2023

CPGE MPSI 4. Meknès

Mathématiques 1
Notes de cours n◦ 12
Calculs des développements Limités

Plan de cours
I Comparaison des fonctions numériques . . . . . . . . . . 1
II Développement limité en un point a . . . . . . . . . . . . 4
III Calcul des développements limités . . . . . . . . . . . . . 6
IV Opérations algébriques sur les développements limités . 7
V Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

I Comparaison des fonctions numériques

Dans la suite, et pour a ∈ R, on désigne par Ia un intervalle de R contenant a ou d’extrémité a.

Définition 1. Notion de voisinage

On appelle voisinage de a toute partie Va de R qui contient un intervalle de R de la forme :
 ] a − α, a + α [ ( ou ] a − α, a[ , ] a, a + α [ , ] a − α, a[∪] a, a + α [) si a ∈ R avec α > 0.
 ] A, +∞[ si a = +∞ avec A ∈ R.
 ] − ∞, A[ si a = −∞ avec A ∈ R.

Définition 2. Les relations ”o, O, ∼ ”

Soient a ∈ R et f , g : Ia −→ K. On suppose que f ( x) = g( x)ψ( x), ∀ x ∈ Ia ∩ Va où ψ est une fonction

définie sur un Va à valeur dans K. On dit que :
◦ f est négligeable devant g au voisinage de a si lim ψ( x) = 0. On note alors f = o( g) ou f = o( g)
x→ a a a
ou encore f ( x) = o( g( x)) ou f ( x) = o( g( x)).
x→ a a
◦ f est équivalente à g au voisinage de a si lim ψ( x) = 1. On note f ∼ g ou f ( x) ∼ g( x).
x→ a a x→ a
◦ f est dominée devant g au voisinage de a si la fonction ψ est bornée. On note alors f = O( g) ou
a
f = O( g) ou encore f ( x) = O( g( x)) ou f ( x) = O( g( x)) .
a x→ a a

Remarque : La négligeabilité et l’équivalence impliquent la domination :

Si f = o( g) ou f ∼ g, alors f = O( g). La réciproque est fausse.
a a a
MPSI Chap. 12 - Développements Limités 2

Proposition 1. ”o, O, ∼ ” en pratique

Soient a ∈ R et f , g : Ia −→ K. On suppose que g( x) 6= 0 pour tout x ∈ Ia − { a}.

f ( x)
→ f ( x) = o( g( x)) si et seulement si lim = 0.
a x→ a g( x)
f ( x)
→ f ( x) ∼ ( g( x)) si et seulement si lim = 1.
a x→ a g( x)
f ( x)
→ f ( x) = O( g( x)) si et seulement si x 7→ est bornée sur un Va .
a g( x)

Proposition 2. Limites, dérivabilité et petits o

Soit f une fonction définie au voisinage de a (éventuellement non définie en a).
1. lim f ( x) = ` ∈ K ⇐⇒ f = ` + o(1). En particulier,on a : lim f ( x) = 0 ⇐⇒ f ( x) = o(1).
x→ a a x→ a a
2. f est dérivable en a ∈ Ia ∩ R si et seulement si il existe ` ∈ K tel que f ( x) = f ( a) + `( x − a) +
o( x − a). Dans ce cas f 0 ( a) = `.
a

Remarque : Les opérations suivantes sont à retenir par coeur. ( a ∈ R) :

o(1) + o(1) = o(1) o(1).o(1) = o(1) λ.o(1) = o(1) avec λ ∈ K f = o( g) ⇐⇒ f = g.o(1).
a a a a a a a a a a

Proposition 3. Exemples fondamentaux

 
α β α 1
→ Soit α et β de R, alors α > β ⇐⇒ x = o( x ) et β > 0 =⇒ | ln x| = o .
0 0 xβ
→ Soit α et β de R, alors α < β ⇐⇒ xα = o ( xβ ).
+∞
→ Soit a et b de R∗+ , alors a < b ⇐⇒ a x = o (b x ).
+∞

