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Économie G3
Économie G3
Économie G3
Cours
d’économie
Sommaire
Introduction générale ................................................................................................................. 2
PREMIERE PARTIE: LES FONDAMENTAUX DE L’ANALYSE ECONOMIQUE ............................ 4
CHAPITRE 1. LE COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR ET DU PRODUCTEUR ................... 6
1.1.Comment sont prises les décisions de consommation et de production ?.....................................7
1.2.L’équilibre sur un marché concurrentiel...............................................................................................11
CHAPITRE 2. LES AGREGATS ECONOMIQUES ............................................................................. 16
2.1. Présentation des grands secteurs de l’activité économique ................................................. 17
2.2. Analyse des principaux agrégats économiques .................................................................... 19
CHAPITRE 3. LE ROLE DE L’ETAT DANS L’ACTIVITE ECONOMIQUE ET SOCIALE ...............26
1. Définition de l’Etat..........................................................................................................................................27
2. Poids de l’Etat dans l’économie...................................................................................................................28
DEUXIEME PARTIE : LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE .................. 38
1.1.Notion de croissance économique ......................................................................................... 40
1.2.Notion de développement économique..................................................................................................42
1.3. Les relations entre croissance et développement..............................................................................44
TROISIEME PARTIE: LES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES ........................ 46
CHAPITRE 1. L’ENDETTEMENT EXTERIEUR DES PAYS EN DEVELOPPEMENT .................... 48
1.1. Fondements de l’endettement..................................................................................................................49
1.2. Solutions à l’endettement des PED..........................................................................................................53
CHAPITRE 2. LES ACCORDS ECONOMIQUES INTERNATIONAUX .......................................... 55
2.1. Accords internationaux..............................................................................................................................56
2.2. Les accords de L’OMC..................................................................................................................................59
2.3. Accords régionaux........................................................................................................................................62
QUATRIEME PARTIE : LA PLANIFICATION ET L’ECONOMIE IVOIRIENNE .......................... 66
CHAPITRE 1.LE PROCESSUS DE PLANIFICATION.................................................................................68
1.1.Notion de planification................................................................................................................................69
1.2.Processus de planification...........................................................................................................................70
1.3.Historique du développement économique de la Côte d’Ivoire......................................................72
CHAPITRE 2. LE SYSTEME ECONOMIQUE IVOIRIEN .............................................................. 78
1. Les caractéristiques du modèle de développement ivoirien.............................................................79
2.De la mise en œuvre aux cycles d’instabilités sociopolitiques. ................................................ 81
3.Réflexions pour un développement durable de la Côte d’Ivoire .............................................. 84
4.Problématique de l’émergence de la Côte d’Ivoire ................................................................... 84
Conclusion générale .................................................................................................................. 85
Introduction générale
PREMIERE PARTIE
LES FONDAMENTAUX
DE L’ANALYSE
ECONOMIQUE
Dr Abou POKOU et Dr Martin GNOLEBA
3
Économie
ENA-2020
CHAPITRE 1.
LE COMPORTEMENT DU
1Économie au sein de laquelle les prix et les quantités produites sont essentiellement le fruit de la
confrontation de l'offre et de la demande. Cette notion est opposée à celle d'économie centralisée.
CONSOMMATEUR ET DU
PRODUCTEUR
Introduction partielle
• Le revenu
Qu’adviendra-t-il de votre demande si vous perdez votre emploi ? Fort
probablement, elle déclinerait. Un revenu plus faible signifie que vous avez
moins à dépenser au total et donc vous avez moins à dépenser dans certains
biens. Lorsque le revenu augmente, la demande augmente. On dit que ce bien
est un bien normal. Tous les biens ne sont pas des biens normaux. Quand la
demande pour un bien diminue lorsque le revenu augmente, il s’agit d’un bien
inférieur (les biens de faible qualité). En général, les pauvres compte tenu de
leur faible pouvoir d’achat ont tendance à consommer les biens de faible
qualité. Toute chose qui peut affecter négativement leur santé et naturellement
leur productivité.
➢ Approfondissement
Fiscalité et contrainte budgétaire
Pour bien comprendre l’incidence de la fiscalité sur la contrainte budgétaire du
consommateur, il est nécessaire de distinguer les impôts et revenus de
transferts qui affectent les ressources de l’agent, des taxes et subventions
portant sur la consommation des biens.
- Un impôt est dit forfaitaire lorsque le montant prélevé par l’Etat est
indépendant du niveau de revenu des consommateurs. Analytiquement,
si l’on note T le montant de cet impôt, le revenu disponible du
consommateur noté RD est : RD =R-T
Lorsque la baisse du prix d’un bien fait augmenter la demande d’un autre bien,
on dit que ces deux biens sont des compléments. Ce sont souvent des paires de
biens qui sont utilisés ensemble, comme le gaz oil ou l’essence et la voiture, les
ordinateurs et les logiciels, le pain et le fromage. Si par exemple, le prix de
l’essence augmente, la demande de voiture va baisser.
Des biens complémentaires sont des biens tels qu’une augmentation du prix de
l’un engendre une baisse de la demande de l’autre.
• Les préférences
Le déterminant le plus évident de votre demande est votre goût pour les
choses. Si vous aimez la glace, vous en achetez plus.
• Les anticipations
Vos anticipations relatives aux évènements futurs peuvent influencer votre
demande de biens ou de services aujourd’hui. Lorsque vous sentez venir un
évènement qui va faire augmenter les prix sur le marché vous anticipez votre
demande.
• Nombre d’acheteurs
Comme la demande de marché est dérivée des demandes individuelles, elle
dépend de tous les facteurs qui déterminent la demande individuelle des
acheteurs incluant leurs revenus, préférences, anticipations ainsi que les prix
des biens proches.
- Le nombre de vendeurs
L’offre de marché dépend de tous les facteurs qui influencent l’offre des
vendeurs individuels, tels que des facteurs utilisés pour produire le bien, la
technologie disponible et les anticipations. En plus, l’offre sur un marché
dépend du nombre de vendeurs. Si par exemple un offreur d’un bien donné se
retire de l’activité, l’offre de ce bien peut baisser sur le marché.
catégorie de véhicule. Il s’agit d’un marché mondial car les offreurs sont
présents dans un très grand nombre de pays.
