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École Centrale Casablanca

1ère Année d’Etudes

MÉCANIQUE QUANTIQUE

Recueil d’exercices : TD 1-5

Énoncés

2016-2017
Table des matières
1 Ordres de grandeurs et puits de potentiel 4
1.1 Ordres de grandeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Fonction d’onde et énergies possibles d’une particule dans un puits de po-
tentiel infini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Niveaux énergétiques d’une particule dans un puits de potentiel fini . . . . 5

2 Opérateurs, commutateurs, étalement d’un paquet d’onde 6


2.1 Opérateurs associés à x · px et Lz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Commutateurs et étalement du paquet d’onde . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2.1 Préliminaires autour des commutateurs . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2.2 Évolution temporelle du paquet d’onde . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.3 Applications numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.4 Paquet d’onde Gaussien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

3 La molécule d’ammoniac dans un champ électrique et le MASER à


ammoniac 9
3.1 Modèle du double puits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2 Molécule NH3 dans un champ électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.3 Compléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.3.1 Force subie dans un gradient de champ . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.3.2 Comportement dans un champ oscillant . . . . . . . . . . . . . . . 11

4 Oscillateur harmonique 3D, règles de sélection, harmoniques sphériques 13


4.1 Oscillateur harmonique à trois dimensions . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4.2 Oscillateur harmonique à 1 dimension : règle de sélection en spectroscopie . 13
4.3 Harmoniques sphériques réelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

5 Oscillateur anharmonique : potentiel de Morse 15


5.1 Oscillateur Harmonique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.1.1 Oscillateur harmonique non perturbé . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.1.2 Oscillateur harmonique avec une perturbation harmonique : résolution
directe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

2
5.1.3 Oscillateur harmonique avec une perturbation harmonique : résolution
perturbative. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.2 Oscillateur non harmonique : terme en x3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
5.2.1 Étude quantique : Développement perturbatif. . . . . . . . . . . . . 16
5.3 Potentiel de Morse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

6 Annexe : Constantes fondamentales et facteurs de conversions 18

3
1 Ordres de grandeurs et puits de potentiel

1.1 Ordres de grandeurs


1. Quelle est l’énergie, exprimée en eV, d’un photon du spectre visible (0,4 - 0,8 µm) ?
2. Déterminer la longueur d’onde de de Broglie λdB associée à un neutron de même
énergie cinétique que ce photon. Même question pour un électron.
3. Considérons un gaz monoatomique, 4 He par exemple, à la température ambiante. Les
particules sont libres et la théorie cinétique des gaz nous dit que l’énergie cinétique
moyenne par atome est 23 kB T .
— Quelle est la longueur d’onde λdB associée en moyenne à chaque atome du gaz ?
— Sachant que la densité du gaz est environ n = 1024 atomes · m−3 (pression
proche d’une atmosphère), comparer la longueur d’onde obtenue à la distance
moyenne entre atomes, d.¯
— Que se passe-t-il si la température est amenée à 10−6 K comme le permet la
technique de refroidissement par LASER (Nobel 1997) ? La condition λdB  d¯
est une condition essentielle pour que la physique classique soit encore appli-
cable.
4. Le zinc est un des métaux utilisés dans l’expérience de von Lenard pour mettre en
évidence l’effet photo-électrique. Le travail de sortie d’un électron du zinc, c’est-à-
dire l’énergie qu’il faut fournir pour libérer cet électron du potentiel attractif des
ions du métal, est d’environ 4,3 eV. En illuminant le zinc avec un rayonnement de
longueur d’onde λ ≈ 200 nm (UV lointain) et de puissance 1 mW, quelle est la
puissance maximale portée par le faisceau électronique ?

