Le Transport Solide Dans L'oued El - Hachem Et PDF
Le Transport Solide Dans L'oued El - Hachem Et PDF
MEMOIRE DE MAGISTER
Par
Nassima TADRIST
ﻧﻈﺮا ﻟﻤﺸﻜﻞ إﻧﺠﺮاف اﻟﺘﺮﺑﺔ و ﺗﻮﺣﻞ اﻟﺴﺪود ﻓﻲ اﻟﺠﺰاﺋﺮ و اﻟﺘﻲ ﺗﺼﻞ إﻟﻰ ﺣﺠﻢ آﺒﻴﺮ ﻗﻤﻨﺎ ﺑﺈﺟﺮاء دراﺳﺔ ﺣﻮل
ﻧﻘﻞ ﻣﻮاد اﻟﺼﻠﺒﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﻮاد اﻟﻌﺎﻟﻘﺔ و اﻟﻤﻮاد اﻟﻤﺘﻨﻘﻠﺔ ﻓﻲ واد اﻟﻬﺎﺷﻢ ﻗﺒﻞ و ﺑﻌﺪ إﻧﺸﺎء ﺳﺪ ﺑﻮآﻮردان و ذﻟﻚ ﻟﻺﺑﺮاز ﻣﺪى
ﺧﻄﻮرة هﺬﻩ اﻟﻈﺎهﺮة ﻋﻠﻰ إﻧﻘﺎص ﺣﺠﻢ اﻟﻤﻴﺎﻩ اﻟﻤﺴﺘﻮﻋﺒﺔ ﻓﻲ هﺬا اﻟﺴﺪ و ﻋﻠﻰ ﺣﺎﻟﺔ ﺟﺮﻳﺎن اﻟﻮاد ﺑﻌﺪ اﻟﺴﺪ .
اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺤﺼﻞ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﺗﻈﻬﺮ أن ﻧﻘﻞ اﻟﻤﻮاد اﻟﺼﻠﺒﺔ ﻓﻲ واد اﻟﻬﺎﺷﻢ ﺿﻌﻴﻔﺔ ﻧﺴﺒﻴًﺎ و ﻣﻦ ﺛﻢ ﻓﺈن ﺳﺮﻋﺔ اﻟﺘﺮﺳﺐ
ﺑﻄﻴﺌﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى اﻟﺴﺪ .وهﺬا ﻳﺆﺛﺮ ﻋﻠﻰ آﻤﻴﺔ اﻟﻤﻮاد اﻟﺼﻠﺒﺔ اﻟﻤﺼﺮﻓﺔ ﻋﺒﺮ اﻟﻤﻮاد اﻟﺴﻔﻠﻰ ﻟﻠﺴﺪ ﺣﻴﺚ أﻧﻬﺎ ﺗﺒﺮز ﺿﻌﻴﻔﺔ
ﺟﺪًا وهﺬﻩ اﻷﺧﻴﺮة ﻟﻴﺲ ﻟﻬﺎ ﺗﺄﺛﻴﺮ ﻋﻠﻰ إﻧﺴﺪاد ﻣﺴﺎﻣﺎت ﺗﺮﺑﺔ اﻟﻮاد وﻗﺪ أﻇﻬﺮت اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺘﻲ أﺟﺮﻳﺖ ﺣﻮل إﻋﺎدة ﻣﻠﺊ اﻟﻤﻴﺎﻩ
اﻟﺠﻮﻓﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى اﻟﺠﻬﺔ اﻟﺴﻔﻠﻰ ﻟﻠﺴﺪ ﻋﻠﻰ ﺻﺤﺔ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺘﺤﺼﻞ ﻋﻠﻴﻬﺎ.
اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻷﺳﺎﺳﻴﺔ :اﻟﺠﺰاﺋﺮ ,إﻧﺠﺮاف ,اﻟﺴﺪ ,واد اﻟﻬﺎﺷﻢ ,ﻧﻘﻞ اﻟﻤﻮاد اﻟﺼﻠﺒﺔ و اﻟﻌﺎﻟﻘﺔ ,إﻋﺎدة ﻣﻠﺊ اﻟﻤﻴﺎﻩ اﻟﺠﻮﻓﻴﺔ.
RESUME
Les résultats obtenus, montrent que le transport solide dans l’oued El-Hachem est
relativement faible ; par conséquent la vitesse de sédimentation est lente dans la retenue.
