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Cours l2 Universite de Sine Saloum-1

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UNIVERSITE DE SINE SALOUM

DEPARTEMENT HYDRAULIQUE, GENIE RURAL, MACHINISME ET ENERGIE RENOUVELABLE


COURS de MICRO-IRRIGATION

Abdoulaye Diop
Ingénieur agronome
Génie rural / Hydraulicien
Email : andmoussa@yahoo.fr
I. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
A l’issue de ce cours, les étudiants savent :

▪ Les principes de la micro-irrigation ;


▪ Les différentes techniques de micro-irrigation et les critères de choix
▪ Les composantes d’un système de micro-irrigation
▪ La conception et le dimensionnement d’un système de micro-irrigation
▪ L’installation d’un système de micro-irrigation
▪ Le pilotage système de micro-irrigation
▪ La gestion et la maintenance système de micro-irrigation
II. PRE-REQUIS :

• Hydraulique
• Agronomie
• Pédologie
• Climatologie
• Topographie

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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PLAN DU COURS
Chapitre 1: Généralités sur la micro-irrigation (définition,
historique, typologie, avantages, inconvénients,)
Chapitre 2: Composantes d’un système de micro-irrigation
Chapitre 3: Conception et Dimensionnement d’un système de
micro-irrigation
Chapitre 3.1 : Analyse des données de base
Chapitre 3.2 : Calcul des besoins en eau et Choix de l’émetteur
Chapitre 3.3 : Dimensionnement du réseau d’irrigation
Chapitre 3.4 : Dimensionnement de l’unité de tête

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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Chapitre 1: Généralités sur la
micro-irrigation

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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DEFINITIONS
Il existe plusieurs termes :

• Irrigation localisée retenu par la FAO qui traduit plus le mode d'apport de l'eau au voisinage des racines ou
directement au pied des plantes ;

• Micro-irrigation retenue par la Commission Internationale des Irrigations et du Drainage (CIID) qui prend en
compte le fait que les débits apportés sont faibles et les fréquences élevées ;

On appelle irrigation localisée les systèmes qui consistent :


• à répartir l’eau d’irrigation sur la parcelle par un réseau de conduites à fixes sous faible pression ;
• à localiser l’apport d’eau au voisinage des plantes cultivées : seule une certaine fraction du volume du sol,
exploitable par les racines, sera humidifiée.
Les débits apportés à chaque zone humidifiée sont faibles (quelques litres à quelques dizaines de litres par heure, selon
les systèmes). L’irrigation s’effectue à faible dose et forte périodicité (souvent journalière).

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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TYPOLOGIE

Les techniques de micro-irrigation se définissent essentiellement suivant le mode d'apport de l'eau à la culture.

On distingue :

➢ la micro-irrigation par rampes perforées (système Bas-Rhônes),

➢ la micro-irrigation par aspersion (minidiffuseurs),

➢ la micro-irrigation ponctuelle (goutte à goutte),

Irrigation localisée par rampes perforées


Ce procédé, mis au point par la Compagnie Nationale d’Aménagement de la Région du Bas-Rhône et du Languedoc,
constitue, en fait, une solution intermédiaire entre l’irrigation à la raie et l’irrigation par goutteurs. Les rampes
d’arrosage débitent dans les rigoles ouvertes à proximité des cultures. Ces sillons sont obturés par des diguettes en
terre qui déterminent des biefs dont la longueur est de l’ordre de 4 à 7 m. L’eau est délivrée à chaque bief par
l’intermédiaire d’un ajutage calibré et pouvant être choisi dans une gamme de diamètres normalisés (1,2 à 2,1 mm).
Les diamètres adoptés pour les ajutages sont croissants d’amont en aval le long d’une rampe, de manière à obtenir un
débit délivré constant à 10 % près. Chaque ajutage est équipé d’un manchon brise-jet. La pression de service sur les

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ajutages est de 0,7 à 1,3 bar, et la rampe est généralement en polyéthylène noir d’un diamètre de 25 mm, avec une
longueur pouvant aller jusqu’à 200 m. Le débit des ajutages varie de 45 à 100 L / h selon leur diamètre et pour une
pression de service de 1 bar. Pour une installation donnée, on choisira, à la suite d’expérimentation in situ, un débit
d’ajutage en fonction du type de sol, de manière à ce qu’il soit suffisant pour que l’eau se répartisse régulièrement sur
toute la longueur du bief, au cours d’un arrosage. Le débit d’une rampe varie, selon les sols, de 7 à 14 L / h.

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Système d'irrigation par microdiffuseurs
La distribution d'eau se fait au moyen de petits diffuseurs statiques (microjets, micro asperseurs) dont le jet est de faible
portée (pulvérisation de l'eau sous forme de tache). Cette technique d'irrigation est utilisée principalement en
arboriculture sur des sols grossiers dans lesquels la diffusion latérale de l'eau est très réduite et l'infiltration
essentiellement verticale, ainsi que dans certains sols argileux gonflants présentant des fentes de retrait importantes dans
lesquels l'eau a tendance à percoler en profondeur avec une faible diffusion latérale (MERMOUD, A., 1995).
La portée des mini-diffuseurs couramment utilisés est de 1 à 2.5 m sous une pression de 1 à 2 bars avec des débits
compris entre 20 et 60 l/h. Certains mini-diffuseurs auto-régulants peuvent délivrer des débits atteignant 120 l/h avec
des exigences de pression de 1 à 6 bars.
Dans tous les cas, la pluviométrie doit être inférieure à la capacité d'infiltration du sol considéré.
Les mini-diffuseurs sont des pièces comportant une base munie d’un orifice calibré et coiffée d’une tête brise-jet qui
écrase l’eau à la sortie et l’oblige à s’échapper latéralement.
Selon le type de mini-diffuseur utilisé, on peut obtenir diverses formes et dimensions des surfaces arrosées Les rampes
alimentant les mini-diffuseurs peuvent être enterrées (20 à 40 cm) ou posées sur le sol. Dans ce cas, le mini-diffuseur
est fixé sur un support à 20 ou 30 cm au-dessus du sol et relié à la rampe par un tube prolongateur en PE ou en PVC -
suspendues à environ 50 cm au-dessus du sol à un fil tendu entre des poteaux ou sur le palissage des arbres. Dans ce
cas, le mini-diffuseur est fixé directement à la rampe, tête en bas le plus souvent, au moyen d’un filetage ou d’une tête
de vipère.

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
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Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
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Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
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Système goutte a goutte
L'eau est transportée dans un réseau de canalisations généralement enterrées qui alimentent des rampes souples de faible
diamètre placées le long des rangées de cultures et sur lesquelles on installe les organes de distribution. L'eau est délivrée
au sol, goutte à goutte ou sous forme de minces filets, par des goutteurs, qui peuvent être soit de simples perforations
pratiquées sur les rampes, soit des dispositifs plus élaborés dont les plus sophistiqués (goutteurs compensés) permettent
une régulation automatique de la pression et du débit (MERMOUD, A., 1995). Les goutteurs fonctionnent à faible
pression et à faible débit. Ils délivrent ponctuellement des débits ne dépassant généralement pas 12l/h sous une pression
de l'ordre de 1 bar Le système goutte à goutte constitue le procédé le plus représentatif des techniques de micro-
irrigation.

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L'irrigation au goutte-à-goutte se distingue entre autres par l'humidification partielle du sol. L'eau est appliquée par
plusieurs émetteurs minuscules, 5000 à 30000 par hectare. Dans les installations en surface, chaque émetteur mouille la
surface du sol qui lui est adjacente. Le pourcentage de la zone humectée et le volume de sol mouillé dépendent des
propriétés du sol, de son degré d'humidité initiale, du volume d'eau appliqué et du débit de l'émetteur. Dans les
installations souterraines, la surface du sol reste sèche.

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Diffusion de l'humidité selon les différents types de sol irrigués au goutte-à-goutte
En micro irrigation, l'eau est diffusée par trois types d'émetteurs différents : les goutteurs, les micro-jets et les micro-
asperseurs. Les goutteurs déposent l'eau par gouttelettes ou en filet. Dans les micro-asperseurs, l'eau sort de l'émetteur
à un débit plus élevé, et un jet orienté. Les micro-jets font gicler, atomisent ou brumisent l'eau dans l’atmosphère.

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AVANTAGES DE LA MICRO-IRRIGATION

Les techniques de micro-irrigation

✓ économisent fortement l'eau,


✓ s'adaptent bien à tous types de sols et de reliefs,
✓ permettent d'utiliser des eaux salées,
✓ permettent un raccourcissement du cycle végétatif de la culture,
✓ réduisent les adventices,
✓ sont insensibles aux vents,
✓ se prêtent facilement à l'automatisation,
✓ mettent à la disposition des utilisateurs des conditions d'arrosage très souples,
✓ autorisent une facilité de jaugeage de l'eau,
✓ gênent rarement les habitudes culturales et sont constituées de structures souples, mobiles,
✓ présentent des rendements excellents,
✓ permettent d'arroser avec des débits très faibles avec contrôle précis de la dose,
✓ économisent la main d'œuvre,
✓ réduisent les coûts d'entretien,
✓ sont d'utilisation assez simple,

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❖ INCOVENIENTS DE LA MICRO-IRRIGATION

Les techniques de micro-irrigation :

✓ présentent un coût de première installation élevé,


✓ connaissent une sensibilité des goutteurs à l'obstruction
✓ nécessitent la filtration de l'eau d'irrigation,
✓ nécessitent une maintenance rigoureuse,
✓ exigent un haut niveau de compétence au moins pour les études,
✓ conviennent mieux à des cultures à forte valeur ajoutée,
✓ ne conviennent pas à toutes les cultures (kiwi par exemple)
✓ fonctionnent avec du matériel délicat à durée de vie relativement faible.

