Cours Complet Stockage Energie

Généralité sur le stockage d’énergies
Stocker de l’énergie ?
• Le Stockage de l’énergie est la Conversion de l’énergie sous une forme que l’on peut emmagasinée jusqu’à ce
l’on en a besoin.
• Le stockage (charge) n’a de sens que si le déstockage (décharge) est possible  réversibilité
• La forme stockable n’est pas toujours directement utilisable, elle doit être retransformée en une forme utile
Énergies primaires Énergies Stockables Énergies Utilisables

(énergie de flux) Potentielle
Cinétique Electrique
Vent Chimique Mécanique
 soleil Thermique Thermique
Les marrés Électrique
……
Le stockage de l’énergie concerne principalement le stockage de l’électricité et de la chaleur

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Stocker de l’énergie ?
Le stockage de l’énergie concerne principalement le stockage de l’électricité et de la chaleur
Le stockage de l’électricité:
- La récupération de la production d’énergie excédentaire par rapport à la demande du moment,

- La fourniture d’énergie pour compenser l’insuffisance due au caractère intermittent de l’offre,
- La fourniture d’énergie pour alimenter un pic de demande occasionnel,
- La fourniture d’énergie en cas de défaillance du réseau électrique local.
Le stockage de la chaleur:
- Le chauffage et la climatisation des bâtiments, de la maison individuelle au quartier ou au village, ainsi

que la fourniture d’eau chaude sanitaire,
- Le stockage de l’énergie solaire.
Pourquoi stocker l’énergie ?
L’énergie est utile si elle est disponible là où on en a besoin (disponibilité dans l’espace) et
quand on en a besoin (disponibilité dans le temps)
Stocker de l’énergie c’est répondre à deux besoins
1. Le besoin d’autonomie pour se déplacer avec sa propre source d’énergie. C’est l’obstacle rencontré par tous les
véhicules et parmi eux les véhicules électriques. C’est également la difficulté pour tous les appareils électriques
portatifs autonomes (téléphones, etc.).
2. Le besoin de compenser le décalage temporel entre la demande en énergie et la possibilité de production. C’est
le problème lorsqu’on utilise des énergies renouvelables qui ne produisent jamais en quantité suffisante au moment
où on en a besoin.
Pour une meilleure continuité de production d’énergie
La consommation d’électricité est irrégulière dans la journée et dans l’année. L’électricité ne se stocke pas et doit
être consommés en direct
Maroc
Pour une meilleure continuité de production d’énergie
• Remédier à l’intermittence des sources d’énergies renouvelables ont un

caractère fluctuant (intermittent)
Il est nécessaire de stocker une partie de l'énergie (électrique produite) pour
la restituer durant les périodes où la ressources est faible (périodes
nocturnes, faible ensoleillement, faible vitesse de vent…)
Larges fluctuations  besoin de lisser ces variations

Pour une meilleure sécurité de production d’énergie
Le stockage de secours est utile dans les entreprises ou industries dont les processus de production ou de
fonctionnement ne supportent pas d'interruptions prolongées.
Néanmoins dans les cas critiques, où toute interruption peut avoir des conséquences graves (hôpitaux, navires,
aéronefs, etc.), une alimentation sans interruption sera choisie.
Panne d'électricité géante au Venezuela : décès de 15 patients faute de dialyse (mars 2019)
Pour une meilleure sécurité de production d’énergie
Selon le temps de coupure toléré de l'alimentation électrique, on peut classer ces solutions de secours :
• Avec temps mort (0,5s à quelques minutes) lorsqu'il est acceptable que l’électricité soit coupée pendant quelques instants tels
que les entreprises ou les navires: Démarrage d'un groupe électrogène de secours
• Un temps de la coupure très faible (coupure inférieure à 150 ms): Un onduleur assure l'alimentation des circuits prioritaires,
les autres devant attendre le démarrage d'un groupe électrogène (de quelques secondes à quelques minutes selon la
puissance)
• Lorsqu'il n’est pas acceptable que l’électricité soit interrompue, c'est la solution employée dans les hôpitaux, les aéroports, les
centres informatiques, et bien d'autres domaines où la rupture d'alimentation est prohibée. Dans ce cas une alimentation
sans interruption est indispensable  Le groupe électrogène et onduleur sont intégrés au sein d'un même ensemble, on parle
alors de GTZ (Groupe Temps Zéro) ou de groupe nobreak.
Classification des Techniques de Stockage de l’énergie
Selon la forme sous laquelle l’énergie est stockée
Le stockage de l’électricité passe le plus souvent par une forme d’énergie intermédiaire (gravitaire, de
compression, chimique, cinétique, thermique...) que l’on accumule, puis transforme à nouveau en électricité ou
en chaleur. E in
Dispositif de
Stockage de la chaleur (Thermique): stockage Eout
Chaleur sensible
Chaleur latente (matériaux à changement de phase)
Stockage Mécanique
- Gravitaire (énergie potentielle) dans un système de pompage (STEP)
- Cinétique dans système à volant d’inertie
- - Pression dans un système à compression d’air
Stockage Chimique
- Accumulateurs électrochimiques (petite échelle)
- électrolyse/hydrogène/pile à combustible
- Réactions chimiques
Stockage Electromagnétique
- Courant permanent dans une bobine supraconductrice
Stockage Electrostatique:
- Super condensateurs 9
Classification des Techniques de Stockage de l’énergie
Selon la taille ou la capacité du système
Stockage de masse: énergies supérieures à 100 MWh :

• Hydraulique gravitaire (centrales hydrauliques de pompages ou STEP)
• Gaz comprimés (CAES)
• Energie thermique nous n’en parlerons pas, concernera le chauffage dans l’habitat
Stockage à faible échelle: de masse d’énergies inférieures à 1 MWh :
• Batteries électrochimiques
• Bobines supraconductrices (SMES)
• Stockages chimiques
Stockage de puissance
• Inertiel : volant d’inertie
• Condensateurs et super condensateurs
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Grandeurs caractéristiques d’un dispositif de stockage d’énergie
Le procédé de stockage se déroule en trois étapes:
1. la charge, durant laquelle l’énergie est convertie et puis emmagasinée

2. le stockage, de durée plus ou moins longue selon les besoins et/ou le procédé
de mise en œuvre
3. la décharge qui correspond à la phase de restitution de l’énergie.
• La capacité énergétique Wmax : c’est l’énergie maximale stockable (en J ou en W.h). Elle est supérieure à l’énergie
réellement exploitable appelée énergie utile Wu. La capacité énergétique une grandeur de dimensionnement : le volume et
le poids du réservoir augmentent lorsque Wmax augmente. On définit alors :
• Capacité massique qui est le rapport entre Wmax et la masse du système de stockage (en W.h / kg)
• Capacité volumique (l’énergie volumique, densité d’énergie): qui est le rapport entre Wmax et le volume du
réservoir (en W.h / m3 )
Ces deux grandeurs sont primordiales dans les applications embarquées (systèmes portables, transport)
Pour les combustibles on utilise le pouvoir calorifique spécifique
Remarques:
• Pour les accumulateurs électrochimiques par exemple, il est courant de parler de la capacité de stockage en
ampères-heures, notée Cstock, la quantité́ de charges électriques (en coulombs, 1 Ah = 3 600 C )
• Dans le cas des condensateur qui sont également des dispositifs de stockage d’énergie, leur capacité est exprimée
en farads
• Capacité énergétique nominale: est la capacité dans des condition de références  quantité d’énergie stockable
dans des conditions bien spécifiées, c’est une grandeur de dimensionnement.
Pour les batteries par exemples la capacité nominale Cn (Ah) est la quantité d’énergie ou de charge que l’on peut
récupère de la batterie si celle-ci est déchargée à T=25 °C pendant n heures avec un courant constant In=Cn/n
jusqu’à ce que le tension à ces bornes atteigne la tension d’arrêt Va
• La puissance maximale Pmax (en W): est la puissance maximale pouvant être fournie (P > 0 en décharge)
ou reçue (P < 0 en charge) par le moyen de stockage (ils sont parfois asymétriques).
• Cette grandeur représente une caractéristique importante puisqu’elle qualifie les performances en
débit maximal d’énergie. Elle est très fortement dimensionnante dans les systèmes de stockage dits de
puissance.
• De la même façon que la capacité, on définit les puissances massique(W/kg) et volumique(W/m3).
Remarque:
À capacité énergétique donnée, accroître la puissance maximale, nécessite d’augmenter le dimensionnement de
certaines parties du système, notamment les convertisseurs (ou par exemple la surface des électrodes dans le cas
des accumulateurs)
x
• Le diagramme de Ragone est un graphique utilisé couramment pour comparer les performances des
techniques de stockage d'énergie (batteries, piles, accumulateurs électriques, etc).
Il faut noter que le diagramme de Ragone ne prend généralement pas en compte l’ensemble des composants d’un système de
stockage complet et se limite à son coeur, excluant notamment les convertisseurs électroniques de puissance.
Lorsqu’il s’agit d’applications embarquées, la masse et le volume sont des caractéristiques importantes.
Les technologies électrochimiques offrent les meilleures performances avec des énergies massiques qui
atteignent les 200 Wh/kg
• Les batteries à base de lithium sont les plus

