FONDATION POUR L’EDUCATION / RESEAU LIBRE SAVOIR
BACCALAUREAT / SESSION 2024
COURS DE RENFORCEMENT DES CAPACITES METHODOLOGIQUES
PRESENTIELS ET EN LIGNE / NIVEAU BACCALAUREAT
COORDONNATEUR NATIONAL MONSIEUR NDOUR
TEL : 77-621-80-97 / 77-993-41-41 / 76-949-63-63
PRESENTATION
Les figures de style sont des procédés par lesquels les auteurs cherchent à rendre leurs textes plus beaux,
plus séduisants, plus expressifs.
1-) LES FIGURES PAR ANALOGIE
Elles créent de nouvelles images en reliant entre elles, par des points communs, des réalités différentes.
-La comparaison :
Deux éléments, comparé et comparant, sont mis en relation par un outil de comparaison explicite. Celui-
ci peut-être une préposition (comme), une conjonction (de même que, ainsi que…), un verbe
(ressembler…), un adjectif (semblable…)
Exemple : Les albatros « laissent piteusement leurs grandes ailes blanches/Comme des avirons traîner à
côté d’eux »
-La métaphore :
C’est une comparaison sans outil explicite. On parle de métaphore filée quand elle se prolonge sur
plusieurs vers ou phrases.
Exemple : « Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin » (Apollinaire).
-La personnification :
Elle consiste à donner à des objets ou à des animaux les caractéristiques d’êtres humains.
Exemple : « Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut » (Apollinaire).
-L’allégorie :
Cette figure permet de représenter sous une forme concrète une idée abstraite. Exemple : « […]
l’Angoisse atroce, despotique,/ Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir » (Baudelaire).
2-) LES FIGURES PAR SUBSTITUTION
Elles permettent de substituer un mot à un autre, selon des rapports plus ou moins proches.
-La métonymie :
Elle rapproche un mot d’un autre mot ayant avec lui un rapport de contiguïté ou un rapport logique.
Exemples : boire un verre, croiser le fer, une fine lame.
-La synecdoque :
C’est une sorte de métonymie qui permet de dire le tout par sa partie.
Exemple : Bientôt je vais quitter ces murs.
-La périphrase :
Elle consiste à substituer au nom qui désigne une personne, un objet ou une abstraction, une expression
mettant en relief ses caractéristiques.
Exemple : l’oiseau de Jupiter désigne l’aigle.
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3-) LES FIGURES D’ATTENUATION ET D’AMPLIFICATION
Elles permettent d’atténuer ou d’amplifier le sens.
-L’euphémisme :
C’est une évocation détournée d’un fait pour en atténuer la violence.
Exemple : il est parti au lieu de il est mort.
-La litote :
Elle permet de dire peu pour faire entendre plus.
Exemple : « Va, je ne te hais point » (pour dire je t’aime beaucoup).
-La gradation :
C’est une énumération ordonnée suivant un ordre croissant ou décroissant ; le dernier terme est souvent
hyperbolique.
Exemples : C’en est fait, je n’en peux plus, je me meurs, je suis mort, je suis enterré ! (gradation
croissante)
Exemple : Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre. (Gradation décroissante)
-L’hyperbole :
On emploie des termes exagérés par rapport à la réalité qu’ils désignent.
Exemple: Il avait tellement soif qu’il aurait pu boire toute l’eau du fleuve.
4-) LES FIGURES D’INSISTANCE
-L’anaphore :
On répète en début de vers (ou de phrase) un même mot ou groupe syntaxique.
Exemple : « Voilà comme Pyrrhus vint s’offrir à ma vue/ Voilà par quels exploits il sut se couronner ; /
Enfin voilà l’époux que tu me veux donner »
-La répétition :
Elle reprend plusieurs fois le même mot ou la même expression afin d’attirer l’attention sur une
information ou une idée.
Exemple : Moi je voyais briller au-dessus de la mer
Exemple : Les yeux d’Elsa, les yeux d’Elsa, les yeux d’Elsa
-L’énumération :
Elle consiste à juxtaposer une série de termes pour produire différents effets : richesse, précision,
comique, etc.
Exemple : Vous savez que je suis un ignorant, un sot , un fou, un impertinent, un paresseux.
5-) LES FIGURES PAR OPPOSITION
Elles mettent en relation des termes ou des idées qui s’opposent par le sens.
-L’oxymore :
Deux termes s’opposent par le sens au sein d’un même groupe syntaxique.
Exemple : « Le soleil noir de la mélancolie » (Gérard de Nerval).
-L’antithèse :
Deux termes de sens contraire s’opposent au niveau de la phrase ou d’un ensemble de phrases.
Exemple : « Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants » (Racine).
-L’antiphrase :
Cette figure de l’ironie fait comprendre le contraire de ce que l’on semble dire.
Exemple : Quel beau temps ! (alors qu’il pleut.)
-Le chiasme :
Il consiste, à partir d’un parallélisme de construction, à croiser la fonction syntaxique de termes qui
peuvent s’opposer par le sens.
Exemple : Ces murs maudits par Dieu, par Satan profanés.
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6-) LES FIGURES DE CONSTRUCTION
Ces figures ont trait à la construction des phrases.
-L’inversion :
Elle consiste à changer l’ordre grammatical traditionnel des mots dans la proposition mettant ainsi en
valeur les termes déplacés.
Exemple : En vain il a des mers fouillé la profondeur.
-La question rhétorique ou interrogation oratoire :
C’est une fausse question qui n’attend pas de réponse ; elle contient en fait la réponse à la question posée.
Exemple : « Dois-je oublier Hector privé de funérailles, / Et traîné sans honneur autour de nos
murailles ? »
-L’ellipse :
C’est une figure par laquelle on retranche un mot ou une phrase d’un texte. Le reste de la phrase laisse
cependant deviner aisément l’élément supprimé.
Exemple : On frappe à la porte, j’ouvre : « personne » (il n’y a personne)
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