→ Soit α et β de R∗+ , α
alors (ln x) = o ( x ) β
et xα = o (eαx ).
+∞ +∞

f ( x)
Remarque : Les propositions lim = 1 et lim f ( x) − g( x) = 0 ne sont pas du tout équivalentes.
x→ a g ( x ) x→ a
On ne peut même pas dire que l’une implique l’autre. En termes de petits o, la première
proposition se traduit par f − g = o( g) et la seconde par f − g = o(1).
a a

Proposition 4. Opérations sur les équivalents

→ f ∼ g ⇐⇒ f = g + o( g) ⇐⇒ f ( x) = g( x) + o ( g( x)).
a a x7→ a
→ ” f ∼ g” est une relation d’équivalence.
a
→ Si f ∼ g et g > 0 au voisinage de a, alors f > 0 au voisinage de a.
a
→ Si f 1 ∼ f 2 et g1 ∼ g2 , alors f 1 g1 ∼ f 2 g2 .
a a a
1 1
→ Si f ∼ g et si f ne s’annule pas au voisinage de a, alors ∼ .
a f a g
→ Si f ∼ g et si f > 0 au voisinage de 0, alors f α ∼ gα pour tout α ∈ R.
a a

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès

3 Chap. 12 - Développements Limités MPSI

Proposition 5. Limites et équivalents

Soient f et g deux fonctions définies au voisinage de a (éventuellement non définies en a).
→ Si f ∼ g, alors soit f et g ont toutes deux une limite en a et lim f ( x) = lim g( x), soit f et g n’ont
a x→ a x→ a
pas de limite en a.
→ Soit ` un réel non nul, alors lim f ( x) = ` si et seulement si f ∼ `.
s→ a a

Remarque : On peut avoir lim f = lim g sans avoir f ∼ g. Par exemple :

a a a
lim e x = lim x = +∞ mais ex  x
x→+∞ x→+∞ x→+∞
lim x2 = lim x = 0 mais x 2
 x.
x→0 x→0 x→0

Proposition 6. Equivalence et dérivabilité

Soit f une fonction définie au voisinage de a dérivable en a, alors :
→ Si f ( a) 6= 0 alors f ( x) ∼ f ( a).
x→ a
→ Si f ( a) = 0 et f ( a) 6= 0 alors f ( x) ∼ f 0 ( a)( x − a).
0
x→ a

Proposition 7. Exemples fondamentaux

→ Un polynôme est équivalent en ±∞ à son monôme de plus haut degré.

→ Logarithme, exponentielle, puissance : ln(1 + x) ∼ x , e x − 1 ∼ x , (1 + x)α − 1 ∼ αx
x→0 x→0 x→0
x2
→ Fonctions circulaires : sin x ∼ x , 1 − cos x ∼ , tan x ∼ x
x→0 x→0 2 x→0
π
→ Fonctions circulaires réciproques : arcsin x ∼ x , − arccos x ∼ x , arctan x ∼ x
x→0 2 x→0 x→0
x 2
→ Fonctions hyperboliques : sinh x ∼ x , cosh x − 1 ∼ , tanh x ∼ x
x→0 x→0 2 x→0
√
→ Fonctions hyperboliques inverses : argsh( x) ∼ x , argch(1 + x) ∼ 2x , argth( x) ∼ x
x→0 x→0 x→0

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023

MPSI Chap. 12 - Développements Limités 4

II Développement limité en un point a

Définition 3. Développement limité

Soit f une fonction définie au voisinage de a ∈ R (éventuellement non définie en a) et n ∈ N.
On dit que f possède un développement limité à l’ordre n au voisinage de a s’il existe des scalaires
c0 , c1 , . . . , cn tels que :

f ( x) = c0 + c1 ( x − a) + · · · + cn ( x − a)n + o (( x − a)n )
x→ a

c’est-à-dire s’il existe une fonction polynômiale P de degré inférieur ou égal à n tel que :

f ( x) = P( x − a) + o (( x − a)n )
x→ a

La fonction polynômiale x 7→ P( x − a) s’appelle la partie régulière du développement limité et la

fonction x 7→ f ( x) − P( x − a) s’appelle le reste.