performantes en termes de densité d’énergie.
• Cela est dû au fait que le lithium est un des matériaux

les plus électropositifs (c’est-à-dire, favorisant des
potentiels élevés) mais qui a aussi une faible masse
molaire (ce qui est un avantage en terme de capacité
massique).
1. Quelle est actuellement la source d’énergie communément utilisée pour propulser les véhicules ? Justifiez ce choix à partir d
diagramme de Ragone.
2. Les transports routiers sont caractérisés par de longues distances parcourues à vitesse régulière. Cela correspond-il à des
appels de puissance ou à un besoin d’autonomie ?
1. Quelle est actuellement la source d’énergie communément utilisée pour propulser les véhicules ? Justifiez ce choix à partir d
diagramme de Ragone.
2. Les transports routiers sont caractérisés par de longues distances parcourues à vitesse régulière. Cela correspond-il à des
appels de puissance ou à un besoin d’autonomie ?
Appels de puissance 
Besoin d’autonomie 
• Constante de temps (t): la durée maximale de déstockage(décharge) possible à la puissance maximale de
sortie
t=Wn/Pmax [s]
Cette grandeur caractérise le type de besoin auquel devra répondre le moyen de stockage :
• Constante de temps faible (de qlq secondes à qlq minutes) conviendra à un besoin de puissance, l’impact du
dimensionnement en puissance est fort devant celui en énergie (une énergie convertie sur un temps bref,
permettant par exemple d’accélérer un véhicule)
• Constante de temps importante (de l’heure à qq jours) conviendra à un besoin d’autonomie, une énergie
convertie sur un temps long, permettant par exemple d’effectuer un long trajet. Applications valorisent plutôt
la la capacité énergétique que la puissance maximale d’un système de stockage
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Temps de réponse ou de réaction(tr): Tous les phénomènes de conversion d’énergie n’ont pas la même
cinétique et certaines technologies permettent de délivrer la puissance maximale plus rapidement que d’autres
caractéristiques générales des systèmes de stockage électrique
Exemple :
• Dans un système à volant d’inertie, la puissance est délivrable très rapidement car la rapidité n’est limitée que par
la dynamique du couple électromagnétique du moteur-générateur associé au volant, ce qui permet d’obtenir des
temps de réponse de l’ordre de quelques millisecondes, plus ou moins selon l’échelle.
• Dans une centrale de pompage-turbinage nécessite un temps de l’ordre de la minute à quelques minutes pour
atteindre la pleine puissance.
• Rendement h
Rapport de l’énergie restituée Wr sur l’énergie utilisée Wu( <1) durant un cycle
Remarque:
Chacune des deux opérations de stockage et de déstockage induit invariablement des pertes d'énergie : une partie de
l'énergie initiale n'est pas réellement stockée et une partie de l'énergie stockée n'est pas réellement récupérée .
h = hc hst hd
• Etat de charge (SOC: State Of Charge) =100*Capacité disponible à un instant donné / Capacité nominale.
• Profondeur de décharge (PDC) = (Wmax – Wstock) / Wmax = 100 – SOC [en %]
• Une valeur du SOC de 100 % correspond donc à une pleine charge

• Une valeur de SOC de 0 % à une décharge profonde (maximale admissible).
• Pour diverses raisons, la plupart des systèmes de stockage ne tolèrent pas d’aller en décharge profonde à cause
d’un vieillissement excessif dans le cas des batteries électrochimiques, ou tout simplement d’une dégradation de la
puissance maximale admissible
• Pour les batteries, elle affecte la durée de vie  on ne peut utiliser qu’une fraction de l’énergie stockée
• Etat de charge et profondeur de décharge
Remarques:
L’évaluation de l’état d’énergie est fondée sur l’observation des phénomènes physiques ou chimiques mis en œuvre:
• Dans un volant d’inertie, la simple mesure de la vitesse de rotation du volant renseigne aisément sur la valeur
du SOC.
• Dans un super-condensateur ou une inductance supraconductrice respectivement les mesures de la tension
ou du courant permettent de connaître assez précisément le SOC.
• Pour les autres systèmes « physiques », on peut citer le niveau d’eau dans le bassin d’une STEP, la pression
dans un réservoir d’air comprimé...
Parallèlement à l’indication du SOC ou PDC, on voit se développer, tout particulièrement pour les batteries
électrochimiques, des indicateurs d’état de santé SOH (State of Health) ou d’état de vieillissement qui évalue le
niveau de dégradation fondé sur des estimations et des mesures de paramètres tels que la « résistance ohmique »
ou la capacité.
• Pertes énergétiques
Les différentes transformations d’énergie de toute la chaîne de conversion s’accompagnent inévitablement de

pertes qui dépendent fortement des technologies considérées et que l’on peut classer en deux catégories:
• Les pertes en charge et décharge peuvent être mises en évidence; elles sont souvent, en première
approximation, proportionnelles au carré de la puissance qui transite.
• Les pertes à vide (en l’absence de flux d’énergie électrique dans un sens ou dans l’autre) qu’on appelle
également de pertes d’autodécharge. Ces dernières dépendent généralement de l’état de charge (SOC) du
système et sont d’autant plus élevées que le SOC est haut.
Remarque:
• L’autodécharge permet de connaître l’énergie perdue durant le stockage (défaut d’isolation, réactions parasites,
frottements, fuites..)
• Dans une batterie électrochimique, elles peuvent être très faibles, de l’ordre de quelques pourcents par mois,
alors que dans un volant d’inertie, elles peuvent être plus élevées, de quelques pourcents par heure. Ces
différentes pertes permettent d’évaluer le rendement de stockage sur cycle.
• Durée de vie du système: L'opération de stockage d'énergie est toujours associée à l'opération inverse
consistant à récupérer l'énergie stockée (le déstockage). Ces deux opérations de stockage/déstockage
constituent un cycle de stockage.
• Tout dispositif de stockage subit une fatigue (Vieillissement) ou usure lors du cyclage
• La durée de vie d’un système est donnée par le nombre maximal de cycles de charge-décharge (Ncycl) que le
système peux effectuer avant que sa capacité nominale soit réduite à un niveau bien déterminée
• Le coût d’investissement: exprimé en Dh/kWh pour des systèmes à grande constante de temps, et plutôt
exprimé en Dh/kW pour des systèmes dimensionnés en puissance
• Le coût de fonctionnement: maintenance, vieillissement, entretien.
• Le coût global sur le cycle de vie, inclue en plus des couts ci-dessus les dépenses de matières premières,
main d’œuvre, d’énergie et autres coûts environnementaux de la fabrication au recyclage...
• La sécurité et respect de l’environnement: explosion, rejets…,

Stockage sous forme d’énergie mécanique
Stockage sous forme d’énergie mécanique potentielle
Stockage hydraulique par STEP
Une STEP est une installation de stockage hydraulique gravitaire. Elle comprend nécessairement un lac supérieur et une retenue
d’eau inferieure, entre lesquels est placée l’usine hydroélectrique réversible de turbinage/pompage.
l’objectif est d’avoir deux retenues d’eau et non pas une seule (Barrage) !!!!!
Principe du pompage-turbinage : en mode pompage (a) et en mode turbinage (b)

Le principe de fonctionnement des STEP est simple : pendant les heures creuses (surproduction) on remonte l’eau par
pompage pour la turbiner aux heures de pointe. Le rendement est de l’ordre de 65 à 85%.
L’énergie stockée W (en J) = m.g.h = ρ.V.g.h
• ρ : La masse volumique de l’eau en kg/m³ (997 kg/m³) =
• V : Le volume d’eau en m3
• g : accélération de la pesanteur (9.81 m.s-2)
• h : La hauteur du réservoir en m ( le dénivelé entre la retenue d'eau supérieure et la retenue d'eau inferieure)
Rendement de conversion: Turbinage: 80% Pompage: 80%

Le principe de fonctionnement des STEP est simple : pendant les heures creuses (surproduction) on remonte l’eau par
pompage pour la turbiner aux heures de pointe. Le rendement est de l’ordre de 65 à 85%.
L’énergie stockée W (en J) = m.g.h = ρ.V.g.h
• ρ : La masse volumique de l’eau en kg/m³ (997 kg/m³) =
• V : Le volume d’eau en m3
• g : accélération de la pesanteur (9.81 m.s-2)
• h : La hauteur du réservoir en m ( le dénivelé entre la retenue d'eau supérieure et la retenue d'eau inferieure)
Rendement de conversion: Turbinage: 80% Pompage: 80%  rendement globale=hthp=64%.

