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TD 3 Et Autre
TD 3 Et Autre
TD 3 Et Autre
MÉCANIQUE QUANTIQUE
Énoncés
2016-2017
Table des matières
1 Ordres de grandeurs et puits de potentiel 4
1.1 Ordres de grandeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Fonction d’onde et énergies possibles d’une particule dans un puits de po-
tentiel infini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Niveaux énergétiques d’une particule dans un puits de potentiel fini . . . . 5
2
5.1.3 Oscillateur harmonique avec une perturbation harmonique : résolution
perturbative. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.2 Oscillateur non harmonique : terme en x3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
5.2.1 Étude quantique : Développement perturbatif. . . . . . . . . . . . . 16
5.3 Potentiel de Morse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3
1 Ordres de grandeurs et puits de potentiel
Bien des aspects de la physique quantique peuvent se ramener au problème suivant : une
particule de masse m est placée dans une région de l’espace de taille finie, dont elle ne
peut s’échapper. Ceci est la base de nombreuses propriétés utilisées en nanotechnologies ;
les “nano-puits”, “nano-fils”, “quantum dots” etc..
A une dimension, la façon la plus simple de formaliser ce problème consiste à dire qu’il
existe un segment, compris entre x = 0 et x = a sur lequel l’énergie potentielle est prise
égale à 0. Partout ailleurs, ce potentiel est infini. Autrement dit, il est impossible à une
particule placée initialement entre 0 et a d’étre détectée en dehors de ce segment.
4
4. Donner les énergies possibles du système.
5. Normer les fonctions d’onde des états stationnaires puis donner une expression
générale d’une fonction d’onde quelconque du système. Comment cette expression
générale changerait-elle si le potentiel sur le segment (0, a) avait une forme arbi-
traire ?
6. Exprimer l’énergie moyenne de la particule lorsqu’elle se trouve décrite par une
fonction d’onde quelconque en fonction des énergies possibles du système.
7. Donner l’écart entre les deux niveaux de plus basses énergies pour un électron placé
dans un puits de largeur a = 1 mm et un puits de largeur a = 10 Å. Comparer cette
valeur à l’énergie cinétique d’un électron soumis à un potentiel de 1 Volt.
On s’intéressera aux énergies telles que −V0 < E < 0 (particule classiquement confinée
dans le puits).
3. Montrer que les énergies admissibles sont celles qui satisfont l’équation :
où : r r
2mE 2m
α= − 2 et k = (E + V0 )
~ ~2
Après des calculs relativement longs, on montre que l’équation ci-dessus est équivalente à
la suivante :
nπ − xKa = 2 arcsin x
où n est un entier positif et :
r r
E + V0 2mV0
x= et K =
V0 ~2
5
2 Opérateurs, commutateurs, étalement d’un paquet
d’onde
où x̂ et p̂x sont les opérateurs associés aux grandeurs x et px . Lesquels sont hermi-
tiens ? Conclure.
2. On considère une particule astreinte à se déplacer dans un plan (x, y). Rappeler les
opérateurs associés à la position ~r et à la quantité de mouvement p~.
Le moment cinétique L ~ = ~r × p~ de la particule est normal au plan et on écrit sa
composante Lz = xpy − ypx à laquelle on associe l’opérateur L̂z = x̂p̂y − ŷ p̂x .
— Vérifier que L̂z est hermitien.
— Éxprimer L̂z à l’aide des coordonnées polaires (r, θ). Déterminer les états
propres de L̂z .
On considère une particule libre décrite par une fonction d’onde (ou paquet d’onde) Ψ(t).
Dans cet état nous supposerons que la particule a une position et une impulsion moyennes
non nulles : hxi =
6 0 et hpi =
6 0. Nous dénotons par σx (t) et σp (t) les écarts quadratiques
moyens de la position et de l’impulsion de cette particule décrite par ce paquet d’ondes
ψ(t) :
σx2 (t) = hx2 i − hxi2 = h(x − hxi)2 i,
σp2 (t) = hp2 i − hpi2 = h(p − hpi)2 i.
On se propose d’étudier l’évolution temporelle de ces quantités σx (t) et σp (t).
1. Montrez que :
(i) [x, p2 ] ,
(ii) [x2 , p2 ] ,
(iii) [xp, p2 ] ,
(iv) [px, p2 ] .
6
3. La moyenne d’un opérateur A (dans un état quantique donné) sera noté hAi. Mon-
trez que si l’opérateur A ne dépend pas explicitement du temps t, c’est-à-dire
∂t A = 0, alors :
d
i~ hAi = h[A, H]i,
dt
où H est le Hamiltonien du système.
2. Intégrez deux fois la dernière relation pour obtenir σx2 (t). Les conditions initiales,
prises en t0 = 0, seront notées par un indice ‘0’.
