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COURS DE MECANIQUE DE FLUIDES Mis À Jour
COURS DE MECANIQUE DE FLUIDES Mis À Jour
COURS DE MECANIQUE DE FLUIDES Mis À Jour
Chapitre II : HYDROSTATIQUE
7.1. Généralités
7.2. Ecoulement uniforme
3
BUTS DU COURS
DOMAINES D’APPLICATION
Il existe également un grand nombre de domaines plus spécialisés qui peuvent s’écarter
de la définition restrictive comme l’électro-fluidodynamique, la microfluidique ou
l’étude des écoulements polyphasiques. Elle est actuellement étendue à des écoulements
tels que ceux des glaciers ou du manteau terrestre.
la statique des fluides est l’étude des fluides au repos, qui se réduit pour l’essentiel
à l’hydrostatique ;
la dynamique des fluides, l’étude des fluides en mouvement.
Hydraulique
Les différents domaines de la mécanique des milieux continus peuvent être situés
sommairement à l'aide du tableau suivant.
Déformation Élasticité
élastique ou
Mécanique Résistance des Plasticité
des milieux matériaux Rhéologie
continus Fluides non-
Mécanique des newtoniens
fluides
Fluides newtoniens
Les fluides non-newtoniens (comme le sang, les gels, boues, pâtes, suspensions,
émulsions, etc.) peuvent avoir des comportements très variés. Ils sont généralement
6
inclus dans la rhéologie avec les solides plastiques et des corps aux comportements plus
complexes.
En général on parle donc de mécanique des fluides à propos des fluides newtoniens. Ils
sont caractérisés par un coefficient de viscosité qui dépend de la température et de la
pression.
1.2. FLUIDES
Un fluide peut être considéré comme étant formé d'un grand nombre de
particules matérielles, très petites et libres de se déplacer les unes par rapport aux
autres. Autrement dit, un fluide est donc un milieu matériel continu, déformable, sans
rigidité et qui peut s'écouler. Parmi les fluides, on fait souvent la distinction entre liquides
et gaz. Dans certaines conditions (températures et/ou pressions), le milieu n'est ni liquide,
ni gazeux, il reste fluide.
Les particules constitutives d'un fluide ne sont pas liées par des liaisons covalentes (c'est-
à-dire de liaison chimique).
Dans la nature, l’on rencontre les fluides sous deux formes connues ; à savoir :
les liquides et les gaz.
Comme fluides liquides l’on peut citer : l’eau, le pétrole, le mazout, l’essence,
l’huile, l’alcool, etc. Alors que l’air, la vapeur, le méthane, l’azote, l’oxygène, le fréon…
sont des fluides dits gazeux.
Du point de vue de la chimie, il est établi que tout corps cristallisé est
composé des molécules et des atomes. Et, grâce aux arrangements atomiques de la
matière, il y a lieu de distinguer les corps solides, liquides et gazeux.
Dans un solide, les particules qui le constituent (molécules, atomes, ions) sont
empilées en des positions fixes, disposées parfois suivant un ordre géométrique bien
7
Par contre, dans un gaz, les distances intermoléculaires sont très grandes par rapport au
diamètre des molécules. Dans un gaz, les interactions entre particules sont négligeables,
sauf lorsqu'elles se rencontrent (chocs).
Autrement dit, le gaz est doté d’une grande compressibilité à cause d’énormes vides
intermoléculaires.
La compressibilité est, du reste, la propriété fondamentale qui permet de
distinguer les liquides des gaz. Elle représente, à vrai dire, la faculté d’un corps de
diminuer de volume sous l’effet de la pression. Au regard de cette propriété, le gaz est
très compressible tandis que le liquide est tout à fait incompressible.
La viscosité est la propriété qui caractérise la résistance au glissement des
particules fluides, les unes des autres ou contre une paroi matérielle. Cfr point
(1.4).
L’isotropie signifie que le fluide présente les mêmes propriétés physiques locales en
chacun de ses points et dans toutes les directions.
