Vaucher-La Doctrine Du Salut
Vaucher-La Doctrine Du Salut
La doctrine                I
du                         I
salut
        A. YAUCIIER
                  l.      DANS TANCIEN TESTAMENT
  Au premier abord,     il
                        semble Y avôlr                  La preuve qu'il n'y a pas contradic-
contradiction entrê cette affirmation et
                                                     tion, c'est que Jacques aussi bien quo
                                                     Paul prennent leur appul sur Ie mêmo
I'enseignement de I apôtre Paul. L'exé-
                                                     passage de la Genèse (15:41 : " Abra'
gèse caiholique, qui fonde sur ce pas-
                                                     lram crut à Dieu, et cela lui fut imputé
sage de Jacques sa doctrine du salut
par la fol  et les ceuvres, pour éviter              à justice., ' Le fait est que sâint Jac-
                                                     ques et saint Paul donnent un sens diffé-
d'opposer I enseignemonl de Jacques à
celui de Paul, se voit obligée d'attribuer
                                                     rent au mot loi, et naturellement ils
                                                     imposent leurs diverses slgni{icâtions
à Paul une pensée qui est juste Iopposé
                                                     au livre de la Genèse et y adaptent le
de ce qu'elle est en réalité. Ainsi I'abbé
Cranrpon, dans une note sur le vers.21
                                                     reste de leurs conclusions.    ' Wllllâm
                                                     Sanday et Arthur-C. Headlam, A crif.
de ce chap. de Jacques, ose't'il a{Tir'
                                                     and exeg. Comm, on the Eqist. to the
mer: " Saint Paul ne dit Pas que ce
qui justlfie, c'est la foi seu/e   :   ce qui        Romars, Sth ed., Edinb,, 1s68, p. 103. En
s'opposerait à la foi jointe aux æuvres     I
                                                     d'autres termes : quand Paul affirme
                                                10
                                                                                                  :_
                                                                                                       \
                                                 11
-7
                                                                                                    {xv,
                                                                                                    " Bem
                   3.      DANS I'HISTOIRË DE t'ÉGIISE                                              d€ ref
                                                                                                    sanctil
                                                                                                    en    et]
                          LES DEVIATIONS DU CATHOLIGISME                                            notrê j
                                                                                                    mise      r
                     pasreur. Hermas,
      ,-ll:_,",11 du                  frere                                  en la eu un adversaire
                                                                -^A-ugustjn .a eerase,
      ;1"'   Y:,"?l':T,r."':.               l^",::::: d"
                                évêques de Bàme.                    qui
                                                                la OOnté natUrelJe de
                                                                         "rovJr a
                                                                    tir,^-_^'-,
             Ji',i;':h;:",["ili":n^"î::'"
   "t'"'r"' àu  q                           p^o"^sibiriro ïîËsJ."ll',l"iJ"
   conduit                                  sans âucun secours extérieur. o,i,JË
   conséqLrent, ""lr,"irïË.i"1"'i-""iln'î"'
                a"
                     "là."r,". iiËl'l;,,tîj
   ,"octrtre paullnjenne
                                 au                lu ruitu,
                                               grliuit.                             les théologiens catho-
                                                               ,._Pu,
                                      "ufrt-                                   avisés pour       embrasser
                                                               ^^"I"',,.lrop
                                                               uc$   roees OâiennÊe -+ ^^^
               Aux 2e et 3e siècles                            spiriruets pour -i"""ir,-   i
                                                                                         ,ï'i"j,.,_"1
                                                               ll!,'^ol: o" t, .*i,pii"" i;r:ï:':î
                                                               uu sarur gratuit, se situent  à
               ensuire tes pères                              cnemjn entrê Augustjn              n                 _
curcir 'en y mêlant I'erreur; elle linit                 tenons pour certain que I'homme est
                                                                                                                  AucLlne place
toujours par se dégager pour brlller                     iustlflé par Ia fol, à I'exclusion des æu-            à la base de to,r
d'ùn éclat tout nouveau.                                 vnes de la loi. " Bom. 3:28, version                  nes: u AVec            Pi
                                                         Crampon. Lûther, dans sa traductlon de
   Toùs les écrlvains sacrés ont Pro_                    la Bible, a cru pouvoir âJouter l'e rnot
                                                                                                               absolument Ie r
clamé la doctrlne du salut par grâoe.                    a//ei,         tseulement)   à   I'a{firmation:       nance que de dtg
Par là, i'ls entendâient que le salut est                                                                      on toute assu ra!)
                                                         . L'homme est justifié (seurlement) par               lations,ne soni.
entièrement gratuit, fondé sur Ia lus"                   la Toi. " On lui a reproché ce mot com-               jeux de
                                                                                                                                        I
tice du Christ imputée au pécheur' à                     me une falsification du toxne blbl,que ;
                                                                                                                             Satan.
                                                                                                               exemple.
I'exclusion de tout mérite humain.                       mais les mots qui sulvent: . à 'l'exclu-                       " {p. 13
                                                         sion des ceuvr€s de la loi "' suffisent à               L'idée du mér
   Les théologiens du Moyen Age ont
beauco$p parlé de la grâce. A première
                                                         montrer que le mot Inséré par Luther                  enraci,née dans
        on pourrait imâginer qu'lls ont                  est sous-entendu Par l'âPôtro.                        naturel ; elle per
vLte.
 interprété lidèlement la pensée'de l'a'                    A Iâ notion maglque de la justiflca-               se présente        scir
 pôtr; Paul. l'l n1ên est rien: en réaliTé                                                                     chrigtianlsme. Al
                                                         tion, chère au catholicisme' pour qui                de rencontrer Ce!
 ils I'ont travestie. S'irl fallâit les crolre'          iustitier siçtni[ie rendre idsie' Lulher
 la ctrâce serait donnée à q'homme pou'r                     àppose la Àotion juridlque. Jusli{ier' au
                                                                                                              a accepter Ja jus
 lui permettre de mériter 'le salut par                      sens biblique, c'est absoudre ou décla-
                                                                                                              la fol. Mais eil
 ses bonnes ceuvres. Dès iors, on com-                                                                        nous recevons ii
                                                             r"er"   lrlste. C'est l'ldée qui ressort de
 orend oet aveu       de R. Lemonnyer,                       Romains        3:26, où Paul Pose le Pro-        un don gratuit, r
 ,, D.T.C. ", Vlll, col 2060: ' Bomains                      blème: comment Dleu 'pêut-il justifier
                                                                                                              ne,pas témoigner
               est                 plusHien de                                                                en offrant à Dieu
 3 : 24-26            difficite.   "                         llhomme coupable, tout en sauvegar-              flcatlon par les e
 clair. cependant, à condition de ne pâs                     danl sa propre justice ?
 lire l€ texte à trâvers la trâdition câtho-                                                                  foi ? Ainsi I'idée
                                                                Donnons 'la parole à Luther' Dans son         par la porte, renir
 lique qui le contredit
                                                             Commentaire de l'épÎtre âux Galates              là ce que paul ap!
