0 évaluation0% ont trouvé ce document utile (0 vote) 184 vues84 pagesBatailles Et Blindes 77 2017 02 03
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De Rec Ruy
Une affaire de famille
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FACE AU DEBARC MENT
‘Bolique tall, Portugal Cont, Lux, Espagne :7,90€
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LE HEINKELHE 177 GREIF
LA FLOTTE CUIRASSEE JAPONAISE
L'ARADO AR 234 BLITZ
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PEARL HARBOR
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Editions Caraktére - Résidence Maunier - 3 120, route d'Avignon - 13 090 Aix-en-Provence - France
Tél: +33 (0)4 42 21 06 76 - Www.caraktere.comBatailles & Blindés n° 77 Tra a
aT)
Quand les grands de ce monde
placent leurs intéréts personnels
au-dessus de ceux des autres.
Tel pourrait étre résumée la mis.
sion-suicide de la Task Force Baum,
que Patton envoie, fin mars 1945,
‘au coeur des lignes allemandes afin
de récupérer, dans un Ofiag, son
propre gendre, qui avait été cap.
turé en Tunisie deux ans plus tot.
Bilan de ce raid, en tous points
inutile sur le plan tactique et a for-
tior stratégique ? Un désastre total
payé au prix du sang & hauteur de
32 morts et 247 blessés.
Une initiative trés paradoxale
Pour un général qui mettait un
point d’honneur & rappeler le tra
vail d’équipe indispensable & la
bonne cohésion de la 3rd Army,
et qui interdisait expressément
ses subordonnés de détourner
les moyens de celle-ci pour des
actions locales n’ayant d'autre but
que de se couvrir de gloire & titre
Personnel. L'actualité nous rap-
pelle quotidiennement & un monde
8 deux vitesses et que les temps
font finalement pas changé.
S'il est une constante positive
en revanche, c'est le souci de la
rédaction de Caraktére de vous
procurer du plaisir dans vos lec-
tures. Ce premier numéro de 2017
recelant de sujets passionnants et
inédits en est une nouvelle fos Il
lustration, et nous ne dirons jamais
assez le bonheur de partager avec
vous, & travers nos bimestriels et
hors-séries, la passion qui est
la notre
Bonne année a tous !
La Rédaction
ETROWEZ BATAILLES 2 BUNDES,
AEROJOURWAL ET LOS! EN NUMEROUE
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EP) 1939-1940 BATAILLE (
+ Le programme Mobile Protected Firepower Vehicle
+ 3000 «nouveaux chars pour CArmée russe !
Un carnage en deux actes !
1 parte Labaalle de Suomussalmi
Lorsque I’Armée rouge se lance & I'assaut de la Finlande en décembre 1939, elle est loin de se
Lebaron Ca Manel
(1967-1051) qu ttle 2 eget de
Fiano go mar 1918. ult 1918.
En 100, deatle commandant en
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1907 eau de eneaeement
ferent rut ute a dperton
(esis oftcers, se
top dangoreu pour le pout
personnel de Saline. Rintest
partage en privé l'avis de Voronov et décrit ainsi la situation : « Le terrain de
Fopération & venir est coupé par des lacs, des rivires, des marais et est presque
‘entidrement recouvert de forét [...] utilisation appropriée de nos forces sera
ificie[...1ll est criminel de croire que notre tache sera aisée, ou comme une
balade, comme cela m'a été rapporté par des officiers rencontrés lors de mon
inspection. » Malgré cette ciaivoyance, Meretskov, qui craint probablement pour
‘sa vie, clare publquement quil ‘agit « une glorieuse action de police requeéant
tout au plus deux semaines d'action ». Ce double langage en dit long sur I'état
‘général de Armée rouge et du Haut commandement en particulier.
Depuis les purges terrfiantes de IArmée rouge en 1937, le corps des officiers
a 6té décimé. Seuls les plus servles, ou presque, comme Voroctilov ou Koulk,
‘demeurent en poste ou ont accédé & de hautes responsabiltés en marchant sur
les cadavres des grands héros de la guerre civile, comme Toukhatchevski, ou en
appliquant la politique de Stalin la lettre au cours de la guerre Espagne. C'est le
‘cas de Koulk, de Paviov ou encore du général Rychagov. Meretskov et Voronov
Cont réussi 8 échapper & 'hécatombe et doivent done se montrer extrémement
pprudents. Par ailleurs, chaque décision prise par un officier, du général au liew-
tenant, est soumise & approbation préalable d’un commissaire politique. Cela
limite considérablement la prise de décision. Enfin, il existe également un autre
‘groupe composé par les « vétérans » dela bataile de Nomionhan, en Mandchourie> soldalssovdtques out sour équpés de enues
‘de camouflage bianchesaveciours ck. sagt
incontestabloment dune photo de propagande, car
la majo dos une de TArmee rouge engagbes on
Finlonde ne possédent ps cele précieuse one
4 Groupe de sours filandas appartenant probablement
‘une unté de farmée Sacive, sou bquinde de onus
ce camoutageblanches. Oe tls groupes permettent aux
Frnlandls de progressrsitrcieusement dans ies grandes
‘tonduasforesbores annoigges dépourvuss do routs ou
‘e pistes pour rapper les Sovitques pac Surprise
-¥ Kiment Vorocioy (1881-1960) maréchal de FUnion
soviique dopus 1985, est un proche de Stain. Opposé aux
télormes de Toukhatchevsh a sutonu is grandes purges
do 1097, Lhe dea gurr con a Finiande hi codtora
‘Son poste au sin du commissariat dela Défense on 1940,
On trouve parmi eux Joukov et Kravchenko, mais leur
succes retentissant en Extréme-Orient grice & une ut:
lisation judicieuse du couple chars-avions va leurrer la
‘Stavka (le Grand état-majorsovistique) sur sa capacité
2 reproduire une opération sur le méme modidle contre
la Finlande dans des circonstances, d’abord géogre
phiques, trés différentes. De méme, ‘exemple de la
Victoire alemande en Pologne, mal interprétée par les
Soviétiques, ne fait qu’accentuer la sous-évaluation
de la résistance que les Finlandais peuvent opposer.
Koulik comme Vorochiiov sont donc persuadés que la
supériorité numérique et matérielle de I'Armée rouge
fora faclement la différence.
‘Au niveau tactique le constat n'est guére plus reluisant.
Les officiers subalternes, eux aussi souvent promus
de fraiche date, manquent cruellement de formation
et de compétences pour assurer leur commandment.
De méme, la formation des régiments est trds disparate, et le meilleur cOtoie
trop souvent le pire. Les tactiques employées demeurent done majoritairement
rudimentaires et s‘inspirent de celles de la Grande Guerre et de la guerre civile.
