Les Anticoagulants Oraux Directs Ou AOD
Les Anticoagulants Oraux Directs Ou AOD
anticoagulants ont été mis sur le marché français à partir de 2008. Initialement dénommés Jacques BUXERAUDb,*
Professeur des Universités
“nouveaux anticoagulants oraux” (NACO) et aujourd’hui “anticoagulants oraux directs”
(AOD), ces médicaments sont en fait des inhibiteurs directs de facteurs de coagulation. a
Faculté de pharmacie,
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49045 Angers, France
Mots clés - anticoagulant oral direct ; antivitamine K ; plan de gestion des risques ; observance ; b
Faculté de pharmacie,
risque hémorragique 2 rue du Docteur-Raymond-
Marcland, 87025 Limoges
Direct oral anticoagulants or DOAs. In response to numerous iatrogenic incidents caused by cedex, France
oral anticoagulants such as vitamin K antagonists (VKAs) which arrived on the market some
decades ago, new anticoagulants have been available on the French market since 2008.
Initially called “novel oral anticoagulants” (NOACs) and now “direct oral anticoagulants”
(DOAs), these drugs are in fact direct inhibitors of coagulation factors.
© 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved
Keywords - compliance; direct oral anticoagulant; risk management plan; risk of haemorrhage;
vitamin K antagonist
E
n 2013, environ trois millions de personnes ont cascade d’activations de facteurs de coagulation.
reçu au moins un médicament anticoagulant. Ces facteurs s’activent les uns les autres dans un ordre
Mais, si la mise sur le marché des anticoagulants prédéterminé. Les derniers facteurs de la cascade, les
oraux directs (AOD) est plus récente que celle des médi- facteurs X (Stuart), II (prothrombine) et I (fibrinogène) revê-
caments antivitamine K (AVK), ils peuvent également tent une importance particulière pour contrôler la forma-
induire un risque hémorragique dans certaines condi- tion du caillot. Ainsi, le facteur X, activé en Xa par le
tions. En effet, leur utilisation, qui concerne une popula- facteur IXa, déclenche lui-même le facteur II en IIa (throm-
tion de plus en plus large, souvent âgée et fragile, est bine), responsable de la transformation du fibrinogène en
associée à un risque d’accidents hémorragiques dont fibrine.
la prévention et la prise en charge constituent un enjeu
majeur de santé publique. Chaque patient sous AOD
doit pouvoir bénéficier d’une attention particulière lors
des dispensations, ainsi que d’entretiens personnalisés Encadré 1. Quelques données de vente
tels que nous les connaissons pour les AVK. des anticoagulants oraux directs1
F La consommation des nouveaux anticoagulants oraux
Anticoagulants oraux directs directs (AOD) a fortement progressé depuis 2010, et s’est accen-
actuellement sur le marché tuée en 2013, parallèlement à une légère diminution de celle des
Trois anticoagulants oraux directs (AOD) sont actuelle- médicaments antivitamine K (AVK) depuis 2012. L’utilisation
ment commercialisés (encadré 1, tableau 1) : globale des AVK et des AOD continue toutefois d’augmenter.
• le dabigatran (Pradaxa®) ; F Parmi les AOD, les parts de marché s’inversent complète-
• le rivaroxaban (Xarelto®) ; ment si le nombre de doses définies journalières (DDJ) ou le
• l’apixaban (Eliquis®). nombre de comprimés sont pris pour indicateurs :
Pour mémoire, trois autres anticoagulants oraux de type • en nombre de DDJ, Xarelto® représente plus de 60 % de la
AVK sont disponibles sur le marché (tableau 2) : consommation pour 2013 ;
• l’acénocoumarol (Sintrom® et Minisintrom®) ; • Pradaxa® représente près des deux tiers de comprimés
• la warfarine (Coumadine®) ; consommés ;
• la fluindione (Préviscan®). • la consommation d’Eliquis® demeure très faible, quel que soit
l’indicateur retenu.
