IEPF/Fiches MOGED – J.

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> Évaluation environnementale

Étude d’impact social et environnemental de
l’exploitation forestière dans la concession de
la compagnie forestière (C.F.C.) du Cameroun
Jérémie MBAIRAMADJI, Institut des Sciences de l’Environnement,
Université du Québec à Montréal

Présentation générale utiliser les ressources. Cette caractéristique du droit

coutumier explique pourquoi, malgré l’attribution de la forêt

FICHE TECHNIQUE MOGED

C
ette étude a été commanditée par l’organisa- de Mempoe à la C.F.C., les populations locales considèrent
tion non gouvernementale Forest Monitor

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toujours avoir le droit de circuler librement sur le territoire
dont les actions visent à favoriser un dévelop- et d’en exploiter les ressources.
pement forestier durable. L’objectif visé par Forest
Monitor était d’informer les différents acteurs concernés La loi forestière reconnaît partiellement le droit coutumier
par l’exploitation forestière sur les impacts environne- en permettant aux populations locales d’utiliser les
mentaux et sociaux des activités de la C.F.C., et de ressources forestières pour satisfaire leurs besoins
susciter leur mobilisation en vue de contraindre cette fondamentaux. Cependant, selon la loi, les forêts du domaine
dernière, si nécessaire, à adopter des pratiques de gestion national appartiennent exclusivement à l’État qui peut en
durable des forêts et de conservation de la biodiversité. disposer à sa guise en attribuant des droits d’exploitation à
des entreprises. Dans le cas à l’étude, la compagnie
La présente étude s’inscrit dans le cadre d’une étude plus forestière détentrice des droits d’exploitation impose
large sur l’impact des activités des compagnies forestières plusieurs restrictions d’accès à la forêt contraignant les
européennes opérant en Afrique centrale sur les forêts et populations à se déplacer vers d’autres espaces forestiers
les populations qui en dépendent. Le cas de cette conces- non encore attribués pour poursuivre leurs activités de
sion a été retenu parce qu’il est représentatif des pratiques chasse, de la pêche et pratiques religieuses, ce qui crée une
des entreprises forestières au niveau de l’exploitation de la situation de conflit.
ressource. Les activités visées sont les coupes forestières,
le débardage, la construction de routes de transport de bois Étude d’impact :
de la concession forestière vers les villes et autres points
de livraison, la construction de camps forestiers pour le processus et acteurs
logement du personnel cadre et des ouvriers de la C.F.C,
la construction d’une scierie et d’un parc à bois de 30 ha et Cadre législatif et acteurs
le sciage du bois. concernés
Cette concession forestière est localisée au sud-est du Au Cameroun, deux lois encadrent le processus d’évaluation
Cameroun, région qui se caractérise par un climat subéqua- environnementale et l’exploitation forestière:
torial avec deux saisons de pluie et deux saisons sèches. La – La loi no 96/12 du 5 août 1996 portant sur la loi-cadre
température moyenne est de 24°C et les précipitations de relative à la gestion de l’environnement qui stipule que
1405 mm par an. tout projet doit comporter au préalable une étude
L’organisation socio-culturelle de la zone repose sur trois d’impact. L’article 19 de la loi énumère les éléments
groupes Bantous et celui des Pygmées Bakas. Le droit de contenu du cahier de charges applicable à la
coutumier conditionne les rapports que ces populations réalisation de l’étude d’impact. Selon l’article 20, il
entretiennent avec la forêt perçue comme une propriété revient à l’entité administrative compétente de
collective léguée par les ancêtres. décider de la réalisation du projet et d’établir les
conditions de sa réalisation. Le processus d’évaluation
Chaque habitant possède un droit d’usage, transmissible de des impacts de la loi no 96/12 ne comporte pas de
génération en génération, sur la forêt lui permettant d’en phase de suivi. En ce qui concerne la participation du

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Maîtrise des Outils de Gestion
de l’Environnement pour le Développement
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FIGURE 1 :
Unités forestières d’aménagement attribuées à la compagnie forestière C.F.C.
(Lapuyade et al., 2000)
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public, l’article 72 de la loi-cadre de gestion de l’environne- Description des enjeux