Cela se répercute sur la concentration dans les lâchers d’eau qui opèrent périodiquement
par la vanne de fond du barrage qui devient très faible. Cette dernière n’a pas donc d’effet
sur le colmatage du fond alluvionnaire de l’oued. L’étude de la recharge de la nappe à
l’aval du barrage par ces lâchers confirme ce résultat.
ABSTRACT
Hydraulic erosion and the silting of ponds are the most serious problems
encountred in algerian dams.The work carried out here aims to contribute to the
understanding the processes of the particles transport (by suspension and bads loads ) in
the river of “Oued El-Hachem” before and after the construction of “Boukourdane dam” .
Also the aims to show that the process can have serious effects on the holding
capacity and the hydraulics of the river at its downstream .
The results of the investigation show that transport of the particles in” Oued El-
Hachem ”river in relatively weak and will show down the rate of the sedimentation and
will affect the concentration of the particles en water when the bottongates of the dam are
periodicly opened. The study of refilling of water layer by the water of the dam released
downstream confirms this results.
Key words: Algeria, erosion, dam, “Oued El-Hachem ”, transport of particles , water layer
refilling.
REMERCIEMENTS
« Je remercie dieu tout puissant de m’avoir donné la force le courage et la santé pour
accomplir ce modeste travail »
Monsieur Remini-B qui a bien voulu suivre et diriger mon travail pour la réalisation
de ce mémoire ; ses conseils et ses critiques.
A ma très chère amie Bouchra pour son aide dans la collecte des données , et son
suivie tout le long de mon travail.
87
Figure 3.6 graphe Qs=f(Ql) de la saison d'automne de la station de bordj-ghobrini
Figure 3.13 corrélation débit liquide débit charrié de la saison d'automnde la station de
bordj-ghobrini 96
Figure 3.14 corrélation débit liquide débit charrié de la saison d'automne de la station
de mesdour
97
Figure 3.15 corrélation débit liquide débit charrié de la saison d'hiver de la station
de mesdour
97
Figure 3.16 corrélation débit liquide débit charrié de la saison de printemps
98
de la station de mesdou
Figure 4.10 Corrélation taux d'érosion spécifique Débit maximum annuel 118
121
Figure 5.1 Vue général de l’oued El-Hachem à l’amont du barrage de Boukourdane
Figure 5.3 Vue général de l’oued El-Hachem à l’aval du barrage de Boukourdane 124
Figure 5.4 L’eau évacuée par les lâchers du barrage de Boukourdane 125
Figure 5.8 Evolution des profondeurs de la nappe d’eau du réseau à l’aval du barrage
de Boukourdane 132
Tableau 4.1 Rapport entre transport solide par charriage et transport solide en
suspension/calcul du taux d’érosion spécifique 109
Tableau 4.2 Rapport entre transport solide par charriage et transport solide en suspension 111
T : Coefficient de température ;
t0 : Température moyenne annuelle en °C
RESUME…………………………………………………………………………………. 02
REMERCIEMENTS……………………………………………………………………... 04
TABLE DES MATIERES………………………………………………………………... 05
LISTE DES ILUSTRATIONS, GRAPHIQUES ET TABLEAUX……………………… 07
INTRODUCTION……………………………………………………………………….. 11
2.1 Introduction………………………………………………………………………. 42
2.2 Présentation de la zone d’étude…………………………………………………... 43
2.3 Etude mophologique du bassin versant………………………………… 45
2.4 Morphamétrie du bassin versant au droit de la station de Bordj Ghobrini ……. 48
2.5 Etude du milieu naturel ……………………………………………………………. 54
2.6 Evaluation spatiale de l’érosion dans le bassin versant de l’oued El Hachem…... 69
2.7 Conclusion …………………………………………………………………………. 74
3. EVALUATION DU TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSION ET PAR CHARRIAGE
DANS L’OUED EL- HACHEM AU DROIT DE LA STATION DE BORDJ-GHOBRINI
ET MESDOUR……………………………………………………………………
75
3.1 Introduction…………………………………………………………………………. 75
3.2 Hydrographie du bassin versant……………………………………………………... 75
3.3 Réseau d’écoulement……………………………………………………………….... 76
3.4 Stations hydrométriques …………………………………………………………… 77
3.5 Présentation des données …………………………………………………………… 77
3.6 Analyse statistique des données hydro-climatiques……………………………….. 78
3.7 Evaluation du transport solide en suspensio et par charriage……………………..... 81
3.8 Calcul du transport solide par charriage dans l’oued El-Hachem………………….. 92
INTRODUCTION
Du fait du rôle primordial que joue l’eau dans la vie quotidienne de l’homme,
l’importance des problèmes hydrologiques et en particulier le problème de l’érosion et du
transport solide est souligné par un grand nombre d’auteurs.