3. Montrez que si Ψ(x, t = 0) est réelle alors les valeurs moyennes hxp + pxi , hpi et
finalement ∂t σx2 |0 sont nulles. Calculez puis tracez σx (t) pour t < 0 et t > 0 dans ce
cas. Le paquet peut-il se contracter avant de s’étaler ?
1. Caractérisez l’étalement du paquet d’onde, au bout d’une seconde, pour les deux
systèmes suivants :
— un électron pour lequel σx (t = 0) = 1 Å, c’est-à-dire du même ordre de gran-
deur que la distance inter-atomiques,
— un grain de sable, dont la masse est de 1µg et σx (t = 0) = 1 mm.
1. On considère une particule libre en une dimension. Montrez qu’il existe une solution
de l’équation de Schrödinger (dépendant du temps) sous la forme :
x2
1
Ψ(x, t) = p exp − ,
a(t) 2a(t)
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2. Montrez que Ψ(x, t) peut s’écrire comme une superposition d’ondes planes. La notion
de paquet d’ondes prend alors tout son sens dans ce cas.
3. On considère le cas où Ψ(x, t = 0) est réelle. Calculez σx (t) et σp (t) dans ce cas.
4. Constatez que l’inégalité de Heisenberg est vérifiée.
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3 La molécule d’ammoniac dans un champ électrique
et le MASER à ammoniac
Ce problème concerne l’application des principes de la physique quantique à un exemple
célèbre : le maser à ammoniac. La généralisation aux lasers, dans d’autres gammes de
fréquence, serait possible.
Une molécule NH3 a une forme pyramidale, dont l’atome N est le sommet et les trois
atomes H forment la base. Soit P le plan des trois hydrogènes, δ la perpendiculaire à P
passant par N. Soit x l’abscisse de l’intersection de δ avec P, N étant pris comme origine.
Supposons que la molécule reste pyramidale, et que N étant fixé, on cherche comment
varie l’énergie potentielle V (x) en fonction de x. V (x) a l’allure donnée sur la figure
ci-dessous :
Figure 1 – Potentiel effectif ressenti par la particule fictive qui représente le barycentre
du triangle des hydrogènes
EA − ES = 2A
1
(ES + EA ) = E0
2
Les états |ψS i et |ψA i décrivent des états propres. On peut les combiner linéairement et
définir les deux états correspondant à des densités de probabilité localisées :
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1
|ψG i = √ (|ψS i − |ψA i)
2
et
1
ψD = √ (|ψS i + |ψA i)
2
|ψG i décrit un état où la probabilité de présence de la particule ‘centre du triangle des
hydrogènes” est concentrée à gauche, alors que la localisation est à droite pour |ψD i.Ces
états localisés représentent les deux configurations de la molécule mais les seuls états
propres du système seront considérés dans toute la suite comme étant |ψS i et |ψA i
1. On suppose qu’au temps t=0, la molécule est dans la conformation D, décrite par
|ψD i, le plan des hydrogènes étant donc localisé à droite. Écrire ψ(t) au temps t.
Montrer que la molécule se retourne périodiquement.
2. On donne une estimation de EA − ES ≈ 10−4 eV. Calculer la pulsation, la fréquence
et la période de retournement. A quel domaine de longueur d’onde correspond cette
fréquence ?
Dans ce qui précède, nous n’avons tenu compte que de l’état fondamental et du premier
état excité. Cette approximation est justifiée par le fait que le second niveau excité E1 est
à 0,12 eV au dessus de ES et son rôle peut en général être négligé. La molécule de NH3
peut donc être décrite dans un espace de Hilbert à deux dimensions. Un vecteur d’état
quelconque peut s’écrire sous la forme :
3. Pour un état général |ψi, exprimer la valeur moyenne de l’énergie et son écart type.
4. On suppose que les molécules sont en équilibre thermique à 100K et que le rap-
port des populations des molécules d’énergies différentes est donné par la loi de
Boltzmann. Comparer les populations des niveaux EA et ES . Conclusion ?
Dans la molécule NH3 il y a transfert de charge entre l’atome N et les hydrogènes, ce qui
donne lieu à un moment dipolaire porté par l’axe de symétrie de la molécule.
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4. On place la molécule dans un champ électrique F~ dirigé suivant Ox. Rappeler l’ex-
pression classique de l’énergie d’interaction entre le champ électrique et un moment
dipolaire. Déterminer les valeurs propres et vecteurs propres du Hamiltonien en
présence du champ, en fonction de F .
5. Expérimentalement on trouve que D = 0, 6.10−29 C·m. On suppose le champ électrique
faible (D~ · F~ /A 1). Donner un ordre de grandeur des champs concernés par cette
approximation. Déterminer la valeur moyenne du moment dipolaire dans chacun des
états propres. Discuter l’évolution de ces états propres en fonction de F .
3.3 Compléments
1. Considérons le cas d’un champ faible. On suppose qu’il existe un gradient de champ
transverse, suivant la direction Oz. Montrer que les molécules subissent une force
de signe opposé suivant qu’elles sont dans l’un ou l’autre des états propres du Ha-
miltonien. Donner l’expression de cette force.
2. Que se passe-t-il si on envoie un jet monocinétique de molécules NH3 dans un gra-
dient de champ ? Expliquer pourquoi et comment on peut trier les molécules suivant
qu’elles sont dans l’état |ψS i ou |ψA i.
On peut par exemple sélectionner les molécules qui sont dans l’état |ψA i, d’énergie EA ,
c’est-à-dire dans l’état initial excité. On fait donc passer ces molécules, d’état initial |ψA i,
dans une cavité résonnante où règne un champ électrique F = F0 cos(ωt). On posera :
DF0 = ~ω1 et 2A = ~ω0 .
On décrit aussi l’état instantané du système par :
On pose encore :
λ(t) = α(t)e−iES t/~
et
µ(t) = β(t)e−iEA t/~
On montre, par un calcul un peu long (que l’on s’épargnera) que :
iω1 Ωt i(ω−ω0 )t/2
α(t) = sin e
Ω 2
p
On a posé : Ω = (ω − ω0 )2 + ω12
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2. Soit PAS (t) la probabilité pour que les molécules se trouvent dans l’état |ψS i à
l’instant t. Montrer que :
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4 Oscillateur harmonique 3D, règles de sélection, har-
moniques sphériques
On considère une particule de masse m dans un puits de potentiel décrit par l’énergie
potentielle :
1 1
V (~r) = kr2 = mω 2 r2
2 2
où ω est la fréquence propre de cet oscillateur.
Les états de vibration d’un ensemble d’atomes liés (molécule, cristal...) sont quantifiés.
Un tel système peut absorber ou émettre un photon en changeant d’état, phénomène
observable en spectroscopie. Le cas le plus simple est celui où le système en vibration est
assimilable à un oscillateur harmonique à une dimension (par exemple la liaison chimique
entre 2 atomes). Lors d’une transition d’état, le système évolue d’un état stationnaire
(état propre du Hamiltonien) |ni vers un autre état stationnaire |n0 i . Divers mécanismes
de transitions sont possibles, et notamment l’absorption directe d’un photon d’énergie
E = En0 − En (n0 > n), ou l’émission induite d’un photon d’énergie E = En − En0
(n > n0 ) ; dans ces deux cas, on peut montrer que la probabilité d’une transition est
proportionnelle à |hn|x|n0 i|2 .
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5 Oscillateur anharmonique : potentiel de Morse
L’objectif de ce TD est de se familiariser avec la théorie des perturbations stationnaires.
La théorie des perturbations va nous permettre d’étudier un oscillateur non harmonique
et donc de décrire avec plus de précision les vibrations moléculaires.
Dans cette section, après un rappel du cours, nous allons étudier la perturbation du
potentiel harmonique pour une molécule diatomique par deux méthodes différentes.
Nous allons utiliser la théorie des perturbations stationnaires pour calculer les valeurs
propres du système perturbé et retrouver l’expression précédente.
1. Dans un premier temps, écrire la formule générale du cours pour les valeurs propres
(1) (2)
d’un système perturbé au premier ordre En et au second ordre En .
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2. Exprimer Ŵ en fonction des opérateurs création et annihilation.
3. Calculer, pour une valeur donnée de n, les éléments de matrices qui interviennent
dans l’expression des valeurs propres.
4. En déduire l’énergie du système perturbé jusqu’au second ordre en ε. Comparer à
l’expression obtenue précédemment (question 3.1.2-3)
Dans cette section nous allons appliquer la méthode des perturbations à un terme en x3
afin de décrire un potentiel anharmonique. La perturbation est donc ici :
3
1 x
W = 3/2 ε~ω
2 σx0
Plus généralement, on peut modéliser l’interaction entre les atomes d’une molécule diato-
mique par le potentiel effectif proposé par Morse :
x 2
V (x) = V0 1 − e− a
On peut lire avec profit le complément AXI du Cohen-Tannoudji, Diu, Laloë. Ce sujet de
TD en est en partie inspiré.
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6 Annexe : Constantes fondamentales et facteurs de
conversions
1 eV = 1,602177 ×10−19 J
1 u = 1,66054 ×10−27 Kg
a0 = (4πε0 ~2 )/(me e2 )
R∞ = (e4 me )/(8ε20 h3 c)
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