1.2 Fonction d’onde et énergies possibles d’une particule dans


un puits de potentiel infini

Bien des aspects de la physique quantique peuvent se ramener au problème suivant : une
particule de masse m est placée dans une région de l’espace de taille finie, dont elle ne
peut s’échapper. Ceci est la base de nombreuses propriétés utilisées en nanotechnologies ;
les “nano-puits”, “nano-fils”, “quantum dots” etc..
A une dimension, la façon la plus simple de formaliser ce problème consiste à dire qu’il
existe un segment, compris entre x = 0 et x = a sur lequel l’énergie potentielle est prise
égale à 0. Partout ailleurs, ce potentiel est infini. Autrement dit, il est impossible à une
particule placée initialement entre 0 et a d’étre détectée en dehors de ce segment.

1. Écrire l’équation à laquelle la fonction d’onde de cette particule doit satisfaire.


2. Quelles sont les contraintes que la physique impose à la fonction d’onde ?
3. Chercher les fonctions d’onde du système ayant la forme : φ(x)f (t). On donnera la
forme générale des parties spatiale et temporelle. On appelle les fonctions d’onde de
ce type états stationnaires. Pourquoi ?

4
4. Donner les énergies possibles du système.
5. Normer les fonctions d’onde des états stationnaires puis donner une expression
générale d’une fonction d’onde quelconque du système. Comment cette expression
générale changerait-elle si le potentiel sur le segment (0, a) avait une forme arbi-
traire ?
6. Exprimer l’énergie moyenne de la particule lorsqu’elle se trouve décrite par une
fonction d’onde quelconque en fonction des énergies possibles du système.
7. Donner l’écart entre les deux niveaux de plus basses énergies pour un électron placé
dans un puits de largeur a = 1 mm et un puits de largeur a = 10 Å. Comparer cette
valeur à l’énergie cinétique d’un électron soumis à un potentiel de 1 Volt.

1.3 Niveaux énergétiques d’une particule dans un puits de po-


tentiel fini

On considère une particule de masse m soumise au potentiel suivant :


V (x) = 0 si x < 0 (région I) ou x > a (région III, a > 0) ;
V (x) = −V0 (V0 > 0) si x ∈ [0, a] (région II, a > 0).

1. Écrire l’équation de Schrödinger (indépendante du temps) qui permet de déterminer


les niveaux énergétiques de la particule.
2. Quelles conditions devront être satisfaites par la fonctions d’onde ?

On s’intéressera aux énergies telles que −V0 < E < 0 (particule classiquement confinée
dans le puits).

3. Montrer que les énergies admissibles sont celles qui satisfont l’équation :

α2 − k 2 sin(ka) + 2αk cos(ka) = 0




où : r r
2mE 2m
α= − 2 et k = (E + V0 )
~ ~2
Après des calculs relativement longs, on montre que l’équation ci-dessus est équivalente à
la suivante :
nπ − xKa = 2 arcsin x
où n est un entier positif et :
r r
E + V0 2mV0
x= et K =
V0 ~2

4. Quelles conclusions peut-on tirer à propos des niveaux énergétiques de la particule


dans le domaine d’énergie considéré ?

5
2 Opérateurs, commutateurs, étalement d’un paquet
d’onde

2.1 Opérateurs associés à x · px et Lz


1. On cherche à définir un opérateur associé à la grandeur physique x · px . On propose
les opérateurs suivants :

 = x̂ p̂x , B̂ = p̂x x̂ , Ĉ = (x̂ p̂x + p̂x x̂) /2

où x̂ et p̂x sont les opérateurs associés aux grandeurs x et px . Lesquels sont hermi-
tiens ? Conclure.
2. On considère une particule astreinte à se déplacer dans un plan (x, y). Rappeler les
opérateurs associés à la position ~r et à la quantité de mouvement p~.
Le moment cinétique L ~ = ~r × p~ de la particule est normal au plan et on écrit sa
composante Lz = xpy − ypx à laquelle on associe l’opérateur L̂z = x̂p̂y − ŷ p̂x .
— Vérifier que L̂z est hermitien.
— Éxprimer L̂z à l’aide des coordonnées polaires (r, θ). Déterminer les états
propres de L̂z .