Proposition 8. Premiers exemples

1
I = 1 + x + x2 + · · · + xn + o ( xn ).
1−x x→0
1
I = 1 + α.x + α 2 x2 + · · · + α n xn + o ( xn ) où α ∈ C.
1 − α.x x→0

Remarque : Soit u une fonction définie sur un voisinage de a ∈ R telle que lim u( x) = 0, alors :
x→ a
1
= 1 + u( x) + (u( x))2 + · · · + (u( x))n + o ((u( x))n )
1 − u( x) x→ a

Exercice .1.
Donner le développement limité à l’ordre n en a dans les cas suivants :
1 x
f ( x) = 2
, n = 11, a = 0 f ( x) = , n = 14, a = 0
1+x 1 − x2
3 x
f ( x) = , n = 20, a = 2 f ( x) = , n = 9, a = 5
x 3−x

Proposition 9. Développement limité et équivalents

Supposons que f admette un développement limité d’ordre n au voisinage de a :

f ( x) = c0 + c1 ( x − a) + · · · + cn ( x − a)n + o (( x − a)n )
x→ a

Soit p le plus petit entier tel que c p 6= 0, lorsqu’il existe, alors f ( x) ∼ c p ( x − a) p .

x→ a
L’application x 7→ c p ( x − a) p est dite la partie principale du développement limité de f en a.

Exemples :
x3
1. sin x = x − + o ( x4 ) donc sin( x) ∼ x.
6 x→0 x→ a

x 6
2. sinh( x2 ) = x2 + + o ( x6 ) donc sinh( x2 ) ∼ x2 .
6 x→0 x→ a

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès

5 Chap. 12 - Développements Limités MPSI

Théorème 1. Unicité du développement limité

Si f admet un développement limité à l’ordre n au voisinage de a alors les coefficients c0 , . . . , cn sont
uniques. (c-à-d la partie régulière est unique.)

Exercice .2.
1 1
Déterminer le développement limité de x 7−→ √ et x 7−→ √ à l’ordre 2.
1−x 1+x

Théorème 2. Développement limité et parité

Soit f une fonction admettant un développement limité à l’ordre n au voisinage de 0.
• Si f est paire, alors les coefficients d’indice impair du développement limité sont nuls ( la partie
régulière est paire) .
• Si f est impaire, alors les coefficients d’indice pair du développement limité sont nuls ( la partie
régulière est impaire ).

Exemples :
x3 x3
1. sin x = x − + o ( x3 ) et sin x = x − + o ( x 4 ).
6 x→0 6 x→0
1 1
2. = 1 − x2 + x4 + o ( x4 ) et = 1 − x 2 + x 4 + o ( x 5 ).
1 + x2 x→0 1 + x2 x→0

Proposition 10.
Soit f une fonction définie au voisinage de a, alors f est prolongeable par continuité en a si et
seulement si f possède un développement limité d’ordre 0 en a.

Théorème 3. Développement limité, continuité, dérivabilité

Soit f une fonction définie au voisinage de a.
• f est continue en a si et seulement si f possède un développement limité d’ordre 0 en a .
Dans ce cas on a : f ( x) = f ( a) + o (1).
x→ a
• f est dérivable en a si et seulement si f possède un développement limité d’ordre 1 en a .
Dans ce cas on a : f ( x) = f ( a) + f 0 ( a)( x − a) + o ( x − a).
x→ a

Remarque : Dès que k > 2, une fonction peut admettre un développement limité d’ordre k au voisinage
de a sans pour autant être k−fois dérivable
 en a. En effet la fonction définie par :
 x + x3 sin 1 si x 6= 0
f ( x) = x2
0 sinon
admet un développement limité d’ordre 2 en 0 : f ( x) = x + o ( x2 ).
x→0
∗ ∗ 0 1 1
Cependant f est dérivable sur R et ∀ x ∈ R , f ( x) = 1 + 3x2 sin 2
− 2 cos 2 . Ainsi f 0
x x
n’admet pas de limite en 0 : elle n’est pas continue en 0 et donc encore moins dérivable en
0. Ainsi f n’est pas deux fois dérivable en 0.