ment encourage la participation des populations locales
à la gestion de l’environnement par la voie de consulta- Cinq enjeux ressortent du rapport d’étude d’impact : 1) la
tions, de la mise sur pied d’organes consultatifs en perturbation de l’écosystème forestier, 2) la perte de biodiver-
environnement sur lesquels siègent des représentants de sité, 3) la diminution de l’accès aux ressources assurant la survie
la population. des populations locales, 4) la perturbation de la pratique des
cérémonies traditionnelles, 5) les retombées économiques des
– La loi no 94/01 du 20 janvier 1994 portant sur le régime
activités de la C.F.C. à l’échelle locale.
des forêts, de la faune et de la pêche encadre les activités
d’exploitation forestière. Selon l’article 67 de la loi Perturbation de l’écosystème forestier
no 94/01, l’exploitant forestier est tenu d’exécuter des
travaux d’aménagement pendant la durée de validité de Les opérations d’abattage, de débardage, de débusquage et de
sa convention provisoire d’exploitation. transport du bois telles que pratiquées par les entreprises
forestières ont pour effet de perturber l’écosystème forestier.
Une équipe de consultants camerounais et étrangers pluridiscipli- Elles détruisent l’ensemble des espèces végétales incluant celles
naire formée d’une socio-économiste, d’un ingénieur agro- qui ne sont pas exploitées commercialement et entraînent des
économiste,d’un ingénieur agro-forestier,d’un ingénieur forestier ouvertures dans le couvert forestier.
et d’un anthropologue a été mandatée par Forest Monitor pour
la réalisation de l’étude d’impact. Ces consultants ont bénéficié Perte de la biodiversité
sur le terrain de l’encadrement de représentants du Ministère
Les territoires exploités par les entreprises forestières
de l’Environnement et des Forêts (MINEF) du Cameroun.Au
comportent plusieurs espèces végétales et animales vulnérables
niveau central, un ingénieur forestier du MINEF a été associé à
ou menacées d’extinction. Les opérations forestières ont une
l’équipe et au niveau régional, le délégué provincial de l’environ-
incidence directe ou indirecte sur la survie de ces espèces.
nement et des forêts de l’Est, ainsi que le délégué départemental
de l’environnement et des forêts de la région de Yokadouma ont
été impliqués. Le tableau 1 présente une synthèse des acteurs
ayant participé aux différentes étapes de l’étude.

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Diminution de l’accès aux ressources assurant En ce qui concerne les impacts du projet sur les populations
la survie des populations à l’échelle locale riveraines, une enquête a été réalisée dans six villages auprès de
groupes cibles: jeunes, adultes hommes, adultes femmes. Une
La faune et la flore forestières jouent un rôle important dans
attention particulière a été apportée pour avoir des représen-
tous les aspects de la vie des populations vivant en périphérie
tants de toutes les ethnies. Il faut toutefois rappeler que, tant
de la concession forestière : l’alimentation, le traitement des
chez les Bantous que chez les Pygmées, les femmes sont moins
maladies, la construction de logement. L’interdiction d’accès au
présentes aux grandes rencontres de groupe comme celles
territoire dont a fait l’objet la concession forestière et la
utilisées pour la collecte des données dans cette étude.
disparition de certaines espèces d’arbres et d’animaux résultant
des activités de récolte du bois privent les populations L’équipe d’évaluation a eu recours à des guides d’entretien
concernées de ces ressources, et cela pour une période constitués de questions ouvertes. L’objectif visé était de lancer
prolongée, les concessions forestières étant accordées pour les échanges plutôt que de les orienter sur des sujets spécifiques.
15 ans renouvelables. Les questions abordées lors des rencontres ont suscité
beaucoup d’intérêt dans les villages visités au point où il était
Perturbations de la pratique des cérémonies parfois difficile de limiter le nombre des participants.
traditionnelles
À la fin de ces visites de terrain, une réunion de restitution des
La forêt est le lieu de pratiques religieuses. Les arbres jouent un résultats de la mission s’est tenue le 7 avril 2000 à Yaoundé.
rôle important à cet égard, plusieurs étant considéré comme L’objectif visé était de présenter au Ministère de l’Environnement
sacré. Les restrictions d’accès ou la destruction des arbres sacrés et des Forêts, aux organisations non gouvernementales (CIEFE,
résultant des opérations forestières, obligent les populations à INADES, AGRER, GTZ, UICN, Cameroun Environmental

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trouver des lieux de substitution pour la poursuite de leurs Watch), aux centres de recherche travaillant sur la gestion
pratiques religieuses.