    Les Béformateurs du 16e siècle ont                       (CEuvres. XV, Gen.' 1969, p. 231' sur            après avoir comm
 eu pour tâche de 'redécouvri'r et de                        i: s), i't déclare: . L'artiole de la jus'       3 : 3, Luther n es:
 .u*Ltt." *n lumière'la             glofi'euse vérité                                                         tels chrétiens : .
                                                             tification,n'est autre que celui-ci : c est
 du sâlut par Pure grâce.                                                                                     tion à ce fait: per
                                                             oar la seule foi en Christ' sans les
                                                             æuur"", quu nous somm'es déclârés                ont com,mencé p
                      I'   LUTHER
                                                             iustes et que ,oous sommês sauvés- '
                                                                                                              ployant la forrne
                                                              Pour Luther, tout le christlanisme se           devalt donc ajoui
    A  l'encontre de I'Eglise câtholique                                                                      I'actif: vous     finis.!
 româine, qui fâit dépendre ie salut à                        résume en cetto doctrine focdamen_
 la fois de Ia grâce divine et de Iceuvfe                     tale : . Voilà I'artlcle pri'nci'pal de I'en-
                                                        14
      seiçlnement chrétjen. ... Tous les autres                          cha,'. Ce n es. oas ce qu il 'âir, ma,q
      ârticles de notre foi y soni contenls     :                          dit, au passif I vous êtes âcheves
                                                                         irl
      s jl est préservé, tous les autres le sont
      aussj.     ,   (P. 287, sur 3 :
                                                                         Inu cOnsomfi'esl par 'a cndjr. rt Fst
                                        13l                              reltement vrai que la justice de Ja loi
                                                                            q.ue paui, ici, appelle chair _ ne
        ,Luther ne se -lasse pâs de répéter:
                                                                         -   ||e Dds, que ceu\ qL:. apres nvoi,
      ( LOlt                                                             JUc-
             a oeêu laire tout                ce   atLte I,on            reÇu le Saint-Esprit par lâ préclication
      o.ul. or peur ,vo.. du z.re ooil..                Die,            de 1a foi (auditus fideiJ. reviennent
      ôr       e-ler a 0rând eHo"r d ê1re                                                                               à
      rJl le mo!en Je Ja Io. o,t ne L.dvèrr
                                       "aLVe                             'a oi. sonf âchevés oâ. e Jê, i,s son.
      êl on ne s^        ldfr.JUe pas moins
                                            e                           rrnrs eL eqf:è"ême-lperdLs {p. 225.1
                                                   er   vâin,
      ue   n    es' do   .   oos la loi mê:s
                                   i" seule                                . Nulle chair ne sera justifiée devânt
       en_.Cttr:sr ou: jusrilie. tFt e qLle                             lur tdevant Dj,euJ par des .euvres cte
   ,ot
    LVAIgtle Iannonce. , lp.213,214.)                                   ,9.,;.^.        : 20. ILrqe. donne cene
                                                                                 loo. J.nol
                                                                        oerif tr01
            e plJce pot,f te mêfite, qli est                                        Ùu      c/,all : . chai. o gr,.,g
   I ,qticu                                                            route la nature. avec la raison et toLJ.
     tr oase cle Iou-es es re i.lio ls pa ert-                          '"",,a". 'o.ao". IOUt Lc qU i' ,, c oê
   r]es:, ( Avec paul, nous nions do                             U      ie,leLJ. ei de p,us r-n-a-qUable d,lls
  aosotument Ie mérite. tant de conve,                                 Ilr0^nre Pâ.ll IaDpe te ctlJir. ?sl_,-
  nance que de dignjté, et nous déciarols                                                                    c
  e,r.Ioute assufance qûe de telles spéc.
                                                                       llfF a prus hd rte saîe."e oe .e ra;ùun
  lirors -e so1l. de toLt lêm,Js, que dbs                              et lâ jLrst,cê,rè.re re.o o, , fD 152,
                                                                       225.l
  Je, de Sêfan.,ns                  rFâ.ite        et   sans
  exenrple. " Ip. 138 ]
                                                                          ce serâ:r se trnmJe. oue de cfotfe
                                                                             Luther méprisajt . la oi morale. ou
     idée dLr mérite est profondémenr
      L                                                                 'que
                                                                       oecatogLe   - lo !o2 .uf 2:2tl ou clu.i
  enracinée dâns le cceur de I,hoûtme
                                                                       vo)êil da.c a ro cf.eLie-ne Ln. s,rni.,e
 fêtrrel ; eile persiste même aiors qu,il
 se presente sous Lln léger vernis de                                  adhesior dê inte lire^ce : C esl le
                                                                                                        "
                                                                      ro. oLi rJ\t ':^ .i oL vi.,, riê sp.
 cnl.]stianjsme. Aussi n'est_iJ pas rare                                                                   c ..esic
 oe "enco'1l-er des persor eù Cispo"ee.
                                                                       et,.cependent. elle ne demeure pas
                                                                       çeur., - esl-o-dire o's,ve Ce T esr p"s
 u-                   td jùstilrcaiion g.aruire. pdr                   qJF'le ne rJenreU-" oac
  r ":::p."..
     toi. Mais elles             ra,sonnerf ainsi                                                   "eLle en S,Jn
                                                                      r-ang et en son office. car- ejle
 io,is recevons   Ja just,lical,o'1 cotnnte
                                                             :
                                                                                                         ne cesse
                                                                      làmâ,s dp jJstrJter e,lp seLrie \,4à:s
 Un don g alU l. ron nre, té. Con mê"tt                                                                          ellc
                                                                      s In^érne     -o1 clre ". lati not..ntÊ. ce qul
 ne pas témoigner
êr offrnlt à D;eU.notr.e   recon,naissa ce
                     en retour. id sancli-
                                                                      cigr'l,e q e e 'tesi       oas e. I e dêmÊLre
' ..r,0n Dar 'es ceuvres, tru                                         pas             ou sâns charité. " tp. 272,
                                l"                                    sur 3^oislve
 o,: Ai si l,dée de mér;te, de        notre
                                   chassee
                                                                             : 13.1
r1f tâ por'e. renfre Dêr la Jenel"e. C,esf                              NuJles con me -noyer oF rér;ler ,e
id ce que Parl nopela t fit ir par la
                                      cfarr                           SrlU los bonaes æ j/.eù nô SOrf U,rs
  Dr^es,avo:.        cormencé Dâ" I Fspr,t.                           Inutlies
 ' , J. LLltnor n esl Das lendre poltrCêt.           .
                                                       voi-ê( nuis,bies .ontnre i,ln.
  . c I"ttret.ens : . tl faùf prere- de ne   pe.nee ptUr  ',jrd ce"rà ns lis.rDlês inli-
                                     add,F      es 0e L r1h | . - FllF. ro.\ênL e,re
_
   0' â ce la,t : paul  dit que ,es Galates rarres co,)rn L des r-L:ts
rnr commencé par I'Esprit (en                                            de L         ."
                                        errF eL l'. ôour , u plrec or.odr ...ni iu"t,
                                                                                ra i ,..,
r0vrflt la fofme active rlu verbe).                                  l.e. UJp celt,l ,JL, LêLrt s e,e cer à
oeva't donc ajoUter icr, égaleme,tt                      a            ustr,ce .o-r Fn. e par r e,e-cer
                                                                                                                   .
                                                             15
et reçu, il se réjouissê et rende grâces      (p. 191). La justification est un don de         dant, dans la questio
à Dieu et qu'alors il s'exerce aux bon-       la grâce que le croyant sâisit par la            a été total.
nes æuvres qui sont prescrites pâr Ia         foi. " La fol signifle non seulement lâ
loi, de manière que la loi et les ceuvres     connaissance de I'histoire ; majs auasl
sLtivent  la prédication de la for. "         la conliance que nous devons avoir en                               Zwit
{p. 181,223.i . Nous ne nions pas que         la miséricorde de Dieu, qul nous a été
les fidèles doivent imiter l'exemple de       promise à cause du Fils.... Nous som-
                                                                                                  Uldrych Zwingli a
Christ, nl qu'ils doivent faire de bonnes     mes justes par la foi, c'est-à-dire nous
                                                                                               dans un écrit de 15
(Êuvres, mais ce n'est pas pour âutant        sommês réputés justes et âgréables
qu'ils sont justifiés devant Dieu. ll faut    par cette conTiance que nous avoûs en            lion chrétienne, lre,J
que nous recevions le Saint-Esprit:                                                            sier, Gen.,    1953. Vc
                                              Ia mlséricorde de Dieu, pour I'amour             concernant      l ;ncapê{
éclairés et renouvelés par lui, nous          de Chrlst, et non pâs par nos propres
                                                                                               I'honme (p. 11,         12
comnrençons à accomplir la loi, à aimer       vertus, [p, 239].                                descendance, leur re
Dieu et notre prochain.   (P. 252, sur
                            '                                                             )
3:9;p.26ô,sur3:f0.)                             . ll n'y a point de doute quo la    loi        sée, ne peuvent rier
                                              divine requière obéissance intérieure et         ils sont infirm€s. Le
                                              parfaite " (p. 189).                             rien d'autre que i i
                                                                                               chLrte et I'impuissan
           II .   MELANCHTHON
                                                " Melanchthon insistalt sur la néces"          Nul ne peLrt, en ve
                                              sité de I'obéissance ou des @uvres,              accomplir quoi que {
                                              comme dêvant êtrê les effets de la               qui 6erve à la réconr
  Philipp Schwarzerd, connu sous le           Tol, destinés à la manifester; les               que ce solt pour lui       r
nom de Melanchthon, a exposé la doc-          ceuvres, disait-il, sont nécessaires, en         car nous sontmes to
tfine Luthérienne dans sa dogmatlque,         ce qu'elles doivent sortir   nécessaire-
qul a eu 17 éditions de 1521 à 1525, et       ment de Ia régénération, qul autrement               Ce oue noLls ne o
que Jean Calvln a iraduite et publiée en      ne serait pas un acte slncère. ,                 la lait: . Incapablel
français solrs le titre: la Somme de          Charles Schmidt, aÈ.      Melanchthon,-          par te moyen oe         no
Théologie ou lieLtx comrrors, s. 1., 1546;    E. S. 8., lX, p.47-56.                           ordonné son lils à
2e éd., Gen., 1551.                                                                            nature et I'a livré pa
                                                La confession de foi     d'Augsbourg,          afin que, pârfait en
  Un article intitulé   : . De grâce et de    art. 4, résume ainsi la doctfine luthé-          sans nracule, il puis:
justification, commence ainsl (2e      éd.,   rienne: ' Nous ne pouvons obtenir la             impuretés.... Cette €
      . Cet article contient toute la
p, 231):                                      rémission des péchés ni être justifiés           selon Iaquelle nous
somme de I'Evangile. " Oue signifle           devant Dieu par nos propres mérites ;            saovés paI nos ceu
pour lui la justification ? * Ce mot signl-   mais nous sommes justifiés gratuite-             pure grâce de Dieu.
fie la rémission des péchés et Ia récon-      ment pour I'amour de Christ, par la foi          Christ payant pour r
ciliation pour être reçu à vie éternelle '    lorsque nous croyons que Christ a souf-          vons fondée dans la
Ip. 237). Ei voici la déflnition de lâ        Iert pour nous, que nos péchés nous              (p. 20,211.
gtâce tp. 25a, 255): . Cest la rémis-         sont pardonnés et que lâ justice et lâ
sion gratulte des péchés. ou mlséri-          vie éternelle nous sort données pour                 La loi divine est     in
corde,   ou recueil gratuit. La      grâce    I'amour de Christ. ,                             n'est Instrument      de
est la rémission des péchés, ou          la                                                    qu'elle nous conduii       r
      '4.T.