8
La viscosité (du latin viscum, gui) peut être définie comme la résistance à l'écoulement
uniforme et sans turbulence se produisant dans la masse d'une matière. Lorsque la
viscosité augmente, la capacité du fluide à s'écouler diminue.
dFt
dF
dFn
ds
9
dy c
h y
(1.1)
On a : (Pascal Seconde).
On a : 1
avec (1.3)
Un fluide qui obéit à cette dernière expression est dit fluide newtonien (en
hommage à Isaac Newton) ; donc un fluide dont la loi contrainte – vitesse de
déformation est linéaire. La constante de proportionnalité est appelée viscosité.
N.B. :
µ µ
Liquide Gaz
(kg/(m·s)) (kg/(m·s))
-4
Ammoniac 2,20×10 H2 9,05×10-6
Benzène 6,51×10-4 He 1,97×10-5
Eau 1,00×10-3 H2O 1,02×10-5
Eau de mer (30 %) 1,07×10-3 air sec 1,8×10-5
Éthanol 1,20×10-3 Ar 2,24×10-5
11
µ µ
Liquide Gaz
(kg/(m·s)) (kg/(m·s))
Éthylène glycol 2,14×10-2 CO2 1,48×10-5
-4
Fréon 12 2,62×10 CO 1,82×10-5
-4
Essence 2,92×10 N2 1,76×10-5
Glycérine 1,49 O2 2,00×10-5
-3
Kérosène 1,92×10 NO 1,90×10-5
-3
Mercure 1,56×10 N 2O 1,45×10-5
-4
Méthanol 5,98×10 Cl2 1,03×10-5
-1
SAE 10W 1,04×10 CH4 1,34×10-5
-1
SAE 10W30 1,7×10
SAE 30W 2,9×10-1
SAE 50W 8,6×10-1
Tétrachlorure de carbone 9,67×10-4
Pour des fluides tels les polymères en solution ou à l'état fondu, émulsions peu
chargées, suspensions, dispersions (ex. : purée de fruits, moutarde), la viscosité diminue
lorsque le gradient de vitesse augmente. Cela donne un système de plus en plus fluide,
ce qui justifie le nom de « rhéofluidifiant ». La courbe d'écoulement (représentation
graphique de ) d'un corps pseudoplastique s'incurve vers le bas. Pour de très
faibles et très élevées valeurs de , le liquide est newtonien (ce qui est quasi universel),
cela correspond aux 1er et second domaines newtoniens , respectivement. À chacun de ces
domaines est associée une viscosité constante appelée viscosité à cisaillement nul ou
viscosité en écoulement continu ( ), et viscosité infinie ( ), respectivement.
12
Fluide thixotrope
Fluide antithixotrope
Viscosité cinématique :
Dans le système S.I, s’exprime en m2/s tandis que dans le système C.G.S,
s’exprime en stockes, symbole St ; l’on a que :
Température
Substance
[°C] [m2/s]
Eau 20 1,007×10-6
Eau 25 0,884×10-6
Eau 50 0,556×10-6
Air 25 15,6×10-6
Sous l'effet des forces d'interaction entre les molécules de fluide et des forces d'interaction
entre les molécules de fluide et celles de la paroi, chaque molécule de fluide ne s'écoule
pas à la même vitesse. On dit qu'il existe un profil de vitesse.
Si on représente par un vecteur, la vitesse de chaque particule située dans une section
droite perpendiculaire à l'écoulement d'ensemble, la courbe lieu des extrémités de ces
vecteurs représente le profil de vitesse.
1.5. PRESSION
N
z z
Nz S y = 1m
Nx
x
o x
P = (1.5)
TABLEAU (01)
PRINCIPALES UNITES DE PRESSION
1Kgf/cm2 0,98. 10-5 1 0,98 0,968 1000 980 735 28,96 14,22
1Kgf/1Kgf 98 10-3 0,098. 10-2 0,968 10-3 1 0,98 0,735 0,02896 0,01422
cm2 = 1cm
CE
1 mbar 100 1,02 10-3 0,1 10-2 0,9869 10-3 1,02 1 0,75 0,02953 0,01451
1 torr = 133,3 1,36. 10-3 0,1333. 10-2 1,315. 10-3 1,36 1,333 1 0,03937 0,01934
1mm de
mercure
1 inttg 3386 0,03453 3,386. 10-2 0,03345 34,53 33,86 25,4 1 0,4910
1lb/sq.in 6.890 0,0703 6,89. 10-2 0,068 70,3 68,947 51,75 2,041 1
ou 1 psi
18
d. La pression différentielle
Elle vaut la différence de pression qui existe entre deux points de mesure. Ex :
Entre l’entrée et la sortie d’une pompe.