Les meilleurs terres du monde sont aujourd’huie menacées par une diminution de la
fertilité naturelle, dû aux inondations, aux coulées de boue.
Le nord de l’Algérie essentiellement montagnard, présente des conditions physiques
géomorphologiques particulièrement favorables au déclenchement et l’accélération du
phénomène d’érosion, malgré 50 années de lutte anti-érosive ou 400.000 ha de terres
furent traités en banquettes .Pour la conservation et le stockage de l’eau, les terres
continuent à se dégrader et les barrages à s’envaser [1].
En effet, l’homme peut aujourd’hui comme autrefois satisfaire ses besoins en eau à
partir de quatre sources différents à savoir la mer, les précipitations, les eaux de surfaces et
les eaux souterraines [2][3].
En Algérie , les ressources en eau aussi bien celles qui coulent en surfaces, que
celles renfermées dans les nappes souterraines constituent l’une des principales richesse
sur laquelle repose la prospérité du pays dans l’avenir ainsi que la réussite de son
développement économique .
L’absence des ouvrages de restitution tel que les barrages et leurs retenues cause
des lacunes dans les volumes régularisés. Bien que les besoins en eau en Algérie sont très
élevés une grande quantité des eaux écoulées coulent directement vers la mer, qu’il
convient de stocker pour les utiliser dans les saisons sèches. En effet l’Algérie enregistre
une pluviométrie moyenne annuelle équivalente à 100 milliard de m3
Sur lequel les eaux de ruissellement représentent environ 12.5 milliard de m3 .Le reste des
précipitations se partage entre l’évaporation (85%) et l’infiltration (15%) .
12
Le transport solide en Algérie est mesuré aux stations hydrométriques ; des bassins
versants pour le quasi totalité des épisodes d’écoulement, généralement on se limite aux
débits en suspension.
Pour faire face et atténuer l’ampleur de ces phénomènes et essayer d’agir d’une
façon efficace pour sauvegarder le milieu physique.
Avec la difficulté de mesure, nous utiliserons la formule adaptée de MEYER PETER
MULLER dans le calcul de charriage.
Dans cette étude nous donnerons un constat sur le transport solide dans l’oued El
Hachem, et son influence sur la recharge de la nappe à partir des lâchers du barrage ainsi
que la piézométrie de la région (à l’aval).
13
Objectif de ce travail :
CHAPITRE 1
RECUEILS BILBLIOGRAPHIQUES
1.1.1 Introduction
L’étude du débit solide occupe une place très importante et très vaste dans le
domaine de l’hydrologie de surface et de régularisation des débits. La matière première du
débit est principalement l’érosion continentale.
Son étude doit être intégrée à l’ensemble du bassin versant faisant intervenir un
grand nombre de disciplines complémentaires (mécanique des fluides, hydrauliques,
hydrologie, géomorphologie et agronomie [8][3].
La dégradation des sols par le phénomène d’érosion revêt de plus en plus des
aspects inquiétant pour les barrages. L’envasement et la sédimentation restent un problème
lié à un processus d’érosion intense.
Parconéquence, l’envasement des retenues est défini comme étant l’accumulation
successive des sédiments transportés par le cours d’eau (figure1.1)[1].
15
TRANSPORT SOLIDE
CHARRIAGE EN SUSPENSION
Cours d’eau
DECANTATION
TASSEMENT Retenue
CONSOLIDATION
D’après les études américaines rapportées par les annales du GREF : les gouttes
d’eau sont d’autant plus énergiques qu’elles sont plus grosses et que la pluie est plus
intense.
Après saturation des sols, il se forme une mince nappe ou pellicule d’eau qui se
met en marche. On retrouve érosion en nappe au sommet des versants et en aval de tout
obstacle.
• Le ravinement
Donc, le ravinement, est la suite logique de creusement de griffes qui ne sont pas
corrigées, celle-ci continue à s’approfondir par creusement :
C’est le stade érosion en Ravelins, ( GULLY - EROSION )
17
L’érosion par mouvement de masse se produit sur des sols drainés en pente du fait
de l’infiltration des eaux de pluie qui diminue la cohésion entre la couche de formation
superficielle meuble et le substratum imperméable.