La structure de marché dépend du nombre d’offreurs et de demandeurs sur le
marché. Le tableau de Stacklberg (1934) permet de représenter les différentes
structures du marché possibles :
Offreurs Grand nombre Petit nombre Un seul
Demandeurs
Grand nombre Concurrence Oligopole Monopole
parfaite
Petit nombre Oligopsone Oligopole Monopole
bilatéral contrarié
Un seul Monopsone Monopsone monopole
contrarié bilatéral
sur la libre circulation des informations, des biens et des entreprises. La notion
de concurrence pure a été introduite par Chamberlin (1993) qui met l’accent
sur l’homogénéité du produit. Aujourd’hui, le terme de concurrence parfaite
est utilisé pour décrire une situation de concurrence pure sur des marchés
parfaits. Cela signifie qu’aucun agent ne possède un pouvoir de marché
important. C’est pourquoi tous les agents considèrent les prix comme des
données : ils sont dits price takers. La concurrence est parfaite lorsque les
conditions suivantes sont vérifiées :
• L’atomicité des agents : chaque agent offreur ou demandeur possède
une taille négligeable par rapport à l’ensemble du marché.
L’atomicité est souvent vérifiée lorsqu’il existe un grand nombre
d’offreurs et de demandeurs sur le marché, conformément au tableau de
Stackelberg. On suppose généralement que le nombre d’agents sur le
marché est inversement proportionnel à la capacité de ces agents à
influer sur le prix du marché. Ainsi, aucune entreprise (ou aucun
consommateur) n’a un pouvoir de marché suffisant pour modifier le prix
du marché par son seul choix individuel.
• L’homogénéité du produit : les caractéristiques de chaque type de bien
sont identiques. Cette condition signifie qu’il n’existe pas de différence
de variété ou de qualité entre les biens au sein du marché étudié. Si bien
de qualité ou de variété différente existe, alors il est supposé vendu sur
un marché différent et indépendant.
• La libre entrée et sortie dans la branche : il n’existe pas de barrière
juridique institutionnelle, technique ou financière empêchant l’entrée ou
la sortie des firmes dans la branche considérée.
Cette condition est parfois appelé « fluidité». La libre sortie du marché
est nécessaire car, si la sortie était contrainte, cela pourrait dissuader des
entreprises d’entrer sur le marché.
• La transparence du marché : tous les agents économiques accèdent
librement à l’ensemble des informations pertinentes pour l’activité
concernée.
Les vendeurs et les acheteurs possèdent toutes les informations
concernant les caractéristiques des produits et les prix pratiqués. De
même, le prix de marché est observable par tous les agents extérieurs au
marché. Ainsi, d’éventuels entrants potentiels sur le marché peuvent
réparer les opportunités de profit existantes.
• La parfaite mobilité des facteurs de production : les facteurs de
production sont alloués aux entreprises qui leur accordent la plus
grande valeur.
Par exemple, on suppose que les travailleurs sont mobiles et qu’ils
déterminent l’emploi le plus intéressant au sein d’une vaste zone
géographique. Ainsi, les travailleurs sont employés par les entreprises
leur proposant les salaires les plus élevés. Les facteurs de production
peuvent circuler librement dans l’économie.
1.2.3. Les limites de la concurrence pure et parfaite
CHAPITRE 2
LES AGREGATS
ECONOMIQUES
Introduction partielle
Pour comprendre comment fonctionne l’économie dans son ensemble, il est
important de cerner quelques grandeurs économiques. Il est aussi primordial
de mettre en évidence les grands secteurs de l’activité économique. Par secteur,
il faut comprendre une partie de l’activité globale. C’est aussi l’ensemble
d’entreprises exerçant la même activité principale. A la fin du chapitre,
l’auditeur doit être à mesure d’établir une relation entre les différents secteurs
et montrer leur importance dans le développement économique d’un pays.
✓ Définition
Le produit intérieur brut (PIB) est un agrégat économique qui représente la
somme des Valeurs ajoutées créées par les agents économiques résidents sur le
territoire national pendant une année. Il mesure la richesse créée pendant une
année et correspond à la valeur de la production disponible pour les emplois
finals, aux prix du marché. Le PIB est utilisé comme indicateur de la croissance
économique.
Le PIB d’un pays comprend :
✓ Calcul
Le PIB (au prix du marché) peut être calculé selon trois approches (Production,
Revenu, Demande) en additionnant :
• Soit tous les éléments de la production : somme des VA au prix du
marché ;
• Soit tous les éléments du revenu : salaires, intérêts, bénéfices, loyers,
dividende ;
• Soit tous les éléments de la dépense : consommation finale,
investissement, achats publics, exportations nettes (exportations moins
importations).
Dans tous les cas, le résultat devrait être le même, car une production a
toujours pour contrepartie un revenu qui, lui-même, a toujours pour
contrepartie une dépense, si bien que la somme de toutes les productions
(somme des VA) doit être égale à la somme de tous les revenus et égale à la
somme de toutes les dépenses.
✓ Définition
Le PNB mesure la richesse produite par les nationaux, pendant une année à
l’intérieur ou à l’extérieur du territoire.
✓ Calcul
Le PNB = PIB + les revenus du travail et du capital reçus du reste du monde par
les nationaux - les revenus du travail et du capital versé par les nationaux au
reste du monde.
Par la suite, il faut additionner les dépenses du gouvernement telles que les
salaires des fonctionnaires, les dépenses pour maintenir les infrastructures
publiques (routes, parcs), les dépenses reliées au service public (éducation,
Ensuite il faut aussi additionner les investissements privés et publics, donc les
dépenses faites par les entreprises pour offrir leurs biens et services. Nous
devons comptabiliser les achats de la machinerie des entreprises, les achats
d’usines ainsi que les achats de maisons résidentielles neuves des ménages.
Finalement, il est important de noter que le PIB est une mesure des produits et
services créés dans un pays donné. De ce fait, il faut additionner les
exportations de ce pays car même si ces produits ne seront pas consommés à
l’intérieur des frontières, leur production a été faite quand même localement.
Pour cette même raison, il faut soustraire les importations de ce pays car
même si ces produits seront consommés dans le pays, c’est le pays de la
production qui pourra ajouter le coût de production à son PIB.
Voici à titre d’exemple, le PIB du Québec, selon les dépenses pour l’année 2013 :
PIB = C + G + I + (X – M)
PIB = 218 531 000 000$ + 89 438 000 000 + 79 199 000 000$ + (163 680 000 000$ –
187 703 000 000$)
PIB : 363 145 000 000$
Dans les données officielles, nous voyons un PIB Québec 2013 de 362 846 000
000$, car une légère correction est apportée à l’équation pour palier à certaines
lacunes de la méthode de calcul de celui-ci. En fait, le résultat final affiché est la
moyenne des deux PIB calculés selon la méthode des dépenses et la prochaine
méthode que nous allons voir, celle par les revenus.