e. La tension de vapeur
La tension de vapeur d’un liquide à une température donnée est la pression
absolue sous laquelle le liquide doit être maintenu pour qu’il demeure encore à l’état
liquide. En dessous de cette pression, le liquide bout et se transforme en vapeur. La
tension de vapeur augmente avec la température.
1.6. MASSE VOLUMIQUE
Considérons un volume v contenant une masse m de fluide donné. La masse
volumique notée vaut par définition :
(kg/m3) (1.7)
V (1.8)
Pour les fluides liquides, le corps de référence est l’eau tandis que l’air est le
corps de référence pour les fluides gazeux.
Dans l’industrie du pétrole, on a admis d’utiliser les températures de 15°C ou
60°F (15,6°C). La température de référence de 15°C est recommandée par le Système
International d’unités alors que les standards anglo-saxons utilisent encore comme
référence 60°F soit 15,6°C.
La densité des pétroles bruts varie de 0,700 pour les condensats légers, à des
valeurs quelque peu supérieures à l’unité, pour les bitumes.
19
L’industrie américaine utilise encore, pour mesurer la densité des pétroles bruts, la
gravité A.P.I. : c’est une échelle analogue à celle de BAUME, qui est définie par la
relation :
Gravité, en degré
Inversément, on a
Chapitre II : HYDROSTATIQUE
Par définition, l’hydrostatique est l’étude des fluides incompressibles au repos dans
le champ de la pesanteur.
L’on distingue deux catégories de forces pouvant agir sur un fluide au repos. Il
s’agit de :
2’ 3’
2 3 dz
1’ M 4’
1 4 dx
dy
0 y
x Figure (04)
Soit le schéma de la figure (04) qui illustre l’équilibre d’un domaine fluide, à la
forme d’un parallélépipède rectangle. Ce domaine reste en équilibre sous l’action des
forces extérieures lui appliquées.
dpx , dpyet dpzdésignent les différences de pression sur les faces du domaine
perpendiculaire respectivement aux axes Ox, Oy et Oz
Le domaine considéré ne peut rester en équilibre que si la somme de toutes les
forces appliquées vaut 0.
Analytiquement, cette condition s’écrit comme suit :
F= i+ j+ k (2.2)
i+ j+ k (2.3)
; y ; z (2.5)
- grad (2.6)
z
p0
Z0 ------------
y
Z ------------------- . M
y
0 Figure (05)
De la relation (2.8), on tire que :
p = - gZ + Cte(a)
Pour z = Z 0 (surface libre), p = p 0 = - gZ0 + Cte
Donc Cte= p0 + gZ0 (b)
p = - gZ0 + p0 + gZ0
p = p0 + g (Z0 – Z) = p0 + gh (2.9)
d) La surface qui délimite deux liquides non miscibles et sans aucune réaction
chimique réciproque, est un plan horizontal.
Etant donné F = (X, Y, Z) un champ des forces. On dit que F dérive d’un
potentiel s’il existe une fonction scalaire tel que :
F = grad
Ce qui signifie que :
; Y ; Z (2.11)
X= , Y= Z= ; d’où
dp = ( dx + dy + dz) = d (2.13)
dp = 0 et donc = constante.
Ce qui permet d’affirmer que les surfaces d’égale pression sont des surfaces de niveau.
Un fluide est en équilibre relatif si ses divers éléments gardent la même masse
volumique et les mêmes distances mutuelles de telle sorte que dans un système de
référence donné, le fluide en équilibre se déplace comme un solide indéformable.