2.2 Commutateurs et étalement du paquet d’onde

On considère une particule libre décrite par une fonction d’onde (ou paquet d’onde) Ψ(t).
Dans cet état nous supposerons que la particule a une position et une impulsion moyennes
non nulles : hxi =
6 0 et hpi =
6 0. Nous dénotons par σx (t) et σp (t) les écarts quadratiques
moyens de la position et de l’impulsion de cette particule décrite par ce paquet d’ondes
ψ(t) :
σx2 (t) = hx2 i − hxi2 = h(x − hxi)2 i,
σp2 (t) = hp2 i − hpi2 = h(p − hpi)2 i.
On se propose d’étudier l’évolution temporelle de ces quantités σx (t) et σp (t).

2.2.1 Préliminaires autour des commutateurs

1. Montrez que :

[A, BC] = B[A, C] + [A, B]C , [AB, C] = A[B, C] + [A, C]B.

2. Déduisez de ces identités une expression des commutateurs suivants :

(i) [x, p2 ] ,
(ii) [x2 , p2 ] ,
(iii) [xp, p2 ] ,
(iv) [px, p2 ] .

6
3. La moyenne d’un opérateur A (dans un état quantique donné) sera noté hAi. Mon-
trez que si l’opérateur A ne dépend pas explicitement du temps t, c’est-à-dire
∂t A = 0, alors :

d
i~ hAi = h[A, H]i,
dt
où H est le Hamiltonien du système.

2.2.2 Évolution temporelle du paquet d’onde

1. A l’aide de l’identité précedente, calculez les dérivées temporelles suivantes :


d
(i) i~ hpi ,
dt
d
(ii) i~ σp2 ,
dt
d
(iii) i~ σx2 ,
dt
d2
(iv) i~ 2 σx2 .
dt

2. Intégrez deux fois la dernière relation pour obtenir σx2 (t). Les conditions initiales,
prises en t0 = 0, seront notées par un indice ‘0’.
3. Montrez que si Ψ(x, t = 0) est réelle alors les valeurs moyennes hxp + pxi , hpi et
finalement ∂t σx2 |0 sont nulles. Calculez puis tracez σx (t) pour t < 0 et t > 0 dans ce
cas. Le paquet peut-il se contracter avant de s’étaler ?

2.2.3 Applications numériques

1. Caractérisez l’étalement du paquet d’onde, au bout d’une seconde, pour les deux
systèmes suivants :
— un électron pour lequel σx (t = 0) = 1 Å, c’est-à-dire du même ordre de gran-
deur que la distance inter-atomiques,
— un grain de sable, dont la masse est de 1µg et σx (t = 0) = 1 mm.

2.2.4 Paquet d’onde Gaussien

1. On considère une particule libre en une dimension. Montrez qu’il existe une solution
de l’équation de Schrödinger (dépendant du temps) sous la forme :

x2
 
1
Ψ(x, t) = p exp − ,
a(t) 2a(t)

où a(t) est complexe.

7
2. Montrez que Ψ(x, t) peut s’écrire comme une superposition d’ondes planes. La notion
de paquet d’ondes prend alors tout son sens dans ce cas.
3. On considère le cas où Ψ(x, t = 0) est réelle. Calculez σx (t) et σp (t) dans ce cas.
4. Constatez que l’inégalité de Heisenberg est vérifiée.

8
3 La molécule d’ammoniac dans un champ électrique
et le MASER à ammoniac
Ce problème concerne l’application des principes de la physique quantique à un exemple
célèbre : le maser à ammoniac. La généralisation aux lasers, dans d’autres gammes de
fréquence, serait possible.