On remarque que les avantages du système sont nettement dominants comparativement aux inconvénients.

Il est nécessaire que le système soit adapté aux conditions d'emploi. Pendant les études de faisabilité ; les
possibilités d'application des techniques de micro-irrigation doivent être évaluées en considérant les paramètres
tels que :

✓ Le marché ;
✓ Les conditions climatiques ;

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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✓ La topographie du terrain;
✓ Les caractéristiques pédologiques du sol ;
✓ La qualité et la quantité des ressources en eau disponibles ;
✓ Les impacts sur l'environnement
✓ Les conditions financières de l'exploitation

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Chapitre 2: Composantes d’un
système de micro-irrigation

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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Un réseau type de micro-irrigation se compose de:

✓ Une source d’eau (cours d’eau, borne de réseau collectif, château d'eau, etc.),
✓ Une source d’energie fossile ou renouvelable
✓ l'unité de tête reliée au point de fourniture d'eau (sortie de pompe, borne individuelle ou collective). Elle permet de
réguler la pression et le débit, de filtrer l'eau et d'y introduire des éléments fertilisants, et de traitement phytosanitaires
✓ une canalisation principale de tête morte, généralement enterrée (PVC rigide, acier galvanisé).
✓ porte-rampes en PE moyenne densité ou en PVC rigide. Ils peuvent être soit enterrés soit placés à la surface du sol.
✓ rampes en PE basse densité ou en PVC rigide de petit diamètre sur lesquelles sont branchés les distributeurs, soit
directement, soit en dérivation. Il existe d'autres types de rampes telles que les rampes (ou gaines) poreuses ou les gaines
perforées (à simple ou double section) qui assurent à la fois le transport et la distribution de l'eau.
✓ distributeurs qui constituent les organes d'arrosage à débit faible et régulier. Il existe de nombreux types de
distributeurs. On distingue
✓ les goutteurs à circuit long (capillaires, goutteurs à circuit hélicoïdal, goutteurs à turbulence, goutteurs à circuit
long autorégulants, etc.), les goutteurs à circuit court (ajutages, goutteurs à simple orifice, goutteurs à double orifice et
effet de turbulence ou goutteurs cyclones ou vortex, goutteurs à circuit court autorégulants),

▪ les mini-diffuseurs: microjets, microasperseurs

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Une source d’eau:

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Une source d’energie fossile ou renouvelable

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Unité de tête ou Tête de contrôle
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Réseau de canalisations
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Distributeurs

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Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
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Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
28
Chapitre 3: Conception et
Dimensionnement d’un
système de micro-irrigation

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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CHAP 3.1 ANALYSE DES DONNEES DE
BASE

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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Il est nécessaire que le système soit adapté aux conditions d'emploi. Pendant les études de faisabilité ; les possibilités
d'application des techniques de micro-irrigation doivent être évaluées en considérant les paramètres tels que:

✓ les données climatiques ;

✓ les données pédologiques;

✓ la topographie du terrain;

✓ Les ressources hydriques;

✓ les cultures concernées ;

✓ les conditions financières de l'exploitation ;

✓ les impacts sur l'environnement.

DONNEES CLIMATIQUES
La micro-irrigation peut se pratiquer sous tous les types de climat, de même que sur les cultures sous serre.
Cependant, en zones aride et semi-aride, du fait de l'insuffisance accentuée des précipitations naturelles, le
développement radiculaire est concentré presque exclusivement au sein des bulbes d'humidification.

Aussi, pour une meilleure exploration du sol par les racines il est indispensable de fixer judicieusement la position
et le nombre de distributeurs. En effet, ces paramètres déterminent le volume de sol exploré par les racines qui, s'il

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est insuffisant, peut causer des dégâts sévères en cas de pannes d'irrigation et à des déracinements en cas de vent
fort.

Les facteurs climatiques à analyser pour la conception d’un système de micro-irrigation sont:

➢ Etp

➢ La température

➢ l’humidité relative

➢ Le vent

➢ L’insolation

➢ La radiation

➢ La pluie efficace

CARACTERISTIQUES DU SOL
Le sol doit transmettre l'eau aux racines des plantes : son rôle est d'autant plus prépondérant que le mode d'apport
est plus localisé (goutteurs).
En sols grossiers profonds ou en argiles gonflantes présentant des fentes de retrait, les apports par mini-diffuseurs
sont préférés aux apports par goutteurs.

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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La plupart des sols conviennent à l'emploi des techniques de micro-irrigation sous réserve toutefois de bien tenir
compte de l'influence de leurs propriétés hydrauliques dans la conception du système (écartement des rampes, types
de distributeurs, espacement des distributeurs, débit des distributeurs, fréquence des apports,. ..).
Il s'avère que la forme des bulbes d'humidification est fortement tributaire des caractéristiques du sol, notamment de
la texture et de la structure. En sols grossiers, l'infiltration est influencée principalement par les forces de gravité et
le bulbe est étroit et allongé. En sols fins, la conjugaison des forces de gravité et de succion se traduit par un bulbe
d'humidification a beaucoup plus grande extension latérale.

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Les caractéristiques du sol qui interviennent le plus dans le transfert de l'eau sous le distributeur sont :

❑ les propriétés conductrices et de rétention, en particulier la conductivité hydraulique à saturation Ks.

La relation liant la conductivité hydraulique K à la charge de pression h, peut s'exprimer par une relation
exponentielle du type :

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Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
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❑ La capacité d'infiltration. Elle varie avec l'humidité du sol et se réduit au fur et à mesure de l'irrigation. Lorsque
le débit du distributeur dépasse la capacité d'infiltration ponctuelle du sol, il se crée une zone saturée sous le
distributeur dont la surface augmente progressivement. Au bout d'un certain temps, on évolue vers un régime
permanent et les dimensions de la tache saturée, ainsi que celles du bulbe d'humidification sous-jacent, ne varient
plus guère. Ceci se vérifie d'autant plus que le temps d'irrigation est important par rapport aux intervalles entre les
arrosages. Il est possible de calculer la valeur du rayon p de la tache saturée sous le distributeur, dans l'hypothèse
où l'infiltration se fait verticalement, en égalant le débit d'apport au débit infiltré :

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Généralement, la capacité d'infiltration décroît pendant l'irrigation, ce qui conduit à une augmentation du rayon de
la surface saturée. La diminution de i est due principalement à deux raisons :

➢ la diminution du gradient de succion. L'infiltration résulte de l'influence combinée des gradients de succion
et de gravité. Au fur et à mesure que le front d'humidification pénètre plus profondément, le gradient moyen de
succion diminue puisque la différence de succion entre la surface du sol et la zone sèche se répartit sur une distance
croissante. A la longue, le gradient de succion devient négligeable dans la partie supérieure du profil et le gradient
gravitationnel est l'unique force motrice

➢ les modifications des propriétés du sol (dégradation de la structure et formation d'une croûte de surface,
migration de particules, foisonnement de l'argile, etc.). Ceci contribue à réduire la valeur de la conductivité
hydraulique à saturation et donc à accroître la dimension de la zone saturée au cours de l'irrigation.

Lorsque le régime permanent est atteint, la capacité d'infiltration tend vers la valeur de la conductivité hydraulique
à saturation K, et l'équation (2.2) s'écrit :

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Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
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On constate que le rayon est d'autant plus faible que les valeurs de a et de K, sont élevées (sols grossiers). Par ailleurs,
il augmente avec le débit du distributeur.

Connaissant les propriétés hydrauliques du sol (K, et a), on peut donc obtenir la surface de la zone saturée souhaitée en
choisissant un distributeur de débit approprié.

En sols grossiers, l'extension latérale du bulbe d'humidification (frange d'humidité capillaire) est très faible et ne dépasse
guère celle de la zone saturée en surface (MERMOUD, A., 1995). On notera toutefois que les conditions qui prévalent
dans la zone saturée de surface sont similaires à celles observées en irrigation gravitaire, avec les risques de
ruissellement, de percolation et de pertes par évaporation que cela comporte, On a donc intérêt à maintenir la zone
saturée à une valeur restreinte et donc à utiliser des distributeurs de débit aussi faible que possible.

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Capacite de retention

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Taux d’infiltration : TI
Le taux d'infiltration de l'eau indique à quelle vitesse (en mm / heure unités) l'eau s'infiltre dans le sol. Généralement,
le taux d'infiltration diminue au fil du temps au cours de l'intervalle d'irrigation (ou de pluie).
Dans les sols argileux ou limoneux WIR diminue fortement lors de l'application d'eau
Exemple :

1ere 30 mn le TI est de 20 mm/h Après 1 h TI est de 12 mm/h


Après 2 h TI est de 8 mm/h

Après 3 h TI est de 5mm/h …..

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TI
7
mm/h
0 mm/h
Infiltration pendant l’irrigation

Limoneux
2
sableux
5 mm/h
1
argileu
0 mm/h
x
0 30 60 90 120 150 minutes
TI et capacite d’infiltration:

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Infiltration cumulatif accumulation
mm
120

80 Sol argileux
Pluviometrie:10mm/h
Infiltration 8mm/h

8 12 heures

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Pluv.<Inf Pluv.>Inf
LA TOPOGRAPHIE

La micro-irrigation peut se pratiquer en terrain à topographie irrégulière (accidentée). Cependant, si le débit des
distributeurs est trop élevé, il y a des risques de ruissellement en sols pentus à éviter à tout prix.