Les renseignements au sujet des doctrines de I’Armée finiandaise sont inexis:
tants. Les cartes utilisées et distribuées aux officiers sont erronées. Loin de
image ¢'Epinal, les troupes soviétiques n’ont pas percu de tenues camoufiées
blanches ni peint leurs chars en blanc. lls offriront des cibles faciles aux fan-
tassins finlandais, et c'est seulement aprds les premidres hécatombes qu’elles
recevront enfin leurs précieuses tenues de camouflage. Dans le méme registre,
la majorité des unités n’a pas été formée pour se déplacer sur des skis! Enfin,
les doctrines en vigueur dans I’Armée rouge, déja partielement motorisée et
‘mécanisée, préconisent dutiliser principalement les routes, qui ne sont en fait
ue des pistes glacées od les véhicules doivent progresser en colonnes sans
possiblité de se déployer. Ces colonnes formeront elles aussi des cibles parfaites
lors des combats.
Les Soviétiques sont également lourrés par les renseignements militares dont
ils disposent au sujet de l'état de I’Armée finlandaise. Ces informations fonten effet référence & une situation difficile,
notamment en termes d’approvisionner
en armes individuelles. Les réservistes fin-
nois rappelés au service ne percoivent en
effet qu'un fusil, une cocarde nationale, une
casquette et une ceinture. Ces uniformes
de fortune sont surnommés par dérision
«< uniformes Cajander », du nom du Premier
‘ministre finlandais. Méme si ces informa:
tions sont justes, elles ne tiennent pas du
tout compte du moral ala fois de Armée
mais aussi de la population finlandais
bien déterminée & se défendre & tout pr
Elles omettent également entrainement des
troupes finlandaises, leur parfaite connak
-e du terrain sur lequel elles vont opérer
et la grande cohésion qui régne dans les
Unités, puisque celles-ci sont composées
‘hommes issus des mémes viles ou villages
et quils se connaissent tous. Par aleurs, les
doctrines de combat de I'Armée finlandaise
sont parfaitement adaptées & un usage du
terrain et notamment de la forét, omnipré
sente. Elles préconisent la mise en ceuvre
d’embuscades, I'utiisation intensive des
tirours d’élite, de raids en profondeur sur
les aridres de 'ennemi, d'assauts contre s
colonnes, d’attaques éclair sur les points les
plus vulnérables de ses formations afin qu‘
les perdent lour cohésion et se désagréy
fen poches isolées (mott/ en finnois) faci
2 détruire. Cette doctrine a fait école et elle
est toujours enseignée aujourd'hui dans les
académies militares
Dans le domaine deartileri,I'Armée finian-
daise est principalement équipée de mortiers
et d'obusiers légers qui conviennent partite:
‘ment pour le terrain. Tous les axes de pén
tration majeurs depuis les frontiéres avec
URSS ont été répertoriés et cartographiés
par les artlleurs afin d’établir'avance des
plans de feu précis. Par ailleurs, la faiblesse
de l'économie finlandaise ne permettant
pas la fabrication d’obus dans des quan:
tités suffisantes, s sont formés
pour avoir une discipline de tir fondée sur
Vefficacté, la précision et donc I'économie
de leurs munitions. Certes, tout n’est pas
parfait, et malgré un plan de mobilisation
correct établi par Mannerheim,I’Armée fi
landaise rencontre des dificutés pour fournir
tun nombre de cadres, officiers notamment,
suffisant. De méme, une fois la mobilisation
effective, les offcies se retrouvent avec des
responsabiltés de commandement supé-
rieures & celles qu'ls exercaient jusqu' alors.
Los chefs de compagnie deviennent chefs
de bataillon, et les chefs de bataillon
retrouvent 8 la téte d'un régiment. Mal
0s difficultés notoires, 2 I'épreuve du feu,
ils rempliront parfaitement leurs r6les, val
dant ains la qualité de leur formation initial.
Enfin, les Soviétiques semblent oublier que
les officiers supérieurs finlandais, & instar
t tous d'anciens offi
ciers de Armée tsariste et qu'ls possédent
généralement une bonne connaissance de
la doctrine de I'Armée rouge, notamment
sur le plan tactique.
ot Une piece cater do
palo Fntanis. Ee a probablament 6 rseuperoo
1916, Elan oo
Tarmo inocu va
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ale ftandaiee onVickers 6ton Mark E Type B
Mootortu osasto
Brigade de cavalee
"Armée elon
L'INVASION SOVIETIQUE
Le plan soviétique consiste 8 attaquer princ-
plement ls forces finlandaises dans risthme
de Carélie, au nord de Leningrad (mission
dévolue ala 7° armée du général Yakovlev),
lt de bénéficier, une fos les fortifications de
la ligne « Mannerheim » percées, du réseau
‘«routier » assez dense pour atteindre Vip
(Vyborg) puis Helsinki. D’autres opérations
secondaires sont également planfiges du nord
du lac Ladoga jusqu’a Mourmansk pour cou-
per le pays en deux, mais aussi pour occuper
le port de Petsamo, & V'extréme Nord de la
Finlande, afin d’empécher toute aide exté-
Fieure de parvenir aux Finlandais. C’est dans
onkaneml Flange Wire 1860 a
co cadre stratégique secondaire que s‘ins-
crit action menée par le 47° corps d‘armée
soviétique (9° armée Duhanov) du général
Dashitsev, qui doit foncer plein ouest pour
s'emparer de la ville d’Oulu, nopud important
de communication ferroviare avec la Suéde,
ft ainsi couper la Finlande en deux.
Les deux divisions de fusiiers (163° et 44°)
et la 54° division de montagne doivent peé
lablement s’emparer de Suomussalmi (envi
ron 4 000 habitants) et de Raate, situées &
proximité dela frontidee sovidtique. La prise
de Suomussalm’ incombe aux unités de la
163° division commandée par le général
Selendsov. Is‘agit d'une division classique
soviétique, qui s'articule autour de deux
régiments de fusiiers (759° et 662°) ot du
81° régiment d‘infanterie de montagne ainsi
{que d'un bataillon du 82* régiment de fusi-
liers. Ele est éclairée par le 163° bataillon
de reconnaissance. Deux batailons du génie
(230° et 246") et un batallon de construction
de routes sont & sa disposition pour amé:
nnager des positions, franchir des coupures
séches ou humides et ouvrir ou aménager
les « routes » finlandaises. L'appui-feu est
assuré par les 86° et 365° régiments dart
lerie. Enfin, malgré la dotation insignifiante
fen biindés de I'Armée finlandaise (64 chars
principalement envoyés au sud), la division
déploie pourtant sa composante blindée
(222° bataillon de chars) et sa composante
1 Teours élite soviiques camoutés 8 forée cure
for at armés do uss Mosi-Napant 1801/0 en version
‘Snaypersaya, lalinete dant di modale PEM RiNowstUn carnage en deux actes ©
BI’ modéle 1933
222 tatalon Se core
Améerouges
‘Soomuseam: Finland, demir 199
antichar (203° bataillon et 304° compagnie anticha
ensemble regroupe environ 17 000 hommes. Le plan
retenu par Selendsov consiste & attaquer le long de la
route de Raate avec un seul régiment renforce par 163°
batallon de reconnaissance et une compagnie du génie,
tandis que le gros de la division progressera au nord
par Juntusranta jusqu’au carrefour de Palovaara
Coté finnois, les moyens alignés semblent dérsoires.