STEP d'Afourer au Maroc
Bassin Supérieur Pipe-line Bassin inférieur (bassin de démodulation )
• L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) entamera la construction de deux autres centrales hydroélectriques, d’une capacité
globale de 600 MW. Les deux chantiers donneront naissance à deux STEP : la STEP de Menzel II et la STEP Ifahsa, chacune d’une capacité de
300 MW.
Pour rappel, le Royaume dispose d’une capacité hydroélectrique de 1770 MW, dont 460 MW fournis par la STEP
d’Afourer.
STEP : Quelques inconvénients

➢ Contraintes techniques liées à la géographie
➢ Le coût d’investissement est immense
➢ Erosion des sols, Inondations, Envasement des barrages.
Question
La capacité de stockage des STEP est liée à la masse d’eau et à la dénivelée entre les bassins
haut et bas (h). De quoi dépondrait sa puissance de déstockage/stockage ?
Exercice:
Une installation de stockage par pompage est proposé pour construction dans l'ouest de l'Irlande pour stocker
l'énergie excédentaire produite à partir de parcs éoliens dans la région. Un emplacement potentiel a été identifié
avec une hauteur de 250m entre les lacs supérieurs et inférieurs. Des pompes/turbines Siemens avec une
efficacité de pompage et de turbinage de 90% seront utilisés dans la construction.
1. Quel volume d’eau théorique est nécessaire pour stocker 12 GWh?
2. En prenant compte de l’efficacité de la turbine, quel volume d’eau est nécessaire pour stocker 12 GWh?
3. Quel est la puissance stocker pour le même volume calculé
Stockage sous forme d’énergie mécanique inertiel
Stockage inertiel
• L'énergie est stockée sous forme d'énergie cinétique sur un disque lourd qui tourne à la vitesse de 8000 à 16000 tours par
minute. Le système de stockage inertiel se veut aussi efficace, car il serait en mesure de restituer environ 85% de l'énergie
emmagasinée.
• Il est utilisé dans de nombreux domaines : régulation de fréquence, lissage de la production éolienne et solaire, stockage et
restitution de l'énergie de freinage des véhicules...
Une unité de stockage inertiel de 25 kWh

Stockage inertiel
• Le système de stockage d'énergie par volant d'inertie classique est constitué d'une roue suspendue et combinée
à un moteur - générateur électrique.
• Afin de réduire les pertes d'énergie par frottement la roue est suspendue dans une enceinte sous vide à l’aide
de coussinets (paliers, suspension) magnétiques
Stockage inertiel
Le stockage d’énergie est réalisé en trois phases:
➢ En phase de stockage, le moteur convertit l’énergie électrique entrante en énergie cinétique, ce qui augmente la
vitesse de rotation de la masse ;
➢ En phase stationnaire, c’est-à-dire de conservation de l’énergie, la vitesse de rotation de la masse doit être
maintenue constante. L’apport d’énergie est alors minime et ne fait que compenser les pertes liées au frottement
(nécessité du vide, suspension magnétique) ;
➢ En phase de déstockage ou de restitution, le générateur convertit l’énergie mécanique en électricité, freinant

ainsi la masse.
Stockage inertiel
Rappel : Energie Cinétique
• Tout objet en mouvement possède une énergie cinétique. Cette dernière est en effet une forme d’énergie liée à
la vitesse.
• L‘énergie de translation d'un solide de masse m en mouvement de translation à la vitesse v est égale à
• Cette relation est également valable pour tout solide ponctuel en mouvement à la vitesse v.
Cet avion en mouvement de translation possède une énergie cinétique

importante du fait de sa masse imposante et de sa grande vitesse.
Stockage inertiel
Question
1. Calculer l’énergie cinétique « stockée » d’une masse M=2000kg en translation à une vitesse de 100 km/h
(en joule et en kWh)..
Stockage inertiel
Rappel : Energie de rotation et moment d’inertie
• Un corps en rotation est caractérisé par un moment

d’inertie J
• Le moment d'inertie caractérise la distribution de la
masse autour d'une droite.
Energie de rotation utilisée dans un moteur à combustion et

dans une machine à courant continu
Stockage inertiel
Stockage inertiel
Stockage inertiel
Lorsqu'un système en rotation est un volume à l'intérieur duquel la masse est uniformément distribuée, il est possible de
calculer l'expression de son inertie de rotation (moment d'inertie) en faisant appel à l'intégrale.
Stockage inertiel
L'expression du moment d'inertie de quelques solides, de masse totale M, par rapport à un axe passant par leur
centre de masse est:
Stockage inertiel
• Un corps solide de moment d'inertie J, tournant à la vitesse angulaire ω autour d'un axe passant par son centre
de gravité possède une quantité d'énergie cinétique de valeur :
E = ½ J. ω² : Ainsi, l’énergie augmente si ω ou J croient
• Le volant est accéléré et freiné par une machine électrique (fonctionnant respectivement en moteur et en
générateur) qui permet ainsi d’effectuer les charges et décharges du système avec un haut rendement.
Stockage inertiel
Composantes:
• Volant
• Moteur/Générateur
• Electronique de puissance
• Paliers magnétiques
• Inducteur externe
Stockage inertiel
Le volant
• Le volant stocke de l’énergie par rotation d’une masse d’un matériau (composite, métal,…).
• L’inertie mécanique est la base de cette méthode de stockage
• L’augmentation de la vitesse du volant mène vers de grandes capacités de stockage
• L’utilisation d’un Moteur/Générateur est réversible sur plusieurs cycles (Stockage/Destockage)

Stockage inertiel
Le volant
Il existe deux typologies de volants d’inertie, dont l’une joue sur la masse, l’autre sur la vitesse :
➢ Les volants d’inertie basse vitesse : ce sont les systèmes les plus matures, ils mettent en jeu des masses
importantes dans des matériaux lourds type acier. Leur vitesse de rotation est inférieure à 10 000 tr/min (tours par
minute) ;
➢ Les volants d’inertie haute vitesse : ils utilisent des matériaux plus légers type fibre de carbone ou de verre. Ils
ont des vitesses de rotation pouvant aller jusqu’à 50 000 tr/min.
smax : La contrainte maximale (avant rupture)
Le volant doit résister à la force centrifuge Fc=mRw2

Stockage inertiel
Le volant
Stockage inertiel
Moteur/Générateur
• Les moteur/Générateur sont conçus pour fonctionner à des vitesses très rapides avec une taille et un
encombrement restreints
Paliers magnétiques
• Les paliers magnétiques sont constituées d'aimants permanents, qui supportent le poids du volant moteur par
des forces répulsives. Les électroaimants sont utilisés pour stabiliser le volant
• Le palier le plus performant est à base de supraconducteurs haute température (HTS), qui peut situer
automatiquement le volant sans avoir besoin d'électricité ou de système de contrôle de positionnement
• Les aimants supraconducteurs HTS demandent un système de refroidissement (cryogénie) jusqu’à la

température de l’azote liquide
Stockage inertiel
Exercice:
Calculer l’énergie cinétique d’un cylindre de cuivre de 3 m de rayon et de 2 m de hauteur qui
tourne autour de son axe de symétrie à 500 tours par minutes. (Le cuivre a une masse volumique
ρ de 8900 kg/m3.)
Stockage inertiel
Avantages
• La capacité ne se dégrade pas avec la profondeur de décharge
• L’état de charge est facilement mesurable: donné par la vitesse de rotation.
• Pas de maintenance périodique (Durée de vie approximative : 20 ans)
• Temps de recharge faible
• Rendement grand (~95%)
Désavantages
• Sécurité
• coût (2000 à 5000 DH par kWh d’énergie
• Capacité de stockage: 100-300 kWh
Stockage sous forme d’énergie mécanique par compression
Stockage par air comprimé: CAES
• Il permet de stocker de l’énergie en utilisant l’énergie électrique pour comprimer de l’air et en stockant cet air
comprimé dans un réservoir pressurisé pendant les heures creuses de demande d’électricité
• Pendant les heures de pointe ou selon les besoins du réseau électrique, en détend l’air comprimé dans une
turbine pour produire de l’électricité.
• Le réservoir pressurisé peut aller d’un simple tuyau de quelques mètres cubes à une caverne de plusieurs
centaines de milliers de mètres cubes.
• Les puissances installées vont de quelques mégawatts à plusieurs centaines de mégawatts.
• Le stockage d’énergie sous forme d’air comprimé est appelé « CAES » (Compressed Air Energy Storage)
Schéma de principe du CAES

Remarques:
• L’air comprimé passe dans une chambre de combustion où il est réchauffé grâce à l’apport de gaz naturel avant
d’être détendu dans une turbine
• Le réchauffement de l’air est une étape très importante, la température atteinte lors de la détente de l’air serait
beaucoup trop basse et la turbine serait vite endommagée.

