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Une turbine à gaz, appelée aussi turbine à combustion, est une machine tournante
thermodynamique appartenant à la famille des moteurs à combustion interne dont le
rôle est de produire de l’énergie mécanique (rotation d’un arbre) à partir de l’énergie
contenue dans un hydrocarbure (fuel, gaz...).
Dans sa forme la plus simple et la plus répandue, une turbine à gaz est composée
de trois éléments, (voir figure IV.1):
1
III.3 Applications de la turbine à gaz
Les turbines à gaz sont séparées en deux catégories selon la nature de la puissance
récupérée du fluide en sortie de la turbine:
Les turbomoteurs et turbopropulseurs
La turbine à gaz génère de la puissance mécanique extraite d'un arbre. Cet arbre
peut entrainer un rotor d'hélicoptère, une hélice d'avion (turbopropulseur), un
alternateur (groupe électrogène), (voir figure IV.2).
Les turboréacteurs
La turbine à gaz génère de l'énergie cinétique sous forme d'un jet à haute vitesse
qui sert à la propulsion des avions, (voir figure IV.3).
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III.4 Types du cycle de la turbine à gaz
III.4.1 Cycle de Brayton idéal
3
Le cycle réversible de Brayton illustré dans la figure IV.5 est composé des quatres
transformations suivantes:
( ) ( )
= = (IV.1)
Par conséquent, les transferts de chaleur vers et à partir du fluide de travail sont :
=ℎ −ℎ = ( − ) (IV.2)
=ℎ −ℎ = ( − ) (IV.3)
= − (IV.4)
( )
= = 1− =1− ( )
= 1− =1− (IV.5)
= 1− ( )∕ (IV.6)
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Avec:
= : Rapport de pression
L'équation (IV.6) montre que, selon les hypothèses standard de l'air, le rendement
thermique d'un cycle de Brayton idéal dépend du rapport de pression de la turbine à
gaz et du rapport de chaleur spécifique du fluide de travail. Le rendement thermique
augmente avec ces deux paramètres, ce qui est également le cas pour les turbines à
gaz réelles.
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Habituellement, plus de la moitié de la puissance de travail de la turbine est utilisé
pour entraîner le compresseur. Le rapport entre le travail du compresseur et le travail
de la turbine, appelé rapport de travail en aval, est très élevé, (voir figure IV.7) est
donné par la formule suivante :
rbw= = (IV.7)
Le cycle réel de la turbine à gaz diffère du cycle idéal de Brayton sur plusieurs points.
D'une part, certaines pertes de charge (chute de pression) pendant les processus
d'addition de chaleur et de rejet de chaleur sont inévitables. Plus important encore, le
travail effectif du compresseur est plus important, et le rendement réel de la turbine
est moindre en raison des irréversibilités. La déviation du comportement réel du
compresseur et de la turbine par rapport au comportement isentropique idéal peut
être présentée avec précision en utilisant les rendements isentropiques de la turbine
et du compresseur.
= = (IV.8)
= = (IV.9)
6
où les états 2a et 4a sont les états réels de la sortie du compresseur et turbine,
respectivement, et 2s et 4s sont les états correspondants pour le cas isentropique,
comme illustré sur la figure (IV.8).
Figure (IV.8): Déviation du cycle réel du cycle idéal causée par les irréversibilités
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Les transferts de chaleur réels et maximums des gaz d'échappement vers l'air
peuvent être exprimés comme suit:
=ℎ −ℎ (IV.10)
=ℎ −ℎ =ℎ −ℎ (IV.11)
= = = (IV.12)
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c) Cycle de Brayton avec fractionnement de la détente compression
Le principe est d’effectuer un refroidissement intermédiaire entre plusieurs
compressions adiabatiques de taux de compression moindre, (voir figure IV.11).
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III.6 Cycle du turboréacteur
Les turbines à gaz sont largement utilisés pour alimenter les avions car ils sont légers
et compacts et ont un rapport puissance/poids élevé. Les turbines à gaz des avions
fonctionnent selon un cycle ouvert appelé cycle de propulsion par réaction. Le cycle
idéal de la propulsion par réaction diffère du cycle idéal de Brayton simple où les gaz
ne sont pas dilatés à la pression ambiante dans la turbine. Au lieu de cela, ils sont
étendus à une pression telle que la puissance produite par la turbine est juste
suffisante pour entraîner le compresseur et l'équipement auxiliaire, tel qu'un petit
générateur et des pompes hydrauliques. Les gaz qui sortent de la turbine à une
pression relativement élevée sont ensuite accélérés dans une tuyère pour fournir la
poussée nécessaire à la propulsion de l'avion, (voir figure IV.13).
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Le cycle comprend les évolutions suivantes :
Dans le cas idéal, le travail de la turbine est supposé égal au travail du compresseur.
De plus, les processus dans le diffuseur, le compresseur, la turbine et la tuyère sont
supposés être isentropiques. Dans l'analyse des cycles réels, cependant, les
irréversibilités associées à ces dispositifs devraient être considérées. L'effet des
irréversibilités est de réduire la poussée d'un turboréacteur.
La poussée nette développée est :
= ( − é ) (IV.13)
Avec :
Avec :
: Vitesse de l’avion
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Le rendement propulsif est le rapport entre la puissance propulsive et l’énergie
thermique de combustion est donné par la formule suivante:
= ′é = (IV.15)
Application 1:
Solution:
Points du cycle:
.
= = → = 288 6 . = 481 K
= = → +
481 − 288
288 + = 523.5 K
0.82
2-3 : apport de chaleur isobare:
600 ° = 873 K
12
523.5 − 288
= = = = 79.15%
873 − 575.5
575.5 − 288
= 1− = 1− = 1− = 17.74%
873 − 523.5
288
=1− = 1− = 1− = 67.01%
873
= − = ( )−( )
Application2:
Solution:
Points du cycle:
.
= = → = 300 10 . = 579.6 K
13
.
100 .
= → = → = 1400 = 724.65 K
1000
ℎ −ℎ ℎ −ℎ −
∈ = = = → +∈ ( − )
ℎ ′−ℎ ℎ −ℎ −
481 − 288
= 288 + = 523.5 K
0.82
2-3 : apport de chaleur isobare:
= 600 ° = 873 K
.
1 1 .
= = → = = = 523 K
6
= = 1000 kPa
116.62
= − = 724.65 − = 608.61 K
1.005
= − = ( )−( )
608.61 − 300
= 1− = 1− = 1− = 56.18%
1400 − 695.64
300
=1− = 1− = 1− = 78.57%
1400
579.6 − 300
= = = = 41.4%
1400 − 724.65
14
Application 3:
Solution:
∆ℎ + ∆ +∆ = +
∆ = = =0
ℎ =ℎ + → = +
2
(260)
→ = + = 233 + = 266.7 K
2 2 1.005 1000
.
266.7 .
= → = → = = 35 = 56.1 kPa
233
.
= → = → = = 266.7 10 . = 514.9 K
= →ℎ −ℎ =ℎ −ℎ → − = −
∆ℎ + ∆ +∆ = +
∆ = = =0
15
ℎ −ℎ + =0→ = 2 ( − )= 2 1.005 1000(1124.8 − 621) = 1005 /
2
Avec :
8717
= = 22.5 %
38730
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