Depuis la mobilisation, on compte un total de 1.621
recrues en cours dinstruction & Suomussalmi, Elles
sont incorporées au sein du 15° bataillon indépen-
dant (Er.P 15) du groupe « Nord-Finlande » (P-SA)
commande par le major général Tuompo et pla~
ceées sous les ordres du lieutenant-colonel Kyander.
Le jour de invasion, une seule compagnie du bataillon
est déployée sur la frontidre entre Puras et le lac
Kuivajarv. Les autres éléments sont concentrés autour
de Suomussalmi. Malgré la faiblesse évidente de ses
moyens, 'Er.P 75 est censé se porter & la frontidre
pour attaquer les Sovistiques !
Dans le secteur du 81° régiment d'infanterie de mon:
tagne, le premier contact avec les forces sovitiques
intervient dés le 30 novembre au matin & Karttimo, au
nord-est de Toravaara. Le peloton de gardes-frontires
(50 hommes) du second lieutenant Elo (détachement,
RO IN, chargé de la surveillance du secteur, se replie
‘méthodiquement devant avance des avant-gardes
soviétiques et demande a sa hiérarchie, incrédule,
des renforts. Le 2 décembre a I'aube, le détache:
‘ment poursuit son repli sur Linnasalmi, talonné par
les Soviétiques. Le lendemain, le batallon de téte du
81° régiment lance un assaut en régle pour s‘emparer
du village. Malgré une résistance héroique, le peloton
du second lieutenant Elo est décimé, etl fficier peé
fére mettre fin & ses jours. Le lieutenant Airanne lui
succéde et parvient a s’échapper avec les survivants
vers Palovaara. Malgré 'arrivée de deux pelotons de
'&.K Kontula (compagnie indépendante Kontula), les
forces finlandaises doivent se replier sous la pres
sion ennemie. Le 4 décembre, le leutenant-colonel
Kyander réalise enfin que les Soviétiques concen:
‘rent leurs efforts en direction de Suomussalmi
|. Malgré une metorisationcrssante de cranes unis, TAmnée ouge demure
‘noar largemant pion etipomabie en 1939. Ic. une clone de users
Teurdemeontsquipdsprogrecse sur une peo emeigde qualqe part on Frando. OR
feclomestepérables, pusque our erues kak smére se délachent surle mario nelgeux. ORLe P.SR obtient alors le renfort de la 3./Ex.P 16 (3° compagnie du
16" batallon indépendant) qui est achemninée de Kuusamo jusqu'au
lac Pispajirvi. Le lendemain, c'est ‘ensemble del'E.P 16 qui débar
{que dans le secteur pour renforcer les défenses finnoises. Dans le
rméme ternps, le P.SR engage ses réserves pour défendre directement
‘Suomussalmi. Le 5 décembre au sor, a 2/IV/KT-Pr (2° compagnie du
4° batallon dela brigade de remplacement) est déployée sur la rivire
Myilyjoki, alors que les £7. Simola et Kontula le sont sur listhme,
entre les lacs Kovajérvi et Kotajarv. Pourtant, malgré la bravoure des
combattants finlandais, les Soviétiques poursuivent leur avance. Le
6, face & la menace directe qui pdse désormais sur Suomussalmi, le
‘major Kari, qui commande ensemble des unités du secteur, demande
autorisation au OG de la P.SRd évacuer et d'incendier Suomussalmi
pour ne pas offrr d’abris aux Soviétiques.
Pendant ce temps, le long de la route de Raate, le 759° régiment de
fusiliers soviétique a franchi la frontidre le 30 novembre & 8h30 du
‘matin, repoussant faclement les détachements des gardes-frontives.
Conformément aux ordres prescrits en cas de confit, Er.P 15 se
porte au-devant des envahisseurs et prévoit de passer & Vattaque
le 1* décembre en fin d’aprés-midi. Mais cet assaut est annulé &
la dernigre minute en raison du mauvais temps et de obscurts
Toute la journée du 2, les Finlandais repoussent vaillamment les
attaques adverses. Le lendemain, les Soviétiques, appuyés par 'ar-
tillerie dvisionnaire, parviennent enfin & briser la résistance finnoise,
mais n'exploitent pas le recul des défenseurs. Aussi, toute la journée
du 4 décembre, leur arillerie bombarde les positions vides de tout
Finlandais. Dans le méme temps, EP 15 est renforeé parle IV/KT-Pr
(seule la 2° compagnie est déployée avec les restes du détachement
RO I). La 2/Er.P 15s‘installe en avant-garde a Likoharjuet repousse
les assauts soviétiques le 5 décombre avant de se replier & 6 km
a Youest de Saukko. Le lendemain, c’est au tour de la VE. 15
d’étre déployée en avant-garde sur les routes de Raate et de Puras
pour mener des combats retardateurs. Le 7, en fin d’aprés-mic, &
exception de la 2/Er-P 15, ensemble du batailon et le IVKT-Pr
se sont repliés vers Ammansaari. Le jour méme, Suomussaimi est
évacuée et livée aux flammes, mais partiellement détruite seule-
‘ment, tandis que les forces finlandaises se replient au sud des lacs
Niskanselka et Haukiper
> Aut cliché un our te anda on rain de fier une keto
de visde SOV sur son us Mosin-Nagart M39. Lor des combats
sends dans ls frets fnnises apport des snipers est détrminant
‘uss bien curle plan complable que coll du moval de Tadversaire,
1 et ¥ Ce treur rte rand ronda pose pou le photograph. Hest
‘itu une true de camilage «vers et vrawembablemantaré un fl
‘Mosin-Nagan M27 ou M39. Le plus cle sniper friandais est Simo Hayha,
‘sanommé «Bala Snort » (a Mot tanche » en aise) pales Sovitiques
Test rat de pus do 50 vicimes on 10 jours de combat. Pour ever dre
reper, Hayha tliat raremont une lnete deseo, propce aux rts.
a
LES FINLANDAIS CONTRE-ATTAQUENT
Dans la nuit du 6 au 7 décembre, le P-SR est renforcé par le Jager:
‘Regiment 27 JR 27) du colonel Makieriemi. C'est un apport notable,
puisque la majorité des hommes qui composent ce régiment sont
issus de la région de Suomussalmi et connaissent done parfaite
ment le terrain. De plus, un groupement ad hoc de la taille d'une
brigade regroupant toutes les unités du secteur est cr6é et placé
sous les ordres du colonel Siiasvuo. Sa mission est simple : détrure
la 163° division de fusilers soviétique. En plus des chasseurs du
JR 27, Silasvuo peut compter sur I'appoint de deux détachements
de reconnaissance (70 5 et TO 6), de la compagnie légere Hania
(kv.K Hannila) et de la 17° compagnie du génie (17. Pion.K).