• Aujourd’hui, deux sites de stockage souterrain d’air comprimé conventionnel sont opérationnels à travers le
monde : Huntorf en Allemagne, en fonctionnement depuis 1979, et McIntosh1 , Alabama, aux Etats-Unis, en
fonctionnement depuis 1991
• On utilise généralement des sites abandonnées: cavernes de sel, champ de pétrole ou de gaz, mines
abandonnées….
• Exemple en Allemagne (Huntorf): stockage dans une mine de sel, volume 30000 m3, P=70 atm. Le système donne
300 MW pour 2h.
Photo de la centrale de McIntosh aux Etats-Uniss

Caractéristiques des stockages souterrains d’air comprimé d’Huntorf et de McIntosh

• L’énergie stockée par compression est de :
• L’inefficacité de ce type de stockage provient de l’énergie dissiper en chaleur lors de la compression

• Pour la compression adiabatique: T2=T1(P2/P1)(n-1)/n (n=1 pour un GP, 1.4 pour l’air).
• Pour T1=295 k à P1=1atm alors, T2=750 K à P2=100 atm ; assez élevée.
Rendement du stockage est de 50% à cause de l’énergie perdue en chaleur lors de la compression
• Une des améliorations du CAES adiabatique, vise à stocker la chaleur produite lors de la compression de l’air pour
la restituer lors de la détente du gaz
Exercice:
1. Calculer l’énergie nécessaire pour comprimer de n moles d’un gaz parfait de V1 à V2 à T constante
2. En conclure l’énergie volumique stocké
On donne:
• V1 = 1m3,
• P1 = 2 atm
• V2 = 0.4 m3.
Dans le cas d'une détente adiabatique réversible de l’air, sans perte (efficacité énergétique égale à 100 %), l'énergie
délivrée (en J/kg d'air) sera :
Pr: pression de refoulement en bars

Pa: pression d'aspiration en bars
Stockage sous forme de chaleur
Le stockage sous forme de chaleur consiste à stocker de l'énergie thermique sous forme de chaleur sensible,
latente ou thermochimique.
Stockage:
• Chaleur latente
Chaleur IN Chaleur OUT
• Chaleur sensible
• Thermochimique
La chaleur est difficile à stockée sur une longue période

Les types de systèmes de stockage thermique (TES) :
• Stockage par chaleur sensible
• Stockage par chaleur Latente
• Stockage chimique réversible
Un système de stockage d'énergie thermique est composé de trois éléments principaux :
• Un principe de stockage: chaleur sensible, chaleur latente, réaction chimique
• Un mécanisme de transfert d'énergie : il a pour but de charger et décharger la chaleur du système de stockage
de manière efficace
• Un système de confinement: il permet de maintenir les deux premiers composants et de les isoler de l'extérieur
Rappels: Grandeurs physiques utilisées en stockage thermique
Chaleur
• La chaleur est une forme particulière de travail, qui correspond à une augmentation ou diminution de l’agitation
des particules élémentaires constituant la matière
• Le premier Principe de la Thermodynamique exprime l'équivalence de la chaleur et du travail, qui sont deux
formes différentes d'un même concept: L'énergie.
• Travail, Chaleur et Énergie sont donc 3 grandeurs équivalentes s'exprimant en Joules.
• La chaleur se transfert toujours du corps le plus chaud au corps plus froid (2ème principe).
• L’équilibre thermique est caractérisé par l’égalité des températures.
• La chaleur se transfert par conduction, rayonnement et convection.
• Les 3 modes de transfert de chaleur se font simultanément.
• L'unité de mesure légale de la chaleur (Q) est le Joule (J).
Température
La température est une grandeur physique qui décrit l'état thermique d'un corps.
• C'est une mesure de l'énergie cinétique moyenne des constituants élémentaires (atomes ou molécules) d’un
corps.
• L'unité légale (S.I) de température est le KELVIN (symbole: K)

Chaleur spécifique (massique)
• La chaleur spécifique d’un corps est la quantité de chaleur nécessaire pour élever de 1K la température de
l’unité de masse de ce corps La chaleur massique s'exprime en J. g-1. K-1 ou kJ.kg-1.K-1
• La chaleur massique permet de calculer les quantités de chaleur à apporter ou à enlever, pour réchauffer ou
refroidir les corps, sans en modifier l'état physique
• Exemple: Pour élever la température de 1 kg d'eau de 1 °C (ou de 1 K), il faut lui

apporter une quantité de chaleur de 4180 Joules (4,18 kJ).
• La lettre symbole représentant la chaleur massique est C.
Chaleur sensible
Si on chauffe un corps (solide, liquide ou gaz) de masse m et de chaleur spécifique c pour faire passer sa
température de T1 à T2 sans changement d’état, l’énergie (sous forme de chaleur) reçue par le corps, responsable de
son élévation de température ΔT = T2 – T1, est donnée par la relation :
Q = m.c.ΔT en Joules
C: capacité thermique massique (chaleur massique)
Autrement, Lorsque l’on injecte de l’énergie à un système (Q) sans produire du travail mécanique ni de changement
de phase, la température du système augmente.
Attention au signe :
- ΔT > 0  Q > 0 : le système reçoit de l’énergie
- ΔT < 0  Q < 0 : le système perd de l’énergie
Chaleur Latente
• Lorsque l’on injecte de la chaleur à un système, sa température augmente.
• Lors d’un changement d’état, un supplément d’énergie n’augmente pas nécessairement la température. Il faut une
certaine quantité de chaleur pour produire le changement d’état.
Chaleur Latente
La chaleur latente de changement de phase est notée Lf (f pour fusion) pour un changement de phase
liquide/solide, et Lv (v pour vaporisation) pour un changement de phase liquide/vapeur. Celle-ci est exprimée
en J/kg.
Exemple: Pour l’eau, Lf= 333 kJ/kg signifie que la fusion, c'est-à-dire la fonte,
de 1 kg de glace à la température (constante) de 0 °C nécessitera une énergie
de 330 000 joules soit 330 kJ.
Q = m.L
Question:
Calculer la puissance nécessaire pour amener l’eau d’un ballon de 500 litres de 10 a 60°C en 6 heures.
Question:
Quelle est l’énergie (en kJ et en kWh) nécessaire pour faire fondre de la glace m = 100g à T = -20 °C et pour ensuite la
faire tout évaporer à 100 °C
Stockage par chaleur sensible
• L’énergie est stockée sous forme d’une élévation de température DT du matériau (milieu) de stockage.
• L’efficacité de ce procédé dépend de la capacité calorifique spécifique de la substance et de sa densité
Q = m c DT = r V c DT
• Ce type de stockage n’est limité que par les différence de températures disponibles et supportables, les déperditions (isolation
thermique)..
Stockage par chaleur sensible
Les matériaux utilisés pour le stockage par chaleur sensible peuvent être :
Gazeux : vapeur d’eau surchauffée
Liquide : eau, huile de synthèse ou naturelle, sels fondus etc.
Solide : béton, roche, métal etc Pour des températures allant jusqu’à 93°C l’eau est le meilleur
candidat (ex. chauffe eau solaire).
Les exigences essentielles
- Forte capacité thermique
- Forte conductivité thermique,
- Stabilité
- Bon marché
Chauffage urbain à Krems en Autriche, stockage thermique,

50 000 m3 d'eau, 2 GWh
Stockage par chaleur latente
• L’énergie thermique peut être stockée de façon isotherme grâce à un changement de phase des matériaux,
solide/liquide ou liquide/vapeur.
• Durant l’étape de charge, l’énergie thermique fournie au matériau permet son échauffement, puis son
changement de phase et éventuellement sa surchauffe.
• Lors de la restitution de l’énergie celui-ci change de nouveau de phase pour restituer l’énergie stockée et
reprendre son état initial.
Le stockage se fait à T constante (celle du changement d'état) en utilisant des matériaux à

changement de phases (MCP)
La quantité d’énergie stockée dans un matériau à changement de phase est la somme des énergies sensibles et de
l’énergie latente.
La majeure partie de l’énergie stockée est comprise dans l’enthalpie de changement de phase du matériau.
Un MCP peut cumuler les deux types de chaleur décrites précédemment:

On distingue deux grandes familles de MCP :
• les composés minéraux (ou inorganiques). Parmi ces composés, seuls les sels hydratés présentent un intérêt pour
leur utilisation en tant que MCP. Ils sont issus d'un mélange de sels organiques et d'eau. Ils ont l'avantage de
posséder des grandes chaleurs latentes et des prix bas.
• les composés organiques. De propriétés thermiques (chaleur latente et conductivité thermique en particulier)
moindre que les sels hydratés, ceux-ci présentent l'avantage de n'être pas ou très peu concernés par la surfusion.
On utilise en particulier, pour le stockage de chaleur latente, les paraffines et les acides gras qui appartiennent à
cette famille ;
MCP Organiques
Exemple
Paraffine des cires et des acides gras
Avantages:
• Stables de point de vue physique et chimique
• Forte chaleur de fusion
Invonvénients:
• Plus chers et inflammable,
• Faible conductivité thermique dans leur état solide,
• Faible capacité de stockage de chaleur par unité de volume
MCP Inorganiques
Exemples:
Calcium chloride hexahydrate, Sodium thiosulfate penthydrate, Sodium carbonate decahydrate
Avantages:
• Faible coût et très disponibles à l’état brut
• Forte densité volumétrique de stockage,
• Une conductivité thermique relativement élevée
Inconvénients:
• Corrosifs
• Décomposition
• Surfusion
• Un sel fondu fait référence à un sel en phase liquide tandis qu'il est normalement en phase solide dans les conditions
normales de température et de pression (CNTP). Un sel qui est normalement liquide aux CNTP est généralement appelé
un liquide ionique à température ambiante.
• Le nitrate de sodium NaN03, le nitrate de potassium KN03 et le nitrite de sodium NaN02 présentent les avantages d’être peu
coûteux et peu corrosifs. Pris séparément ils ne sont liquides qu’au-dessus de 300 °C mais on peut réaliser des mélanges qui
fondent à des températures bien plus basses.
Critères de choix d’un MCP

• Le premier critère de choix d’un MCP concerne la température de transformation puisqu’elle doit être conforme
au procédé
• Il est plus judicieux de choisir le MCP qui présentera la plus grande chaleur latente
• Le coût : c’est, bien sûr, un critère déterminant. Le choix ne sera pas le même s’il s’agit de quelques kilogrammes
(cas dans des utilisations domestiques) ou de quelques tonnes (utilisations industrielles)
• La densité : un corps plus dense demandera un volume de stockage plus faible. Il faudra aussi s’intéresser à la
variation de densité lors du changement d’état. C’est particulièrement vrai pour les MCP aqueux
Critères de choix d’un MCP
• La tension de vapeur : elle doit être la plus faible possible

• La dangerosité du produit : il est bien évident que l’utilisation de certains produits est soumise à des
réglementations et normalisations qu’il faut respecter
• La stabilité dans le temps ou au cours de cycles fusion-cristallisation
• La fiabilité des matériels de confinement : par exemple, l’utilisation de produits corrosifs doit se faire dans des
récipients ou tuyauteries en acier inoxydable ou en matières plastiques ou céramiques. Le coût de ces
confinements est aussi à prendre en compte
Stockage pour centrale solaire
• La technologie du sel fondu représente aujourd’hui la technologie la plus rentable pour la production d’électricité pour les
centrales solaires autonomes.
• Le sel fondu généralement utilisé est un fluide synthétique qui se compose de 60% de nitrate de sodium et 40% de nitrate de
potassium. Les caractéristiques principales de ce fluide sont : sa grande capacité thermique volumétrique, il est inflammable
et non toxique.
Stockage pour centrale solaire
DT
Stockage par sels fondus pour centrale solaire thermodynamique

Stockage pour centrale solaire:
• La chaleur stockée est suffisante pour actionner la turbine durant 8 heures à pleine charge lorsqu'il pleut ou après le coucher
du soleil.
Stockage pour centrale solaire:

Stockage thermochimique (TES)
Le stockage thermique par voie thermochimique exploite la réversibilité d’une réaction (adsorption-désorption ou
chimique) qui est, selon le sens de la réaction considérée, soit endothermique soit exothermique.
On distingue deux types de stockage par voie thermochimique:
• Stockage par Adsorption/Désorption

• Stockage par réaction chimique
Stockage par Adsorption/Désorption

• Les systèmes à adsorption mettent en jeu un couple solide/gaz.
• L'adsorption correspond à la fixation des molécules de gaz à la surface du solide. Ce phénomène est
exothermique, donc restitue de la chaleur (décharge de l'énergie).
• La désorption correspond à la libération des molécules de gaz de la surface du solide. Ce phénomène est
endothermique, donc consomme de la chaleur (stockage de l'énergie).
Stockage par voie chimique
• Le stockage par voie chimique fait appel à des réactions réversible, endothermiques dans un sens et
exothermiques dans l’autre sens:
C + heat  A+ B
• En phase de stockage, un matériau thermochimique (C) absorbe l’énergie et se convertit chimiquement en deux
composés (A et B), qui peuvent être récupérés séparément.
• En phase de déstockage, La réaction inverse se produit lorsque A et B se combinent et forment C. L’énergie

produite pendant cette réaction constitue l’énergie thermique restituée par TES.
• La capacité de stockage de ce système correspond à la chaleur de la réaction lorsque C est formé.

Cette technique est particulièrement adaptée au stockage de l’énergie solaire thermique qui est abondante en été, lorsque le
besoin de chauffage est faible et peu abondante en hiver, lorsque le besoin est plus élevé.
2NH3 + Energie → N2 +3H2 (Charge)

N2 +3H2→ 2NH3 + Energie (Décharge)
Température de fonctionnement : 500–860°C
Pression : 10-25 Mpa
• En thermochimie, l’énergie n’est donc pas stockée sous forme de chaleur à proprement parler mais sous forme
d’un potentiel chimique, ce qui permet de stocker les différents éléments réactifs à température ambiante et de
s’affranchir ainsi du problème de pertes thermiques rencontré avec les autres techniques de stockage thermique
(sensible et latent).
• La durée de stockage est théoriquement illimitée (dans l’hypothèse où les réactifs ne se dégradent pas dans le
temps), ce qui permet d’envisager des systèmes de stockage saisonniers, c’est-à-dire à l’échelle de quelques
semaines à quelques mois.
L’ordre de grandeur de la densité énergétique des systèmes thermochimiques est cinq fois plus important que les
systèmes par changement de phase qui ont eux-mêmes une densité de stockage de deux à trois fois plus élevé que
les systèmes sensibles.
Stockage sous forme d’énergie
électrostatique
Stockage sous forme d’énergie électrostatique
Stockage par super-condensateur
Rappel sur le condensateur
• Un condensateur est un composant électronique avec deux bornes comprenant deux plaques métalliques (conductrices)
entre lesquelles se trouve intercalée une substance isolante.
• Si on connecte l’une des bornes au pôle + d’une pile et l’autre borne au pôle –, les plaques se chargent rapidement avec la
même polarité que celle du pôle connecté. Il y a autant de charges + que de charges -.
• Dans le cas idéal, si on déconnecte la pile les plaques resteront toujours chargées et la
tension restera égale à la tension de la pile.
• Pour décharger le condensateur, il suffit de relier les deux bornes par un simple fil
conducteur.
• Les électrons en excès de la plaque (–) s’écouleront à travers le fil pour compenser
rapidement le défaut d’électrons de la plaque (+).
• Les condensateurs, quelles que soient leurs dimensions, sont toujours construits suivant le même principe : un
isolant mis en sandwich entre deux surfaces conductrices appelées armatures.
• L'isolant, aussi appelé diélectrique, est aussi mince que possible. Il empêche le passage du courant mais les
charges électriques de signes différents sur chaque armature exercent une attraction au travers de l'isolant et
s'accumulent, se pressent, se "condensent" de part et d'autre.
• Un condensateur permet de charger un maximum d’énergie électrique en quelques secondes.