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023

MPSI Chap. 12 - Développements Limités 6

III Calcul des développements limités

Théorème 4. Formule de Taylor-Young

Soit f une fonction de classe C n sur un intervalle I et a ∈ I, alors f admet un développement limité
d’ordre n en a donné par :
f 00 ( a) f (n) ( a )
f ( x) = f ( a) + f 0 ( a)( x − a) + ( x − a)2 + · · · + ( x − a)n + o (( x − a)n )
2 n! x→ a
n
f (k) ( a )
= ∑ ( x − a)k + o (( x − a)n )
k=0
k! x→ a

Proposition 11. Exemples de référence

Au voisinage de 0 on a les développements limités suivants :
n n
xk 1
ex = ∑ + o( xn ) = ∑ xk + o( xn )
k=0
k! 1−x k=0
n n
x2k 2n+1 1
cosh x = ∑ + o( x ) = ∑ (−1)k xk + o( xn )
k=0
(2k)! 1+x k=0
n + n
x 2k 1 xk
sinh x = ∑ + o( x2n+2 ) ln(1 + x) = ∑ (−1)k−1 + o( xn )
k=0
(2k + 1)! k=1
k
n n
(−1)k 2k α (α − 1 ) · · · (α − k + 1) k
cos x = ∑ x + o( x2n+1 ) (1 + x)α = ∑ x + o( xn )
k=0
( 2k ) ! k=0
k!
n n
(−1)k 2k+1 x2k+1
sin x = ∑ x + o( x2n+2 ) arctan x = ∑ (−1)k + o( x2n+1 )
k=0
( 2k + 1 ) ! k=0
2k + 1

Exercice .3.
p 1
Écrire le DL4 (0) de x 7−→ 1 + x2 et de x 7−→
(1 + x)3

Proposition 12.
Soit f une fonction définie sur un intervalle I admettant une primitive F sur I et a un point de I,
alors :  
f ( x) = o (( x − a)n ) =⇒ F ( x) = F ( a) + o ( x − a)n+1
x→ a x→ a

Théorème 5. Développement limité d’une primitive

Soit f une fonction définie sur un intervalle I admettant une primitive F sur I et a ∈ I. On suppose
que f admet un développement limité d’ordre n ∈ N en a de la forme
n
f ( x) = ∑ ck (x − a)k + x→o a((x − a)n )
k=0

Alors F admet un développement limité d’ordre (n + 1) en a de la forme

n
ck  
F ( x) = F ( a) + ∑ ( x − a )k+1 + o ( x − a )n+1
k=0
k+1 x→ a

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès

7 Chap. 12 - Développements Limités MPSI

Exercice .4.
Déterminer le DL4 (0) de x 7→ ln(1 − x) ; x 7→ arctan x et de x 7→ ln(1 + x).

Théorème 6. Développement limité d’une dérivée

Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I et a ∈ I. On suppose que f admet un développement
limité d’ordre n ∈ N∗ en a de la forme
n
f ( x) = ∑ ck (x − a)k + x→o a ((x − a)n )
k=0

Si f 0 admet un développement limité d’ordre (n − 1) en a alors celui-ci est donné par :

n
f 0 ( x) = ∑ kck (x − a)k−1 + x→o a((x − a)n−1 )
k=1

Exercice .5.
1 1
Déterminer le DL5 (0) de x 7−→ 2
et de x 7−→ .
(1 − x) (1 + ix)2

Attention ! !

 x + x3 sin 1 si x 6= 0
La fonction f définie par f ( x) = x2 admet un développement limité d’ordre 2 en
0 sinon
0, mais f 0 n’admet pas de développement limité d’ordre 1 en 0 puisque f 0 n’est même pas continue en 0.

Proposition 13. Dérivée d’un développement limité

Soit f une fonction de classe C n+1 et a ∈ I. Alors f et f 0 admettent des développement limité d’ordre
respectifs (n + 1) et n au voisinage de a et le développement limité de f 0 s’obtient en dérivant terme
à terme le développement limité de f .

