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Chapitre 2 Cables Optiques

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Chapitre II

Câbles optiques et leurs applications

II.1 Câbles à fibre optique

Le rôle d’un câble est de protéger la fibre contre les agressions mécaniques (chocs, contraintes,
courbures…) ; chimiques et thermiques.

Les structures des câbles sont nombreuses et variées, en fonction du nombre de fibre par câble
(de 1 à plus de 1000) et des contraintes d’utilisation.

En télécommunications, les câbles ont beaucoup évolué depuis la structure à jonc rainuré, où les
fibres étaient déposées dans les rainures hélicoïdales d’un jonc cylindrique.

On peut cependant distinguer trois grandes catégories, suivant la manière dont la fibre est
déposée dans le câble.

II.2 Différents types de câbles

1) Câble à structure serrée

Ne contient qu’une seule fibre optique, plusieurs couches de matériaux sont disposées
concentriquement autour de la fibre optique. Figure (II.1).

Les structures serrées sont d’application limitée aux câblages internes à courte distance ;
systèmes informatiques, câblages intérieurs de bâtiments, notamment lorsque la fibre est en
opposition verticale.

En revanche, la fibre n’est pas isolée des contraintes (compression ou allongement).

Figure(II.1) : Structure d’un câble serrée


2) Câble à structure libre

Dans ce type de câble, la fibre est libre à l’intérieur d’un petit tube de 1 à 2mm de diamètre. Elle
ne subit donc plus les contraintes (compressions) mécaniques s’exerçant transversalement sur le
tube, celui-ci doit cependant être renforcée de porteurs en Aciers ou en Kevlar, empêchant son
allongement ou sa mise en compression, il ya en général une fibre par tube, deux ou plus .

Ces câbles sont très utilisés dans les applications industrielles et informatiques, liaisons vidéo,
réseaux locaux, raccordement d’abonnés.

On en fait aussi des câbles multifibres en assemblant les tubes, à la manière de fils électriques,
autour d’un porteur central, la séparation et le raccordement des différentes fibres sont facilités,
l’inconvénient est dans l’encombrement.

Figure (II.2) : Structure d’un câble libre


Figure (II.3) :

3) Câble à structure compacte

Pour les réseaux de longues distances, ou dans les réseaux de distribution, on utilise des câbles
ayant une très grande capacité (plus que 1000 FO). Les câbles à structure à ruban sont
actuellement dominants sur le marché des câbles à grandes capacité, leur principe est d’empiler
des rubans de polymères, contenant chacun de 8 à 10 fibres parallèles. Une pile de ruban, logée
dans un petit tube contient une centaine de FO et on peut assembler un grand nombre de tubes.
II.3 Câbles sous marins

90% du trafic communiquant (principalement internet et téléphone), est écoulé par des câbles
sous-marins. Ils constituent donc l’infrastructure d’un réseau mondial de communication dont
l’entendue et la capacité ne cessent de croitre, même si cette croissance présente un caractère
fortement cyclique. A coté des grandes liaisons transocéaniques, les liaisons sous marines à
courte ou moyenne distance sans répéteur (entre îles et côtes), ou en festons entre villes côtières,
plus économiquement que par la terre constituent une part de plus en plus importante du marché.

Comme les câbles sous marins sont soumis à des tractions considérables, en plus à la pression du
fond de mer, ils doivent donc présenter une résistance mécanique considérable, et pour cela, sont
constitués d’un cœur optique, qui est en général un tube contenant des fibres ou des rubans, et
qui est placé à l’intérieur d’un toron de fils d’acier, qui le protège et résiste à la traction. Ce qui
rend leur répartition éventuelle est difficile et coûteuse.

Dans les câbles sous marins longue distance, une couche de cuivre conduit le courant de télé-
alimentation des répéteurs, de l’ordre d’un ampère, le retour se faisant par la mer. Le câble est
électriquement isolé par du polyéthylène, la différence de potentiel atteignant des dizaines de kV
en extrémité de liaison transocéanique. L’ensemble ne fait que quelques cm de diamètre. Les
câbles immergés à moyenne profondeur (800m) sont protéger contre les risque de coupures
(ancres, outils de pêche) par une couche de fils d’acier, et ensouillés, enterrés dans le sable du
fond au voisinage des côtes.
Figure (II. ) : Structure d’un câble sous marins

II.4 Raccordement des fibres optiques

Afin de constituer des câbles de grandes distances, les fibres optiques sont raccordées. Il existe
deux manières de raccorder entre elles deux fibres optiques : l’épissure ou l’utilisation de
connecteurs.

Une épissure est une jonction permanente entre deux fibres (raccordement définitif).

Dans la constitution des réseaux, on peut raccorder les éléments (interface d’extrémité,
coupleur…) par des connecteurs si la liaison doit pouvoir être démontée.

Malgré le progrès réalisé, les raccordements restent un point délicat de l’utilisation des fibres
optiques, à cause des perturbations qu’ils apportent, de la très haute précision requise et du coût
(en matériel et main-d’œuvre) de l’opération.

Le raccordement définitif définit bout à bout de deux fibres optiques peut se faire :

Par soudure : effectuée le plus souvent à l’arc électrique, plus rarement à la flamme ou au laser ;
cette technique donne les meilleurs résultats optiques et mécaniques, mais nécessite un matériel
couteux (il existe des soudeuses automatiques, réalisant l’alignement optimale des fibres
optiques), les bonnes soudeuses atteignent couramment des pertes inférieurs à 0.05dB par
soudure ;

Par épissurage : les fibres étant préalablement mises en place dans un support d’alignement
commun (rainure, tube…) plus manuellement mais demandant moins d’investissement,
d’ailleurs cette technique est la seule qui convienne aux fibres optiques plastiques ou aux verres
fluorés.

Pour les fibres destinées en télécommunication, cette technique de raccordement permet de


souder deux fibres optiques entre elles à l’aide d’une fusionneuse à arc électrique.

Cette technique colle définitivement deux fibres entre elles pour permettre au signal lumineux de
circuler entre elles sans qu’il n’y ait de pertes optiques.

Avant de pouvoir les souder, les deux fibres doivent soigneusement dépouillées de leur gaine
isolante, nettoyés et fondues avec précision pour pouvoir être parfaitement perpendiculaires
l’une à l‘autre lors de la fusion.

Placer ensuite les deux fibres dans la fusionneuse et la machine fera le reste en trois étapes :

 Alignement : en utilisant des petits moteurs de précision, la machine fera des ajustements
pour que les fibres soient bien alignées l’une en face de l’autre, cela doit être très précis.
 Nettoyage : il faut savoir que même la plus petite poussière et autre impuretés peut altérer
la transmission optique, avant de fusionner, la machine produira une petite étincelle qui
brulera la poussière et l’humidité restante.
 Fusion : suite à ces deux étapes, les fibres optiques sont prêtes à être fusionnées, la
machine émet une seconde étincelle qui soudera durablement les faisceaux des deux
fibres ainsi leur gaine isolante, cela formera l’épissure (0.1dB/soudure).

Des techniques d’épissure de masse ont été développées pour le raccordement collectif des
câbles multifibres.

II.5 Connecteurs optiques

Aux nœuds des différents réseaux, ou à l’interface d’émission et de réception, les raccordements
doivent pouvoir été démontés, pour cela on doit utiliser des connecteurs, plus coûteux et
introduisant d’avantage de perturbations que les épissures. En effet, outre une atténuation en
général plus élevée (l’alignement étant moins précis et les pertes par écartement s’ajoutant aux
autres), les connecteurs risquent de provoquer des rétro réflexions très gênantes si la lumière
retourne vers une diode laser ou un amplificateur.

Le raccordement par connecteur se compose en fait d’une fiche sur chaque section de câble,
montée définitivement par le fournisseur ou l’utilisateur et d’un record intermédiaire entre deux
câbles ou encore d’une embasse contenant un composant optoélectronique (embase active) .

La pièce essentielle du connecteur est la férule figure (II.), dispositif d’alignement des fibres
optiques de très haute précision qui sera guidée face à l’autre férule(ou un composant de
l’embasse active) par un dispositif d’alignement. La fibre optique est colée ou sertie, dans la
férule, celle-ci est découplée du dispositif d’accrochage qui assure une certaine résistance
mécanique.

Figure ( II.) : schéma d’une férule.

Les critères de choix d’un connecteur optique sont essentiellement :

- La précision et la reproductibilité du positionnement, liée au matériau de la férule


(plastique, métal ou en céramique).
- L’existence (ou non) d’un dispositif de type baïonnette imposant le repérage de
l’orientation du connecteur, améliorant la reproductibilité du raccordement.
- Les moyens éventuellement utilisées pour empêcher les rétro réflexions.

Différents types de connecteurs

Les plus répandus étant le ST (polissage droit, baïonnette) ; pour les réseaux locaux sur fibres
optiques multi modes. Figure ( II.)

Le FC/PC (vissage avec repérage) ; pour des liaisons longue distance sur fibres optiques
monomodes, figure (II.)
ST SC

II.6 Défauts de connexions dans les fibres optiques

II.6.1 Connexions entre fibres optiques différentes :

a) Lors du passage d’une fibre de diamètre de cœur φ1 à un diamètre de cœur φ2 avec


φ1>φ2 ; la perte d’insertion sera : Aφ = -10 log (φ2/φ1)2
b) Lors du passage entre deux fibres optiques avec des ouvertures numériques différentes
avec ON1>ON2, la perte d’insertion sera : AON = -10 log (ON2/ON1)2

II.6.2 Défauts d’alignement

L’alignement des fibres n’est jamais parfait, il existe donc une perte de lumière, lors du passage
de celle-ci d’un coté à l’autre. Dans les épissures, ce défaut peut être décomposé en trois
défauts :

 L’espacement entre les fibres l,

 L’excentrement entre fibres optiques d,

 Le désalignement angulaire d’angle θ.


II.6.3 Pertes de Fresnel

Dues au passage de la lumière du verre à l’air et vice versa

AF = -20 log RF , avec : RF= n2-1/n2+1, n2 : indice de réfraction de la fibre en silice

Pour diminuer les pertes de Fresnel, les fibres optiques doivent être maintenues en contact ou
bien, il faut interposer entre les fibres un produit adaptateur d’indice, souvent à base de Silicone
ou sous forme de Gel de façon à faire varier l’indice d’une manière continu au contact.

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