Mode d’action des AOD 1
Compte rendu de séance de l’Agence nationale de sécurité du médicament
*Auteur correspondant.
Adresse e-mail :
La coagulation sanguine qui conduit à la formation d’un et des produits de santé (ANSM) du 12 novembre 2013. www.ansm.sante.fr
jacques.buxeraud@unilim.fr
caillot composé de fibrine est l’aboutissement d’une (J. Buxeraud).
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2 • Supplément formation au n° 541 • 4e trimestre 2014 •
formation
Gestion des patients sous anticoagulants oraux directs
Contre-indications
et précautions d’emploi AnƟ-Xa directs
F Contre-indications communes à tous les AOD : Rivaroxaban
XARELTO®
• hypersensibilité à la substance active ou à l’un des Apixaban
excipients ; Facteur IX Facteur IXa ELIQUIS®
• saignement évolutif cliniquement significatif ;
• lésion ou maladie, dès lors qu’elle est considérée Facteur X Facteur Xa AnƟthtrombine Héparine
comme étant à risque significatif de saignement
AVK
majeur (ulcération gastro-intestinale en cours ou
Facteur II Facteur IIa
récente ; tumeurs malignes à haut risque de saigne- Prothrombine Thrombine AnƟ-IIa directs
ment ; lésion cérébrale ou rachidienne récente ; chirur- Dabigatran
gie cérébrale, rachidienne ou ophtalmique récente ; PRADAXA®
TransformaƟon
Fibrinogène Fibrine
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• Supplément formation au n° 541 • 4e trimestre 2014 • 3
formation
Gestion des patients sous anticoagulants oraux directs
Fixation protéique 35 % 95 % 87 %
Élimination rénale 80 % 66 % 25 %
(33 % inchangé)
Tableau 4. Posologies usuelles et adaptées aux situations à risque des anticoagulants oraux directs1.
SARH
1 cp/jour
au-delà
de J22
1
Source : Vidal 2014.
AAS : acide acétylsalicylique ; AVC : accident vasculaire cérébral ; EP : embolie pulmonaire ; TEV : thromboembolique veineux ; TVP : thrombose veineuse profonde ;
SARH : situation à risque hémorragique ; SCA : syndrome coronarien aigu.
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4 • Supplément formation au n° 541 • 4e trimestre 2014 •
formation
Gestion des patients sous anticoagulants oraux directs
Prévention TEV post-chirurgie Prévention AVC et embolie Prévention AVC et embolie Prévention AVC et embolie
systémique en cas de fibrillation systémique en cas de fibrillation systémique en cas de
auriculaire non valvulaire auriculaire non valvulaire fibrillation auriculaire non
Traitement TVP et EP/prévention valvulaire
des récidives sous forme de TVP
et d’EP à partir de J22
fréquentes, rares et peu fréquentes). Des augmentations F Un prurit et des éruptions cutanées peuvent sur-
des taux d’alanine amino-transférase (ALAT) et d’aspar- venir avec le rivaroxaban tandis qu’ont été signalés de
tate amino-transférase (ASAT) ont été observées avec rares cas d’angiœdèmes et de réactions anaphylac-
le rivaroxaban, mais assez rarement avec le dabigatran tiques pour le dabigatran.
et l’apixaban. F Des cas d’insuffisance rénale ont été observés
En conséquence, les AOD bénéficient d’un suivi ren- avec le rivaroxaban et le dabigatran. Bien que la néphro-
forcé de pharmacovigilance à propos des atteintes toxicité n’ait pu à ce jour être établie, le risque rénal est
hépatiques. actuellement étroitement surveillé.