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durable des forêts (CIFOR, CIRAD), aux représentants des
projets forestiers (ECOFAC, SPEC) et aux organismes de
Retombées économiques des activités de la
coopération en appui au développement forestier (DFID), les
C.F.C. à l’échelle locale faits saillants de l’évaluation environnementale.
Les retombées économiques des activités de la C.F.C. à l’échelle
locale en termes de création d’emploi et d’achat de biens et de Évaluation des impacts
services à l’échelle locale constituent certainement un enjeu Perturbation de l’écosystème forestier
important. Il en est de même de la redistribution à l’échelle
locale des redevances versées au gouvernement camerounais Les opérations d’abattage, de débardage, de débusquage et de
en lien avec l’exploitation forestière. transport du bois perturbent le fonctionnement de l’écosystème
forestier. Les deux premières opérations provoquent une
ouverture du couvert forestier, ce qui entraîne les impacts
Analyse méthodologique suivants:
L’approche méthodologique utilisée pour l’évaluation des • Exposition du sol au soleil suite à l’enlèvement du couvert
impacts est l’approche descriptive. Elle consiste à dresser un forestier: cette exposition entraîne des augmentations de
«dossier d’étude d’impact» comprenant généralement: (i) une température qui assèchent le sol rendant ainsi difficile
description du projet visé et de ses variantes; (ii) une identifica- toute régénération;
tion des principaux effets économiques et environnementaux;
(iii) une identification des individus, des groupes, des écosystèmes • Érosion importante des pentes : l’érosion provoque des
et des espaces touchés ; (iv) une description des effets (la accumulations de terre en contrebas remplissant ainsi le
description des effets se fait habituellement au moyen d’indica- lit des cours d’eau. La sédimentation qui en résulte
teurs utilisant des mesures de type quantitatif ou, quand la chose empêche la bonne pénétration du soleil dans les eaux
est impossible, des mesures de type qualitatif) et (v) une affectant le développement des poissons et des plantes
identification des principaux enjeux et des principaux problèmes. aquatiques;
• Perte d’éléments nutritifs : la perte d’éléments nutritifs
Les outils d’investigation comprennent : l’exploitation des diminue la capacité de régénération naturelle de la forêt;
rapports et publications antérieures pertinentes, les rencontres
de groupe, les visites de caractérisation de sites d’exploitation • Compaction du sol et réduction de l’infiltration d’eau.
forestière. Il faut souligner qu’une réflexion entre experts avant Perte de la biodiversité
la visite sur le terrain a permis de dresser une grille d’identifica-
tion des impacts. Les territoires exploités par les entreprises forestières compor-
tent plusieurs espèces végétales et animales vulnérables ou
L’équipe d’évaluation a rencontré des représentants de plusieurs menacées d’extinction. Soixante-seize pour cent (76 %) des
organisations: organismes non gouvernementaux (ONG) basés arbres prélevés par la C.F.C. appartiennent à la catégorie des
à Yokadouma, C.F.C. et l’administration de la province de l’Est. espèces menacées, reconnue par la loi forestière du Cameroun.
Au cours de ces rencontres, chaque membre de l’équipe a posé De plus, les dommages suscités par les opérations forestières
des questions en rapport avec son domaine de compétence. ont un impact négatif sur la survie des espèces menacées (faune
L’équipe d’évaluation a également reçu et exploité d’autres et flore).
sources disponibles.
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Diminution de l’accès aux ressources assurant • L’importance d’adapter les dispositifs participatifs aux
la survie des populations à l’échelle locale particularités sociales et culturelles des populations
consultées. Comme mentionné précédemment, les
Les opérations de la C.F.C. auraient eu pour effet d’entraîner la
femmes n’ont pas véritablement participé aux rencontres
fuite de plusieurs espèces de gibier. Les chasseurs locaux doivent
publiques organisées sur le projet. Afin de favoriser la
parcourir de plus longues distances pour maintenir le même
participation des femmes, il aurait été préférable
niveau de prises. L’exploitation forestière a également un impact
d’organiser des rencontres distinctes (hommes, femmes).
sur l’accès aux ressources halieutiques. La difficulté d’accès aux
Un autre exemple concerne la participation des Pygmées
ressources forestières prive les populations de la possibilité de
Baka, retenus par leurs activités en forêt lors du passage
se faire des revenus d’appoint pour l’achat de produits de base
des responsables de la consultation dans les villages.
(sel, savon, sucre, etc.). La vente de la viande de gibier est
devenue une activité marginale compte tenu des fréquents • Les rencontres de groupes n’ont pas été très efficaces pour
contrôles par les gardes-chasses. permettre l’émergence d’une variété de points de vue. Les
personnes influentes s’arrogent le droit de parole du
Perturbations de la pratique des cérémonies groupe, et toute opinion contraire peut devenir une source
traditionnelles de réprobation et d’isolement social. Pour contourner cet
obstacle, les entretiens individuels auraient été plus
L’interdiction d’accès dans la concession forestière pour les
constructifs car ils garantiraient l’anonymat des répondants,
populations locales entraîne la disparition de plusieurs lieux
et favoriseraient la libre expression de la pensée. Pour parer
sacrés et des perturbations spatiales dans la pratique de certains
à ce problème, une des solutions aurait été le recours à
de leurs rituels. Cette situation alimente des conflits entre les
l’entretien individuel, moyen plus approprié pour donner
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compagnies forestières et les communautés locales.