Taxes
On pourrait tenir compte du coût des produits finaux, enlever le coût de la
production des produits et ajouter les taxes que ces produits rapporteront. En
faisant la somme de tous les secteurs et industries, on pourrait arriver au
même total que par les deux premières méthodes.
✓ Définition
Le Revenu National Brut Disponible (RNBD) est la valeur des revenus que les
résidents d’un pays peuvent consacrer à la consommation finale et à l’épargne.
RNBD = Consommation finale nationale + Épargne nationale
✓ Calcul
RNBD = RNB +Transferts reçus du reste du monde- Transferts versés au reste
du monde = PIB + les revenus du travail et du capital reçus du reste du monde
par les nationaux - les revenus du travail et du capital versé par les nationaux
au reste du monde + les Subventions reçus du reste du monde – les impôts sur
production et importations versés au reste du monde + Transferts reçus du
reste du monde- Transferts versés au reste du monde.
✓ Calcul
RN=PNN = PIB + les revenus du travail et du capital reçus du reste du monde
par les nationaux - les revenus du travail et du capital versé par les nationaux
au reste du monde+ les Subventions reçus du reste du monde – les impôts sur
production et importations versés au reste du monde-Amortissement.
Remarque : le Revenu National par tête d'habitant permet de renseigner sur le
niveau de richesse de la population et de faire des comparaisons entre pays.
La FBCF représente la valeur des biens durables acquis par les unités
productrices résidentes afin d’être utilisés au moins un an dans le processus de
productions ainsi que la valeur des services incorporés à ces biens. Exemple :
Matériel et outillage, Bâtiments, Travaux publics (infrastructures),
Aménagements et plantations (défrichage, restauration du sol, Canalisation...),
Bétail.
Discussion :
CHAPITRE 3
LE ROLE DE L’ETAT
DANS L’ACTIVITE
ECONOMIQUE ET
SOCIALE
Introduction partielle
Le rôle de l’Etat dans l’économie d’un pays fait depuis longtemps l’objet de
controverse entre économistes selon qu’ils sont plutôt favorables à un Etat
neutre (les libéraux) ou au contraire un Etat interventionniste (les Keynésiens).
Même s’il y a controverse, les deux courants se rejoignent sur un point : l’Etat
minimal.
1. Définition de l’Etat
L’Etat au sens de la comptabilité nationale est une unité institutionnelle au sein
du secteur institutionnel « administrations publiques » dont la fonction est de
fournir à la collectivité des services non marchands (gratuits ou dont le prix est
inférieur à 50% du coût de production) et de redistribuer des revenus. En
d’autres termes produire de biens collectifs publics et ses ressources
principales proviennent de prélèvements obligatoires et éventuellement des
revenus des domaines et des entreprises dans lesquelles il est actionnaire.
L'Etat comprend donc :
- L’Etat central : les ministères, la banque centrale
- Les collectivités territoriales : communes, départements, régions,
- La sécurité sociale : l’assurance sociale et la protection sociale.
ADMINISTRATIONS PUBLIQUES
Secteur public
Entreprises
publiques
Rappel : Nous connaissons les biens privés. Ces biens ont pour
caractéristiques :
- Le principe de rivalité
Ce principe dit que deux individus ne peuvent simultanément jouir d’un même
bien. C’est le cas le plus général que l’on rencontre dans la réalité. Si un bien
est consommé par un agent, cela exclut qu’un autre agent le consomme
également.
- Le principe d’excludabilité
Ce principe rend possible l’exclusion de la consommation d’un bien par un
agent lorsqu’un autre le consomme, par l’instauration d’un prix à payer.
L’accès à un bien passe par le consentement à payer le prix de ce bien. Celui
qui paie entre en possession, il en devient propriétaire. Sauf si à la
redistribution volontaire de ce bien, dans le cadre de la famille ou du ménage.
Les biens qui ont ces deux propriétés définissent la catégorie des biens privés.
Ils constituent la forme habituelle de l’objet de transactions sur les marchés. Si
un bien ne respecte pas la propriété de rivalité, alors on est en présence d’un
bien collectif ; les biens non rivaux et non excludables mettent en échec le
principe de la régulation : ils empêchent le marché de procéder à une
allocation optimale de ces biens. Dès lors, l’intervention publique est justifiée.
Les biens publics sont donc des biens qui respectent le principe de non rivalité
et de non exclusion. En effet, les agents ne se font pas concurrence pour avoir
de tels biens. Par exemple, l’éclairage sur la voie publique. Il n’est pas aussi
possible de réserver l’usage à certains individus par un paiement.
Quelques explications
- La main invisible est mise en échec
- Les externalités
Les échecs de marché sont regroupés dans une catégorie générale que l’on
appelle les externalités. Une externalité se constitue lorsqu’une personne
s’engage dans une activité qui influence le bien-être d’un tiers qui ne paie ou
ne reçoit rien en contrepartie. Si l’impact sur le tiers est défavorable, il s’agit
d’une externalité négative, s’il est avantageux, il s’agit d’une externalité
positive.
- Donc, il faut trouver là aussi une procédure qui nous ramène à une
allocation optimale. Traditionnellement, on faisait appel à l’Etat et à une
régulation non marchande de ces externalités, comme l’imposition de
quotas, la réglementation…
- Ces solutions ont été critiquées dans les années 60, par un courant de
l’économie néo-classique issue des travaux de Coase. Ce mouvement
considère que l’intervention publique et la régulation non marchande
des externalités n’est pas toujours légitime, ni toujours efficace. Il existe
des solutions marchandes possibles si on précise mieux les droits de
propriété.
Quelques solutions aux externalités
taxe.
NB : Il y a des solutions privées mais ici il s’agit de mettre l’accent sur
l’intervention de l’Etat à cause des échecs du marché.
• Le monopole naturel
Monopole qui découle des caractéristiques techniques de certaines activités
économiques dont les couts fixes d’installation sont très élevés de sorte que la
production est caractérisée par des couts moyens décroissants qui constituent
ainsi une barrière à l’entrée pour des concurrents potentiels. Le monopole
naturel est quelque fois présenté comme justification de la publicisation
(nationalisation, municipalisation) de l’activité économique.
Il est évident que si l'on pouvait imprimer des billets à n'en plus finir, on
pourrait distribuer mais ça ne servirait à rien car cet argent n'aurait plus une
valeur légale. En effet, les billets et pièces sont imprimés ou frappés car ils
correspondent à une réserve de valeur d'un pays.
qui les riches marchands confiaient leur or, ont commencé à émettre des
certificats de dépôt. Et leurs possesseurs se sont rendu compte qu’il était
beaucoup plus facile de payer et de se faire payer avec ces bouts de papier (en
qui tout le monde avait confiance) qu’avec des pièces métalliques. La monnaie
fiduciaire était née.
Aujourd’hui les choses ont bien changé : 90% des échanges se font par de
simples jeux d’écritures (chèque) ou par des mouvements électroniques (carte
bancaire, virements). Mais le principe – la confiance – est toujours le même.
• Comment font-elles ?
Elles accordent des crédits à leurs clients, voilà tout ! Certes, pour pouvoir le
faire, elles doivent posséder en réserve les sommes qu’elles prêtent — et même
un peu plus, afin de faire face aux retraits. Pour 100 euros déposés dans leurs
caisses, elles ne peuvent ainsi offrir qu’un crédit d’environ 80 euros à un
particulier, une entreprise, ou à l’Etat. Mais ce faisant, elles créent bel et bien
de la monnaie. La preuve ? Les 100 euros de dépôt existent toujours, puisque
leur possesseur peut en jouir à sa guise. Et les 80 autres existent aussi, leur
emprunteur les a peut-être déjà dépensés le temps que nous écrivions ces
lignes. La banque les a donc fabriqués de toutes pièces. Juste retour des choses,
lorsqu’on les lui remboursera, ils seront automatiquement détruits.
On le voit, la monnaie n’est pas une masse stable, un gros tas d’argent réparti
entre les agents économiques, comme on l’imagine intuitivement. C’est une
somme de liquidités mouvante, qui gonfle et se rétracte en permanence, en
fonction des crédits offerts. Les choses vont d’ailleurs plus vite qu’on ne le
pense. Imaginons à nouveau qu’un client A dépose 100 euros sur son compte et
que l’établissement s’en serve pour accorder un prêt de 80 euros à un client B.
Quelle que soit la façon dont il sera dépensé, cet argent va atterrir lui aussi sur
un compte bancaire. Il pourra donc servir à son tour de réserve pour l’octroi
d’un nouveau crédit, d’environ 60 euros cette fois, et ainsi de suite. Au total, à
partir d’un dépôt de 100 euros, les banques dans leur ensemble peuvent
fabriquer plus de 200 euros de nouvelles liquidités. Les spécialistes appellent
cela le multiplicateur de crédit.
Les Allemands peuvent en témoigner. Dans les années 1920, leur Banque
centrale avait imprimé une telle masse de marks (pour rembourser à la France
les dommages de guerre) que les étiquettes doublaient tous les jours dans les
magasins. Il fallait une brouette remplie de billets pour acheter son pain ! Un
siècle plus tard, nos voisins sont toujours traumatisés par le souvenir de cette
hyperinflation, et cela explique leur obsession de la rigueur.
On n’en est certes plus là aujourd’hui. Mais, selon les économistes, le monde
souffre encore d’un excès de liquidités, et ce n’est pas une bonne nouvelle.
Placée sur les marchés financiers, cette énorme quantité d’argent provoque en
effet l’apparition de bulles spéculatives dont l’explosion peut s’avérer
ravageuse, à l’exemple des subprimes. C’est pour éviter ce genre de dérives que
les Etats et les Banques centrales tentent d’encadrer la création monétaire.
A ce sujet, l'interview de Frédéric Alexis, directeur du mastère spécialisé
- La politique budgétaire
Elle est l’action sur la vie économique par le budget de l’Etat (choix du volume
des dépenses publiques, du déficit budgétaire, structure des dépenses par
fonction…). Par le biais des subventions, du traitement des fonctionnaires, des
achats de biens et services, l’Etat est en mesure de peser sur la conjoncture
économique et sociale ;
- La politique fiscale
Elle est l’action sur le niveau de pression fiscale, sur la répartition entre les
différents types de fiscalités. En diminuant la fiscalité des agents économiques,
l’Etat peut stimuler la consommation et donc la production.
- La politique des revenus
Elle définit les règles concernant la répartition et la redistribution du revenu ;
- La politique industrielle
Elle est l’action menée par les pouvoirs publics en vue d’orienter, de
coordonner et de favoriser le développement industriel (production des
DEUXIEME PARTIE :
LA CROISSANCE ET
LE DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE
Tous les pays aspirent à un mieux-être. C’est pourquoi les gouvernants créent
des richesses pour satisfaire au mieux leur population. Cette amélioration des
conditions de vie passe par la croissance économique. Celle-ci toutes choses
étant égale par ailleurs peut favoriser le développement socio-économique.
Cette partie vise à apporter à l’énarque des outils d’analyse nécessaires pour
comprendre au mieux les notions de croissance et développement
économique. Il tentera par ailleurs d’énoncer successivement les notions de
croissance économique (1.1) et la notion de développement économique (1.2).
Alors que la croissance est un phénomène irrégulier, qui peut connaitre des
récessions sur le court terme, le développement est un mouvement qui s'inscrit
sur le très long terme (plusieurs décennies, voire plusieurs siècles dans le cas
de l'Europe). Il produit de multiples effets :
- Effets démographiques : allongement de l'espérance de vie, baisse de
la mortalité infantile puis diminution du taux de natalité (phénomène
de transition démographique).
- Effets sociaux-culturels : développement de la scolarité, allongement
de la durée des études et du niveau de formation de la population
DISCUSSION :
Construisez vos propres tableaux d’IDH
Exemple : parmi les économies développées, les états à plus bas revenus par
habitants, ou à espérance de vie plus réduite, ont-ils le plus faible IDH ?
Pourquoi ?
L'IPH (indicateur de pauvreté humaine)
Le PNUD a complété en 1997 l'indicateur de développement humain (IDH) par
un indicateur spécifique de la pauvreté. La pauvreté ne pouvant être comparée
entre pays riches et pays pauvres, on distingue l'IPH-1 (pour les pays en
développement) et l'IPH-2 (pour les pays développés).
L'IPH1 repose sur trois variables :
• Le risque de mourir avant 40 ans (indicateur de longévité P1) ;
• Le taux d'analphabétisme parmi les adultes (indicateur d'instruction P2)
;
• Les conditions de vie mesurées à la fois par l'accès aux services de santé,
l'accès à l'eau potable et la sous-nutrition chez les enfants de moins de cinq ans
(indicateur de conditions de vie P3).
L'IPH2 complète l'IPH1. Le PNUD a adapté sa définition de la pauvreté humaine
au contexte spécifique des pays industrialisés, en ajoutant une quatrième
variable, le taux de chômage de longue durée (indicateur d'exclusion P4).
Plus récemment l’empreinte écologique repose aussi sur le même principe que
l’IDH puisqu’il consiste à faire la moyenne de divers indicateurs jugés
pertinents. Cet indicateur agrège différentes consommations à l’aide d’une
unité de compte originale : leur équivalent en hectare global. L’empreinte
écologique évalue ainsi l’impact de la consommation d’une population donnée
TROISIEME PARTIE
LES RELATIONS
ECONOMIQUES
INTERNATIONALES
CHAPITRE 1
L’ENDETTEMENT
EXTERIEUR DES PAYS
EN DEVELOPPEMENT
Introduction partielle
Qu’est-ce que la dette publique? Voilà comment débuter ce cours. La dette
publique est l'ensemble des engagements financiers pris sous forme
d'emprunts par l’Etat et les entités publiques. Elle se compose de la dette
publique intérieure qui représente ensemble des créances détenues par les
agents économiques résidents d'un État souverain sur cet État et de la dette
publique extérieure qui est l’ensemble des dettes dues par un Etat à des
prêteurs étrangers. La dette publique peut être de court terme (échéance d’un
an ou moins), de moyen terme (échéance allant d’un à dix ans) ou de long
terme (échéance au-delà de dix ans).
La dette publique augmente à chaque fois que le budget des administrations
est en déficit et que l’Etat doit emprunter pour couvrir ce déficit. Le flux de
déficit alimente donc le stock de dette existante.
Le remboursement de la dette génère le « service de la dette » qui est la somme
que l'emprunteur doit payer chaque année pour honorer sa dette. Le service de
la dette comprend :
- La charge de la dette qui représente les intérêts calculés en appliquant
un taux d'intérêt fixé au moment de l'emprunt au capital restant dû ;
- Le principal ou « annuité ». Le principal est le montant du capital
emprunté qui est remboursé chaque année. Ce montant dépend de la
durée et du montant total de l'emprunt (par exemple, pour une dette
préalablement contractée pour une durée de vingt ans, le
remboursement d’un vingtième de la dette par an représente l’annuité).
extérieur.
- Financer un investissement
Lorsque l’épargne est inférieure à l’investissement : un pays peut renfermer un
potentiel d’investissement productif sans pour autant disposer d’un niveau
d’épargne intérieure suffisant pour financer cet investissement. Il peut donc
recourir à l’épargne extérieure source d’accumulation de la dette extérieure.
- Lisser les fluctuations de la consommation en cas de baisse du
revenu
Si un déficit du compte courant résulte de chocs exogènes négatifs
(dégradation des termes de l’échange, catastrophes naturelles, récession du
côté des principaux partenaires) qui donnent lieu à une baisse du revenu, alors
le pays peut :
- Soit réduire ses dépenses de consommation et d’investissement
(absorption) proportionnellement à la baisse du revenu pour remédier à
ce problème. Ce qui ne conduit pas à une dégradation du compte courant
;
- Soit contracter une dette extérieure pour maintenir le niveau
d’absorption. En effet, si cette baisse du revenu n’est que temporaire, le
pays sera convié à contracter une dette extérieure.
• Crise du capitalisme
Le premier est la crise du capitalisme qui se traduit par une baisse de la
rentabilité du capital, par un effondrement en 1971 du système monétaire
international fondé en 1944 et la chute du dollar déjà miné à cause de
l’accumulation de dollars dans le monde, et par le quadruplement du prix de
pétrole en dollars accumulés depuis plusieurs années à cause du déficit de la
balance des paiements américaine et soudainement accrus après le premier
choc pétrolier.
Les grandes banques occidentales vont octroyer des prêts faciles aux pays du
tiers monde, à un moment où la croissance des pays industrialisés donne des
signes de fatigue. Les taux d’intérêt réels sont très bas à cause d’une inflation
forte. Ces prêts ont servi à financer des investissements publics dans certains
pays du Sud. Toutefois, les effets de l’endettement de ces pays ont été
perceptible très rapidement notamment avec la crise mondiale qui a suivi la
deuxième crise pétrolière. Patillo, et al. (2011) analysent deux moments
critiques du processus d’accroissement de la dette : lorsque l’accroissement de
la dette ralentit la croissance, puis lorsque son impact devient négatif et
aggrave la situation du pays. Ils concluent qu’à condition d’être contenus dans
des limites raisonnables, les emprunts extérieurs utilisés pour financer
l’investissement productif tendent à accélérer la croissance ; une fois ce seuil
dépassé, l’accumulation de dettes nouvelles risque de freiner l’expansion.
Au cours des années 1970, les pays débiteurs doivent donc se procurer de plus
en plus de devises pour rembourser leurs créanciers. Conditionnés pour
poursuivre les paiements coûte que coûte, ils ‘ont alors qu’un seul recours :
produire davantage pour exporter. Ce faisant, ils mettent sur le marché en
même temps de plus en plus de matières premières alors qu’u Nord, la
demande n’a pas augmenté. Cela entraîne une sévère chute de leurs cours. Les
pays en voie de développement doit donc rembourser davantage en disposant
de revenus moindres : il se retrouve alors pris dans l’étau de la dette, incapable
de faire face aux échéances de remboursement. Il doit s’endetter de nouveau
pour rembourser, mais cette fois-ci au prix fort. La situation se détériore très
rapidement. En août 1982, le Mexique est le premier pays à annoncer qu’il
n’est plus en mesure de rembourser. D’autres pays très endettés, comme
l’Argentine et le Brésil, vont suivre. C’est la crise de la dette, qui va ébranler
tous les pays endettés d’Amérique latine et d’Afrique (et un peu plus tard
d’Asie), quel que soit le gouvernement, quel que soit le degré de corruption et
de démocratie.
commandements :
- Austérité budgétaire : limiter les dépenses publiques pour éviter
l’inflation et les déficits
- Réforme fiscale : augmenter le nombre de contribuables, diminuer les
taux élevés et généraliser la TVA ;
- Politique monétaire orthodoxe : les taux d’intérêt réels doivent être
positifs pour attirer les capitaux internationaux ;
- Taux de change compétitifs : dévaluer la monnaie pour rendre les
exportations attrayantes ;
- Libéralisation : abaisser les barrières tarifaires commerciales (droits de
douane) pour accentuer le commerce international et donner une totale
liberté de mouvement aux capitaux internationaux ;
- Compétitivité : attirer les investissements directs étrangers (IDE) pour
financer le développement en leur garantissant une égalité des droits
avec les investissements domestiques ;
- Privatisation : vendre les actifs de l’Etat pour assainir les finances
publiques et développer les entreprises privées, supposées mieux gérées
;
- Réduction des subventions : supprimer les subventions agricoles, à la
consommation, etc., et laisser le marché déterminer le « juste prix » des
biens ;
- Déréglementation : éliminer toutes les règles qui freinent l’initiative
économique et la libre concurrence ;
- Droits de propriété : renforcer les droits de propriété pour promouvoir
la création privée des richesses.
leur dette. Toutefois, les résultats de ces politiques ont contribué à empirer la
situation des économies africaines.
En somme, la crise de la dette a été provoquée par trois phénomènes qui se
sont succédé rapidement
- La croissance très importante des sommes à rembourser, due à la hausse
brutale des taux d’intérêt décidée aux Etats Unis ;
- La baisse très importante des cours des produits exportés par les pays
endettés sur le marché mondial et avec lesquels ils remboursent leurs
emprunts, à laquelle s’ajoute l’arrêt des prêts bancaires.
- Les plans d’ajustements structurels
CHAPITRE 2
LES ACCORDS
ECONOMIQUES
INTERNATIONAUX
Introduction partielle
Définition
Les accords de Bretton Woods sont des accords économiques signés le 22 juillet
1944 à Bretton Woods aux Etats-Unis après trois semaines de débat entre 730
délégués représentant l’ensemble des 44 nations alliées plus un observateur
soviétique. Ces accords dessinaient les grandes lignes du système financier
international en 1944. Leur objectif principal fut de mettre en place une
organisation monétaire mondiale et de favoriser la reconstruction et le
développement économique des pays touchés par la guerre. Les débats
Contexte
La première Guerre mondiale crée des pertes matérielles et humaines
considérables qui ont des conséquences économiques majeures. L'endettement
s'est considérablement accru. Beaucoup de pays ruinés n'ont plus d'or.
Beaucoup de monnaies sont inconvertibles. Une première historique de
flottement des monnaies s'instaure de facto qui aura parfois des conséquences
extrêmement fâcheuses comme l'épisode d’hyperinflation allemand. Les
accords de Gênes signés en 1922 créent un système d’étalon de change-or qui
permet aux États d'émettre de la monnaie non plus en contrepartie d'or
(étalon-or) mais de devises convertibles en or. Ce système s'avère instable. Le
système monétaire international s'en est trouvé fragilisé à la veille de la plus
grande crise économique du XXe siècle.
La crise boursière puis bancaire qui frappe les États-Unis en 1929 provoque
l'explosion du système d'étalon change-or, chaque pays cherchant son salut
dans des mesures de protection nationale.
En 1931, l'Allemagne établit un contrôle total des changes, la Grande-Bretagne
suspend la convertibilité de la livre en or et crée la zone sterling, le Japon
suspend la convertibilité du yen en or et instaure un contrôle total des changes.
En 1933, les États-Unis suspendent la convertibilité de leur monnaie en or et
créent une Zone dollar. En 1934, ils dévaluent de plus de 40% le dollar par
rapport à l'or. La France abandonne la convertibilité du franc en or en 1936.
En dépit de tentatives d'ententes entre pays, et notamment de certains pays
européens pour constituer un « Bloc-or », c'est la mort du système de l’étalon
change-or de Gênes et une des causes de l'ampleur et de la durée de la crise de
1929. Des politiques nationales incohérentes transforment une récession
économique survenue aux États-Unis en dépression économique mondiale.
Les politiques des différents gouvernements de l’époque, utilisant les
dévaluations monétaires pour améliorer la compétitivité de leurs exportations
en vue de réduire le déficit de leurs balances, accélérèrent les spirales
déflationnistes et eurent pour conséquence une plongée des revenus
nationaux, un rétrécissement de la consommation, un chômage de masse et un
déclin global du commerce international. Les échanges commerciaux
devinrent alors limités à des échanges entre zones ou pays utilisant la même
monnaie. Cela eut pour effet d’entraver les flux financiers internationaux et de
limiter les investissements, prolongeant d'autant la sous-activité générale.
Les économistes américains qui ont bâti le système de Bretton Woods étaient
profondément marqués par les écrits de Keynes et d'autres auteurs pour
lesquels le traité de Versailles avait échoué parce que ses soubassements
économiques étaient inadéquats. Pour eux Woodrow Wilson en établissant la
Société des Nations ne s'était occupé que des problèmes politiques et avait
oublié que la paix dépendait également des problèmes économiques.
parités des monnaies sont fixées par rapport à un étalon qui est l'or, mais le
dollar américain est la seule monnaie de réserve convertible en or. Dès lors, le
dollar US devient la monnaie de référence et la monnaie de règlement des
paiements internationaux. Les différentes monnaies nationales (autres que le
dollar américain) ont un taux de change fixe mais ajustable en cas de besoin
sous réserve de l'accord des partenaires et les parités des monnaies ne peuvent
varier que dans une fourchette de plus ou moins 1%. Les Banques Centrales
ont l'obligation d'intervenir pour soutenir la parité de leur monnaie. Le
rattachement à l'or, sur la base de 35 dollars américains l'once d'or, suppose
qu'il n'y aura pas de dérapage incontrôlé de la part des États-Unis et qu'ils
chercheront à maintenir la valeur « réelle » de leur monnaie.
Une règle implicite est qu'on ne demande pas la conversion des dollars
américains en or. Tous les dollars américains qui entrent dans un pays servent
donc à la création de monnaie locale tout en étant le plus souvent replacés
auprès du Trésor américain. Du dollar dépendent désormais la croissance et
l'inflation mondiale. Ce système servira de cadre aux Trente Glorieuses, cette
période qui, de 1945 à 1974, verra le décollage économique et l'opulence du
monde occidental.
exacte. Aussi, c'est une série d'accords qui est née de cette volonté de réguler le
commerce : les accords du General agreement on tariffs and trade (GATT),
formalisés en 1947 et modifiés par la suite sous forme de cycles. Au terme de
l’accord de Marrakech, le 1er janvier 1995, le GATT a été doté d'une
personnalité morale officielle : L’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Alors que le GATT dépendait de L’Organisation des Nations unies (ONU), l'OMC
elle, n'y est plus soumise puisqu'une partie de leurs objectifs respectifs sont en
contradiction, ce qui permettra à l'OMC d'élaborer ses propres règles.