tre les       -
          antinomiens,  il déclare (p.91)             suisse, Louls Fossier [1817-1885), dans               ' touchant la Justification devai
que ni Jésus ni Pâul n'oot voul( anéan-               Quelques iclées ou Sonnaire de 58                         soumlses à une révision "
tir ou abolir la loi. La prédicâtion de               dlscours ptêchés à Amiens, P. 1859,                       Parmi los théologlens Iuthér
I Evangile doit tendre à confirmer la                 p. 93-97: La Foi étâbllr la Loi. Dans                     revanche, il s'en trouvâ qui i
loi : . Nous aussi, ayons souvenânce                  ses Conférerces sur Ia Rédenptiojj,                       à se rapprocher du dogme ca
de dispenser I'Evangile de sorte que,                 l, p. 163, Jacques Martin a déclaré:                      Ainsi Andréas Hosemann dit
par notre façon d'enselgner, la loi soit              . Pour I'homme qui croit aù pardon                        [1498-1552], qui, tout en reteni
établie.,       Ep. aux Rom., p. 92.                  grâtuit, Iâ loi morâle apparâît plus                      d'lmputation, la {aisait déP€
              -                                       fixe, plus salnte, plus inviolâble que                    I'infusion de la nature du Ch
                                                      pour celui qui croit au pardon par la                      le croyanl.
               IV. CATHOLICISME                       Ioi des ceuvres, "
                                                                                                                   De nos lours, nous voyons
              et   PROTESTANTISME                       Dans certains miljeux protestants,                       logiens câtholiques donner
                                                      la notlon de grâce a été vldée de son                      Luther, Volcl un exemPle:
      La nâcelle du chrétien doit naviguer            sen6 et rédulte à n'être qLt'une slmple                    le sens originel du mot dans
entre deux écueils également           dange-         âbsolution.                                                la justiiication doit être   déT
reux     : dtun c6té, Ie légalisme;        de           Emmânuel Pétavel"Olliff a montré                         claratlon de justice dans un
l'   aûlre, I' antinorkisme,                          que le pardon dlvin n'assure pas I'lm,                     légal. ' Hans Kueng, la Jur
                                                      punité: . La Bible n'offte pas d'exem-                     P., 1965, P. 251.
     Dès son origine, I'Eglise catholigue
â hérité du         judâTsme                          ple d'un pardon qul soit l'impunité.                         D'un autre côté, nous Yo
                               une   tendance
                                                      Le Ptobl. de I'lmmoftalîté, !, 1891, p.
vers le légalisme. Ceci est trop con,                                                                            protestants revenir à la c
forme à son génle pour qu'ello puisse                 189. Jésûs et ses apôtres ont prêché                       catholique. Pour Pâul-Johannl
s'en guérlr.                                          la repentance, sans aLtribuer la rnotn-                    Systematic lheol., ll, 1964 P
                                         dre valeur méritoire à la foi ou à la                                   justifier c'est rendre juste.
   Les Féformateurs se sont placés rop€ntance.
dars un juste milieu entre les deux        ljans,qu.elle.,mesure Ia                                                 Le sens déclaratif du moi
extrêmea, mais r"ur"                                                           blbll'
                                                                       .notion                              ' tion est         maintenu par oe
n'ont pas toujours su sarder"uccesseui.
                                   cette tenue
                                         ;q^'-:.:",i11:^"t::l',":
                                                                  â-t"elle-êté mâln'
                                                                                                                 théologiens Protestants. G
position. souciêux d'éviter le lega-            dans le monde proteslânt ?
                                                                                                                 nous de quelques citation
lisme contre lequel Jésus et Paul Dâns son volumlneux ouvrage sur                                                iilstifié, c'est être actuelleme
avaient lutté, il leur est arrivé de dé- la Réformo, le savant câthollque                                        devant le fribunal de Dieu :
                                                                                                                 tres termes, c'est être déc
                                                 18
         Doellinger a clté des théologiens ca-                par ful et traité comme tel. ' Charlês
         thollques qul inclinaient vers Ia notion             Babut (18351916), La Vérité cht.' 9è
         forenslque ou juridique de la justifica-             éd., p. 1t9. " La justiflcâtion est un                 ,=
         tion i " Lâ doctrine protestante, qui                acte déclaratit ou forensique, résidant
         veut que I'homme soit justlTié              Par      en Dieu, et non Pas un etiej se réa-
         I'imputation extérleure des souffrances              lisant en t'homme.       '   Augustin Grétillat,
         et de   I'obélssance de Jésus-Chrlst,                (1837-18941, Exposé  de t/rr;oi. syslétn
         comme si elles étaient sa propre Jus-                lV, p. 392. " Le verbe dikaioutt ljus'
         tice, ... eut même I'approbation de                  tifier) a. dans la règle, Ie sens décla'
         quelques théologiens catholiques. d'ail-             ratif., Jules Bovon, fhéol du N f,
\        leurs très opposés au système protes-                ll, 1894, P. f83. " Dieu déclare le pé'
         taît. La Rétorme, lll, 1849, P. 295.
          "                                                   cheur juste, c'est le sens même du
, . L'un de ces théologiens, le cardinal                      terme justification. " Emil Brunner'
. Giovanni Morone, nonce en Allemagne'                        Dognatique, ltl, P. 254. * Le Pécheur
! s'est même vu reprocher " d'avoir dit                       n'est pas r"eDdu juste et parlait mais
, r' que les décislons du Concile de Trente                   il est déclaré juste. ' A. Koeberle'
 - 'touchant la justilicatlon devaient être                   Nouv, traité de la liberté chr. l933'
     soumises à une révision' tp. 299).                       p.66.
         Parmi les théologiens luthériens, en
I        revanche, il s'en trouva qul tendaient                  Doellinger faisalt une concession au
                                                              protestantisme, en disant: . ll est
         à se rapprocher du dogme catholique.
         Ainsi Andréâs Hosemann, dit Osiander                 certain que dans beaucoup de passa-
         (1498-1552), qui, tout en retenant I'idée            ges de saint Pâul lê mot iustification
         d'imputatlon, la faisait dépendre de                 signifie surtout une sentence par la'
         l'infusion de Ie nature du Christ dans               quelle Dieu déclare et ratifie qle
         le   croyant.                                        I'homme est .iuste. ' Cependant il
                                                              s'empressalt d'ajouter         :
              Dè nos jours, nous voyons des théo-                   .
                                                                   lvlais cette déclaration, cette sanc-
         loglens catholiques donner raison à                  tion est en même temps un acte réel'
         Luther. Voici un exemple : . D après                 Dieu déclarânt juste celui qu'il a rendu
         le sens originel du mot dans la Biblê,               juste intérieurement. " La Réfotme
         la justification doit être définie I dé'             lll, p.323, n" 2.
         claration de justlce dans un jLrgement
          légal. , Hans Kueng, La Justificatiotl,                   On voit    ici   l'erreur catholique qui
         P,, 1965, p. 251.                                        confond justification et sânctification.
              D'un au    e côté, nous voyons des                  " La justification et lâ sanctification ne
         protestants revenir      à la conceptlon                 doivent pas étre confondues : la pre'
         catholique. Pour Paul'Johannes Tillich.                  mière ne comporte Pas de degrés                ;
                                                             19
     sanctification il nous communique
     cette justice. " A. W'lkes, La Sancu-          . Concluons par ces décia.ations sul
                                                    ra gratLrité du salut: Notre salur                        Aprè$    la disparit
     tcâtion, 1926, p.   S.                        tout entier læuvre de" Dieu en nuus.
                                                                                       cs                  teurs,   il y eut une
       Le           repentant est sauvé par                                                          ,
                                                                                                           tisr.nê, hârquéê pâr
     , grace
     ra    ^pécheur                                Uhastand, ouyr. cité, p. 3A.. Aux yeu,,
               ; cette grâce, il la sajsit par     des auteurs sacrés. le salltt lour en.                  logiques et des divi
     lâ. loi en son Sauveur. . La foi saÙs-
     râr.t au postulaf de la jus ce
                                                   rrer vienl d en haut: quand Dieu rruus                    La vérité concerni
                                       divtne,  justilie par la foi, cette loi n,est que
     qui est absolue, non pas en raison                                                                    salut fut conservée
     sa nature. mais en râison de son lapproprjation de sa grâce ; lorsqu,il
                                            do
                                                                                                           les frères      Moraves
    oDJe!-, cretillat. La moGle cht.. lt, est, dautre paÉ, question des ceuvres,                           lLrmlère Ie rôle du
                                                ces ceuvres mânifestênt la vle ou.                         Christ dans I'ceuvre
              L1 Catéchisme de Heidelberg      velie de Iesprjf. , Bovon, Chi./st/s-
    !-.,-1t0.
    Interroge fquest. 61) : . pourquol                                                                     C'est à eux que Joi
    que tu es juste par la foi ? dis-tu nrsme el r.eligion, Laus., i900. p. 190.                           conversion,
                                        Lt tt ' La sanctiticalion est l'æuvre rle Dieu,
    rep_ond : Ce n'est pas que je" plaise
    €.uteu                                     tot:t conrle. la justiftcation par pure                      Dans deux volurr
            â cause de Ja digniLé de               grace.
    ror. mais parce que le sacrifice made
                                                            "   Koeberlo, ouvr. ciré,   p.   l1.t.        several occasions.
    Jesus-L;hrist. sa justice et sâ satn-                                                                 à Londres sans dete
     rere seutemeni sont ma justice devant                                                                mons sur le salut pa
                                                        V.      FOBMALISME     er   REVEIL
    ureu, et que je ne pujs les acceDter                                                                  fondés sur Ephésien!
                                                                                                          sauve, c'êst la foi er
            .t:" approprier
    ll. T: toi.l             autrement que
                   Ciré par Kart Barrh. Dos-    . Si la  théologie catholjque a                           [vo]. 1, p. 2) ; nous sr
    lul..,u
    matique, lV, j, 2, p. 299.
                                               tondu  justiflcâtion et sanctificatiohcon-
                                               prace te mérite humaln à ja               el                            et du
                                                                                                          Ja culpabilité           I
I                     ue'1ese 6:5. Celle de la nouvelle               et Médlt. évang., ll, Laus.   19S2,   p. 229.
I
                      raissânce (21) d'après Jeân          3 : 7,         Le. réveil provoqué aux Etats_Unrs
                      Arors que la lusHflcation est    l.c€uvre      par la prédication de Willtam l\,4iller a
                     que le Chfist âccomplit pour nous, la
                                                                     eu un caractère nettement eschatolo_
                     nouve e naissancê est son æuvre                 gique. Ce pasteur baptiste et ses
                      en
                         .nous..t203). L6 lol est établie par
                     ra Ioi,                                         nonlbreux collaborateLrrs se sont sur_
                              d après Bornains 3 :31 : c'esr         tout
                     le sujet de deux sermons (32, 38). |,                   occupés des prophéties, sans
                                                                     pour autânt négliger les vérités fon-
                     nê s agit pâs de la loi cérémoniere,            damentâles du christianisme. Le récit
                '>   a"botie, msls de lâ loi morâle (p. a0l)
                     vvesley S êSI beâUcoup Occupé de ta
                                                                            Miller a fait de sa convcrsjon.
                                                                     -qUê son
                                                                     oans       Apologte, publiée à Bosion
                     perfection chrétierne. Zinzendorf er            en 1845, p. 5, montre qu'il avait trouvé
                :
                t    Whltetield oht même peisé qu'il s'en            ên Jésus"Christ son Sauveur et
                     étalt trop occupé. Dâns lê vol. l, Il y                                                 qu il
                                                                     lonoalt son uniquê espoir de vie éter-
                     â un sermon [42] sur philippiens 3 :            neIe sur tes mériles et I'intercession
                     l2;       le vol. l), un sermon [81)            du Christ. On se préoccupait beaucoup
                     sur .9ans
                         Hebreux 6 . ,. Wesley reconnait             de sanctlfication dans Ies milieux dits
                                                                                                tion des rapports e
millérites,   et l'un des   collaborÂteurs        dans I'Eglise méthodiste     à la   suite     grâce et sur la vâli(
de Miller, Charles Fjtch      (1805-1844),        d'un baptéme par imrnersioir,        pUis     commandement, les
publia ses vues sur ce sujet à Newark,            expulsée avec sa famille en râison de         cette époquelà étâi(
N. J., en 1839.                                   ses convictlons relatives aLl prochain        des controverses int
  C est dans un camp"me€ting métho-               retour du Seigqeur, elle n'a        ccsse     voyaient accusés de
diste tenu à Buxton, Maine, en 1840,              tout au long de sa vie, dans de nonr'         accusatlon      était        I
qu'Ellen Gould White, née Harnton,                breux écrits, de proclanter la gratuité       comme le montre cel
comprit pour Ia première fois que tout            du salut et le devoir des pfédicateurs        Mne E. C. Whtte, S€
pécheur repentant peut obtenir son                de placer la doctrine de la jusrificâ-        l, p. 372 I " Le Christ
pardon en sajsissant la grâce divine              tion par la foi au centre de le.rr ensei      oren oes       sermons
par la foi. Iest. I, p. 16. Reçue d'abord         gnement.                                      exigences d€ la loi,          I
Ce n'est pas à di
                                             22
              tjoJr        rapports entre
              grace ^des                             la loi et      la                    à taquelte rt ne pourrair par.
                      et, sur la vâlidité
              comrnândemenL,
                                                du       quaÛiéme             :^:::.j.:.écrivait:
                                                                              Ûctper.             . Dieu veuille qu au.              â
                                   les       pr.édica    ieurs   de           cun dentre nous ne paraisse
              ce   e_         étaient absorbés par                                                             àu guge-
              oes -époque-là jnterminâbles                                                   sa jusrice. celte qui
              voy€lent accusés de lég6l;s616. et se
                  .conlroverses                                              :T"l_
                                                                             uc. ta"y:9tot, sâtisfait de ses nrnvienr
                                                            ç"11"
              accusafion     étalt pârfois   lustjfiée,                      ;f",1r-   n"r,,
                                                                                             "0"","".
                                                                                                       Ë,"1?"i.il',jj
                       ti
             î,l1Tl: montre      certe déclararion de                        :Ë.
                                                                                 | Èspnt du    Chrisl ; que plutôt nous
             j",'1""r"; 9 Wiife, Se/ecred Messases,                          p"r,::]-",l" br: paraitre devani tui ,u"c
             ;1,:: "j:, ,sermons
             u.èr-_oes
                          Lc uhrjsr a éré absent
                                                     de                      dni,iï1,,""
                                                                                          0", s'obrienr par la foj ên
                                        prèchés          sur   les
             exlgences do la loi,
                                  et         ce e        lacune a                        smlth         {1832-1903),   qui eut
    Ê        ::"".,:"]î^-"é]i,é-
             LUDVerstOn
                                 son erricêcité pour
                           des âmes.
                                                                 ta          *^,urialr
                                                                                                 à la prédicârin" du
                                                                                                                                le
                                        ,,
                                                                                        jËliiltt:,i jilij
                   le même ariicle, James
                    le peu a,oblectiviùieWhite
         ^_Dans
         consfatatl                   S,
                                          nos
       :î:::::ll::r ",ceux qui u""u"Àn, ,",                           ,"{"","':,ili,:$,
    |' ;:"ï:::l_urr" du ssbbar de s,étoisner                          tice. libre, sans péch;,
       uË^'resus'        source de justificâ-
                                                                                                       ;;;"-:""j,"1""'
       .rurr,,oe ,unique
                   releter son sanq exoiatn                           i,a1i11s i31grs
                                                                      Atonement,
                                                                                                  enr."lu'i" i",]',"iii
                                                                                         186B, p. 63.
        * *""*l;1,. r*i'r'"àiii"Ë,iii"r,9l
        [nJnlj"j,ij,o"' isnorance, soir par                                                      1888
        ,"?j;"0i"r3""!f"*"*î.3'ffi:î
                                                         ti!                                             sessjon annuere
,                     T;,'3:",,J,X'"-*"3]k:l,j
                                                                  ^-r",^vinst-seprième
                                                                  : :ïï::"J: ili, i
               I'oj-a. reerocre l:à""ii","iJÀ't ffin::;i,iff
      i':+iiqr,''i"
      l,l::                                     ;;:":,i",,"fl;iï"Thre,
      l,l!]lïl: llt,une excessrve prudence. ;;;;-^1 ïl'1,rr^
                                                                         avec s0 deré-
                                                                    des Etats-unis. Le
      i;:x';ï,,iî,f *"*"îJ"-ïil rrait.eeiu      5;',i'':i:"1; tu con?.uT'ià ceno,,r"
                                                     i
                                           "Ë         ô""--" u"-o":;,X,;:."1,1rJ;:
teurs du périodique The Signs of the                  du 19 novembre 1902: . L'expérience ):.rer I'Bsprlt de dlspute q
Iimes, Ellet Joseph Waggoner (1855-                   pénible de lâ Conférence de l\/lnnea,        s'est monifesté, ll Tau
19161 €t Alonzo Trevier Jones (18S0,                  polis constitue I'un des chapitres les 'ert
                                                                                             le ce que I'Evangile est an
1923), donnèrent une série d'études sur               plus tristes de l'hlstoire des croyânts : 15-18). Soyons optimiste
la justification par la fol. Dans une                 attachés à la vérité présente. ,        ice son ceuvre et il fait toi
lettre du 1er mai 1895, reproduite dans
Testinonies to MinisteÆ, p. 91, Ellen
G. White devait dire : ( Dans sa grande
miséricorde, le Seigneur envoyâ un                                    Après     1888
précieux message à son peuple par
l'intermédiaire des pasteurs Waggoner                    .Après la session de          lVinneapolis,
                                                                                                               5.       DANS       t'l
et Jones. Ce message avalt pour but                   Mme White se joignlt à A, T. Jones et
de mieux présenter au monde le Sau-                   E. J. Waggonor pour faire connaître aux
veur élevé sur la croix, le sacriflce                 églises le glorieux message. Dautres              .F
pour les péchés du monde entier. ll                                                                            e,,iÊr   lFÀe
                                                      prédicateurs s'unirent à eux pour dis-             ,'"".'.' ""'
présentait la justification par la foi en             penser cet ensergnemenL oeni et ie ll oâns ses grandes lignes'
celui qui est notre carant; jl invitarr               message prêchd porta des fruits. "
les gens à recevoir la justice             du         Albert Victor Olson, Ihrough Crls/s to
Christ, qui se manifeste par I'obers-                                                           1. Le problème dû                    I
                                                      /lctofy,   1966, p. 59.
sance à tous les commandements de
Dieu. Beaucoup de personnes avaient                     Peu à peu les hommes qui, en 1888, aj Dieu n'ost pas l,auteur
perdu Jésus de vue     ll   iallaiL donc diri-        s'étaient opposés au message de la . Dieu n'a pas créé Iè mâl
ger leurs regards vers sâ divjne         per-         justification, par crainte de voir amoin- ue le blen, ie qui lui ressl
sonne, ses mérites, son aniour inlassa-               dri€ les droits sacrés de la loi divine, est.. vol, S. o. Sd:.