Ces ruissellements peuvent induire une forte déformation du bulbe d'humidification. En outre, les différences de
pression dans le réseau peuvent occasionner une forte hétérogénéité des débits délivrés. Dans ce cas, le réseau doit être
rigoureusement étudié sur la base de plans à grande échelle (1/1000, voire 1/500), à courbes de niveau très denses.
Lorsque la topographie est peu accidentée ou lorsque les rampes sont de faibles longueurs (< à 100 m), on préférera des
distributeurs non compensés, moins chers et moins sensibles au colmatage. Dans le cas contraire (pente prononcée,
grandes parcelles, . . .), on adoptera des distributeurs auto-régulants ou des capillaires dont la longueur sera calculée
avec soin..

SOURCE DE L’EAU
➢ Qualité de l’eau d’irrigation
➢ L’agriculture irriguée est tributaire d’un bon approvisionnement en eau de qualité. On est peu préoccupé de
ce dernier aspect parce que, jusqu’à présent, on disposait de ressources en eau abondantes et de bonne qualité.
Or, cette situation est en train de changer dans beaucoup de régions. Vu l’exploitation intensive de presque toutes
ces ressources, il faut désormais, pour les nouveaux comme les anciens projets d’irrigation, se tourner vers des

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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ressources hydriques de qualité inférieures moins intéressantes. Afin d’éviter les problèmes liés à l’utilisation
de ces eaux, une planification rationnelle s’impose qui permette d’en tirer le meilleur parti (AYERS et
WESTCOT, 1988).
La qualité de l’eau d’irrigation peut beaucoup varier selon la nature et la qualité des sels dissous. Ceux-ci sont présents
dans l’eau d’irrigation en assez petites quantités mais ils sont déterminants.

Pour qu’une eau puisse être utilisée sans problème pour l’irrigation, elle doit respecter certains critères de qualité, tant
au point de vue physique que chimique.

• Qualité physique

La qualité physique dominante est la température. Si l’eau est trop chaude ou trop froide, elle peut porter préjudice aux
végétaux, surtout s’ils sont jeunes. On considère habituellement que la température optimum se situe aux alentours de
20-25°C pour la majorité des plantes durant la période active de végétation. D’une façon générale, il est recommandé
de ne pas arroser par très grosse chaleur, surtout par aspersion, car une eau froide pulvérisée sur le feuillage surchauffé
peut porter préjudice aux végétaux.

La plupart des eaux naturelles transportent des sédiments qui risquent d’obstruer les filtres et les pompes, de se déposer
dans les réservoirs et les canaux et sur les terres irriguées.

Si certains limons peuvent contribuer à améliorer la fertilité des sols, d’autres, au contraire, peuvent obstruer les pores
du sol et le rendre imperméable. On se méfiera également des eaux à faible pH qui peuvent attaquer les tuyaux.

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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• Qualité Chimique
La qualité chimique des eaux est liée essentiellement aux sels dissous qu’elles contiennent. Certains ions sont utiles,
même à concentration relativement élevée (le calcium par exemple qui compense les pertes par lessivage). D’autres
sont utiles à faible dose, mais nocifs lorsque la teneur s’accroît (le magnésium par exemple). Le sel le plus nuisible est
le chlorure de sodium (NaCl) ;on admet d’une façon empirique qu’en dessous de 0,5 g par litre, l’eau est bonne dans
tous les cas, tandis qu’au-dessus de 5 g par litre, elle ne peut convenir qu’à des végétaux très résistants comme le dattier.

Plus scientifiquement, on a recourt à un certain nombre de paramètres pour apprécier les risques liés à la salinité des
eaux d’irrigation. Deux de ces paramètres sont particulièrement importants. Il s’agit de la conductivité électrique de
l’eau (en anglais ” Electric Coductivity ” EC,) et du coefficient d’adsorption du sodium (SAR).

La conductivité électrique de l’eau (ECw) et quantité totale de matière dissoute (TDS)

La conductivité électrique (EC,) ramenée à 25°C et exprimée en dS/m (déci-Siemens par mètre) ou en mmho/cm
(millimhos par cm) (les deux unités sont équivalentes) caractérise la salinité totale de l’eau ou ce que l’on appelle les
risques salins liés à une présence excessive de sels, quelle que soit leur nature. Les deux paramètres EC, et TDS (en
mg/l) ont une grande influence sur la disponibilité de l’eau pour les plantes.

Trois classes de risques salins ont été définies

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Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
48
CHAP 3.2 CALCUL DES BESOINS EN
EAU ET CHOIX DE L’EMETTEUR

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BESOINS EN EAU
❖ Généralités
L'eau est un constituant essentiel des êtres vivants, donc de la plante. Mais près de 98 % du volume d'eau total
absorbé par la plante ne font que circuler des racines vers les feuilles d'où ils s'échappent sous forme de vapeur
d'eau. C'est la transpiration. L'intensité de cette transpiration est liée au climat et à la surface des feuilles.

Les 2 % restant représentent l'eau de constitution.

Cependant, la plante ne peut puiser l'eau dont elle a besoin que dans le sol.

Et les besoins en eau d'une plante varient selon les espèces et leurs stades de développement. Donc l'irrigation
d'une culture doit tenir compte de la nature de la plante, du climat et du sol. le besoin en eau des cultures dépend
de plusieurs paramètres que l’on peut regrouper en trois catégories, chacune représentée par un paramètre global :

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Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
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Influence des caractéristiques de la plante

L'eau pénètre dans la plante par l'épiderme des racines et des poils absorbants, elle arrive aux cavités sous
stomatiques des feuilles par l'intermédiaire des vaisseaux et passe à l'état gazeux au niveau des stomates. Elle assure
au niveau de la plante 2 rôles essentiels :

➢ Le transport des éléments nutritifs

➢ La régulation thermique grâce à la transpiration.

Quand il n'y a pas suffisamment d'eau dans le sol, les stomates se ferment pour réduire la transpiration des plantes
et les feuilles s'enroulent pour diminuer la surface transpirante. Les conséquences se feront sentir sur les rendements,
car c'est par les stomates également que pénètre dans la plante le gaz carbonique qui est un élément essentiel dans la
formation des tissus végétaux et des réserves.

Au cours de sa croissance la plante passe par divers stades de développement. Les besoins en eau des plantes varient
au cours de ces phases :

➢ Plus les feuilles sont large/abondantes plus les besoins en eau de la plante sont élevés.

➢ Plus le système racinaire est profond et dense, mieux la plante résiste à la sécheresse.

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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Influence des facteurs climatiques
En théorie, l'intensité des échanges gazeux entre la culture et l'atmosphère ne dépend que des conditions climatiques
et peut être approchée par des formules mathématiques tenant compte uniquement des facteurs climatiques. La valeur
obtenue par ces formules est, comme on le sait, l'évapotranspiration potentielle (ETP) ou évapotranspiration de
référence (ETo). Une des formules utilisées est la suivante :

ETo = kb x Ev ……………………….(1)

Avec : kb : coefficient du bac d'évaporation Ev : Evaporation du bac.

Les valeurs de l'ETo sont d'autant plus grandes que la température est élevée, le vent fort, l'air sec... Cependant, pour
une culture donnée l'évaporation réelle maximale (ETM) dépend non seulement du climat mais aussi du stade
végétatif. L'ETM dépend non seulement du climat mais aussi du stade végétatif. Elle représente l'évapotranspiration
d'une culture en bonnes conditions végétatives et sanitaires et ne souffrant d'aucune restriction en ce qui concerne
son alimentation hydrique.

Elle s'accroît avec la densité, la hauteur et la rugosité de la végétation. Elle correspond aux besoins en eau de la
culture. Elle est liée à l'ETo par un coefficient appelé coefficient cultural dont les valeurs dépendent de la culture
considérée et, pour une même culture, du stade de croissance de celle-ci : ETM = Kc x ETo……………..……..(2)

Avec : Kc : coefficient cultural

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


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Le coefficient cultural Kc traduit l’effet de la culture sur l’évapotranspiration, c’est-à dire sur les besoins en eau de
Ea culture. II est fonction des caractéristiques de la culture elle-même et des conditions climatiques.
Caractéristiques de la culture :

➢ date de plantation ou de semis,

➢ niveau de croissance,

➢ niveau ou rythme de développement, longueur de la saison végétative, etc ..,


Conditions climatiques :
➢ vent et humidité relative.

➢ fréquence des pluies ou des irrigations en début de cycle végétatif.

En micro-irrigation, les apports d'eau étant localisés sur une portion très faible de la surface du sol
située en plus au voisinage des plantes, donc à l'ombre du feuillage, la part d'évaporation directe à
partir du sol est réduite. On applique alors à I'ETM un coefficient de correction de réduction : Kr

Kr dépend du taux de couverture du sol (CS) par les plantes adultes et peut être calculé par diverses
formules proposées ci-après.

