Physical Sciences">
Inj DJEFFAL FAYCAL
Inj DJEFFAL FAYCAL
Inj DJEFFAL FAYCAL
Université de Batna
Faculté des Sciences de l’Ingénieur
Département d’Electronique
Laboratoire de l’Electronique Avancée
LEA Batna
Laboratoire des Etudes Physico-Chimique des Matériaux
LEPCM Batna
Présentée par
Fayçal DJEFFAL
Ingénieur d’état en Electronique, Magister en Electronique
THEME
2005/2006
Table des matières
Notations et constantes................................................................................................................. 1
H constante Planck
hi hamiltonien
I nombre des entrées du réseau de neurones
Ich courant du canal
ID courant du drain
IDE courant du drain dégradé
I(xi ) somme des flux provenant des autres neurones connectés en amont
Gmax transconductance maximale
gmd transconductance dégradée
KB constante Boltzmann
Lg longueur du canal
m*y masse effective d’électron
N1 nombre des neurones de la première couche cachée
N2 nombre des neurones de la deuxième couche cachée
N Ptr taille de la base de données d’apprentissage
N Ptst taille de la base de données de test
ND/S dopage de source/ drain (n+ type)
NCH dopage du canal
o(zk) représente un élément de la réponse expérimentale
O nombre des sorties du réseau de neurones
O I i ,W vecteur de sortie prédit correspondant le ième échantillon dans la base de
données en fonction de l’entrée I i et les poids de pondération W
q charge électron
rt (o(zk ))k 1,N vecteur de sortie prédit comprenant Nz neurones du réseau de neurones
Z
3
soutenue des dimensions accélère la rencontre de la microélectronique avec la mécanique
quantique et d’autres lois régissent désormais le transport des électrons. La simulation des
transistors a donc besoin de nouvelles théories et techniques de modélisation (l’intelligence
artificielle) améliorant la compréhension physique des dispositifs de taille nanométrique.
Les réseaux de neurones artificiels, connus généralement sous l’acronyme ANN
(Artificial Neural Networks), constituent une approche fondamentalement nouvelle dans
l’études des dispositifs microélectroniques. Ce sont des systèmes parallèles, adaptatifs et
distribués dont le fonctionnement imite celui de neurone biologique, reproduisant ses
caractéristiques de base. Les ANNs offrent des solutions compactes et rapides pour une
large gamme de problèmes, dont certaines sont difficiles à traiter par les approches
classiques (analytiques, numériques,…), en particulier les problèmes avec des contraintes
temps réel, ou ceux dont la résolution met en jeu des règles inconnues ou difficiles à
expliciter ou à formaliser.
Le domaine de la modélisation et la simulation des dispositifs fortement
submicroniques peut être considéré comme un champ important d’applications des ANNs.
Par conséquent, l’étude de la possibilité d’utilisation des réseaux de neurones artificiels
dans le domaine de la microélectronique, notamment sous forme des prédicteurs et des
simulateurs des dispositifs nanométriques (Double-Gate MOSFET, Tri-gate MOSFET,
gate-all-around MOSFET,….)[4], s’avère nécessaire. Dans ce contexte, les principaux
objectifs de cette thèse sont : 1) d’étudier le transistor MOSFET fortement submicronique
et l’effet de la miniaturisation, 2) d’utiliser l’approche neuronale pour le développement
d’un modèle de dégradation temporel du transistor MOSFET fortement submicronique, 3)
d’examiner et de comprendre le transport de charges dans les DGMOSFETs afin de
développer un modèle neuronal de ce composant, 3) le développement d’un prédicteur
neuronal permettant d’étudier les possibilités et les limites de la graduation dimensionnelle
vers l’échelle atomique du transistor DGMOSFET en fonction des différents paramètres
(La longueur de grille, l’épaisseur du canal, le dopage,….).
Cette thèse s’articulera autour de cinq grands axes:
Le premier chapitre explique le principe de fonctionnement du transistor
MOSFET, rappelle la problématique actuelle liée à la miniaturisation des
transistors, présente les réalisations les plus significatives des MOSFETs
conventionnels (bulk, SOI,….) et détaille le cas prometteur d’une structure
nanométrique à double grille: le transistor DGMOSFET.
4
Le deuxième chapitre est consacré aux réseaux de neurones: il en donne, les
principes, expose les différents types d’implantations et domaines d’applications
existants et décrit l’état de l’art sur leurs propriétés de modéliser les systèmes
complexes.
Dans le troisième chapitre, nous proposons un modèle de prédiction à base des
réseaux de neurones capable de prédire les variations de dégradation de
transistors MOSFETs fortement submicroniques en fonction des quatre
paramètres, à savoir: la longueur de la grille, la tension de drain, la tension de
grille et le temps du stress. Ce chapitre peut être divisé en deux parties. Dans la
première partie, on propose un dispositif expérimental assisté par ordinateur
permettant d'étudier les aspects expérimentaux des phénomènes du vieillissement
des transistors MOSFETs fortement submicroniques. La deuxième partie est
consacrée au développement d’une approche analytique à base des réseaux de
neurones artificiels; elle permet de prédire les variations de la dégradation des
transistors MOSFETs fortement submicroniques.
Le quatrième chapitre présente l'applicabilité des réseaux de neurones artificiels
pour la simulation des circuits électroniques nanométriques. Cette étude est basée
sur la modélisation numérique bidimensionnelle des caractéristiques courant-
tension d'un transistor DGMOSFET symétrique utilisant les fonctions de Green
(Non-Equilibrium Green’s Function).
Le dernier chapitre est consacré au développement d’un abaque basé sur un
prédicteur neuronal permettant d’étudier les possibilités de graduation
dimensionnelle du transistor DGMOSFET en fonction de la longueur de grille
LG, l’épaisseur du canal tsi, l’épaisseur de l’oxyde tox, le type de la structure
(symétrique ou asymétrique) et la dopage du canal NA.
Une conclusion synthétise les résultas obtenus et donne un aperçu de perspectives
qui peuvent être développées pour mieux comprendre ce sujet.
5
Chapitre I: Transistor MOSFET fortement submicronique 6
0 ,7
0 ,6
0 ,5
Génération, Lg(µm)
0 ,4
0 ,3
0 ,2
0 ,1
0 ,0
1990 1995 2000 2005 2010 2015
A n n ée
Oxyde SiO2
Grille
G
S D
Canal induit
Substrat (p)
b
Figure I.3: Structure de base d’un transistor MOS de type n
Pour des tensions de grille négatives, les trous sont attirés à la surface et une très fine
couche de charges positives (la couche d’accumulation) est alors formée avec
Chapitre I: Transistor MOSFET fortement submicronique 11
l’augmentation de Vgb, la courbure des bandes devient plus faible, jusqu’à une certaine
valeur où il n’y a plus de courbure des bandes. Cette valeur particulière de tension de grille
est appelée la tension de bandes plates Vfb. Au delà de ce point, la courbure des bandes est
opposée à celle en accumulation, une charge négative est en train de se former. En fait, la
charge positive à la grille repousse les trous de la surface de Silicium et fait apparaître une
charge négative (due aux ions accepteurs immobiles), appelée charge de déplétion. Quand
la tension de grille augmente encore plus, la courbure des bandes vers la bas devient plus
prononcée. Cette courbure peut résulter en un croisement du niveau de Fermi intrinsèque
Ei avec le niveau de Fermi Efb. Dans cette situation, la surface du semiconducteur se
comporte comme un matériau de type n, d’où le nom de région d’inversion. Une couche
conductrice composée de charges négatives mobiles (électrons) est alors formée : c’est la
charge d’inversion. Cette charge écartant la couche de déplétion, cette dernière n’est alors
plus que faiblement dépendante de la polarisation de la grille. En conséquence, le couplage
entre l’extension de la courbure des bandes dans le Silicium et l’augmentation de la tension
de grille est alors fortement réduit.
On parle d’inversion forte lorsque la densité de charge mobile dans la couche
d’inversion est supérieure à la densité de charge fixe dans la couche de déplétion.
La charge d’inversion peut alors être mise en contact via les régions de source et de drain,
et ainsi, un courant peut circuler dans le canal lorsqu’une différence de potentiel Vds est
appliquée entre le drain et la source. Puisque la charge d’inversion dépend fortement du
potentiel appliqué à la grille, cette dernière peut alors être utilisée pour moduler le niveau
du courant circulant dans le canal [15].
VG VG
VS VD VS VD
N+ N+ N+ N+
Isolant
Substrat (bulk)
Substrat
(a) (b)
Figure I.4: Vue en coupe de transistors NMOS en technologie Si-bulk (a) et SOI
(b)[16]
d'oxygène (Fig. I.5) à très forte dose (1.8.1018 cm-2) suivie de recuits à très haute
température (>1300°C). Des couches de silicium de bonne qualité sont obtenues par
cette méthode [17].
Oxygène
Implantation
d’Oxygène
Silicium
Capacité
parasite
défis technologiques. Une des solutions envisagées est l’utilisation des microscopies en
champ proche.
Il existe 3 principales microscopies en champ proche, la microscopie à force
atomique (AFM), la microscopie par effet tunnel (STM) et la microscopie en champ
proche optique (SNOM). Leur point commun repose sur l’utilisation du phénomène très
local, d’interactions entre une pointe de faible rayon de courbure (de 5 à 100 nm) et une
surface, interactions qui apparaissent lorsque la distance pointe-échantillon est très faible
(quelques nanomètres).
La modification locale d’une surface à l’échelle nanométrique est possible sous la
pointe d’un microscope à champ proche (AFM, STM et SNOM). Cette technique a même
été utilisée pour positionner un unique atome sur une surface [19]. Il est alors possible
d’imaginer utiliser les sondes en champ proche pour la fabrication de motifs à l’échelle
nanométrique et pouvant même atteindre le contrôle atome par atome [19].
Les sondes locales ont été utilisées pour graver des résines, pour induire une
oxydation locale sélective sur du silicium ou sur des couches ultra minces de métaux.
champ électrique, celui-ci gagne de l'énergie cinétique et la transmet au cristal par le biais
des nombreux chocs qu'il effectue avec les atomes du réseau. Ce processus assure la
dissipation thermique de l'énergie potentielle perdue par les électrons (L’énergie cinétique
et l’impulsion sont conservées au cours de collisions entre électrons).
Cependant, si le champ électrique est suffisamment intense, certains électrons de la bande
de conduction peuvent acquérir une énergie telle que leur impact sur un atome du réseau
cristallin aboutisse à la rupture d'une liaison de valence. On obtient donc deux électrons
dans la bande de conduction et un trou dans la bande de valence. Ce processus peut devenir
cumulatif et conduire au phénomène d'avalanche.
Les trous générés par l’ionisation peuvent emprunter différents chemins (Fig. I.8):
Figure I.8: Porteurs générés par ionisation par impact à la jonction canal-drain et les
différentes composantes de courant parasites.
Ils peuvent être attirés par l’électrode de substrat et donner suite à un important
courant de substrat
Certains d’entre eux peuvent également migrer vers la source et créer un
abaissement de la barrière à la jonction source-canal. Il se produit alors une
injection d’électrons supplémentaires de la source vers le canal.
Cet ensemble source - canal - drain travaille comme un transistor n-p-n dont la
base (canal) est flottante et le collecteur (drain) se trouve dans des conditions
d’avalanche. L’accroissement du nombre d’électrons injectés de la source vers
Chapitre I: Transistor MOSFET fortement submicronique 19
(a) (b)
Figure I.9: Profile du potentiel de surface pour des transistors n-MOS à canal (a)
long et (b) court.
Chapitre I: Transistor MOSFET fortement submicronique 20
V
DIBL th mV /V (I.1)
VD
Figure I.10: Courbes de transfert pour des tension de drain de 0.1V (régime linéaire)
et 1.5V (régime de saturation).
Dans une approximation au premier ordre, pour les transistors à canaux longs, le
courant sous seuil est donné par l'équation suivante:
VGS Vt
VDS
Cox W 2t exp t
I DS
1 exp
t
(I.2)
L
Où t kT
q
n = 1+CD/Cox
avec :
CD : la capacité de la couche déplétée.
Cox : la capacité de l'oxyde de grille.
Comme la tension de polarisation inverse, VDS , est grande devant Φt (=25mV à
300K), l'expression I.2 peut se mettre sous la forme mieux connue de (I.3):
q
VGS Vt
2
I DSth Cox W kT
exp n kT (I.3)
L q
La caractéristique du courant sous seuil est généralement représentée par une échelle
semi-logarithmique (log 10 (IDSth )) en fonction de VGS. Cette caractéristique est par
conséquent une droite. L’inverse de la pente sous seuil (output swing) est donnée par:
n kT
S ln
10 (I.4)
q
Plus le facteur S est petit, plus le courant sous seuil sera négligeable pour une tension
de grille donnée. Il faut donc minimiser le coefficient d’effet de substrat n (=1+CD/Cox),
c’est-à-dire n proche de 1. On peut minimiser l’effet de substrat en réduisant C b, c’est-à-
dire en diminuant le dopage du substrat (Formule I.5 et I.6).
CD SI (I.5)
WD
4 si (I.6)
WD
q ND
Où
WD : est l'épaisseur de la couche de déplétion dans le substrat .
Φ : est le potentiel de Fermi dans le substrat .
ND : la concentration en impureté du substrat.
Chapitre I: Transistor MOSFET fortement submicronique 22
(b)
Figure I.12: Diagramme schématique pour (a) le modèle des lignes de courant dans
la région source/drain et (b) les composantes de la résistance associées [21].
c 0
Rco coth l . 0 (1.9)
W c
Où : l et W sont respectivement la longueur du contact et sa largeur
Lorsque l’on réduit la taille des dispositifs, si on veut garder une résistance de
contact faible, la longueur de la fenêtre de contact ne peut diminuer dans les mêmes
proportions. La dimension des contacts est un << obstacle>> à la miniaturisation.
La résistance R sh est, quant à elle, simplement donnée par:
S
Rsh sh (1.10)
WXj
0
I avec INX un facteur proportionnel à exp(-Kx) (1.11)
W NX
L
rj xdm
n+ n+
L’
En effet, la charge de déplétion effective Q’D qui est représentée par la surface de
trapèze ( S ' X dm
LL ) est
'
inférieure à la surface de la charge de déplétion qui est
2
utilisée en première approximation pour les canaux longs (S=Xdm .L).
La charge Q’D contrôlée par la grille est donnée par :
QD' LqN A X dm
LL '
(1.16)
2
Par des considérations d’ordre géométrique, on peut prouver que:
LL 1
'
12x dm
rj
1 (1.17)
2L rj L
Chapitre I: Transistor MOSFET fortement submicronique 27
Q 2x dm rj
Vt VFB 2F D 1 1
1 (1.18)
Cox r L
j
Le model de Yau prévoit avec assez de justesse la chute de tension de seuil expérimentale
(Figure 1.15)
contrôlée par la source et le drain. Si on compare des transistors MOS en technologie bulk
et SOI possédant les mêmes dimensions (même longueur de canal, même épaisseur de
jonction…), on constate, que le rapport entre la charge de déplétion contrôlée par la grille
et le drain (la source), est beaucoup plus important en technologie SOI. Ce phénomène est
d’autant plus marqué que la longueur de canal diminue (Fig I.16).
n+ n- n- n+
La présence de ces régions peu dopées près du canal autour des diffusions de drain et
de source (ces profiles sont désignés sous le nom de LDD ou Lightly Doped Drain) permet
une meilleure répartition des zones de déplétion et donc du champ dans la structure. Les
porteurs ne seront plus suffisamment accélérés pour engendrer le phénomène d’ionisation
Chapitre I: Transistor MOSFET fortement submicronique 29
par impact. En effet, la ZCE pourra alors s’étendre principalement dans les régions de
contact et plus exclusivement dans le canal (Fig. I.17) [23].
WD WD
N+ P N+ N- P
(a) (b)
Figure I.18: Zone de charge d’espace dans (a) MOS (b) LDD MOS
S
CD
CD était non négligeable et par suite n>1. On pouvait toutefois améliorer n en diminuant le
dopage du substrat.
En technologie SOI sur film mince déplété (l’entière du film de silicium est
complètement déplété avant que la tension n’atteigne la tension de seuil dans ce cas CSI est
une constante), S est donné par:
CSi CSi
SnKT
q
ln(10) où n 1 CSi
COX1
1CSi
OX2 COX 1 (coefficient d’effet de substrat).
C
COX 2
Chapitre I: Transistor MOSFET fortement submicronique 30
S1
CSi
S2
COX2
VG2
Figure I.20: Circuit capacitif équivalent d’un transistor MOS/bulk
La pente sous seuil à température ambiante est pratiquement maximale (=60mV/dec
pour n=1) en SOI ( Fig. I.21).
SOI
Bulk
Figure I.21: Comparaison de la pente sous seuil en techno SOI et bulk [23].
de la source et du drain. Il s’en suit une perte de potentiel dans l’oxyde enterré et un
mauvais contrôle électrostatique de la grille pour les petites dimensions: les effets canaux
courts apparaissent et dégradent à nouveau la pente sous le seuil [24]. Depuis une dizaine
d’années, la plupart des études semblent indiquer que les transistors SOI MOSFET à deux,
trois, voir quatre grilles sont plus adaptés à la réduction ultime des dimensions. La
multiplication des grilles contrôle mieux le potentiel de canal et immunise le transistor
contre les effets canaux courts observés dans une géométrie SOI simple grille [25, 26].
Pour ces géométries, un fort dopage de canal n’est plus nécessaire. L’utilisation d’une
partie active en silicium ultra-fine et faiblement dopée stabilise les variations de la tension
de seuil VTH [27], améliore la mobilité du canal (diminution de la diffusion avec les
impuretés ionisées) et fait tendre la pente sous le seuil S vers la valeur idéale de 60
mV/décade. Dans ce contexte, et afin de surmonter les contraintes imposées par la
miniaturisation du transistor MOSFET en deçà de 30nm. Le transistor MOSFET à double
grille (DG MOSFET) illustré dans la figure I.22 a été identifié par ITRS (International
Technology Roadmap for semiconductors) en tant que la structure la plus prometteuse qui
permet davantage de graduation dimensionnelle de CMOS au-delà de 65nm pour son
courant d’entraînement plus élevé, la pente sous seuil améliorée, la conductivité pour les
canaux courts et la flexibilité remarquable de conception des circuits intégrés à l’échelle
nanométrique [28-29].
Chapitre I: Transistor MOSFET fortement submicronique 32
(a)
Epaisseur
du canal
Canal
(b)
Figure I.22: (a) Transistor DGMOSFET (b) Vue de dessus du transistor DGMOSFET
Chapitre I: Transistor MOSFET fortement submicronique 33
I.7 Conclusion
La miniaturisation des transistors MOS et plus particulièrement la diminution de la
longueur de canal a permis d’augmenter la densité d’intégration et la vitesse de
fonctionnement des circuits. Cette réduction des dimensions a engendré des phénomènes
parasites (DIBL, modification de la tension de seuil, augmentation du phénomène de
porteurs chauds,…) qui détériorent les caractéristiques courant-tension. Toutefois, les
technologues ont imaginé des procédés de fabrication particuliers en vue de conserver ces
caractéristiques (technologie SOI, LDDMOSFET, DGMOSFET).
Chapitre II: Réseaux de neurones: principes et applications 34
II.1 Introduction
Les réseaux de neurones artificiels ont été introduits en 1943 par Mcculloch et Pitts
[31]. C’est un concept mathématique, dit neuromimétique, qui s’inspire du mode d’analyse
et de transmission de données dans les cellules neurobiologiques pour permettre la
résolution de problèmes complexes [32].
Du point de vue structural, un réseau de neurones est composé d’un certain nombre
d’unités de traitement simples appelées neurones formels ou artificiels. Ces derniers sont
connectés entre eux de façon à produire la réponse correspondant aux entrées reçues par le
réseau. Plusieurs modèles de neurones artificiels ont été développés, s’inspirant du principe
de fonctionnement de neurone biologique qui assure essentiellement les fonctions
suivantes:
réception des signaux provenant des neurones voisins;
intégration de ces signaux;
génération d’une réponse;
transmission de celle-ci à d’autres neurones.
L’approche neuronale parfois appelée ‘connexionniste’, s’oppose à l’approche symbolique
basée sur l’hypothèse sur laquelle le raisonnement modélisant la pensée est une
combinaison de symboles à des règles logiques. Elle privilégie les avantages suivants:
l’activité parallèle et en temps réel pour de nombreux composants;
la représentation distribuée des connaissances;
l’apprentissage par modification des connections.
Les applications des réseaux de neurones artificiels dans le domaine d’étude des
dispositifs à semiconducteur sont limitées [33]. Ces applications concernent des problèmes
de nature non linéaires (mobilité, l’effet du champ appliqué sur vitesse des porteurs de
charge,…) avec un nombre important de paramètres à prendre en compte.
d’arborisation dendritique. C’est par les dendrites que l’information est acheminée de
l’extérieur vers le soma (corps du neurone). L’information est traitée alors par le corps
cellulaire. Si le potentiel d’action dépasse un certain seuil, le corps cellulaire répond par un
stimulus. Le signal transmis par le neurone chemine ensuite le long de l’axone (unique)
pour être transmis aux autres neurones. La transmission entre deux neurones n’est pas
directe. En fait, il existe un espace intercellulaire de quelques dizaines d’Angströms entre
l’axone du neurone afférent et les dendrites du neurone efférent. La jonction entre deux
neurones est appelée synapse.
y y y y
+1 +1 +1 +1
x x x x
-1 -1 -1 -1
Du point de vue mathématique, un neurone k est décrit par les deux équations suivantes:
n
U k Wkj.I j (2.1)
j
1
Chapitre II: Réseaux de neurones: principes et applications 37
neurone;
les Wkj sont les poids des connexions reliant le neurone j (source) au neurone k
(destination);
U k est la somme des signaux d’entrée I j pondérés par les poids Wkj ;
k est le seuil du neurone, il peut être considéré comme une entrée externe ayant
pour effet de modifier la valeur d’entrée de la fonction d’activation;
k ) est l’entrée totale de la fonction d’activation.
(U k
La figure II.3 décrit le fonctionnement global d’un neurone artificiel.
Wk 1
x1 Fonction
Somme d’activation
Wk2 k
Uk
Signaux
x2
d’entrée Sortie
yk
-1
Wkn
xn
Poids
k Seuil
Figure II.3: Modèle général d’un neurone [35]
courant d’utiliser des réseaux à structure régulière pour faciliter leur utilisation (Fig.2.4,
2.5 et 2.6).
Deux classes différentes d’architectures de réseaux de neurones peuvent être
distinguées :
1. les réseaux proactifs (feed-forward).
2. les réseaux récurrents.
x1
y1
x2
Sorties
y2
Entrées x3
y3
x4
x5
Opérateurs
de retard
-1
Z y1
Sorties
-1
Z
y2
-1
Z
x1
Entrées x2
mode de connexion : cette catégorie spécifie les connexions entre les neurones. Le
mode le plus connu et recommandé en science des matériaux à semiconducteurs
(modélisation des composants électroniques) est le mode proactif (alimentation en
avant) [39].
Définition des couches : cette définition comprend plusieurs paramètres :
- nombre de couches : c’est un paramètre critique qui n’est pas connu à
l’avance [41]. En général, une couche cachée ne suffit pas de répondre
complètement à un problème non linéaire [32]. Cependant, des études
montrent que plus la taille du réseau augmente, plus l’optimisation du
réseau devient difficile [42];
- nombre de neurones : c’est un paramètre également critique qui peut être
optimisé pendant ou auprès la phase d’apprentissage ;
Chapitre II: Réseaux de neurones: principes et applications 42
J
wkl t (2.6b)
wkl
où l’expression (2.6a) représente l’erreur quadratique au temps t entre rt (vecteur
de sortie prédit à l’instant t) et r0 ( le vecteur de sortie du cas soumis au réseau).
J z (y j, zk ) J z (2.7)
w(y j, zk )
Chapitre II: Réseaux de neurones: principes et applications 44
J z (y j , zk ) f ' I(zk ) (rk O(zk )).
w(y j , zk )O(y j ) (2.9a)
w(y j, zk )
J z (xi , y j ) J y f '
I(y j )
O(xi ) (2.11)
O(y j )
J y
J y w(y j, zk )O(y j) J z w(y j,zk ) k 1,N z (2.13)
O(y j ) I(z k ) O(y j) I(zk )
Chapitre II: Réseaux de neurones: principes et applications 45
D’où :
J y (xi , y j )f '
I(zk) O(zk )) w(y j, zk ) f '
(rk I(y j)
O(xi ) k
1,N z (2.15)
Cette dernière équation a une signification globale, en cela qu’elle exprime la variation
d’énergie à un nœud donné (entre les neurones xi et yj dans le cas présent) en fonction des
paramètres donnés en sortie du réseau, d’où l’appellation ‘rétropropagation‘.
Compte tenu de l’équation (2.15), la correction des poids dans le modèle ‘rétropropagation
rapide’ peut s’écrire :
J y (xi , y j )tn
w(xi , y j )tn w(xi , y j )tn 1 (2.16)
J y (xi , y j ) tn 1J y (xi , y j )tn
E
accélérer le déccélérer le
changement changement
de poids de poids
E t E t 1
E t1 E t
Figure II.7: Mode de changement des poids dans la rétropropagation des poids dans
la rétropropagation rapide.
Chapitre III: simulation prédictive du transistor MOSFET fortement submicronique 46
III.1 Introduction
La technologie VLSI est basée sur la réduction des dimensions du transistor MOS.
Bien que cette miniaturisation ait de grand intérêt, elle est à l’origine de l’apparition de
nouveaux problèmes liés à la fiabilité du composant. Cette réduction accroît les champs
électriques à l’intérieur de TMOS, et les porteurs du canal acquièrent alors une énergie
suffisante pour surmonter la barrière du potentiel de l’interface Si-SiO2 [43]. Un
pourcentage de ces porteurs est alors piégé dans l’oxyde et/ou à l’interface. Il en résulte
une dégradation globale des paramètres déterminant les performances du TMOS. Cette
dégradation, au cours du fonctionnement, est appelée vieillissement [44].
Pour atténuer le phénomène de vieillissement. Dans le présent chapitre, on propose
un modèle de prédiction à base des réseaux de neurones capable de prédire les variations
de la dégradation de transistors MOSFETs fortement submicroniques en fonction des
quatre paramètres à savoir : la longueur de la grille, la tension de drain, la tension de grille
et le temps du stress. Ce chapitre peut être divisé en deux parties; dans la première partie,
on propose un dispositif expérimental assisté par ordinateur permettant d'étudier les aspects
expérimentaux des phénomènes du vieillissement des transistors MOSFETs fortement
submicroniques, la deuxième partie est consacrée au développement d’une approche
analytique à base des réseaux de neurones artificiels qui permet de prédire les variations de
la dégradation des transistors MOSFETs fortement submicroniques.
Technique de
pompage de MOSFET sous test
Unité de charge
traitement et
d’affichage
(PC)
Technique
C-V KEITHLEY 614
Traitement
et affichage
(PC) Générateur
de rampe
MUX
Commande
la ligne WR du CAN ( RD,CS toujours à la masse). L’octet transféré sera stocké dans le
latch 74HC241, afin d’être transmis sous forme de quartet vers le PC.
L’élément principal du dispositif est le générateur de rampe que nous avons conçu et
réalisé au laboratoire. Les caractéristiques principales de ce générateur sont les suivantes :
Une tension minimale Vmin ajustable dans le domaine [–5 , 0V].
Une tension maximale Vmax ajustable dans le domaine [0 ,+5V].
Une vitesse de balayage ajustable dans le domaine [50, 550mV/s].
La remise à Vmin.
Commande
de
Vmin
Intégrateur Ecrêtage
Alimentation de Soustracteur par
Miller AOP
Commande Remise
de à PC
Vmax Vmin
Après avoir attaqué l’intégrateur de MILLER (Figure III.6. (B1)) avec une
tension constante, on obtient une rampe à la sortie qui a une pente ajustable par
l’intermédiaire d’une résistance variable.
Cette rampe va attaquer une entrée d’un soustracteur après avoir été inversée.
La deuxième entrée du soustracteur est une tension constante qu’on peut ajuster
grâce au système potentiomètre-suiveur (Figure III.6. (B1)). Pour cela, on peut
Chapitre III: simulation prédictive du transistor MOSFET fortement submicronique 50
III.2.1.5 Multiplexage
Si l’on veut réaliser la polarisation de la structure étudiée par plusieurs signaux
analogiques différents, il est possible d’utiliser des circuits appelés ‘Multiplexeurs
Analogiques’ (Figure III.6.B2) permettant d’aiguiller une entrée parmi toutes les entrées
vers la structure à caractériser [45].
Vgs
temps
Chaîne Keithley
d’acquisition 614
Traitement Latch+ADC
et affichage
(PC) MOSFET
sous test
Conversion
N/A
des codes du CNA (allant de 0 à 256). On affecte donc la valeur 0 au niveau bas, et la
valeur 256 au niveau haut. Le courant substrat est mesuré à partir d’une unité de source et
de mesure de courant-tension Keithley 614, qui permet de mesurer des courants de l’ordre
de 10-14A. Le déclenchement de la conversion parviendra du PC via la broche PIN16 du
B3
B2
B1
B2
B1
début
Initialisation
Programme de pilotage
Programme d’acquisition et de
calcul
FIN
x Vgs
y
(S) N+ (D)N+ Mesure de ID
SUBSTRAT
GND
a. Technique C-V
La caractérisation de la structure MOS par la méthode C(V) a été développée par
TERMAN[48]. Cette technique permet la détermination de la densité des états d’interface
Dit par comparaison de la caractéristique réelle et la caractéristique C(V) idéale (quantique)
( paragraphe I.) Fig.III.10.
Le principal inconvénient de cette technique est dû au fait qu’elle ne permet pas
d’explorer la totalité de la bande interdite [49]. Cependant, elle offre une réponse
immédiate quant à la détermination du type du semiconducteur, l’épaisseur de l’oxyde, le
dopage,…, à partir des valeurs limites de capacité.
Technique
expérimentale C-V Calcul quantique de
C-V
Technique de
pompage de charges Icp
Mesure de la
transconductance g max
Détermination de :
Dit, V th , t ox, gmax ,Nsub, S
N
t=tstress
O
Détermination de dégradation des paramètres :
Dit, Vth , tox, gmax , Nsub , S
i=i+1
N
i=N
O
Formation de la base de données: gmax=f( tstress)
d 2i 2my
dy 2 h
2 Ei V (y ) i (y) 0 (3.1)
d 2V (y) q
(y) (3.2)
dy 2
si
Où V(y) désigne l’énergie potentielle extérieure, my la masse effective dans la direction y
et E correspond à l’énergie totale du système dans la direction y, i (y) la fonction d’onde,
Intéressons nous maintenant plus en détail aux équations des densités d’électrons n(y) et de
trous p(y). Nous donnerons ici les résultats pour les électrons (sachant qu’il est facile de
l’étendre ensuite au cas des trous). Puisqu’en mécanique quantique, le module au carré de
la fonction d’onde i (y ) représente la densité de probabilité de présence, nous obtenons
simplement [52]:
n(y)Ni i (y )
2
(3.5)
i
Ni représente le nombre total d’électrons occupant un niveau i donné, par unité de surface
(ici la surface de la capacité MOS) avec:
m e K BT E F Ei
Ni Ln
1exp
K T
(3.6)
h 2
B
Finalement, les densités d’électrons n(y) et trous p(y) sont données par:
me K BT E F Ei
n(y)
2
Ln
1exp
K T
i (y)
h 2
i B
mh K BT E F Ei
n(y)
2
Ln
1exp
K T
i (y)
(3.7)
h 2
i B
Comme les fonctions d’onde sont normées, nous avons par ailleurs :
n(y)dy N
i (3.8)
0 i
représente alors la charge liée à la présence des électrons attirés (ou repoussés)à la surface
de la structure MOS.
Connaissant les densités de porteurs n et p, il est alors possible de calculer la densité
de charge (y) donnée par (3.4) et de déduire l’énergie potentielle V en intégrant
l’équation différentielle (3.2). L’énergie potentielle étant maintenant connue, il est alors
possible de résoudre l’équation de Schrödinger (3.1). Ceci illustre bien le caractère auto-
cohérent d’une résolution Schrödinger-Poisson couplée. En effet, il apparaît que pour
résoudre l’équation de Schrödinger, il faut déjà en connaître le résultat, puisque les
fonctions d’onde et les niveaux d’énergie servent à établir l’équation dont ils sont issus, par
le biais de (3.6). En conséquence, l’obtention de résultats par une simulation Schrödinger-
Poisson couplée nécessite forcément une résolution numérique.
Chapitre III: simulation prédictive du transistor MOSFET fortement submicronique 61
Calcul numérique
La résolution numérique du système formé par les équations de Schrödinger et
Poisson pour une couche d’inversion de l’hétérojonction Si(p)/SiO2 est traité en général par
un processus itératif (self-consistent), c’est à dire un potentiel d’essai est choisi (un
potentiel initial obtenu par exemple à partir d’un modèle analytique simple (dans notre cas
le modèle choisi est triangulaire)) et par utilisation de ce potentiel d’essai, on obtient les
niveaux d’énergie et les fonction d’ondes électroniques, à partir desquelles on modifie le
potentiel d’essai, et on recommence le calcul. La solution numérique du problème est
obtenue quand le potentiel calculé est suffisamment proche du potentiel d’essai, c’est à dire
la différence entre le dernier potentiel d’essai et le potentiel calculé à l’issue de la néme
itération devient négligeable.
Pour un potentiel d’essai V0 (y), l’équation de Schrödinger est discrétisée et peut
s’écrire sous la forme:
(h2 / 2me ).(j 1
j 1 2j ) /(y )2 (Ei V0j ).j 0 (3.10)
où [A] est une matrice tridiagonale dont les éléments de la diagonale principale i ont pour
valeur j 2(y 2 .2me / h2 )V0j , et dont les éléments des deux diagonales secondaires
valent un.
Le problème réduit donc à un problème de la forme Y= [A].X=.X ([A]- .I)X=0
c’est à dire à un problème classique de recherche de valeurs propres de la matrices [A].
Lorsque chacune des valeurs propres est connue, les vecteurs propres associés sont alors
calculés, c’est à dire les niveaux d’énergie, et les fonctions d’onde associées, sont calculés,
et tous les éléments sont réunis pour résoudre l’équation de Poisson.
A partir d’une solution initiale V0 (y) donnée, les niveau d’énergie et les fonctions
d’onde sont calculés, ainsi que la valeur du niveau de Fermi déduite de l’équation (3.8).
L’intégration de l’équation de Poisson fournit alors une nouvelle valeur du potentiel U0n (y).
Tant que la valeur du niveau de fermi donnée par (3.8) est différent de 0 une nouvelle
itération (n+1) est effectuée en utilisant comme nouveau potentiel V0n1(y ) , donné par la
relation suivante :
V0n 1(y)V0n (y)f n.[U 0n (y )
V0n(y )] (3.11)
f n 1
avec f n et wn Max(U0n (y)
V0n (y )) (3.12)
1(wn / wn 1)
Chapitre III: simulation prédictive du transistor MOSFET fortement submicronique 62
f n est choisi constant et indépendant de n. Cette méthode s’est révélée convergente dans
tous les cas, même lorsque la solution initiale choisie arbitrairement est très éloignée de la
solution finale, au prix d’un grand nombre d’itérations.
L’organigramme général de la procédure numérique est donné par la Figure III.11:
Résolution de l’équation de
Schrödinger ( Ein ,in(y))
Résolution de l’équation de
Poisson U 0n (y)
N
EF =0 V n 1 f(V n ,U n )
1 (3.13)
O ki
1 e I ki
I ki w ijk O kj w i 0 k ; k 4; i 1; j 1,..., N 2 / * Output layer
O 1
ki 1 e I ki
O ki y i
Vd
Vg
Gm
Lg
log(Tstress)
Expériences
Base de données
Validation
Architecture
Algorithme d’apprentissage
Couche cachées
Nombre de neurones
Apprentissage
Oui Non
Test Critères
d’arrêt
Non Oui
Critères
d’arrêt
Généralisation
approche s’applique aux cas des bases de données importantes. Elle est abandonnée
dans cette étude puisqu’elle s’accompagne d’un apprentissage très lent [65];
L’apprentissage par série ou ‘batch training’, dans lequel la correction des poids
se fait après soumission au réseau d’un nombre donné de cas. Cela a pour effet de
diminuer l’effet d’un cas de la base de données si celui-ci présente une aberration ;
l’apprentissage cas par cas ou ‘per sample updating’, avec lequel la mise à jour est
effectuée après passage de chaque cas de la base de données. Ce dernier cas a été
souvent utilisé dans cette étude pour éviter l’accumulation du bruit dans les poids.
Pour garantir une meilleure optimisation, la procédure d’apprentissage et la
procédure de test ont été couplées. Pour arrêter la procédure d’apprentissage en même
temps que la procédure de test, deux critères cumulatifs ont été choisis pour permettre une
meilleure optimisation : le nombre de cycles et l’erreur d’apprentissage [64].
Un choix correct du nombre de cycles est important pour garantir un apprentissage
efficace. Un nombre de cycles élevé provoque une approximation de la fonction et de son
bruit (overfitting). A l’opposé, un nombre faible de cycles ne donne pas assez de temps aux
poids de reconnaître les corrélations que présente le problème (underfitting). Dans cette
étude, le nombre choisi de cycles a varié en fonction de la construction des réseaux et des
paramètres opératoires (Vg, Vd,…) pour permettre la prédiction de comportements moyens
[64].
L’erreur d’apprentissage est décrite par six attributs spécifiques [64]:
l’erreur moyenne d’apprentissage (Etrn), qui est une forme dérivée de l’expression
de l’énergie du système donnée par la relation (2.6a). Elle peut prendre plusieurs
formes [64]. Une des expressions utilisées dans cette étude est donnée par [65]:
Le taux de classification des cas dans la catégorie des cas d’apprentissage (CTrn),
qui donne le pourcentage de cas réalisant u écart par rapport au résultat prédit
inférieur à une tolérance donnée (5% en générale) ;
L’erreur moyenne de test (Etst), qui est l’équivalente à Etrn pour la catégorie des
cas de test;
L’erreur maximale de test (EtstMax), qui est l’équivalente mais concernant les cas
choisis pour le test ;
Le taux de classification des cas dans la catégorie des cas de test (CTst), qui est
l’équivalent de CTrn.
Après consommation du nombre total de cycles, une mise à jour de la structure
(modification du nombre de neurones) est effectuée si le seuil n’est pas atteint. Le seuil est
calculé sur la base d’un changement inférieur à 2% de l’erreur moyenne entre deux cycles
successifs [65]. Dans le cas où le seuil est atteint, la structure est retenue comme structure
optimale. Dans certains cas, plusieurs configurations équivalentes ont pu être obtenues
[64]. La figure (III.15) illustre le choix de la structure optimale de notre prédicteur.
2
10
1
10
Sum-Squared Error
0
10
-1
10
-2
10
-3
10
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Epoch 3 4
10
x 10
4
5__34
5__23
4
5__32
4
5__21
4
3_4
Network structure
3_3
3_2
3_1
2_4
2_3
2_2
2_1
1_4
1_3
1_2
1_1
0.0 00 0.00 5 0 .010 0.0 15 0.02 0 0 .025 0 .030
Training process
ETrn
1
z i OI i , W 2 i 1, N Ptr
Type d’erreur du réseau N Ptr
(Mean square error) Test process
1
ETst z i OI i , W 2 i 1, N Ptst
N Ptst
Batch size 1
Itération
4000
maximale
Apprentiss Tolérance 0.001 (not reached)
-age et séquence
apprentissage + test passe après la mise à jour des poids
test
Taille de la 54 échantillons pour l’apprentissage
base de 25 échantillons pour le test
données
1000
900
700
Num eric al value
600
500
400
300
200
100
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Predicted value
(a)
1000
900
700
Numeric al value
600
500
400
300
200
100
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Predicted value
(b)
Figure III. 16: validation du prédicteur neuronal pour les deux ensembles (a)
apprentissage et (b) test
Chapitre III: simulation prédictive du transistor MOSFET fortement submicronique 73
40
EXP [51] Predicted with ANN
ANN
35
30
Vg=1.5v
Vd=3v
25
Lg=0.1µm
20
15
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Stress Time [s] Log(t)
Dans ce cas D0(Lg), B1(Lg), B2(Lg) et B3(Lg) sont des paramètres qui varient en
fonction de la longueur de grille. La connaissance de la dégradation en fonction du temps
de stress pour différentes longueurs de grille nous permet de déterminer ces paramètres. Il
est important de noter qu'une meilleure interpolation par une fonction polynôme est
obtenue pour une approximation polynomiale du cinquième ordre (l'erreur de
l'interpolation pour ce cas est minimale). Ces dernières fonctions peuvent être représentées
comme:
5
D0 (Lg)di Lgi (3.21)
i 0
5
B1 (Lg)b1 i Lgi (3.22)
i0
5
B2 (Lg)b2 iLg i (3.23)
i0
5
B2 (Lg)b2 iLg i (3.24)
i0
Les paramètres di, b1i, b2i et b3i sont des coefficients donnés pour chaque mode de
stress et de chaque type du transistor MOSFET. Ces paramètres sont récapitulés, dans le
cas du transistor MOSFET de N-canal, dans le tableau (III.2).
Les expressions établies ci-dessus, donnent la dégradation de la transconductance
maximale en fonction du temps de stress et de la longueur de grille pour différentes
tensions de stress (Vg = Vd/2) (Figure III.17). Afin de valider notre approche analytique, la
figure (III.17) compare les résultats expérimentaux et nos résultats analytiques (résultats
prédits) basés sur le prédicteur neuronal pour une certaine condition de stress, un bon
accord est remarquable pour la gamme complète. Cette dernière observation montre
l'applicabilité des réseaux de neurones pour l'étude de la dégradation des dispositifs
MOSFETs fortement submicroniques sous les conditions de stress.
Chapitre III: simulation prédictive du transistor MOSFET fortement submicronique 75
i=0:5
i=0:5
i=0:5
Vg=1.5v,Vd=3v
40
Vg=1.25v,Vd=2.5v
Degradation (% )
30
20
10
0
0.3
0.25 8
0.2 6
Gate Length (µm) 4
0.15 Stress Time Log(Tst)
2
0.1 0
Comme application, nous avons appliqué notre approche analytique pour estimer la
durée de vie de plusieurs N-Transistors MOSFETs. La figure (III.19) donne la durée de vie
en fonction de la longueur de grille pour une tension de stress de Vg=Vd/2=1.5V. Le bon
accord entre les résultats expérimentaux et les nôtres montre que le phénomène de
dégradation peut être étudié en utilisant notre approche analytique.
1E10
1E8
Lifetime [s]
1E7
1000000
100000
10000
1000
100
0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40
Gate lengths [µm]
I ch I D 0 (3.26.a)
I
IC D 2 , avec eff Cox W (3.27)
2nU t L
eff est la mobilité effective, COX est la capacité de l’isolant par unité de surface, et à IC
Où:
R RD
CGD CBD CGD CBD
ID IDE ID
G B G B
CG
CBS CBS
CGB CGS
RS RS
S S
(a) Avant (b) Après
Figure III. 20: Schéma électrique du transistor MOSFET fortement submicronique
(a) avant l’implantation de notre modèle (b) après l’implantation de l’effet de
dégradation temporelle [54].
Chapitre III: simulation prédictive du transistor MOSFET fortement submicronique 79
Vd
Ich
Vg
GND
g
ft m (3.33)
2C g
1,10
1,05 NMOSFET
Vg=Vd/2=1.25V
normalized cut-off frequency (ftd / ft)
1,00
Lg=0.1µm
0,95 Lg=0.14µm
0,90
0,85
0,80
0,75
0,70
0,65
0,60
0,55
1 10 100 1000 10000 100000 1000000 1E7 1E8
v dd
M2 M1 M3 M13 M16
M7 M6 V3
C1
0 M12
5p
vs
0 M10 M11 M15
M14
M9 M8
R1
1k
v ss
gm gm gm
A1 , A2 et A3 (3.36)
g ds2 gds 4 gds 13gds14 g m g ds15 gds 16
La bande passante de notre amplificateur opérationnel f c peut être donnée comme [66]:
f t g m (3.39)
2Ceq
Chapitre III: simulation prédictive du transistor MOSFET fortement submicronique 82
En remplaçant (3.30) dans (3.39), la dégradation de la bande passante est donnée par:
f cd f c (10.01D(t)) (3.40)
L’impédance de sortie de notre amplificateur opérationnel Zout peut être donnée comme
[66]:
Z out 1 (3.41)
2g m
Donc l’impédance de sortie dégradée peut être donnée par l’expression suivante:
Z out
Z outd (3.42)
10.01D (t)
La figure ci-dessous montre l’évolution des différents paramètres normalisés de
performance de notre amplificateur opérationnel comme fonction du temps.
1,0
Gain normalisé (A vd /Av )
0,8
0,6
0,4
0,2
temps [s]
(a)
Chapitre III: simulation prédictive du transistor MOSFET fortement submicronique 83
1,0
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
1 10 100 1000 10000 100000 1000000 1E7 1E8 1E9
temps [s]
(b)
Impédance de sortie normalisée (Zo utd / Zo ut )
2,2
2,0
1,8
1,6
1,4
1,2
1,0
Temps [s]
(c)
Figure III. 24: Evolution des paramètres de performance normalisés en fonction du
temps de stress (a) dégradation du gain A (b) dégradation de la bande passante
( c) dégradation de l’impédance de sortie
Chapitre III: simulation prédictive du transistor MOSFET fortement submicronique 84
III.4 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons démontré l'applicabilité de l'approche neuronale au
problème de prédiction de la durée de vie des dispositifs intégrés fortement
submicroniques. Une approche analytique basée sur un prédicteur neuronal a été
développée dans le cas du transistor MOSFET fortement submicronique. Cette dernière
nous a permis de prévoir l'évolution de la dégradation de la transconductance en fonction
des différents paramètres (tension du drain, tension de grille, longueur du canal et temps de
stress). L’approche développée peut également être implémentée dans les simulateurs des
circuits électronique (SPICE, CADENCE,…) afin d’étudier la dégradation des circuits
intégrés fortement submicroniques sans impact sur le temps de calcul et l’espace de
stockage.
Chapitre IV: Modélisation et simulation des circuits CMOS nanométriques 85
IV.1 Introduction
Les progrès de la technologie métal-oxyde-semiconducteur (MOS) conduisent à des
transistors de taille nanométrique. A ce niveau de miniaturisation, les effets quantiques ne
sont plus négligeables et modifient sensiblement les propriétés de transport des matériaux.
Dans ce contexte, le formalisme des fonctions de Green hors-équilibre (NEGF) constitue
une méthode pertinente pour décrire le comportement quantique des nano-transistors.
Parmi les différentes architectures émergentes, le transistor MOSFET double-grille
apparaît comme un des meilleurs candidats pour relever le défi de réduction des transistors
(paragraphe I.5.4). L’une des particularités de ce composant est sa très bonne immunité
face aux effets canaux courts. La double-grille permet de mieux contrôler le potentiel du
canal et de résister au courant tunnel source-drain. L’objectif de ce chapitre est de
modéliser un MOSFET double-grille aux dimensions ultimes en utilisant le formalisme des
fonctions de Green hors-équilibre afin de développer une approche basée sur les réseaux de
neurones permettant la simulation des circuits électroniques à l’échelle nanométrique
(balistique). Le transistor DG MOSFET symétrique illustré par la figure (IV.1) a été
identifié par ITRS (International Technology Roadmap for semiconductors) en tant que la
structure la plus prometteuse qui permet davantage de graduation dimensionnelle de
CMOS en deçà de 65nm pour son courant d’entraînement plus élevé, la pente sous seuil
améliorée, la conductivité pour les canaux courts et la flexibilité remarquable de
conception des circuits intégrés à l’échelle nanométrique [28-29].
x Top gate
z L
Source nN++ tsi Undoped
n++
N Drain
Bottom gate
SPICE
Figure IV.2: Schéma représentant notre approche pour la simulation des circuits
CMOS nanométriques
[73] fut le premier à présenter un modèle qui s’applique à ce type de régime en supprimant
le concept de mobilité. Entre ces deux régimes extrêmes (diffusif et balistique), il existe un
régime de transition dit "quasi-balistique". Lundstrom et al. [73, 74, 75] ont donc proposé
un modèle plus général basé sur la théorie de la diffusion et capable de modéliser une large
gamme de régimes. Dans cette approche, une partie du flux incident d’électrons provenant
de la source traverse le canal et est récoltée par le drain. Le flux d’électrons restant est
rétro-diffusé depuis le canal et retourne vers la source. La rétro-diffusion, définie par la
fraction du flux d’électrons qui retourne vers la source, dépend de la diffusion des porteurs
par le réseau et de la forme du potentiel électrostatique du canal. Les modèles de Natori et
Lundstrom et al ne tiennent cependant pas compte de l’effet tunnel à travers la barrière de
potentiel du canal, entre la source et le drain. Ce dernier, qui s’intensifie pour des
longueurs de canal inférieures à 15 nm, a été inclus par la suite par plusieurs groupes.
Citons tout d’abord le modèle quasi-2D de Pirovano et al. [76] qui couple le système auto-
cohérent Schrödinger-Poisson aux équations semi-classiques de dérive-diffusion. Picus et
Likharev [77] ont également proposé un modèle analytique pour décrire des MOSFETs de
10 nm. Enfin, Svizhenko et al. [78, 79] ont présenté une simulation 2D d’un MOSFET
double-grille basée sur le formalisme des fonctions de Green hors-équilibre. Cette
approche, numériquement améliorée par Venugopal et al. [80, 81, 82], a été
successivement appliquée pour traiter l’influence de la forme des réservoirs (source et
drain) sur le courant.
La fonction de Green est résolue pour obtenir la densité d'électron dans le dispositif et le
courant sur les bornes dans la limite balistique. Dans des conditions balistiques, le
formalisme des fonctions de Green hors-équilibre est mathématiquement équivalent à la
résolution de l'équation de Schrödinger avec des conditions aux limites ouvertes [81, 82,
83]. La résolution de l'équation de Schrödinger nous permet d'obtenir les niveaux
d’énergies et les fonctions d’ondes dans la direction du confinement quantique. Donc de
l'équation de Schrödinger à résoudre est donnée comme:
h2 2 h2 2
(x, z)
2x i
(x, z)qV(x , z)i (x ,z)Ei (x)i (x ,z) (4.1)
2m*x 2m*z 2 z i
Où m*z est la masse effective de l’électron dans la direction verticale (z), V(x, z) est le
négligeable (autrement, la frontière zéro est prolongée aux interfaces de contact / oxyde).
Pour résoudre le système d’équations donné par le formalisme de Green, une
représentation en mode d’espace est utilisée dans la direction de confinement (z). Cette
approche, réduit considérablement la taille du problème et fournit des très bons résultats
[81,82]. La procédure de modélisation de notre structure (DG MOSFET) peut être donnée
sous la forme suivante:
1. En commençant par le choix d’une base appropriée (ou représentation) dans laquelle
tous les opérateurs sont discrétisés où le pas de discrétisation a=3A° (Fig IV.1).
2. nous multiplions les deux membres de l’équation de Schrödinger par l’opérateur du
mode d’espace [ *(x x ')i*(x, z) ], l’expression (4.1) devient:
h2 2 h2 2
[ *(x x')*
i ( x, z )].[ (x,z)]dxdz +
2m*x 2 x i
[ *(xx') *i (x,z)].[
2m*z 2z
qV(x,z)]i (x,z)dxdz
E
[*(xx')i*(x, z)].i (x , z)dxdz (4.2)
où * présente le conjugué de la fonction. Nous savons que [ *(xx')*i (x, z) ] est une
fonction réelle, donc son conjugué reste la même fonction. D’après la définition de la
fonction de Dirac ( ), le deuxième membre de l’équation (4.2) devient:
E ~ (x').
i*(x ', z)].i (x', z)dz E i (4.3a)
avec ij est la fonction de Dirac. En conservant les propriétés de la fonction de Dirac et les
équations (4.1) et (4.3b), la deuxième partie du premier membre de l’équation (4.2) peut
être donnée comme:
h2 2
i
*( x', z)].[
2m*z
z2
qV(x',z)]i (x',z)dz ~ (x').
Ei (x')i (4.3c)
Finalement la première partie du premier membre peut être donnée comme [81]:
h2 2 h 2 2 ~
[ *(xx')*i (x, z)].[
2m*x x 2 i
( x, z)] dxdz = (x ')
2m*x x'2 i
(4.3d)
h2 2 ~ ~ (x')E
~ (x')
i (x')Ei (x')i i (4.4)
2mx x'
* 2
L’équation (4.4) est la transformation en mode d’espace de l’équation (4.1) où on peut voir
une réduction du problème 2D à un problème 1D. L’équation (4.4) peut être résolue
facilement par la méthode des différences finies (Fig.IV.1).
3. La troisième étape consiste à développer la matrice de l’hamiltonien (H) de l’équation
de Schrödinger (4.4). Dans cette étude, le développement de l’opérateur (H) est basé sur
l’approximation de la masse effective. Cette approximation est souvent appliquée aux
semiconducteurs pour décrire le voisinage du minimum de bande de conduction. Dans
h2 k 2
cette approximation, la bande de conduction est parabolique ( E (k) *2 ), l’hamiltonien
2me
de l’équation (4.4) pour le mode i après la discrétisation par méthode des différences finies
(Fig.IV.1) peut être donnée comme une matrice tridiagonale donnée comme le suivant:
où NX est le nombre des points de la grille de discrétisation (Fig.IV.1) , -t x,I est l’énergie de
couplage entre les points adjacents dans le canal donnée comme [83]:
h2
t x, i (4.6)
2m*x ,i a 2
le mode i.
4. Cette étape consacré au calcul des fonctions de Green et Self-énergie; le formalisme des
fonctions de Green est particulièrement pertinent pour décrire des systèmes ouverts dont
font partie les nano-structures connectées à des contacts semi-infinis. En effet, les
fonctions de Green permettent de se concentrer sur la partie active du composant et de
remplacer l’influence des contacts externes par des self-énergies. Le concept de self-
énergie peut également servir à décrire les interactions électron-électron et électron-phonon
[81].
Chapitre IV: Modélisation et simulation des circuits CMOS nanométriques 91
(drain ou source). Cet effet peut être simplement décrit en ajoutant une self-énergie à
S 0 0 0 0 0
0 0 ........0
= 0 0… …. 0 (4.7a)
0 0 .. . 0 D
Réservoir Réservoir
hi +
hi (Source) (Drain)
hi
E E
k k
continuum d’énergie.
Une fois la fonction de Green retardée calculée, la densité d’électrons et le courant de drain
sont déterminés. Définissons pour cela deux nouvelles quantités, fonctions des self-
énergies:
m *K B T
n(El )1 [F1/ 2 (µS El ) AS F1/ 2 (µD El )AD ] (3.10)
ha 23
q m*y K BT
I(El ) 2 [F1/ 2 (µS E l ) F1/ 2 (µD El )]TSD(El ) (3.11)
h 23
Aspects numériques
Résolution de l’équation de Poisson à deux dimensions (2D)
L’équation de Poisson s’écrit:
(x, z)
V(x, z) (3.12)
SI
avec ρla densité de charges. La solution d’un tel système peut s’obtenir en maillant le
domaine étudié en NX×N Z nœuds, où N X et Nz représentent le nombre de nœuds suivant les
directions x et z respectivement. La solution 2D de l’équation de Poisson est ainsi
composée de NX×N Z valeurs de potentiels, initialement inconnus, correspondant à chaque
nœud du réseau. Le canal du double-grille, intrinsèque, est connecté à deux réservoirs
dopés n+. Néanmoins, la résolution de l’équation de Poisson se limite à la région du canal
et de ses oxydes, le potentiel étant considéré constant au delà de ces régions. On conserve
ainsi, à l’équilibre (VG = V DS = 0V), une barrière de potentiel entre la source et le drain due
aux jonctions n+-int, tout en négligeant la pénétration du potentiel du canal dans les
contacts (hypothèse des réservoirs parfaitement conducteurs présentant des réflexions aux
interfaces). Afin d’obtenir les équations susceptibles de résoudre le système d’inconnues,
nous devons appliquer l’équation (3.12) (dans laquelle les termes NA, ND et p sont
maintenant nuls) aux nœuds internes et utiliser des conditions particulières aux limites pour
les nœuds frontaliers. Etudions tout d’abord le cas d’un nœud interne quelconque [m, n]
(ligne m et colonne n) de la figure (IV.4). L’approximation des différences finies aux
dérivées spatiales exprime l’équation (3.12) sous la forme:
1V 1 V 2( 12 12 )Vm, n 12 Vm, n112 Vm1, n 1 q(N D N A n p)m,n (3.13)
a 2 m 1,n a 2 m,n 1 a a a a si
où a est le pas du réseau dans les directions x et y respectivement. Suivant que le nœud [m,
n] se situe dans les oxydes ou le silicium, la constante diélectrique est SiO ou Si . Dans
2
Chapitre IV: Modélisation et simulation des circuits CMOS nanométriques 94
le cas où le nœud est positionné sur une interface Si/SiO 2, la continuité de la composante
perpendiculaire E s’écrit :
sup Esup inf Einf (3.14)
Vz
sup V
z sup
inf
inf
(3.15)
où sup et
inf sont les constantes diélectriques du matériau respectivement au-dessus et
Vm, n-1 Vm, n+1 Vm,n+1 Vm, n-1 Vm, n+1 Vm,n+1
a
a
a) b)
Figure IV.4: Discrétisation de l’équation de Poisson en différences finies. a) Dans un
matériau homogène de constante diélectrique b) A l’interface entre deux matériaux
Les conditions aux limites de Dirichlet sont imposées sur les nœuds appartenant au
contour de la structure. L’équation à laquelle doit satisfaire le potentiel de grille est donc :
Vm, n
VG
V FB (3.17)
où VFB est la tension de bande plate qui traduit la différence des travaux de sortie du métal
de grille et du silicium.
Les potentiels des extrémités latérales du canal (qui traduisent le début des réservoirs),
respectent les égalités suivantes :
Chapitre IV: Modélisation et simulation des circuits CMOS nanométriques 95
Vm, n
VS 0V (3.18)
Vm, n
VD
VDS (3.19)
Connaissant la charge électronique n, les équations (3.12), (3.13), (3.16), (3.17) et (3.18)
constituent un système linéaire dont la résolution peut être directement effectuée.
L’auto-cohérence
La méthode précédemment décrite est une approche mono-électronique auto-cohérente
dans laquelle chaque électron, traité séparément, est soumis à un potentiel électrostatique
résultant de son interaction coulombienne avec la densité électronique du système. La
boucle d’auto-cohérence consiste à résoudre l’équation de Schrödinger, exprimée dans le
formalisme des fonctions de Green, et à la coupler avec l’équation de Poisson. A partir
d’un potentiel électrostatique d’essai, l’équation de Schrödinger fournit une densité de
charges (équation (3.10)) qui est injectée dans l’équation de Poisson. Par une double
intégration, nous obtenons un nouveau potentiel qui servira d’entrée à l’équation de
Schrödinger. L’opération est ainsi réitérée jusqu’à convergence du potentiel électrostatique
et des charges (figure IV.5).
Non
Max(|charges(i)- charges(i)|)
<Tolérence
Oui
Calcul du courant avec le le
formalisme des fonctions de Green
La figure ci-dessous présente la caractéristique ID=f (VDS , VGS) du transistor étudié (DG
MOSFET) utilisant le formalisme des fonctions de Green.
1000
Vgs=0.4V
900
800
0.35V
700
Drain c urrent [µA/ µm]
600
0.30V
500
400 0.25V
300
0.20V
200
0.15V
100
0.10V
0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
V ds [V]
Vds
ID
Vgs
tsi
Input layer
Training process
ETrn 1 zi O
Ii ,W
2 i1, N Ptr
Type d’erreur du réseau N Ptr
(Mean square error) Test process
1
ETst z i OI i , W 2 i 1, N Ptst
N Ptst
Batch size 1
Itération
10000
maximale
Apprentiss Tolérance 0.001 (not reached)
-age et séquence
apprentissage + test passe après la mise à jour des poids
test
Taille de la 345 échantillons pour l’apprentissage
base de 115 échantillons pour le test
données
900
800
Train procedure
700
Numeric al value (NEGF)
600
500
400
300
200
100
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900
Predicted value (ANN)
(a)
Chapitre IV: Modélisation et simulation des circuits CMOS nanométriques 100
900
800
Test procedure
700
500
400
300
200
100
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900
Predicted value (ANN)
(b)
Figure IV. 8: validation de notre modèle neuronal pour les ensembles
(a) apprentissage et (b) test
La figure IV.9 montre une comparaison entre les résultats prédits par le modèle neuronal
(ANN) des différentes caractéristiques I-V (I D-Vds et I D-Vgs) avec ceux calculés par le
formalisme des fonctions de Green (NEGF) pour un transistor DG MOSFET symétrique
faiblement dopé avec L=10nm, tsi=3nm et t ox=1nm. Comme il est montré, un très bon
accord entre eux peut être observé pour toute la gamme de simulation. Cette dernière
observation montre l'applicabilité des réseaux de neurones artificiels à l'étude des circuits
CMOS nanométriques.
Chapitre IV: Modélisation et simulation des circuits CMOS nanométriques 101
900
0.40V
x-- ANN model
800 o- NEGFmodel
0.35V
700 Predicted with
ANN
600
Drain current [µA/µm]
0.30V
500
400
0.25V
300
0.20V
200
0.15V
100
0.10V
0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Vds [V]
(a)
1000
900 o- NEGF
x-- ANN
800 Vds=0.4V
700
Drain current [µA/µm]
600
500
400
300
200
100
0
0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Vgs [V]
(b)
Figure IV.9: Caractéristiques Courant-Tension (I-V). (a) ID-Vds (b) ID-Vgs
Chapitre IV: Modélisation et simulation des circuits CMOS nanométriques 102
Blc_P V2
VDD
0.4Vdc
S
G 0
D
DG pMOSFET
Vin Vout
V1 = 0 V1 RL
IN OUT V2 = 0.5
Blc_N
TR = 3u
TF = 3u
D
PW = 0.5m
PER = 1m
G
0 0
S
DG nMOSFET
GND 0
(a) (b)
Drain VDS
Drain
Gate
VGS
ANN_MLP
value to current
Source VDS 1 Rc
3
2
VGS
(a)
Chapitre IV: Modélisation et simulation des circuits CMOS nanométriques 104
(b)
Figure IV.11 : a) Modèle ABM de ANN DG MOSFET (b) Programme PSPICE de
notre modèle neuronal [88]
La caractéristique de transfert (Vout - Vin) de l’inverseur peut être générée à partir
des caractéristiques (I-V) de chaque transistor nMOSFET et pMOSFET.
Le gain d’un inverseur peut être donné comme [89]:
Av Vout (3.19)
Vin Vin
V DD / 2
I
gm DS (3.20)
Vgs Vgs V
V DD / 2
ds
Chapitre IV: Modélisation et simulation des circuits CMOS nanométriques 105
et
I
gd DS (3.21)
Vds V gs V
ds VDD /2
où et Av0 sont des fonctions qui dépendent de la longueur de canal (L) et de l’épaisseur
de l’oxyde (tsi ). La connaissance de la variation du gain en fonction de la longueur du
canal pour différentes épaisseurs d’oxyde et épaisseurs du canal nous permet la
détermination de ces fonctions.
0,40
_ L=10nm
0,35 AV -- L=5nm
0,30
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40
V IN [V]
(a)
20
18
16
Vol tage Gain (AV )
14
12
10
4
5 6 7 8 9 10
L[nm]
(b)
Figure IV.13 : a) les fonctions de transfert des inverseurs neuronaux (L=5nm et
L’expression (3.23) donne la loi de variation de gain de tension de notre inverseur neuronal
en fonction de la longueur du canal, l’épaisseur du canal et l’épaisseur de l’oxyde, les
résultats prédits par cette expression montrent bien la décroissance du gain de tension avec
la diminution de la longueur du canal. Cette décroissance du gain peu être expliquée par
l’apparition de l’effet du phénomène (DIBL) (Paragraphe I.4.2) [90]. Ce phénomène
devient plus important quand la longueur du canal est diminuée. Comme conséquence, une
dégradation des performances de l’inverseur nanométrique peut être observée (Figure
IV.13b). En pratique, un gain de tension important peut assurer une vitesse de transition
plus grande et des performances mieux de fonctionnement pour les opérations numériques
(porte inverseuse, circuit buffer,..). Si on exige un gain AV 10 , la longueur de canal doit
être supérieure à 6.8nm afin d’assurer le bon fonctionnement du circuit inverseur (Figure
IV.13b).
IV.4 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons montré l'applicabilité de l'approche neuronale pour la
conception des circuits électroniques nanométriques. Un modèle numérique des
caractéristiques courant-tension (I-V) du transistor DG MOSFET a été développé en
utilisant le formalisme des fonctions de Green hors-équilibre (NEGF). L'utilisation de ce
modèle numérique nous a permis de former une base de données qui sera utilisée pour
l’optimisation de notre structure neuronale (ANN). L’algorithme d’apprentissage retenu
(quick propagation) a permis d’améliorer la convergence des résultas et de limiter le
nombre de cycles d’apprentissage. Après l’optimisation, l’ensemble des poids généré peut
être implémenté dans les logiciels de simulation (PSPICE, CADENCE,….) afin d’avoir
notre modèle neuronal du transistor DG MOSFET. Les résultats obtenus nous ont
encouragé d’adopter notre approche pour l’étude et la simulation des circuits électroniques
nanométriques.
Chapitre V: Simulation prédictive de la réduction dimensionnelle du transistor DG MOSFET 108
V.1 Introduction
La réduction constante des dimensions du transistor DG MOSFET conduit
aujourd’hui à des structures de taille nanométrique faisant intervenir des dimensions de
l’ordre de grandeur des distances inter atomiques. A ce stade de la miniaturisation, les
méthodes classiques couramment utilisées deviennent par conséquent inadaptées à la
prévision des limites technologiques (les contraintes imposées par les paramètres
géométriques et physiques de la structure DG MOSFET) de fabrication des circuits
intégrées nanométriques. Donc, en utilisant les techniques de l’intelligence artificielle
(Réseaux de Neurones Artificiels), ce chapitre est consacré au développement des
nouvelles abaques qui permettent de décrire la loi de la réduction dimensionnelle de la
structure DG MOSFET en fonction des différents paramètres (longueur du canal Li, du
dopage Na et de l’épaisseur tsi du canal).
Top gate
L
Source nN++ tsi Undoped nN++ Drain
(N A )
ox
VBeff x,tsi
si x, y y=t (5.2b)
si
t ox y
0, y Vbii (5.2c)
L, y Vbii VD /S (5.2d)
Où :
Vbii : la tension de jonction entre la source / drain et le silicium intrinsèque (canal).
K T N D/ S
Vbii B ln
n
q
i
ND/S : la concentration du dopage de la source et le drain.
VDS : la tension drain-source.
Les tentions efficaces aux grilles supérieure (Front) et inférieure (Bottom), VFeff et
VBeff sont présentées, pour simplifier les notations, tel que :
VGSF
VFeff MF i (5.3a)
VGSB
VBeff MB i (5.3b)
Où :
Φi : le travail de sortie du silicium intrinsèque.
Quand VFeff VBeff le champ électrique dans la direction verticale (y) est symétrique
par rapport au centre du canal (y=tsi /2) qui correspond au transistor DG MOSFET
symétrique. Autrement, le transistor DG MOSFET est dans une configuration
électriquement asymétrique ; dans ce cas, il existe deux possibilités pour avoir cette
configuration du transistor DG MOSFET. La première consiste à polariser les deux grilles
par des tensions différentes ( VFeff V Beff ), la deuxième est basée sur le changement de
l’épaisseur de la couche isolante ( tox 1 ou t ox2 ) [93]. Dans le cas du transistor DG MOSFET
asymétrique ( VFeff VBeff ), le champ électrique dans la direction verticale (y) est
asymétrique par rapport au centre du canal.
Chapitre V: Simulation prédictive de la réduction dimensionnelle du transistor DG MOSFET 111
Il est à noter que l’étude de transistor DG MOSFET symétrique est similaire à celle
de la configuration asymétrique sauf que les conditions de Neumann dans ce cas sont
données comme[92]:
VFeff x,0 x, y
ox si y=0 (5.4a)
tox1 y
ox
x, y y=t
VBeff x ,t si
(5.4b)
si
y s
tox 2
R ()
w
wq(N A n) dA wds0
x
x y y si
n
(5.5)
q(N A n)
Fi wi dxdy (5.6b)
si
B j wi (5.6c)
n
Les éléments du vecteur [B] sont non nuls sur les frontières Si/SiO2 (interface
isolant / semi-conducteur).
Le système non-linéaire (5.6) est résolu par la méthode de Newton-Raphson [94](voir
Annexe A), où la matrice Jacobienne [J] pour notre problème est donnée comme:
Ri K r Kik Fi
J ij ij (5.7)
j k 1 j k j
Cette expression peut être donnée sous forme matricielle comme:
Chapitre V: Simulation prédictive de la réduction dimensionnelle du transistor DG MOSFET 112
[J][K][F] (5.8)
où:
Fij Fi (5.8a)
j
Il est à noter que l’élément de maillage utilisé dans notre étude est triangulaire à
trois nœuds (figure V.2) [95].
1
2 3
Figure V.2: Elément triangulaire à trois nœuds de maillage utilisé dans notre cas
L’inverse de la pente sous seuil est donné de manière générale par [28]:
V
S GS (5.9)
log D
C’est à dire par la variation de la tension de grille par rapport au courant de canal sous
seuil.
En supposant que le courant de drain ( I D ) est proportionnel aux porteurs libres
montant à la cathode virtuelle (c.-à-d., où le potentiel électrostatique du canal atteint son
minimum m (y)), l’expression (5.9) peut être transformée [28] en :
1
t si
exp(m ) ( m )dy
K T VGS
S B ln100 t si (5.10)
q
exp(m)dy
0
Par conséquent, le développement d'un modèle de S est basé sur la détermination
du potentiel minimum de canal m
y et sa dépendance de la tension de la grille ( VGS ).
Donc, le calcul du potentiel du canal par la méthode des Eléments Finis nous permet de
déterminer la variation du potentiel minimum de canal m
y en fonction de la tension de
a
2
y ai y i (5.11a)
i 0
b
2
y bi y i (5.11b)
i0
c
2
y ai y i (5.11c)
i 0
tel que:
a(y) , b(y) et c(y) sont des fonctions polynomiales qui varient en fonction de y (la position
verticale du canal).
La dérivation de
x, y par rapport à la position verticale du canal (y) nous donne
l’expression de (x, y )/ y :
y
(x, y) / 2a1 y a2
x 2
2b1 y b2
x 0 (5.12)
a. DG MOSFET symétrique
Dans cette configuration, les coefficients ai , bi et ci sont donnés par le tableau suivant:
i=0 i=1 i = 2
a i(y) -82.13 . 10-5 -8.9 . 10-7 4 . 10-7
bi(y) 213.0667 . 10-4 2.6667 . 10-4 13.33 . 10-6
c i(y) 0.5859 0 0
b . DG MOSFET asymétrique
Dans ce cas, les paramètres ai , bi et ci sont donnés par le tableau suivant:
i=0 i=1 i = 2
ai -71.2 . 10-5 -9.3 . 10-6 2.3 . 10-7
Vds = 0.1 V
VGS = -0.1 V
L =30 nm
Tsi = 20 nm
14 3
Na = 5.10 cm
(a)
Vds = 0.1 V
VGS = 0.4 V
L =30 nm
tsi = 20 nm
14 3
Na = 5.10 cm
(b)
Vds = 0.1 V
VGS = -0.1 V
L =30 nm
Tsi = 20 nm
14 3
Na = 5.10 cm
(a)
Vds = 0.1 V
VGS = 0.4 V
L =30 nm
Tsi = 20 nm
Na = 5.1014 cm3
(b)
Figure V. 4 : Variation de potentiel du canal de transistor DG MOSFET asymétrique
Chapitre V: Simulation prédictive de la réduction dimensionnelle du transistor DG MOSFET 117
m y,VGS, N A d VGS, N A y ² e VGS ,N A y f VGS , N A (5.19)
où:
d VGS, N A , e VGS , N A et f VGS, N A sont des fonctions polynomiales qui varient en
d
VGS
d1=56.43 10 -5 d1=61.14 10 -5 d 1=0.0006 d 1=0.0018 d 1=0.0004 d1=0.0005 d 1=0.0007
-5 -5
d0=5.54 10 d0=14.81 10 d0=-0.0014 d 0=-0.0192 d0=-0.0817 d 0=-0.1635 d0=-0.7386
e
VGS
e1=-0.0113 e1=-0.0122 e1=-0.0118 e1=-0.0366 e1=-0.0084 e1=-0.0094 e1=-0.0132
e0 =0.0011 e0 =0.0030 e0 =0.0289 e0 =0.3850 e0 =1.6344 e0 =3.2702 e0 =14.7729
f
VGS
c1=0.1390 c1=0.1390 c1=0.1390 c1=0.2018 c1=0.1340 c1=0.1390 c1=0.2
c0=0.7346 c0=0.9230 c0=4.3131 c0=38.0109 c0=188.9474 c0=377.3569 c0=1884.5
d
VGS
d 1=18.53 10 -5 d 1=21.83 10 -5 d 1=71.69 10 -5 d1=0.0005 d1=0.0006 d1=0.0005 d1=-0.001
-5 -5 -4
d 0=-3.74 10 d 0=-4.4 10 d0=- 6 . 10 d 0=– 0.0058 d0 =–0.0288 d 0=-0.0576 d0=–0.2867
e
VGS
e1=-0.0035 e1=-0.0042 e1=-0.0134 e1=-0.009 e1=-0.0114 e1=-0.0091 e1=-0.0288
e0 =0.0007 e0 =0.0008 e0 =0.0068 e0 =0.0625 e0 =0.3071 e0 =0.6133 e0 =3.0416
f
VGS
c1=0.1313 c1=0.1349 c1=0.1613 c1=0.1485 c1=0.1549 c1=0.1485
c0=0.7361 c0=0.9259 c0=4.3986 c0=39.1643 c0=193.6484 c0=386.759 c0=1931.6
0.8
0.79 Vgs=0.4v
Vgs
0.78
Minimum potential[V]
0.77
0.76
0.75
0.74
0.73
Vgs=-0.1
0.72
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Vertical Position In Cannel(y)[nm]
Position verticale du canal
0.8
Vgs = 0.4 V Vgs
0.79
0.78
Minimum de optentiel [V]
0.77
0.76
0.75
0.74
0.72
0 5 10 15 20
La position verticale de canal (y) [nm]
-3
dopage cm 5 . 10 14 1015 1016 1017 5 . 1017 1018 5 .1018
Tableau V .5 : L’inverse de la pente sous seuil (S) en fonction de dopage (NA) pour les
deux types du transistor DG MOSFET .
Les figures V.7 et V.8 représentent les variations de l’inverse de la pente sous seuil S
en fonction du dopage NA pour les deux architectures symétrique et asymétrique.
Chapitre V: Simulation prédictive de la réduction dimensionnelle du transistor DG MOSFET 120
160
L'inverse de la pente sous seuil (S)[mV/dec]
Nos Résultats [88]
Qiang Chen [25]
140 Agrawal et al[94]
120
100
80
60
1E14 1E15 1E16 1E17 1E18 1E19
-3
Dopage de canal(N A ) [cm ]
70
60
Pour un dopage faible du canal (NA =1016 cm -3), la variation de l’inverse de la pente
sous seuil S en fonction de la longueur du canal (L) et de l’épaisseur (tSi), est donnée par le
tableau V.6 pour la configuration asymétrique
Tableau V.6: Les valeurs de l’inverse de la pente sous seuil (S) en fonction de
l’épaisseur (tSI) et la longueur de canal (L) du DG MOSFET asymétrique
Le modèle semianalytique de l’inverse de la pente sous seuil (S) que nous avons
développé pour un transistor DG MOSFET est comparé aux modèles analytiques de Qiang
Chen [28] et Agrawal [97]. L'indépendance de (S) du dopage sur une large gamme
(Figure.V.7), montre l'avantage de cette architecture par comparaison à celles obtenues
avec la technologie classique (bulk technology) [48]. Pour des valeurs élevées de dopage
( N A =5.1018), le potentiel de surface m(y 0 et y
t si ) est beaucoup plus grand que le
potentiel central (y
t si / 2) et la conduction globale est fortement confinée dans les
surfaces. Comme conséquence du confinement des linges de courant par rapport aux
grilles, ces dernières assurent un contrôle efficace du canal ayant pour résultat un (S)
amélioré. Avec la diminution du dopage N A , la forme du profil de potentiel m
y devient
plus plate, dans ce cas, le contrôle du canal par les grilles devient plus faible et (S) plus
grand. Finalement, pour des valeurs faibles de dopage ( N A 1016cm-3), le profil de
potentiel est pratiquement déterminé par la résolution de l’équation de Laplace 0 . En
conclusion, le chemin de conduction effectif ne dépend plus de N A ; ce qui conduit à une
valeur constante de (S).
Contrairement à l'expression analytique de Qiang Chen et al, établie sur la base de
nombreuses hypothèses simplificatrices [28], la notre a été déduite à partir d'un modèle
semianalytique plus élaboré, elle est censée d'être plus réaliste donc plus précise.
Le transistor DG MOSFET asymétrique montre un (S) plus amélioré par
comparaison avec le transistor DG MOSFET symétrique puisque le chemin de conduction
efficace dans le transistor asymétrique tend à se former de près d'une des surfaces Si/SiO2.
Chapitre V: Simulation prédictive de la réduction dimensionnelle du transistor DG MOSFET 122
Comme conséquence, les grilles assurent un contrôle du canal mieux que l’architecture
symétrique (S asymétrique < S symétrique) (figures V.8 et V.9).
La variation de (S) en fonction de la longueur de la grille joue un rôle particulier.
Dans ce cas, on distingue deux domaines de variation de (S) en fonction de la longueur de
la grille (figures V.10, V.11 et V.12):
120
Symmetric DG MOSFET
110
Asymmetric DG MOSFET
Subthreshold Swing (S) [mV/dec]
100
90
80
70
60
50
1E15 1E16 1E17 1E18
-3
Channel Concentration Doping (N A) [cm ]
100 tsi = 10 nm
95 tsi = 20 nm
tsi = 30 nm
90
85
80
75
70
65
60
55
20 40 60 80 100 120
105
100 tsi = 10 nm
95
tsi = 20 nm
tsi = 30 nm
90
85
80
75
70
65
60
55
20 40 60 80 100 120
105
85
80
75
70
65
60
55
20 40 60 80 100 120
105
100
N os resultats
95 Q iang C hen
90
85
80
75
70
65
60
55
20 40 60 80 100 120
Figure V .13 : Comparaison entre nos résultats et les résultats de Qiang Chen (la
variation de la pente sous seuil (S) en fonction de La longueur de canal (L))
Chapitre V: Simulation prédictive de la réduction dimensionnelle du transistor DG MOSFET 125
to x2
S
tsi
S ym
Training process
ETrn
1
z i OI i , W 2 i 1, N Ptr
Type d’erreur du réseau N Ptr
(Mean square error) Test process
1
ETst z i OI i , W 2 i 1, N Ptst
N Ptst
Itération
5000
maximale
Tolérance 0.001 (not reached)
séquence
apprentissage + test passe après la mise à jour des poids
Taille de la 1000 échantillons pour l’apprentissage
base de 250 échantillons pour le test
données
50
40
S=70m V/dec
Longueur du canal (L) [nm]
30
S=100m V/dec
20
10
0
6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42
(a)
Chapitre V: Simulation prédictive de la réduction dimensionnelle du transistor DG MOSFET 128
50
40 S=70mV/dec
Longueur du canal (L) [nm]
30
S=100mV/dec
20
10
_ tox,F=1nm and tox,B=1.4nm
0
6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42
(b)
Figure V .15: Abaque de la réduction dimensionnelle du (a) transistor DG MOSFET
symétrique (b) transistor DG MOSFET asymétrique [91].
V.3 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté un abaque graphique basé sur les réseaux de
neurones artificiels pour l’étude et l’optimisation de la conception des transistors
nanométriques symétriques et asymétriques. Cette étude est basée sur les effets induits par
la longueur du canal, l’épaisseur du canal, le dopage du canal et l’épaisseur de la couche
isolante sur l’inverse de pente sous seuil. Une approche semianalytique de l’inverse de
pente sous seuil basée sur la résolution, dans la région du canal, du système d’équations
bidimensionnel non linéaire (Poisson-Boltzmann) a été développée en utilisant la méthode
des Eléments Finis et l’interpolation polynomiale. La base de données générée par notre
approche semianalytique est utilisée pour l’apprentissage et l’optimisation de notre
structure neuronale afin de développer nos abaques de la réduction dimensionnelle des
transistors nanométriques.
Conclusion générale 134
CONCLUSION GENERALE
Dans le quatrième chapitre, nous avons appliqué le formalisme des fonctions de Green
hors-équilibre au MOSFET Double-Grille ultime dans lequel l’effet des réservoirs (source et
drain) sur le composant intrinsèque (canal) peut être représenté par la matrice de la self-
énergie. Ce modèle montre qu’un confinement vertical permet de conserver les propriétés
électriques des MOSFETs conventionnels. Le modèle numérique des caractéristiques courant-
tension (I-V) du transistor DG MOSFET développé en utilisant le formalisme des fonctions
de Green hors-équilibre nous a permis de former une base de données afin d’optimiser notre
structure neuronale. L’algorithme d’apprentissage retenu (quick propagation) a permis
d’améliorer la convergence des résultas et de limiter le nombre de cycles d’apprentissage.
Après l’optimisation, l’ensemble des poids générés ont été implémentés dans le logiciel de
simulation (PSPICE) afin d’obtenir notre modèle neuronal du transistor DG MOSFET. Les
résultats obtenus (la précision et le temps de calcul est moins élevé par comparaison avec les
modèles numériques) sont encourageants à plus qu’un titre et ont permis d’adopter une
nouvelle approche, la notre, pour l’étude et la simulation des circuits électroniques
nanométriques plus complexes (nanoprocesseur, ….).
Le développement d’un abaque graphique basé sur les Réseaux de Neurones Artificiels
pour l’étude et l’optimisation de la conception des transistors nanométriques symétriques et
asymétriques fait l’objet de dernier chapitre. Cette étude est basée sur l’effet induit par la
longueur du canal, l’épaisseur du canal, le dopage du canal et l’épaisseur de la couche isolante
sur l’inverse de pente sous seuil. Une approche semianalytique de l’inverse de pente sous
seuil basée sur la résolution d’un système d’équations bidimensionnel non linéaire (Poisson-
Boltzmann) dans la région du canal a été développée en utilisant la méthode des Eléments
Finis et l’interpolation polynomiale. La base de données générée par notre approche
semianalytique a été utilisée pour l’apprentissage et l’optimisation de notre structure
neuronale et a permis le développement de l’abaque de la réduction dimensionnelle des
transistors nanométriques. L’utilisation de cet abaque a montré que l’évolution de la loi de la
réduction dimensionnelle pour la configuration asymétrique est plus améliorée par
comparaison avec la configuration symétrique.
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147
Annexe A A-1
ANNEXE A
Lorsque le phénomène physique à analyser par la méthode des éléments finis n’est pas
linéaire, alors le système d’équations engendré n’est pas linéaire.
Supposons qu’on veut résoudre un système d’équations algébriques non linéaires:
x1 f1 (X )
X= x2 et F(X)= f2 (X )
. .
. .
xn fn (X )
La méthode de Newton-Raphson consiste à créer une suite de vecteurs X(1) , X(2), …, X(k), ..
tels que
1 ( k 1)
f 2 (X ( k 1)
)
f 2 (X ( k 1)
) f 2 (X (k 1))
J (X )= … (A.4)
x1 x 2 xn
. . .
. . .
fn (X (k 1))
f n (X ( k 1)
) f n (X (k 1))
….
x1
x2
xn
Annexe A A-1
Cette suite, si elle converge, tend vers un vecteur solution du système (A.1).
fi
Les coefficients (X (k 1)) de la matrice J peuvent être calculés numériquement par
xj
fi f (x (k 1),x (2k 1),.........x (jk 1)
,...., xn(k 1)) f i (x1(k 1), x2(k 1),......... x (jk 1),...., x (nk 1))
DFij = (X (k 1)) i 1
xj
pour petit. La matrice jacobienne J (X (k 1)) est ainsi remplacée par une matrice
DF(X (k 1)) dont les coefficients sont les DFij .
Posons DX (k) X (k) X (K 1) . Alors l’équation (A.3) devient
J(X (k 1))(X (k) X (k 1 ))F (X (k 1)) (A.5)
ou
le système d’équations algébriques (A.5) est linéaire se résout par les méthodes classiques.
Abstract
The ULSI-component industry requires more financial investment than ever in order to
measure the growing sophistication of the manufactured products and for the equipment
necessary to their development. So, the modelling of electronic components constitutes a
research field that is currently very important and very attracting throughout the world. To
continue this trend, the existing models must be improved and new models have to be
developed. Hence, we regularly see improvements of simulation software. In this work, we
present the applicability of artificial neural networks for the development of an analytical
approach allowing the assessment of the time degradation at deep submicron level of
MOSFETs devices, the development of a neural model of DG MOSFET for the study of the
nanoscale CMOS circuits and also the possibility of producing a graphical abacus for the study
of scaling capability of the undoped DG MOSFET. The different developed neural models can
be implemented in electronic simulators (SPICE, PSPICE, CADENCE, . . .). Our results are
compared with those obtained experimentally and by numerical methods. To draw some useful
and decisive information about ULSI technology, these results were throughly analysed and
discussed.
Résumé:
L'industrie des composants ULSI exige des investissements financiers de plus en plus lourds
pour mesurer la sophistication grandissante des produits fabriqués ainsi que pour les
équipements nécessaires à leur élaboration. De ce fait, la modélisation électrique des
composants électriques constitue actuellement un axe de recherche très convoité à travers le
monde. Pour suivre cette évolution, les modèles existants doivent être améliorés et de
nouveaux modèles doivent être développés. C'est ainsi que nous assistons régulièrement à
des améliorations des logiciels de simulation. Dans ce travail, on présente l’applicabilité des
réseaux de neurones artificiels pour le développement d’une approche analytique permettant
l’évaluation de dégradation des transistors MOSFETs fortement submicroniques, le
développement d’un modèle neuronal de DG MOSFET qui permet d’étudier les circuits
CMOS nanométriques et ainsi la possibilité de produire des abaques graphiques pour l’étude
et l’optimisation de la réduction dimensionnelle des transistors DG MOSFETs. Les
différents modèles neuronaux développés peuvent être implémentés dans les simulateurs
électroniques (SPICE, PSPICE, CADENCE, . .). Nos résultats sont comparés à des résultats
expérimentaux et numériques, analysés et commentés de manière à pouvoir en tirer des
conclusions pratiques qui sont de nature à intéresser tous ceux qui sont appelés à réaliser des
circuits de technologie ULSI.