un tableau contrasté et réel des situations locales, surtout
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Retombées économiques des activités de la pour des sujets aussi délicats que le rapport des com-
C.F.C. à l’échelle locale pagnies forestières avec les populations locales mettant en
présence des acteurs forts (État, compagnies forestières)
L’enquête effectuée par l’équipe d’évaluation auprès des et des acteurs faibles (populations riveraines). Bien que les
employés a révélé que sur 230 employés de la C.F.C., 74 sont autorités administratives et les représentants de la C.F.C.
originaires des villages riverains. Ces derniers occupent des n’aient pas été présents lors des rencontres organisées par
emplois d’ouvriers non qualifiés. Cette situation est critiquée l’équipe d’évaluation, la présence des chefs traditionnels et
par les populations locales qui souhaiteraient avoir une part plus d’autres personnes influentes des villages reconnues être
grande des travailleurs forestiers recrutés à l’échelle locale. Sur de connivence avec la C.F.C. et l’État a empêché les autres
le plan des redevances versées au gouvernement camerounais acteurs locaux de s’exprimer librement. L’entretien
par la C.F.C., seulement 10% est versé aux communautés locales. individuel pourrait sans doute aider à mieux impliquer tous
La gestion de ces redevances par la municipalité est critiquée; les acteurs sociaux à l’évaluation environnementale, et
les projets qui sont financés ne font pas toujours l’unanimité. surtout à révéler des préoccupations qui ne sont pas
Certains affirment que ces redevances ne profitent qu’à quelques nécessairement exprimées dans des rencontres de groupes.
personnes influentes (chef traditionnel, élite, membres du comité • L’approche descriptive utilisée ne permet pas de caractériser
local de gestion des redevances forestières…), ce qui a pour de façon précise les impacts. En guise d’illustration, l’étude
effet de créer un certain malaise au sein des populations locales d’impact mentionne que l’exploitation forestière affecte la
qui estiment ne pas profiter des retombées économiques de faune (sans mentionner quels types d’animaux sont affectés,
l’exploitation de la forêt C.F.C. leur nombre, le degré d’affectation en fonction des opé-
rations forestières et d’espèces d’animaux, les critères de
Atténuation des impacts mesures utilisées pour arriver à ce résultat…). De même,
l’étude mentionne que les ressources du sol sont affectées
Les tableaux 2 et 3 présentent les mesures d’atténuation
par l’exploitation forestière sans expliquer quels critères et
proposées pour réduire les impacts. Comme mentionné
quels indicateurs ont permis d’évaluer cet impact. On
précédemment, il est important de rappeler que la loi-cadre
comprend que, compte tenu du temps relativement court
relative à la gestion de l’environnement au Cameroun qui
alloué à la réalisation de l’étude d’impact, il était difficile de
encadre l’évaluation environnementale ne prévoit pas de suivi
mener des enquêtes permettant d’atteindre un tel niveau
environnemental.
de précision. La difficulté d’obtenir des informations fiables
et l’absence des supports cartographiques ainsi que l’état
Leçons apprises déplorable du réseau routier de la région d’étude n’ont pas
Les mesures prises dans le cas à l’étude ont permis d’ouvrir le aidé l’équipe d’évaluation à produire un travail de précision
processus d’évaluation des impacts à la participation des acteurs dans le temps imparti pour couvrir la concession forestière
sociaux. Cependant, il importe de souligner que les critères de la C.F.C. Des contraintes semblables ont sans doute
retenus pour l’identification des acteurs ne sont pas explicités obligé les auteurs de cette étude d’impact à effectuer des
dans l’étude d’impact. Plusieurs leçons se dégagent: choix méthodologiques qui ont conduit à réaliser une étude

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TABLEAU 2 :
Impacts écologiques et mesures d’atténuation
Impacts Mesures d’atténuation ou de bonification
Compaction du sol, érosion du sol, Former les employés sur les techniques d’abattage des arbres à faible impact, utiliser des
sédimentation des cours d’eaux supports cartographiques pour l’inventaire des ressources et la planification de leur
prélèvement, limiter l’ouverture des couverts forestiers et pistes de débardage, accroître le
contrôle forestier

Perte de la faune Prévoir les zones de conservation de la faune dans le plan d’aménagement, envisager des
sources alternatives en protéine pour les populations riveraines

Perte des ressources halieutiques et Lutter contre l’érosion de sol sur les pentes afin d’éviter le déversement de la terre dans les
plantes aquatiques cours d’eaux

Surexploitation des essences forestières Faire des contrôles forestiers sporadiques pour s’assurer du non-prélèvement des essences
commerciales (sappeli, ayous, iroko), protégées et celles qui sont menacées d’extinction, établir une carte d’exploitation des
érosion génétique essences par assiette de coupe en indiquant les limites des assiettes de coupe, contrôler les
pratiques de coupe sous diamètre.

Source :Adaptée de Lapuyade et al., 2000.

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TABLEAU 3 :

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Impacts socio-économiques et mesures d’atténuation
Impacts Mesures d’atténuation ou de bonification
Perte des PFNL (chenilles, miel, igname Veuillez à ce que les coupes forestières épargnent les arbres fruitiers et autres PFNL utiles
sauvages…) pour les populations locales, autoriser les populations à collecter les PFNL

Perte de ressources fauniques (gibier) et Faire respecter par les entreprises forestières les normes de conservation de la biodiversité;
des ressources halieutiques (poissons) accroître le contrôle du braconnage; autoriser la pêche et la chasse de subsistance pour les
populations locales

Perte de tradition Permettre aux populations locales d’avoir accès aux lieux sacrés dans la concession forestière

Création des emplois locaux Recruter davantage de ressortissants des villages riverains de la C.F.C., former les ouvriers
issus de ces villages pour des tâches techniques plus rémunératrices

Accidents de travail Faire respecter les normes de travail par la C.F.C. en matière de protection des ouvriers sur le
site de coupe

Santé des travailleurs Améliorer les conditions de vie des ouvriers dans les camps de la C.F.C. (latrine, eau potable).

Source :Adaptée de Lapuyade et al., 2000.

globale des impacts avec un niveau de précision moins (collecte des PFNL, pratique des croyances religieuses,
détaillé plutôt qu’une étude plus pointue et moins redevance, emplois locaux). L’application des mesures
représentative de la concession forestière de la C.F.C. d’atténuation permettrait de rééquilibrer les trois objectifs
• Le suivi des impacts nous apparaît essentiel pour vérifier de développement durable par la C.F.C. puisque jusqu’alors
l’application des recommandations et des mesures c’est le pôle économique (rentabilité économique de
d’atténuation contenues dans l’étude d’impact. Ces l’exploitation forestière) qui a dominé. Le suivi permettrait
recommandations et ces mesures contribuent à l’atteinte également de voir dans quelle mesure l’application d’un
de l’objectif de développement durable dans la mesure où processus d’évaluation des impacts modifie les pratiques
elles portent spécifiquement sur la préservation de la d’exploitation forestière dans le sens d’une prise en compte
qualité de l’environnement biophyique (conservation de la accrue des considérations environnementales et sociales
biodiversité) dans la concession forestière, le développe- en lien avec ses activités.
ment économique du pays (redevances, taxes, emplois) et
l’amélioration des conditions de vie des populations locales

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Conclusion Bibliographie
Cette étude a permis de mettre en évidence les impacts Ouvrage collectif
environnementaux et socio-économiques de la compagnie
forestière C.F.C. opérant dans l’Est Cameroun depuis plus d’une Mbandji, J. 2000. Le classement des forêts du domaine forestier
décennie. Par cette étude, on mesure le poids de la dynamique permanent : tache nationale, moyens à déployer. In Projet
des acteurs politiques (administration) et économiques Forêts et terroirs/CIRAD. Gestion durable des forêts du
(compagnies forestières) dans la gestion des ressources Cameroun.Vers une foresterie responsable – contributions du
forestières au Cameroun. L’étude montre également que, bien Projet Forêts et terroirs. CIRAD (France), 164 p.
que leur contribution au processus d’étude d’impact, notamment
Document d’étude d’impact ou autres
en termes de détermination des enjeux et des variantes soit
faible, les acteurs locaux que sont les populations riveraines des rapports
concessions forestières constituent une composante importante Inades Formation Cameroun. 2000. La gestion forestière du
du processus d’étude d’impact à considérer puisque dépendant Cameroun selon la coutume, selon la loi, version provisoire.
fortement des ressources forestières (alimentation, pratiques
Lapuyade, S., Djomo, L., Ndoumbé Nkotto, H., Ndjodo,T.,Titi
religieuses, pharmacopée, source de revenu d’appoint…). Une
Nwel, P. 2000. Étude d’impact social et environnemental de
exploitation forestière qui ne tient pas compte de cette
l’exploitation forestière dans la concession de la compagnie
dimension compromet sans doute l’existence même de ces
forestière du Cameroun (C.F.C.), province de l’Est Cameroun.
communautés. En raison de contraintes de temps, d’outils de
Forest Monitor.
travail, du manque de données fiables, l’équipe d’évaluation a été
FICHE TECHNIQUE MOGED

amenée à faire des choix méthodologiques ne permettant pas Lapuyade. 1999. Changing livelihoods and changing gender roles in
de préciser davantage les impacts environnementaux et socio- Southern Cameroun, ODG, UEA-Norwich.
Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) – Mars 2006