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Kr plafonné à 1
CS = taux de couverture du sol par les plantes adultes (en fait la surface de leur projection au sol)
Cette formule fait l'hypothèse que l'évaporation sur la partie de la surface non couverte par la culture
intervient pour moitié de sa valeur dans la transpiration de la culture. Kr = 1 lorsque la culture couvre
tout le sol
Kr = CS lorsque CS < 0.5

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Le terme O. 1 tient compte de l'effet d'oasis qui Caractérise le transfert horizontal d'énergie sous forme
de chaleur sensible, dû à la juxtaposition d'une zone sèche et d'une zone irriguée et la conversion de
cette chaleur sensible en chaleur latente d'évaporation, ayant pour effet de provoquer de fortes valeurs
de ETo. Cet ef'fet d'oasis est plus important lorsque le taux de couverture du sol par la culture et/ou le
rapport entre surface irriguée la surface sèche restent faibles

ETM = Kr x Kc x ETo……………..……..(3)

Quant à l'ETR (Evapotranspiration réelle), elle désigne l'évapotranspiration d'une culture dans les
conditions réelles, quel que soit son état (sanitaire, physiologique). On a généralement :

ETo ≥ETM ≥ ETR ……. ……………(4)

C’est I ’évapotranspiration réelle ETR qui constitue l’intérêt principal de l’agronome pour le suivi des
besoins en eau des cultures. Cette grandeur est difficile à mesurer ; aussi, pour l’instant on se réfère à
des solutions approchées plus simples, bien que moins précises.

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Influence des facteurs pédologiques
Le sol, constitue le réservoir d'où la plante puise l'eau. Selon les caractéristiques du sol (texture, structure,
porosité) et de son état d'humidité, la plante peut extraire cette eau avec plus ou moins de facilité. Par
exemple, les sols sableux retiennent moins d’eau que les sols argileux, et laissent passer en profondeur
(infiltration ou percolation) plus d’eau que ces derniers.
a) Les caractéristiques physiques du sol
➢ La texture du sol caractérise la nature, la taille et les pourcentages relatifs des particules
solides qui le constituent : sables (2 mm-20µ), limons (20 µ -2 µ) et argiles (< 2 µ).
➢ la structure caractérise la façon dont les particules du sol sont associées entre elles.
b) Les états de l’eau dans le sol
➢ Capacité maximale (ou capacité totale) : Elle correspond à la terre gorgée d’eau. Tous les
vides sont remplis d’eau. On dit que le sol est à son point de saturation
➢ Capacité de rétention (He), capacité au champ ou humidité équivalente (He). C’est le
pourcentage d’eau qu’un sol peut contenir dans ses vides de petite taille après 48 h de ressuyage (départ
de l’eau des grands vides ou eau de gravité). Le sol est à son point de rétention. La capacité de rétention
des argiles est plus grande que celle des
sables.

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➢ Le point de flétrissement (Hf) : C’est le pourcentage d’humidité du sol à partir duquel la
plante ne peut plus puiser l’eau du sol (eau fortement liée aux particules du sol)

La quantité d'eau utile pour les cultures est appelée réserve utile (RU) :
𝑹𝑼 = (𝑯𝒆 − 𝑯𝒇) ∗ 𝑫𝒂 ∗ 𝒑
Avec RU en mm,
He et Hf en %,
Da (Densité apparente) en gr/m3 = Poids sec / volume
P (profondeur d'enracinement) en mm
La fraction de RU que les cultures peuvent utiliser sans effort excessif est appelée réserve
facilement utilisable (RFU) :
𝟐
𝑹𝑭𝑼 = ∗ 𝑹𝑼
𝟑
𝑹𝑭𝑼 = 𝟐/𝟑(𝑯𝒆 − 𝑯𝒇) ∗ 𝑫𝒂 ∗ 𝒑

Réserve utilisable (RU) = Humidité à la capacité de rétention -


Humidité au point de flétrissement

Réserve facilement utilisable (RFU) = 2/3 RU

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Humidité au point flétrissement = 55 % humidité à la capacité de Rétention

Réserve utile = 45 % humidité à la capacité de rétention.

❖ Estimation des besoins en eau des cultures

Dans le souci de pouvoir satisfaire les besoins en eau dans le périmètre, le réseau d’irrigation doit être
dimensionné de façon à pouvoir couvrir les besoins de pointe de la culture étudié lorsque l’évapotranspiration
de référence est maximale.
Les calculs des besoins en eau sont basés sur les données climatiques (ETo et Pluie efficace) de la station de
Tambacounda prises des logiciel CROPWAT 8.0 et CLIMWAT de la FAO.
À cet effet, plusieurs simulations ont été effectuées en appliquant à ETo le coefficient cultural correspondant à
chaque stade de développement de la culture, en prenant en compte également l’évolution du volume d’eau
que peut fournir la pompe à différents pas de temps.

➢ Besoins en eau d’irrigation en période de pointe


Ces besoins correspondent aux besoins en eau bruts de l’assolement tenant compte du système d’irrigation. Ils
sont calculés en utilisant la formule suivante :
𝐄𝐓𝐨∗𝐊𝐜∗𝐊𝐫−𝐏𝐞𝐟𝐟
𝐁𝐄 = 𝐁𝐩 = ; Cette formule est valable uniquement en goutte à goutte
𝐄𝐟𝐟(𝟏−𝐋𝐟)

Peff= est la pluie efficace.

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Elle est nulle durant la période de pointe.
Lf est le coefficient de lessivage.
Eff = efficience d’irrigation qui est de 95% en irrigation Goute à goute.

➢ ébit Fictif Continu (DFC)

Il s’agit du débit unitaire que doit transporter le réseau s’il fonctionne 24/24 (tous les jours) au pas de temps
considéré. Il est calculé par la formule suivante :

𝑩𝒑 × 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝑫𝑭𝑪 =
𝒏𝒋 × 𝟐𝟒 × 𝟑𝟔𝟎𝟎

Bp : besoin brut en tête de réseau (en m3/ha).

Nj : nombre de jours de la période considérée qui est égal à 30 jours car correspondant au mois de pointe
(Avril).

➢ Débit Maximum de Pointe (DMP)

Le DMP est le débit effectif qu’il est nécessaire d’introduire dans le réseau pour satisfaire les besoins en eau
des cultures en période de pointe. C’est le débit réel pour lequel le réseau devra être dimensionné. Il tient
compte de la durée réelle de l’irrigation. Dans le cas de notre exercice fait en classe

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Nombre de jours effectifs d’irrigation de la parcelle (nj) : 24 jours par mois

Nombre d’heures d’irrigation par jour (nh) : 8 heures

𝑩𝒑 × 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝑫𝑴𝑷 =
𝒏𝒋 × 𝒏𝒉 × 𝟑𝟔𝟎𝟎

➢ Dose réelle d’irrigation (Dr)

La dose d’irrigation est le volume d’eau d’irrigation nécessaire et suffisant à livrer au sol pour satisfaire sa
capacité de rétention sur toute la profondeur racinaire des cultures retenues au niveau du périmètre. Elle ne doit
pas être supérieure à la réserve facilement utilisable (RFU ou dose maximale théorique) par la plante qui diffère
selon le type de sol (texture).

• Dose maximale théorique

La dose maximale d’arrosage théorique (Dt) correspond aux apports maximaux à ne pas dépasser lors d’un
arrosage. Elle est calculée par la formule suivante :

La RFU du sol est donnée par la formule :


2
𝑅𝐹𝑈 = ∗ (𝐻𝑐𝑟 − 𝐻𝑝𝑓)𝑑𝑎 ∗ 𝑧 ∗ 𝐾ℎ
3

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Hcr : humidité à la capacité de rétention considérée ici comme humidité à la capacité au champs (Hcc)
Hpf : Humidité au point de flétrissement
Da : densité apparente du sol
Z : profondeur d’enracinement de banane égale
Kh : le taux d’humidité du sol humidifié. Sachant que :

𝐾ℎ = (𝑛 ∗ 𝑆𝑝𝑑 ∗ 𝑆ℎ)/(𝑆𝑎 ∗ 𝑆𝑟)


n : nombre de points de distribution par culture.

Spd : distance entre deux points distribution voisins de la même culture.

Sh : largeur de la bande humidifiée.

Sr : écartement entre rang de culture.

Sa : espacement des cultures sur les rangs

• Rotation (R)

Elle correspond à l’intervalle de temps séparant deux arrosages sur la même parcelle
𝐷𝑡 × 𝑇𝑚
𝑅=
𝑄𝑚

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Tm : temps d’irrigation mensuel égal à 24 jours dans notre exercice
Le calcul donne une rotation d’irrigation de 0.94 ; Celle adoptée est d’un (1).

Ceci nous conduit au calcul de la fréquence d’irrigation (N) c'est-à-dire le nombre d’irrigations par rapport au
pas de temps choisi qui est de 24.
𝑇𝑚
𝑁= 𝑅

Conclusion : il faut retenir que toutes les parcelles seront irriguées 6 jours par semaine, pour le travail à savoir
le temps de travail mensuel qui est de 24 jours par mois. Ce sera donc des irrigations tous les jours sauf deux
jours choisis par les producteurs (entre lundi et dimanche).

• Dose réelle

La dose réelle (Dr) à apporter à chaque irrigation est alors donnée par la formule :

𝐵𝑝 (𝑚3 /ℎ𝑎)
𝐷𝑟 (𝑚3 /ℎ𝑎) = =
𝑁 (𝑎𝑑𝑜𝑝𝑡é𝑒)

Soit une dose réelle d’irrigation de 162m3/ha.

Le tableau suivant donne les différents diffèrent paramètre d’irrigation qui permettent de passer à l’étape
suivante du dimensionnement.

