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Polycope de Cours-Structure en Béton Armé

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‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬

République Algérienne Démocratique et Populaire


Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la ‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬
Recherche Scientifique
‫جامـــعة طاهري محمد بشــار‬
Université Tahri Mohammed Béchar
‫كلية العلوم و التكنولوجيا‬
Faculté des Sciences et Technologie
Département de Génie Civil ‫قســــم الهندسة المدنية‬

‫ا‬

Polycopié de

Structure en béton armé

(Cours avec Exercices corrigés)

Master génie civil Spécialité Structure

Dr : DOULI DOUNYA

Année Universitaire : 2022-2023


Avant‐propos

Ce polycopié de cours, conforme au programme enseigné, s’adresse aux étudiants de 1ere année
Master génie civil spécialité structure (1MGCS). C’est un travail personnel qui émane de ma
propre expérience lors de mes activités pédagogiques dans la matière de structure en béton
armé.

Il est rédigé de manière simplifiée et des exemples sont introduits après avoir donné des notions
afin que l’étudiant puisse assimiler le contenu du cours et ait une vision claire de son application
dans la vie courante. Des exercices sont accompagnés de leurs solutions à la fin pour que
l’étudiant s’y entraine.

Ce polycopié de cours s’articule autour de cinq chapitres :

Le premier chapitre est consacré aux Calcul des planchers dalles et planchers champignons. Le
deuxième chapitre aborde le calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales .
La Répartition des charges verticales sur les traverses et le Calcul des portiques par la méthode
de Caquot sera aussi détaillée dans ce chapitre. Le troisième chapitre est consacré au calcul
des portiques auto‐stables en béton armé et les charges horizontales par la méthode de
Muto. Le quatrième chapitre permettra à l’étudiant également de connaître la disposition
règlementaire relatives aux poteaux et poutres par les règlements : BAEL et RPA 99. Le dernier
chapitre est réservé au calcul des fondations superficielles : Semelle sous mur ; Semelle isolée
sous Poteau ; Semelle filante sous poteaux ; Radier.
Sommaire
Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et planchers champignons

1.1 Introduction 02
1.2 Rôle d plancher 03
1.3 plancher en béton armé 03
1.3.1 plancher a corp creux 03
1.3.2 plancher dalle pleine 09
1.3.3 plancher champignon 11
1.4 Charges sur plancher : 13
1.5 calcul des dalle pleine 16
1.6 Calcul des poutres de planchers par la méthode forfaitaire 18
1.7 Méthode de calcul des dalles rectangulaires : 23

Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales

2.1 Introduction 36
2.2 Répartition des charges verticales sur les traverses 37
2.3 La méthode de Caquot 38
2.4 Cas d`un portique auto stable poteau-poutres 43

Chapitre 3 : Calcul des portiques sous les charges horizontales

3.1 Introduction 54
3.2 Répartition des forces horizontales de niveau sur les portiques par la méthode du 54
centre de torsion
3.3Calcul des portiques sous les forces horizontales par la méthode de Muto 56

Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres

4.1 Les combinaisons des actions ( BAEL et RPA 99) 62


4.2 Dispositions règlementaires relatives aux poteaux 63
4.3 Dispositions règlementaires relatives aux poutres 71

Chapitre 5. Fondations superficielles

5.1 Introduction 75
5.2 Stabilité des ouvrages 75
5.3 Types de fondations 75
5.4 . Critère de choix du type de fondation. 75
5.5.- Fondations superficielles 76
5.6 Dimensionnement et ferraillage des fondations superficielles 78
5.7 Semelle excentrées 93
5.8 Radier 96
Exercice 101
Chapitre 1 :

Calcul des planchers dalles et

champignons
Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

1.1 Introduction
Les planchers sont des plans horizontaux séparant deux étages d'un bâtiment et capables de supporter les
charges d’utilisation.
Dans le cas du plancher le plus bas du bâtiment on parle de dallage.
Généralement, le plancher est constitué de 3 parties distinctes qui sont : le revêtement, la partie portante et le
plafond.
• partie portante : est constituée par des poutres en B.A. ou en béton précontraint, des poutrelles métalliques,
des solives en bois, des dalles en béton armé pleines ou nervurées. La partie portante doit résister aux charges
transmises par le poids propre (de l’élément porteur lui-même, du revêtement et du plafond) ; les surcharges
d’exploitation qui sont fonction de l’utilisation qu’on va faire du bâtiment ; le poids des diverses cloisons de
séparation.
• Le revêtement : repose sur la partie portante : ce peut être du carrelage, parqué en bois, dallages divers,
revêtements synthétiques. Il doit être adapté au type de la construction, il doit garantir essentiellement une
isolation acoustique et thermique satisfaisante, tout en présentant un aspect esthétique.
• Le plafond : est réalisé sous l’élément porteur, c’est un enduit de plâtre, ce peut être des plâtres préfabriqués
en matériaux de tous genres. Il contribue à l’amélioration de l’isolation qui peut être obtenue tout en obéissant
à l’esthétique.

Figure 1.1 : composent d’un plancher

Les planchers doivent constituer des diaphragmes horizontaux, qui transmettent et répartissent d’une manière
uniforme les efforts horizontaux sur les éléments porteurs. Pour cela, des dispositions doivent être adoptées
pour assurer leur monolithisme ainsi que leur indéformabilité, et des liaisons doivent être prévues sur leur
pourtour avec les divers éléments [1, 2].

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

1.2 Rôle des planchers.


Les planchers doivent répondre aux mêmes critères que les murs porteurs, à savoir :
- Résistance et stabilité.
- supporter les charges d’utilisation
- ne pas fléchir
- durabilité
- Etanchéité et protection.
- à l’air
- au feu
- Isolation thermique et acoustique.
- isolant thermiquement (par exemple au-dessus d’un garage)
- isolant acoustiquement (bruits d’impacts, ...)
- Fonction architecturale.
- aspect décoratif en sous face
- Fonctions techniques.
- facilité de mise en œuvre
- liaisons avec les porteurs verticaux
- passage de gaines (eau, chauffage, électricité, ...)
1.3 Les plancher en béton armée
Les planchers en béton armé présentent des avantages qui expliquent leur utilisation de plus en plus répandue,
non seulement le béton armé permet des réalisations variées et économique mais de plus, il offre, par son
monolithisme, des garanties d’une excellente liaison entre les différents éléments
Les planchers en béton armé peuvent être entièrement coulés sur place (d’où nécessité de coffrage) ;Ils peuvent
être semi-préfabriqués (les éléments préfabriqués vont servir de coffrage) ; Ils peuvent être entièrement
préfabriqués.
1.3.1 les planchers à corps creux
Les planchers à corps creux sont composés de 3 éléments principaux :
- les corps creux ou "entrevous" qui servent de coffrage perdu (ressemblent à des parpaings),
- les poutrelles en béton armé ou précontraint qui assurent la tenue de l'ensemble et reprennent les efforts de
traction grâce à leurs armatures,
- une dalle de compression armée coulée sur les entrevous qui reprend les efforts de compression.
Le plancher est entouré par un chaînage horizontal.

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

Figure 1.2 : Les éléments principaux d’un plancher à corps creux

A. Les poutrelles
Les poutrelles supportent le plancher et transmettent ses charges à la structure porteuse
. Il existe deux types de poutrelles béton, à savoir :
➢ La poutrelle en béton de type treillis : de profil triangulaire, elle est constituée, à la base, d'un
talon plat destiné à supporter les hourdis ou entrevous. Elle intègre des ferrures de 8 à 16 mm
de diamètre et est manipulable manuellement du fait de son poids léger.

Figure 1.3 : Poutrelle en béton de type treillis

➢ La poutrelle en béton précontraint : son profil est rectangulaire ou carré, voire en T inversé.
Elle possède des portées pouvant atteindre 12 m. Ce type de poutrelle est assez lourd. Aussi, il
nécessite le recours à un engin mécanique pour sa manutention.
B. Les entrevous (hourdis)
Le rôle des entrevous consiste au départ à supporter le poids de la dalle de compression en phase de
coulage. Ce sont donc des éléments de coffrage perdu. Mais on peut aussi leur accorder un rôle d’isolant.

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

Les normes européennes (série NF EN 15037-2 à 5) distinguent plusieurs types des poutrelles :
➢ Le hourdis non résistant (LNR) et le hourdis faiblement résistant (NR) qui n'assurent pas de fonction
mécanique dans le système de plancher fini (avec l'appellation française d'entrevous de coffrage simple)

Figure 1.4 : Le hourdis non résistant (LNR) et le hourdis faiblement résistant (NR)

➢ Le hourdis semi-résistant (SR) en béton ou en terre cuite (avec l'appellation française d'entrevous de
coffrage résistants), Ces entrevous participent au transfert de charges vers, les poutrelles. La paroi
supérieure seule des entrevous ne peut agir comme une table de compression dans le système de plancher
fin1.

Figure 1.5 : Le hourdis semi-résistant (SR) en béton ou en terre cuite


La hauteur des éléments en béton varie de 9 à 30 cm suivant la portée du plancher. La largeur varie de 16 à 21
cm. la longueur est constante et correspond à un espacement des poutrelles de 60 cm.
C-La table de compression :
La dalle de compression est l’âme de ce type de plancher, il a généralement une épaisseur supérieure à 4 Cm.
Cette dalle de compression qui est coutée en place sur les entrevous et les poutrelles doit être correctement
armée.

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

Figure 1.5 : plancher a corps creux


D- Dimensionnement du plancher à corps creux
L’épaisseur du plancher à corps creux doit vérifier les conditions suivantes :
1. Condition de la flèche : Selon les règles du CBA93 [3] (Art : 6.8.4.2.1), le pré-dimensionnement
d’un plancher à corps creux (figure 1.6) se fait par satisfaction de la condition de la flèche suivante :
𝐿𝑚𝑎𝑥 𝐿𝑚𝑎𝑥
≤ ℎ𝑡 ≤ Eq (1.1)
25 20

2. Condition d’isolation phonique : h ≥ 16 cm


3. Condition de sécurité incendie : h ≥ 7 cm
➢ h ≥ 7 cm pour une heure de coupe-feu
➢ h ≥ 11 cm pour deux heures de coupe-feu

Figure 1.6 : Plancher à corps creux


Ou,
ht: Hauteur total du plancher,
Lmax : longueur maximale entre nus d’appuis selon la disposition des poutrelles adoptées

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons
C- Ferraillage des poutrelles
Organigramme de calcul des armatures tendues pour une section en T [4] :

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

Organigramme de calcul des armatures tendues pour une section rectangulaire soumis a` la flexion
simple a` l’Etat limite ultime :

E=3,2× 105 𝑀𝑝𝑎

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

D-- Disposition constructives des armatures du plancher à corps creux


-Les treillis soude doivent être disposes sur toute la surface de la dalle :
- Diamètre de : [3,5mm ÷ 5𝑚𝑚] (figure 1.7) ;
- Maille de :150 mm÷ 300𝑚𝑚] (figure 1.7).
-les chapeaux doivent être disposées au-dessus de la treille soudée (figure 1.8)

Figure 1.7 Disposition constructives des armatures longitudinales en travée d’un plancher à corps creux

Figure 1.8 Disposition constructives des armatures longitudinales en appui (chapeaux) d’un plancher à
corps creux
1.3.2 Les planchers dalles pleine
C’est une plaque en béton armé qui peut reposer avec ou sans continuité sur 2, 3 ou 4 appuis constitués par
des poutres, des poutrelles ou des murs

Figure 1.9 plancher dalle pleine

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

La dalle est réalisée sur un coffrage jointif recouvrant toute la surface. Le ferraillage est simple et facile à
poser, cependant la dalle est un élément plan, les efforts qui la sollicitent doivent être repris suivant les deux
directions principales d’où la nécessité de constituer un quadrillage lors du ferraillage des dalles.
Les ouvertures nécessitées par le passage de conduites électriques ou de tuyauteries doivent être prévues et
tracées sur le plan de coffrage avant la réalisation.
A- Dalles coulées en place
A.1. Disposition des armatures
Les planchers sont généralement armés en fonction de leur chargement et des liaisons aux appuis.
* En zone courante: En partie basse, un treillis à calculer.
* Aux appuis: Des aciers en chapeau.
* Aux rives: un chaînage tout autour du plancher.

Figure 1.10 : Disposition des armatures du plancher dalle pleine


A-2. Mise en œuvre du béton.
Le béton est coulé sur un coffrage préalablement mis en place.
Avant la phase de coulage, on a positionné les armatures.
Le coffrage doit rester en place tant que le béton n'est pas assez résistant pour se tenir seul. Puis, après son
démontage et pendant une vingtaine de jours, on laissera des étais sous la dalle afin d'éviter le fluage du béton.

Figure 1.11 : Mise en œuvre du béton d’un plancher dalle pleine

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

A-3 Avantage et inconvénient du plancher dalle pleine


Avantage Inconvénient
-Pas de contrainte liée a la préfabrication, -nécessite l’immobilisation de nombreux
-Dalle de taille et de forme quelconque, coffrages,
-ne nécessite pas forcement un gros matériel de -mise en œuvre long,
lavage -mauvaise résistance aux bruits d’impacté
-bonne isolation aux bruits aériens,
Bonne résistance au feu

Tableau 1.1 : Avantage et inconvénient du plancher dalle pleine

1.3.3 Plancher champignon :


Le plancher champignon c’est des dalles pleines reposant sur des points d’appuis isolés constitués par des
poteaux et comme les poteaux ont la tête évasée, on les appelle dalle champignon.

Figure 1.12 plancher champignon

Ce type de dalle est adopté lorsqu’on a besoin d’un espace libre important sans murs avec simplement les
piliers et les planchers et lorsqu’on veut éviter la présence de poutres apparentes
Les poteaux disposés selon une trame régulière doivent cependant être implantés de manière à ce que la portée
dans un sens ne dépasse pas 2 fois la portée dans l’autre sens [5].

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons
Dans le cas de plancher champignon, l’évasement, c.a.d., l’augmentation progressive de la section du poteau
en tête s’appelle chapiteau. Le chapiteau présente une forme homothétique à celle du poteau pour une
distribution régulière des forces.
L’écartement des poteaux varie de 8 à 12 m dans chaque sens, et l’épaisseur de la dalle varie de 22 à 35 cm
[5].

Figure 1.13 plancher champignon

1.3.3.1 Disposition constructives des planchers champignons


a) armatures des panneaux :
Ces armatures comportent normalement :
-un quadrillage général inferieur dont certaines barres peuvent être arrêtées avant les axes des appuis
sur les bandes sur appuis ;
-des barres supérieures formant chapeaux sur les bandes sur appuis.
Au droit des appuis (ou des chapeaux), il ya évidemment croisement des deux nappes supérieures
correspondant aux deux cours de bandes sur appuis [5].

Figure 1.14 Disposition des armatures des panneaux du plancher champignon


b) Formes et armatures des chapiteaux
On utilise assez souvent des chapiteaux à base carrée, mais ces chapiteaux donnent bien à
d’importantes concentrations de contraintes au voisinage des angles. Des chapiteaux à base octogonale
permettent d’éviter cet inconvénient.

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons
Pour assurer la transmission des couples de flexion qui sollicitent les chapiteaux lorsque la disposition
des surcharges est dissymétrique, il est nécessaire de prévoir des armatures au voisinage de leurs faces
inférieures [5].

Figure 1.15 Disposition des armatures des chapiteaux du plancher champignon

1.4 Charges sur plancher :


On distingue deux types de charges
1.4-1 Charge Permanente, qui ont pour symbole G, comprenant les poids des parties porteuses telles que les
poutres, les poteaux… et les poids des parties non porteuses telles que les isolants, les revêtements…,[6]
G1: poids propre de la structure (murs, poteaux, poutres, planchers
G2: poids des autres éléments Exemples : couverture, cloisons, revêtements
G3: poussée des terres (cas de la poussée sur les murs de sous-sol)
G4: actions dues aux déformations différées Exemple : retrait du béton

A) Charge Permanente sur un plancher à corps creux

La charge permanente de chaque étage sont déterminées à partir de « D.T.R.B.C.22 »[6]

Plancher terrasse inaccessible :

N Description Epaisseur Poids volumique ρ Poids surfaciques


e [m] [KN/m3] G[KN/m2]
1 Gravillon de Protection, 0,05 20 1,00
2 Etanchéité Multicouche, 0,02 6 0,12
3 Papier kraft 0,05
4 Isolation thermique en liège, 0.04 0,75 0,03
5 Béton en Forme de Pente (1%), 10 22 2,20
6 Pare vapeur 1 6 0,06
7 Film polyane 0,01
8 Dalle à corps creux hd / Voir D.T.R.B.C.22
9 Enduit en ciment, 0,015 18 0,27
10 Enduit en plâtre, 0,02 10 0,2

Tableau 1.2 : Charge Permanente due au Plancher terrasse (un plancher à corps creux)

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

Figure 1.16 Disposition des matériaux pour un plancher terrasse (un plancher à corps creux)
Étage courant :
N Description Epaisseur Poids volumique ρ Poids surfaciques
e [m] [KN/m3] G[KN/m2]
1 Revêtement en carrelage 0,02 20 0,4
2 Mortier de pose 0,02 20 0,4
3 Lit de sable 0,02 18 0,36
4 Dalle à corps creux hd / Voir D.T.R.B.C.22
5 Enduit en ciment, 0,015 18 0,27
6 Enduit en plâtre, 0,02 10 0,2
7 Cloisons légères 1,1

Tableau 1.3 : Charge Permanente due au Plancher étage courant (un plancher à corps creux)

Figure 1.17 Disposition des matériaux pour un plancher à corps creux (étage courant)

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons
B) Charge Permanente sur un plancher dalle pleine

La charge permanente de chaque étage sont déterminées à partir de « D.T.R.B.C.22 »[6]

Plancher terrasse inaccessible :

N Description Epaisseur Poids volumique ρ Poids surfaciques


e [m] [KN/m3] G[KN/m2]
1 Gravillon de Protection, 0,05 20 1,00
2 Etanchéité Multicouche, 0,02 6 0,12
3 Papier kraft 0,05
4 Isolation thermique en liège, 0.04 0,75 0,03
5 Béton en Forme de Pente (1%), 10 22 2,20
6 Pare vapeur 1 6 0,06
7 Film polyane 0,01
8 Dalle pleine hd 25 hd X25
9 Enduit en ciment, 0,015 18 0,27
10 Enduit en plâtre, 0,02 10 0,2

Tableau 1.4: Charge Permanente due au Plancher terrasse (un plancher dalle pleine)

Figure 1.18 Disposition des matériaux pour un plancher terrasse (un plancher dalle pleine)
Étage courant :
N Description Epaisseur Poids volumique ρ Poids surfaciques
e [m] [KN/m3] G[KN/m2]
1 Revêtement en carrelage 0,02 20 0,4
2 Mortier de pose 0,02 20 0,4
3 Lit de sable 0,02 18 0,36
4 Dalle pleine hd 25 hd X25
5 Enduit en ciment, 0,015 18 0,27
6 Enduit en plâtre, 0,02 10 0,2
7 Cloisons légères 1,1

Tableau 1.5 : Charge Permanente due au Plancher étage courant (un plancher dalle pleine)

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

Figure 1.19 Disposition des matériaux pour un plancher dalle pleine (étage courant)
1.4-2 Charge variables comprenant les charges d’exploitation comme les poids des personnes, des meubles…,
notées Q, et les charges climatiques comme le poids de la neige notée S [6].
Q1: charges d'exploitation
Q2: charges climatiques :
S : action de la neige notée.
Q3: action de la température notée T
Q4: actions appliquées en cours de construction (Exemple : dépôt de palettes de matériaux sur les planchers
1.5 Calcul des dalles pleines
1.5.1 pré-dimensionnement des dalles pleines
Les dalles pleines sur appuis continus peuvent porter dans deux directions ou bien dans une seule (figure 1.16).

Figure 1.20 : Sens de travail d’une dalle plein


lx et ly sont les portées d’un panneau de dalle.
Avec,
lx : le plus petit côté de la dalle ;
ly : le plus grand côté de la dalle.
Le dimensionnement d’une dalle pleine revient à déterminer son épaisseur qui dépend du nombre d’appuis sur
lesquelles repose la dalle [1, 3].

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons
L’épaisseur à donner aux dalles résulte des conditions :
1. Condition de résistance à la flexion :
Pour déterminer l’épaisseur de la dalle pleine, on doit prendre en compte les deux paramètres suivants :

a. Le type de la dalle :
• Dalle porte dans un seul sens  dalle pleine sur 2 appuis :
𝑙𝑥
𝜌 = 𝑙𝑦 < 0,4 [BAEL 91 / A.8.2,31][4]

• Dalle porte dans deux directions  dalle pleine sur 4 appuis :


0,4 ≤ 𝜌 ≤ 1 [BAEL 91 / Annexe E3][4]

Avec :

lx et ly sont les dimensions entre nus des appuis d’un panneau de dalle le plus sollicité avec lx < ly

Figure 1.21. Dimensions d’un panneau de dalle.


b. Le type de la travée étudiée :
• Travée isostatique : c’est une travée sur deux appuis simples
• Travée intermédiaire : c’est une travée sur deux appuis avec prise en compte de la continuité.
Travée étudiée hd/lx = épaisseur / lx

Dalle sur 2 côtés Dalle sur 4 côtés


Travée isostatique 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
÷ ÷
𝟑𝟎 𝟐𝟎 𝟑𝟓 𝟐𝟓
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
Travée intermédiaire ÷ ÷
𝟑𝟓 𝟐𝟓 𝟓𝟎 𝟒𝟎
Tableau 1.6. Pré dimensionnement d’une dalle pleine.