F Les cas de thrombopénie sont peu fréquents avec
les trois AOD. Erreurs d’utilisation et utilisations
F Une augmentation du taux annuel d’infarctus du inappropriées
myocarde a été rapportée par une méta-analyse dans Certains cas d’erreurs médicamenteuses et de confusions
les groupes dabigatran par rapport à la warfarine. ont été rapportés, ayant parfois conduit à des
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• Supplément formation au n° 541 • 4e trimestre 2014 • 5
formation
Gestion des patients sous anticoagulants oraux directs
Risque d’interactions
médicamenteuses
Les anticoagulants font partie des médicaments à risque
Les gélules d’anticoagulants oraux directs doivent être avalées entières,
avec un grand verre d’eau afin d’améliorer la tolérance œsogastrique. important d’interactions médicamenteuses. Lors d’une
dispensation de ces produits, le pharmacien doit penser
complications hémorragiques graves. La complexité de à ce risque en vérifiant qu’il n’existe aucune interaction
maniement des AOD doit être prise en compte, en parti- avec les autres médicaments de l’ordonnance, mais
culier lors des situations de relais d’un anticoagulant à un également avec les autres produits pris par le patient
autre. soit sur prescription, soit en automédication.
Une étude réalisée à partir des bases de données du Il est primordial pour la pratique officinale de mémoriser
Système national d’information inter-régimes de l’Assu- les différentes interactions médicamenteuses possibles
rance maladie (Sniiram) et du Programme de médicali- (tableau 6). Comme le précise l’ANSM, les caractéris-
sation des systèmes d’information (PMSI) a permis de tiques et/ou les recommandations indiquées, issues du
mettre en évidence une utilisation inadaptée des AOD résumé des caractéristiques du produit (RCP), n’autori-
concernant une partie des patients. Ainsi, des données sent pas une hiérarchisation ou un classement préféren-
recueillies sur le dernier trimestre 2012 montrent qu’une tiel général de ces médicaments. Elles permettent
part des patients sous AOD prend de façon concomitante toutefois le choix du traitement anticoagulant oral le mieux
des médicaments majorant le risque hémorragique : adapté à chaque patient, dans le respect des conditions
• 15 % des patients suivent en parallèle un traitement de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de chaque
par antiagrégant plaquettaire ; produit (encadré 5). La liste complète des associations
• 21 % suivent un traitement par amiodarone. médicamenteuses contre-indiquées, déconseillées,
Dans ces situations à risque hémorragique accru, seule nécessitant des précautions d’emploi et des interactions
la prescription d’AVK permet une mesure précise du à prendre en compte est disponible sur le site de l’ANSM2.
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6 • Supplément formation au n° 541 • 4e trimestre 2014 •
formation
Gestion des patients sous anticoagulants oraux directs
Carbamazépine Inducteur P-gp, BCRP, ASC diminuée4 ASC diminuée5 ASC diminuée5
CYP3A4 et CYP2J2
Phénytoïne Inducteur P-gp, BCRP, ASC diminuée4 ASC diminué5 ASC diminuée5
CYP3A4 et CYP2J2
Inhibiteurs de la protéase Incidence sur P-gp Pas de données4 ASC + 150 %4 ASC + 150 %4
et inhibition du CYP3A4
Kétoconazole Compétition P-gp ASC + 140 à 150 %2,3 ASC + 160 %4 ASC + 100 %4
et BCRP, et inhibition
du CYP3A4
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• Supplément formation au n° 541 • 4e trimestre 2014 • 7
formation
Gestion des patients sous anticoagulants oraux directs
Pour en savoir plus Tableau 6. Principales interactions médicamenteuses avec les anticoagulants oraux directs1 (suite).
• Agence nationale de
sécurité du médicament
Posaconazole Compétition P-gp ASC augmentée4 ASC augmentée4 ASC augmentée4
et BCRP, et inhibition
et des produits de santé du CYP3A4
(ANSM). Évolution des ventes
des anticoagulants oraux Rifampicine Inducteur P-gp, BCRP, ASC - 66 %4 ASC - 50 %5 ASC - 54 %5
en France de janvier 2008 CYP3A4 et CYP2J2
à septembre 2013.