ble pour la famille humâjne. "                        quittèrent lâ Dénominatlon ou se repen-
                                                      tirent et se fallièrent. En      1926.   Arthur b) A I'origlne,   une harmor
  Dans Lrne lettre du        ier mai    1895,         Grosvonor Daniells, alors présidênt              ;gnait dans I'unlvers.
outre celle déjà mentionnée (Letrre                   de !a Conférence cénérale, publiâ son
51a, 1895), Ellen c. White rappelajt                  ouvrage Christ our Bighteousnesô l2e
                                                                                                        . Avânt l'âpparition du mal
comment " I'Esprit dû Seigneur avait                                                                    joie régnâlent dsns I'univ
                                                      éd. en 19411, qul exerça une grande
agi avec puissance dans I'assemblée,                  influence. Une foule d'auteurs [votr             :eit conforme à la volonti
                                                                                                       tu'.,              p.
mâlgré I'incrédulité manifestée par                   OIson, ouvr. cité, p. 641 ont traité le                - t rugeate, rJti.
quelques-unes des personnes présen-                   sujet dans nos périodiques et dans des            cl Lucifer (porte-lumière),
tes,. Parlant à la session de la Confé-               brochures. De sor côté, Ë. G. Whit€ a .'..'enir Satan [âdversaire).
rence Générale, tenue à Battle Creek                  publié une série d'ouvrages bien con- éme parfait, irréprochable
en 1893, au sujet de I'accueil qui avait              nLrs, dans chacun desquels    elle a mls en l.     15.
été fait en 18BB au message de la justi-              lumière le plan de la rédemption sous
tication par lâ foi, A. T. Jones dlsait le            tous ses aspects.                                 . Àvant sa chute, Lucifer
7 février i " Je sais que quelques"uns                                                                 rî:ère, était un ,,chérubin F
Iont accepté ; U'auires I'ont entière-                  Au cours des dernières années, lâ              r:.: et sâns tâche.,     /d.,
nlent rejeté. D'autres encore ont pris                question a été âgitée à nouveau et a                                     -
une position intermédiaire. , Gen. Conf.              donné lieu à dês controverses regretta-            c; Le mal, un mystère.
Buil., 1893, p. 185.                                  bles. Des accusations ont pris la place            . Le péché ost ùn intrus    I
                                                      dun examen serejn des            argLrments;     ' i-:xolicable ; sâ présenc€
  La présentation des sujets avait étè                on n a pas toulours su distinguer entre          i:b ?. L'excuser, c'est le
suivie de discussions animées,          man-          les vérités fondâmentales et des vues            il r.uvâit être excusé, s'il
quânt parfois de charité, ce qui faisait              particulières parfois intéressantes,              is!: d être, il cesserait di
déclarer à E. G. White, dans une lettre               mais toujours disculables. S il far.rt dé-       r: ' - /d., p. 5Jb.
                                                 24
      ploror,l'esprit de djspute quj
      venr s est mânifesté,            trop sou_                    pour le b.ion. Evltons de
                                 faut se iéiàurr                                              mêler nos              pas_
      00 c"e,que^l fvangile est                                     :lol" â.t9 recherche et à ia détense
                                  annon"é tph .                     uc ta ver[e et
      r.          ùoyons optimistes: Dieu                                           restons ouverts et re_
         -,r-,oJ.                            di_
      frge  son euvre et ll fait tout
                                      concourir                     :1p.Irrs.9u moindre rayon de tumjè.-
                                                                    d ou qu   il vienne.
  I
           sujet, très vaste, est consldéré
     ^.C€
     ci qâns ses grandes                                              P-aul,.s est servi de I'expression
                                                                                                              . rrys-
                         lignes.                                   *.
                                                                   rere d iniquité
                                                                                     ".
 t:           l.
fl                 Le probtème du mal
                                                                           Z. Lâ révolte de Lucifer
     a) Dteu n'est pas Iauteur du
                                     mal.
  ...: y'ul.n
              u pas créé Iê mal.i il n,a                                         à la créarion de
                                         latt
                                                                me: lntér]euf9
                                                                _^âl cen. 2 : 1S_j7
                                                                                                             l,hom_
  ll.i j""3ili;        rui ressembre.-,
                    oceuQui                           -                L'orsuetl, cause de la révolte:
                                                                                                       tz.
                                              parfaite          ""b).r/;Ès. 14:13,
                                                                zo;                        14.
 !il"â iï'J'iï,ï::"hsrmonre
                                                                     lmperceptiblement, Lucifer
               Isppsrition du                                  ^_,'lrercer par des pensées
                                                               sa                               se lâts_
                             mal, lo paix er                                               ambitieusls.
 ",,Âvânt
 '^r!rc^ r_egnalent. dêns I,univers. Tout y                    .    rr osa convoiter des homma""" .
 rarr conrorme à Ia volonfé
          _   ttagédie, p. 536.
                                         du     Créa-
                                                               n-éfaient dus      ;;;rï;r;li;;::ti
                                                               tnarches et prcphètes, p. j3,                   ;::
 fûr. "                                                                                              14.
                   fporteJumlère), avant de
 -:L-ly",l"l
 Ëerrr  ùaran         {âdversaire). étâit lL,_
 remse    pârfait. irréprochable: Ez.                                      3, Lâ chutè d,Adam
                                                 2C   :
                              ,"lfuÉi:',:xru::"ri,i"3"si*çi,3ri1
         iiiiiiÏ{Fiîçil:lf
         Ë15:":y;",l;| ËÏ ;''ïiilff:,: ;;iru:i :iii,*{[,'; ù                              i
il
                            6. La première pentecôtê
's
;-
        ,^a)              de r'Êsprit, premier
             -L'errusron : Actes
        oe lascension            z: gà
                                                          eff      et ;ii;l,iïitiT"":#,"#:':J::[,::
                                                                         fhe creat controrLÂl:,'i."0.,+,
F
                                                                        -                                          als.