B/ - L’érosion éolienne : se traduit par l’ablation et le transport des particules de sol (sables
et limons) détachés des agrégats au paravent, suite à l’absence de liant, argile ou matière
organique.
A/ - Le relief
B/ - La nature des roches: La nature des roches et l’homme ont tous leur part dans
l’érosion des bassins versants [9].
L’érosion des sols passe par différentes phases et se manifeste par de multiples façons
[9].
1°/ Destruction de la structure granuleuse du sol à la suite de la disparition de l’humus par
le seul fait de la percussion des gouttes d’eau ou par une insolation intense rompant la
stabilité des agrégats, facilitant leur destruction .
2°/ Dispersion des colloïdes Sous l’action des gouttes d’eau, d’où diminution de la
perméabilité, augmentation de la proportion des eaux de ruissellement aux dépends des
eaux d’infiltration
3°/ Entraînement des éléments fins, soit par le vent, soit par l’eau de ruissellement le long
des pentes (érosion en nappe), soit par l’eau d’infiltration, c’est alors le lessivage Oblique
(crypto – érosion).
4°/ Destruction totale des horizons supérieurs, décapage progressif du sol pouvant atteindre
la roche mère, c’est le ravinement.
Tableau 1.2 : Quelques exemples d’envasement de barrage en Algérie source ANB 1986 .
Nombre Surface Capacité Apport Capacité Volume Taux
d’années (Km²) Initiale ( Hm3 ) Moyen Résiduelle Envasé D’envasement
d’exploitation ( Hm3 ) ( Hm3 ) ( Hm3 ) (%)
En Europe occidentale par exemple, sous un climat tempéré humide et sur des pentes
faibles en général, on estime que la terre enlevée est de l’ordre de 0,5 à 1 tonne /ha an
Dans l’ensemble, le taux d’érosion spécifique atteint dans les pays d’Afrique des
valeurs qui dépassent 2000 t/K m² .an sur la plupart des bassins versants de l’Atlas tellien
(RHiou ,fodda, Mazafran) ; il atteint 4000 t/km² sur la chaîne des cotés du Dahra [7 ].
1.6.2 . Introduction
Après une longue période de sécheresse, la région côtière algéroise a connu les
09 et 10 Novembre 2001 un événement pluviométrique important à caractère orageux avec
un noyau centré sur la région de Bouzaréah.
1.6.3 Pluviométrie
Y Journée du 09/11/2001
Le total enregistré durant cette journée est de 30mm entre 9h30mn et 00h avec une
intensité de 7.5 mm entre 13h00 et 13h30.
Y Journée du 10/11/2001
Le total enregistré durant cette journée est de 143.5 mm entre 00h00 et 13h30mm avec des
pics d’averses atteignant :
• 19mm (03h00 à 03h30mm)
• 19mm (11h00 à 11h30mm)
• 19mm (12h00 à 13h00mm)
Vu les dégâts graves et intenses causés par l’érosion, l’homme est contraint par le
biais de différentes formules empiriques à quantifier les pertes en sol. Ces formules
restent toujours à utiliser avec précaution du fait de leur limite d’application. Parmis
ces formules utilisées nous pouvons citer:
Elle a pour but de prédire la perte en sol, elle consiste à quantifier seulement
l’érosion en nappe est en fonction multiplicative de cinq facteurs : l’érosivité du climat,
l’érodabilité du sol (K), le facteur topographiques (LS) couvrant à la fois l’inclinaison
et la longueur de la perte, le paramètre du couvert végétal (C) et enfin le facteur des
pratiques anti- érosives classiques ( P ).
E = R ⋅ K ⋅ LS ⋅ C ⋅ P (1.1)
Où :
E : Pertes en sols (tonne / Ha. an) ;
R : Indice de pluie. Il représente le nombre d’unité de l’indice d’érosive ou
d’agressivité moyenne annuelle des pluies (caractérise la force érosive d’une
pluie) ;
K : Indice d’érodibilité du sol.
LS : Facteur de longueur et de perte ;
Elle était utilisée en Tunisie au niveau du bassin versant de l’oued EL Khoudgi qui
a donné 4 674 t/km². An, c’est l’érosion en nappe utilisée dans le bassin versant de l’oued
MINA RELIZANE [13] .