2. – Condition d’isolation acoustique : hd≥ 16 cm


3. – Condition de rigidité ou limitation de la flèche ≤ 1/500 ;
4. – Condition de sécurité vis à vis de l’incendie :
▪ hd≥ 7 cm pour 1 heure de coupe-feu
▪ hd≥ 11 cm pour 2 heures de coupe-feu.

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

1.6 Calcul des poutres de planchers par la méthode forfaitaire

Le principe de la méthode forfaitaire consiste à évaluer les moments max en travées et sur appuis en
fonction de Mo (moments dans la travée isostatique de référence) [4].

1. 6.1 Les planchers : il existe deux type de plancher selon la nature de la sur charge d’exploitation [4]:
1-plancher à charge d’exploitation modérées
Dans les « constructions courantes » les charges d´exploitation sont modérées : les valeurs de ces charges sont
alors au plus égales à deux fois celles des charges permanentes ou à 5000 N/m2.
De plus, les charges localisées appliquées à un élément quelconque de plancher (dalle, poutrelle, poutre) et
généralement associées implicitement aux charges réparties doivent être inférieures à la plus grande des deux
valeurs : 2000 N et le quart de la charge d´exploitation totale susceptible d´être appliquée à cet élément
2-plancher a charge d’exploitation relativement élevées
Dans les « constructions industrielles » les charges d´exploitation sont relativement élevées : les valeurs de
ces charges sont alors supérieures à deux fois celles des charges permanentes ou à 5000 N/m2 ; elles
comprennent le plus souvent des charges localisées importantes, éventuellement mobiles, et pouvant donner
lieu à des effets dynamiques.
1.6.2. La portée de calcul BAELB.6.1 ,1[4] :
➢ Dans le cas de la dalle repose sur des massifs ou des murs e maçonnerie, la portée correspond à la distance
entre les points d’application des résultants des réactions d’appui

Figure 1.22: Portée de calcul d’une dalle repose sur des massifs

➢ Dans le cas de la dalle munie d’appareils d’appui, la portée correspond à la distance entre les points
d’application des résultants des réactions d’appui les points d’application des résultants des réactions
d’appui

Figure 1.23: Portée de calcul d’une dalle munie d’appareils d’appui

➢ Dans le cas de la dalle repose sur un élément en béton armé, la portée correspond à la distance entre nus.

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

Figure 1.24: Portée de calcul d’une dalle repose sur un élément en béton armé

1.6.3. Domaine d'application de la méthode forfetaire[4] :


Cette méthode est applicable uniquement aux éléments fléchis de poutres, poutrelles et dalles portant dans un
seul sens :
❖ Elle est applicable seulement pour les plancher à charges d'exploitation modérés
❖ Un plancher est dit à charges d'exploitation modérés si la valeur de la charge d'exploitation est au plus
égale à deux fois la charge permanente ou à 500N/m². 𝑄 ≤ 𝑚𝑖𝑛(2 × 𝐺; 5𝐾𝑁/𝑚²)

❖ Les éléments solidaires ont les mêmes sections dans les différentes travées
❖ Les portées des travées successives sont dans un rapport compris entre (0.8;1.25)
❖ La fissuration est peu nuisible
Dans les cas où l´une de ces trois conditions complémentaires n´est pas satisfaite, on peut appliquer la méthode
de calcul des planchers à charge d´exploitation relativement élevée (méthode de CAQUOT)., mais il est alors
admissible d´atténuer les moments sur appuis dus aux seules charges permanentes par application aux valeurs
trouvées d´un coefficient compris entre 1 et 2/3 ; les valeurs des moments en travée sont majorées en
conséquence.
1.6.4. Principe de la méthode:
Le principe de la méthode consiste à affecter aux moments en travées et en appuis des proportions du moment
isostatique de chaque travée pris séparément :

𝑞×𝑙²
𝑀𝑜 = Eq (1.2)
8

M0 : la valeur maximale du moment fléchissant dans la travée de comparaison (Figure 1.21(a))


Mw Me

M0 Mt

a) poutre isostatique b) poutre continue

Figure 1.25: Définition des moments

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

Mw et Me les valeurs absolues des moments sur appuis de gauche et droite de la travée considérée (Figure
1.21(b))

Pour chaque travée, on pose : Le rapport des charges d’exploitation à la somme des charges permanentes et
d’exploitations :

𝑄
𝛼 = 𝐺+𝑄 Eq (1.3)

- Moments en travées Mt:

𝑀𝑤 +𝑀𝑒 (1 + 0.3𝛼)𝑀0
𝑀𝑡 + ≥ 𝑚𝑎𝑥 { Eq (1.4)
2 1.05𝑀0

1+0.3𝛼
𝑀𝑡 ≥ 2
𝑀0 (pour une travée intermédiaire)

1.2+0.3𝛼
𝑀𝑡 ≥ 2
𝑀0 (pour une travée de rive)

➢ Valeurs minimales des moments Mt , Mw et Me


Poutre à 2 travées

Poutre à plus de 2 travées

Remarque : Pour les appuis de rives on admettra des encastrements partiels avec des moments de 0.2 M0.

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons
- Effort tranchant : Sur une travée, le moment varie paraboliquement (figure1.22) ; le maximum est
ainsi à des abscisses a de l’appui gauche (w) et b de l’appui droit (e), avec L = a + b.
Les valeurs de l’effort tranchant sur l’appui gauche (w) et sur l’appui droit (e) peuvent être déterminées comme
suit :
𝑀𝑤 +𝑀𝑡
𝑇𝑊 = −2 𝑎
{ 𝑀 +𝑀 Eq (1.5)
𝑇𝑒 = 2 𝑒𝑏 𝑡

Les valeurs de a et b sont déterminées par les expressions suivantes :

1
𝑎=𝐿 𝑀 +𝑀
1+√ 𝑒 𝑡
𝑀𝑤 +𝑀𝑡
1 Eq (1.6)
𝑏=𝐿 𝑀 +𝑀
1+√ 𝑤 𝑡
{ 𝑀𝑒 +𝑀𝑡

Figure 1.26 : Variation du moment et de l’effort tranchant dans une travée

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

G : La charge permanente,
Q : La surcharge ’exploitation
N : nombre des travées
Li,…L.N

Oui Vérification des non Méthode de


4 conditions CAQUOT ou RDM

q l² Q
Mo = ,....................... =
8 G +Q

Les moments en travée :

Μ1 +Μ2 1.05 ∗ Μ0
➢ Μ𝑡 + ≥ 𝑚𝑎𝑥 {
2 (1 + 0.3 ∗ 𝛼) Μ0
(1+0,3𝛼)
➢ 𝑀𝑡 = 𝑀0 → 𝐷𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣é𝑒 𝑖𝑛𝑡 é 𝑟𝑚é𝑑𝑖𝑎𝑖𝑟𝑒
2
(1,2+0,3𝛼)
➢ 𝑀𝑡 = 𝑀0 → 𝐷𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣é𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑖𝑣𝑒
2

Moments sur appuis intermédiaires :


-
Mai = -0.6 M0 → cas d’une poutre à deux travées.

Mai = -0.5 M0 → pour les appuis voisins des appuis de rive d’une poutre à plus
de deux travées.

Mai = -0.4 M0 pour les autres appuis intermédiaires.


Moments sur appuis de rive :
; Mar = -0.4 M0 pour un encastrement.

Mar = 0 pour appuis simples ; ; Mar = -0.2 M0 pour semi


encastrement ;
Mar = -0.4 M0 pour un encastrement.
Effort tranchant
1
𝑀 +𝑀
𝑎=𝐿 𝑀 +𝑀
𝑇𝑊 = −2 𝑤𝑎 𝑡 1+√ 𝑒 𝑡
𝑀𝑤 +𝑀𝑡
{ 𝑀 +𝑀 , 1
𝑇𝑒 = 2 𝑒𝑏 𝑡 𝑏=𝐿 𝑀 +𝑀
1+√ 𝑤 𝑡
{ 𝑀𝑒 +𝑀𝑡

Figure 1.27 : Organigramme de la méthode forfaitaire

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

1.7 Méthode de calcul des dalles rectangulaires :


𝑙𝑥
La méthode de calcul dépend de la valeur 𝜌 = 𝑙𝑦

• Pour 𝜌 < 0,4 ; les dalles portent dans un seul sens (Figure 1.28a)
• Pour 0,4  𝜌  1 ; les dalles portent selon deux directions (Figure 1.28b)

y
ly
lx
Mx
ly
My x lx

a)
b)

Figure 1.28 : Types de la dalle pleine

Sous l’effet de la charge :

- Chaque bande se déforme


- Chaque bande est soulagée par une série de bandes élastiques prenant appui sur les rives ;
- Les lignes de ruptures déterminées par essai de chargement figurent en traits interrompus (voir Figure 1.29).

A B A B

o E F

c  = 45° c
D D

Figure 1.29. Les lignes de rupture déterminées par essai de chargement

A. Dalle travaille dans un seul sens 𝝆 < 0,4


Dans ce cas le calcul est assimilé à une poutre de largeur unitaire de 1 m, et de hauteur h. L'armature calculée
doit être placée dans la plus courte direction.
Les étapes de calcul :
1. Calculer les charges au m²
- Charges permanentes : G
- Charges d’exploitation : Q

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons
2. Calculer les combinaisons d’actions
- à l’E.L.U ⇒ qu = 1.35G + 1.50Q
- à l’E.L.S ⇒ qser = G + Q
3. Calculer les sollicitations
𝑞𝑢 𝑙2 𝑞𝑢 𝑙
- à l’E.L.U ⇒ Mu = ; Vu = Eq (1.7)
8 2

𝑞𝑆 𝑙2 𝑞𝑆 𝑙
- à l’E.L.S ⇒ MS = ; VS = Eq (1.8)
8 2

6. Calculer l’armature de la dalle


a. évaluer d (hauteur utile) : d = h-3 à 6 cm (suivant l’enrobage)
b. Calculer µ :
𝐌𝐮 0.85𝑓𝑐28
µ=𝒃𝒅𝟐 𝒇 , 𝑓𝑏𝑢 = . Eq (1.9)
𝒃𝒖 𝜃𝛾𝑏

Mu en MN.m /m

B et d en m fbu en MPa

7. Calculer α :
Si µ < 0.392 ⇒ α = 1.25( 1 -√1 − 2µ ) Eq (1.10)
8. Calculer Z :

Z = d ( 1 - 0.4 α) Eq (1.11)
9. Calculer As

𝐌𝐮 𝐹𝑒
As = 𝒁𝒇 , 𝑓𝑠𝑢 = Eq (1.12)
𝒔𝒖 𝛾𝑠

As : en m²/ml

Mu en MN.m /ml

Z en m fsu en MPa

9. Vérifier la condition de non fragilité

𝑓𝑡28
As ≥ 0.23 𝑓𝑒
×b  d ; 𝑓𝑡28 = 0.06 × 𝑓𝑐28 + 0.6 Eq (1.13)

10. Calculer la section des aciers de répartition

Asr = As/4 pour une dalle portant dans un seul sens

11. Vérifier la section d’acier vis-à-vis du pourcentage minimal

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons
As
{ ≥ x  b  d Eq (1.14)
Asr
Avec :

 x : Taux minimal d’acier en travée dans le sens x.


3−𝜌 𝐿
𝜌𝑥 ≥ 𝜌0 2
,𝜌 =𝐿𝑥 Eq (1.15)
𝑦

Avec :

 0 = 0,0008 à taux des armatures dans la section pour des aciers à haute adhérence de classe FeE400.

 0 = 0,0006 à taux des armatures dans la section pour des aciers à haute adhérence de classe FeE400.

As 12ℎ 𝑅. 𝐿
3−𝜌
{ ≥ 2 𝐴s 𝑦 ; 𝐴s 𝑦 = {8ℎ 𝐻𝐴 400 Eq (1.16)
Asr 6ℎ 𝐻𝐴 500
12. Espacement maximal CBA93 [3] (Art. 7.2.4.2) :

Cas de fissuration peu nuisible

- Sens porteur

St ≤ min ( 3h ; 33 cm)

- Sens de répartition ou le moins porteur

St ≤ min ( 4h ; 45 cm)

B-Dalle travaille dans les deux sens 𝟎, 𝟒 ≤ 𝝆 ≤ 1


Pour calculer la dalle qui travaille dans les deux directions, on utilise la méthode : Utilisation des annexes
F3 des règles BAEL;

B-1 Cas des charges réparties.

Les étapes de calcul :


1. Calcul des sollicitations :
Soit q une charge uniformément répartie par m² de la dalle, pour une bande de largeur unité Pour le cas d’une
dalle simplement appuyée (figure 1.30), Les moments Mx suivant lx et My suivant ly , au centre de la dalle,

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons
sont obtenus par les formules qui suivent Eq (1,16), dans lesquelles les coefficients μx et μy sont donnés par
le tableau 1.2 [3].

M0x =  x  q  l 2x Dans le sens x − x


Eq (1.17)

{ M0y = µy Mox Dans le sens y − y

Figure 1.30 : : Moments au centre d’une dalle uniformément chargée [3].

Affectation de fraction forfaitaire de Mox et Moy [4] :


Les moments généralement adoptés en travée (Mt) et sur appuis (Ma = Me ou Ma = Mw) sont calculer en
fonction des conditions d’encastrements :

- Pour les panneaux continues :

Mtx = 0,75 Mox


• Moments en travée
Mty = 0,75 Moy

Max = - 0,5 Mox


• Moments en appuis
- Pour les panneaux de rive : May = - 0,5 Moy

Mtx = 0,85 Mox


• Moments en travée
Mty = 0,85 Moy

Marx = - 0,3 Mox


• Moments sur appuis de rive
Mary = - 0,3 Moy
En respectant la condition suivante :

Mw + Me
Mt +  1,25 M0
e

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

Figure 1.31 : Moments en travée et sur appuis d’une dalle continue en fonction des conditions
d’encastrements [3].

Tableau 1.7 : Abaque pour le calcul des dalles rectangulaires articulées sur leur contour [3].

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

Figure 1.32: Organigramme de calcul des dalles en béton armé (dimensionnement et sollicitation)

50

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons
2. Ferraillage de la dalle pleine
Les armatures de flexion sont calculées en considérant une bande de 1 mètre de largeur, le ferraillage se fait à
l’ELU, en flexion simple en fissuration peu préjudiciable (FPP).
Les étapes de calcul de ferraillage
a. évaluer d (hauteur utile) : d = h-3 à 6 cm (suivant l’enrobage)
b. Calculer µ :
𝐌𝐮𝐱 𝐌𝐮𝐲 0.85𝑓𝑐28
µ𝒙 =𝒃𝒅𝟐 𝒇 , µ𝒚 = , 𝑓𝑏𝑢 = . Eq (1.18)
𝒃𝒖 𝒃𝒅𝟐 𝒇𝒃𝒖 𝜃𝛾𝑏

Mu en MN.m /m
B et d en m fbu en MPa

c. Calculer α :
Si µ < 0.392 ⇒ αx = 1.25( 1 -√1 − 2µ𝑥 ) , αy = 1.25( 1 -√1 − 2µ𝑦 ) Eq (1.19)
d. Calculer Z :

Zx,y = d ( 1 - 0.4 αx,y) Eq (1.20)


e. Calculer As

𝐌𝐮(𝐱,𝐲) 𝐹𝑒
As(X,Y) = , 𝑓𝑠𝑢 = Eq (1.21)
Zx,y 𝒇𝒔𝒖 𝛾𝑠

As : en m²/ml ; Mu en MN.m /ml ;Z en m fsu en MPa

f. Vérifier la condition de non fragilité

A𝑠𝑥
𝑓𝑡28
{ ≥ 0.23 𝑓𝑒 ×b  d ; 𝑓𝑡28 = 0.06 × 𝑓𝑐28 + 0.6 Eq (1.22)
A𝑠𝑦
g. Vérifier la section d’acier vis-à-vis du pourcentage minimal

- Ferraillage minimal Selon le CBA93 [7], les sections d’armatures des dalles doivent être supérieures à la
section calculée comme suit :

Pour des barres ou fils à haute adhérence de classe Fe E 400 ou de treillis soudés à fils lisses de
diamètre supérieur à 6 mm :
cm `2 (3−𝜌)
A𝑠𝑥,min ( ) ≥ 0,0008 𝑏. ℎ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑏 = 1𝑚
𝑚 2
Eq (1.23)
cm `2
A ( ) ≥ 0,0008. 𝑏. ℎ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑏 = 1𝑚
{ 𝑠𝑦,min 𝑚

Pour des barres ou fils à haute adhérence de classe Fe E 500 ou de treillis soudés à fils lisses de
diamètre supérieur à 6 mm :

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons
cm `2 (3−𝜌)
A𝑠𝑥,min ( ) ≥ 0,0006 𝑏. ℎ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑏 = 1𝑚
𝑚 2
Eq (1.24)
cm `2
A ( ) ≥ 0,0006. 𝑏. ℎ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑏 = 1𝑚
{ 𝑠𝑦,min 𝑚

Et

cm `2
12ℎ 𝑅. 𝐿
3−𝜌
A𝑠𝑥,min ( )≥ 2
𝐴s 𝑦,𝑚𝑖𝑛 ; 𝐴s 𝑦,𝑚𝑖𝑛 = {8ℎ 𝐻𝐴 400 Eq (1.25)
𝑚
6ℎ 𝐻𝐴 500

- Espacement maximal CBA93 [7] (Art. 7.2.4.2) :


Les espacements maximaux dans le cas des charges uniformément réparties en fissuration peu
préjudiciable sont :

3ℎ
𝑆𝑡𝑥 ≤ 𝑚𝑖𝑛 { Armatures dans le sens Lx Eq (1.26)
33𝑐𝑚
4ℎ
𝑆𝑡𝑦 ≤ 𝑚𝑖𝑛 { Armatures dans le sens Ly Eq (1.27)
45𝑐𝑚

Les espacements maximaux dans le cas des charges uniformément réparties en fissuration
préjudiciable ou très préjudiciable sont :

2ℎ
𝑆𝑡𝑥 ≤ 𝑚𝑖𝑛 { Armatures dans le sens Lx Eq (1.28)
25𝑐𝑚
3ℎ
𝑆𝑡𝑦 ≤ 𝑚𝑖𝑛 { Armatures dans le sens Ly Eq (1.29)
33𝑐𝑚

-Arrêts des barres : -

-Les armatures en travées sont arrêtées 1 sur 2 à 0,10.lx du bord (figure 1.33);

-Les armatures en chapeaux sont arrêtées 1 sur 2 à l1et l2 (figure 1.33):

𝑙𝑠
𝑙1 = 𝑚𝑎𝑥 { 0,20𝑙𝑥 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑚é𝑑𝑖𝑎𝑟𝑒 Eq (1.30)
0,25𝑙𝑥 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑒 𝑟𝑖𝑣𝑒

𝑙𝑠
𝑙2 = 𝑚𝑎𝑥 { Eq (1.31)
𝑙1 /2

Figure 1.33 : Arrêts des barres pour dalles.

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

Figure 1.34: Organigramme de calcul des dalles en béton armé (ferraillage)

B-2 Cas des charges concentrées.

Soit « P » la charge totale appliquée sur un rectangle centré au centre de la plaque les moment, en gendre
par cette charge se calculent au moyen d’abaque (méthode de RITZ) [5].

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons
- on détermine U et V surface d’impact au feuillet moyen.
- Les rectangles de répartition sur chaque charge de dimensions : U×V

Figure 1.35: Dalle pleine soumise à quatre charges localisées

A. Moments dus charges concentrées :

Les moments d’une dalle appuyée sur 4 cotés et soumise à des charges localisées, seront déterminés à l’aide
des abaques de PIGEAUT en plaçant la charge au centre.

Les abaques donnent les moments par mètre linéaire au centre.

𝑀𝑥 = 𝑃′ (𝑀1 + 𝜈 𝑀2) Eq (1.32)


𝑀𝑦 = 𝑃′ (𝑀2 + 𝜈 𝑀1) Eq (1.33)

Avec :

𝑃′ = 𝑄 ′ × 𝑆: force appliquée sur la surface considérée.

𝑆 = 𝑈 × 𝑉 : la surface chargée de la dalle.

U : longueur parallèle à x ;

V : longueur parallèle à y ;

𝜈 = 0 → pour l'ELUR.
𝜈 : coefficient de poisson {
𝜈 = 0.2 → pour l'ELS.

M1 et M2 : des coefficients sans dimensions, obtenus à partir des abaques de PIGEAUT en fonction des
𝑙𝑥 𝑈 𝑉
rapport suivant : ρ= 𝑙𝑦, 𝑙𝑥 et .
𝑙𝑦

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Chapitre 1 : Calcul des planchers dalles et champignons

Figure 1.36: Chargement du panneau (PIGEAUD).

On divise la dalle en rectangles fictifs donnant des charges symétrique 𝑄 ′ :


4 Rectangles symétriques A1A2A3A4, B1B2B3B4 , C1C2C3C4 , D1D2D3D4.
2 Rectangles symétriques A2B1B4A3, D2C1C4D3.
2 Rectangles symétriques A4A3D2D1, B4B3C2C1.
1 Rectangle au centre A3B4C1D2.
avec :
𝑄
𝑄′ = : la charge par unité de surface.
𝑢×𝑣
𝑞
𝑄 = 4 : une charge concentrée.

Les moments au centre de la dalle sont donc :


𝑀𝑥𝑐 = 𝑀𝑥𝐼 − 𝑀𝑥𝐼𝐼 = 𝑀𝑥𝐼𝐼𝐼 + 𝑀𝑥𝐼𝑉 Eq (1.34)
𝑀𝑦𝑐 = 𝑀𝑦𝐼 − 𝑀𝑦𝐼𝐼 − 𝑀𝑦𝐼𝐼𝐼 + 𝑀𝑦𝐼𝑉 Eq (1.35)
Le moment total au centre de la dalle : M0
𝑀0 = 𝑀𝑐 + 𝑀𝑟 Eq (1.36)
Avec : Mc : moment dû aux charges concentrées ;
Mr : moment dû aux charges réparties.

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Chapitre 2:
Calcul des portiques en béton armé
sous les charges verticales
Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales

2.1 Introduction
Les structures à ossature constituée uniquement de poutres et poteaux capables de reprendre la totalité des
sollicitations dues aux charges verticales et horizontales.
Le choix de la forme et le dimensionnement des portiques devraient être faits de sorte que les zones plastifiées
(rotules plastiques) ne puissent se former qu’entre les appuis des poutres, c’est à dire la résistance des poteaux
et des nœuds soit supérieure, le cas inverse pourrait avoir pour conséquence l’instabilité de la structure.
Le dimensionnement doit conférer aux poutres une déformabilité suffisante pour que leur rupture potentielle
soit due à la flexion et non pas au cisaillement.
Les poteaux doivent pouvoir fléchir sous les charges latérales sur toute la hauteur d’étage et les poutres doivent
respecter le principe « poteaux forts, poutres faibles ». Pour ces structures la dissipation d’énergie se fait par
des déformations importantes au droit des zones d’extrémités dans lesquelles sont susceptibles d’apparaître
des rotules plastiques.
Aussi la conception des structures en portiques ne peut pas être dissociée de celle des éléments de remplissage,
la présence de remplissage latéralement plus rigide que les portiques modifie considérablement le
comportement de l’ossature, parfois très défavorablement.
Dans ce chapitre on fait l’étude du système portique qui sera composé de poutres, de poteaux et qui sera
soumis aux différentes charges verticales (permanentes et d’exploitations).
Il existe plusieurs méthodes exactes et approchées pour la détermination des sollicitations (M,N et T), telle
que la méthode « CAQUOT» :
2.2. 1 La descente de charges
La descente de charges se fixe comme objectif la détermination le niveau de sollicitation en chacun des
niveaux de l’ouvrage, et ce du dernier étage jusqu'à la base de la construction.
La descente de charges a pour objectif d’étudier le transfert des charges dans la structure.
L’objectif étant de connaitre la répartition et les cheminements des charges sur l’ensemble des éléments
porteurs de la structure depuis le haut jusqu’aux fondations [7].

Figure 2.1 :Descente de charges sur un poteau ou un voile ou un mur

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales
2.2. Répartition des charges verticales sur les traverses
Quel que soit le matériau de construction, pour déterminer les charges transmises par les dalles aux poutres
ou aux voiles, et pour tout type de charges G, Q ou S, il faut se servir de la surface de plancher reprise par ces
poutres ou voiles. Ces surfaces de planchers sont appelées surfaces d’influence et notées SP.
1. Lorsqu’il s’agit de planchers en béton armé préfabriqué comme les planchers à prédalles, à poutrelles et
entrevous ou à dalles alvéolées, les planchers sont porteurs dans un seul sens. La surface du plancher
est donc divisée en deux parties égales parallèlement aux deux poutres, murs ou voiles porteurs. Une
poutre reprend donc la moitié de l’espacement de chaque côté de ce qu’elle supporte [7].

Figure 2.2 : Répartition des charges verticales sur une poutre d’un plancher porteur dans un seul sens
2. Lorsqu’il s’agit de planchers en béton armé coulés en place, il y a deux sens porteurs avec une
répartition à 45° par rapport aux angles de la dalle pour un angle droit. Cette inclinaison à 45° conduit
à des découpes en triangles et trapèzes isocèle (Figure 2.3). De plus, si l’angle que font les éléments
porteurs de la dalle n’est pas un angle droit, la répartition n’est plus à 45° mais se fait suivant la
bissectrice (droite située à angles égaux).

Figure 2.3 : Répartition des charges verticales sur une poutre d’un plancher porteur dans les deux sens

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales
2.2. Dégression des charges d’exploitation
La dégression des charges d’exploitations concerne les bâtiments avec un nombre de niveaux (n>5) où les
occupations des divers niveaux peuvent être considérées comme de bureaux.
Les charges d’exploitations sont affectées de coefficients de pondération sauf pour le toit ou terrasse et le
niveau en dessous et servent essentiellement au calcul d’une descente de charges
La charge d’exploitation n’est pas cumulable avec les réductions pour grande surface et majoration pour
petite surface c'est‐à‐dire qu’elle s’applique à la valeur nominale de référence donnée au tableau 2.1.

Les niveaux occupés par des locaux industriels ou commerciaux ne sont pas comptés dans le nombre d’étage
intervenant dans la loi de dégression : les charges sur ces planchers sont prises en compte sans abattement.
On désigne par :
Q0 charge d’exploitation de la terrasse.
Qi charge d’exploitation de base du plancher i numéroté du haut vers le bas.

Tableau 2.1‐ Dégression des surcharges


2.3 La méthode de Caquot
2.3.1 Domaine d’application : [CBA93/B6.2.2.1][3]

Dans le cas où l’une des trois dernières conditions de la méthode forfaitaire n’est pas satisfaite, on peut
appliquer la méthode de Caquot, mais il faut diminuer les moments sur appuis dus aux seules charges

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales
2
permanentes par application aux valeurs trouvées d’un coefficient compris entre 1 et ; les valeurs des
3
moments en travée sont majorées en conséquence.

2.3.2 Principe de la méthode : [BAEL91/ B 6.2,221][4]

Caquot a établi une méthode de calcul directe et pratique qui l'avantage de libérer le projeteur de toute
résolution de système d'équations linéaires. En effet, l'auteur a basé sa méthode sur la théorie générale des
poutres continues, mais en considérant que le moment sur un appuis donné ne dépend principalement que des

charges situées sur les travées adjacentes a cet appui. Cette judicieuse hypothèse simplifie énormément les
calculs et réduit ainsi le problème à l'étude d'une série des poutres à deux travées une fois hyperstatique.

Poutre
continue
A B C D E

Calcul d’une
A B C
succession des
B C D poutres a 2

travées
C D E

Figure 2.4. Représentation de la méthode de Caquot.

2.3.3 Portées de calcul (selon caquot)


Les moments aux nus des appuis sont calculés en tenant compte uniquement des charges appliquées sur les
travées voisines à gauche (w) et à droite (e)

-On détache de chaque côté des appuis des travées fictives de longueur 𝑙′𝑤 et 𝑙′𝑒

• 𝑙′𝑤 ou 𝑙′𝑒 =0.8𝑙 pour les travées intermédiaires


• 𝑙′𝑤 ou 𝑙′𝑒 =𝑙 pour les travées de rives sans console
2.3.4 Calcul des moments en appuis et effort tranchant : La méthode d` ALBERT CAQUOT, repose sur
la méthode des trois moments.
Charge répartie : Le moment sur l’appui (calculer en valeur absolue) est exprimé par l’expression suivante :

3
′ +𝑞 𝑙 ′ 3
𝑞𝑤 𝑙𝑤 𝑒 𝑒
𝑀𝑖 = ′ +𝑙 ′ ) Eq (2.1)
8.5(𝑙𝑤 𝑒

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales

qe
qw

lw le
Figure 2.5. Schéma statique d’une poutre continue.

• Moments en travées :
𝑥 𝑥
𝑀(𝑥) = 𝑀0 (𝑥) + (1 − )𝑀𝑤 + 𝑀𝑒 Eq (2.2)
𝑙 𝑙

Avec :

M0(x) : le moment fléchissant d’une travée supposée indépendante (le moment isostatique) ;

Mw et Me: moments sur appuis de gauche et de droite (west et east) de la travée ;

x : abscisse varie de 0 à l.

M(x) = Mmax  x = ?

𝑑𝑀(𝑥) 𝑙 𝑀𝑤 −𝑀𝑒
=0⇒𝑥 =2− Eq (2.3)
𝑑𝑥 𝑞𝑙

Avec :

𝑥
𝑀0 (𝑥) = 𝑞 2 (𝑙 − 𝑥)

• Effort tranchant : q
𝑙 |𝑀𝑤 |−|𝑀𝑒 |
𝑇𝑤 = 𝑞 2 + Eq (2.4)
𝑙
Mw Me

𝑙 |𝑀𝑤 |−|𝑀𝑒 |
𝑇𝑒 = 𝑞 2 − Eq (2.5)
ql/2 ql/2 𝑙

Mw/l Mw/l

Me/l Me/l

Tw Te

Figure 2.6. Efforts tranchants.

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales
Dans le cas de la charge quelconque

Figure 2.7. Charge quelconque

On obtient
𝑙′2𝑒 𝑎
𝑀1 = ∫ 𝑘𝑃𝑑𝑥 Eq (2.6)
𝑙′𝑒 +𝑙′𝑤 𝑏

Avec
1 𝑥 𝑙′𝑒 −𝑥 2𝑙′𝑒 −𝑥
k=2.125 𝑙′
𝑒 𝑙′𝑒 𝑙′𝑒

Ces formules sont également appliquées aux poutres dont l’inertie varie de part et d'autre de l’appui [5].
𝑙𝑒 𝑙𝑤
En posant 𝐾𝑒 = et 𝐾𝑤 = Eq (2.7)
𝑙`𝑒 𝑙`𝑤

On obtient la formule :
3
′ 𝐾 +𝑞 𝑙 ′ 𝐾 3
𝑞𝑤 𝑙𝑤 𝑒 𝑒 𝑒 𝑤
−𝑀 = Eq (2.8)
8.5(𝐾𝑒 +𝐾𝑤 )

Dans le cas de deux charges 𝑞𝑒 , 𝑞𝑤 uniformément réparties de part et d`outre de l`appui considère avec :

𝐼𝑒 = 𝐼𝑤 =I

l`équation 2.8 devient :


′ 3𝐼 3 𝐼
𝑞𝑤 𝑙𝑤 +𝑞𝑒 𝑙𝑒′
𝑙𝑒 𝑙𝑊
𝑀= 𝐼 𝐼 Eq (2.9)
8.5( + )
𝑙𝑒 𝑙𝑊

Ce qui ne donne bien la formule initiale :

De même pour la charge concentré la formule s`écrit :

′ 𝐾 𝐾 +𝑞 𝑙 ′ 𝐾 𝐾
𝑞𝑤 𝑙𝑤 𝑒 𝑤 𝑒 𝑒 𝑤 𝑒
𝑀= Eq (2.10)
(𝐾𝑒 +𝐾𝑤 )

Courbe enveloppes de M(x) et T(x)

Pour chaque combinaison d`action, on recherchera le cas le plus défavorable vis de l`état limite étudié et la
sollicitation étudiée. Les courbes de M(x) ainsi superposées sur un même graphique permette de réaliser
l’épure d`arrêt des barres (figure 2.9).

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales

Exemple des différentes charges à envisager à l’ELU (G et Q uniquement) [7]

Les différents cas de charges à considérer doivent permettre de déterminer les valeurs maximales des
moments en travée et sur appuis. Le chargement des travées dépend également de la nature des charges (voir
la figure 3.6).

• Charge permanente (toutes travées chargées).


• Charge d’exploitation :
- les travées paires chargées ;
- les travées impaires chargées ;
- deux travées adjacentes quelconques chargées.

Figure 2.8. Cas de charges à prendre compte pour une poutrelle sur quatre appuis [4].

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales

Figure 2.9 : Epure d`arrêt des barres [4]

2.4 Cas d`un portique auto stable poteau-poutres [5] :


Les règle de Caquot prouvent être étendues ou cas des poutres qui sont solidaires des poteaux qui les
supportent

On commence par numéroter les nœuds et distinguer entre :


• Les nœuds intermédiaires
• Les nœuds de rive sans console
• Les nœuds de rive avec console
• Les nœuds voisins des nœuds de rive sans console
• Les nœuds voisins des nœuds de rive avec console
• Cas d’une seule travée

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales

On déterminera dans un premier temps les moments dans chaque nœud, puis les moments en travées.
On terminera par calculer les efforts tranchants et efforts normaux dans les poutres et les poteaux.
2.4.1 Moments aux appuis
Pour calculer les moments de continuité au niveau d’un nœud, on ne tient compte que des charges
agissantes sur les travées gauche et droite (lw et le) de l’appui considéré, et de la résistance offerte par ces deux
travées et des poteaux inférieur et supérieur (hs et hn) liés à ce même nœud.
On détache de chaque côté des appuis des tronçons fictifs (à partir des longueurs des poutres) dont les
longueurs fictives l’avec :
On considère les longueurs fictives suivantes :

• l′e =0.8le ,
• l′w =0.8lw

Avec : :
-hn : hauteur du poteau au-dessus du nœud ;
- hs : hauteur du poteau au-dessous du nœud ;
- lw : portée de la travée située à gauche du nœud ;
- le : portée de la travée située à droite du nœud.

De même, on détache au-dessus et au-dessous de chaque appui des tronçons fictifs (à partir des hauteurs
des poteaux) des hauteurs fictives h’ avec :

hS Si le nœud appartient au premier plancher et le poteau



h 'S =  est articulé à sa base .
0.8h
 S Dans les autres cas .

0.9hn Si le nœud appartient à l' avant dernier plancher .


h 'n = 
0.8hn Dans les autres cas .

Les longueurs des travées et hauteurs des poteaux sont mesurés à des appuis.
On admet que le moment est nul à une distance h’n, au-dessus du plancher et à une distance h’S, au-
dessous du plancher.

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales

2.4.1.1 Nœud intermédiaire (nœud quelconque)


Les moments dans les poutres au voisinage d’un nœud sont donnés par :

qe  l '² e
M 'e = + l 'e   ke pe Eq (2.11)
8.5
qw  l '² w
M 'W = + l 'w   kw pw Eq (2.12)
8.5
avec :
qw , qe : les charges uniformément réparties sur les travées de gauche et
de droite respectivement.
pw , pe : les charges concentrées appliquées sur les travées de gauche et
de droite respectivement.

La valeur du coefficient ke (kw) , étant donné pour chaque travée par :

Avec :
𝑒 𝑎 𝑎 𝑎
𝑘𝑒 = 2.125𝑙′ (1 − 𝑙′𝑒 ) (2 − 𝑙′𝑒 ) Eq (2.13)
𝑒 𝑒 𝑒

𝑎𝑤 𝑎𝑤 𝑎𝑤
𝑘𝑤 = (1 − ) (2 − ) Eq (2.14)
2.125𝑙′𝑤 𝑙′𝑤 𝑙′𝑤

Tel que :
ae (aw) : est la distance en valeur absolue entre la charge concentrée Pe (Pw) et le nœud considéré.
Distribution des moments :
Pour calculer les moments de continuité agissant dans les sections des nus d’appuis ( Mw , Me , Mn , Ms ), on
ne tient compte que des charges agissantes sur les travées qui encadrent cet appui et de la résistance offerte
par les travées (lw , le ) et des tronçons des poteaux (ln , ls ).

Le moment M`e dans la barre le est équilibré par quatre moments répartis dans les quatre barres
I I I I
proportionnellement ou raideur : K e = l`e , K w = l`w , K n = l`n , K s = l`s
e w n s

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales
w , e , s , n : désignent respectivement les moments d’inertie des travées de gauche et de droite et des poteaux
inférieur et supérieur .
Ces quatre moment répartis sont respectivement :

M`e ke
m1 = k Eq (2.15)
e +kW +kn +ks

M`e kn
m2 = k Eq (2.16)
e +kW +kn +ks

M`e kw
m3 = k Eq (2.17)
e +kW +kn +ks

M`w ks
m4 = k Eq (2.18)
e +kW +kn +ks

De même avec M`w

M`w ke
m5 = k Eq (2.19)
e +kW +kn +ks

M`w kn
m6 = k Eq (2.20)
e +kW +kn +ks

M`w kw
m7 = k Eq (2.21)
e +kW +kn +ks

M`e ks
m8 = k Eq (2.22)
e +kW +kn +ks

Posant D = k e + k W + k n + k s

La superposition des deux systèmes donne :

➢ Pour la poutre à droite :


𝐾𝑒 𝐾𝑒
Me = M`e − m1 + m7 = 𝑀′𝑤 × + 𝑀′𝑒 (1 − ) Eq (2.17)
𝐷 𝐷

➢ Pour la poutre à gauche :

𝐾𝑤 𝐾𝑤
Mw = M`w − m1 + m7 = 𝑀′𝑒 × + 𝑀′𝑤 (1 − ) Eq (2.18)
𝐷 𝐷

➢ Pour le poteau supérieur :


𝐾𝑆
𝑀𝑆 = m2 − m6 = |𝑀′𝑒 − 𝑀′𝑤 | Eq (2.19)
𝐷

➢ Pour le poteau inferieure :

𝐾𝑛
𝑀𝑛 = m4 − m7 = |𝑀′𝑒 − 𝑀′𝑤 | Eq (2.21)
𝐷

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales

Les moments dans les poutres Mw et Me sont toujours négatifs, par contre les moments dans les poteaux Mn
et Ms sont de signe contraire.
La face tendue du poteau supérieur est du côté correspondant à la plus grande des deux valeurs absolues M’w
et M’e , donc la face tendue du poteau inférieur se trouve du côté opposé .

2.4.1.2 Les nœuds de rive sans console


a) Nœud de rive à gauche :

l’e = 0.8 le

lw = 0  Kw = 0

Les raideurs au voisinage du nœud de rive à gauche sont les suivantes :


S n e
KS = Kn = Ke =
h 'S ,
h 'n ,
l' e

D = Ke + Ks + Kn

Les moments dans les poutres au voisinage du nœud sont donnés par :
𝐺𝑒 ×𝑙′²𝑒
𝑀′𝑒 = + 𝑙′𝑒 × ∑𝑘𝑒 𝑃𝑒 Eq (2.22)
8.5

M' W = 0

Les moments de distribution au niveau du nœud sont les suivants :


𝑀𝑊 = 0

𝐾𝑒
𝑀𝑒 = 𝑀′𝑒 (1 − ) Eq (2.23)
𝐷
𝐾𝑆
𝑀𝑆 = 𝑀′𝑒 Eq (2.24)
𝐷
𝐾𝑛
𝑀𝑛 = 𝑀′𝑒 Eq (2.25)
𝐷

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales

b) Nœud de rive à droite :

l’w = 0.8 lw ,

le = 0  Ke = 0
Les raideurs au voisinage du nœud de rive à gauche sont les
suivantes :
𝛪 𝛪 𝛪
𝐾𝑆 = ℎ′𝑆 , 𝐾𝑛 = ℎ′𝑛 , 𝐾𝑤 = 𝑙′𝑤
𝑆 𝑛 𝑤

D = Kw + Ks + Kn

Les moments dans les poutres au voisinage du nœud sont donnés par :
𝐺𝑤 ×𝑙′²𝑤
𝑀′𝑊 = + 𝑙′𝑤 × ∑𝑘𝑤 𝑃𝑤 Eq (2.26)
8.5

𝑀′𝑒 = 0
Les moments de distribution au niveau du nœud sont les suivants :
𝑀𝑒 = 0
𝐾𝑤
𝑀𝑊 = 𝑀′𝑤 (1 − ) Eq (2.27)
𝐷
𝐾𝑆
𝑀𝑆 = 𝑀′𝑤 Eq (2.28)
𝐷
𝐾𝑛
𝑀𝑛 = 𝑀′𝑤 Eq (2.29)
𝐷

2.4.1.3 Les nœuds de rive avec console


a) Nœud de rive à gauche avec console

l’e = 0.8 le

lw = 0  Kw = 0
Les raideurs au voisinage du nœud de rive à gauche sont les
suivantes :
𝛪 𝛪 𝛪
𝐾𝑆 = ℎ′𝑆 , 𝐾𝑛 = ℎ′𝑛 , 𝐾𝑒 = 𝑙′𝑒
𝑆 𝑛 𝑒

D = Ke + Ks + Kn

Les moments dans les poutres au voisinage du nœud sont donnés par :
𝐺𝑒 ×𝑙′²𝑒
𝑀′𝑒 = + 𝑙′𝑒 × ∑𝑘𝑒 𝑃𝑒 Eq (2.30)
8.5

𝑀′𝑊 : est le moment d’encastrement de la console.


Les moments de distribution au niveau du nœud sont les suivants :
𝑀𝑊 = 𝑀′𝑤 Eq (2.31)

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales

𝐾𝑒 𝐾𝑒
𝑀 𝑒 = 𝑀′𝑤 × + 𝑀′𝑒 (1 − ) Eq (2.32)
𝐷 𝐷
𝐾𝑆
𝑀𝑆 = |𝑀′𝑒 − 𝑀′𝑤 | Eq (2.33)
𝐷
𝐾𝑛
𝑀𝑛 = |𝑀′𝑒 − 𝑀′𝑤 | Eq (2.34)
𝐷

b) Nœud de rive à droite avec console

l’w = 0.8 lw

le = 0  Ke = 0

Les raideurs au voisinage du nœud de rive à gauche


sont les suivantes :
𝛪𝑆 𝛪𝑛 𝛪𝑤
𝐾𝑆 = , 𝐾𝑛 = , 𝐾𝑤 =
ℎ′𝑆 ℎ′𝑛 𝑙′𝑤

D = Kw + Ks + Kn
Les moments dans les poutres au voisinage du nœud sont donnés par :
𝐺𝑤 ×𝑙′²𝑤
𝑀′𝑊 = + 𝑙′𝑤 × ∑𝑘𝑤 𝑃𝑤 Eq (2.35)
8.5

𝑀′𝑒 : est le moment d’encastrement de la console.


Les moments de distribution au niveau du nœud sont les suivants :
𝑀𝑒 = 𝑀′𝑒 Eq (2.36)
𝐾𝑤 𝐾𝑤
𝑀𝑊 = 𝑀′𝑒 × + 𝑀′𝑤 (1 − ) Eq (2.37)
𝐷 𝐷
𝐾𝑆
𝑀𝑆 = |𝑀′𝑒 − 𝑀′𝑤 | Eq (2.38)
𝐷
𝐾𝑛
𝑀𝑛 = |𝑀′𝑒 − 𝑀′𝑤 | Eq (2.39)
𝐷

2.4.1.4 Les nœuds voisins des nœuds de rive sans console


Le cas d’un nœud intermédiaire voisin du nœud de rive à droite et à gauche (nœud 2).
Les raideurs au voisinage du nœud voisin du nœud de rive à
droite et à gauche sont les suivantes :
𝛪 𝛪 𝛪 𝛪
𝐾𝑆2 = ℎ′𝑆2 , 𝐾𝑛2 = ℎ′𝑛2 , 𝐾𝑤2 = 𝑙′𝑤2 , 𝐾𝑒2 = 𝑙′𝑒2
𝑆2 𝑛2 𝑤2 𝑒2

D = Kw2 + Ke2 + Ks2 + Kn2


Les expressions des moments Mw , Me , Mn et MS restent
inchangées comme pour un nœud intermédiaire.

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales

a) Nœud voisin du nœud de rive à gauche :


La longueur l’w2 sera prise égale à :
𝑙′𝑤2 = 𝜓1 × 𝑙𝑤2 Eq (2.40)
et l’e1 = 0.8 le1
avec :
0.8 Si 𝐾𝑆1 + 𝐾𝑛1 ≥ 1.5𝐾𝑒1
𝜓1 = { 𝐾𝑆1 +𝐾𝑛1 Eq (2.41)
1− Si 𝐾𝑆1 + 𝐾𝑛1 < 1.5𝐾𝑒1
7.5𝐾𝑒1
𝛪 𝛪 𝛪
𝐾𝑆1 = ℎ′𝑆1 , 𝐾𝑛1 = ℎ′𝑛1 , 𝐾𝑒1 = 𝑙′𝑒1
𝑆1 𝑛1 𝑒1

b) Nœud voisin du nœud de rive à droite :


La longueur l’e2 sera prise égale à :
𝑙′𝑒2 = 𝜓3 × 𝑙𝑒2 Eq (2.42)
et l’w3 = 0.8 lw3
avec :
0.8 Si 𝐾𝑆3 + 𝐾𝑛3 ≥ 1.5𝐾𝑤3
𝜓3 = { 𝐾𝑆3 −𝐾𝑛3 Eq (2.43)
1− Si 𝐾𝑆3 + 𝐾𝑛3 < 1.5𝐾𝑤3
7.5𝐾𝑤3
𝛪 𝛪 𝛪
𝐾𝑆3 = ℎ′𝑆3 , 𝐾𝑛3 = ℎ′𝑛3 , 𝐾𝑤3 = 𝑙′𝑤3
𝑆3 𝑛3 𝑤3

2.4.1.5 Les nœuds voisins des nœuds de rive avec console


Les calculs seront menés de la même manière que pour les nœuds voisins des nœuds de rive sans console, la
différence réside dans :

a) Nœud voisin du nœud de rive à gauche :


𝐾𝑤2 𝐾𝑤2
𝑀𝑊2 = 𝑀′𝑒2 × + 𝑀′′𝑤2 (1 − ) Eq (2.44)
𝐷 𝐷

′′ ′ 1 Ke1 ′
avec Mw2 = Mw2 − 2,125 Mw1 Eq (2.45)
D1

Avec M’w1 = moment de la console du nœud 1


b) Nœud voisin du nœud de rive à droite :
𝐾𝑒2 𝐾𝑒2
𝑀𝑒2 = 𝑀′𝑤2 × + 𝑀′′𝑒2 (1 − ) Eq (2.46)
𝐷 𝐷

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales
′′ ′ 1 K ′
avec Me2 = Me2 − 2,125 Dw3 Me3
3

Avec M’e3 = moment de la console du nœud 3


2.4.1.6 Cas d’une seule travée :
𝛪 𝛪 𝛪
𝐾𝑆 = ℎ′𝑆 , 𝐾𝑛 = ℎ′𝑛 , 𝐾 =𝑙
𝑆 𝑛

D = K +1.56 ( Ks + Kn )

𝐺×𝑙²
𝑀′= + 𝑙 × ∑𝑘𝑃 Eq (2.46)
8.5

Les moments dans les sections dangereuses sont donnés en valeur absolue :
Au nu inférieur de l’appui, dans la poutre :
(𝐾𝑆 +𝐾𝑛 )
𝑀 = 𝑀′ Eq (2.47)
𝐷

Au nu inférieur du plancher, dans le poteau inférieur :


𝐾𝑆
𝑀𝑆 = 𝑀′ Eq (2.48)
𝐷

Au nu supérieur du plancher , dans le poteau supérieur :


𝐾𝑛
𝑀𝑛 = 𝑀′ Eq (2.49)
𝐷

2.4.1.7 Cas d’une poutre à goussets normaux :


Les moments à l’appui sont obtenus :
1. Pour les charges concentrées, en écrivant :
𝑎 𝑎 𝑎
𝑘 = 1.925𝑙′ (1 − 𝑙′) (2 − 𝑙′) Eq (2.50)

2. Pour les charges réparties, en écrivant :


𝐺×𝑙²
𝑀′ = + 𝑙 × ∑𝑘𝑃 Eq (2.51)
7.7

Les expressions des moments Mw , Me , Mn et Ms restent inchangées .

2.4.2 Moments en travées des poutres :


On trace la courbe des moments de la travée indépendante de portèe /(et non l') sous l'effet de la charge
permanente, puis sous l'effet de la charge permanente et de la charge d'exploitation, les différentes charges
ètant affectées du coefficient de pondération correspondant à l'état limite considéré.

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Chapitre 2 : Calcul des portiques en béton armé sous les charges verticales
On prend comme ligne de fermeture :

- pour les moments positifs, celle qui joint les moments d'appui minimaux en valeur absolue ;

- pour les moments négatifs, celle qui joint les moments d'appui maximaux en valeur absolue.

-En supposant dans chaque cas que les charges d'exploitation peuvent ou non être appliquées dans les
différentes travées.

Les moments en travées sont évalués en tenant compte des moments d’encastrements et ont pour valeur :
𝑥 𝑥
𝑀𝑡𝑥 = 𝑀0𝑥 − 𝑀𝑊 (1 − 𝑙 ) − 𝑀𝑒 Eq (2.52)
𝑙

M0X : est le moment isostatique dû aux charges réparties et concentrées.


Le moment de travée a mis travée atteint sa valeur maximale :
𝑀𝑊 +𝑀𝑒
𝑀𝑡 = 𝑀0 − Eq (2.53)
2

Les moments dans les poteaux ont pour expressions :


𝐾𝑆
𝑀𝑆 = |𝑀′𝑒 − 𝑀′𝑤 | Eq (2.54)
𝐷
𝐾𝑛
𝑀𝑛 = |𝑀′𝑒 − 𝑀′𝑤 | Eq (2.55)
𝐷

2.4.3 Efforts tranchants dans les poutres et efforts normaux dans les poteaux
Les efforts tranchants à l’appui sont calculés par la méthode générale applicable aux poutres continues
en faisant l’état des moments de continuité. Les efforts tranchants dans les poutres sont eux-mêmes les efforts
normaux dans les poteaux.
𝑀𝑊 −𝑀𝑒
𝑇𝑒 = 𝑇0 𝑒 + Eq (2.56)
𝑙𝑒
𝑀𝑊 −𝑀𝑒
𝑇𝑤 = 𝑇0𝑤 + Eq (2.57)
𝑙𝑤

2.4.4 Efforts normaux dans les poutres et efforts tranchants dans les poteaux
Par simplification la méthode CAQUOT néglige l’effort normal dans les poutres et l’effort tranchant dans les
poteaux.

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Chapitre 3 :
Calcul des portiques sous les
charges horizontales Calcul des
Chapitre 3 : Calcul des portiques sous les charges horizontales Calcul des
3.1 . Introduction
De même que les charges verticales, les charges horizontales doivent être transmises jusqu’au sol d’assise de
la construction, dans certains types de structures, la transmission des deux catégories de charges est assurée
par les mêmes éléments, il s’agit de structures auto stables (auto contreventée), pour les autres structures, un
système complémentaire doit être prévu afin d’assurer la stabilité des éléments porteurs face aux charges
latérales.
Le contreventement d’une construction est constitué de l’ensemble des éléments structuraux qui participent à
sa résistance aux actions horizontales telles que le vent, le séisme.
3.2 Répartition des forces horizontales de niveau sur les portiques par la méthode du centre de torsion
3.2.1 Détermination des efforts tranchants de niveau par étage
Soient f1, f2, …..,fn les forces sismiques calculés d’après le RPA 99 (version 2003)[9] ou bien les forces dues
au vent selon le règlement ( RN. V 99 )[10]. Les efforts tranchants à chaque niveau du bâtiment sont
déterminés comme suit :

Figure.3.1 Les efforts tranchants à chaque niveau du bâtiment.

3.2.2 Détermination du centre de torsion (Cj) à l’étage (j)


On définit :
‐Cj :centre de torsion de l’étage j de coordonnées (xC;yC)
‐ Gj son centre de gravité (xG ;yG ) ;
‐ (Xj ;Yj ) et (XG ;YG) les coordonnées de Cj et Gj par rapport au repère qui passe par Cj ;le repère
(o,x,y) est repère quelconque
‐ o : point quelconque.
‐ ox ; oy : les axes parallèles aux directions principales du bâtiment.
‐ xt : distance d’un portique transversal à l’axe oy.
‐ yl : distance d’un portique longitudinal à l’axe ox.

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Chapitre 3 : Calcul des portiques sous les charges horizontales Calcul des

Figure.3.2 Centre de torsion.


On détermine les coordonnées de Cj par les formules :
xcj = (ΣIxi . xi) /ΣIxi Eq (3.1)

yci = (ΣIyi . yi) /ΣIyi Eq (3.2)


Ixi : Inertie par rapport à l’axe x de l’élément de contreventement i ; i= 1- k
ΣIxi : Somme des Inerties par rapport à l’axe x des éléments de contreventement.
Iyi : Inertie par rapport à l’axe y de l’élément de contreventement i ; i=1- m
ΣIyi : Somme des Inerties par rapport à l’axe y des éléments de contreventement.
xi : Coordonnées de l’élément de contreventement i parallèle à l’axe y par rapport au repère quelconque (oxy)
yi : Coordonnées de l’élément de contreventement i parallèle à l’axe x par rapport au repère quelconque (oxy)
3.2.3 Détermination de la rigidité à la torsion à l’étage (j)
La rigidité à la torsion de l’étage « j » notée 𝑅𝐽𝜃 est donnée par :
𝑚
𝑅𝐽𝜃 =∑𝐾 2
𝑡=1 𝑅𝑗𝑡 (𝑋𝑡 ) + ∑𝑙= 𝑅𝑗𝑙 (𝑌𝑙 )
2
Eq (3.3)

où :
Xt est la distance d’un portique transversal à l’axe CY.
Yl est la distance d’un portique longitudinal à l’axe CX.
3.2.4 Répartition des efforts tranchants par étage aux différents portiques
Soient Tjx : effort tranchant engendré par le séisme ou le vent dans le sens x à l’étage « j »
Tjy : effort tranchant engendré par le séisme ou le vent dans le sens y à l’étage « j »
Le plus souvent les rigidités relatives de niveau des portiques Rx ou Ry ne varient pas ou varient
progressivement de la même manière suivant la hauteur du bâtiment, on peut dans ce cas considérer que le
centre de torsion C et le centre de masse G varient peu d’un étage à l’autre.
Les centres de torsions Cj et les centres de gravité Gj sont sensiblement sur la même verticale généralement.
Dans ce cas l’effort tranchant de niveau « j » revenant au portique longitudinal « l » noté

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Chapitre 3 : Calcul des portiques sous les charges horizontales Calcul des
Tji =[(Vj Rji ) / Σ Rji ] + [(Vj XG Rji Xji )/ Rjθ] Eq (3.4)

i = 1- k des portiques transversales.


Tjm =[(Vj Rji ) / Σ Rji ] +[(Vj YG Rji Yji )/ Rjθ] Eq (3.5)

i = 1- m des portiques longitudinales.


3.3. Calcul des portiques sous les forces horizontales par la méthode de Muto
Les méthodes de calcul des portiques soumis aux charges horizontales (vent , séisme) sont nombreuses on
peut citer les méthodes de : Lyn, Bowman, Cross, Kani,Méthode CCBA 68 ou BAEL 83, Muto ect…
Certaines méthodes (CCBA ET BAEL) ne sont valables que dans des domaines fixés par ses règles, par contre
la méthode de Muto exposée dans la réglementation japonaises est plus générale et donne des résultats fiables
puisqu’elle prend en compte la flexibilité des poutres ce qui permet de corriger les rigidités des poteaux Entre
autre cette méthode permet de déterminer le déplacement relatif de chaque niveau ce qui, dès le départ permet
de modifier les dimensions du portique dans le cas où ce déplacement dépasserait la valeur admissible imposée
par la réglementation en vigueur [8,11].
3.3.1 Calcul des raideurs des poteaux et des poutres
𝑅 ∞ : la rigidité relative de niveau d’un portique avec poteaux parfaitement encastrés (ou bien
poutres infiniment rigides)[8,11].
R : rigidité relative de niveau d’un portique corrigé au sens de « MUTO »
On a:
R=a𝑅 ∞ Eq (3.6)
K poteau = he/I . ; I : inertie de l’élément considéré (poteau ou poutre).
K poutre = L/I ; he : hauteur du poteau considéré.
L : portée de la poutre considérée.
3.3.2 Calcul des coefficients K relatifs aux portiques transversaux et longitudinaux
a/ Etage courant ou niveau courant

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Chapitre 3 : Calcul des portiques sous les charges horizontales Calcul des

Formule générale :

Eq (3.7)

b/ premier niveau
1) Encastrements parfaits

2) Articulation

3) Formule générale
Eq (3.8)

3.2 : Calcul des coefficients correcteurs « a »


a- étage courant
̅
𝑲
𝒂 = 𝟐+𝑲̅ Eq (3.9)

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Chapitre 3 : Calcul des portiques sous les charges horizontales Calcul des
b- premier niveau (RDC)
-Poteau encastré
𝟎,𝟓+𝑲̅
𝒂= ̅
Eq (3.10)
𝟐+𝑲

-Poteau articulé
̅
𝟎,𝟓𝑲
𝒂 = 𝟏+𝟐𝑲
̅̅̅̅
Eq (3.11)

3.3 Calcul des rigidités des poteaux suivant des deux directions

a- étage courant
𝟏𝟐𝑬𝑰
𝒓=𝒂 Eq (3.12)
𝒉𝟑𝒆

b- premier niveau (RDC)


-Poteau encastré
𝟏𝟐𝑬𝑰
𝒓=𝒂 Eq (3.13)
𝒉𝟑𝒆

-Poteau articulé
𝟑𝑬𝑰
𝒓=𝒂 Eq (3.14)
𝒉𝟑𝒆

Avec :
‐ E : module d’élasticité (de Young longitudinal) du béton armé.
‐ I : inertie de la section du poteau suivant la direction considérée.
‐ he : hauteur du poteau.
3.4 Calcul des rigidités relatives de niveau des portiques transversaux et longitudinaux

Rjy : rigidité d’un portique transversal au


niveau « j »

Rjx : rigidité d’un portique longitudinal au


niveau « j »

Figure.3.3 : Vue en plan étage « j ».

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Chapitre 3 : Calcul des portiques sous les charges horizontales Calcul des

Ii : inertie par rapport à l’axe passant par le centre de gravité de la section du poteau « i » parallèle à l’axe y.
Figure.3.4 Portique longitudinal[11].

Ii : inertie par rapport à l’axe passant par le centre de gravité de la section du poteau « i » parallèle à l’axe x.

Figure.3.5 : Portique transversal [11]

* Dans le cas d’un bâtiment présentant un ou plusieurs portiques inclinés (non parallèles aux directions
principales), on remplaçant chaque portique incliné par deux portiques fictifs, l’un transversal et l’autre
longitudinal[11].

Figure.3.6 : Cas d’un portique incliné.

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Chapitre 3 : Calcul des portiques sous les charges horizontales Calcul des
Sachant que RX (rigidité relative de niveau du portique incliné) correspond à la force latérale à
appliquer
au niveau
considéré
pour provoquer un déplacement unitaire ; après décomposition la composante longitudinale
3.5. Calcul des déplacements relatifs des étages [8]:
Rigidité totale transversale d’un étage j : Rjx* = ΣRjx = (12E/h3 ) ΣΣ ai Iix
Rigidité totale longitudinale d’un étage j : Rjy* = ΣRjy = (12E/h3 ) ΣΣ ai Iiy
Donc déplacement relatif de l’étage j due aux charges sismiques parallèle à l’axe Y ; est ∆jx = Fjx / R*jx
d’après RPA l99/2003[10]e déplacement relatif de l’étage j ; δjx = R ∆jx avec R: coefficient du comportement
de la structure donné par le tableau 3.1 au sens transversal, de la même manière δjy = R ∆jy le déplacement
relatif de l’étage j au sens longitudinal. Le déplacement au sommet c’est la somme des déplacements relatifs
de chaque étage suivant les deux directions.
Cat Description du système de contreventement Valeur de R
A Béton armé
1a Portiques autostables sans remplissages en maçonnerie rigide 5
1b Portiques autostables avec remplissages en maçonnerie rigide 3,5
2 Voiles porteurs 3,5
3 Noyau 3,5
4a Mixte portiques/voiles avec interaction 5
4b Portiques contreventés par des voiles 4
5 Console verticale à masses réparties 2
6 Pendule inverse 2

Tableau 3.1 : Coefficient de comportement R(structure en béton armé)[10]

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Chapitre 4 :
Dispositions règlementaires
relatives aux poteaux et poutres
Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres
4.1 Les combinaisons des actions selon BAEL
Les sollicitations, éléments de réduction des forces extérieures et des couples appliqués aux éléments de
structure, sont déterminées après combinaisons des actions.
SOLLICITATIONS = forces et moments produits par les actions dans les éléments d'une construction :
Un effort normal : N
Un effort tranchant : T
Un moment fléchissant : M
Une couple de torsion : Mt
En fonction des situations qu'une construction va connaître, nous allons être obligé de superposer les effets de
plusieurs actions. Pour cela :
‐ Nous affecterons à chaque type d'actions, un coefficient de sécurité partiel,
‐ Nous combinerons les actions obtenues (principe de superposition des effets),
‐ Nous déterminerons la ou les combinaisons qui engendrent les sollicitations les plus défavorables dans les
éléments de la construction.
Nous utiliserons les combinaisons avec les notations suivantes :
- Gmax : ensemble des actions permanentes défavorables.
- Gmin : ensemble des actions permanentes favorables (voir ci-dessous).
- Q1 : action variable dite de base.
- Qi : action variable dite d'accompagnement.
4.1.1. Combinaisons d'actions à considérer pour les ELU
Combinaisons fondamentales : Article A.3.3, 21 du BAEL 91.
Lors des situations durables ou les situations transitoires fréquentes aux cours desquelles il y a l'action
permanente, une action variable principale et plusieurs actions d'accompagnement, nous considérerons:

Eq(4.1)
γQ1= 1,5 dans le cas général.
γQ1= 1,35 pour la température, les charges d'exploitations étroitement bornées ou de caractères particuliers
(convois militaires ou exceptionnels) et pour les bâtiments agricoles abritant des animaux et des produits sans
présence humaine permanente..
Ψ0i sont donnés en annexe D articles D.1.1, 3 et D.1.2, 3 du BAEL 91.
‐ Combinaisons accidentelles : Article A.3.3, 22 du BAEL 91.
Nous considérerons pour les situations accidentelles qui ont une faible probabilité de se réaliser :

Eq(4.2)

FA = valeur nominale de l'action accidentelle

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Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres
Ψ11 et Ψ2i donnés en annexe D articles D.1.1, 3 et D.1.2, 3 du BAEL 91.

4.1.2. Combinaisons d'actions à considérer pour ELS


Nous avons la combinaison rare:

Eq(4.3)

4.2 Les combinaisons des actions selon l’RPA 99/2003


L’action sismique est considérée comme une action accidentelle au sens de la philosophe de calcul aux Etats
Limites.
Les combinaisons d’actions à considérer pour la détermination des sollicitations et des déformations de calcul
sont :
G + Q +E Eq(4.4)
0.8 G+ E Eq (4.5)
Pour Les poteaux dans les ossatures autostables, la combinaison (4-4) est remplacée par la combinaison
suivante :
G + Q + 1.2 E Eq (4.6)
G : charges permanentes
Q : charges d’exploitation non pondérées
E : action du séisme représentée par ses composantes horizontales

D’après RPA99/2003 [9] les effets de l’accélération verticale due aux séismes sont inclus comme suit :
-La combinaison (4-4) comprend la totalité de la charge d’exploitation ainsi que la charge sismique. Du fait
que cette charge d’exploitation est tout à fait improbable, une grande partie de celle-ci ( environ 40 à 60%)
peut effectivement représenter l’effet des accélérations verticales des séismes.
-La combinaison (4-5) tient compte de la réduction de la charge verticale qui se produira à cause des effets de
l’accélération verticale
-Dans les combinaisons précédentes, il y a lieu de tenir compte de la réversibilité des charges sismiques
Pour les poteaux, la combinaison G+P+1.2 E en (4-6) a pour objet de leur fournir une meilleure résistance aux
effets des moments de renversement dus aux mouvements sismiques majeurs.
4.3 Dispositions règlementaires relatives aux poteaux
Ce sont des éléments porteurs verticaux en béton avec armature incorporée. Ils sont généralement sollicités
en compression, parfois accompagnée de flexion. Les poteaux constituent des points d’appuis aux éléments
horizontaux, pour transmettre les charges aux fondations. Suivant leurs emplacements dans la construction,
ils sont appelés : poteaux d’angle, poteau de rive ou de façade, poteau intérieur ou central. Forme de la section
droite : elle est variée ; elle est parfois fonction de l’espace disponible. Les poteaux carrés ou rectangulaires
sont les plus courants car simples à réaliser (coffrage facile).
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Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres
4.3.1 : Pré-dimensionnement des poteaux.
Les dimensions transversales des poteaux (section transverse) sont fonction des charges à reprendre, d’où
nécessité de faire une descente de charge pour les poteaux caractéristiques.
Les poteaux caractéristiques sont : le poteau central le plus chargé, le poteau de rive et le poteau d’angle le
plus chargé.
Les dimensions des poteaux doivent respecter le critère de résistance et vérifier les conditions du RPA99
ainsi que la condition de flambement.
A. Critère de résistance : [BAEL 91/B.8.4.1]
Soit :

Nu : effort normal ultime agissant sur le poteau, avec :

 Br  f c 28 fe 
Nu ≤  + A  Eq (4.7)
 0,9   b  s

Avec :

A : section d’armatures à mettre en place ;

Br : section réduite du poteau, obtenue en déduisant de sa section réelle 1 cm d’épaisseur sur toute sa périphérie
avec :

Br = (a – 2) (b – 2) → pour une section rectangulaire

Br = 
(D − 2)2 → pour une section circulaire
4
1 cm
1 cm
Br D
b
Br
1 cm

a/ Poteau rectangulaire. b/ Poteau circulaire.

Figure .4.1 . La section réduite du poteau.

b = 1,5. s = 1,15.  : Coefficient déduit de l’élancement mécanique .

Il est préférable de prendre  ≤ 35 pour que toutes les armatures participent à la résistance.

Pour notre calcul, on prend  = 35

Donc :
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Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres
0,85
= (car  ≤ 50)
2
 
1 + 0,2  
 35 

  = 0,71

Remarque :

La valeur de  doit être divisée par un coefficient  égal à :

• 1,2 si la majeure partie des charges est appliquée avant 90 jours ;


• 1,1 si la majeure partie des charges est appliquée avant 28 jours ;
Pour notre cas, la durée probable d’application de la majeure partie des charges est supérieure à 90 jours ;
donc  = 1.

A partir la relation (4.7), on déduit que :

𝑁𝑢
Br  𝑓𝑐28 𝐴.𝑓𝑒
Eq (4.8)
𝛼[ + ]
0,9𝛾𝑏 𝐵𝑟 .𝛾𝑠

B. Condition du règlement parasismique Algerien: [RPA99/2003]


Selon le règlement parasismique Algerien RPA2003[9] les poteaux doivent vérifier les conditions suivantes :
1. Poteau rectangulaire de dimension ‘ b,h’ et d’une hauteur d’étage he
Min (b,h) ≥ 25 cm En zones I et IIa

Min (b,h) ≥ 30 cm En zones IIb et III

Min (b,h) ≥ he /20 Toutes les zones

1/4 ≤ b/h ≤ 4 Toutes les zones

2. Poteau circulaire de diamètre D


D ≥ 25 cm En zones I

D ≥ 30 cm En zones II

D≥ 35 cm En zone III

D≥ he /15 Toutes les zones

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Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres

4.3.2Ferraillage des poteaux


Les poteaux sont des éléments structuraux assurant la transmission des efforts des poutres vers les fondations,
ils sont soumis à des efforts normaux, et des couples de moments fléchissant dans les deux directions
longitudinale et transversale, ils sont donc calculés en flexion bi-axiale composée, les efforts normaux (N) et
les moments fléchissant (Mx, My) sont donnés par les combinaisons les plus défavorables :

Donc les poteaux sont soumis à la flexion composée ils doivent vérifiés les règles imposées par RPA et
CBA/93 (voir l’organigramme du ferraillage des sections de béton en flexion composée)

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Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres

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Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres

Disposition des armatures


Les poteaux en béton armé comportent deux types de ferraillage :
• Le ferraillage longitudinales, les aciers verticaux aident le béton en compression et s’opposent au moment
de flexion dans les zones tendues ce type des armatures sont disposées le long de l’axe du poteau ;
• Des armatures transversales (cadres) régulièrement espacées tout le long du poteau,les aciers verticaux
aident le béton en compression et s’opposent au moment de flexion dans les zones tendues ;
- Les aciers transversaux participent à la résistance et empêchent le béton de s’éclater latéralement.

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Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres

Figure4.2 : Disposition des armatures pour les poteaux

1 - Conditions sur les armatures longitudinales.


Les conditions de l’Règles RPA 2003[9]
Les barres doivent être réalisées par les aciers de haute adhérence avec un diamètre minimale de 12 mm, les
barres doivent droites sans crochets, les pourcentages maximaux et minimaux d’aciers sont comme suit.
Zone I Zone II Zone III

Taux minimal 0,7% 0,8% 0,9%

Taux maximal 4% en zone courante pour toutes les zones

6% en zone de recouvrement pour toutes les zones

Tableau 4.1 les pourcentages maximaux et minimaux d’aciers des poteaux pour chaque zones
Les conditions de CBA/93[3]
Les armatures longitudinales doivent respecter les conditions suivantes :
Amin = Max {0,2%(bh) ; 8%(b+h)}
Amax = 5% (bh) (b,h dimensions du poteau)

2- Dispositions constructives
a) Pour assurer le rôle des aciers vis-à-vis de la flexion on doit :

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Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres
- Repartir les armatures à la périphérie de la section
- Les armatures doivent être placées dans tous les angles du poteau et le long des faces latérales.
b) Distance minimale des armatures longitudinales
- Selon RPA99/2003 la distance entre les barres verticales dans une face de poteau ne doit pas
dépasser :
• 25 cm en zone I et II
• 20 cm en zone III
- Selon CBA/93 cette distance ne doit pas dépasser la valeur suivante
Min {b+10cm ; h+10 cm ; 40 cm}
c) Jonction des armatures
- Selon RPA les jonctions par recouvrement doivent être faites si possible à l’extérieur des zones
nodales qui sont des zones critiques
Lors du séisme, leurs valeurs et comme suit :
• 40 φ en zones I et II
• 50 φ en zone III
- Selon CBA/99 cette longueur à pour valeur
• 40 φ pour les barres FeE400 avec ψs ≥ 1,5
• 50 φ pour les barres FeE500 avec ψs ≥ 1,5
La zone nodale h’ est définie comme suit :
h’= Max {hauteur d’étage/6 ; b ; h ; 60 cm}
- Les poteaux sous la présence des charges sismiques sont soumis à la flexion composée de moment
M et d’effort normal N de compression appliqués au centre de gravité de la section du béton seul.
Si N(d-d’)-M ≤ (0,337h-0,81 d’) bh σbc
la section est soumis à la flexion simple partiellement
Comprimée sinon la section est totalement comprimée de
Moment de flexion MA rapporté au centre de gravité
des aciers tendus MA = M+ N(d-h/2)

Chaque poteau de la structure appartient à un portique transversal et à un portique longitudinal, on calcule le


ferraillage du portique transversal et on fait une vérification suivant le portique longitudinal.
2: Conditions sur les armatures transversales.
Les conditions de l’Règles RPA 2003
𝐴𝑡 𝜌𝑇
- Selon RPA le calcul des armatures transversales est calculé suivant la relation suivante : = ℎ 𝑓𝑗
𝑡 𝑒

Avec : Tji : Effort tranchant du poteau


At Section des armatures transversales

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Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres
t Espacement des armatures transversales
fe Contrainte des armatures transversales
ρ Coefficient correcteur qui tient compte du mode fragile de la rupture par effort tranchant
ρ= 2,5 si λ ≥ 5 et ρ= 3,75 si λ ≤ 5
avec λ : l’élancement géométrique du poteau λ= lf /b , par ailleurs la valeur maximale de l’espacement t est
donnée par le tableau suivant :
Zone I Zone II Zone III

Zone nodale t≤Min(10 φ ;15cm) t≤Min(10 φ ;15cm) t≤10cm

Zone courante t≤15 φ t≤15 φ t≤Min(h/2 ;b/2 ;10 φ)

Tableau4.2 : Espacement des armatures transversales des poteaux pour chaque zones
Le diamètre minimal des armatures transversales est donné par la relation suivante : φt ≥ φl /3
- La quantité d’armatures transversales minimale (At /tb)% est comme suit :
Valeur de l’élancement λ Quantité minimale %

λ≥5 0,3
λ≤3 0,8
3 ≤ λ≤5 (Par interpolation)

Tableau4.3 : La quantité d’armatures transversales minimale des poteaux


4.3.3 : Vérifications des sollicitations normales
Pour éviter le risque de rupture fragile du au séisme
- l’effort normal de compression est limité par la condition suivante :
𝑁
ν = 𝐵.𝑓 ≤ 0,30 avec :
𝑐28

N : effort normal de la combinaison G+Q+1,2 E


B : Section brute du béton
- La contrainte de cisaillement dans le béton τb ≤ τb
Avec τb = ρb 𝑓𝑐28 avec : ρb = 0,075 si λ≥5 et ρb = 0,04 si λ ≤ 5

4.4 Dispositions règlementaires relatives aux poutres


Les poutres sont des éléments porteurs horizontaux en béton avec armature incorporée. Elles transmettent les
charges aux poteaux et peuvent avoir n’importe quelle forme, mais en général, on adopte une section droite
rectangulaire ou en T. En fait, les poutres en T sont des poutres rectangulaires mais on fait contribuer une
partie du plancher de part et d’autre de la poutre pour la reprise des efforts. Des sujétions architecturales
obligent parfois le choix de poutres plates noyées dans le plancher et ne faisant aucune saillie dans le plafond,

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Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres
ou des poutres minces très étroites ne faisant aucune saillie sur les murs et les cloisons. Quand on a le libre
choix des dimensions, il vaut mieux choisir une poutre plus haute que large (meilleure résistance vis à vis de
la flexion et du poinçonnement).
4.4.1 Prédimensionnement des poutres
Les poutres sont des éléments linéaires dont leur section est rectangulaire ou en T, leur portée est largement
supérieure aux dimensions de la section. Les poutres sont des éléments structuraux horizontaux chargés de la
transmission des charges verticales et horizontales aux éléments porteurs (poteaux et voiles). Elles sont
dimensionnées d’après les conditions de résistance et de la flèche, imposées par les règles (CBA 93).

Figure 4.3 : Coupe transversale d’une poutre


b : largeur de la base de la poutre.
h : hauteur totale de la poutre.
L : la plus grande portée mesurée à nu d’appuis.
Le prédimensionnement des poutres est donné par les formules empiriques suivantes:
(portée max) /15≤ h≤ L(portée max) /10
0.4h≤ b≤ 0.8h
Les dimensions minimales de poutres exigées par le Règlement RPA99 Version 2003 sont:
h≥ 30 cm
b≥ 20 cm
h/b≤ 4
Dans le cas ou la largeur de la poutre et du poteau sont différents on doit vérifier l’inégalité suivante
bmax ≤ 1,5 h+ b1

Figure 4.4 : Dimension à respecter par les poutres (la largeur de la poutre et du poteau sont différents)

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Chapitre 4 : Dispositions règlementaires relatives aux poteaux et poutres
4.4.2 Ferraillage des poutres
Le calcul des armatures ne fait pas partie de la présente note, on donne cependant quelques dispositions
constructives : Sous l’effet des charges, la poutre est soumise à :
-une flexion due au moment fléchissant qui provoque une compression dans la partie supérieure de la section
de la poutre et une traction dans la partie inférieure de cette section ;
-un cisaillement oblique dû à l’effort tranchant.
Les armatures sont placées dans la poutre en fonction de ces efforts. Ainsi, la zone inférieure de la poutre est
tendue, des aciers principaux sont alors placés dans cette zone pour reprendre les efforts de traction. Dans la
zone supérieure comprimée, le béton seul peut reprendre les efforts de compression ; on place cependant des
aciers de répartition (de montage).Les cadres (armature transversale) sont placés transversalement pour
empêcher les fissures dues au cisaillement.

Figure4.5 : Disposition des armatures pour les poutres


Ferraillage minimal et maximal des poutres
- Armatures longitudinales :
Le pourcentage minimal des aciers longitudinaux des poutres ≥ 0,5% , le pourcentage maximal est 4%
en zone courante et 6% en zone nodale. La longueur de recouvrement lmin est 40 φ en zone I et II , 50 φ
en zone III.
L’ancrage des armatures longitudinales supérieurs et inferieurs dans les poteaux de rive ou d’angle doit
être effectué avec un crochet de 90°.
- Armatures transversales :
Le pourcentage minimal est donné par la relation suivante
At = 0,003 (s.b)
avec
s: espacement des armatures transversales ≤ { h/4 ;12 φl } en zone courante
et
s ≤ h/2 en zone nodale.

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Chapitre 05 :
Calcul des fondations
superficielles
Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

5.1-Introduction :
On appelle fondation, la base de l'ouvrage qui se trouve en contact direct avec le terrain d'assise et qui a pour
rôle de transmettre à celui-ci toutes les charges et les surcharges supportées par la construction.
La technique des fondations concerne donc simultanément deux problèmes à savoir ; L’évaluation de la
capacité portante du sol et le calcul de l’élément intermédiaire qui lui transmet les charges.
5-1.1 Fonctions assurées par les fondations [13]
Les fondations doivent assurées deux fonctions essentielles :
* Reprendre les charges et les surcharges supportées par la structure.
* Transmettre ces charges et surcharges au sol dans de bonnes conditions, de façon à assurer la stabilité de
l'ouvrage.
5.1.2 Équilibre des fondations
Les fondations doivent être en équilibre sous :
* Les sollicitations dues à la superstructure ;
* Les sollicitations dues au sol.
5.2 Stabilité des ouvrages[13] :
* Les fondations ont pour rôle d'assurer la stabilité de l'ouvrage en fonction des forces transmises par la
superstructure et par le terrain.
* Les conditions de stabilité doivent conduire à respecter le principe fondamental de l'égalité des actions
transmises par la superstructure avec les réactions transmises par le sol.
5.3. Types de fondations
Sous un ouvrage, on peut mettre en place trois principaux types de fondations :

➢ Des fondations superficielles


➢ Des fondations semi profondes
➢ Des fondations profondes.
5.4 . Critère de choix du type de fondation.
➢ La nature de l'ouvrage à fonder : pont, bât. D'habitation, bât industriel, soutènement….
➢ La nature du terrain : connaissance du terrain par sondages et définition des caractéristiques
➢ Le site : urbain, campagne, montagne, bord de mer....
➢ La mise en œuvre des fondations : terrain sec, présence d'eau....
➢ Le type d'entreprise : matériel disponible et compétences… . Le coût des fondations : facteur important mais
non décisif.

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

5.5.- Fondations superficielles [14]:


Une fondation superficielle est définie par des caractéristiques géométriques indiquées sur la figure 5.1

Figure 5.1 : Les caractéristiques géométriques d’une fondation superficielle


- L: longueur de la semelle ou plus grand côté d’une semelle.
- B : largeur de la semelle ou plus petit côté de la semelle.
- semelle circulaire B = 2 R
- semelle carrée B = L
- semelle rectangulaire B < L < 5R
- semelle continue ou filante :... L > 5B
- D : hauteur d’encastrement de la semelle. Hauteur minimum au-dessus du niveau de la fondation.
- h : ancrage de la semelle. Il correspond à la hauteur de pénétration de la semelle dans la couche porteuse
On appelle "fondation superficielles", toutes les fondations dont la profondeur n’excède pas en général 2 à 3
mètres (B/D<1,5)

On distingue 3 types de semelles pour les fondations superficielles (figure 5.2):


- les semelles isolées ;- les semelles filantes (ou continues) ; - les radiers (ou dallage)

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

Figure 5.2 : Description des fondations superficielles[14].

5.5.1 Hypothèses de calcul

Les calculs sont menés sur la base des hypothèses suivantes :


• La largeur B doit être supérieure ou égale à 60 𝑐𝑚, distance permettant le travail à un ouvrier,
• Les semelles sont très rigides (relativement indéformable) de sorte que les contraintes sous la semelle aient une
répartition linéaire,
• Les éléments de fondation sont, généralement, relativement massifs et ne se prêtent guerre à l’application des
méthodes de la résistance des matériaux
• Les semelles de fondations sont calculées à l’E.L.S. pour le dimensionnement de la surface au sol et à l’E.L.U.
vis-à-vis de leur comportement mécanique,
• Dosage minimum du béton :
Béton de propreté : 150 𝑘𝑔/𝑚3,
Béton armé : 300𝑘𝑔/𝑚3 à sec ; 400𝑘𝑔/𝑚3 humide.
5.5.2 Combinaisons d’actions
Selon le B.A.E.L., deux combinaisons sont à considérer.
E.L.S :G+Q

E.L.U : 1,35 G + 1,5 Q


Selon le RPA99 modifié en 2003, les fondations superficielles sont dimensionnées selon les combinaisons
d’action :
G+Q+E

0.8 G ± E

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

5.6 Dimensionnement et ferraillage des fondations superficielles [15,16]


Les fondations répartissent les charges d’un ouvrage sur le sol de façon à ce que la charge totale sur le sol
soit inférieure ou égale à son taux de travail maximum.

sol  ̅̅̅̅̅
σsol Eq(5.1)

Le choix à faire entre les différents types de fondations dépend essentiellement de la contrainte admissible
sur le sol.

Tableau5.1 : Tableau Indicatif des contraintes admises pour le sol


Les fondations superficielles sont calculées à l’état limite de service pour leurs dimensions extérieures et à
l’état limite ultime de résistance ou à l’état limite de service pour leurs armatures selon les conditions de
fissuration.
5.6.1. Dimensionnement et ferraillage d’une semelle rigides sous mur soumises à une charge centrée
a-Répartition rectangulaire des contraintes
L’examen de la distribution des contraintes dans une semelle rigide et plus particulièrement des isostatiques
conduits à considérer que le comportement de la semelle comme une succession de bielles de béton travaillant
en compression et transmettant les efforts de traction aux aciers d’armatures.

Figure 5.3 Transmission des efforts à travers les bielles

Cette approche de calcul pour la détermination des armatures est appelé « méthode des bielles ».
b- Dimensionnement de la semelle [15,16]
➢ Seule la largeur est à déterminer, la longueur étant celle du mur à supporter.
➢ Les charges à l’état limite ultime de résistance et de service à la base du mur sont calculées par mètre linéaire de
mur.
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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

➢ La contrainte du sol est supposée uniformément répartie et doit vérifier la condition de résistance suivante :

Nser
sol =  ̅̅̅̅̅
σsol Eq(5.2)
𝐴
D’où
A ≥ Nser / ̅̅̅̅̅̅
𝛔𝐬𝐨𝐥 Eq (5.3)
Avec :
Nser : charge de service en MN / ml
A : largeur de la semelle en m
̅̅̅̅̅:
𝛔𝐬𝐨𝐥 Contrainte admissible du sol en Mpa

• La hauteur utile « d » doit vérifier la condition suivante :


d > (A – a)/4 Eq (5.4)
• La hauteur h de la semelle est égale à :
h = d+5 cm
c- Détermination des armatures[15,16]
On considère que toutes les bielles de béton comprimées passent par un point O, défini par :
B B−b
=
ℎ0 𝑑

Figure 5.4 Détermination des armatures

• La section d’acier à disposer transversalement et à répartir par mètre de semelle est :


Aux ELU :
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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles
𝐍𝐮(𝐀−𝐚)
As//A( ml) ≥ 𝟖 𝐝 𝐟𝐞/γ𝐬 Eq (5.5)
𝐀𝐬/ 𝐀
As⊥ 𝑨 ≥
𝟒

Aux ELS :
Nser(A−a)
As// A(ml )≥ Eq(5.6)
8dσ ̅̅̅̅
st

Avec :
Nu ou Nser en MN
A, a, d en m
Fe, σ
̅̅̅̅
st (contrainte de traction de l’acier) en Mpa

As : section d’acier en cm²/ml

Figure 5.5 : Disposition des armatures d’une semelle sous mur


5.6.2. Dimensionnement et ferraillage des semelles rectangulaires sous poteau soumises à une charge
centrée [15,16]
Il s'agit des semelles isolées sous poteau. Destinées à transmettre au sol des charges concentrées. La forme et
les dimensions de telles semelles dépendent :
* Des charges transmises à la semelle;
* Du taux de travail admis par le sol;
* De la section droite des poteaux reposant sur ces semelles.
Généralement, les semelles isolées sont réalisées en béton armé et peuvent supporter des charges assez
importantes sur des terrains de résistance à la compression moyenne. Ces semelles peuvent être excentrées.

Figure 5.6 : Forme d’une semelle isolée centré

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

a-Dimensionnement de la semelle
La longueur et la largeur de ces fondations sont à déterminer et doivent vérifier la condition de résistance
suivante :

Nser
sol = 𝐴.𝐵  ̅̅̅̅̅̅
σsol Eq (5.7)

D’où
A.B ≥ Nser / ̅̅̅̅̅̅
σsol Eq (5.8)
Avec :
Nser : charge de service en MN
A, B : largeur et longueur de la semelle en m
̅̅̅̅̅:
𝛔𝐬𝐨𝐥 contrainte admissible du sol en Mpa
A et B peuvent être choisis de manière que la semelle ait des A dimensions homothétiques au poteau

A /B= a/b Eq (5.9)

Figure 5.7 : Dimension d’une semelle isolée

• La hauteur utile d doit vérifier les deux conditions suivantes :


d > (A – a)/4 et d > (B – b)/4 Eq (5.10)
• La hauteur h de la semelle est égale à :
h = d+e
avec :

e: Enrobage des aciers de la semelle, en général≥5cm.

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

b- Détermination des armatures


• Les armatures doivent être disposées dans les deux sens de manière que :
o Nappe supérieure // A
Aux ELU :
𝐍𝐮(𝐀−𝐚)
As// A ≥ Eq (5.11)
𝟖 𝐝 𝐟𝐞/γ𝐬

o Nappe supérieure // B
Aux ELU :
𝐍𝐮(𝐁−𝐛)
As// B ≥ Eq (5.12)
𝟖 𝐝 𝐟𝐞/γ𝐬

Avec :
Nu en MN
A, B, a, b, d en m
Fe en MPa
As//A , As//B en cm²
5.6.3 Dispositions constructives
Ancrage et arrêt des aciers principaux :
On compare la longueur de scellement droit ls à A et B.
On peut prendre : - ls = 40 ∅ pour FeE400 (H.A)
- ls = 50 ∅ pour FeE215 et FeE235 (R.L)
Arrêt des barres
Si ls > A/4 → les extrémités des barres doivent être munies d’ancrages par crochets normaux ou
équivalents (120° ou 135°).

Si A/8 < ls < A/4 → les armatures s’étendent jusqu’aux extrémités de la semelle et ne comportent pas de
crochets.

Si ls < A/8 → les armatures ne comportent pas de crochets et il est possible de disposer les barres de deux
façons :

On opère de la même manière pour les armatures parallèles à B.

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

Figure 5.8 : Organigramme de calcul des semelles : filante sous mur et isolé

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

5.6.4. Dimensionnement d’une semelle filante sous poteaux poteau soumises à une charge centrée
La semelle filante sous poteaux s’utilise lorsque la conception Semelle isolée ne devient plus possible. De
même que pour les semelles isolées la semelle filante reçoit les charges issues de la superstructure aux moyens
de porteurs ponctuels 'les poteaux' Sur la figure suivante est représentée en 3D la conception d'une semelle
filante.

Figure 5.9 : conception d’une semelle filante sous plusieurs poteaux


D'une manière générale on peut assimiler une semelle filante comme l'association de plusieurs semelles
isolées. On retrouve alors les mêmes éléments constitutifs de cette dernière. À savoir :

Le patin

•Le champ plat

•l'amorce poteau

Deux éléments nouveaux apparaissent alors: La nervure : Rôle d'élément de rigidité Le débord : Assurant la
surface nécessaire à une bonne répartition des contraintes sur le sol.

a- Cas d'une semelle filante sous deux poteaux

Figure 5.10 : Semelle filante sous deux poteaux soumis à la compression simple

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

Par analogie avec la semelle isolée on a :

• Condition de résistance:
R
sol = 𝑆  𝛔
̅̅̅̅̅̅
𝐬𝐨𝐥 Eq ()

d’où
R
sol =𝐵.(𝑑1+𝐿+𝑑2)  ̅̅̅̅̅̅
𝛔𝐬𝐨𝐥 Eq ()

En général pour les semelles filantes en fixe d=d1=d2

Et seule B reste à déterminer.

On aura alors
𝐑
B≥ Eq (5.15)
𝛔𝐬𝐨𝐥
̅̅̅̅̅̅(𝟐𝐝+𝐋)

b- Cas d'une semelle filante sous plusieurs poteaux.


• En généralisant la condition de résistance précédemment établie pour les semelles au cas de plusieurs poteaux
on aura :

𝑖=𝑛𝑝𝑜𝑡𝑒𝑎𝑢𝑥
∑𝑖=1 𝑁𝑖
sol = 𝑗=𝑛 𝑡𝑟𝑎𝑚𝑒𝑠 𝛔
̅̅̅̅̅̅
𝐬𝐨𝐥 Eq ()
𝐵.(𝑑1+∑𝑗=1 𝐿𝑗+𝑑2)

On en déduit donc la largeur B a donné à la semelle filante :

∑𝑖=𝑛𝑝𝑜𝑡𝑒𝑎𝑢𝑥 𝑁𝑖
B≥ 𝑖=1
Eq (5.17)
𝛔𝐬𝐨𝐥
̅̅̅̅̅̅(𝟐𝐝+𝑳𝑻𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 )

Afin d'avoir une répartition correcte des pressions sur le sol de fondation, on exige que la semelle possède une
épaisseur h telle que:

(A – a)
h> +e Eq (5.18)
4
B: dimension en plan de la semelle déterminée selon la condition de résistance.

a: Dimension du côté de l'élément porteur (le poteau).

e: Enrobage des aciers de la semelle, en général≥5cm.


Aussi h min doit être tel que:

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

h≥6∅+ 6cm Eq (5.19)


Avec :
∅ : diamètre des aciers de la semelle.

5.6.5. Dimensionnement et ferraillage d’une semelle isolée soumises à un effort normal et un moment
de flexion
Ce cas se présente lorsque l'élément supporté par la semelle lui transmet une charge centrée et un moment de
flexion M, ce qui revient au même à une charge excentrée N située à la distance e0=M/N De l'axe du mur ou
du poteau. On suppose que la semelle étudiée est rectangulaire de dimension A et B (figure 5.6).

Figure 5.11 : Semelle isolée soumis à la flexion composée

Etude du diagramme des contraintes :


Si l'on admet la répartition linéaire des pressions sous semelle, le diagramme des contraintes affecte la forme
du trapèze ou d'un triangle, aucune traction du sol n'étant admise. Le diagramme doit satisfaire aux conditions
suivantes :
- Répartition trapézoïdale des contraintes : la contrainte au quart de la largeur de la semelle ne doit pas dépasser
la valeur de la contrainte admissible c-a-d que l'on a :
3𝜎𝑀 +𝜎𝑚
-sol = 𝛔
̅̅̅̅̅̅
𝐬𝐨𝐥 Eq ()
4

- Répartition triangulaire des contraintes. Celle-ci est considérée comme le cas limite du précèdent, la contrainte
minimal étant égale a zéro, la contrainte maximal est alors :
𝜎𝑀  ̅̅̅̅̅̅
𝛔𝐬𝐨𝐥 Eq ()

𝐵
Si e0≤ alors N tombe à l'intérieur du noyau central et le diagramme des contraintes sera trapézoïdal.
6
𝐵
Si e0> alors N tombe à l'intérieur du noyau central et le diagramme sera triangulaire.
6

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

Calcul des armatures :


- Lorsque la différence entre la contrainte maximal et la contrainte minimal est inférieur à la moitié de la
contrainte moyenne, on peut encore employer la méthode des bielles, mais en prenant en compte, non plus la
charge verticale P agissant réellement sur le poteau, mais une charge fictive P' obtenue en multipliant la surface
totale de la semelle par la contrainte.
𝜎𝑀 +𝜎𝑚
𝜎𝑀 − 𝜎𝑚  c'est à dire: e0 Eq ()
4

- Lorsque la différence entre la contrainte maximale la contrainte minimal dépasse la moitié de la valeur de la
contrainte moyenne, les armatures de la semelle doivent être déterminées en fonction des moments fléchissant
auxquels sont soumis les différentes sections.
5.6.6 Procédure de calcul d’une semelle isolée soumis à la flexion composée
𝑀𝑠𝑒𝑟 𝑀𝑢
1) Déterminer l’extranéité e0=𝑀𝐴𝑋{𝑒0𝑠𝑒𝑟 |𝑒0𝑢 } ; 𝑒0𝑠𝑒𝑟 = et 𝑒0𝑢 =
𝑁𝑠𝑒𝑟 𝑁𝑢

AVEC :
- Nu : Effort normal à l’état limite ultime
- Mu : Moment fléchissant à l’état limite ultime
- Nser : Effort normal à l’état limite de service
- Mser : Moment fléchissant à l’état limite de service

- Condition de portance:
𝑁𝑠𝑒𝑟 𝑒
diagramme trapézoïdal ∶ 𝐴.𝐵
(1 + 3 𝐵0 ) ≤ ̅̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑜𝑙
➢ Si e0=𝑒𝑠𝑒𝑟 :
𝑁𝑠𝑒𝑟
diagramme triangulaire: 𝑒 ≤ ̅̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑜𝑙
{ 𝐴.𝐵.(1−2 0 )
𝐵
𝑁𝑢 𝑒
diagramme trapézoïdal ∶ 𝐴.𝐵
(1 + 3 𝐵0 ) ≤ ̅̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑜𝑙
➢ Si e0=𝑒𝑢 :
𝑁𝑢
diagramme triangulaire: 𝑒 ≤ ̅̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑜𝑙
{ 𝐴.𝐵.(1−2 0 )
𝐵

𝐵
2) Opter si cela est possible pour un diagramme trapézoïdal → 𝑒0 > 6
𝐴 𝑎
3) Choisir A de manière à avoir 𝐵 = 𝑏

𝑠𝑖 𝑠𝑎𝑡𝑖𝑠𝑓𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 → 𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒
4) Vérifier la condition de portance: {
𝑠𝑖 𝑠𝑎𝑡𝑖𝑠𝑓𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 → modifier B → on reviend en 2
𝐴−𝑎
𝑑 4
5) Choisir : { 𝑎 } ≥ {𝐵−𝑏 } ha,b = (da,b, +e) ; e : enrobage
𝑑𝑏
4

6) Vérifier éventuellement que la condition de portance est toujours vérifiée en rajoutant le poids de la semelle.

𝑩
• Si e0≤ 𝟔

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

1) Calcul des contraintes


Dans ce cas, la contrainte au sol est totalement en compression et son diagramme est un diagramme
trapézoïdal (Figure 5.12)

Figure 5.12 Diagramme trapézoïdal

La contrainte maximale est alors:


𝑁𝑢 6𝑒
𝝈𝒎𝒂𝒙 =
𝐴.𝐵
(1 + 0 )
𝐵
Eq ()

La contrainte minimale est alors :

𝑁𝑢 6𝑒0
𝝈𝒎𝒊𝒏 =
𝐴.𝐵
(1 −
𝐵
) Eq ()

On admet que la contrainte située aux trois quarts de la semelle du côté de 𝜎𝑚𝑎𝑥 , doit être inférieur à la
contrainte admissible.

2 𝑁𝑢 3𝑒0𝑢
𝝈( 𝟐 ) = 𝐴.𝐵
(1 + 𝐵
) ≤ 𝜎𝑎𝑑 Eq ()
𝟑

Dou:
𝝈𝒂𝒅 = 1.33 ̅̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑜𝑙 →dans le cas général

𝝈𝒂𝒅 = ̅̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑜𝑙 → si M est dû à un vent dominant agissant la majorité du temps.

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

2) Ferraillage
Si e0
Si cette condition est remplie, le ferraillage de la semelle se fera par la méthode des bielles
3𝑒0
𝑵′ = 𝑵𝒖 (1 +
𝐵
) Eq ()

𝑁′ (𝐀−𝐚) 𝑁′ (𝐁−𝐛) 𝐟𝐞
As//𝑨 ≥  As//𝑩 ≥  𝜎𝑠 = Eq ()
𝟖 𝐝 𝝈𝒔 𝟖 𝐝 𝝈𝒔 γ𝐬
Si e0>
Le ferraillage de la semelle se fera par la méthode des consoles
𝑩 𝟒𝒆𝟎𝒖 𝟏.𝟒𝒆𝟎𝒖 𝒃 𝑵𝒖
M1 =( − 𝟎. 𝟑𝟓𝒃)²(𝟏 +
𝟐 𝑩
+
𝑩𝟐
)
𝟐𝑩
≤ 𝝈𝒂𝒅 Eq ()

M1: Le moment fléchissant dans la section qui se situe à une distance de 0.35 b de l'axe du poteau
𝐌𝟏
As//A ≥ Eq ()
𝐝 𝒇𝒔𝒖
𝟑𝒆
𝑁𝑢 (𝟏+ 𝟎𝒖 )(𝐀−𝐚)
As// ≥ 𝑩
Eq ()
𝟖 𝐝 𝒇𝒔𝒖

𝑩
• Si e0> 𝟔

• Calcul des contraintes


N est à l'extérieur du noyau central donc le diagramme des contraintes est triangulaire

Figure 5.13 Diagramme triangulaire

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

La contrainte maximale est alors:


2𝑵𝑼
𝝈𝒎𝒂𝒙 = 𝐵 ≤ 𝜎𝑎𝑑 Eq ()
3𝐴.( −𝑒0 )
2

Vérification de la partie comprimée de sol:


𝐵
𝒙 = 3( 2 − 𝑒0 ) Eq ()

3
𝒙 ≥ 5𝐵 Eq ()

• Ferraillage
Le ferraillage se fait par la méthode des consoles

𝑩 𝟐
−𝟎.𝟑𝟓𝒃 𝑵𝒖
M1 =(𝟒𝑩 + 𝟎. 𝟑𝟓𝒃 − 𝟗𝒆𝟎𝒖 ) [ 𝟐
𝑩 ] 𝟐𝟕
()
−𝒆𝟎
𝟐

En peut résumer Procédure de calcul d’une semelle isolée soumis à la flexion composée dans l’organigramme
présenté sur les deux figures : 5.14 ; 5.15

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

Figure 5.14: Organigramme de coffrage d’une semelle isolée soumis à la flexion composée

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

Figure 5.15: Organigramme de ferraillage d’une semelle isolée soumis à la flexion composée
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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

5.7 Semelle excentrées


Les semelles excentrées par rapport à la charge qui leur est transmise proviennent de la nécessite de ne pas
construire à l'extérieur du périmètre de la propriété. Pour permettre à la semelle d'être efficace sur toute sa
surface, on met en place une poutre de redressement (ou longrine). On admet qu'une partie de la charge Nul
est utilisée pour amener une répartition uniforme des contraintes du sol sous la semelle excentrée, de sorte
que l'on a :
𝑙
𝑵′𝒖𝟎 = 𝑁′𝑢0 2𝑙−(𝑏′ −𝑏) 𝑵𝒖 ()

(𝑏 ′ −𝑏)
𝑵𝒖𝟏 = 𝑁𝑢1 − 𝑁𝑢0 2𝑙−(𝑏′ −𝑏) ()

Figure 5.16 Semelle excentrée


Le calcul des aciers de la semelle 1 se fait sous la charge réduite N0u de façon classique. Le calcul des aciers
de la semelle excentrée dans le sens transversal se fait par la méthode des bielles. Dans le sens longitudinal,
il faut faire le calcul de la poutre de redressement.

Une semelle est dite excentrée si la résultante des efforts verticaux ne coïncide pas avec le centre de gravité
de la semelle. Ce cas peut se présenter aux limites de propriété ou au droit de joints de tassement ou à la
proximité des poteaux prévus le long du mur mitoyen ou on n'a pas la possibilité de trouver des semelles
suffisamment étalées. La solution la plus utilisée consiste à créer une poutre rigide dite poutre de redressement
reliant la semelle excentrée à la semelle voisine.

On détermine sous le poteau une semelle dont le centre de gravité se trouve le plus possible de l'axe du poteau,
soit e cette distance qui vaut forfaitairement :
𝐵−𝑏
e0 = Eq ()
2

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

Les dimensions de la semelle sont calculées en supposant la semelle rigide et la répartition uniforme des
contraintes du sol. Le moment à reprendre par la poutre de redressement est :

MU=NU.e0 Eq ()

Le poteau ne doit pas alors être vérifié pour supporter ce moment.

Si on appelle l la distance entre les deux semelles, on devra dimensionner la semelle excentrée en fonction
d'un effort :
𝑒
NU’=NU+NU. 𝑙0. Eq ()

𝑒
On vérifie que le poteau n'est pas soulevé sous l'effet de la composante ( - NU. 𝑙0 ) alors qu'il n'est soumis qu'aux

charges permanentes

La procédure de calcul d’une semelle excentrée soumis à la compression simple est résumée dans
l’organigramme présenté sur la figure : 5.17

Figure 5.17: Organigramme de calcul d’une semelle excentrée soumis à la compression simple

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Page 94
Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

L’organigramme représenté sur la figure 5.13 résume la procédure de calcul d’une poutre de redressement

Figure 5.18: Organigramme de calcul d’une poutre de redressement

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Page 95
Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

5.8 Radier
Le radier est une semelle générale étendue à toute la surface du bâtiment en contact avec le sol.
Elle comporte parfois des débords (consoles extérieures)
Comme toute fondation, elle transmet les charges du bâtiment, sur l’ensemble de sa surface, au sol.
Avantages de la semelle unique : - diminution des risques de tassement - très bonne liaison donc rigidité de
la base du bâtiment
5.8.1- Critères de choix
Le radier est justifié si la surface des semelles isolées ou continues est très importante (supérieure ou égale à
50 % de l'emprise du bâtiment) Ce qui est le cas lorsque :
- le sol a une faible capacité portante mais il est relativement homogène.
- les charges du bâtiment sont élevées (immeuble de grande hauteur).
- l'ossature a une trame serrée (poteaux rapprochés).
- la profondeur à atteindre pour fonder sur un sol résistant est importante.
- Il est difficile de réaliser des pieux (coût - vibrations nuisibles).
- Il existe des charges excentrées en rive de bâtiment. Eventuellement, dans le cas de sous-sols utilisables
(parking, garages, caves ...) ou en vue d'obtenir un sous-sol étanche (cuvelage)
5.8.3. Mode de fonctionnement du radier :
1- Le radier reçoit les actions ascendantes du sol.
5- Hypothèse de répartition uniforme : Elle exige une grande rigidité, donc de forte section avec armature
dense.
3- Différence fondamentale avec les planchers :
. La dalle par sa masse propre s’oppose aux actions du sol et est portée gratuitement
. Les poutres intermédiaires de forte section ont une masse propre importante qui n’est pas prise en compte
pour le calcul de l’armature.

Figure 5.19: Schéma d’un radier général

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Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

5.8.4 . pré dimensionnement du radier :

A. Le débordement :

N Ser
S  S min = . Eq ()
Sol

S :surface de radier

B. La hauteur totale du radier :

Pour des raisons de pratique (de coffrage), le radier sera débordé de 50cm de chaque coté.

La hauteur (h) du radier sera déterminée en tenant compte les conditions suivantes :

- condition forfaitaire ; Ly

- condition de rigidité ;
- condition de non cisaillement ;
Lx
- condition de poinçonnement.
- Condition forfaitaire :

L L .
h Eq ()
8 5

Avec :

L : la plus grande portée du panneau de dalle entre axes des poteaux.

- Condition de rigidité :

Pour qu’un plancher soit rigide , il faut :


L Le Eq ()
2

Avec :Le : longueur élastique donnée par :

4 E  I
Le = 4 Eq ()
K b
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Page 97
Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

K : coefficient d’élasticité du sol ;

I : inertie du radier

b  h3
I= Eq ()
12

B : largeur du radier.

4
3K  2 L 
h3   Eq ()
E  

- Condition de non cisaillement : [BAEL91/A5.2,2]

On doit vérifier que :


0,07 fC28
 max   b = min Eq ()
3Mpa

Avec :

Tumax T max
u = = [BAEL91/A5.1,1][4]
b  d b  0.9h
 u : contrainte tangente ;

 u : contrainte tangente admissible ;

T max : effort tranchant max.

(
T max = max T xmax ; T zmax )

-Vérification des contraintes de sol sous le radier

N u =1,35( G + P ) +1,5Q

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Page 98
Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

P= Poids Propre de radier

N
=  1,33  sol Eq ()
A

-Vérification de la stabilité du radier

N M 3 +  2
 1,2=  .Y ,  m = 1 . Eq ()
S I 4

Il faut que vérifier que.


M
N
 1, 2  1,5 Sol ,  m  1,5 Sol
L/4

M=Mr+H.h

h : Hauteur de sous sol+

MR : Moment de renversement

- Condition de non poinçonnement :

Eq ()

Uc : périmètre du contour cisaillé sur le plan moyen du


radier ;

h : épaisseur du radier ;

Nu : charge maximale appliquée par les poteaux sur le radier,


calculée à l’ELUR.

Uc = 2(a  + b )

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Page 99
Chapitre 5 : Calcul des fondations superficielles

Avec :

a  = D + h et b  = D + h
hn

La hauteur des nervures : hn e

L
hn 
10 Figure 5.14: Dimensions du radier.
Epaisseur de la dalle : e

L
e
20
5.8.5. Pré dimensionnement des poutres :

On distingue deux types de poutres apparentes :

- poutres principales ;
- Poutres secondaire
- Les dimensions des poutres doivent satisfaire les conditions suivantes :
𝐿𝑦−𝑏0 𝐿𝑥
- 0.3h  b0  0.4h ; 𝑏1 ≤ 2
et 𝑏1 ≤ 10 ; ⥂⥂ 𝑏 = 2𝑏1 + 𝑏0

b1 b0 b1

h0

Figure 5.20: Dimensions de la poutre.

5.8.5 : ferraillage du radier :

Le radier fonctionne comme un plancher renversé dont les appuis sont constitués par les poteaux et les
nervures est soumis à une pression uniforme provenant du poids propre de l’ouvrage et des surcharges.

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Page 100
Exercice
Exercice .

6.1 Exercice N° 01 : Un bâtiment scolaire situe à Tlemcen, les poteaux des files (A) et (B) ont une section de
25x40 cm2, pour la file (C) la section est de 25x30 cm2. Les poutres ont un coffrage de 25x50 cm2 et 25x 30
cm2 pour les chaînages, [le plancher est de type
corps creux [16+4].

Avec :
Terrasse :
Q =100 Kg/m², G=556.4 Kg/m²

Etage courant:

Q=150 Kg/m² , G=486Kg/m²

1- Présenter les schémas statiques des poutrelles


2- Déterminer les sollicitations par la méthode forfaitaire pour les poutrelles de l`axe A et B

6.2 Correction de l`exercice N° 01

1- Les schémas statiques des poutrelles

1- Détermination de sollicitations a l’ELS Par la méthode forfaitaire pour le poutrelle de l’axe A

Vérification des conditions d'application:

1) Charge d'exploitation
✓ Terrasse : Q =100 Kg/m² <500Kg/m² , Q< 2×556.4 Kg/m²
✓ Etage courant : Q=150 Kg/m² < 500 Kg/m² , Q< 2×486Kg/m²
- La Première condition est vérifiée.
2) Les poutrelles ont la même section dans toutes les travées
- La deuxième condition est vérifiée.
- La fissuration est peu nuisible……cette condition est vérifiée.
4) La méthode forfaitaire est applicable même pour les poutres dont le rapport de portée de deux travées
successives sort du domaine [0.8:1.25].
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Page 102
Exercice .
Donc on conclut que la méthode forfaitaire est applicable pour les planchers de ce bâtiment.
1. Calcul des constantes:
Plancher étage courant Plancher terrasse

Qu = (1.35G + 1.5Q) X0,6 528.66 Kg/m 540.68 Kg/m

Q 0.263 0.152
=
G+Q

1 + 0.3 1.071 1.046

1 + 0.3 0.535 0.523


2

1.2 + 0.3 0.653 0.623


2

Qser = (G + Q)X0,6 381.6 Kg/m 393.84 Kg/m

2. Calcul des sollicitations :


Type 1
Etage courant

2.90 3.20 3.30 3.00 4.50

travée 1 2 3 4 5
L 2.90 3.20 3.30 3.00 4.50

M0 555.754 676.685 719.638 594.743 1338.171

appuis 1 2 2 3 3 4 4 5 5 6

coef 0.2 0.5 0.5 0.4 0.4 0.4 0.4 0.5 0.5 0.2

Mapp 111.15 277.87 338.34 270.67 287.85 237.89 297.73 297.73 669.08 267.634

Mt1 400.562 445.299 482.701 369.278 964.493

Mt2 353.113 362.282 385.278 318.412 850.243

Mtlim 222.301 338.342 359.819 297.371 535.268

Mtravée 400.562 445.299 482.701 369.278 964.493

T 683.19 849.92 879.69 812.02 872.89 872.89 763.25 822.72 1390.21 988.76

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Page 103
Exercice .

Terrasse:

2.90 3.20 3.30 3.00 4.50

travée 1 2 3 4 5

L 2.90 3.20 3.30 3.00 4.50

M0 568.39 692.08 736.01 608.27 1368.60

appuis 1 2 2 3 3 4 4 5 5 6

coef 0.2 0.5 0.5 0.4 0.4 0.4 0.4 0.5 0.5 0.2

Mapp 113.68 284.19 346.04 276.83 294.40 294.40 243.30 304.13 684.30 273.721

Mt1 377.75 390.74 452.34 343.42 909.57

Mt2 354.10 361.95 384.93 318.125 852.64

Mtlim 227.35 346.03 368.00 304.14 547.44

Mtravée 377.75 390.74 452.34 343.42 909.576

T 698.73 869.25 899.69 830.49 892.12 892.12 780.61 841.43 1421.83 1011.24

Type 2:
Terrasse:
2.90 3.20 3.30 3.00

travée 1 2 3 4

L 2.90 3.20 3.30 3.00

M0 568.39 692.08 736.01 608.27

appuis 1 2 2 3 3 4 4 5

coef 0.2 0.5 0.5 0.4 0.4 0.5 0.5 0.2

Mapp 113.68 284.19 346.04 276.83 294.40 368.00 304.13 121.65

Mt1 377.75 390.74 415.55 404.25

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Page 104
Exercice .
Mt2 354.10 361.95 384.93 378.95

Mtlim 227.35 346.03 368.00 243.31

Mtravée 377.75 390.74 415.54 404.25

T 698.73 869.25 899.69 830.49 855.33 928.93 902.266 719.78

Etage courant

2.90 3.20 3.30 3.00

travée 1 2 3 4

L 2.90 3.20 3.30 3.00

M0 555.754 676.685 719.638 594.743

appuis 1 2 2 3 3 4 4 5

coef 0.2 0.5 0.5 0.4 0.4 0.5 0.5 0.2

Mapp 111.15 277.87 338.34 270.67 287.85 359.82 297.73 118.94

Mt1 400.562 445.299 446.89 428.81

Mt2 353.113 362.282 385.01 377.66

Mtlim 222.301 338.342 359.819 237.89

Mtravée 400.562 445.299 446.89 428.81

T 683.19 849.92 879.69 812.02 836.31 908.271 882.20 703.779

6.3 Exercice 02 : Déterminer les Valeurs des moments en travées et sur appuis a l’ELU d’un panneau
industrielle constitué d’une dalle en béton armé de 16 Cm d’épaisseur et d’une chape de mortier de 2.5 Cm.
ce plancher reçois une sure charge d’exploitation égale à 500Kg/m², la masse volumique de mortier égale a
2000Kg/m3

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Page 105
Exercice .
6.4 Correction de l`exercice N° 02

1. Calcul la charge par unité d’aire :


P =1.35 G + 1.5Q à l’ELU

G=0.16x2500+0.025x2000=450Kg/m²

qU= (1.35×450+1.5×500)x1m= 1357.5Kg/ml= 13.575KN/ml

ρ= lx / ly=4/6=0.66

µxs =0.0816; µys =0.541


Calcul des moments de flexion maximaux Mox et Moy au centre de la dalle en la considérant sur son
contour :

M0x =  x  q  l 2x =0.0816x 13.575x4²=17.72KN.m/ml

M0y = µy Mox=0.541x17.720= 9.59KN.m/ml

2. Affectation de fraction forfaitaire de Mox et Moy selon le processus suivant :


- Pour un panneau intermédiaire :

Mtx = 0,75 Mox =13.29 KN.m/ml


Moments en travée
Mty = 0,75 Moy= 7.19KN.m/ml
Max = - 0,5 Mox=-8.86 KN.m/ml
Moments en appuis
May = - 0,5 Moy=- 4.79KN/ml
6.5 Exercice 03

Les deux panneaux indiquer sur la figure ci-après, constitué d’une dalle en béton armé d’un bâtiment
administratif R+1
1- Dimensionner et évaluer les sollicitations à l'ELU des deux panneaux
2- Déterminer la section des armatures,

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Page 106
Exercice .
On donne :

1- Les charges verticales

Plancher étage courant Terrasse inaccessible

La charge permanente G[KN/m²] 5.50 7.00

La surcharge d’exploitation Q[KN/m²] 2.5 1.0

2- Les armatures longitudinales sont en acier FeE400.


3- Le béton a pour résistance à la compression à 28j fc28=20 Mpa.
4- La majorité des charges n’est appliquée qu’après 90 jours.

6.5 Correction de l`exercice N° 03

a. Pré dimensionnement des planchers :


Pour déterminer l’épaisseur de la dalle pleine, on doit prendre en compte les deux paramètres suivants :

a. Le type de la dalle b- le type de travée


Toutes les travées étudiées sont des travées intermédiaires.
Les dimensions de deux panneaux illustrées sur le tableau ci-dessous.

 lx lx 
Lx hd =  − 
  50 40 
Panneau Type de travée Ly [cm] Remarque
[cm]
(cm)

Travée
1 5.00 6.00 0,83 La dalle porte 2 directions 12
intermédiaire

Travée
2 5.50 6.00 0.92 La dalle porte 2 directions 12
intermédiaire

Tableau I.1. Pré dimensionnement de la dalle pleine.

Pour une bonne isolation acoustique : hd≥ 16 cm


Alors on prend hd=16cm

1- Détermination des sollicitations Pour l’Etage courant

On à G = 5,5 KN/m2 . Q = 2,5 KN/m2

La charge à L’ ELU pour une bande de 1 m de largeur est :

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Page 107
Exercice .
ELUR → qu = 1,35 G + 1,5 Q = 11,17 KN/ml

La charge à L’ ELS pour une bande de 1 m de largeur est :

ELS → qs = G + P = 8,00 KN/ml

Le tableau ci-après regroupe les valeurs des moments statiques ainsi que les moments en travées et sur appuis
(gauche et droite) à l’ELU pour les deux panneaux

ρ=
L µu u
M0 M ut M au g
Panneaux Sens lx Mau d [KN.m]
(m) (tableau)
KN.m [KN.m] [KN.m]
ly

xx 5 0,83 0,0531 14.82 12.60 - 4.44 - 7.41


P1
yy 6 0,83 0,649 9.61 8.17 -2.88 -4.80

xx 5.5 0.92 0,0438 14.79 11.09 - 7,39 - 7,39


P2
yy 6 0.92 0.819 12.11 9.08 -6.05 -6.05

Max (Mxx) 12.60 - 7,.41 - 7,41

Max (Myy) 9.57 - 6.05 - 6.05

Tableau I.1. Les moments en travées et sur appuis pour les deux panneaux

2- Calcul de ferraillage :

Les armatures de la dalle sont porteuses dans les 2 sens avec :

A. Détermination des armatures longitudinales:


La dalle est une pièce rectangulaire soumise à la flexion simple
Sens x – x :
16 A d
1. En travée : c
Section de calcul :
100
La valeur de d : Section de calcul

C ≥0.9xhd  C = 1,5 cm

d Ay h
d = hd – C = 16 – 1,5  d = 14,5 cm
c a
Les armatures longitudinales :
Ax

Disposition
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Page 108
dans le sens x – x
Exercice .
ELUR :

u
Mt = 12.60 KN.m

Vérification de l’existence de A’ :

M ut
µ=
b  b  d2

b =
0.85f c 28
 b
.  b = 1.5 → Situation normale.

b = 11.33 MPA

12600
µ = = 0,053
2
11,33  100  14.5
A’ n’existe pas

µ < µL = 0,392 ( acier FeE400) → 1000 s > 1000 L  s = 348 MPa

 = 1,25 (1 - 1 − 2µ ) = 0,068

 = 1 – 0,4  = 0,97

Mu 12600
t
Au
t = s    d
=
348  0,970  14,5

Aut = 2,57 cm2/ml

Amin = max (A1min ; A2min , A3min )

Condition de non fragilité : [BAEL 91 / B7.4]

A1min =  x  b  d

Avec :

 x : Taux minimal d’acier en travée dans le sens x.


lx
3 − ly
ρx ≥ ρ0
2

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Page 109
Exercice .
Avec :

 0 = 0,0008 à taux des armatures dans la section pour des aciers à haute adhérence de classe FeE400.

3 − 0.92
  x  0.0008 = 0.00083
2
 Amin = 0,00083  100  14,5
A1min = 1,21 cm2

ft28
A2min = 0.23 ×b  d ; ft28 = 0.06 × fc28 + 0.6=1.8 Mpa
fe

1.8
A2min = 0.23 × 100 14.5 = 1.5 cm²
400

lx
3− 12h R. L
ly
A3min x = A3min y ; A3min y = {8h HA 400 . A3min y = 1.28Cm²
2 6h HA 500

A3minx = 1.33cm²

Aminx = 1.5cm²

u
At = max ( At ; Amin)  At = 2,57 cm2

ELS :

s
Mt = 8.98 KN.m

On a :

- Section rectangulaire
- Flexion simple

 - Acier FeE400
 −1 f c 28
- Si +    b <  b
2 100
M ut 12.54  −1 f c 28
= = = 1.39  + >
M st 8.98 2 100

 b< b

 Fissuration peu nuisible  aucune vérification pour s

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Page 110
Exercice .
De  et   les armatures calculées à l’ELUR seront maintenues.

- Choix des armatures :


4T10 / ml → A = 3,14 cm2/ml

T10 → e = 25 cm

2. Aux appuis( meme méthode) :

ELU : M ua = - 7,603 KN.m ELS : M as = - 5.28 KN.m

Choix des armatures :


c
16 A d
4T10 / ml → A = 3,14 cm2/ml
100
6.6 Exercice N°4[17] : Section de calcul

Soit le portique schématisé sur la figure ci-dessous, déterminer les moments fléchissant continuité dans les
différents nœuds en utilisant la méthode de Caquot.

6.7 Correction de l`exercice N° 04

Nœud B : le nœud B est un nœud de rive.

La charge à droite du nœud : pe= 400 daN/m, par contre pw = 0 Les différentes rigidités :

Les différentes rigidités

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Page 111
Exercice .

La rigidité totale : D= 18,75 + 11,11 + 16,25 = 46,11

Les moments :

Les moments de continuité au nœud B sont :

Nœud E : est un nœud voisin du nœud de rive B.

𝑙`𝑤 = 𝜒𝐵 𝑙𝑤 = 0,805.6,0 = 4,83 m

Pour le nœud H qui est un nœud de rive, on calcule :

Ensuite,

𝑙`𝑒 = 𝜒𝐻 𝑙𝑒 = = 0,83.5,0 = 4,15 m

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Page 112
Exercice .
Les rigidités :

La rigidité totale DE = 20,48 +18,62 +13,89 +10 = 62,99 ≈ 63,00

Enfin, les moments de continuité dans le nœud E sont :

On procède de la même manière pour les autres nœuds et on reporte les résultats dans le tableau ci-après.

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Page 113
Exercice .

Calcul des moments maximaux dans les différentes travées :

Travée Mw Me p l 𝝌𝒕𝒎 𝑴𝒕𝒎

BE 643,35 982,89 400 6,0 3,14 1328,86

EH 835,51 369,14 350 5 2,23 34,74

CD 304,97 1133,77 300 6,0 3,46 1490,7

DG 1184,27 332,17 500 5,0 2,16 -17,87

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Exercice .
6.8 Exercice N° 05[8]

Soit un bâtiment R+4(zone I); poteaux 30/40 ; Poutres principales 30/50 poutres secondaires 30/30 ;
hauteur d’étage h=3,00 m, surface du plancher S= 200 m2 le module E= 106 KN/M2 ; calculer :
- l’effort séismique repris par le portique d’axe 3 et C ?
- Le déplacement transversal au sommet du bâtiment ?
L’effort sismique à la base V=100 KN ;Ft=0 les planchers ont les mêmes charges permanentes G= 5
KN/m2 et d’exploitations Q= 1,75 KN/m2

6.9 Correction de l`exercice N° 05

1. Calcul des raideurs de barres :


Raideur du poteau parallèle à l’axe des y ky = 0,3 0,43 /12.3= 5 10-4 m3
Raideur du poteau parallèle à l’axe des x kx = 0,4 0,33 /12.3= 3 10-4 m3
Raideur de la poutre principale k= 0,3 0,53 /12.5= 6 10-4 m3
Raideur de la poutre secondaire k= 0,3 0,33 /12.4= 1,7 10-4 m3
2. Calcul des coefficients du Muto et les coefficients K :
a) Portique transversal :
Poteau central poteau de rive

a K a K
RDC 0,66 2,4 0,53 1,2

Etage courant 0,55 2,4 0,38 1,2

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Exercice .
b) Portique longitudinal :

Poteau central poteau de rive

a K a K

RDC 0,52 1,13 0,42 0,57

Etage courant 0,36 1,13 0,22 0,57

3. Calcul des rigidités des portiques :


a) Portique transversal :
Rji =(12E/h3)Σai Ii ; le portique transversal est composé de 3 poteaux
Niveau Rigidité [KN/M]

RDC 1147

Etage courant 874

b) Portique longitudinal :
Le portique longitudinal est composé de 6 poteaux
Niveau Rigidité [KN/M]

RDC 1168

Etage courant 752

4. Calcul des rigidités des étages R*:


a) Portique transversal :
Niveau Rigidité [KN/M]

RDC 6,88 103

Etage courant 5,24 103

b) Portique longitudinal :
Niveau Rigidité [KN/M]

RDC 3,50 103

Etage courant 2,26 103

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Exercice .
5.Calcul des déplacements :
a) Calcul des efforts sismiques Fj repris par chaque niveau :
Fj = (V- Ft ) Wj hj / Σ Wj hj avec Wj = W gj + β Wqj
(β = 0,2 habitation) surface des planchers S= 200 m2
Force sismique Fj pour les différents niveaux :
F1 =6,67 KN; F1 = 13,33 KN; F3 = 20 KN; F4 = 26,67 KN; F5 =33,33 KN
Donc on a ΣFj = V-Ft =100 KN
V1 = 6,67KN ;V2= 20 KN ; V3= 40 KN ; V4= 66,67 KN ; V5= 100 KN ;
Le déplacement au sommet du bâtiment est la somme des déplacements relatifs des étages

▪ Rigidité totale parallèle à l’axe des Y d’un étage j : Rjx* = ΣRjx = (12E/h3 ) ΣΣ ai Iix
▪ Rigidité totale parallèle à l’axe des X d’un étage j : Rjy* = ΣRjy = (12E/h3 ) ΣΣ ai Iiy

Donc le déplacement transversale de l’étage j parallèle à l’axe des X :∆jy = Fjy / R*jy

b) Déplacements transversale et longitudinal ∆jy et ∆jx

Niveau Déplacement parallèle à Déplacement parallèle à


l’axe des y ∆jx (cm) l’axe des x ∆jy (cm)