• Avec des condensateurs classiques il faudrait des plaques à surface énorme se rapprochant le plus près possible,
avec un excellent diélectrique pour qu’il puissent propulser des véhicules.
• Toutefois ces condensateurs classiques nécessiteraient un espace et une masse énorme, pour quand-même assez
peu d’énergie.
Supercondensateur: Nouvelle technologie de

condensateur capables de stocker des quantités importante
d’énergie pour un même volume.
un Supercondensateur n'est pas un Condensateur

• Dans le supercondensateur, le diélectrique est remplacé par un électrolyte. (Un électrolyte est une substance
contenant des ions mobiles.)
• Le supercondensateur est constitué de deux électrodes poreuses, généralement en charbon actif et imprégnées
d'électrolyte.
• Une membrane isolante et poreuse est également utilisée pour assurer la conduction ionique (séparateur).
• Lorsqu’on applique une tension aux bornes d’un Supercondensateur, des

ions de charge opposée sont attirés à la surface de chaque armature.
• Une double couche électrique se développe (dites de Helmholtz) sur
chaque interface, de sorte que l'on peut voir schématiquement un
supercondensateur comme l'association de deux condensateurs en série,
l'un à l'électrode positive et l'autre à l'électrode négative.
• Le stockage de l’énergie est donc électrostatique
• Dans ces couches, les charges de signe différent ne sont séparées que par
quelques dixièmes de nanomètre.
• La capacité d'un condensateur est déterminée essentiellement par la géométrie des armatures et la nature de l’isolant
(diélectrique) les séparant.
• La valeur de sa capacité C (en Farad) est donnée par la relation simplifiée :
Un farad est la capacité d'un conducteur électrique isolé pour laquelle une addition de 6,241 × 1018 électrons provoque une
augmentation de son potentiel de 1 volt
• Dans les supercondensateurs, la surface des électrodes est recouverte avec du charbon actif, matériau
microporeux fournissant une surface S considérable pour que les ions s'y accrochent.
• Les molécules de solvant organique jouant le rôle de diélectrique, l’épaisseur d’isolant e (distance d’approche) est
très faible (inférieure au nanomètre).
• On peut ainsi obtenir des valeurs très élevées de capacités (1 à 5000 F).
Permittivité
Pour représenter la permittivité ε d'un milieu autre que le vide, on utilise une grandeur appelée permittivité relative ou «
constante diélectrique ». Cette grandeur relie la permittivité du milieu à la permittivité du vide ε0
Tension de service d'un condensateur
• Si l’on veut augmenter la capacité du condensateur, il faut diminuer e c'est-à-dire rapprocher les armatures l’une
de l’autre. Mais une étincelle risque alors de se produire entre les armatures qui perce l’isolant(claquage).
• La distance e doit rester suffisante pour éviter le claquage.
• On appelle rigidité diélectrique, le champ électrique maximal Emax supporté par le diélectrique. Celle-ci
détermine la tension de claquage Uc = Emax.e.

• En pratique, un condensateur est défini par sa capacité et sa tension de service (tension inférieure à la tension
de claquage)
• La tension de service d'un condensateur est la différence de potentielle maximale que l'on peut appliquer à ces
armatures sans l'endommager.
Énergie stockée
• Un condensateur stocke de l'énergie sous forme électrique. Cette énergie E (joules) s'exprime en fonction de sa
capacité C (farads) et de sa charge q (coulombs) (ou de sa tension u) selon :
• On remarque que cette énergie est toujours positive (ou nulle) et qu'elle croît comme le carré de la charge ou de
la tension.
• Ces propriétés sont analogues à celles de l'énergie cinétique d'une masse m animée d'une vitesse v.
Remarques
• Les supercondensateurs se positionnent entre les batteries et les condensateurs. Leur densité d’énergie est bien
plus élevée que celle des condensateurs. Par contre, l’énergie stockée est 10 fois plus faible que l’énergie stockée
dans une batterie.
• Le problème des batteries classiques réside dans leur faible densité de puissance. Dans ce domaine, les
condensateurs restent indétrônables avec une densité de puissance pouvant atteindre 100 kW/kg ce qui
représente dix fois la densité de puissance d’une batterie.
• Les condensateurs et supercondensateurs ont une durée de vie importante (> 5.105 cycles).
• Les supercondensateurs « standards » sont chargés à une tension de l’ordre de 2,5 V.

• Pour obtenir une tension de 500 V il faut disposer 20 supercondensateurs en série. (Les tensions s’ajoutent)
• Si nous associons plusieurs condensateurs en parallèle, la capacité équivalente de l'ensemble est égale à la somme des
capacités des condensateurs associés.
• Ceq = C1 + C2 + C3 + ...
• Cette association est utilisée pour augmenter la capacité su système.
Caractéristique Batterie Li-ion Supercondensateur

Energie massique (Wh/kg) 100 - 265 4 – 10
Energie volumique (Wh/L) 220 - 400 5 – 14
Puissance massique (W/kg) 1500 3000 - 40 000
Tension d'une cellule (V) 3,6 2,7 – 3
Efficacité (%) 75 - 90 98
Cyclabilité (nb recharges) 500 - 1000 500 000 - 20 000 000
Durée de vie 5 - 10 ans 10 - 15 ans
Auto-décharge (% par mois) 2 40 - 50

Exercice
On considère un condensateur C ayant les caractéristiques suivantes :
• Capacité C = 1F
• Tension U = 325 V (Umax = 400 V)
• Plaques conductrices : aluminium d'épaisseur et de masse négligeable
• Isolant → polypropylène : masse volumique ρ = 900kg/m3
• Permittivité relative εr = 2,2 F/m
• Champ maximal Emax = 50.106 V/m
1. Déterminer l'épaisseur e du diélectrique

2. Calculer la surface S du diélectrique.
3. Déterminer le volume V et la masse m du condensateur
4. Calculer l'énergie volumique WV et l'énergie massique WM de ce condensateur.
Stockage sous forme d’énergie
électrochimique
Stockage sous forme d’énergie électrochimique
Stockage par accumulateurs électriques
• Les termes piles, accumulateurs, batteries, désignent des systèmes électrochimiques, qui stockent de l'énergie
sous forme chimique et la restituent sous forme électrique.
• Les accumulateurs sont basées sur un système électrochimique réversible, contrairement aux piles.
• Une batterie désigne un ensemble d’accumulateurs électriques raccordés en :
• série pour augmenter la tension ;
• parallèle pour avoir une plus grande capacité ou plus de courant qu'avec un élément seul.
Principe d’une pile électrique
• Une pile, également appelée générateur primaire ou générateur non rechargeable.

• Comme tous les générateurs électrochimiques, une pile est constitués d’un conducteur ionique, appelé électrolyte sous forme
liquide ou gel, dans lequel baignent deux électrodes : l’anode (électrode négative) et la cathode (électrode positive)
• Pour produire "chimiquement" un courant électrique (déplacement d’e-), on va mettre en jeu

une réaction entre deux espèces qui s'accompagne d'un échange d‘électrons.
• il ne restera ensuite qu'a utiliser ces électrons dans un circuit extérieur  Une telle réaction
porte de nom de réaction d'oxydo -réduction
• La disposition la plus simple consiste en l'utilisation de 2 électrodes

faites de 2 métaux différents, M1 et M2 .plongé dans un électrolyte
• Un séparateur est utilisé pour empêcher le court circuit entre les
deux électrodes
Pour le métal M2
• Les atomes de métal M2 passent en solutions d'ions, en libérant des électrons.
• On écrit à l'électrode M2: M2  M2p+ + pe-
• Ce qui se traduit par : un atome de métal M2 donne un cation M2p+ ainsi que p électrons "libres"
• Le métal M2 a ainsi subi une oxydation (perte d'électrons)  l'électrode correspondant porte le nom d'anode: électrode
négative
• Le couple M2p+ / M2 est appelé couple Oxydant - réducteur
• La disposition la plus simple consiste en l'utilisation de 2 électrodes

faites de 2 métaux différents, M1 et M2 .plongé dans un électrolyte
• Un séparateur est utilisé pour empêcher le court circuit entre les
deux électrodes
Pour le métal M1
• Les électrons libérés par M2 traversent le circuit extérieur et arrivent sur l'électrode M1, il réagissent avec des ions du métal
M1, pour aboutir à des atomes métalliques qui se déposent sur l'électrode.
• On écrit à l'électrode M1: M1n+ +ne-  M1
• ce qui s traduit par: Un cation du métal M1 capte n électrons "libres" pour donner un atome de métal M1
• Le métal M1 a ainsi subi une réduction (gain d'électrons)  l'électrode correspondant porte le nom de cathode: électrode
positive
• Le potentiel standard d’oxydoréduction est une grandeur exprimée

en Volts (V) associée à un couple rédox.
• Il permet de situer le couple sur une échelle des couples rédox.
• La force électromotrice (fem) de la pile est la différence de potentiel
mesurée aux bornes d'une pile en circuit ouvert : e= E+ - E- >0.
Considérons la pile de Daniell formée des deux couples redox

Zn / Zn2+ et Cu / Cu2+.
Les demi réactions sont :
Zn2+ + 2e- Zn (s) : E01 = -0.7628 V
Cu2+ +2 e-  Cu(s) : E02 = +0.3402 V
1. Préciser la cathode et l’anode (Cu ou Zn) lors de sa décharge.
2. Calculer le potentiel standard E0 de la pile en circuit ouvert.
Considérons la pile de Daniell formée des deux couples redox Zn / Zn2+ et Cu / Cu2+.
Les demi réactions sont :
• Zn2+ + 2e-  Zn (s) : E01 = -0.7628 V
• Cu2+ +2 e-  Cu(s) : E02 = +0.3402 V
1. Préciser la cathode et l’anode (Cu ou Zn) lors de sa décharge.
2. Calculer le potentiel de la pile en circuit ouvert.
Sur le marché existe 3 type de pile:
• Les piles salines: elles ne peuvent fournir que de faibles intensités, c’est parfait pour les télécommandes, les petites radios ou
les réveils.
• Les piles alcalines: elle peuvent fournir de faibles intensités, c’est parfait pour les télécommandes. Mais, elle peuvent aussi
fournir de fortes intensités nécessaires pour faire tourner un moteur par exemple.
• Les piles au lithium: elle délivrent pour une même masse plus d’énergie que les piles alcalines et durent beaucoup plus
longtemps.
Formats de pile:
Une fois l’anode est consommé la pile est usée : utilisation irréversible
Solution: Accumulateurs électriques: utilisation réversible
Oxydation: perte d’e-