Le 9 décembre, aprés étre parvenu & repousser un assaut sovistique
sur le ferry d’Haukiperd, le colonel Silasvuo inspecte son nouveau
secteur. Il constate que le dispositt dela 163° division est trés stir.Meter mee ay ©
Les trois régiments de fusirs sovidtiques sont en effet
étabis sur un front de prés de 40 km, de Pispajérvi
jusqu’a Fest de Suomussalmi. officer finnois décide
done dans un premier temps de s'assurer de couper
la 163° division de ses arcices avant de sen prendre
directement ele. I! opte pour une attaqueiniiale sur
la route de Roate. Son objectt est 'occuperI'sthme
entre les lacs Kuomasiérvi et Kuvasiarvi afin d'intedre
Varivée de tout renfort sovidtique depuis la frontie.
Simultanément, 8 ouest de Suomussalmi, les hom:
mes dela Kv.K Hannil doivent attaquer les aries du
81° régiment dinfantarie de montagne dans la zone de
Kylanmdki pour le couper de ses voies d'epprovision
rnement vers le nocd.
Dans nuit du 10.2u 11 décembre, le gros duJR 27 se
rassemble au sud-est de Suomussaimi, 8 environ 8 km
au sud de la route stratégique pour les Sovitiques.
Silosvuo a orgarisé ses forces dela manire suivante
le IR 27, commandé par le capitaine Siwonen, doit i
Drogresser sur la gauche et le JMR 27 du capitaine
Airimo sur la droite, tandis que le 1JR 27 du capitaine
Lassila doit rester en reat, en réserve régimentai
Suite & des erreurs d'orientation, c'est pourtant le // s
JR 27 qui attent en premier la route, mais sans subir
«opposition, Le batailon poursut alors son mouvement
vers fouest en progressant de chaque cdté dela voie.
Ses soldats rencontrent finalement une colonne de six
camions sovitiques se diigeant vers est Lacolonne
est immédiatement détrite. A ta fin de 'aprés-midi,
les Jager tombent enfin sur les premiéres positions
organisées adverses @ la hauteur du lac Phlajalamp.
Is sont cejoints por leurs comarades du /R 27 qui ont
‘raversé loc gelé un peu trop & Fovest. Les hommes
du 759* régiment de fusilers sovitique, bien que sur
pris, 9 ressaisissent et contre-attaquent, mais, vers
minuis sont repoussés par un assautdeflanc venant
‘du nord mené par les 2" ot 9° compagnies du JR 27.
Dans le méme temps, le détachement Kontula (Os.
Kontu,forné& parti des EK Kontula et EK Simola
etenforeé par un peloton du génie, pavient isthe
entre les deux lacs sans rencontrar de troupes soviet
ques. Seuls les hommes de la Kv.K Hannla échouent
dans leu mission. Les combats autour dHulkonniomi
se limitent alors & des patrouiles agressives de la part
des Finlandois pour interrompre momentanément le
trafic surla route venant du nord.
duties trenton, L'ETAU SE RESSERRE
iis hors de combat ar
les igor du capitaine as le lendemain matin, aprés une nuit passée sans
isons cane a tente pour s‘abriter (elles ont été laissées en arridre
par erreur) et done sans repos, l'ensemble du JR 27
‘4.4 Curcuse prise. pour _repart a'assaut des positions soviétiques, avec cette
les Finns que ceiplan_fois-i appoint du /V/KT-Pr. A midi, les trois batallons
oarpov Po capt
(Peary P22 7,c8ot6 Fnisent par semparer des hauteurs de Phljlampi
seclinetiatns | Sraccuses tones, Par lac Hope's go 12
Cetera Seino twceus couconste or communal
depuis a route de Raste et Hulkonniemy. C'est un
igetonaiiainar chee, Le 13, le 759" régiment de fusiiers contre
Sane ete inate attoque avec Iappui de artilee et de cing chars
St'ongdela dei de afin de rouvrir la route de Raate. Mal coordonnée,
Stomitsim-esfritan gon échove, ls Filandaisparvenant sole les
obalceleviiote , _blindSs pour les prendre & partie avec des charges
Girodedriaearawcn explosives ou des cocktail Molotov. Le lendemain,
eo waeetn ie Siilasvuo apprend qu’un avion de reconnaissance
Baste cence finandals a détecté une importente concentra
amano expesome, ton de troupes sovitiques sur la route de Raate‘Aussi, ds le 14 décembre, il décide de repartir 8 as
saut du village malgré I'absence d'artilerie. II recoit
néanmoins le renfort du PPP 6 (6° bataillon cyclist,
d'une compagnie de remplacement (1. T/-KR) et
de deux compagnies au profit de IEP 15. Jusqu’au
16 décembre, Silasvuo va vainement tenter de prendre
le village, dans lequel les Sovistiques sont solidement
retranchés. Aprés cing jours de combats, les pertes du
IR 27 sont de 52 tués et 164 blessés,
Dans lajournde du 16, Silasvuo regoit une batterie de
quatre canons de 75 mm KO2 du 9 régiment d'anillerie
(2/ACTR 9), puis une seconde batterie e 19. li faudra
attendre jusqu’au 20 décembre pour percevoir enfin
deux canons antichars Bofors de 37 mm. Le méme
jour, sur la route de Rate, 'Os. Kontula devient "Os.