Exercice .6.
1
Écrire le développement limité d’ordre n au voisinage de 0 de x 7→ .
(1 − x)2

IV Opérations algébriques sur les développements limités

Tous les résultats , présentés ci-dessous, sont donnés au voisinage de 0 . On verra par la suite comment
se ramener en 0 si l’on veut un développements limités en un point autre que 0.

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023

MPSI Chap. 12 - Développements Limités 8

Définition 4. Polynôme tronqué

n
Soit P : x 7−→ P( x) = ∑ ak xk une fonction polynômiale de degré inférieure ou égal à n et m ∈ N
k=0
tel que m 6 n. On appelle polynôme tronqué de P de degré 6 m, noté [ P]m , la fonction polynômiale
donnée par
m
[ P]m : x 7−→ [ P]m ( x) = ∑ ak xk
k=0

Exercice .7.
On considère les deux fonctions polynômiales P( x) = 1 + x − 3x4 et Q( x) = 3x2 + x3 − x5 .
Déterminer : [ P]3 , [ P.Q]5 , [ PoQ]4 et [ QoP]4

Proposition 14. "Troncature" d’un développement limité

Supposons que f admette un développement limité d’ordre n au voisinage de 0 :
f ( x) = c0 + c1 .x + · · · + cn xn + o ( xn ).
x→0
Alors f admet un développement limité d’ordre p 6 n au voisinage de 0 donné par :

f ( x) = c0 + c1 .x + · · · + c p .x p + o ( x p )
x→0

Soit f et g deux fonctions admettant un développement limité d’ordre n ∈ N au voisinage de 0. On note

P et Q leurs parties régulières respectives , donc :

f ( x) = P( x) + o ( xn ) et g( x) = Q( x) + o ( xn )
x→0 x→0

Proposition 15. Somme et produit

→ Pour tous λ, µ ∈ K,la combinaison linéaire λ f + µg admet un développement limité d’ordre n

au voisinage de 0 de partie régulière λP + µQ :

λ f ( x) + µg( x) = λP( x) + µQ( x) + o ( xn )

x→0

→ Le produit f g admet un développement limité d’ordre n au voisinage de 0 de partie régulière le

polynôme tronqué de PQ de degré inférieur ou égal à n :

( f g)( x) = [ PQ]n ( x) + o ( xn )
x→0

Exercice .8.
Déterminer un développement limité d’ordre 3 au voisinage de 0 de x 7−→ e x cos x + 2 sin x et de la
ei2x
fonction x 7−→ .
1 + ix

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès

9 Chap. 12 - Développements Limités MPSI

Proposition 16. Composition des DLs

On suppose que P(0) = 0 (ou lim f ( x) = 0 si f n’est pas définie en 0), alors go f admet un dévelop-
x→0
pement limité d’ordre n au voisinage de 0 de partie régulière le polynôme tronqué de QoP de degré
inférieur ou égal à n : ( go f )( x) = [ QoP]n ( x) + o ( xn )
x→0

Exercice .9.
1
Déterminer un DL3 (0) de x 7−→ ln(cos x), x 7−→ et x 7−→ ecos x .
cosh x

Exercice .10.
1 x
Donner le développement limité à l’ordre 4 en 0 de x 7−→ et de x 7−→ .
cos x sin x − x

Proposition 17. Inverse d’un développement limité

Soit f une fonction admettant un développement limité d’ordre n ∈ N en 0. On note P sa partie
1
régulière et on suppose f (0) = 1. Notons Q = 1 + X + · · · + X n . Alors admet un développement
f
limité d’ordre n en 0 de partie régulière le polynôme tronqué de Qo(1 − P) de degré inférieur à n.