économiques identifiés. Malgré ces différentes contraintes, cette

LFIS. 1999. Plan d’Aménagement des UFA octroyées à la C.F.C., vol. 1.
équipe d’évaluation a produit une étude intéressante et riche
d’enseignements dont certains pourraient servir de base pour Niess, T. 1996. Conservation et Gestion de la Biodiversité SE
des recommandations sur le plan de renforcement de capacité: Cameroun; Étude socio-économique préliminaire, GTZ/Profornat.
• Encourager l’administration forestière camerounaise à Verbelen, F. 1999. Destructive logging in the rain forests of Cameroon
affecter des moyens prévus par la loi forestière pour le and the role of the Belgian timber trade WWF – In Petrucci Y.
contrôle forestier afin d’assurer véritablement une gestion Rapport d’activité 1999.
durable des forêts. La loi forestière (art. 12) exige d’affecter
45% des taxes et redevances payées par les compagnies Zouya-Mimbang,L.1998.Les circuits de commercialisation des produits
forestières à un Fonds spécial de développement forestier de chasse dans le Sud-Est du Cameroun, GTZ/Profornat.
qui devrait financer le contrôle, l’aménagement forestier et
autres investissements de gestion durable des forêts;
Les fiches techniques MOGED sont publiées par l’IEPF.
• Instaurer et appliquer un suivi environnemental de l’impact
de l’exploitation des concessions forestières sur les Directeur de la publication:
populations riveraines avec mécanisme de concertation El Habib Benessahraoui, directeur exécutif, IEPF
efficace entre les différents acteurs concernés (Gouverne- Comité éditorial:
ment, exploitants forestiers, populations locales) sur les Sibi Bonfils, directeur adjoint, IEPF
mesures à appliquer pour bonifier l’exploitation forestière; Sory Ibrahim Diabaté, responsable de programme, IEPF
Louis-Noël Jail, responsable du Service information et documentation, IEPF
• Encourager l’administration camerounaise à mettre en
Coordination scientifique et technique:
place au niveau local un mécanisme qui permettra aux Sory Ibrahim Diabaté, IEPF
communautés de percevoir directement les 10 % de Jean-Pierre Revéret, ISE-UQAM
redevances forestières sans passer par les municipalités Daniel Waltz, SIFÉE
des grandes villes qui affectent souvent ces redevances à Coordination technique:
d’autres fins. Dans le même sens, il est important de Louis-Noël Jail, IEPF
former les populations locales à la gestion de telles Gilles Côté, SIFÉE
redevances pour des projets communautaires locaux; Solange Chaffard-Sylla, SIFÉE
Édition et réalisation graphique:
• Appuyer les organisations non gouvernementales dans la Communications Science-Impact
formation et la sensibilisation des populations locales à la
gestion durable de l’environnement ; gestion qui tienne
compte de l’hétérogénéité des acteurs locaux (femmes,
hommes, Bantous, Pygmées);
• Former et sensibiliser les populations locales à leurs droits
et obligations par rapport à l’utilisation des ressources
naturelles (cf. lois) afin de mieux les outiller pour leur
permettre de participer activement aux processus d’étude
6 d’impact environnemental touchant leur région.
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MANIFESTATIONS À VENIR La session de formation comporte, d’une part, un premier bloc

de 60 heures de cours destiné aux participants externes
Troisième édition du Concours sélectionnés dans les différents pays et, d’autre part, un
de bourses de perfectionnement deuxième bloc de 30 heures de cours ciblant spécifiquement
professionnel AUF-IEPF les étudiants de l’Université Senghor.
L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie Ce cours permettra d’acquérir des connaissances sur l’intérêt
(IEPF) et l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) ont d’estimer la valeur de l’environnement, les bénéfices de l’envi-
lancé un concours de Bourses de Perfectionnement en Éco- ronnement, les méthodes d’évaluation monétaire, la capture des
nomie de l’environnement et en Évaluation environnementale. bénéfices tirés de la gestion rationnelle de l’environnement.
Ce programme vise à renforcer les compétences scientifiques L’appel des candidatures sera lancé en mai sur le site de l’IEPF
des enseignants et des chercheurs de haut niveau dans le (www.iepf.org), de l’Université Senghor (www.usenghorfranco
domaine de l’économie de l’environnement et de l’évaluation phonie.org), de l’AUF (www.auf.org) et de leurs partenaires.
environnementale et, par le fait même, les capacités des
universités et des unités de recherche du Sud dans ces domaines. Mise en place du Module résident
Trois bourses d’une valeur de 18300 euros chacune seront ainsi
en évaluation environnementale
attribuées aux lauréats sélectionnés pour effectuer un stage de Le projet de renforcement des capacités pour la maîtrise des
10 mois dans les institutions membres de l’Agence universitaire outils de gestion de l’environnement pour le développement
de la Francophonie où de tels programmes existent déjà. (MOGED) de l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la

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Une fois de retour dans leurs institutions d’appartenance, les Francophonie (IEPF) prévoit la mise en place des modules
spécialisés de formation en Économie de l’environnement et en

Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) – Mars 2006

boursiers devront s’engager à contribuer au développement
des capacités dans les domaines de l’économie de l’environne- Évaluation environnementale.
ment et de l’évaluation environnementale et s’efforcer d’y Le module portant sur l’Économie de l’environnement est
introduire des modules d’enseignement et de recherche dans fonctionnel depuis 2004, à l’Université Senghor, d’Alexandrie. En
ces domaines, d’une façon permanente ou pour une période ce qui concerne le module relatif à l’Évaluation environnementale,
minimale de 5 ans. le Centre régional d’enseignement spécialisé en Agronomie
En outre, les boursiers deviendront des partenaires relais de la (CRESA) de l’Université de Dschang est identifié pour l’abriter.
mise en œuvre du programme de Maîtrise des outils de gestion Il s’adresse à deux groupes cibles : les bureaux d’études et
de l’environnement pour le développement (MOGED). associations nationales, les cadres des départements sectoriels.
L’appel à candidature pour la 3e édition de ce programme de bour- Il en résulte que le niveau de capacitation visé est de permettre,
ses de perfectionnement professionnel,précisant les informations notamment: aux Bureaux d’études et Associations nationales
sur la constitution des dossiers de candidature et les critères d’élaborer les termes de référence des études, de réaliser les
d’éligibilité, sera lancé en septembre 2006 sur le site de l’IEPF études d’impacts, d’élaborer un plan de gestion environne-
(www.iepf.org), de l’AUF (www.auf.org) et de leurs partenaires. mentale et sociale; aux Cadres des départements d’élaborer les
termes de référence, d’instruire les études d’impacts reçues,
Troisième édition du Module de formation d’évaluer un plan de gestion environnementale et sociale, de
de base en économie et politique de gestion préparer des mémorandums à l’intention des différents niveaux
des ressources naturelles (Alexandrie, de décision.
du 29 octobre au 10 novembre 2006) Les critères de sélection prennent en compte, spécifiquement,
L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie l’aptitude des candidats, d’une part, à identifier dans leurs pays
(IEPF), en association avec l’Université Senghor d’Alexandrie respectifs un projet concret pouvant faire l’objet d’une étude
(Égypte), réaliseront en octobre 2006 la 3e édition du module d’impacts (Bureaux d’études,Associations nationales) ou une
de formation de base en «Économie et politique de gestion des étude d’impacts réalisée et transmise aux services publics
ressources naturelles». (Cadres des départements sectoriels) et, d’autre part, de
collecter l’information se rapportant à ces projets ou études.
Cette opération récurrente a pour objectif, d’une part, de
renforcer les capacités institutionnelles de l’Université Senghor, Ce module de formation portera sur la maîtrise effective des
en la dotant d’un module résident de formation et, d’autre part, outils de l’Évaluation environnementale en les appliquant à des
de développer les compétences en économie de l’environne- projets concrets. Il comportera : une mise à jour des
ment des experts francophones du Sud. connaissances en évaluation environnementale; l’application des
outils de l’évaluation environnementale à un cas concret
Ce module de formation s’adresse aux cadres relevant des identifié au Cameroun, pays hôte du module de formation; la
secteurs publics, parapublics et privés intervenant dans la mise en situation des participants pour appliquer effectivement
gestion et la valorisation des ressources de l’environnement. les outils aux projets qu’ils ont préalablement identifiés dans
Les candidats sélectionnés bénéficieront d’une prise en charge leur pays.
par l’IEPF et l’Université Senghor (titre de transport, frais de L’appel des candidatures sera lancé en juin sur le site de l’IEPF
séjour et frais pédagogiques). (www.iepf.org), de l’AUF (www.auf.org), du CRESA de Yaoundé
(www.afrique-centrale.aif.org) et de leurs partenaires. 7
IEPF/Fiches MOGED – J. Mbairamadji 27/04/06 09:25 Page 8

Diffusion de bonnes pratiques sur la gestion de l’environnement

L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) a lancé un Concours d’Études de cas sur les bonnes pratiques
en Évaluation environnementale et en Économie de l’environnement. L’édition et la diffusion, sous forme de fiches techniques, des
études de cas sélectionnées visent à valoriser l’expérience acquise par nos pays membres en Évaluation environnementale et en
Économie de l’environnement et d’en organiser la diffusion, impliquer les acteurs techniques dans des opérations d’échange
d’expérience ou de diffusion de pratiques réussies sur les études d’impacts et sur la valorisation des ressources de l’environnement,
combler en partie le manque de documents de référence en français sur ces questions.
Cette initiative de l’IEPF a bénéficié de la collaboration du Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale
(SIFÉE) et de l’Institut des sciences de l’environnement (ISE) de l’UQAM.