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➢ Débit d’équipement et temps d’irrigation

Le débit est le quotient de la quantité de fluide qui traverse une section droite de la conduite par la durée de
cet écoulement.
• Débit-masse
Si Dm est la masse de fluide qui a traversé une section droite de la conduite pendant le temps Dt, par définition
le débit-masse est : unité : kg·s-1

• Débit-volume

Si DV est le volume de fluide qui a traversé une section droite de la conduite pendant le temps Dt, par
définition le débit-volume est : unité : m3·s-1.

• Le débit d’équipement

Dans la suite du cours nous allons considérer le débit volumique qui correspond ici au débit
d’équipement du réseau d’irrigation qui est donnée par la formule suivante :

𝑩𝒑∗𝑺 𝑫𝒓∗𝑺
Q= ou 𝑸 = avec
𝒏𝒉 𝒏𝒉

Q : le débit d’équipement en m3/s

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Bp : le besoin en eau en période de pointe en m3/ha

Dr : la dose réelle d’irrigation en m3/ha

S : la superficie d’une poste d’irrigation en ha

Nh : le temps d’irrigation par jour en h

CHOIX DE L’EMETTEUR
La teneur en eau du sol diminue graduellement au fur et à mesure que l'on s'éloigne du
distributeur, pour atteindre une très faible valeur à l'extérieur du bulbe. En règle générale, les
racines ne se développent ni dans la zone saturée, ni dans la zone sèche. Mais exclusivement
là où l'eau et l'air sont en proportion harmonieuse.
Les distributeurs constituent les organes les plus délicats dans un réseau de micro irrigation.
Ils sont réalisés en général en matières plastiques (polyéthylène (PE) et polypropylène (PP)
en particulier soit selon des procédés d'extrusion à travers une filière comme les capillaires,
soit surtout par injection dans un moule. Cependant, certains sont usinés en laiton comme les
ajutages Bas-Rhôme.

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Les distributeurs doivent répondre à 3 exigences fondamentales :
• Débit faible, uniforme et relativement constant,
• Section de passage suffisante pour réduire les risques d'obstruction physique (matières en
suspension dans l'eau) ou d'obstruction chimique (dépôts de sels),
• Prix faible.
Choisir un émetteur en micro-irrigation c’est choisir :

➢ Le type : goutteur, micro asperseur, micro jet

➢ Le débit

➢ La pression nominale.

Ces paramètres doivent prendre en compte l'espacement des cultures et les propriétés du sol.

La forme du mouillage du sol (le bulbe d’humectation) créé par l’émetteur constitue
un facteur important à cet égard.

La forme de mouillage du sol est déterminée par le débit de l’émetteur, les


caractéristiques du sol (taux d'infiltration et conductivité hydraulique). Ces deux
derniers paramètres sont problématiques : le premier diminue au cours de l'irrigation,
le second se mesurant dans un sol saturé.

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Type de sol et forme du bulbe

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Quelque soit le type d’émetteur choisi par le projeteur, il est essentiel pour le calcul du projet de connaître les
caractéristiques de fonctionnement du distributeur. Ces données doivent être fournies par le fabricant et si
possible certifiées par un organisme habilité.

❖ LES GOUTTEURS

Leur débit est inférieur à 12 l/h sous une charge de pression de 1 bar ; ce qui permet théoriquement un écoulement goutte
à goutte et une infiltration immédiate, donc ponctuelle, de l'eau dans le sol.

Il est possible de classer les goutteurs selon les trois critères principaux suivants :

➢ le mode de fixation sur les rampes,


➢ le nombre de sorties,
➢ le mode de dissipation de la pression.
a. Mode de fixation sur la rampe
Il existe 3 modes de fixation des goutteurs sur la rampe :
-les goutteurs en dérivation, -les goutteurs en ligne,
-les goutteurs intégrés.

a.1. Les goutteurs montés en dérivation ou externes

Les goutteurs montés en dérivation (goutteur latéraux) sont fixés sur la rampe par l'intermédiaire d'un embout appelé
"tête de vipère'' et sont traversés uniquement par le débit de distribution.

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Le montage en dérivation des goutteurs sur la rampe s'effectue soit sur le terrain (ce qui donne l'avantage de les placer
exactement aux endroits souhaités), soit en usine. Un inconvénient de ce type de montage réside cependant dans le fait
que les goutteurs faisant saillir peuvent gêner l'enroulement des rampes ou éventuellement s'en détacher lors des
manipulations et des déplacements. Ils sont donc surtout envisagés dans l'irrigation de cultures pérennes où les rampes
ne sont pas déplacées. Dans certains cas, notamment quand la rampe est enterrée, on peut placer les goutteurs à
l'extrémité d'un prolongateur vertical. Ce type de fixation est très coûteux et n'est utilisé que lorsque les goutteurs sont
suffisamment espacés ou pour des exigences de facilité culturale.

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71
a.2. Les goutteurs montés en ligne

Constitués de 2 éléments assemblés en usine, ils s'insèrent dans la rampe par l'intermédiaire de 2 embouts cannelés.
Ce montage est effectué, après tronçonnage de la rampe, à des intervalles différents selon les cultures auxquelles
sont destinées les installations : écartement 0.30 m à 2.5 m (CEMAGREF et RNED-HA, 1990).

Ils sont traversés par la totalité du débit aval de la rampe, ce qui peut occasionner des pertes de charge singulière
non négligeables.

Les rampes munies de goûteurs en ligne sont faciles à enrouler et à déplacer, ce qui est un avantage précieux pour
les cultures annuelles. Toutefois, l'écartement des goutteurs étant imposé à la fabrication, il y a peu de souplesse
d'utilisation.

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a 3. Les goutteurs intégrés
Ils sont incorporés dans les rampes lors de la fabrication (extrusion) de celles-ci. La rampe (tuyau) n'est pas
tronçonnée et différents écartements entre les goutteurs sont proposés par les fabricants. Il est à remarquer que la
plupart des goutteurs intégrés sont de fait des goutteurs en ligne.

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b. Nombre de sorties

Les goutteurs peuvent comporter une ou plusieurs sorties. Les goutteurs à sorties multiples alimentent plusieurs
points de distribution au moyen de petits tubes de prolongation (0.2 à 2 m de long) qui conduisent l'eau à l'endroit
désiré. Ils sont surtout utilisés pour les cultures pérennes (arbres frutiers, notamment) qui présentent une grande
extension du système radiculaire et dont les besoins en eau sont importants. L'emploi des goutteurs à sortie
multiple permet de réduire le nombre total de goutteurs et la densité de rampes, ce qui diminue le coût des réseaux.
Ces goutteurs présentent des débits totaux relativement importants (20 à 50 l/h) et possèdent des diamètres de
l'orifice principal compris entre 1.5 et 2.5 mm, ce qui limite les risques de colmatage.

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76
c. Mode de dissipation de la pression

La pression de l'eau dans la rampe est consommée par le passage de l'eau à travers le goutteur. Il existe 3 catégories
de goutteurs d'après le fonctionnement hydraulique (VERMEIREN et al, 1983) :

- ceux qui sont basés sur une perte de charge le long d'un cheminement de petit diamètre ; ils sont dits goutteurs
à circuit long ;

- ceux qui sont constitués essentiellement par un petit orifice de section réduite à travers lequel la pression à l'amont
est transformé en vitesse aux pertes de charges près. Ils sont dits goutteurs à circuit court (type orifice) ;

- ceux qui dissipent la pression par l'action d'un vortex mais qui en fait sont aussi des goutteurs à circuit court.

Les différents cheminements de l'eau

▪ Les tubes poreux

Basiquement, les goutteurs sont de simples trous dans la paroi des tubes. Malheureusement cela ne fonctionne pas
correctement, certains trous pouvant laisser passer plus d'eau que d'autres, se boucher, être sensible à la pression, ...
De même leurs caractéristiques peuvent varier dans le temps, en particulier avec les eaux dures et calcaires. Les
tubes poreux ou drip tapes, dont les trous ont été percés par des lasers, ou dont les propriétés poreuses proviennent

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des matériaux employés, bien que économiques, fonctionnent correctement peu de temps. Leur usage doit donc être
limité à une saison.

▪ Les parcours longs

Une première façon d'uniformiser le débit est d'ajouter un tube long et fin à l'orifice. La grande longueur de ce tube
augmente l'encombrement d'un tel système. Les frottements de l'eau sur les parois et la friction des molécules d'eau
entre elles, ralentissent l'écoulement et diminuent ainsi le débit. Cependant, ce type de goutteur, aussi appelé
spaghetti, reste sensible aux variations de pression.

▪ Les parcours courts


Les goutteurs à parcours court sont similaires aux précédents. Le tube est simplement plus court. Ils sont très
économiques et peuvent fonctionner à très basse pression, comme la simple gravité. Ils se bouchent facilement et
leur uniformité spatiale n'est pas garantie. Ils sont à réserver aux petits systèmes comme les jardins.

▪ Le labyrinthe
L'eau s'écoule à l'intérieur d'un labyrinthe. Le flux change constamment de direction et butte sur des obstacles, ce
qui dissipe son énergie. Le débit et la pression s'en trouvent donc diminués. Le passage étant plus large, ce type de
goutteur est moins sensible au colmatage ainsi qu'aux différences de pression.

▪ Le zigzag

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Le principe est similaire au labyrinthe précédent. Cependant le passage est plus court et diminue davantage la
pression, ce qui le rend encore moins sensible au colmatage. On parle alors souvent de flux turbulent.