26
L’étude du débit solide dans les canaux expérimentaux est plus généralement dans
les cours d’eaux naturels a donnée naissance à plusieurs formules de calculs du débit
solide de fond.
En effet les prévisions de ces formules varient considérablement parce qu’elles ne
sont pas valables que pour les conditions spécifiques qui ont servi de base à
l’établissement de leurs coefficients empiriques. Donc de nombreuses formules existent
les plus utilisées sont :
1.8. Théorie du BOYS (1879) sur le mécanisme des charriages en appliquant la formule de
CHANG
τ = n⋅τcr
D’ou
n= τ / τ , n-1= ( τ - τ )/ τ
cr cr cr
27
[ cr cr
]
QS = γ1 ⋅ e ⋅ (τ /τ cr ) ⋅ (τ − τ ) / τ ⋅ V / 2 = ⎡⎢γ ⋅ e ⋅ V / 2 τ 2 ⎤⎥ ⋅ τ ⋅ (τ − τ cr )
⎣ 1 cr ⎦
Q = ⎡ K ⋅ n / τ ⎤ ⋅ τ ⋅ (τ − τ )
2
(1.2)
S ⎢⎣ cr ⎥⎦ cr
τ cr = γ ⋅ H ⋅ j
Avec :
γ : Poids spécifique du liquide ;
H : la hauteur d’eau sur le lit ;
J : pente de la ligne d’énergie.
2
En posant :ψ D = K .n /( γ ⋅ H ⋅ j) , l’équation devient :
Q = ψ ⋅τ ⋅ (τ − τ ) (1.2)
S cr
2/3
⎛ρ −ρ⎞ 2 3/ 2
⎜ ⎟ ⎛ Ks ⎞
0,047( ρ − ρ ) ⋅ g ⋅ D + 0,25 ⋅ ρ ⎜ s
1 / 3
⎟ ⋅ gs 3 =⎜ ⎟ ⋅ g ⋅ Rh ⋅ j (1.3)
s 50 ⎜ ρ ⎟ ⎝ Kr ⎠
⎝ s ⎠
8 ρ
K =( )⋅( s )
1 ρ
ρ 2 s−ρ
29
Le débit solide charrié par unité de largeur du lit de l’oued, exprimé en t/s m devient :
gs = K ⋅ (τ − τ )3 / 2 (1.3)
cr
Avec
K
♦ a=( R )3 / 2 : est un facteur correctif de la rugosité du lit
KS
Les sections droites du cours d’eau sont assimilées à des sections rectangulaires
larges, on Supposera donc que le rayon hydraulique R H =H en mètres.
30
φ = F (ψ ) (1.4)
Avec
G
φ = ( s γ )⋅( ρ 3 0 .5
s ( ρ − ρ ) ⋅ (1 / g ⋅ d )
s
ψ = (d i ⋅ R ) ⋅ ( ρ − ρ ) / ρ
h s
Suite aux travaux d’EINSTEIN ; la relation évaluée par GRAF est donnée sous la
forme
D’ou :
− 2.52
ρ ⎛ρ ρ d ⎞
= 10.39⎜ s −
Gs 1 ⎟
γs ρ s − ρ gd3 ⎜ ρ i∗R ⎟
⎝ h⎠
Elle se base sur des corrélations établies entre la lame d’eau ruisselé
annuelle et la Perméabilité du bassin versant à partir des observations d’oueds
Algériens et Tunisiens.
Où
R : Lame d’eau ruisselé (mm /an)
A : Coefficient empirique qui varie en fonction de la perméabilité du terrain, il
varie de 3,5 à 3 200.
Perméabilité élevée ……………………………………3,5 < a < 74
Perméabilité moyenne ……………………………… 75 < a < 349
Perméabilité moyenne à faible …………………… 350 < a < 1399
Perméabilité faible ………………………………… 1400 < a < 3199
Imperméable ………………………………………… a > 3200
ES = 3,14 ⋅ T ⋅ P0 ⋅ Z 3 . (1.7)
Où :
T : Coefficient de température
t0
T= + 0,1
10
Avec
Ou :
Ces deux auteurs ont proposés une première formule en 1981, pour la prévision du
transport solide .Plus récemment, en 1990, ils ont suggéré une nouvelle formule sous la
forme :
3.369
⎡ ⎤ ⎡
qs ⎢ V ⎥ ⎢ µ − µc ⎤⎥
= 0.00151 ⋅ ⎢ ⋅ 0.840
3 3⎥ ⎢ g ( s − 1) D ