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Fiche Interaction

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Interaction Rayonnements-Matière

I) Effets individuels

Diffusion de Rayleigh Thomson


Pour des photons de faible énergie (cf diagramme plus loin), le photon n'ionise pas l'atome,
il excite ce dernier, qui émet à son tour un photon de même énergie dans une autre direction. C'est
une diffusion dite élastique ou cohérente. Le photon est juste dévié et ne transmet pas son énergie.

Effet photo-électrique
Un photon d'énergie comparable aux énergies de liaison des électrons tape dans un électron
et ionise l'atome : il n'y a pas de photon diffusé. L'électron part avec une énergie égale à celle du
photon moins son énergie de liaison. Le spectre est discontinu car il n'y a qu'une seule particule
libérée. Au dessus de 100 keV, on n'observe presque plus d'effet photo-électrique. Cet effet laisse
une case libre dans le cortège, et donne donc un photon X de fluorescence ou un électron Auger.
Z4
La probabilité d'interaction photo-électrique varie en 3
, elle concerne donc des
E
matériaux de Z élevé (plomb) et des photons pas trop énergétiques

Effet Compton
Un photon interagit avec un électron peu lié, et donne un électron dit « de recul » ainsi qu'un
photon diffusé émis avec un angle θ par rapport à la direction du photon incident :
λ diff −λ inc=0,024 (1−cos(θ)) A partir de cette relation, on peut connaître la longueur d'onde (en
Angström) du photon diffusé, et donc son énergie. On peut ensuite calculer l'énergie de l'électron
Compton, qui correspond à la différence d'énergie entre photon incident et diffusé (=conservation
de l'énergie).

Téta varie entre 0° (Choc Tangentiel) et 180° (Rétrodiffusion). L'angle Phi que fait l'électron
Compton avec le photon incident varie entre 0° et 90°. Lorsque Téta=0°, Phi=90° et lorsque
Téta=180°, Phi=0°. L'effet Compton peut théoriquement être rencontré pour n'importe quelle
énergie, mais il est prédominant entre 100 et 1500keV.
Le spectre est continu, en effet l'énergie se répartit entre l'électron et le photon, on parle de
diffusion incohérente ou inélastique.

Création de paire ou Matérialisation


Un photon de très grande énergie n'interagit pas avec les électrons du milieu, il interagit
directement avec le noyau en créant des paires électrons-positons. Pour cela il doit avoir une énergie
supérieure a 1,022MeV : c'est un effet à seuil. L'énergie en plus des 1,022 MeV se repartit
équitablement en énergie cinétique pour l'électron et le positon.
Par exemple, un photon d'énergie 2,022MeV heurte un noyau et crée une paire électron-
positon. Il dépense alors 1,022MeV pour créer de la matière, puis il répartit équitablement son 1
MeV excédentaire entre l'électron et le positon. Ils repartent chacun avec une Ec = 500keV.

Annihilation du Positon
Le positon a une pénétration très faible dans la matière. Il va rapidement rencontrer un
électron, avec lequel il va s'annihiler. Cette disparition de matière crée une énergie de 1,022MeV,
répartie équitablement entre deux photons gamma de 511kev chacun, qui partent à l'opposé l'un de
l'autre.
Ce phénomène est utilisé en Tomographie par émission de positon (PET-Scan).
Ce graphique illustre les domaines de
prédominances des différentes Interactions
Rayonnements-Matière.

II) Phénomènes globaux


Lorsqu'un faisceau (qu'on considèrera toujours comme mono-énergique ou qu'on
décomposera en faisceaux mono-énergétiques) traverse un milieu matériel, une partie est absorbée
par le milieu (par les différents effets décrits précédemment) et une partie est diffusée. On considère
que l'atténuation du faisceau suit une loi de décroissance exponentielle en fonction de l'épaisseur et
du type de matériau traversé. Vous vous rappelez de la décroissance radioactive ? C'est pareil

La constante est appelée coefficient d'atténuation du milieu. Elle est caractéristique de


l'élément constituant le milieu et indépendante de son état physique. On la nomme μ et on l'exprime
en 1/m (inverse d'une distance). On définit également pour un élément donné le coefficient
massique d'atténuation (=CMA = μ(m)), qui est fonction de la masse volumique rho.

 m= : l'atténuation des photons suit donc N  x =N 0 e− x où x est l'épaisseur de matériau.

On définit également la CDA (=Couche de Demi-Atténuation), qui correspond à l'épaisseur
de matériau nécessaire à l'atténuation de la moitié des photons : CDA=ln(2)/µ. On retrouve les
mêmes formules qu'avec la demi-vie dans la décroissance radioactive.

NB : On peut également considérer l'atténuation par rapport à un phénomène d'interaction donné.


Dans ce cas, μ(total) ou CMA(total) est la somme des atténuations selon chaque phénomène :
CMA(Photo-électrique) + CMA(Compton) + CMA(Création de paires).
→ Attention a ne pas confondre CMA et CDA !
III) Interaction du rayonnement particulaire avec la matière

Rayonnement chargé
Il n'y a pas forcément collision vu que deux charges peuvent interagir à distance. On
distingue donc les effets de collision, produisant des ionisations ou des excitations, et les effets de
freinage (surtout pour les électrons) aboutissant à la formation de rayonnements de freinage de plus
ou moins haute énergie.
– Si les particules sont lourdes (alpha et protons) elles sont très ionisantes et transfèrent
beaucoup d'énergie. Par contre elles sont très rarement freinées ou déviées.
– Si les particules sont légères, comme des électrons ou des positons, elles peuvent s'annihiler,
entrer en collision ou être freinées.

→ Les électrons de faible énergie entrent en collision avec les électrons du milieu, tandis que les
électrons de forte énergie vont rentrer en collision avec les noyaux ou être freiné

→ Cas du freinage : Il est d'autant plus élevé que le rapport Zq²/md² est élevé, avec Z le numéro
atomique du milieu, q la charge de l'électron, m la masse de l'électron et d la distance électron-
noyau. Plus l'électron est freiné, plus le rayon x de freinage est énergétique.

Rayonnement neutre
Les neutrons interagissent préférentiellement avec le noyau. Ils peuvent donner leur énergie par :
• Collision élastique (transfert de toute son énergie cinétique au noyau) ;
• Collision inélastique (transfert d'une partie, l'autre est émise par rayonnement gamma) ;
• Capture : neutron d'énergie basse qui va former un Isotope du noyau rencontré.

→ Les atomes H sont les plus efficaces pour arrêter les neutrons, d'où l'utilisation d'eau dans les
centrales nucléaires.
→ La Capture est utilisé pour enrichir les éléments et les rendre radioactifs artificiellement, comme
l'uranium enrichi dans les centrales nucléaires.

IV) Notion de TEL et DLI


– Le TEL (Transfert d'Energie Linéaire) se définit comme l'énergie transférée par unité de
longueur : TEL= dE/dx. Dans les milieux biologiques (comme le corps humain) de Z faible,
l'énergie est surtout transférée lors des collisions et non par freinage : ce transfert est donc
linéaire.
– La DLI (Densité Linéaire d'Ionisation) correspond au nombre de paires d'ions créées par
unité de longueur : DLI=dN/dx où N est le nombre de paire d'ions. Soit w l'énergie
d'ionisation moyenne du milieu (c'est-à-dire l'énergie qu'il faut apporter au milieu pour créer
des ions) on a N=Ec/w, où Ec est l'énergie cinétique de la particule incidente : or TEL=E/x ,
et DLI=N/x, donc DLI= TEL/w

→ Pour faire simple, si je transfère 5 MeV lors d'un trajet de 10cm dans un matériau, mon TEL
sera de 500keV/cm (5000/10=500). Si je considère qu'il faut généralement 50keV pour obtenir une
ionisation, et que je transfère 500keV/cm, on obtient 10 ionisations/cm (500/50=10), donc une DLI
de 10 ionisations/cm.

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