‘Makinen (du nom du capitaine Makinen qui en prend
le commandement) et repousse une reconnaissance
en force des avant-gardes de la 44° division de fusiliers
soviétique. Le détachement est également renforcé par
la compagnie de mitralleuses de I'Er.P 15 et un des
‘canons de la 2/KTR 9. Au nord-ouest de Suomussalmi,
dans le secteur d’Hulkonniemi, 'Er.P 75, bien que
renforeé par deux compagnies, ne parvient toujours
pas & prendre I'ascendant sur les troupes soviétiques
du 81° régiment, Id encore solidement retranchées.
engagement progressif du PPP 6 dans ce secteur ne
change rien. Les Finlandais se contentent de harasser
les convois et les patrouilles soviétiques sur la route
de Palovaara, tandis qu’un détachement de cyciistes
atteint isthe entre les lacs Alaérvi et Kovajérvi. Enfin,
des patrouilles finnoises de la 2V/KT-Pr lancent des
opérations commandos contre la route ouverte depuis
le 15 décembre par les Soviétiques sure lac Kiantajrv
Le 19 décembre, avec le soutien de ses deux batte:
ries d’artlleie, Silasvuo lance un nouvel assaut avec
le JR 27 pour prendre Suomussalmi, mais, une fois
encore, las défenseurs sovistiques s'accrochent avec
intelligence au terrain. Le jour méme, sur décision de
yw wT. LE oa Son
‘ oe
ATTAQUES DE|LA 163° DIVISION; vers Juntusfanta 7 i strtne ssi a
757711 AUz8 DECEMBRE 39)
“ boron mon
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Piven ATTAQUES DE LA 44° DIVISION 4 A A.A Sobdat finlandas
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LA BATAILLE DE SUOMUSSALMI > Nouveau ten
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eee ~ Ore rronecoie TheeMannerheim, le P-SR recoit le renfort de la 9° division d'infanterie
composée de deux régiments sans armes lourdes (au lieu de trois
les UR 64 et 65), du 22° détachement léger, du 22° batailon du génie
' deux compagnies et du reste du K7A 9 pour 'artilere. Le JR 65
est engagé au nord de Palovaara face au 662° régiment de fusiiers
au sein du groupe de combat Susi (AyhméSusi) aux ordres du lieu-
tenant-colone! Susitaival (le groupe est également composé de Er.
P16, du TO 7, du TO Pessiet d’éléments du génie), alors que le
JR 64 sinstalle& Vouest d'Hulkonnier
LECHEC DETCHOUIKOV
Face a la pression conjuguée des Finlandais sur tout le périmetre
de sa division, Selendsov demande I'autorisation a la 9° armée
de se replier pour se regrouper afin de reprendre l'offensive
avec I'appui de la 44° division de fusiliers. Mais sa demande est
rejetée. II recoit 'ordre de tenir ses positions, puis, & partir du
‘de passer a attaque en coopération avec sa voisine.
Looffensive est repoussée au 24 décembre suite au remplacement
2 la téte de la 9° armée de Duhanov, jugé trop attentiste, par
le général Tchouikov, le futur héros de Stalingrad et de Berlin
Pourtant, la nomination de ce demier ne change pas grand-chose
‘sur le terrain, En effet, la 44° division n’a pas encore achevé sa
‘concentration et ne peut lancer que des attaques limitées. Les
24 et 25 décembre, malgré un bombardement de trois heures
{des positions finlandaises par toute I'atilleie de la 163° division
fet 'appui de 12 chasseurs-bombardiers, les attaques soviétiques
our dégager les abords de Suomussalmi et rouvrir la route de
Raate échouent. Pice, la veille, des éléments finlandais du TO 6
parviennent a s’infiltrer sur les arriéres de la 44° division dans le
‘secteur d'Haukila et sément la panique dans les rangs soviétiques,
‘want 70 soldats et capturant une centaine de chevaux. Un peu plus
Vest, le 24 décembre, les fantassins du //R 27 attaquent égale-
ment les concentrations de la 44° division, tuent une centaine de
Soviétiques et détruisent méme un char. Pour les soldats sovidtiques
‘originaires 4’ Ukraine, la peur des attaques finnoises surgissant de
rulle part sinstale peu & peu.Profitant de 'absence de réaction de la 44° division sur
la route de Raate, Silasvuo décide den finir avec le
759° régiment de fusilers qui tient encore le centre de
‘Suomussalmi. Par ileus, ilconfie 8 un nouveau groupe
de combat, le groupe Kar anticulé autour du JR 64 et de
EP 15, la mission de couper définitivement la route
do Palovaara 8 Hulkonniemi, Le 27 décembre, alors que
la température est de -30°C, les Finlandais passent &
offensive. Au nord, le PPP 6 progresse sur la route
de Palovaara, prés de Kakimaki, mais subit plusieurs
contre-attaques sovistiques. Apres un bombardement
de la compagnie de mortiers (2.Krh. K/JR 64) et de
la 1./KTR 9, le groupe Kari s’élance & travers le lac.
Orasivelk, gle, en direction de 'isthme d'Hulkonniemi
La résistance adverse est achamnée, et les Finlandais
\
A Epave de 7.26
sbandonné, Le enar a
perdi 2a cherie dot,
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‘daocompagnement
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Vicks 6-ton btannigu,
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de 45 mm mode 1932 et
Fe miailouee console
‘de 7.62 mm. Congin est
serv par un squpage
‘de trois hommes.
ne parviennent pas & s'emparer des points d’appui qui
gardent le village. L'assaut du JR 27 sur Suomussalmi
connait un sort identique, et les « Frontoviki » regoi-
vent méme quelques renforts par la route sur le
lac Kiantajérv
Malgré 'échec finnois, les survivants du 81° régiment
de montagne se repliant via la route du lac Kiantajérvi,
sous la protection de laviation et de leurs blindés. Le
28 & midi, une colonne d’environ 2.000 fantassins,
20 canons, 6 chars et 48 camions faisant route vers
le nord est repérée dans le secteur de Kannikkoniemi
Tehouikov, qui a également compris que les survivants
du 759° régiment de fusiiers ne tiendraient pas plus long
‘temps, obtient de la Stavka un ordre de repli vers le nord,
Liheure de la retraite a enfin sonné pour les héroiques
défenseurs soviétiques de Suomussalmi. L'évacuation
commence & 5 heures du matin le 29 décembre, via
le lac Kiantajarvi, sous la protection des VVS. Dans la
journée, les demidres unités lissées en arriére-garde par
les Soviétiques cessent le combat, non sans avoir tenté
de s’échapper elles aussi dans toutes les directions. Le
JR 27 est enfin maitre du village. De son c6té, au nord,
le groupe Susi repousse vers le sud une parte du 662°
régiment de fusiliers.
UHALLALI
A partir du 30 décembre, ‘ensemble des forces finlan
daises se lancent & la poursuite des restes de la 163°
division de fusiliers sur le ac Kiantajrvi. Un détache-
‘ment aux ordres du capitaine Kuistio est formé & partir
du JWR 64 avec un peloton de mitraileuses, un canon
antichar Bofors, une mitralleuse antiaérienne et cing
ccamions pour faciter ses déplacements. Malgré la perte
de trois camions dans la neige, cette petite unité parvient
’ fondre sur une colonne de 500 fantassins eovietiques.
(probablement du 662" régiment) en pleine retraite sur
le lac. En vingt minutes, les Sovidtiques perdent 400
hommes, tués ou blessés. Dans la journée, deux bimo-
tours légers Bristol Blenheim se joignent & la curée et
bombardent les colonnes soviétiques sur le lac gels.