          ,,j^L_?::"nrj9n du Chrisr annonçair aux                            A son ascension, Jésus reqâqna
                                                                                                                     le
          l,^"_",!l!" .qu'it" recevraienr la teneoic-
                                                                       ^._.,      y plaider en présence"dË
         ror_prontise.     lls devaient donc aft;ndre                  :l:'l:r.i     de son sang en faveur
                                                                                                           Dieu
         avanr o^enlreprendre leur
                                          tâche. Lors_
                                                                      l::.T".r,t"-"
                                                                                  toyt comme I,avajent fait des
         eu^c rc èauveur lranchit les portes                          -c.f::1nrs, tabernacle
                                                                      prerres_au                              les
                                                    du                                        mosalque
                       rntronisé
         -,lL': ', lu, anges. su milieu de I.ado_                     oans te lieu ssint. ils faJsaientlorsque,
                                                                                                         ast.,cr_
       :]ill      9""
        mofle termtnée,
                                 Ausstrôr cetre céré_
                               le Saint,Esprit desccn_
                                                                      sion
                                                                                ,sang
                                                                      oes pecheurs.
                                                                            -du
                                                                                       des sacrifices en à-veur
                                                                                      Mais le sano
        :l-:r. uriu:ru, dtsctptes  en olfluves abon_                  veur,,tout_en ltbérant de tu du Sau,
                                                                                                  Ëonaum,,u_
        lullll          christ tuf ators gtoafié oe                   ,,u,r       re pecneLrr reDentênt,
        ra grojre même qu,ll partagealt                                       ,                            n.aneânftt
                                               avec le                p^as     péché Celui_ci demeure
       rErc oe route éternlté. _ a^.^                                     -l,e
                                                                      re_gtslres
                                                                                                       suïles
                                       "                                         du sanctuaire iuSqu,à l.erpra-
       ratits pacifiques, p. 36.                                           t,1u]9 _ patriarches et proptre-
                                                                     :lon
                                                                     res, p.367.
                                                                                 "
                   érait rneuguré le ministère
       ^-!l 4'i"j du Christ
       sac-etdotql           dans te              sun"tuâ,re            c) Deuxième phase:          Héb. 9:23.
                       ,         s,24   i   Hob
       ;: i:;: """                                6 : 1e. 20   ;             De, même.qu'anciennement
                                                                     -," du peLtole étaient placés, les Dé-
                                                                     cnes                            par la
Ioi, sur lâ victlme pour le péché' et, par                c) Le salut est un don de Ia grâce              I
                                                                                                                             h) La justifi
le sang de cette dernlère, transférés en             Tite 2 i 11, 12; 3:5.                                              ceuvres    i   Jac.
imaqe dans   le sanctuaire terrestre                                               âttribut divin.
                                                               La grâce est un                       rnani_
ainsi, dans la nouvelle allianco, Ies                     "
                                                     festée en faveur d'êtros qul ne ia méri-                                " S'il est vrê
Déchés de ceux qui se repêntent sont                                                                                    par la Toi et nc
                                                     tent pa.s.... Dieu se plâît à la répandre
blacés figurâtivêment par la foi sur
                                     le                                                                                 sussi que la f!
bauveur.    et, littéralement' dans         le       sur nous, non parce que nous en som_                           leg æUvres.
                                                     mes dignes, mais Préclsément Pârce                                                   '    -
      dl                                                        Nature de la              sencti{icâtion
           Le légalisme condamné: cal. 5 : 4.            r_ _b)
                                                            Ines.4:3.
                                                                                                               :
                             't7).       j                 nous purltjer de nos péchés, pour enle-                le lieu très saint.
    la Parole (Jean l7-j                                   ver nos défauts de caractère, pour soi-
                                                           gner nos Infirmités morales. Si ces cho-                    a]   Bepentance        :
         " Le sabbat, qui fut donné à I'origrne            s€s doivent se faire pour nous, cerre
    pour rappeler à l'homme que Dieu est                                                                           . En vue de ce j(
                                                           @uvre sera accomplio avant ce no-                     ious, Dieu, pâr se
    le Créateur, lui rappelle aussi qu'il est
    celui qui le sanctifje. , * Tém., vol.3,
                                                           ment-là, Quand    le Seigneur vjendra,                peuple dans les te
p. 16.
                                                           ceux qu il trouvera salnts demeureront
                                                                                                                 vants à sortir de s€
                                                           tels. Ceux qui auront préservé leurs                  et à rechercher sa
   ..La sanctification ,.. n'est possiblo                  cofps et leurs esprits dans la sainteté
                                                                                                                 I'humiliation. '    i
... que par la puissance de l'Esprit de                    ... repevront I'immortallté. ,    Iest.,                                       -
Dieu habitant dans le ceur.,         fra"                  vol.2, p.355.                            -                 " Le temps n'est
gédie, p. 510.                               -                                                                   que âme sera mise
                                                             h)   La perfection chfétienne, un jdéal,            moment-là, l'or seri
  " En tant que collaborateurs du Fé-
                                                           un     commandement,        une         promesse:     dans I'Eglise. Lâ            vÉ
dempteur, prions pour obtenir de son                       Mat. 5    :48;   1 Pierre 5 I 10.                     tinguera clairemen
Esprlt la sanctification.,                                                                                       du clinquant. PIus
p.80.                      - fesf., vol. B,                  " L'idéal que Dieu propose à ses en,                nous aurons admi
                                                           fants est élevé au-dessus de toute pen-               dans I'obscurité.
        Dans fest., vol.6, p.239,
                          il est ques-                     sée humaine. ..- Cet ordre IMat. 5:49]                                             '   -
rion de . ceux qL,i ont été sanctifiés                     renferme aussl une promesse. ... L'idéal                b) Purification :
par le précieux sang du Christ                             du caractère chrétien, c'est la resserrr-             7i14.
                               ".
                                                           blanco avec le Christ. De même que le
 " La sanctiflcation selon la Bible ...                    Fils de I'homme a été parfait dan€ sa                    " Ceux qui vivror
ne consjste pas simplement en une                          vie, ainsi ses disclples doivent être par-
                                                                                                                 cessera dans le sat
cÊuvre extérleure, en une parade. Elle                                                                           tercesslon du Seigr
                                                           Taits dans la leur.,
est reçue dans le cceur par le moyen                       p. 311.               - Desirc ol Ages,               ter sans l\y'édiateui
de la vérité et mise en pratique dans                                                                            Dieu. Leurs robes C
lavie."*Iém., vol. 1, p. 128.                                . Le Seigneur désire que nous               par"    lées, et leur caracl
                                                           venions    à la    perfectlon qu'il nous         a
                                                                                                                 souillure par le sâl
        e) La sanctification s'obtient par           la    rendus capables d'attelndre par                 le
                                                                                                                 Pendânt que le jug€
foi r Rom. 1i17,                                           Christ,                                               Ie ciel et que les               .