Principes du GATT
- La non-discrimination (aucune discrimination entre les producteurs
nationaux et ceux des pays signataires),
- La consolidation qui est l’engagement d’étendre à tous les signataires de
l’accord les conditions les plus favorables appliquées à l’un de ceux-ci
(c’est la "clause de la Nation la plus favorisée"),
- La libéralisation du commerce par les négociations commerciales
multilatérales et non pas bilatérales ;
- La promotion d’une concurrence loyale (dénonciation du dumping2 et
des restrictions quantitatives).
- Les cycles de négociations dans le GATT
Il y eut huit cycles de négociations sur la libéralisation du commerce, dont le
dernier, le cycle de l’Uruguay, prépara l’accord portant sur l’OMC. Ces
négociations ont permis une baisse considérable des obstacles aux échanges.
2Pratique commerciale qui consiste pour une entreprise à vendre moins cher sur les marchés
extérieurs qu’intérieur un produit identique.
Genève.
Histoire
L’OMC a succédé au GATT (en janvier 1995) à la fin du dernier cycle de
négociations du GATT (Accord de Marrakech faisant parti de l’acte final de
l’Uruguay-round). Le GATT n’était pas une Institution international mais plutôt
un club, l’OMC est une institution internationale qui poursuit les mêmes
objectifs que le GATT mais avec des moyens plus importants en particulier un
système de sanctions pour les États qui commettent des infractions
relativement à leurs engagements.
Fonctionnement
Les objectifs concernent :
- Le relèvement des niveaux de vie
- La réalisation du plein emploi
- L’augmentation du revenu réel et de la demande effective
- L’accroissement de la production et du commerce de marchandises et de
services
- Le développement durable et la protection de l’environnement
- Les problèmes spécifiques des pays en développement
Les attributions de l’OMC reprennent (mise en œuvre, administration et
fonctionnement des accords visés, enceinte de négociation, règlement des
différends) ou élargissent (examen des politiques commerciales nationales,
cohérence dans l’élaboration des politiques économiques au niveau mondial)
celles du GATT.
Négociation à l’OMC
L’OMC est essentiellement un lieu où les gouvernements se rendent pour
essayer de résoudre les problèmes commerciaux qui existent entre eux. La
première étape consiste à discuter. L’OMC est le fruit de négociations et tout ce
qu’elle fait est le résultat de négociations. Les travaux menés actuellement par
l’OMC découlent en majeure partie des négociations qui se sont tenues de 1986
Accords OMC
Les accords de l’OMC portent essentiellement sur :
- L’Accord sur l’OMC incorpore les accords multilatéraux sur le commerce
des marchandises dont l’AGETAC (GATT),
- L’Accord général sur le commerce des services (AGCS),
- L’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui
touchent au commerce (ADPIC).
LOME 1975
L’importance de l’héritage colonial britannique conduit à l’extension de la
coopération aux membres du Commonwealth du sud avec les premiers accords
de Lomé de 1975. Le régime institué par Lomé était une avancée pour le
groupe des pays ACP : ces derniers jouissaient d’un accès préférentiel au
marché communautaire sans octroyer des contreparties aux produits en
provenance de la CEE. Ce régime des préférences commerciales non
réciproques était la pierre angulaire du nouvel accord.
Pourtant le régime de Lomé allait progressivement révéler ses faiblesses. Dès
l’adhésion du RU, les réticences des Etats d’Afrique à accueillir de nouveaux
partenaires témoignent d’une certaine inadéquation du régime commercial au
regard des disparités économiques et sociales ainsi que des inégalités de
niveau de développement qui existent au sein du groupe ACP. De plus, la
progression des relations commerciales UE-ACP s’accompagne d’une certaine
distanciation entre partenaires.
Le contexte international, tant économique que géostratégique, dicte une
refonte de la coopération. Avec le processus d’élargissement de l’UE, les Etats
membres trouvent leur destin communautaire en même temps que la vocation
démocratique de l’Union s’affirme par une ouverture vers les Etats du sud de
l’Europe (Grèce, Espagne, Portugal). La redécouverte des liens historiques à
l’intérieur du continent prime désormais l’héritage colonial en même temps
que le « fardeau colonial » s’affaiblit.
COTONOU 2000
Parallèlement à cette évolution, le tournant des années 1980 marque une
évolution dans le commerce multilatéral. Avec la libéralisation des échanges
qui accompagne l’ouverture des économies, le nouveau cycle de négociations
commerciales multilatérales (CNCM) d’Uruguay (1986 - 1995) aboutit à la
création de l’Organisation Mondiale du Commerce dont la finalité est
d’administrer, grâce à un système de règlement des différends original, les
2.3.2. La CNUCED
QUATRIEME PARTIE :
LA PLANIFICATION
ET L’ECONOMIE
IVOIRIENNE
Suivant le dicton bien connu, tous les chemins sont bons quand on ne sait pas
où l’on va. C’est précisément à cette imprécision que planification est censée
remédier. Il s’agit en premier lieu de choisir une direction et une destination,
en décidant de l’itinéraire à suivre et des étapes nécessaires pour arriver à bon
port, en contrôlant sur une carte le chemin parcouru et en modifiant le cap
comme il convient pour atteindre les objectifs souhaités.
veulent savoir quel usage est fait de leurs ressources et si ces dernières font
vraiment la différence dans la vie des bénéficiaires.
CHAPITRE 1
LE PROCESSUS DE
PLANIFICATION
Introduction partielle
Une bonne planification exige de bien choisir les moyens et les fins et de
Pré-planification :
Préparation du plan:
Le "miracle ivoirien" repose donc sur une croissance équilibrée dans laquelle
l’Etat et le secteur public jouent un rôle important. Cependant, la croissance est
ouverte sur l’extérieur : - Sur le plan commercial puisque les bases de la
croissance sont les exportations de produits agricoles, tandis que les capacités
d'importations de biens d’équipement permettent les politiques
d’infrastructures publiques et d’investissements industriels ; - Sur le plan des
Les résultats mitigés de ces PAS conjugués aux crises sociopolitiques qu’a
connues la Côte d’Ivoire ces deux dernières décennies ont aggravé la pauvreté
dont le taux qui était de 10% en 1985 est passé à 36,8% en 1995 et 48,9% en
2008. C’est ainsi que le pays a été éligible à l’initiative PPTE en mars 1998 et
adopté en 2009 son Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP),
disposant ainsi d’un cadre de référence qui fixe les grandes orientations en
matière de réduction de la pauvreté et de développement économique, social et
culturel.