De méme, le groupe Susi poursuit sa progression vers
Palovaara et harcéle les restes des 1" et 2° bataillons
du 662" régiment de fusiliers pendant leur retraite.
726 modéle 1940
222° batailon de chars
secon ces
‘Stomuseaim,Felande, décombre 1999ti
Malgré ces efforts, les Soviétiques parviennent tout de
rméme & se replier, mais en laissant plus de 5 C00 mors
lt 3 000 prisonniers derrgre eux ! La 163° division de
fusiers a cessé d'etre une force combattante.
La bataille pour Suomussalmi est une incontestable
victoire finlandaise, et, l¢31 décembre 1939, le colonel
Hialmar Silasvuo recoit de Mannerheim la Croix de la
Liberté de 2° classe en récompense de son action au
cours des trois demigres semaines. Les forces finlan-
daises déplorent la perte de 350 morts, 600 blessés et
70 disparus aprds d’intenses combats dans des condi-
tions météorologiques extrémes et contre un ennemi
supérieur en nombre. Enfin, les Finnois récupérent un
important matériel abandonné par les Soviétiques =
625 fusils, 33 mitzalleuses légires, 19 mitrailleuses
lourdes, 12 canons antichars, 26 chars, 350 chevaux,
181 camions, 2 automitrailleuses, 2 mitrailleuses
antiaériennes, 27 pidces d’artillerie et canons antiaé
riens. Tout ce butin sera bien sOr réutilisé contre ses
anciens propridtares.
La bataille de Suomussaimi reste encore aujourd'hui
tun moddle enseigné dans les écoles militares car elle
est un des meilleurs exemples de ce que peut 16:
ser une troupe bien entrainée, motivée et connaissant,
parfaitement le terrain ot elle op@re contre une arrmée
plus nombreuse, mais au commandement défallant et
paralysé parla peur mortelle de I’échec.
If S0¥te ands oe rarmée cactve posant.evisage fataut
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BIS pour recupérer équperent, nour ol amement
encore en eat de marcha
Seep acTas
‘* Lexcellent site www.winterwar.com qui a été ma
informations.
‘Trotter (W.), A Frozen Hell: The Russo-Finnish Winter War of 1939-1940,
2013
‘* Nenye (V.), Munter (P.) et Wirtanen (T.), Finland at War: The Winter War
1939-40, 2018GCE) 1943 BATAILLE
COURSE CONTRE
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compter avec un adversaire disposant de moyens blindés de contre-attaque.
Cra
Ifait, 'opération « Husky » constitue, dans les deux camps,
lune sorte a'expérimentation dans la perspective de la
suite des opérations en Europe, ainsi qu'un vértable
banc d'essai tactique et opératif. Coté ali, et parmi
tune multitude de questions de tout ordre se pose celle
de usage des chars et de leur prioité dans la mise au sol des moyens disponibles
{en premidre vague ou en réserve d‘explitation ? Déployés en masse, en groupe:
‘ments mobiles ou en appui de linfanterie ? Coté allemand, et de facon critique
‘compte tenu des moyens limités, la question de l'utilisation des forces blindées
ft mécanisées est tout aussi aigu et va demeurer au centre de polémiques qui
fe seront toujours pas éteintes au moment du débarquement de Normandie, pres
un an plus tard. Résumée simplement, il agit de savoir si les réserves blindées
doivent intervenir en masse sur les plages pour écraser une invasion dans I'ceuf
(4 etre conservées en réserve, a intériur des terres, pour intervenir en masse de
Ccontre-attaque au moment choisi. On ne sauraitévidemment résumer ici ensemble
des engagements blindés des six semaines de la batalle de Sicle, mais tentons
de dresser un bilan et de mettre en exergue le réle joué par ceux-ci au cours
{des principales phases de la campagne.
BREF ETAT DES LIEUX DES FORCES BLINDEES
POUR LA BATAILLE DE SICLE
nace directe contre la Scile 'le « itaianissime », selon le mot du Duce,
spencer pert TOS Ln pases ease
africaine apparait de plus en plus improbable pour I’Axe.
La destruction de la Heeresgruppe « Afrika » on Tunisie en avritmai roprésente un
vritable désastre de premiar ordre, privant non seulement Armée italienne d'une
fraction importante de ses déia maigres moyens biindés et mécanisés, mais anéan-
tissant également les puissants éléments engagés par le Reich en Méditerranée,
{1100 se scuvandra que sop isons débarquent do font en Sicle
to 10)ullot 1943, 18 001 nn aura que cng en Normandieute les 16. et 27. Panzer Divsionen du vieux Deutsches Arita Korps,
la Division « Hermann Géring » et la 10. Panzer Division sont virtuel
lement anéanties, méme si (a "exception de la demiere, vétéran de
Pologne, de France et du front de Est, et qui est définitivement rayée
de ordre de bataile allemand) OKW commence & les reconstituer &
partic d'unités de second échelon lissées en Europe ou nayant pas
{ule temps de traverser la Méditerranée.
En dépit du revers aficain,c’est par un tour de force assez remarquable
‘que ce méme état-major dela Wehrmacht parvient & pousser en Italie
Ln « corps expéktionnaire » desting & ten & bout de bras une Armée
itaienne chancelante, dont une partie est, ds le mois de jillet, en post
tion en Sicle pour étayer les rangs de la 6” Armata du général Guzzon.
Celle bien que disposant en principe d'effectfs nombreux ~ plus de
200 000 hommes -, est en réalté constituée pour une forte moitié
{unités teritorales médiocres et trés mal équipdes, formant un mince
Fideau défensif le long des 1 400 kilometres de ittoral. A intérieur de
Ile, deux corps d’armée se partagent quatre maigres divisions din-
fanterie réguliéres (« Aosta », « Assietta », « Napoll» et « Livorno »),
dont seule la demidre dispose de quelque mobilté opérationnel
| Face aux redoutables
slemandes tl ce Pak 40
‘Goring » embusaut,
import qul binds
‘devin’ une prove.
> Manquanterlement
‘neat rte en Sic, &
Uutlisor quelauos-uns dos
124 Ronaut R35 frangais
reeupéres apes 1940, Les
‘quipapes ne déméctont
as sur cos materils
ovat sepasces
En guise de moyens blindés et mécanisés, le commandement transal:
pin a adopté le principe des groupements tactiques mobiles, calqués
sur les Kempfaruppen allemandes et répartis sur ls principales voies
{de communication afin de pouvoir intervenir en tout point menacé.