▪ Le vortex

Le but de ces goutteurs est de recréer un tourbillon afin de dissiper l'énergie de l'eau. L'eau est introduite
tangentiellement dans un cylindre par le bas. Sa vitesse la met en rotation. La pression chute au centre du tourbillon.
L'eau ressort en haut du cylindre par un petit orifice central. Un petit jet fin s'échappe du goutteur. Les vortex sont
petits, de la taille d'un pois, et économiques. Mais la petite taille des orifices d'entrée et de sortie les rend sensibles
au colmatage.

▪ La membrane

Comme son nom l'indique, ce type de goutteur utilise une membrane pour réguler le flot. Cette membrane peut être
percée de trous qui s'agrandissent ou se rétrécissent sous l'action de la pression. Ou bien elle peut se déplacer pour
ouvrir ou fermer de nouveaux passages. Le mouvement de la membrane peut être une source de problème. En
contrepartie le système est très précis.

Propriétés particulières
▪ Variation de débit

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Le débit de ces goutteurs peut être ajusté au besoin de chaque plante. La conception de ces goutteurs est similaire
aux goutteurs à parcours court. Ils sont peu précis et dépendent beaucoup de la pression. Aussi leur usage doit être
restreint aux jardins d'agrément.

▪ Autorégulation – PC
La compensation de pression, Pressure Compensating en anglais, signifie pour les fabricants que les goutteurs
fonctionnent uniformément de 1 à 4 bars. Ainsi, quelle que soit la longueur de la rampe latérale, le débit doit être le
même. Il existe de nombreux systèmes et techniques pour achever un tel résultat. Cependant la plupart d'entre eux
utilisent une membrane. Lorsque celle-ci est soumise à une augmentation de pression, elle resserre le passage de
l'eau, provoquant une diminution de la pression et une baisse du débit. Une autre technique consiste à faire varier
la longueur du labyrinthe. Plus la pression sera importante, plus le cheminement sera long ; et inversement.

▪ Anti-vidange

Lors de l'ouverture de la vanne d'arrosage, les goutteurs sont généralement ouverts et la rampe latérale se vide. Cela
prend un certain temps pour remplir le tube, faire monter la pression et remettre la ligne en route. Les goutteurs
amonts ont alors un débit plus important que ceux en aval. De même à la fermeture de la vanne. La pression diminue,
les goutteurs s'ouvrent laissant passer un peu d'eau. Si l'eau contient quelques impuretés, elles peuvent alors boucher
un orifice.

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80
Si l'agriculteur a choisi une fréquence des irrigations importante ; un apport fréquent et régulier de quelques
millimètres ; alors cet inconvénient peut devenir un problème.
Les goutteurs anti vidange bloquent toute sortie d'eau. A l'arrêt de l'irrigation le tube reste plein. Les risques sont
alors limités. Mais les animaux attirés par l'eau peuvent ronger les tubes.
• Anti-siphon
Lors de l'arrêt de l'irrigation, des particules de terre peuvent rentrer dans le goutteur. De même, l'eau contenue dans
les tubes enterrés, attire les racines qui peuvent pénétrer à l'intérieur du goutteur et l'obstruer. Le dispositif anti-
siphon empêche cela.

▪ Autonettoyant

Certains goutteurs profitent de la membrane pour se débarrasser des saletés obstruant leur orifice, grâce au
mouvement de la membrane sous l'effet de la pression.

▪ Filtration intégrée

Sur les goutteurs de grande qualité, il est courant de rencontrer une zone de filtration étendue afin de réduire les
risques de colmatage et de garantir sur le long terme un bon fonctionnement des systèmes d'autorégulation de la
pression et d'anti-vidange. Les orifices d'entrée et de sortie peuvent également être doublés et triplés, dans le même
but.

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81
❖ LES MINI DIFFUSEURS
On y retrouve les types micro-jets et micro-asperseurs
Ils fonctionnent comme de petits asperseurs statiques ne couvrant qu'une partie de la surface, ou voisinage des arbres
(il s'agit en effet de technique d'irrigation particulières aux vergers, du moins aux cultures arbustives).
Placés à environ 0.30 à 0.50 m au-dessus du sol, ils pulvérisent l'eau sous forme de tache.
Leur débit varie plus couramment de 20 à 60 l/h sous une pression de 1 bar
Toutefois, certains mini-diffuseurs auto régulant délivrent des débits pouvant atteindre 120 l/h sous des charges de
pression situées entre 1 et 6 bars.
Les mini-diffuseurs sont constitués d'une base comportant un orifice calibré, au travers duquel l'eau passe sous forme
de jet, et d'une tête formant déflecteur, sur laquelle le jet vient se briser.

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83
Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
84
Comme nous venons de le voir, les types d’émétteurs sont nombreux; et les variations multiples.

Il existe de très nombreux fabricants de goutteurs, parmis lesquels:


Azud, NaanDan Jain, Metzerplas, Netafim, Rain Bird, Rivulis, Toro, Nelson, Kurkeur ...

❖ Influence de la température sur les débits


Le débit d'un distributeur est généralement donné pour une température de 20 ou 25°C pour une pression de 10 m d'eau,
sauf indication contraire. Les variations de viscosité liées aux variations de température de l'eau peuvent avoir une forte
influence sur le débit. En outre, les écarts de température occasionnent des variations du diamètre des orifices et des
longueurs de tubes (MERMOUD, A.. 1995) Il a été établi que l'effet de la température est directement lié au régime
d'écoulement :

➢ goutteurs à écoulement turbulent : influence théoriquement négligeable ; en réalité, on note un très léger
accroissement de débit avec la température (de l'ordre de 1 % pour 10°C). Par contre, les goutteurs "vortex" se
caractérisent par une diminution de débit lorsque la température augmente ; ceci est dû probablement à un accroissement
de la turbulence (effet vortex) lorsque la viscosité de l'eau diminue

➢ goutteurs compensés : peu d'influence ou influence négative (très faible diminution du débit lorsque la température
augmente)
➢ goutteurs à écoulement partiellement turbulent et à écoulement laminaire : influence positive. L'augmentation
de température provoque un accroissement notable du débit, de l'ordre de 1 à 1.5 % par °C. Par conséquent, si l'on
s'éloigne trop de la température de référence (habituellement 20°C), le débit effectif du goutteur doit être ajusté par un
facteur de correction F

Il est à remarquer que la température de l'eau peut varier notablement le long d'une rampe exposée au soleil (jusqu'à
10°C) et influencer par conséquent le débit délivré par les goutteurs. Cet accroissement de température peut compenser
partiellement les effets de perte de charge et donc la réduction du débit le long des rampes disposées en terrain plat.
❖ CARACTERISTIQUES TECHNOLOGIQUES DES EMETTEURS

❑ Diamètre des orifices

Pour minimiser les risques d'obstruction, les diamètres inférieurs à 0,5 mm ne devraient être utilisés que pour des
eaux parfaitement pures.

Pour des eaux de qualité douteuse, il est judicieux de recourir à des distributeurs à écoulement turbulent, puisque
les filtres ne retiennent pas les particules inférieures à 80 microns qui ont tendance à sédimenter au droit des
émetteurs et à réduire progressivement le débit.

❑ Coefficient de variation technologique ou de fabrication

Etant donné le faible diamètre des sections des distributeurs, ceux-ci doivent être fabriqués avec précision car de
petites différences de diamètres occasionnent de grandes différences de débit pour la même pression. le coefficient
de variation (CVf) du fabriquant est un paramètre qui représente la dispersion des débits d'un lot de distributeurs
neufs fonctionnant à la même pression (en général la pression requise pour le débit nominal).

Les variations résultant des diverses opérations de fabrication tendent à être distribuées suivant une loi normale.
On définit un coefficient de variation de fabrication

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88
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89
Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
90
CHAP 3.3 DIMENSIONNEMENT DU
RESEAU

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91
DIMENSIONNEMENT DES
CANALISATIONS (calcul hydraulique)

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92
Une installation de micro-irrigation comprend en général un réseau étendu de rampes et de porte-lampes reliés à la
conduite principale. Chaque porte-rampe et les rampes qu’il alimente constituent un sous poste ou bien un poste du
réseau.

La configuration du réseau est tributaire des dimensions et de la forme de la parcelle, les obstacles divers et la
topographie.

Aucune règle précise ne permet d’aboutir à un schéma idéal. Quelquefois, on doit étudier différentes variantes et
comparer les coûts.

Pour la disposition des porte-rampes sur le terrain, la contrainte majeure est la conservation de la charge dans les
limites imposées. Si besoin est, on peut disposer un régulateur de pression ou un limiteur de débit après
l’embranchement.

Lorsque les parcelles sont en pente, il sera, si possible, judicieux de poser les portes rampes dans le sens de la pente
et les rampes suivant les courbes de niveau. En terrain plat, le partage égal du débit des 2 côtés du porte-rampe
représenterait le meilleur tracé.

En terrain en pente, le tronçon amont du porte-rampe doit être choisi plus court que le tronçon aval. On recherchera
un compromis bien étudié quant au choix des longueurs des tronçons et des diamètres des conduites pour obtenir des
charges pratiquement identiques aux extrémités du porte-rampe.

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93
Dans une installation de micro-irrigation, le rôle des distributeurs est de répartir l’eau d’arrosage avec la meilleure
uniformité possible.

Cette uniformité doit être à la fois spatiale, car elle doit s’étendre à l’ensemble de la parcelle ou, tout au moins au
poste d’arrosage, et temporelle, car elle doit se maintenir pendant toute la vie de l’installation (5 à 10 ans ou davantage).