Par ailleurs, pour lutter efficacement contre la pauvreté, le Gouvernement s’est
engagé dans le processus OMD. Pour prendre en compte d’une part, les
nouveaux défis nés de la crise et d’autre part, les engagements conduisant au
point d’achèvement de l’initiative PPTE, le gouvernement a élaboré le Plan
National de Développement (PND 2012- 2015). Ce plan vise à transformer la
Côte d’Ivoire en un pays émergent à l’horizon 2020.
Ainsi la Côte d’Ivoire ancienne colonie dont la richesse reposait sur les cultures
de rentes (café cacao) a orienté son développement à partir de l’agriculture. De
plus, la colonisation a permis la construction de nombreuses infrastructures
sur lesquelles s’appuie également l’Etat pour le développement ses
programmes. Concrètement le rôle de l’Etat peut être perçu selon trois grands
axes :
- L’élaboration de plan-programmes appelé plan quinquennaux
En effet, de 1961 à 1981 quatre plans quinquennaux sont élaborés. Ceux-ci
mettent l’accent en général sur : le développement agricole, la construction
d’infrastructure économique, la formation de cadres ivoiriens, le
développement de ressource énergétiques.
Mais depuis la fin des années 70, la chute des coûts des principales matières
premières doublée d’un gaspillage des ressources financières a entrainé une
période de crise de récession économique en Côte d’ivoire. Par conséquent,
l’Etat est obligé de réviser sa politique d’intervention dans le développement.
Woods (FMI, banque mondiale). Ces plans ont pour objectif la relance
économique c’est-à-dire la réduction de la masse salariale une bonne gestion
des dépenses publiques et le développement de l’actionnariat populaire.
CHAPITRE 2
LE SYSTEME
ECONOMIQUE IVOIRIEN
Introduction partielle
Faut-il pour autant baisser les bras et laisser ainsi les populations des Pays en
Développement vivre dans la pauvreté absolue et dans le dénouement total ?
D’un point de vue plus structurel, elle (la stratégie) repose sur une
exploitation extensive des ressources naturelles facilitée par un afflux de main
d’œuvre étrangère. En effet, étant située en zone tropicale, la Côte d’Ivoire
bénéficie d’une « Rente Forêt » importante. Or, les productions du café et
surtout du cacao sont indissociables de l’exploitation de la forêt. Alors qu’à
l’indépendance, la forêt tropicale susceptible d’être à l’origine de la culture du
café et du cacao ne couvre pas moins de douze millions d’hectares (12 millions
h), l’État Ivoirien prend différentes mesures incitatrices de cette « Rente
forêt » :
territoire
Le « Miracle Ivoirien » repose donc sur une croissance équilibrée dans laquelle
le secteur public joue un rôle prépondérant. Cependant la croissance est
ouverte sur l’extérieur.
Les bailleurs de fonds internationaux mettent l’accent d’une part sur les
erreurs de gestions des autorités ivoiriennes (pratique généralisée de la
corruption, mégalomanie des dirigeants, etc…) et d’autre part sur le
système économique ivoirien (gestion inefficace d’un secteur public
pléthorique, endettements externe et interne importants, etc…)
privé
• La dévaluation de la monnaie nationale qui devrait en principe permettre
l’amélioration de la compétitivité externe de l’économie nationale mais
également réduire la demande locale des produits manufacturés
importés.
La période 1994-1998 est donc celle d’un redressement des comptes publics,
d’un retour de l’aide internationale, d’une augmentation des prix
internationaux des principaux produits exportés et d’une relance des reformes
structurelles. Par ailleurs, le taux de croissance annuel du PIB par tête a été de
l’ordre de 4% tandis que l’investissement privé a été relancé.
Conclusion générale
Références Bibliographiques
Economica.
Hecht R. (1983), The Ivory Coast "Miracle" : What Benefits for Peasant Farmers
?, Journal of Modern African Studies, 21(1).
Smith A. (1776), Recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations.
Réédition, Gallimard-Flammarion.
1.1.Fondements de l’endettement...................................................................................................................49
1.1.1.Fondements théoriques ....................................................................................................... 49
1.1.2.D’autres causes ? ................................................................................................................... 50
1.2.Solutions à l’endettement des PED...........................................................................................................53
CHAPITRE 2. LES ACCORDS ECONOMIQUES INTERNATIONAUX ................................................ 55
2.1. Accords internationaux..............................................................................................................................56
2.1.1. Accords de Bretton Woods ................................................................................................. 56
2.1.2. Les apports du système ....................................................................................................... 58
2.1.3. Les institutions de Bretton Woods ................................................................................... 58
2.1.4. Chute du système de Bretton Woods ............................................................................... 59
2.2. Les accords de L’OMC..................................................................................................................................59
2.3. Accords régionaux........................................................................................................................................62
2.3.1. UE/ACP .................................................................................................................................... 62
2.3.2. La CNUCED ............................................................................................................................. 65
QUATRIEME PARTIE : LA PLANIFICATION ET L’ECONOMIE IVOIRIENNE ................................. 66
CHAPITRE 1.LE PROCESSUS DE PLANIFICATION ................................................................... 68
1.1.Notion de planification................................................................................................................................69
1.2.Processus de planification...........................................................................................................................70
1.2.1.Les étapes de la planification ............................................................................................. 70
1.2.2.Organisation de la planification : un exemple ............................................................... 71
1.3.Historique du développement économique de la Côte d’Ivoire......................................................72
1.3.1.Jusqu’en 1974 : le "miracle ivoirien" ................................................................................ 73
1.3.2.Les fondements politiques .................................................................................................. 74
1.3.3.Un nouvel espoir ? ................................................................................................................ 76
1.3.4.Un nouveau départ pour la Côte d’Ivoire à partir de mai 2011 ? .............................. 77
CHAPITRE 2. LE SYSTEME ECONOMIQUE IVOIRIEN ................................................................... 78
1. Les caractéristiques du modèle de développement ivoirien.............................................................79
2.De la mise en œuvre aux cycles d’instabilités sociopolitiques. .......................................... 81
3.Réflexions pour un développement durable de la Côte d’Ivoire ........................................ 84
4.Problématique de l’émergence de la Côte d’Ivoire .............................................................. 84
Conclusion générale .................................................................................................................... 85
Références Bibliographiques ....................................................................................................... 86