Si'idée est assurément bonne, les moyens, la encore, sont indigents,
jusqu‘au pathétique. Au total, ces huit groupements mobiles interar
‘mes dela tale d'un batailon (dénomination A & H) se partagent & eux
tous les offectifs d’a peine deux batailons de chars sur Renauit R35,
frangais, quelques batteries antichars sur Semoventi 47/32, ainsi que
plusieurs compagnies sur « tankettes » L3 ou chars légers Fiat 3000,
(LS), dont on rappellra qu'l s‘agit seulement d'une refonte du vieux
FT frangais. Au total, et & exception des tr8s bons engins que sont
les Semoventii's‘agit 8 d'une centaine de blinds légers dont aucun
re devrait, dans le contexte de été 1943, servir encore en premigre
ligne, et dont on se demande bien quel autre role que le sacrifice en
pure perte leurs équipages peuvent étre amenés & jouer.
Lindigence des moyens est telle qu'on vera, au sein de la 6 Armata,
tune compagnie de Semoventi sans équipages, tandis que, & autre
bout de I'lle, 8 I’inverse, les effectifs d’une compagnie blindée(eit)
(130 hommes) rongeront leur frein sans le
rmoindre char... On ne s'étonnera pas du fat
ue, ds le mois de mai le général Ambrosio,
étudiant les ~ plutot déprimantes ~ possibit
{és de défense de Sicile, a averti avec force
«« ArréterIattaque sur la plage avant méme
{uel at pu s‘affirmer sur la terre forme est
d’autant plus nécessaire que, ne disposant
pas de masses blindées, nous ne pourrons
avoir raison d’un adversaire équiné de fagon
modeme qui aurait réussi a dabarquer et qui
se diigerat vers intérieu. »
Si en juillet, on ne saurait parler de « masses
biindées » en Sicile reste que les moyens ont
en un temps record été sensiblement renfor-
és au-dela des troupes italiennes, largement
a'Hitlr, le Generalfeldmarschall Kesselring,
chef du théatre d’opérations méditerranéen,
récemment nommé a a téte des forces dalle
Iméridionale, dispose du XIV. Panzer-Korps du
Generatleutnant Hans:Valentin Hube, forma-
tion détrute & Stalingrad et reconstituée au
Printemps suivant avec une demidouzaine de
divisions réparties entre la Calabro a Sardaigne
etla Sicile. ins, 40 000 « Tedeschi » assu-
rent le noyau mobile de la défense siciionne,
sous Mautorité nominale du général Guzzo
mais, en réalité, sous I'étroit controle du
Generatleutnant von Senger und Etterin, offi
ier de liaison sur le.
Aa voile du débarquement ais, deux divisions
sont déployées sur place. L’ancienne Division
« Sizlien » du Generalleutnant Eberhard Rodt,
constituée spécitiquement a cette fin depuis le
‘mois de juin et davenant, au début du mois de
juillet, 15. Panzer-Grenadier Division ; elle est
dotée organiquement d'une Panzer-Abteiung
algnant une quarantaine de canons dassaut
‘StuGe ll. autre unité est la Panzer-Grenadier
Division « Heemann Géring » du Generalmajor
Paul Conrath, formation vttne dela Luftwaffe
reconstitude en juin aprdsla destruction de une
de ses grosses Karnfgruppen en Tunisie a parti
des éléments restés en Europe au moment de
Freffondrement tunisien et renforeés de plu-
seus formations de Falschimjage. Ben qu'en
Panzer VIAust. ETiger
2. Kompanie
Sohwore Panze-Abietung 504
‘secteur de Gel, Site let 1943
14 Appartenant un régiment de Panzer-Grenacire dela « Hermann Goring» 2
démoralisées et sous-équipées. Sur ordre Sak! 138/7 Aust H Gril cricket) procigue une grange puizance defo en ir
intel avec on obusier 15cm SiG 39, © ECPADIanc!18aIegen, Hane
'¥ En Sil, ot une compagnie do la schwere Panzer Abteilung 804 est ratachoo 8
la. Hermann Goring» comme alours en Na, le redouts Tiger te distingve surtout
ar sa abit douteuse el eauchorar qui repeésente
‘ainenance. Pou preuve un seul sera evacue de
situation de sous-effectif, de sous-quipement
ft comprenant une forte proportion de trou-
pes inexpérimentées, les deux Abreilungen de
son Panzer-Regiment n’en aignent pas moins
tn parc disparate mais redoutable de 114
tengins, dont 29 canons d‘assaut (20 StuGe Ml
et 9 Stu 42), 46 Panzer Il, 32 Panzer IV
termes de logstque de
et 7 Bofehispanzer. En outre, ensemble est
renforcé par les 17 Tiger de la 2./schwere
Panzer Abteilung 604. Enfin, ls Alerards pou
vent compter surle renfor, depuis a Calabr,
d éléments de deux divisions supplémentares,
dont la 29. Panzer-Grenadier Division et a
Panzer Abteilung 129 & 46 StuGe.= K00t
> Dibarqanents alés | FORCE
— Sectors deers
ns italernes
Le 10 juilet 1943, ces forces, représentant un potentel loin d’étre négligeable d’envi-
ron 150 8 200 Panzer et canons d’assaut, auxquels s'ajoutent es engins itaiens, sont
ventilées en Kamptgruppen interarmes protégeant l'ensemble des secteurs favorables
2.une invasion amphibie. A ce tire, les conceptions de Kesselring, soucieux de couvrir
ensemble de ie pour parer& toute surprise, ont prévalu sur celles de Guzzoni, préférant
prendee le risque dune concentration de ses réserves mobiles face aux cbtes Sud de
Mile, précisément oi les Aliés s'apprétent & débarquer. Ainsi, une forte fraction de la
« Sizlien » a été, début jullet, ransférée vers louest et la grande plaine occidentale de
"le, en arriére des ports de Marsala et Trapani. De méme, un puissant groupement mixte,
la Kamptgruppe « Schmalz », est positionné face a la cbte Est, couvrant le grand port
de Catane et le secteur de Gerbini, od se concentrent les principaux terrains «aviation
de Ile. Cotte dispersion des moyens pourtant limités va jouer un réle important dans
les possibiltés de réaction des tout premiers jours, lors desquels tout se joue.
