonnes. Elles sont apparues lors de la Seconde Guerre mondiale. OXFAM est née en 1942, suite au
blocus de la Grèce par les Alliés. Sa mission est de venir en secours aux populations dans l’urgence et de faire pression
pour faire reculer la misère du monde. CARE est apparu en 1946 pour apporter une aide d’urgence aux populations
d’Europe qui devaient tout reconstruire après la guerre. Elle travaille avec des communautés dans le besoin pour aider
les gens à se bâtir un meilleur avenir.
o La mouvance des French Doctors. Elle est mise en œuvre par les ONG médicales « sans frontières » à partir des an-
nées 1960. Elles défendent et pratiquent le droit et devoir d’ingérence humanitaire international et surtout ont ajouté le
témoignage à l’action. L’origine du mouvement remonte à la guerre du Biafra.
En 1971 à Paris, des « anciens » du Darfour lancent un appel aux médecins pour porter secours aux victimes d’inonda-
tions au Pakistan oriental. C’est la naissance de Médecins sans Frontières (MSF). Le but est de fournir une aide qui ré-
ponde aux besoins des populations, sans respect excessif pour les frontières établies et les exigences des gouvernements.
MSF recevra le prix Nobel de la paix en 1999. Le Prix rendait hommage aux travailleurs de l’humanitaire qui dispensent
des secours médicaux dans quatre-vingt pays, dont plus de vingt en situation de conflit. D’autres ONG comme
Actions contre la Faim ou Médecins du Monde suivront cette mouvance.
Suite au tsunami qui a ravagé l’Asie du Sud-Est en décembre 2004, les médias ont abondam-
ment couvert l’événement comme jamais une catastrophe naturelle ne l’avait été. Le rôle des
médias a fortement mobilisé les opinions publiques qui ont massivement répondu aux appels
de dons.
Source : Fédération internationale des
Cependant, certaines associations se sont interrogées sur cette surmédiatisation alors que Sociétés de la Croix-Rouge et du Crois-
sant-Rouge
d’autres crises n’avaient pas les ressources minimums pour faire un travail efficace sur le ter- www.ifrc.org/fr/publicat/wdr2005/
rain. Dans la catégorie des « catastrophes oubliées », on pense notamment aux habitants du chapter6.asp
Sahel et à la République Démocratique du Congo.
Le tsunami qui a ravagé la province d’Aceh en Indonésie, le 26 décembre 2004, a fait quelque 164’000
morts et disparus et plus de 400’000 sans-abri. Cette catastrophe a bénéficié d’une couverture médiati-
que et d’une mobilisation de fonds sans précédent dans l’histoire. Plus de 200 organisations humanitai-
res et plus de 3’000 soldats d’une douzaine de pays ont accouru pour offrir leurs services.
Des enquêtes menées par une ONG étasunienne en République démocratique du Congo ont révélé que
la guerre, la maladie et la malnutrition avaient fait quelque 3,8 millions de morts depuis 1998. Néanmoins,
la couverture de cette crise par les médias fut très faible.
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La collecte de fonds
Il existe différentes sources de financement pour les organisations internationales et non gouvernementales. En simplifiant,
pour les organismes spécialisés des Nations Unies (UNHCR, UNICEF, PNUD,…) et le CICR, les gouvernements sont le
principal contributeur. Pour les ONG dites “humanitaires”, la part des sources privées prend une place plus importante.
Dans tous les cas, les dons « privés » ont un rôle important pour le bon déroulement de l’action humanitaire. Une bonne
stratégie de collecte de fonds doit permettre une entrée d’argent en réponse à une demande auprès de donateurs potentiels
qui auront été informés et sensibilisés au sort de populations souffrant en raison d’un conflit ou d’une catastrophe naturelle.
Pour que ce processus fonctionne efficacement, différents éléments entrent en jeux :
- la mobilisation des gouvernements, de l’opinion publique, des entreprises et des médias par les organismes spécialisés de
l’ONU et les ONG à travers une bonne communication sur les besoins réels à couvrir (les besoins varient en fonction
du type de crise, de la géographie et des coutumes des populations), les montants nécessaires et la façon dont l’argent va
être utilisé ;
- la couverture de l’événement effectuée par les médias, qui joue un rôle importante en matière de mobilisation de l’opi-
nion publique à travers une mécanique émotionnelle pouvant amener les donateurs potentiels à s’identifier aux victimes.