Application = Forme des surfaceséquipressions d’un liquide en rotation uniforme.
Voir figure (06).
26
↺ y
0 x
Figure (06)
Considérons un liquide contenu dans un vase tournant à une vitesse angulaire constante
w.
Les forces de masse sont
grad p = F = ( , , -g)
dp = d p = + cte
2.4.1.Tube piézométrique
27
Tube piézométrique
H
po
Liquide h
Figure (07)
Considérons un réservoir contenant du liquide. A la surface libre du liquide, règne une
pression p0. Evaluons la pression au point M.
p0 + gh = pa + gH
1 2
1 en regardant une facette du liquide du coté vase
2 en regardant une facette du liquide du côté du piézomètre
De cette dernière égalité, il y a lieu de tirer H :
H= +h (2.14)
.A .B
d
Liquide 2
-------
1 ------- H
-------
------- -------
------- -------
-------- -------
--------- ---------
------------------------
- - - - - - - Liquide ℓ- - - - -
---------- Figure (08)
p1 =pA + g (d + H) (a)
p1 = pB + g d + ℓg H (b)
pA – pB = ℓg H- gH=gH ( ℓ – ) (2.15)
Autrement dit :
2.5.1. Principes
P= gV ( ) (2.19)
1. Pour assurer la stabilité d’un corps immergé, le centre de gravité du corps doit se
trouver juste au-dessous du centre de poussée. Si les deux points sont confondus, le
corps submergé est en équilibre pour toutes les positions.
2. Pour assurer la stabilité des cylindres ou des sphères flottants, le centre de gravité du
corps doit être en dessous du centre de poussée.
3. La stabilité des autres corps flottants varie selon que le moment qui prend naissance
quand le centre de gravité et le centre de poussée, ne sont plus alignés verticalement
l’un sous l’autre à cause du mouvement du centre de poussée, qui tend à les redresser
ou à les retourner.
G •C G et C sont confondus.
y
x 0
Figure (09)
F= liq.g.V (2.20)
Si sol> liq : P > F = le solide est sollicité vers le bas par la force P – F
Si sol< liq : P < F = le solide est sollicité vers le haut par la force F – P
Les variables indépendantes sont la position initiale à l’instant t 0 : r0 (x0, y0, z0) et le
temps t.
A tout instant, la position du point est repéré par :
l’accélération= = = ( x, y, z)
dH = + + + (3.1)
=u +v +w + (3.2)
= + c grad H (3.3)
32
x = =u +v +w +
y = =u +v +w + (3.4)
z = =u +v +w +
L’écoulement du fluide est dit permanent si toutes les grandeurs (vitesse, pression,
densité, température…) restent constantes tout le temps en tout endroit occupé
par le fluide qui s’écoule.
Dans le cas contraire, l’écoulement est non permanent ; dans ce cas précis, les lois
de l’écoulement sont beaucoup plus compliquées.
Donc lors d’un mouvement permanent, les trajectoires restent invariables au cours
du temps.
Le liquide est dit parfait s’il est dépourvu de viscosité.
La ligne de courant est une ligne qui en chacun de ses points, est tangent au
vecteur vitesse C.
La surface de courant est la surface constituée par une infinité des lignes de
courant qui s’appuient à un instant donné à une courbe C donnée.
33
z 2 3
1 4
2’ 3’ dx
dz
1’ dy 4’
0 y
x Figure (10)
34
+ dt
Ou encore :
div c + =0 (3.6)
La dernière expression (3.6) est l’équation de continuité. Donc, quelque soit le domaine
fluide que l’on suit dans son mouvement, sa masse reste constante.
Dans le cas particulier d’un fluide incompressible, l’équation (3.6) se simplifie et devient :
div c = 0 (3.7) car = constante
Q= ds ( ) (3.8)
35
Q= ds (3.9)
G= ds (Kg/s) (3.10)
c × B
A × Figure (11)
C
Par définition, la circulation de la vitesse est :
= ∫ccds = ∫c u dx + v dy + w dz (3.12)
En particulier, la circulation peut être aussi calculée dans le cas où la courbe C est
un contour fermé.