Maîtrise des Outils de Gestion

de l’Environnement pour le Développement

La Francophonie au service L’EPF a conçu le projet de renforcement des Le Secrétariat international francophone pour
du développement durable capacités pour la Maîtrise des Outils de Gestion de l’évaluation environnementale (SIFÉE) est un
L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la l’Environnement pour le Développement (MOGED). regroupement d’organisations membres formées
Francophonie (IEPF), organe subsidiaire de Les objectifs de MOGED sont: de professionnels spécialistes francophones en
l’Organisation internationale de la Francophonie, est – Développer dans l’espace francophone les évaluation environnementale. Sa mission est de
FICHE TECHNIQUE MOGED

né en 1988 de la volonté des chefs d’État et de capacités humaines, institutionnelles, législatives renforcer la compétence des spécialistes et
gouvernement des pays francophones de conduire et matérielles permettant aux pays de mettre décideurs francophones dans les secteurs de
Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) – Mars 2006

une action concertée visant le développement du en œuvre des programmes de développement l’évaluation environnementale, de la participation
secteur de l’énergie dans les pays membres. économiquement viables, socialement publique et du développement durable.
En 1996, cette action a été élargie à l’Environnement. acceptables et respectueux de l’environnement; SIFÉE
Basé à Québec, l’Institut a aujourd’hui pour mission – Développer et diffuser les outils de maîtrise de 145, rue Saint-Pierre, Bureau 108
de contribuer au renforcement des capacités la gestion de l’environnement et en assurer Montréal (Québec) H2Y 2L6 Canada
nationales et au développement de partenariats l’intégration dans les processus décisionnels des Téléphone: (1 514) 288-2663
dans les domaines de l’énergie et de États pour l’élaboration et la mise en œuvre des Télécopie: (1 514) 288-7701
l’environnement. politiques et stratégies sectorielles dans une Courriel: sifee@sifee.org
Meilleure gestion et utilisation des ressources perspective de développement durable. www.sifee.org
énergétiques, intégration de l’environnement dans Ce projet vise spécifiquement le perfectionnement
les politiques nationales dans une perspective professionnel en Évaluation environnementale (ÉIE)
durable et équitable, tels sont les buts des et en Économie de l’environnement (ÉE) des
interventions spécifiques de l’IEPF (formation, cadres des secteurs public, privé, des associations
information, actions de terrain et concertation) et de la communauté scientifique qui sont
menées en synergie avec les autres programmes de concernés par l’élaboration et la mise en œuvre
l’Organisation internationale de la Francophonie et des politiques et des programmes de gestion des
notamment ceux issus de la mission D du Cadre ressources naturelles.
stratégique décennal de la Francophonie : Il se déploie sur deux axes distincts mais L’Institut des sciences de l’environnement (ISE) de
«Développer la coopération au service du complémentaires: l’UQAM est un lieu de concertation et de
développement durable et de la solidarité». coordination interdisciplinaires qui regroupe des
– L’acquisition des connaissances de chercheurs de plusieurs départements, centres et
La programmation mise en œuvre par l’IEPF en base (maîtrise des concepts, des outils et des
2006-2009 visera notamment à: groupes de recherche et offre 3 programmes
méthodes) qui comporte des Modules de cours d’études de 2e et 3e cycles. On y dénombre plus de
• améliorer les conditions d’élaboration et de mise résidents, des Écoles d’été permettant la mise à
en œuvre de stratégies nationales de 70 professeurs spécialisés en sciences naturelles ou
jour et l’approfondissement des connaissances, en sciences humaines et plus de 250 étudiants.
développement durable, des Stages de formation de formateurs. Cet axe Depuis 1973, les programmes de l’ISE ont permis
• développer les capacités pour l’accès aux fonds et est mis en œuvre en partenariat avec l’AUF et de diplômer plus de 1000 étudiants.
mécanismes dédiés à l’environnement mondial, l’Université Senghor.
• développer les pratiques de gestion durable des – La maîtrise des outils dans leurs Institut des sciences de l’environnement
ressources naturelles et de l’énergie: MOGED, applications aux particularités des (UQAM)
utilisation durable de l’énergie (UDE), politiques ressources et aux spécificités écologiques qui C.P. 8888, Succursale Centre-Ville
énergétiques (POLEN), est réalisée par des Cours thématiques Montréal (Québec)
• accroître les capacités des pays francophones en régionaux dont le montage répond aux H3C 3P8, Canada
développement à participer aux négociations priorités régionales et aux spécificités des Téléphone: (1 514) 987-4717
internationales sur l’environnement et le écosystèmes et l’animation des communautés Télécopie: (1 514) 987-4718
développement durable. de pratique qui comporte l’organisation d’un Courriel: ise@uqam.ca
Colloque annuel sur l’ÉIE et de Journées www.ise.uqam.ca
Institut de l’énergie scientifiques sur l’ÉE se tenant tous les
et de l’environnement deux ans.
de la Francophonie (IEPF) La mise en œuvre de ces deux axes du Projet
56, rue Saint-Pierre, 3e étage MOGED est renforcée par la production et la
Québec (Québec) G1K 4A1 Canada diffusion de l’information à travers l’édition de
Téléphone: (1 418) 692 5727 fiches techniques, de manuels, de guides
Télécopie: (1 418) 692 5644 pédagogiques, de périodiques de la Francophonie
iepf@iepf.org / www.iepf.org et sur ses sites Internet, notamment, Médiaterre,

8 et ceux de ses partenaires.