Coté all, les pianificateurs de opération « Husky » 6
ditent les défenses de Sicile en matiére de blindés d'un
fneercs| | cesininnascmirscn!
eae on coo Mest entendu que la topographie montagneuse de I'ile,
Paciinmcecin Siyemeasrometemecmcnie et ney
‘ousapent le moral de le troupe les manceuvres blindées et mécanisées difficiles une fois
{pres féchoc peux dela conte
spe lace phew degree: les régions ittoales sécurisdes. En maitre de chars, la
‘Kommendeur det « Hee 7th US Army de Georges Patton comprend I'essentiel
ern ales ps grandes de la 2nd Armored Division divisée entre échelon de
incest ce débarquement (Combat Command A), réparti entre les
Ne ‘t8tes de pont de Gela et Licata, et réserve embarquéeCourse contre la montre sur I'lle « italianissime » ey
(CCB). A Vextrémité Sud de la tete de pont américaine, Brigata et commencent & progresser vers I'intérieur.
le 783rd Tank Battalion assure |'appui blindé de la Outre le port éponyme, les objectfs priortaires sont
Cent Force (46th Infantry Division) entre Scogliti et de sécuriser la tte de pont en s‘emparant notamment
Virminio, aucun char ne devant cependant etre mis & du terrain ‘aviation de Ponte Olivo, ainsi que d'établir
terre au sein des premiéres vagues, mais seulement la jonetion avec les autres tétes de pont et les paras
Une fois le littoral sécurisé, En ce qui concerne la Sth du 505th Parachute Infantry Regiment largués (et,
Army bitannique de Montgomery, I'usage des chars, s'apercovra-ton rapidement, dispersés de fagon catas-
est mieux intégré au sein du premier échelon. Trois twophique) & Vintérieur des terres pendant la nuit.
brigades blindées sont mises & contribution, chaque Yet ¥'¥ Laqueston Pas un char ni une pidce d’artillere n'est encore au
division recevant 'appui direct d'un bataillon. A Acid $4 d¢barqvement des sol, et les tout premiers véhicules ne sont attendus
‘th Armoured Brigade, avec le 3rd County Of London \.dontun avlomoleurT19_nettoyé des mines pour le passage des grands LST. A
en appui de la 5th Infantry Division, et le 44th Royal FNCamé éunobusier inverse, I'atilerie et aviation ennemies se sont mon:
Tank Regiment & la 50th infantry Division. Au sein $2,702" S'%224 gos étonnamment actives des aube, etl destroyer
dela Bark Force (XXX Corps, général Leese, a 23rd en Ske Etpseus USS Maddox ainsi que plusieurs navires amphibies
Armoured Brigade tentorce la 51st (Highland) Infantry eressoninecessares en ont fait les frais. Comme appui date, il faut
Division, tandis que ia 1st Canadlan Tank Brigade (12th Sx pou débarwer sen remettre & la puissance de feu de l'escadre de
Tank Regiment ou régiment Trois Riveres) dot assurer je Stege elmpromare _ débarquement, mais le réglage n‘est pas facile: en
Vappui dela tt Canadian Division. Yoquedefanassins ec _témoignent vers 0630 les deux avions ‘observation
Le ceeur de la probiématique pour ensemble de 'opé- solurede véncles& Seagull 8 peine lancés du croiseur USS Boise, tour
ration éside dans lacapacité des Aids & sécurserles $i."oeSsicenge a tour abattus en quelques minutes par des Bt 109
Un goupe de combat
dela Panzer Division
‘Hermann Goring +
0 porte au-devant de
ennem Ce milieu de
MG 42, bard de bandes
‘de muons. donners
‘atainement 2
retorre aux Aes grce
uredoutatle vole
‘de fou de son arma,
urvedele terrain au
‘dessus dun parapet
Le comperement de fa
«frm Géing » est
loin tre rlucont ls 10
ot 1 ule, co qu provoque
Ia core dun Comat
rit ute les moyen
Ios ps ria pour
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Un Renautt R35 de
tat Compagnia du Ct
Battogtone (1 sagt du
char du2" peloton). apres a
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‘contre tee de pont de
Gala les 101 jl.
1 un Ras du Gruppo
Hote dschenile a te
let outa out par
son 6quipage, qu ne se
‘compose que de deur
hommes. Bion quale lou ne
‘ot pa identi, eeliché
‘slintdressant eat ot on
Guidence insane ete de
baler (ne pas confor
‘vec cel deta dviion
‘Arete » 1) selon nos
‘ovees i devral eppertenie
21a * Compagnia de
Gi Battagione Car.
{et sours les oppose pendant plusieurs dizaines de minutes aux
Rangers et aux troupes du génie débarqués dans la nuit et ne
disposant, lt encore, que de grenades et de quelques bazookas.
intervention d'un unigue canon antichar de 37 mm ramené
{dela plage fait finalement basculer la situation. Plusiours chars,
particulérement vuinérables dans les ues, sontincendiés, eta
petite dizaine de survivants rebrousse chemin, non sans avoir
‘semé une bréve panique dans les rangs américains.
Aprds ces contre-attaques italiennes limitées et avortées,
‘mais aux eésultats inquiétants compte tenu de la faiblesse
des moyens employés, vient le tour des « lourds » de la div
sion « Hermann Géring » assemblés en milieu de journée en
{deux puissants groupements & Priolo et Biscari. Mais la ol les
Itaiens ont réagiimmédiatement, les « Tedeschi » ont le plus
‘grand mal a se coordonner et piétinent, Ia contre-attaque ne
débutant qu’a 14h00 face & des positions américaines mieux
préparées et couvertes par le feu de la Western Task Force.
Mal coordonnés, avec une infanterie par aileurs harcelée par
les paras américains, et visiblement impressionnés par les
‘obus de gros calibre des croiseurs qui s’abattent autour de
leurs positions et emportent plusieurs chars, les équipages:
des Panzer Il et IV du Panzer-Regiment « HG » hésitent, puis
renoncent a s‘aventurer vers les plages malgré les objurgations
{du Generaimajor Conrath.
AEst, es Tiger dela « 504 » sont bien prés de se trouver tout
‘aussi paralysés, d'autant que plusieurs tombent rapidement
‘en panne, encombrant ls itinéraires ‘acts. Un changement
tardif& la tee de la Kampfgruppe permet toutefois de lancer
‘une nouvelle tentative dans 'aprés-midi. Les « fauves » et
leurs fantassins d’accompagnement de la « HG » s‘élancent
Cette fois en avant en une attaque coordonnée et percent en
‘quelques minutes les lignes du malheureux 180th Regimental
Combat Team, dispersant un de ses batailons et capturant
_méme son colonel. Mais, la encore, le succés est de courte
durée, et es renforts américains débarqués tout au long de la
jounde affluent vers le secteur menacé, bien que manquant
‘toujours d‘armements lourds.
Des vétérans accomplis auraient sans doute poussé leur avan-
tage, mais les équipages inexpérimentés de la « Hermann
Goring » et de la schwere Panzer-Abtoilung 504 ne résistent
pas au choe des obus de marine et finissent par lacher pied,
la retraite confinant, dans certains secteurs, 8 un début de
déroute, qui fera objet d'une violente mise en cause du com:
_mandement. En début de soirée, tout est terminé. « li semble
{que nous soyons trop nombreux pour eux », nate un officier
‘américain en guise d’épitaphe & cette journée critique
Renault R35
Compagnia
Batiogione
Sectour de Gea, Sct, itt 1943
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