En effet, considérons le cas où on a des lignes de courant qui sont des cercles
concentriques autour du point 0. Cfr figure (12).
36
r2• B
C •
α
0 • • D • A
r1
Figure (12)
1 = ∫ c ds = c ∫ds = r1 . 2π r1 = 2π r12
= (r22-r12) (3.13)
= 2 ∫ ds
Où est le vecteur tourbillon
Avec = - = - et Ʒ = -
rot c = (3.15)
Par définition :
La ligne tourbillon est une ligne tangente en chacun de ses points au vecteur
tourbillon.
L’ensemble de toutes les lignes tourbillons qui s’appuient sur une courbe fermée
est appelé tube tourbillon.
Un tube tourbillon dont l’intensité est finie s’appelle Vortex.
L’intensité du tube tourbillon ou flux du vecteur tourbillon est donnée par :
I = 2 ∫ ds (3.16)
u= ;v= ;w=
D’après l’équation de continuité = div c+ =0
2
=0 (3.17) C’est l’équation de LAPLACE.
= = (3.18)
ou bien
u dy – v dx = 0
v dz – w dy = 0 (3.19)
w dx – u dz = 0
38
A cette force, il s’ajoute en mouvement, des forces d’inertie qui sont proportionnelles aux
accélérations .
Donc pour une masse unitaire de fluide, il y a lieu d’écrire que :
grad p = F - = F - (4.1)
Ou encore
grad p = F – + + + (4.2)
Les formes (4.1) et (4.2) sont connues sous le nom d’équation générale d’Euler
Ecrite sous forme vectorielle, cette équation devient :
39
=X– u + v +w + suivant 0x
=Z– u +v +w + suivant 0z
u +v +w =X– suivant 0x
u +v +w =Z– s suivant 0z
F = - grad
ou bien
u =– – ; soit que
=0
Autrement dit : + c dc + d = 0
Dans ce cas, on aboutit aux trois formes traditionnelles ci-dessous connues sous le
nom d’équation de Bernoulli :
= constante (a) ( )
+ + = constante (4.6)
p+ gZ = Cte ou que dp = - g dZ
Dans le fluide donné, considérons un volume V dont les points matériels sont
animés d’une vitesse c, V étant limité par une surface fermée .
mc = ext = Fv + Fs
Fe - dv - ( c n ) ds = 0 (4.7)
Plusieurs études expérimentales ont été menées dans le domaine d’écoulements des
fluides.
On peut ainsi citer les travaux de DARCY, REYNOLDS, POISEUILLE, BAZIN, HAGEN,
BOUSSINEQ, NIKURADSE qui ont conduit à la mise en évidence de deux types
42
(5.1)
(5.2)
Un tel écoulement est caractérisé du reste par un vecteur vitesse des particules
presque immuable dans le temps ; il est théorique.
x
D=2R o zSens des lignes de
courants laminaires II Oz
yFigure (13)
(5.3)
avec
b et e étant les constantes d’intégration qu’on trouve en appliquant les conditions aux
limites ci-après :
44
Ainsi .
(5.4)
C’est une paraboloïde ayant son sommet sur l’axe oz (voir figure 14).
1 2
p1 p2
1 2
L
Figure (14)
Si z=L p=p2=-aL+f
( ) et u= ( ) (5.6)
o 2yox
z
Figure (15)
a. Ecoulement plan de Poiseuille
C’est l’écoulement entre deux plaques, toutes deux au repos.
Si y = -yo , u= 0 on a b = 0 et e =
Si y = yo , u = 0
donc (5.7)
Pour y = - yo u = o donc
Pour y = yo u=U
46
Pour
Figure (16)
u
couche limite
Figure (17)
47
La longueur de la couche limite est définie telle qu’on ait : u() = 0,99U.
C’est-à-dire pour y = , u = 0,99U.
= épaisseur de la couche limite.
Dans la couche limite, on a un écoulement fluide visqueux mais au-delà, c’est
l’écoulement fluide parfait : Eclt fluide parfait+Eclt fluide couche limite = Eclt fluide réel.