Rdc 0,48 1,91

1er Etage 2,54 5,90

2er Etage 3,81 8,85

3er Etage 5,09 11,80

Terrasse 6,36 14,74

18,28 43,20

Deplct total

6. Calcul du centre de torsion C (xc et yc )


xC = (ΣRxi xi) /R*xi et yc = (ΣRyi * xi) /R*iy
Par raison de symetrie le centre de torsion est confondu avec le centre de masse

(xc ; yc ) = (10,5) = (xg ; yg )

xC = (ΣR*xi xi) /ΣRxi avec x1 =0; x2=4 ; x3=8 ; x4=12 ; x5=16 ; x6=20

Dans un étage la rigidité de tous les portiques transversaux est la même donc

xc = (0+4+8+12+16+20)/6 = 10 m

yC = (ΣR*yi yi) /ΣRyi avec y1=0; y2 =5 ; y3 = 10 donc yC = (0+5+10)/3 = 5 m

D’après le plan du bâtiment on xG = 10m et yG = 5m ; donc l’excentricité est nulle dans les 2 directions

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Page 117
Exercice .
La condition de l’RPA pour l’excentricité minimale n’est pas vérifiée pour tous les niveaux et pour les 2
directions puisque
- (xc - xg ) ≤ 0,05 .20 et (yc - yg ) ≤ 0,05 .10
Avec xg =10 m et yg = 5 m donc on applique l’excentricité minimale
xc = xg + 5%.L = 10+ 0,05.20 = 11 m ; yc = yg + 5% l = 5 + 0,05.10= 5,50 m
Donc les nouvelles coordonnées du centre de torsion suivant le repère (0XY) est comme suit X1 = -11,0 ;
X2 = - 7,0 ; X3 = -3,0 ; X4 = + 1,0 ; X5 = + 5,0 ;
X6 = +9,0 ; Y1 = - 5,5 ; Y2 = - 0,5 ; Y3 = + 4,5
La rigidité polaire de chaque étage est donnée par la relation suivante :

Rjθ = Σ Rjx (Xj)2 + Σ Rjy (Yj)2 ;


Rigidité polaire de chaque étage est comme suit :
Rigidité polaire

RDC 2,14 106

Etage courant 1,61 106

8. Portique le plus sollicité vis-à-vis des efforts sismiques :


L’effort tranchant repris par chaque portique est fonction de sa rigidité et de sa position, pour les
portiques de même rigidités les portiques les plus éloignés du centre de torsion sont les plus sollicités, pour
notre exemple dans le sens transversale c’est le portique d’axe 1(X1 = 11,0) et dans le sens longitudinal c’est
le portique d’axe C(YC = 5,5) L’effort tranchant repris par chaque portique
Tjk =[(Vj Rjk ) / Σ Rji ] + [(Vj XG Rjk Xjk )/ Rjθ] portique transversal
Tjk =[(Vj Rjk ) / Σ Rji ] + [(Vj YG Rjk Yjk )/ Rjθ] portique longitudinal
XG =1,0m et YG = 0,50m les excentricités suivant x et y , finalement les efforts tranchants repris par les
portiques extrêmes sont comme suit :

Effort tranchant Portique Axe 1 Portique Axe C

(KN) transversal longitudinal

Rdc 1,12 2,22

1er Etage 2,24 4,47

2er Etage 3,36 6,71

3er Etage 4,48 8,94

Terrasse 5,60 11,18

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Exercice .

6.10 Exercice N° 06

Une semelle continue sous un mur d’épaisseur a=20cm. En supposant que la charge de compression est
centrée et que les contraintes sont réparties uniformément sous la semelle
1. Déterminer les dimensions de la semelle.
2. Calculer les armatures des deux nappes de la semelle à l’état limite ultime.
3. Schématiser les dessins de ferraillage de la semelle
On donne :
✓ La charge permanente : G=0.35 MN
✓ La surcharge d’exploitation Q=0.05 MN
-Caractéristiques des matériaux :
o Béton……..f c28 =25 MPa
o Acier …… FeE400
-Caractéristique du sol :
Contrainte admise : sol= 0.75 MPa

6.11 Correction de l`exercice N° 06

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Exercice .

6.12 Exercice N° 07

Vérifier les dimensions et ferrailler la semelle isolé S1 (Figure 2) supporte un poteau rectangulaire de
section : (30x40)cm² qui lui transmet.
-à l’ELS un effort normal de 0.18MN/m²
-à l’ELU un effort normal de 0.25MN/m²

On donne :
- Largeur de la semelle : 130 Cm
-Langueur de la semelle : 175 Cm
-Hauteur de la semelle h=40Cm
-Enrobage des aciers : 5 Cm
-Caractéristiques des matériaux :
o Béton……..f c28 =30 MPa
o Acier …… FeE500
-Caractéristique du sol :
Contrainte admise ( - ELS :𝜎 sol= 0.32 MPa)

6.13 Correction de l`exercice N° 07

-à l’ELS
Ns=2.88MN
-à l’ELU
Nu=4.00MN
S = Nser/  = 9.00m²
sol

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Exercice .
𝑆𝑋𝑎
- Largeur de la semelle : 𝐴 = √ =1. 59 m− − − − − − − − − − − − −𝐴 = 2.75𝑚
𝑏

𝑆𝑋𝑏
-Langueur de la semelle : 𝐵 = √ ==3.46 m− − − − − − − − − − − − −𝐵 = 3.50𝑚k
𝑎
-Hauteur de la semelle h=max ((A-a)/4 ; (B-b)/4)+5 Cm= 82.5Cm − − − − −ℎ = 85𝐶𝑚

1. Vérification de la dimension de la semelle S1


𝝈 ≤ 𝝈𝒔𝒐𝒍
𝝈𝒔𝒐𝒍 = 𝟎. 𝟑𝟐𝑴𝒑𝒂

𝑵𝒔+𝑷𝒑(𝒔𝒆𝒎𝒆𝒍𝒍𝒆) 𝟐..𝟖𝟖+𝟎.𝟎𝟐𝟓×𝟐.𝟕𝟓×𝟑.𝟓𝟎×𝟎.𝟖𝟓
𝝈= = =0.32Mpa≤ 𝟎. 𝟑𝟐𝑴𝒑𝒂 … … 𝑪. 𝑽
𝑺 𝟐.𝟕𝟓𝒙𝟑.𝟓𝟎

2. Calcul de la section d’acier


Nu=4.00MN
2-1 La nappe inferieur
𝑵𝒖(𝑩−𝒃) 𝑭𝒆 𝟓𝟎𝟎
𝐀𝐬//𝑨 = , 𝒇𝒔𝒖 = = 𝟏.𝟏𝟓=435Mpa
𝟖𝒅𝒇𝒔𝒖 𝜸𝒔
𝐀𝐬//𝑨 =41.92Cm²
𝐬𝐨𝐢𝐭 14HA20(43.96Cm²)
2-1 La nappe supérieure
𝑵𝒖(𝑨−𝒂) 𝑭𝒆 𝟓𝟎𝟎
𝐀𝐬//𝑨 = , 𝒇𝒔𝒖 = = 𝟏.𝟏𝟓=435Mpa
𝟖𝒅𝒇𝒔𝒖 𝜸𝒔

𝐀𝐬//𝑨 =33.13Cm²
𝐬𝐨𝐢𝐭 11HA20(34.54Cm²)
6.14 Exercice 08:

Un bâtiment en béton armé repose sur un radier général, ce dernier est débordé de 50 cm de chaque côté :
- On demande de dimensionner le radier

-On donne :
o Béton……..fc28=25 Mpa ; E : module d’Yong du
béton (E=3.104 Mpa) ;
o Caractéristique du sol :
- coefficient d’élasticité du sol pour un sol de densité
moyenne, K=50MN/m3
o L’effort normal maximal, Nu max=6660KN appliquée
par un poteau de section circulaire a un diamètre D=
95cm.
o les efforts tranchants maximales : Tx=352KN ;
Tz=352KN.

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Exercice .
6.15 Correction de l`exercice N° 08

A. La hauteur totale du radier :

La hauteur (h) du radier sera déterminée en tenant compte les conditions suivantes :

- condition forfaitaire ;
- condition de rigidité ;
Ly=6m
- condition de non cisaillement ;
- condition de poinçonnement.
a- Condition forfaitaire : Lx=6m

L L
h
8 5
Fig.IX.2. Dimensions d’un
Avec :
panneau de dalle le plus
L : la plus grande portée du panneau de dalle entre axes des poteaux.
défavorable.

L=6m  0.75m  h  1.2m

b- Condition de rigidité :

Pour qu’un plancher soit rigide , il faut :


L Le
2

Avec :

4 E  I
Le : longueur élastique donnée par : Le = 4
K b

K : coefficient d’élasticité du sol ;

b  h3
I : inertie du radier (I = );
12

B : largeur du radier.

Pour notre cas :

L=6m.

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Exercice .
4
3K  2 L 
h3  
E  

4
3  50  2  6 
h3    h  1.02m
4   
3  10

c- Condition de non cisaillement : [BAEL91/A5.2,2]

On doit vérifier que :

 u   u = 0.07 fc 28 = 1.4

Avec :

Tumax T max
u = = [BAEL91/A5.1,1]
b  d b  0.9h
 u : contrainte tangente ;

 u : contrainte tangente admissible ;

T max : effort tranchant max.

(
T max = max T xmax ; T zmax )
Tx=352KN ; Tz=352KN.

T max = 352KN .

352
h = 0.28m  h  0.28m
0.9  1  1.4  103

d- Condition de non poinçonnement :

fc 28
N u  0.045  U c  h  ..........(1)
b

Uc : périmètre du contour cisaillé sur le plan moyen du radier ;

h : épaisseur du radier ;

Nu : charge maximale appliquée par les poteaux sur le radier, calculée à l’ELUR.

Uc = 2(a  + b )
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a Page 123
Exercice .
Avec :

a  = D + h et b  = D + h

Donc :

Uc= 4 (D+h) = 4 (0.95+h)

L’inégalité (1) devient :

2280h + 2400h2 - 6622.973  0

 h = 1.18m

Remarque :

Pour satisfaire les quatre conditions, soit h = 1.2m

A.1. La hauteur des nervures : hn

L 600
hn  = = 60cm
10 10 1.2m 0,80m

On prendra hn= 80 cm .

A.2. Epaisseur de la dalle : e


Dimensions du radier.

L 600
e = = 40cm
20 20
On prendra e= 40cm

B. Pré dimensionnement des poutres :

On distingue deux types de poutres apparentes :

- poutres principales ;
- Poutres secondaire.
Les dimensions des poutres doivent satisfaire les conditions suivantes :

0.3h  b0  0.4h

Ly − b0 Lx
b1  et b1 
2 10

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Exercice .
b = 2b1 + b0
Lx = 600cm ; Ly = 600cm.

b1 b0 b1
Poutres/ xx Poutres /yy

h (cm) 120 120

h0 (cm) 40 40
h
b0 (cm) 50 50
h0
b1 (cm) 60 60

b (cm) 170 170 b

Dimensions des poutres.

6.16 Exercice N° 09

On considère une semelle de fondation d’un pilier rectangulaire a=35cm, b=50cm soumis à la flexion
composé .
1. Déterminer les dimensions en plan et en élévation de la semelle.
(A :largeur ,B:longueur, h:hauteur totale ,d:hauteur utile)
2. Calculer les armatures des deux nappes de la semelle.
3. Illustrer vos calculs par les dessins de ferraillage de la semelle, respecter les dispositions
Constructives.
On donne :
-à l’ELS
Ns=0.72MN ; Ms=0.41MNm
-à l’ELS
Nu=1.08MN ; Mu=0.59MNm
-Caractéristiques des matériaux :
o Béton……..f c28 =30 MPa
o Acier …… FeE500
-Caractéristique du sol :
Contrainte admise ( - ELS :ssol= 0.32 MPa- ELU :ssol= 0.47 MPa)

6.17 Correction de l`exercice N° 09

1 Les dimensions en plan et en élévation de la semelle

1) Détermination de l’extranéité
e0=𝑀𝐴𝑋{𝑒0𝑠𝑒𝑟 |𝑒0𝑢 } ;
𝑀𝑠𝑒𝑟 0,41
𝑒0𝑠𝑒𝑟 = 𝑁𝑠𝑒𝑟
=0,72 = 0,569m
𝑀𝑢 0,59
𝑒0𝑢 = =
𝑁𝑢 1,08
= 0,546m

Alors e0= 0,569m

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Exercice .
𝐴 𝑎
= ⇒ 𝐴 = 0,7𝐵
𝐵 𝑏
𝐵
6 e0=3,4m tanque B est inferieure a 3,4m , donc e0> 6

2𝑁𝑠𝑒𝑟
𝐵 ≤ 1,33𝜎
̅̅̅̅̅
𝑠𝑜𝑙
3𝐴. ( − 𝑒0 )
2

𝐵 2X0,72
3X0,7 B( 2 − 0,569 ) ≥ 1,33𝑋0,32 ⇒ 1,05𝐵2 − 1,19𝐵 − 3,38 ≥ 0

Solution d`une équation de deuxième dégrée

ax2 +bx+c=0

−𝑏±√∆
∆= −𝑏2 − 4𝑎𝑐 𝑥1,2 =
2𝑎

∆= 15,62

𝐵 ≥ 2,45m

On choisit B=2,50m et A= 1,75m

-Hauteur de la semelle h=max ((A-a)/4 ; (B-b)/4)+5 Cm= 55Cm

2 Vérification de la dimension de la semelle S

2(𝑁𝑠𝑒𝑟 + 𝑝𝑠)
𝐵 ≤ 1,33𝜎
̅̅̅̅̅
𝑠𝑜𝑙
3𝐴. ( 2 − 𝑒0 )

Détermination de poids ps=0,55x2,5x1,75x0,0025=0,06MN


𝑀𝑠𝑒𝑟 0,41
𝑒0𝑠𝑒𝑟 = = = 0,526m
𝑁𝑠𝑒𝑟 +𝑝𝑠 0,72+0,06

2(0,78)
2,5 = 0,41 ≤ 1,33𝑥0,32 = 0,42 − − − − − − − − − − − − − − − 𝑐𝑣
31,475. ( 2 − 0,526 )

Donc les dimensions son correctes A=1,75m et B=2,50m , h=0,55m

3- Calcul de la section d’armature (Ferraillage)


N`u=1,08+1,35xps=1.16MN
𝑀𝑠𝑒𝑟 0,59
𝑒0𝑢 = 𝑁`𝑢
=1,16 = 0,51m

3-1 La nappe inferieur


𝑩 𝟐
𝐵 −𝟎.𝟑𝟓𝒃 𝑵𝒖
𝟐
e0> 6
------------ M1 =(𝟒𝑩 + 𝟎. 𝟑𝟓𝒃 − 𝟗𝒆𝟎𝒖 ) [ 𝑩 ] 𝟐𝟕
−𝒆𝟎
𝟐
𝟐,𝟓 𝟐
−𝟎.𝟑𝟓𝑿𝟎,𝟓 𝟏,𝟏𝟔
M1 =(𝟒𝑿𝟐, 𝟓 + 𝟎. 𝟑𝟓𝑿𝟎, 𝟓𝟎 − 𝟗𝑿𝟎, 𝟓𝟏) [ 𝟐
𝟐,𝟓 ] 𝟐𝟕
= m
−𝟎,𝟓𝟏
𝟐

𝐀𝐬 𝐌𝟏 𝑭𝒆 𝟓𝟎𝟎
≥ , 𝒇𝒔𝒖 = = 𝟏.𝟏𝟓 = 𝟒𝟑𝟓𝐌𝐩𝐚 ⇒ 𝐀𝐬//𝑩=21,6Cm²
𝐚 𝐝 𝒇𝒔𝒖 𝜸𝒔
𝐬𝐨𝐢𝐭 𝟐𝟎HA12(22,6Cm²)

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Exercice .
3-1 La nappe supérieure
𝟑𝒆
𝑵𝒖 (𝟏+ 𝟎𝒖 )(𝐀−𝐚) 𝑭𝒆 𝟓𝟎𝟎
𝑩
As/A ≥ , 𝒇𝒔𝒖 = = 𝟏.𝟏𝟓=435Mpa
𝟖 𝐝 𝒇𝒔𝒖 𝜸𝒔
𝐀𝐬//𝑨 =15,04Cm²
𝐬𝐨𝐢𝐭 12HA10(Cm²) (21,47Cm²)

6.18 Exercice N° 10

Déterminer la section et les armatures une semelle isolée repose sur un poteau rectangulaire b=30cm,
a=40cm soumis à la flexion composée.
On donne :
-à l’ELS
Ns=50t ; Ms=0.15t,m
-Caractéristiques des matériaux :
o Béton……..f c28 =25 MPa
o Acier …… FeE400
-Caractéristique du sol :
Contrainte admise 𝜎sol= 0.20 MPa

6.19 Correction de l`exercice N° 10

1 Les dimensions en plan et en élévation de la semelle

1) Détermination de l’extranéité
e0=𝑀𝐴𝑋{𝑒0𝑠𝑒𝑟 |𝑒0𝑢 } ;
𝑀𝑠𝑒𝑟 0,15
𝑒0𝑠𝑒𝑟 = 𝑁𝑠𝑒𝑟
= 50 = 0,003 m

𝐴 𝑎
𝐵
= 𝑏 ⇒ 𝐴 = 0,75𝐵

𝑁𝑠𝑒𝑟 𝑎
B≥ √ 𝜎 ≥ 1,82𝑚 − − − −𝐵 = 2,00𝑚-----A=1,50m
𝑠𝑜𝑙 𝑏

𝐵
6 e0=0,018m tanque B est supérieur a 0,018 m , donc e0< 6

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Exercice .
-Hauteur de la semelle h=max ((A-a)/4 ; (B-b)/4)+5 Cm= 50Cm

2 Vérification de la dimension de la semelle S

La contrainte maximale :
𝑁𝑢 6𝑒0 50𝑥10−2 6𝑋0,003
𝝈𝒎𝒂𝒙 = 𝐴.𝐵 (1 + 𝐵
) = 1,5𝑋2
(1 + 2 ) =pa< 𝜎sol= 0.20 MPa

La contrainte minimale :

𝑁𝑢 6𝑒0
𝝈𝒎𝒊𝒏 = (1 − ) =pa > 𝟎
𝐴.𝐵 𝐵

On admet que la contrainte située aux trois quarts de la semelle du côté de 𝜎𝑚𝑎𝑥 , doit être inférieur à la
contrainte admissible.

𝑁𝑢 3𝑒0
𝝈(𝟐 ) = 𝐴.𝐵 (1 + 𝐵
) ≤ 𝜎𝑎𝑑
𝟑

𝝈𝒂𝒅 = 1.33 ̅̅̅̅̅


𝜎𝑠𝑜𝑙 →dans le cas général
50𝑥10−2 3𝑋0,003
(1 + ) =pa< 1,33𝜎sol= 0,26 MPa
1,5𝑋2 2

3 Ferraillage

Puisque e0
Si cette condition est remplie, le ferraillage de la semelle se fera par la méthode des bielles
3𝑒0 𝐟𝐞
𝑵′ = 𝑵𝒖 (1 + 𝐵
) = t =0,501Mn , 𝜎𝑠 = γ𝐬=348Mpa

3-1 La nappe inferieur

𝑁′ (𝐀−𝐚) 𝟎,𝟓𝟎𝟏(𝟏,𝟓𝟎−𝟎,𝟑)
As//A ≥ = = Cm²
𝟖 𝐝 𝝈𝒔 𝟖 𝐱𝟎,𝟒𝟓𝐱𝟑𝟒𝟖
𝐬𝐨𝐢𝐭 𝟓HA12(5,65Cm²)
3-1 La nappe supérieure

𝑁′ (𝐁−𝐛) 𝟎,𝟓𝟎𝟏(𝟐−𝟎,𝟒)
As//B ≥ = = Cm²
𝟖 𝐝 𝝈𝒔 𝟖 𝐱𝟎,𝟒𝟓𝐱𝟑𝟒𝟖
𝐬𝐨𝐢𝐭 𝟔HA12(6,78Cm²)

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Page 128
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[12] Henry THONIER, "Conception et calcul des structures de bâtiment-Tome 3", Presse de l’Ecole
Nationale des Ponts et Chaussées, 1995

[13] M. Labidi, Polycopié de cours les fondations. Ecole mohammadia d’ingénieurs. p. 43.

[14 ]Mme BOUROKBA MRABENT Souad Amel polycop CALCUL PRATIQUE DES FONDATIONS

Université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohamed BOUDIAF

[15] R. Madi, Polycopié de cours ouvrages en béton. Université 8 mai 1945, Guelma. 2014 p. 52.

[16] http://fr.scribd.com/doc/138142880/calc ... ZOUGUI-pdf.

Cours : Structure en B. A (1) – M1 Génie Civil - Option : Structures - Dr. Dounya DOULI - Université -T M-Bechar 2022/2023
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