Le calcul hydraulique d’un projet en micro-irrigation consiste donc à déterminer la configuration de l’ensemble des
canalisations, la position du porte-rampe et la longueur maximale des rampes utilisées pour que la variation de débit
AQ entre les différents distributeurs ne dépasse pas une certaine valeur fixée par le projeteur (généralement plus ou
moins 10 % ou plus ou moins 5% de la valeur du débit nominal).

L’étude hydraulique d’un projet s’effectue suivant les étapes ci-après


1. Dimensionnement des rampes d’irrigation
2. Parcellisation
3. Dimensionnement des porte-rampes
4. Dimensionnement des conduites secondaires et principales
5. Dimensionnement de la tête morte

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94
Le projeteur devra conduire l’étude de sorte à mieux équilibrer le fonctionnement du réseau tout en
optimisant le coût d’investissement.

Dimensionnement des rampes d’irrigation

❖ DEBIT DE LA RAMPE
Considérons une rampe de diamètre D et de longueur L, comportant n distributeurs de débit q, aussi constant que
possible et équidistants de Sd = L/n

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95
Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
96
Le débit transporté par la rampe est donc variable de l’origine à l’extrémité du tuyau et lorsque les débits des
distributeurs sont égaux, cette variation est linéaire depuis n.q en amont du premier distributeur jusqu’à O en
aval du dernier distributeur.

La rampe assure ainsi un service en route par opposition à un service d’extrémité qui correspond au cas où
le débit reste constant sur toute la longueur de la rampe.

❖ PERTES DE CHARGE DE LA RAMPE

➢ Méthode de calcul classique

Quelle que soit la formule utilisée, la perte de charge dans chaque tronçon de rampe délimité par 2 distributeurs
consécutifs, où le débit reste constant est:

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100
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107
➢ Méthode du débit uniformément réparti

La méthode précédente a la prétention d’un calcul plus ou moins exact. En réalité, les débits des n distributeurs ne
sauraient être égaux comptes tenus des pertes de charge et de la topographie (dénivellation le long du tracé de la rampe).

Il est possible de faire une approximation supplémentaire et considérer que l’on a affaire à une rampe théorique
distribuant l’eau de façon idéalement continue et uniforme sur toute sa longueur (cas d’une rampe poreuse parfaitement
uniforme, horizontale et sans perte de charge).

CALCUL DE LA PRESSION DANS LA RAMPE

❑ Répartition des pressions le long d’une rampe uniforme

En terrain plat

La variation de la pression ne provient que des pertes de charge. Les recherches montrent que la forme générale et
les caractéristiques de la courbe piézométrique sont indépendantes des caractéristiques hydrauliques des distributeurs
ainsi que de l’importance de la perte de charge (Keller et Karmeli, 1974).

Si la rampe porte n distributeurs, on a : L = P – n pour le p.ieme à partir de l’amont.

La pression dans la rampe au point de position relative L est H(L).

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108
De nombreuses expériences menées par Keller et Karmeli (1974) ont montré que pour une large gamme d’exposant
x du distributeur et de perte de charge totale, la pression moyenne se situe au point de position relative L = 0.39. En
amont de ce point intervient 77 % de la perte de charge totale AH et 23 % en aval.

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109
En terrain a pente uniforme ou variée.

II faut tenir compte de la différence d’altitude des points de la rampe. Les terrains ondulés font intervenir
des pertes de charge non linéaires (gains couplés avec des pertes) si bien que chaque cas est à traiter
différemment. Lorsque la pente est assez uniforme, la différence de côte est caractérisée par des courbes de
pertes ou des gains linéaires.

La regle des 20%

Afin de maintenir une différence de 10% maximum dans les débits des émetteurs d’une parcelle, la
différence de pression dans la parcelle ne doit pas dépasser 20%

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111
Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
112
Rampes telescopiques

Chacune des pertes de charge est calculée séparément. L’utilisation de rampes télescopiques présente
quelques avantages (diminution du coût de l’installation par réduction du poids de P.E utilisé. Meilleure
maîtrise de la ligne piézométrique pour mieux suivre le profil naturel du terrain) mais aussi quelques
inconvénients (augmentation de la perte de charge, coût supplémentaire de la pièce spéciale nécessaire au
raccordement des 2 tuyaux).

Détermination de la distance x nécessaire au changement de diamètre pour conserver une perte de


charge AH

La distance x à partir de laquelle on doit changer de diamètre pour obtenir une perte de charge connue AH
peut être calculée comme ci-dessus.

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113
En somme, le dimensionnement d’une rampe consiste à:

1. Calculer son débit

2. Calculer ses pertes de charge en considérant la topographie

3. Vérifier la règle des 20% (par rapport à la PN du distributeur)

4. Calculer sa pression nominale (pression en tête de rampe)

5. Choisir le type (PVC, Aluminium, PEHD, PEBD…)

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114
Tableau de Fn

• F1 est
pour une
distance S
de la tête au
premier
orifice

(distributeur)

• F2 quand l’orifice est près de la tête

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115
• F3 quand la distance est S/2

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116
long. de la rampe (90) – 0,75 = 89,25 mn
Longueur du champ 90 m
Distance entre goutteur 1,5m Nb d’asperseurs : 89,25/1,5 = 59,5
Premier goutteur a 0,75m du de la porte rampe
Le débit=56 x 1.44=80.64 l/h
Débit 1.5 l/h a une pression de 2.5atm
La perte de charge du tuyau 2 m par 100m
Rampe : Tuyau polyéthylène de 1” La perte hydraulique 2 x89,25/100=1,785m
1” = 25 mm Le facteur f pour 56 goutteurs f=0.36
Pente de 2% La perte de charge totale 1,785x 0.36=0.64m

Perte de charge le long d’une rampe ?

❖ Le diamètre et la vitesse dans les conduites


En premier lieu, il convient de déterminer le diamètre de la canalisation par le calcul dit du diamètre économique.
Les pertes de charges dans les conduites dues aux frottements de l’eau varie en sens inverse du diamètre des
tuyaux aussi y a-t-il intérêt à augmenter celui-ci afin de diminuer les pertes et donc les dépenses énergétiques. Ce
pendant les dépenses de l’amortissement elles varient dans le même sens que le diamètre du tuyau donc il convient
de trouver un diamètre ou les deux dépenses sont minimales. Il existe plusieurs formules de détermination du
diamètre économique.

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117
➢ La formule de Bresse
Au XIVième Siècle, Bresse avait établi en fonction des conditions économique de l’époque que le diamètre des
conduites résultait de la formule : 𝑫 = 𝟏, 𝟓 ∗ √𝑸
Q en m3/s
D en m
➢ La formule de KOCH et VIBERT
Les nouvelles conditions économiques ont poussé KOCH et VIBERT à réactualiser la formule de BRESSE, ils
ont intégré le coefficient d’utilisation de la pompe.
𝐷 = 1,547 ∗ 𝑛 ∗ (𝑒/𝑓)0,154 ∗ 𝑄 0,46

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118
DISPOSITION ET CALCUL DES PORTE RAMPES
La disposition des porte-rampes doit avoir pour contrainte essentielle la conservation de la charge
dans des limites de variation fixées. En cas de besoin on peut recourir à un régulateur de pression ou
à un limitateur de débit en tête de porte-rampe.

En terrain accidenté, il est recommandé de disposer les portes-rampes dans le sens de la pente de
sorte que les rampes soient parallèles aux courbes de niveau.

En terrain plat, le porte-rampe est placé de manière à obtenir une longueur identique de part et d’autre
de la conduite principale.

En terrain en pente, le tronçon amont du porte-rampe doit être plus court que le tronçon aval. Un
compromis doit être trouvé entre la longueur des tronçons et leur diamètre pour obtenir aux
extrémités du porte-rampe des charges équilibrée. Le calcul du porte-rampe est identique à celui
de la rampe, sauf que l’espacement entre les points de distribution est plus important et les
débits sont plus élevés.

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


119
PORTE RAMPES

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120
Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
121
180m

63mm
50m 1 2.3 atm

Quel tuyau ??
2 Ymm

?atm

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122
Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
123
180m

63mm
50m 1 2.3 atm

Essayons un tuyau PEHD de 90mm


Perte de charge pour 100m: (debit 25m3) j=2.2%
→ dh=2.2 x (350/100)x=7.7m de perte
2 dhf=dhx1.1=8.5m (10% perte locale)
8.5m>4.6m (20%de 2.3atm desiree)
90mm limite ,pas de marge

Essayons un tuyau PEHD de 110mm


Perte de charge pour 100m: (debit 25m3) j=0.9%
8 → dh=0.9 x (350/100)x=3.15m de perte
dhf=dhx1.1=3.46m (10% perte locale)
3.46<4.6m (20%de 2.3atm desiree)
110 mm ok

? atm Une combinaison des 2 est a vérifier


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124
180 m

63 mm 2.3atm
50 m 1

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180m

63mm
50m 1 2.26 atm

Essayons un tuyau Pvc de 110mm


Perte de charge pour 100m: (debit 51m3) j=2.3%
2 → dh=2.3 x (550/100)x=12.65m de perte
dhf=dhx1.1=13.9 (10% perte locale)
13.9>4.52m (20%de 2.26atm desire) →

Essayons un tuyau Pvc de 140mm


12 Perte de charge pour 100m:(debit 51m3) j=0.65%
→ dh=0.65 x (550/100)x=3.57m de perte
dhf=dhx1.1=3.93 (10% perte locale)
3.93<4.52m (20 %de 2.26atm desire) → OK