3.1 Modèle du double puits

Une molécule NH3 a une forme pyramidale, dont l’atome N est le sommet et les trois
atomes H forment la base. Soit P le plan des trois hydrogènes, δ la perpendiculaire à P
passant par N. Soit x l’abscisse de l’intersection de δ avec P, N étant pris comme origine.
Supposons que la molécule reste pyramidale, et que N étant fixé, on cherche comment
varie l’énergie potentielle V (x) en fonction de x. V (x) a l’allure donnée sur la figure
ci-dessous :

Figure 1 – Potentiel effectif ressenti par la particule fictive qui représente le barycentre
du triangle des hydrogènes

Si l’énergie E de la molécule est plus faible que V0 , classiquement la “particule représentée


par le centre de gravité des trois hydrogènes” demeure dans un des deux puits, gauche
(G) ou droite (D) : la molécule ne se retourne pas. Quantiquement cela n’est plus vrai.
Le potentiel étant pair en x, l’état de plus basse énergie est pair (S), et le premier état
excité impair (A). Soient |ψS i et |ψA i ces deux états, d’énergie ES et EA . On posera :

EA − ES = 2A
1
(ES + EA ) = E0
2

Les états |ψS i et |ψA i décrivent des états propres. On peut les combiner linéairement et
définir les deux états correspondant à des densités de probabilité localisées :

9
1
|ψG i = √ (|ψS i − |ψA i)
2
et
1
ψD = √ (|ψS i + |ψA i)
2

|ψG i décrit un état où la probabilité de présence de la particule ‘centre du triangle des
hydrogènes” est concentrée à gauche, alors que la localisation est à droite pour |ψD i.Ces
états localisés représentent les deux configurations de la molécule mais les seuls états
propres du système seront considérés dans toute la suite comme étant |ψS i et |ψA i

1. On suppose qu’au temps t=0, la molécule est dans la conformation D, décrite par
|ψD i, le plan des hydrogènes étant donc localisé à droite. Écrire ψ(t) au temps t.
Montrer que la molécule se retourne périodiquement.
2. On donne une estimation de EA − ES ≈ 10−4 eV. Calculer la pulsation, la fréquence
et la période de retournement. A quel domaine de longueur d’onde correspond cette
fréquence ?

Dans ce qui précède, nous n’avons tenu compte que de l’état fondamental et du premier
état excité. Cette approximation est justifiée par le fait que le second niveau excité E1 est
à 0,12 eV au dessus de ES et son rôle peut en général être négligé. La molécule de NH3
peut donc être décrite dans un espace de Hilbert à deux dimensions. Un vecteur d’état
quelconque peut s’écrire sous la forme :

|ψi = λ|ψS i + µ|ψA i

où λ et µ sont deux complexes, avec : |λ|2 + |µ|2 = 1.

3. Pour un état général |ψi, exprimer la valeur moyenne de l’énergie et son écart type.
4. On suppose que les molécules sont en équilibre thermique à 100K et que le rap-
port des populations des molécules d’énergies différentes est donné par la loi de
Boltzmann. Comparer les populations des niveaux EA et ES . Conclusion ?

3.2 Molécule NH3 dans un champ électrique

Dans la molécule NH3 il y a transfert de charge entre l’atome N et les hydrogènes, ce qui
donne lieu à un moment dipolaire porté par l’axe de symétrie de la molécule.

1. Si q est la charge transférée de l’atome d’azote aux hydrogènes, donner l’expression


de l’opérateur moment dipolaire électrique en représentation position.
2. Dans l’espace de Hilbert à deux dimensions qu’on a supposé de pouvoir utiliser,
donner l’expression de l’opérateur moment dipolaire électrique D̂ par rapport aux
vecteurs de base |ψS i et |ψA i.
3. Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de D̂.

10
4. On place la molécule dans un champ électrique F~ dirigé suivant Ox. Rappeler l’ex-
pression classique de l’énergie d’interaction entre le champ électrique et un moment
dipolaire. Déterminer les valeurs propres et vecteurs propres du Hamiltonien en
présence du champ, en fonction de F .
5. Expérimentalement on trouve que D = 0, 6.10−29 C·m. On suppose le champ électrique
faible (D~ · F~ /A  1). Donner un ordre de grandeur des champs concernés par cette
approximation. Déterminer la valeur moyenne du moment dipolaire dans chacun des
états propres. Discuter l’évolution de ces états propres en fonction de F .

3.3 Compléments

3.3.1 Force subie dans un gradient de champ

1. Considérons le cas d’un champ faible. On suppose qu’il existe un gradient de champ
transverse, suivant la direction Oz. Montrer que les molécules subissent une force
de signe opposé suivant qu’elles sont dans l’un ou l’autre des états propres du Ha-
miltonien. Donner l’expression de cette force.
2. Que se passe-t-il si on envoie un jet monocinétique de molécules NH3 dans un gra-
dient de champ ? Expliquer pourquoi et comment on peut trier les molécules suivant
qu’elles sont dans l’état |ψS i ou |ψA i.

3.3.2 Comportement dans un champ oscillant

On peut par exemple sélectionner les molécules qui sont dans l’état |ψA i, d’énergie EA ,
c’est-à-dire dans l’état initial excité. On fait donc passer ces molécules, d’état initial |ψA i,
dans une cavité résonnante où règne un champ électrique F = F0 cos(ωt). On posera :
DF0 = ~ω1 et 2A = ~ω0 .
On décrit aussi l’état instantané du système par :

|ψ(t)i = λ(t)|ψS i + µ(t)|ψA i

1. Écrire les équations différentielles vérifiées par λ(t) et µ(t).

On pose encore :
λ(t) = α(t)e−iES t/~
et
µ(t) = β(t)e−iEA t/~
On montre, par un calcul un peu long (que l’on s’épargnera) que :
 
iω1 Ωt i(ω−ω0 )t/2
α(t) = sin e
Ω 2
p
On a posé : Ω = (ω − ω0 )2 + ω12

11
2. Soit PAS (t) la probabilité pour que les molécules se trouvent dans l’état |ψS i à
l’instant t. Montrer que :

PAS (t) = P0 [(ω − ω0 ), ω1 ] sin2 (Ωt/2)

3. Représenter P0 en fonction de (ω − ω0 ). Montrer que la désexcitation vers l’état


d’énergie ES est un phénomène résonnant. Pour quelle valeur ωM de ω observe-t-on
un maximum pour P0 ? Quelle est la largeur de la résonance ?
4. Supposons que ω = ωM . Comment choisir T pour avoir une désexcitation totale du
faisceau ? Soit L la longueur de la cavité et u la vitesse des molécules : donner la
condition entre L , u et ω1 . Cette condition vous paraı̂t-elle facile a réaliser ?

12
4 Oscillateur harmonique 3D, règles de sélection, har-
moniques sphériques

4.1 Oscillateur harmonique à trois dimensions

On considère une particule de masse m dans un puits de potentiel décrit par l’énergie
potentielle :
1 1
V (~r) = kr2 = mω 2 r2
2 2
où ω est la fréquence propre de cet oscillateur.

1. Déterminer le spectre du Hamiltonien ainsi que les états propres du système.


2. Expliquer comment l’on peut générer les fonctions propres du Hamiltonien de ce
système 3D à partir de celle de l’état dondamental.
3. Donner la dégénérescence de chaque niveau d’énergie.
4. Calculer les valeurs moyennes hr2 i et hp2 i lorsque le système est dans un état propre
de H.
5. Montrer que le principe d’indétermination d’Heisenberg est vérifié pour tout état
propre du Hamiltonien.

4.2 Oscillateur harmonique à 1 dimension : règle de sélection


en spectroscopie

Les états de vibration d’un ensemble d’atomes liés (molécule, cristal...) sont quantifiés.
Un tel système peut absorber ou émettre un photon en changeant d’état, phénomène
observable en spectroscopie. Le cas le plus simple est celui où le système en vibration est
assimilable à un oscillateur harmonique à une dimension (par exemple la liaison chimique
entre 2 atomes). Lors d’une transition d’état, le système évolue d’un état stationnaire
(état propre du Hamiltonien) |ni vers un autre état stationnaire |n0 i . Divers mécanismes
de transitions sont possibles, et notamment l’absorption directe d’un photon d’énergie
E = En0 − En (n0 > n), ou l’émission induite d’un photon d’énergie E = En − En0
(n > n0 ) ; dans ces deux cas, on peut montrer que la probabilité d’une transition est
proportionnelle à |hn|x|n0 i|2 .

1. Déterminer les transitions n → n0 autorisées, c’est-à-dire celles pour lesquelles la


probabilité est non nulle.

4.3 Harmoniques sphériques réelles


b2
Les harmoniques sphériques Ylm (θ, φ), fonctions propres simultanément des opérateurs L
et L
bz , sont des fonctions complexes. On rappelle les premières :
r
1
Y00 =

13
r r r
3 3 3
Y11 = − sin θe iφ
Y10 = cos θ Y1−1 = sin θe−iφ
8π 4π 8π
Pour chaque valeur de l il est possible d’obtenir 2l + 1 fonctions réelles indépendantes en
prenant des combinaisons linéaires des Ylm (θ, φ) associées à des valeurs différentes de m.
On appelle “harmoniques sphériques réelles” les fonctions résultantes.

1. Écrire les harmoniques sphériques réelles pour l = 1.


2. On appelle les trois harmoniques sphériques réelles correspondantes à l = 1 états
“px ”, “py ”, “pz ”. Pourquoi ? (On veillera à ne pas confondre px , py et pz utilisés dans
ce contexte avec les trois composantes de l’impulsion !)
3. Si une particule est dans un état px , quel sera le résultat d’une mesure de L bz ?
4. On donne souvent une représentation graphique des harmoniques sphériques réelles.
Cela peut se faire de plusieurs façons différentes. Une représentation couramment
utilisée consiste à reporter dans un système de coordonnées sphériques (indiquées
par ρ, θ et φ) la surface d’équation ρ = |y(θ, φ)|, où y est l’harmonique sphérique
réelle à représenter.
En utilisant cette procédure, quelle est la représentation obtenue pour les états s et
les états p ?

14
5 Oscillateur anharmonique : potentiel de Morse
L’objectif de ce TD est de se familiariser avec la théorie des perturbations stationnaires.
La théorie des perturbations va nous permettre d’étudier un oscillateur non harmonique
et donc de décrire avec plus de précision les vibrations moléculaires.

5.1 Oscillateur Harmonique.

Dans cette section, après un rappel du cours, nous allons étudier la perturbation du
potentiel harmonique pour une molécule diatomique par deux méthodes différentes.

5.1.1 Oscillateur harmonique non perturbé

Rappel de cours. On se place dans le cas de l’approximation harmonique :


 x 2
V (x) = V0
α
1. Préciser l’Hamiltonien Ĥ (0) ainsi que ses valeurs propres E (0) et la fréquence de
vibration ω.
2. Rappeler les expressions des opérateurs â, ↠et N̂ ainsi que le résultat de leurs
actions sur les vecteurs propres de Ĥ (0) .

5.1.2 Oscillateur harmonique avec une perturbation harmonique : résolution


directe.

Nous allons maintenant étudier la perturbation de ce potentiel harmonique par un autre


petit potentiel harmonique W = 12 εmω 2 x2 (ε faible devant 1). Le nouveau système est
donc toujours harmonique.

1. Écrire son Hamiltonien Ĥ (0) + Ŵ .


2. Utiliser le résultat précédent pour calculer les valeurs propres En de Ĥ en fonction
de ε.
3. En déduire un développement limité des valeurs propres de Ĥ en ε jusqu’à l’ordre
2.

5.1.3 Oscillateur harmonique avec une perturbation harmonique : résolution


perturbative.

Nous allons utiliser la théorie des perturbations stationnaires pour calculer les valeurs
propres du système perturbé et retrouver l’expression précédente.

1. Dans un premier temps, écrire la formule générale du cours pour les valeurs propres
(1) (2)
d’un système perturbé au premier ordre En et au second ordre En .

15
2. Exprimer Ŵ en fonction des opérateurs création et annihilation.
3. Calculer, pour une valeur donnée de n, les éléments de matrices qui interviennent
dans l’expression des valeurs propres.
4. En déduire l’énergie du système perturbé jusqu’au second ordre en ε. Comparer à
l’expression obtenue précédemment (question 3.1.2-3)

5.2 Oscillateur non harmonique : terme en x3 .

Dans cette section nous allons appliquer la méthode des perturbations à un terme en x3
afin de décrire un potentiel anharmonique. La perturbation est donc ici :
 3
1 x
W = 3/2 ε~ω
2 σx0

1. Tracer la variation du potentiel total en fonction de x avec ε < 0.


2. Quels sont les changements qualitatifs (introduits par le terme anharmonique) dans
la description classique de l’oscillateur ?

5.2.1 Étude quantique : Développement perturbatif.

1. Reprendre la description de la section précédente pour le terme en x3 . Exprimer les


valeurs propres issues de la théorie des perturbations au deuxième ordre.
2. Exprimer l’écart entre deux niveaux successifs et comparer au cas harmonique.
3. Donner l’expression du cours pour la fonction d’onde perturbée au premier ordre.
4. Appliquer cette expression à l’oscillateur harmonique perturbé par le terme en x3
pour la fonction d’onde de l’état fondamental et du premier état excité. Décrire
qualitativement les deux premières fonctions propres en précisant les différences
d’allure par rapport aux fonctions propres de l’oscillateur harmonique. Interpréter
physiquement le résultat et comparer au cas classique.

5.3 Potentiel de Morse.

Plus généralement, on peut modéliser l’interaction entre les atomes d’une molécule diato-
mique par le potentiel effectif proposé par Morse :
x 2
V (x) = V0 1 − e− a

où x est l’écart à la distance d’équilibre entre les deux atomes.

1. Tracer qualitativement ce potentiel.


2. Pour les faibles amplitudes de vibration, le développement limité au voisinage de
zéro donne :  x 2  x 3 7  x 4
V (x) = V0 − V0 − V0
a a 12 a
16
Quelles seraient les premières corrections d’énergies à considérer dans une approche
perturbative ?
3. Le cas du potentiel de Morse est en fait exactement soluble. Les valeurs propres
exactes du Hamiltonien dans le cas du potentiel de Morse sont :
"   2 #
1 γ 1 ~
En = 2V0 γ n+ − n+ avec γ= √
2 2 2 α 2mV0

Comparer au résultat obtenu par l’approche perturbative avec uniquement le terme


en x3 .
4. Préciser l’énergie de dissociation de la molécule diatomique.
5. Application numérique : A partir d’une expérience d’absorption infrarouge réalisée
sur le gaz HCl, on mesure les valeurs suivantes : V0 = 5, 35 eV et α = 0, 58 Å.
ω
Déterminer γ et la fréquence de vibration caractéristique f = 2π .
On prendra MH = 1 u et MCl = 35 u (u = unité de masse atomique).

On peut lire avec profit le complément AXI du Cohen-Tannoudji, Diu, Laloë. Ce sujet de
TD en est en partie inspiré.

17
6 Annexe : Constantes fondamentales et facteurs de
conversions

Notations Descriptions Valeurs


c vitesse de la lumière dans le vide 2,99792 ×108 m · s−1
~ constante de Planck divisée par 2π 1,054573 ×10−34 J · s
kB constante de Boltzmann 1,38066 ×10−23 J · K−1
a0 rayon de Bohr 0,529177 ×10−10 m
e charge de l’électron changée de signe 1,602177 ×10−19 C
me masse de l’électron 9,1093897 ×10−31 Kg
mp masse du proton 1,672623 ×10−27 Kg
R∞ constante de Rydberg 1,0973731 ×107 m−1
ε0 constante diélectrique du vide 8,854188 ×10−12 F · m−1

Table 1 – Constantes fondamentales

1 eV = 1,602177 ×10−19 J
1 u = 1,66054 ×10−27 Kg

Table 2 – Facteurs de conversion

a0 = (4πε0 ~2 )/(me e2 )
R∞ = (e4 me )/(8ε20 h3 c)

Table 3 – Quelques relations entre constantes

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