Novembre 2013. Ciclosporine Compétition P-gp Pas de donnée2,3 − −
http://ansm.sante.fr/content/
download/56121/722465/ Tacrolimus Compétition P-gp Pas de donnée2,3 − −
version/1/file/Evolution_
ventes_NACO_AVK_2008- Inhibiteurs de la pompe − Pas d’effet Pas d’effet −
à protons
2013.pdf
• Agence nationale de Ranitidine − Pas d’effet − −
sécurité du médicament et
3 5
des produits de santé (ANSM). Millepertuis Inducteur P-gp, BCRP, ASC diminuée ASC diminuée ASC diminuée5
Anticoagulants et nouveaux CYP3A4 et CYP2J2
anticoagulants. Questions/
réponses. Octobre 2013. IRSNa − Risque hémorragique − −
http://ansm.sante.fr/content/
augmenté5
download/54359/699773/
ISRS − Risque hémorragique − −
version/2/file/QR_ augmenté5
nouveauxAnticoagulantsOraux.
pdf 1
http://ansm.sante.fr/content/download/61981/795269/version/2/file/ANSM-rapport_NACOs-avril+2014.pdf
• Agence nationale de 2
Sauf dans le cas d’un relais de traitement pour ou à partir d’AOD, ou lorsque l’héparine non fractionnée est administrée à des doses nécessaires pour maintenir
sécurité du médicament la perméabilité d’un cathéter veineux ou artériel central. 3 Association contre-indiquée. 4 Association non recommandée ou déconseillée.
5
et des produits de santé Association nécessitant prudence, surveillance et adaptation posologique.
(ANSM). Les anticoagulants. ASC : aire sous la courbe ; ETEV : événement thromboembolique veineux ; AINS : anti-inflammatoires non stéroïdiens ; CYP : cytochrome P450 ;
Bénéfices cliniques et BCRP : Breast cancer resistance protein ; IRSNa : inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline ;
risques iatrogéniques. ISRS : inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine.
Novembre 2013.
http://ansm.sante.fr/content/
download/56139/722625/
version/3/file/ F Leur délai d’action est rapide (absence de délai
pr%C3%A9sentation+
d’action lors du relais avec un anticoagulant injec-
benefices-risques_iatrogenie_ Encadré 5. Précision lue dans le résumé
CP+27nov2013.pdf table).
des caractéristiques du produit (RCP)
• Agence nationale de la paroxétine (Déroxat®)
de sécurité du médicament Points faibles des AOD
et des produits de santé F Des saignements cutanés tels des ecchymoses et des pur-
F Tout comme les AVK, les AOD sont associés à un
(ANSM). Les anticoagulants puras ont été rapportés avec les inhibiteurs sélectifs de la recap-
en France en 2014 : état des risque hémorragique (plutôt d’origine digestive).
lieux, synthèse et surveillance. ture de la sérotonine (ISRS). D’autres manifestations
F Il n’existe pas d’antidote spécifique à ce jour.
Rapport. Avril 2014. hémorragiques, telles des hémorragies gastro-intestinales, ont
F Leur courte demi-vie rend leur action très dépen-
http://ansm.sante.fr/content/ été relevées. Le risque peut être accru chez les patients âgés.
download/61981/795269/ dante de l’observance.
version/2/file/ANSM-rapport_ F La prudence est conseillée chez les patients traités simulta-
F Un risque potentiel de mésusage existe :
NACOs-avril+2014.pdf nément par ISRS et anticoagulants oraux, par des médicaments
• nouveau médicament mal connu ;
• Agence nationale de sécurité agissant sur la fonction plaquettaire ou encore d’autres médica-
du médicament et des produits
• nombreux dosages et posologies différents (préven-
ments susceptibles d’augmenter le risque de saignement
de santé (ANSM). Étude des tif/curatif) ;
risques hémorragiques et (par exemple, les antipsychotiques atypiques tels que la clozapine,
• absence de surveillance biologique ne permettant pas
thromboemboliques artériels les phénothiazines, la plupart des antidépresseurs tricycliques,
liés au changement de
de vérifier l’observance, ni le risque de survenue de
l’aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens [AINS] et les
traitement d’un médicament surdosage ;
antivitamine K (AVK) vers un inhibiteurs de la COX-2), ainsi que chez les patients ayant des
• risque hémorragique associé à l’insuffisance rénale ;
anticoagulant oral direct (AOD) antécédents d’anomalies de l’hémostase ou souffrant de patho-
chez les individus nécessitant
• âge ;
logies les prédisposant à des saignements.
une anticoagulation à long • faible poids ;
terme en conditions réelles • risque d’usage hors AMM du fait de leur facilité d’emploi.
d’utilisation. Étude NACORA-
Switch. Juin 2014. http://
F Un suivi de la fonction rénale est nécessaire lors de
ansm.sante.fr/content/ l’utilisation des AOD.
download/64711/828903/ F Ils ne nécessitent pas de surveillance biologique F Le recul est encore faible sur l’innocuité au long
version/4/file/NACORA+-
etude+ANSMjuillet2014.pdf
dans l’état actuel des connaissances. cours en population réelle.
F Il est noté une réduction du risque hémorragique F Le coût est très élevé et le rapport coût/efficacité
(en particulier cérébral). reste à définir.
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8 • Supplément formation au n° 541 • 4e trimestre 2014 •
formation
Gestion des patients sous anticoagulants oraux directs
Actualités pharmaceutiques
• Supplément formation au n° 541 • 4e trimestre 2014 • 9
formation
Gestion des patients sous anticoagulants oraux directs
(base de données exhaustive du Sniiram) les profils de a pas d’argument pour changer le traitement par AVK
risques, en particulier hémorragiques, entre les patients en cas :
traités par AOD en relais d’un traitement par AVK et ceux • d’INR stable sous AVK ;
restés sous AVK. L’étude porte également sur l’analyse • de dyspepsie, gastrite, œsophagite, reflux gastro-
des éventuels événements cardiovasculaires survenus œsophagien récurrent ;
dans ces deux groupes. • d’insuffisance rénale sévère ;
• de patient coronarien.
Un strict respect Un relais par nouvel anticoagulant oral peut être envi-
des recommandations sagé en cas de difficulté majeure à maintenir l’INR dans
Déclaration d’intérêts Selon l’ANSM et la Haute Autorité de santé (HAS), les la zone thérapeutique.
Les auteurs déclarent ne pas
avoir de conflits d’intérêts en
AVK restent la référence pour la prise en charge des En cas de mauvaise observance, il n’y a pas d’argument
relation avec cet article. maladies thromboemboliques. L’ANSM précise qu’il n’y en faveur de l’un ou l’autre de ces traitements. Il est à
noter que, contrairement aux AVK, l’absence de test
biologique de routine avec ces nouveaux anticoagulants
ne permet pas de contrôler l’observance au traitement.
Si le rapport bénéfice/risque des AOD reste favorable
sous conditions et n’est pas remis en cause, leur utilisa-
tion nécessite un strict respect des recommandations
de bon usage émises par la HAS, notamment concer-
nant les précautions à suivre lors de la mise en place du
traitement afin de limiter les risques hémorragiques.
Il convient d’attirer la vigilance des prescripteurs sur
certains sujets à risque comme les personnes âgées, les
insuffisants rénaux, ou encore les patients sous anti-
inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou antiagrégants
plaquettaires (AAP)3. w
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Il est important d’informer tout professionnel de santé lors d’une consultation et tout biologiste
lors de la réalisation d’une prise de sang que le patient est sous traitement anticoagulant.
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