? atm Une combinaison des 2 est a vérifier


Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation
126
180m

63mm
50m 1 2.26 atm
140mm

hu=22.6+3.93 +(550x 0.02)= 22.6+3.93+11=


37.53 m soit 3,7 atm
12 prévoir minimum 4 – 5 atm pour couvrir les
pertes des accesoires,filtration….

hu=hs+dhf+ dz
? atm

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127
➢ Calcul du débit des gouteurs
Le débit des gouteurs est donné par la formule suivante :
𝑺𝒊 𝑺𝒊
𝒒𝒊 = 𝑩𝒑 ∗ 𝒏𝒉 𝒐𝒖 𝑫𝒓 ∗ 𝒏𝒉 Avec

Qi (L/h) : débit du gouteur ;


Bp (l/ha/j) : Besoin pointe journalier
Dr (l/ha/j) : Dose réel d’irrigation
Nh (h) : nombre d’heure d’irrigation ;
Si (ha) : la superficie à irriguer par un gouteur
Si = Sg*Sr ; Sg et Sr sont l’écartement entre gouteurs et écartement entre ligne
➢ Calcul de débit et du diamètre des rampes
• Nombre d’arbre par rampe : Le nombre d’arbre sera calculé avec la formule suivante :
Narbre=Lr/Ea
Avec :
Narbre : nombre d’arbre par rampe.
Lr : longueur de la rampe.
Ea : espacement entre les cultures sur les rangs.
• Nombre des goutteurs :
Ngoutteurs = Narbre*Ngb

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128
Tel que :
Ngoutteurs : Nombre des goutteurs par rampes.
Ngb : nombre de goutteurs par arbre.

NB : Si le nombre de gouteurs par arbre (Ngb) est égal à 1, le nombre de gouteurs est égal
au nombre d’arbre par rampe et la formule devient : Ngouteurs = Lr/ Sg
Lr : longueur de la rampe
Sg : Ecartement entre les gouteurs

• Débit de la rampe

Qr = N goutteurs* qi

Avec :

Qr : débit de rampe.

qi : débit du goutteur.

➢ Diamètre de la rampe

Le diamètre sera calculé avec la formule suivante :

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


129
D ou D= √𝟒 ∗ 𝑸/(𝟑, 𝟏𝟒 ∗ 𝑽)

Tel que :
D(cal) : diamètre calculé.

Pdc (r) : perte de charge pour les rampes.

Q(r) : débit des rampes.

L(r) : longueur des rampes.

• Vérification des pertes de charge :

Pour la détermination des pertes de charge des différents tronçons de la canalisation après choix du diamètre normalisé, on calcule
les pertes de charge selon :

o Hazen- Williams

∆Hr=[
Tel que :

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


130
∆H : perte de charge (m).

D : diamètre intérieur de la canalisation (m).

L : longueur de la conduite (m).

Q : débit (m3/s).
Cw : coefficient de perte de charge.

Ce coefficient varie en fonction de type de matériau.

- Pour les tuyaux en plastique (lisse) :


Cw=130== D<15mm.

Cw=140== 15<D<25mm.

Cw=150== 25< D<30mm.

- Pour les tuyaux en fonte == 100<Cw<130.


- Pour les tuyaux en acier neuf == Cw=110.
- Pour les tuyaux en acier == Cw=100.

➢ Formule de GUYAN-Pernes :

Cette formule est appliquée seulement pour les conduites en (PE) Polyéthylène.

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131
J= 0.478*𝑸𝟏.𝟕𝟓 ∗𝑫−𝟒.𝟕𝟓

Tel que :

J : perte de charge.

Q : débit (l/s).

D : diamètre (mm).

➢ Débit et Diamètres des porte rampes

C’est la conduite qui alimente les rampes d’un seul côté ou des deux côtés. Ils peuvent être soit en polyéthylène moyenne densité
(PE), soit en chlorure de polyvinyle rigide (PVC).

• Nombre rampes :

On va utiliser la formule suivante :

Nr= Lpr*NLA/Er

Tel que :

Nr : nombre de rampes.

Lpr : longueur des portes rampes.

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132
Er : écartement entre les rangés des arbres.

NLA : nombre de rampes par rangés d’arbres

NB : Si le nombre de rampe par rangés d’arbres (NLA) est égale à 1 l’écartement entre les
rangés des arbres (Er) est égal à l’écartement entre les rampes (Sr).

La formule devient : 𝑵𝒓 = 𝑳𝒑𝒓/𝑺𝒓


• Débit du porte rampe
Le débit du porte rampe sera calculé avec la formule suivante :
Qpr= Qr*Nr

Tel que :

Qpr : débit de la porte rampe.

Qr : débit des rampes.

➢ Diamètre du porte rampe


Le diamètre sera calculé avec la formule suivante :

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


133
D ou D = √𝟒 ∗ 𝑸/(𝟑, 𝟏𝟒 ∗ 𝑽)

Tel que :

D(cal) : diamètre calculé.

Pdc (pr) : perte de charge pour les portes rampes.

Q(pr) : débit des porte rampes.

L(pr) : longueur des porte-rampes.

➢ Vérification des pertes de charge :

Pour la détermination des pertes de charge des différents tronçons de la canalisation après choix du diamètre normalisé, on calcule
les pertes de charge selon :

- Hazen- Williams

∆Hpr=[

Tel que :

∆H : perte de charge (m).

Cours de conception d’un réseau de micro-irrigation


134
D : diamètre intérieur de la canalisation (m).

L : longueur de la conduite (m).

Q : débit (m3/s).

Cw : coefficient de perte de charge.

- Formule de GUYAN-Pernes :

Cette formule est appliquée seulement pour les conduites en (PE) Polyéthylène.
J= 0.478*𝑸𝟏.𝟕𝟓 ∗𝑫−𝟒.𝟕𝟓

Tel que :

J : perte de charge.

Q : débit (l/s).

D : diamètre (mm).

➢ Calcul de la vitesse de l’eau dans les conduites :


Pour calculer le diamètre on doit fixer la vitesse d’écoulement (valeur maximale 1.5 m/s) tel que :

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135
𝟒𝑸
𝑽= 𝑫𝟐 ∗𝝅
Tel que :

Q : débit de la conduite considérée (m3/s)

V : vitesse d’écoulement (m/s)

D en m

• Perte de charge :

Pour la détermination des pertes de charge des différents tronçons de la canalisation après choix du diamètre normalisé, on calcule
les pertes de charge selon :

- Hazen- Williams

∆H tertiaire=[

Tel que :

∆H : perte de charge (m).

D : diamètre intérieur de la canalisation (m).

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136
L : longueur de la conduite (m).

Q : débit (m3/s).
Cw : coefficient de perte de charge.

- Formule de GUYAN-Pernes :

Cette formule est appliquée seulement pour les conduites en (PE) Polyéthylène.

J= 0.478*𝑸𝟏.𝟕𝟓 ∗𝑫−𝟒.𝟕𝟓

J : perte de charge.

Q : débit (l/s).

D : diamètre normalisé de la conduite tertiaire (mm).

➢ La pression en tête :

La pression demandée à la borne égale à la pression nominale plus la somme des pertes de charges.

P(m)= Hn+∆Hr+∆Hpr+∆Htertiaire

❖ DISPOSITIF DE FILTRATION

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137
Le choix d’un filtre se fait en fonction de :

1. la qualité de l’eau
2. le besoin en filtration des distributeurs

Pour répondre aux besoins de chaque situation, différents types de filtres existent : filtres à sable, filtres à
tamis, filtres à disques.

En option, on peut choisir des dispositifs automatisables pour simplifier les opérations de nettoyage.

NB: La filtration a pour seule fonction d’arrêter les particules en suspension et non de traiter l’eau (contre
bactéries, fer, calcaire, éléments dissous ...).

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138
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139
Filtres à sable

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140
Filtre à tamis:

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142
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143
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144
Filtre à disque

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145
Differents types de disque filtres

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146
Dans certaines situations, une pré-filtration est
nécessaire.
Lorsque l’eau vient directement du milieu naturel, une
crépine est indispensable en tête. Elle empêche la
pénétration de corps étrangers pouvant obstruer les
canalisations et faire des dégâts dans la pompe ou les
réducteurs de pression. La taille de la maille est d’environ
5 mm. Dans le cas d’un forage, c’est le tubage du forage
qui joue ce rôle

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147
Un hydrocyclone permet d’éliminer le sable sur les forages lorsqu’ils en
produisent beaucoup. Il est à placer en tête du réseau et ne sera efficace que s’il
fonctionne à son débit nominal pour que les particules atteignent la vitesse
suffisante pour être évacuées par centrifugation.
La taille de l’hydrocyclone est à choisir en fonction du débit nécessaire.

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148
Hydrocyclone

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149
❑ Quel que soit le type de filtre Les débits indiqués dans les tableaux sont des débits à ne pas dépasser

❑ Un montage de plusieurs filtres en parallèle permet de procéder au nettoyage sans interrompre la filtration.
❑ La capacité de filtration doit être d’au moins 1,5 fois le débit à filtrer.

Exemple : si l’installation a un débit de 10 m3/h, le débit du filtre doit être d’au moins 15 m3/h

On passera à 2 voire 2,5 fois le débit à filtrer avec une eau très chargée.

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150
lassification de la qualité des eaux pour bien choisir son filtre
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