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Résumé Général Antigone
Résumé Général Antigone
Résumé Général Antigone
Antigone reçoit Hémon qu'elle aime et qui l'aime : ils sont fiancés et doivent se
marier. Une allusion est faite à une dispute qu'ils ont eut la veille lors d'un rendez-
vous où elle voulait s'offrir à lui pour être sa femme avant leur union officielle avec
« une robe d'Ismène, ce parfum et ce rouge à lèvres » (p. 43).
Elle lui demande ensuite de partir sans la regarder ni lui poser de question après lui
avoir avoué qu'elle ne l'épousera jamais et lui avoir conseillé de prendre Ismène
pour femme. Elle le menace de se suicider et le jure « sur la tête du petit garçon
[ qu'ils ont eu ] tous les deux en rêve, du seul petit garçon [qu'elle aura ] jamais »
(p. 44).
Créon est surpris de voir sa nièce dans cette situation et demande au garde de
« lâcher cette jeune fille » (p. 60). Il veut savoir ce qu'elle allait faire près du
cadavre de son frère et lui demande directement. C'est le garde qui répond « elle
grattait la terre avec ses mains. Elle était en train de le recouvrir encore une fois »
(p. 61). Créon doute du garde qui lui fait alors un récit précis de la scène. Créon
demande confirmation à Antigone qui avoue immédiatement « oui, c'est vrai »
(p. 63).
Une longue entrevue entre Antigone et Créon a lieu durant laquelle il fait tout
pour sauver sa nièce. Il lui rappelle à quel point ses frères étaient des voyous et lui
avoue qu'il ne sait même pas à qui il a offert une sépulture et qui est un héros pour
Thèbes tant leurs corps « embrassés - pour la première fois de leur vie sans doute »
(p. 89) étaient méconnaissables. Il découvre en Antigone l'orgueil d'Œdipe, son
père (p. 68) mais essaie de lui prouver à quel point son geste est absurde puisqu'elle
n'aurait pas supporté un enterrement « dans les règles », ce « passeport dérisoire »
(p.72).
Consciente de sa supériorité, Antigone fait sentir à son oncle à quel point il a le
« mauvais rôle » mais elle avoue, elle aussi, sa faiblesse (p. 73) : « je n'aurai pas
toujours du courage ».
Il tente alors de se justifier dans son rôle de Roi comme d'un métier ordinaire
auquel il a dit « oui ». Antigone, elle, est « là pour autre chose que pour
comprendre. [ Elle ] est là pour […] dire non et pour mourir » (p. 82).
Cependant, elle est ébranlée par le portait très négatif que fait Créon de ses frères et
s'apprête à regagner sa chambre quand Créon prononce le mot « bonheur » (p. 92).
Elle se reprend aussitôt. Que signifie le « bonheur » qui, à ses yeux, recouvre trop
souvent l'égoïsme, la lâcheté et la compromission ? Elle refuse ce bonheur
hypothétique trop soumis aux aléas pour la convaincre de vivre et se décide à
mourir : « je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand
j'étais petite - ou mourir » (p. 95).
Excédé, Créon use de sa force : « lui broie le bras, essaie de lui fermer la bouche »
(p. 96-97) et la menace d'appeler les gardes.
Ismène arrive, pleine de courage : elle est décidée à aller avec sa sœur et même à
mourir avec sa sœur, ce que cette dernière refuse car « ce serait trop facile » (p. 98).
La séparation est inéluctable puisque les choix effectués sont radicalement
antithétiques : la vie pour Ismène et la mort pour Antigone. Cependant, Ismène
assure qu'elle perpétuera le geste d'Antigone dès le lendemain, ce qui conforte
Antigone dans sa position de supériorité.
Excédé, Créon appelle les gardes et leur ordonne d'emmener Antigone.
Le garde prévient que le peuple envahit le palais, Antigone veut être seule
« jusqu'à ce que ce soit fini » et Créon donne des ordres allant en ce sens.
Antigone dicte, en échange d'un anneau en or, au garde resté près d'elle, qui est son
« dernier visage d'homme », une lettre destinée à Hémon dans laquelle elle avoue
ne plus savoir pourquoi elle meurt (p. 116). Elle demande également pardon :
« sans la petite Antigone, vous auriez tous été bien tranquilles » (p. 116).
La discussion qui s'engage entre eux est engluée dans le quotidien du garde qui
parle de la promotion dans les rangs de l'armée alors qu'Antigone est condamnée à
mort. Le Garde lui dévoile (p. 111) comment elle va mourir : « pour ne pas souiller
la ville de votre sang, ils allaient vous murer dans un trou ». Elle prend alors
conscience que dans ce tombeau dans lequel elle sera enterrée vivante et qui lui
servira de « lit nuptial », elle sera seule, ce qui l'effraie.