Réducteur Oxydant
Anode (-) Cathode (+)
Réduction: gain d’e-
Principe de fonctionnement d’une batterie rechargeable
• Lorsqu’on branche la batterie sur un appareil, cela entraîne un

déplacement des électrons à cause de la différence de potentiel.
• Les électrons passent de l’anode à la cathode par le circuit
externe, par exemple les différents composants d’un smartphone
qui sont alors alimentés.
• De leur côté, les ions de Lithium chargés positivement quittent
l’anode pour retourner à la cathode car ils sont attirés par les
charges négatives des électrons.
Principe de fonctionnement d’une batterie rechargeable
• L’opération de charge consiste à faire repartir les électrons dans le

sens inverse, c’est-à-dire de la cathode vers l’anode.
• On utilise pour cela un chargeur extérieur qui est connecté à la
batterie.
• En conséquence, les ions de Lithium passent de la cathode vers
l’anode pour équilibrer la charge électrique.
• Quand tous les ions sont passés, la batterie est complètement
chargée.
Grandeurs caractéristiques: Tension nominale
• La tension nominale U (Unité : Volt) est la tension moyenne aux bornes

d’une batterie ou d’un accumulateur observée sur la plus grande partie
de sa courbe de décharge.
• La courbe ci-contre, donnée à titre indicatif, est valable pour les
accumulateurs Ni-Cd et Ni-MH.
• La tension nominale par élément est de 1,2 V.
• La tension de la batterie est un multiple de la tension de l’élément de
base.
Grandeurs caractéristiques: Tension de charge
• Lorsqu’un accumulateur est pleinement chargé sa tension est supérieure

d’environ 20 % à sa tension de travail.
• Pour charger un accumulateur, une tension supérieure à la tension du
système est nécessaire. Cette tension est appelée tension de charge.
• Exemple: La tension de charge d'un accumulateur de 12 volts est égale à
14,4 V.
Grandeurs caractéristiques: Capacité
La capacité C (notée parfois Q) est la quantité d'électricité que la batterie ou l’accumulateur chargé peut restituer au cours d'une
décharge complète. On l’exprime en Ah ou mAh :
C = I × Dt (I en A et Dt en h)
• On définit la capacité nominale CX qui correspond à une décharge complète à courant constant à 25°C pendant X heures.
• Le courant de décharge I est alors égal à C/X (X = 10 ou 20 pour une batterie plomb - acide).
• On note ainsi 1C, 2C, C/2, C/10 … le régime de courant de décharge.
La capacité réelle n’est pas une valeur constante.

Elle dépend principalement du courant de décharge.
Exemple: Déterminer le temps de décharge de l’accumulateur suivant, pour des courant de décharge de I= 1A ; 2,5 A
et 5 A
Plus le courant de décharge est important plus la durée de

décharge est faible (la batterie se vide rapidement)
La vitesse de la décharge est une caractéristique importante :

Si on utilise des courants de charge très forts, la capacité réelle
est inférieure à la capacité nominale
La loi de PEUKERT modélise la capacité d'une batterie en fonction du courant débité.
Formule de Peukert : Cp = In ×T
Avec: n constante propre à la batterie

• L’exposant de Peukert n permet de quantifier la dépendance de la capacité par rapport au courant de

décharge.
• L’exposant de Peukert est toujours supérieur ou égale à 1.
• Une batterie idéale présente un exposant de Peukert n=1. Les fabricants de batterie essaient de se rapprocher de
1.
• La valeur typique de n est de l’ordre de 1.15.
Grandeurs caractéristiques: énergie stockée
L’énergie stockée s’écrit :
E = P × Dt (Unité : Wh)
E = UI × Dt / P= U.I
E=C×U
Il est également intéressant d'avoir l'ordre de grandeur

de la densité énergétique d’une batterie. C’est la quantité
d’énergie stockée par unité de masse ou de volume
(Unités : Wh/kg ou Wh/l).
Grandeurs caractéristiques: Résistance interne
Le modèle le plus simple de générateur électrochimique est le modèle statique (E0,R) à paramètres constants, qui implémente
l’équation U = E0 – RI.
• E0 est la fém. à vide du générateur. R est sa résistance interne en W.

• La valeur de la résistance interne R est une donnée connue du constructeur. Elle correspond à la somme de la résistance
électrique des matières solides (électrodes, connexions) et de la résistance électrolytique. Elle a pour effet de faire chuter la
tension U quand le courant I augmente.
• Les fabricants de batteries cherchent à obtenir une résistance interne la plus faible possible. Typiquement, elle est comprise
entre 5 m W et 50 m W contre 1 W pour les piles.
Grandeurs caractéristiques: Cyclabilité (durée de vie)
Elle caractérise la durée de vie de l’accumulateur, c’est à dire le nombre de fois où il peut restituer le même niveau d’énergie
après chaque nouvelle recharge.
Exemple de cyclabité d’une batterie au plomb
• Sa cyclabilité est importante : elle peut supporter de nombreux cycles de

décharge et de recharge.
• Si on décharge cette batterie à 60% de sa capacité nominale, sa cyclabilité
sera de 600 cycles .
• Si on décharge cette batterie à 80% de sa capacité nominale, sa cyclabilité
sera de 400 cycles .
Branchement d’une batterie
Exercice
Soit une batterie 3A.h sous 24V
1. Calculer l’énergie contenue dans la batterie pleine (en W.h et en Joules).
2. Cette batterie alimente un vélo à assistance électrique qui consomme en moyenne un courant de 0,4A. Combien de temps
faut-il pour que la batterie se décharge complètement ?
3. Cette fois le vélo attaque une montée et consomme 2,7A. Combien de temps faut-il pour que la batterie se décharge
complètement ?
4. La batterie est au départ complètement chargée. Ensuite on l'utilise pendant 1h30 à 1,2A. Quelle est la charge finale (quantité
d'électricité) de la batterie ?
Exercice : Dimensionnement d’une batterie d’accumulateurs
On désire caractériser une batterie afin d’alimenter pendant 1 h 30 au moins, un système électrique quelconque fonctionnant
sous une tension de 12 V et absorbant une puissance de 30 W.
Déterminer :
• La capacité minimale C de la batterie.
• Le câblage de la batterie avec des accumulateurs de type R20 et le coût.
• Le câblage de la batterie avec des accumulateurs de type R14 et le coût.
Exercice
On dispose d'une batterie 12 V de 20 A.h.
1. Calculez la capacité énergétique complète en W.h de la batterie.
On étudie le comportement de cette batterie lors de deux cycles définit par :
• Cycle 1 : zone A (décharge a 10 A pendant 6 min) puis zone B (charge)
• Cycle 2 : zone C puis zone D.
2. Calculez les quantités d’électricité fournie ( Q > 0 en décharge ) et reçue ( Q < 0 en charge ) lors du cycle 1.
3. Calculez les quantités d’électricité fournie ( Q > 0 en décharge ) et reçue ( Q < 0 en charge ) lors du cycle 2.
4. L’état de charge initial étant de 60 %, déduisez-en l’état de charge de la batterie après ces 2 cycles
Pile à combustible
Pile à combustible à hydrogène
Une pile à combustible assure la conversion d’énergie : chimique → électrique + thermique

Comme une pile électrique classique, elle produit du courant électrique continu. Cependant, la pile à combustible n'utilise pas
des couples rédox métalliques, mais un combustible(H2), et un comburant (le dioxygène). Intérêt: le combustible est plus
abondant et est moins polluant que les couples rédox utilisés dans une pile.
Les piles à combustibles à dihydrogène sont les plus répandues.
La pile est composé:
• Un combustible: H2
• Comburant: O2
• Des électrodes pour assurer le passage des électrons
• Un électrolyte
• Une couche fine d’un catalyseur pour amorcer la décomposition de H2
Pile à combustible
• Dans cette pile, le dihydrogène arrive au niveau de l’anode.