Méthode
Soit f une fonction admettant un développement limité d’ordre n ∈ N au voisinage de 0 de la forme :

f ( x) = a0 + a1 x + · · · + an xn + o ( xn )
x→0

1 1 1 a1 an
1. Si a0 6= 0 alors = avec u( x) = Q( x) + o ( xn ) et Q( x) = x + . . . + xn .
f ( x) a0 1 + u( x) x→0 a0 a0
1 1 1
Dans ce cas on a, alors, = hou avec h( x) = .
f a0 1+x
1 1 1
2. Si a0 = 0 alors = p
avec a p x p la partie principale du développement limité de f
f ( x) a p x 1 + f 1 ( x)
en 0 et
a p+1 an
f 1 ( x) = x + . . . + xn− p + o ( xn− p )
ap ap x→0

Exercice .11.
1 cosh x
Déterminer un DL5 (0) de x 7−→ et de x 7−→ 3 − x .
cos x sinh x − x

V Applications

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023

MPSI Chap. 12 - Développements Limités 10

Méthode Développement limité en un point autre que 0

Pour calculer un développement limité en un point a autre que 0, on effectue le changement de variable
x = a + h avec u tendant vers 0 de sorte que l’on est ramené à l’étude d’un développement limité au
voisinage de 0. On revient à la fin à la variable x en écrivant h = x − a.

Exercice .12.
π
Donner le DL3 (2) de x 7−→ ln( x) et DL3 ( ) de x 7−→ cos( x).
3

Méthode Obtention de limites et d’équivalents

Limites : Chercher une limite, c’est chercher un développement limité à la précision o(1).
Equivalents : On cherche en fait le premier terme non nul d’un développement limité. Malheureuse-
ment, il n’y a aucune méthode générale pour déterminer a priori l’ordre du premier terme non nul.
On est donc obligé de procéder par tâtonnements . . .

Exercice .13.
√ √
1+x− 1−x−x
1. Déterminer la limite en 0 de x 7−→ .
x3
√ p
2. Déterminer un équivalent en 0 de x 7−→ 1 + 4x − 1 + 6x2 .

Proposition 18. Tangente en un point

Soit f : I → R et a ∈ I. On suppose que : f ( x) = a0 + a1 ( x − a) + a p ( x − a) p + o(( x − a) p ) où p le
a
plus petit entier > 2 tel que a p 6= 0, alors :
→ La courbe de f possède une tangente en ( a, f ( a)) d’équation cartésienne : y = a0 + a1 ( x − a).
→ L’équivalence f ( x) − ( a0 + a1 ( x − a)) ∼ a p ( x − a) p permet de déterminer la position relative
a
de la courbe de f et sa tangente.

1 1 x x3
Exemple : Soit f : x 7−→ f ( x) = = − + + o ( x3 ). La courbe représentative de f
1 + ex 2 4 48 x→0
1 x
admet une tangente d’équation y = − au point d’abscisse 0 et qu’elle est au-dessus de
2 4
sa courbe au voisinage à droite de 0 et au-dessous au voisinage à gauche de 0.

Proposition 19. Recherche d’asymptotes d’une courbe

 de+∞ . On suppose que :

Soit f une fonction à valeurs réelles définie au voisinage
ap 1
f ( x) = a0 + a1 x + p + o et a p 6= 0.
x + ∞ xp
→ La courbe de f possède une droite asymptotique d’équation : y = a0 + a1 x au voisinage de
+∞.
ap
→ L’équivalence f ( x) − ( a0 + a1 x) ∼ p permet de déterminer la position relative de la courbe
+∞ x
et son asymptote au voisinage de +∞.

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès

Remarque : On a les mêmes résultats au voisinage de −∞.  
p 1 1 1
Exemple : Soit f : x 7−→ f ( x) := x2
+x = x+ − + o . La courbe représentative de
2 8x ±∞ x
1
f admet une asymptote oblique d’équation y = x + . De plus, sa position par rapport à
2
1
l’asymptote dépend du signe de − : la courbe est donc au-dessous de son asymptote au
8x
voisinage de +∞ et au-dessus au voisinage de −∞.

Définition 5. Développements asymptotiques

On appelle développement asymptotiques un développement limité qui ne fait pas intervenir que
des puissances entières de x.

Exemple : Un développement asymptotique à 2 termes de x x en 0+ est :

x x = 1 + x ln x + o ( x ln x)
+
x→0
On peut également vous demander des développements asymptotiques au voisinage de
1
±∞. L’idée est alors d’utiliser un changement de variables u = pour se ramener en 0.
x

Exercice .14.
p
Calculer un développement asymptotique à 3 termes de x2 + x.

F ii n
n