L’ampleur des dons effectués suite au Tsunami relève en grande partie de cette identification, avec la diffusion d’images
de touristes en détresse auxquels de nombreux téléspectateurs ont pu se comparer ;
- les envois postaux aux adhérants, sympathisants et autres donateurs privés ;
- Internet, à travers les abonnements à des Newsletter d’ONG et la possibilité de faire des dons en ligne.
Ainsi, les crises ne bénéficient pas toutes d’un élan de générosité comme pour le tsunami de 2004. En effet, Médecins sans
Frontières (MSF) a reçu près de 100 millions d’euros pour apporter son assistance aux rescapés de cette catastrophe, soit
l’équivalent, pour l’ensemble de l’année 2003, du budget pour les opérations MSF en Angola, en Afghanistan, en République
Démocratique du Congo, au Liberia, au Soudan et en Ethiopie réunis. Cette somme représente aussi plus du double du budget
2004 pour l’urgence au Darfour.
A noter que l’argent récolté n’est pas entièrement redistribué. L’action humanitaire implique des frais administratifs et des frais
de gestion des associations qui correspondent environ à 10% des sommes versées.
En Suisse, en cas de catastrophe nationale ou internationale, Chiffres clés 2008, Chaîne du Bonheur
la Chaîne du Bonheur est le système d’aide humanitaire Principales collectes
Cyclone Myanmar CHF 4.73 millions
et sociale de la SRG SSR idée suisse (Société suisse de Mexique/Caraïbes CHF 1.30 millions
radiodiffusion et télévision) et des médias suisses. Ces Aide à l’enfance («KiddyPlus») CHF 944 000
Inondations Asie CHF 652 000
principales activités sont :
Afrique CHF 549 000
- le lancement de campagnes de solidarité régionales, Soudan / Darfour CHF 377 000
nationales ou internationales urgentes ou planifiées à la ra- Séisme Chine CHF 340 000
Enfants victimes de la guerre CHF 84 000
dio et/ou à la télévision ; Autres CHF 224 000
- la collaboration avec les œuvres d’entraide nationales privées avec un Total des dons CHF 9.2 millions
siège en Suisse et les charge de la réalisation des programmes d’aide cor-
respondant aux objectifs de ses campagnes de solidarité (citons notam- Projets Aide en Suisse et à l’étranger
ment Caritas Suisse, Enfants du Monde, Handicap International, Helvetas, Projets examinés 151 Projets acceptés
Médecins du Monde et Swissaid) ; acceptés 135 CHF 17.69 millions
refusés 11
- d’informer le public quant à la signification, aux objectifs et à la concréti- retirés 5
sation de son action. Organisations d’entraide 25
19
Pays 34
www.bonheur.ch
Le saviez-vous ?
Le cristal rouge
Ce nouvel emblème résout plusieurs questions auxquelles le Mouvement de la Croix-Rouge a été
confronté pendant des années, notamment :
- la possibilité, pour des pays qui ne veulent pas adopter la croix rouge ou le croissant rouge, de
devenir membres à part entière du Mouvement en utilisant le cristal rouge ;
- la possibilité d’utiliser la croix rouge et le croissant rouge ensemble.
Plus de 9 millions
c’est le nombre d’habitants du Sahel, en Afrique
occidentale, qui étaient menacés de famine en
2005 à cause des sécheresses récurrentes et des
invasions de criquets de 2004.
26’000
Il s’agit du nombre de personnes tuées ou mutilées par une mine chaque année.
Parmi ces victimes, entre 8’000 et 10’000 sont des enfants.
30 millions
C’est le nombre d’enfants vivant dans des zones de conflit dont
300’000 combattent aujourd’hui en tant que soldats. Certains
n’ont pas même 10 ans.
13,5 milliards
Il s’agit du montant en dollars des promesses de dons liées à la catastrophe du
tsunami, le 26 décembre 2004. 20% de cette somme a été allouée à l’aide d’ur-
gence et les 80% restant ont été affectés à la reconstruction des pays touchés
par ce drame.
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