Une couche de platine favorise la décomposition de
l’hydrogène en électrons et en protons selon la réaction
d’oxydation:
• Les électrons sont captés par l’anode et injectés dans le
circuit électrique.
• Les protons, quant à eux, passent à travers la membrane. Ils
vont migrer à travers l’électrolyte jusqu’à atteindre la
cathode.
• L’électrolyte est constitué d’une membrane polymère
hydratée.
• Avec les électrons incidents à la cathode et l'arrivée de
dioxygène, les protons participent à la réaction de réduction:
.
Pile à combustible
• L'équation globale de la réaction est:

• La réaction globale est exothermique c'est-à-dire qu' il y a
dégagement de chaleur au sein de la pile (pouvant dépasser
100 °C).
• La vapeur d’eau produite sort de la pile en emportant une
part de l’énergie thermique. Cette chaleur peut être mise à
profit : chauffage, source d’eau chaude.
• Au niveau des deux électrodes, les demi-réactions sont
catalysées (la platine est le plus fréquent des catalyseurs).
Pile à combustible
Il existe plusieurs variantes d’électrolyte qu’ont peut utiliser dans des piles à combustible et qui engendre des propriétés nouvelle
à la pile.
• Les piles «PEMFC» (ou «PEFC»), «proton exchange membrane fuel cells», possèdent un électrolyte qui est une membrane
polymère.
• Les piles «MCFC», «molten carbonate fuel cells», possèdent du carbonate de lithium fondu comme électrolyte.
• Les piles «SOFC», «solid oxide fuel cells», possèdent une céramique (normalement de l’oxyde de zirconium) comme
électrolyte.
• Les piles «PAFC», «phosphoric acid fuel cells», possèdent un électrolyte à base d’acide phosphorique.
Par exemple pour les pile PAFC, il fonctionnent aux alentours de 200 °C et assurent des puissances électriques allant jusqu’à 10
MW (ces piles sont utilisées dans les usines, hôpitaux...).
Les piles à combustible peuvent utiliser d’autres types de carburants en dehors du dihydrogène. Ex: pile à combustible à
méthanol et à éthanol.
Pile à combustible
Les piles à combustible convertissent directement en électricité l’énergie chimique de combustibles divers (sans
combustion), avec de multiples avantages :
• Une absence quasi-totale de dégagement de polluant (de CO2 en particulier), le seul rejet étant celui d’eau très
pure
• Un rendement élevé de production d’électricité (très supérieur à celui des solutions classiques),
• Des temps de réponse extrêmement courts, un fonctionnement très silencieux.
Le seul obstacle significatif est le coût et difficulté de stockage de H2.

Pile à combustible
Production d’hydrogène
• L’hydrogène est l’élément le plus abondant de l’Univers (H20, C-H, NH3,…) cependant il n’existe pas naturellement
à l’état pur et doive être fabriqué (H2 (g)).
• L’électrolyse de l’eau est la meilleure méthode pour produire de l’hydrogène avec une grande pureté à la
demande.
• L’élément le plus important du générateur est la cellule d’électrolyse, où la réaction d’électrolyse a lieu. Cette
cellule est constituée de deux électrodes (une anode et une cathode en métal inerte) séparées par la membrane
échangeuse d’ions.
• Pour produire un hydrogène de la plus grande pureté possible, un catalyseur en platine ou en graphite est utilisé
au niveau des électrodes.
1L d’eau peut produire 100 g de H2

Pile à combustible
Pile à combustible
Production d’hydrogène: l’électrolyse
Lorsqu’une tension continue est appliquée aux électrodes sur la cellule d’électrolyse, les réactions suivantes ont lieu :
• Au niveau de l’anode, les molécules d’eau perdent deux électrons, formant une molécule d’oxygène et quatre ions
d’hydrogène.
• Anode 2H2O  O2 + 4 H+ + 4e-
• L’oxygène qui est produit dans cette moitié de la réaction est évacué en toute sécurité dans l’atmosphère à l’arrière du
générateur.
Pile à combustible
Production d’hydrogène: l’électrolyse
Lorsqu’une tension continue est appliquée aux électrodes sur la cellule d’électrolyse, les réactions suivantes ont lieu :
• Les quatre ions d’hydrogène qui ont été produits traversent ensuite la membrane échangeuse d’ions et recueillent quatre
électrons en les réduisant en deux molécules d’hydrogène.
• Cathode: 4H+ + 4e-  2H2
• L’hydrogène produit est séparé de l’oxygène par la membrane échangeuse d’ions, qui est imperméable à l’oxygène
moléculaire.
Pile à combustible
Energie Primaire
H2
Piles à
Electrolyse combustibles Electricité
Problème: Stockage/transport de l’hydrogène:
- Stockage sous forme liquide (20 K, -253 °C): trop cher
- Stockage à l’état gazeux sous pressions : coûteux et dangereux
- Stockage dans les Hydrures de métaux: FeTiH1.7  FeTiH0.1 + 0.8 H2 (T=50°C)
- Ammoniaque : NH3  N2+H2

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Généralité sur le stockage d’énergies

Énergies primaires Énergies Stockables Énergies Utilisables

Le stockage de l’énergie concerne principalement le stockage de l’électricité et de la chaleur

- La récupération de la production d’énergie excédentaire par rapport à la demande du moment,

- Le chauffage et la climatisation des bâtiments, de la maison individuelle au quartier ou au village, ainsi

Stocker de l’énergie c’est répondre à deux besoins

• Remédier à l’intermittence des sources d’énergies renouvelables ont un

Larges fluctuations  besoin de lisser ces variations

Stockage de masse: énergies supérieures à 100 MWh :

Le procédé de stockage se déroule en trois étapes:

1. la charge, durant laquelle l’énergie est convertie et puis emmagasinée

• Les batteries à base de lithium sont les plus

• Cela est dû au fait que le lithium est un des matériaux

• Une valeur du SOC de 100 % correspond donc à une pleine charge

Les différentes transformations d’énergie de toute la chaîne de conversion s’accompagnent inévitablement de

exprimé en Dh/kW pour des systèmes dimensionnés en puissance

• Le coût de fonctionnement: maintenance, vieillissement, entretien.

main d’œuvre, d’énergie et autres coûts environnementaux de la fabrication au recyclage...

• La sécurité et respect de l’environnement: explosion, rejets…,

Principe du pompage-turbinage : en mode pompage (a) et en mode turbinage (b)

L’énergie stockée W (en J) = m.g.h = ρ.V.g.h

• ρ : La masse volumique de l’eau en kg/m³ (997 kg/m³) =

Rendement de conversion: Turbinage: 80% Pompage: 80%

L’énergie stockée W (en J) = m.g.h = ρ.V.g.h

• ρ : La masse volumique de l’eau en kg/m³ (997 kg/m³) =

Rendement de conversion: Turbinage: 80% Pompage: 80%  rendement globale=hthp=64%.

Bassin Supérieur Pipe-line Bassin inférieur (bassin de démodulation )

STEP : Quelques inconvénients

Une unité de stockage inertiel de 25 kWh

Le stockage d’énergie est réalisé en trois phases:

➢ En phase de déstockage ou de restitution, le générateur convertit l’énergie mécanique en électricité, freinant

Rappel : Energie Cinétique

Cet avion en mouvement de translation possède une énergie cinétique

• Un corps en rotation est caractérisé par un moment

Energie de rotation utilisée dans un moteur à combustion et

E = ½ J. ω² : Ainsi, l’énergie augmente si ω ou J croient

• L’inertie mécanique est la base de cette méthode de stockage

• L’augmentation de la vitesse du volant mène vers de grandes capacités de stockage

• L’utilisation d’un Moteur/Générateur est réversible sur plusieurs cycles (Stockage/Destockage)

smax : La contrainte maximale (avant rupture)

Le volant doit résister à la force centrifuge Fc=mRw2

• Les aimants supraconducteurs HTS demandent un système de refroidissement (cryogénie) jusqu’à la

• Les puissances installées vont de quelques mégawatts à plusieurs centaines de mégawatts.

Schéma de principe du CAES

d’être détendu dans une turbine

beaucoup trop basse et la turbine serait vite endommagée.

Photo de la centrale de McIntosh aux Etats-Uniss

Caractéristiques des stockages souterrains d’air comprimé d’Huntorf et de McIntosh

• L’énergie stockée par compression est de :

• L’inefficacité de ce type de stockage provient de l’énergie dissiper en chaleur lors de la compression

Pr: pression de refoulement en bars

La chaleur est difficile à stockée sur une longue période

Un système de stockage d'énergie thermique est composé de trois éléments principaux :

• Un principe de stockage: chaleur sensible, chaleur latente, réaction chimique

• L'unité légale (S.I) de température est le KELVIN (symbole: K)

• Exemple: Pour élever la température de 1 kg d'eau de 1 °C (ou de 1 K), il faut lui

• L’efficacité de ce procédé dépend de la capacité calorifique spécifique de la substance et de sa densité

Chauffage urbain à Krems en Autriche, stockage thermique,