5.5. PERTES DE CHARGE
L’écoulement d’un fluide pourvu d’une viscosité donnée s’accompagne
nécessairement d’une perte d’énergie :
d’une part, à cause des interactions internes au niveau moléculaire des particules
fluides entre diverses couches ; ce qui se manifeste en soi par le frottement et le
glissement de ces particules les unes par rapport aux autres ou contre les parois
solides du conduit ;
d’autre part, à cause des résistances à l’écoulement des particules fluides,
particulièrement par la présence de certains obstacles rencontrés et désignés sous
le nom de singularités.
5.5.1. Pertes de charge linéaires
Lorsqu’un fluide réel en écoulement traverse une conduite de longueur L et de
diamètre D, il se produit à cause de sa viscosité, des frottements entre particules et
parois. Ce qui correspond à une perte d’énergie appelée : perte de charge linéaire,
systématique ou répartie, notée hL.
La perte de charge systématique se rapporte donc à l’action de la vitesse absolue C
de l’écoulement et à la longueur L de la conduite.
Elle est inversement proportionnelle au double diamètre D ; le facteur de
proportionnalité étant appelé coefficient de perte de charge linéaire, noté :
Par ailleurs, la perte de charge répartie peut être également exprimé par m de
longueur de conduite ; en écrivant que :
(j/kg.m) (5.13)
(N/m3) (5.14)
(m/m) (5.15)
√ (5.18)
(m) (5.19)
(j/Kg) (5.21)
Dans ces trois dernières expressions, K est appelé coefficient de perte de charge
singulière. Sa valeur dépend justement de la nature de la singularité.
5.5.3. Pertes de charge totales
Les pertes de charge totales sur un circuit donné valent la somme algébrique de
toutes les pertes de charge linéaires et singulières :
∑ ∑ (5.22)
En résumé : dans le cas de l’écoulement du fluide réel, il faudrait appliquer la
loi de Théorème de Bernoulli généralisé
Lors d'un écoulement d'un fluide réel entre les points (1) et (2) il peut y avoir des
échanges d'énergie entre ce fluide et le milieu extérieur :
o par travail à travers une machine, pompe ou turbine ; la puissance échangée
étant P (voir Théorème de Bernoulli )
o par pertes de charge dues aux frottements du fluide sur les parois ou les accidents
de parcours ; la différence de pression étant p
Avec :
But :
Par hypothèse, on considère le cas des écoulements permanents dans les conduites
cylindriques de diamètre constant D (section S), de grande longueur L et de rugosité de
paroi uniforme.
De manière générale, pour une conduite longue, les pertes de
charge linéaires sont généralement prépondérantes devant les pertes de charge
singulières, donc que l’on peut négliger dans les calculs.
Q= .C
= =
J= =
Λ = λ( , )
51
C= λ=λ( ,
6.1.2.2Problème du type B
Principe de résolution
Il est nécessaire de procéder par approximations successives, car le problème
comporte deux inconnues qui ne peuvent être obtenues directement.
On considère une valeur du coefficient de perte de charge (donnée à priori ) ;
cette valeur pouvant être obtenue par l’une des formules empiriques (
généralement la formule de Darcy ). Très souvent on considère à priori λ=0.04. Il
52
λ = λ( , Re)
... et ainsi de suite jusqu’à l’obtention d’une coïncidence précise entre deux valeurs
successives de .
Le schéma de la résolution est donc le suivant :
Λo Co
Λ1
6.2.3 Problème du type C
Λo
53
Si D= Q
6.3 CONDUITES COMPOSEES
H= +
On considère une conduite composée d’un seul tronçon de diamètre D (pour la clarté de
l’exposé). La résolution d’un problème d’écoulement en conduite composée peut
s’effectuer graphiquement à partir du réseau des caractéristiques H= H(Q) paramétré
en valeur de D, diamètre de la conduite composée. Les différentes valeurs de la
constante A étant déterminées pour chaque valeur de D considéré.
54
Les deux principes suivants constituent la base du calcul des réseaux maillés.
6.4.1.1 Principe d’équilibre des débits
En tout nœud d’un réseau, la somme algébrique des débits entrant et des débits
sortants est nulle en convenant de compter positivement les débits entrants et
négativement les débits sortants.
6.4.1.2 Principe d’équilibre des pertes de charge
Le long d’une boucle quelconque fermée du réseau, la somme algébrique des pertes de
charge est nulle, en convenant d’un sens positif de parcours le long de la maille
considérée et en affectant du signe + les pertes de charge pour les tronçons où
l’écoulement s’effectue dans le même que le sens du parcours choisi et du signe - les
pertes de charge de différents tronçons pours lesquels l’écoulement s’effectue en sens
contraire au sens de parcours choisi.
On ne considère en général que les pertes de charge linéaires
56
Pour la maille AB :
– – =0 Nœud A
+ – =0 Nœud B
+ + - - =0
Soit un réseau partant d’un point unique aboutissant en un point unique, constitué par
plusieurs conduites en parallèle. L’application de deux principes énumérés ci-haut à ce
type de réseau conduit à la méthode dite « des conduites équivalentes «.
Données :
Cette configuration de est très fréquente, car elle résulte soit d’extension, soit de
renforcement d’un réseau existant. La méthode de conduite équivalente consiste à :
L, D, Q, r,
A L, r,D B Q
Ces calculs préliminaires permettent ensuite de déterminer les valeurs des débits partiels
dans les différentes boucles du circuit.
57
Schéma de calcul
Les valeurs de étant fournies par l’une des formules empiriques de pertes de charge.
Pour le tronçon fictif de diamètre D ( coefficient de résistance r ).
Il en résulte que :
La perte de charge induite par l’écoulement dans cette conduite fictive s’écrit :
Avec ∑ puisque ∑
√ √
la conduite est proportionnel au carré du diamètre compte tenu du fait que le prix de
la conduite est très sensiblement proportionnel au carré du diamètre :
( )
Cette étude bien que schématique (car il apparaît que d’autres composantes de
l’économie du projet sont fonction du diamètre ), permet d’appréhender la notion de
diamètre économique donc de vitesse économique que l’on calcule au moyen des
formules pratiques.
6.5.2.3 Formules pratiques de la détermination du diamètre économique
Des formules pratiques ont été établies pour déterminer le diamètre économique d’une
conduite de refoulement. Pour mémoire, on cite :
La formule de BRESSE :
60
(m) ; Q (m /s)
( ) ; ; ⁄
Avec :
E : prix de l’énergie électrique variant suivant les heures
F : prix du kg de fonte
N : coefficient de durée journalière de pompage
Les coefficients numériques sont relatifs à un taux d’amortissement des dépenses de 8%
pendant 50 ans. Il y a lieu de les actualiser évidement en fonction de la conjoncture
économique.
Il est clair que cette formule doit être appliquée avec discernement, car elle conduit à
une valeur de diamètre économique correspondant à une époque donnée et pour une
situation économique donnée. Il s’agit par conséqunt de tenir compte également de
l’évolution des conditions d’utilisation du circuit hydraulique. On observe que la notion
de diamètre économique apparaît également dans le calcul des réseaux maillés. Les
formules d’application pratique sont cependant d’utilisation relativement complexe.
7.1 GENERALITES
rivières, tunnels hydrauliques, égouts … parcourus pars des liquides n’occupa nt pas toute
la section.
Les écoulements sont rarement laminaires. La turbulence se manifeste généralement dès
que = dépasse 2000. Les écoulements peuvent être ici séparés en écoulements
uniformes et en écoulements variés : graduellement ou rapidement variés.
7.1.2 Caractéristiques géométriques
= b.y
= 2y +b
= =
Il vient que : C =√ √
Dans tous les cas, le débit d’un canal est donné par la formule de Chézy :
On fixe le débit Q dont le canal doit être capable d’évacuer, la vitesse moyenne est
déterminée en fonction de la nature des parois : 0.30 m/s C 0.70 m /s pour des
parois non revêtues ; C 1.2 m /s pour des parois revêtues.
2. Profils en travers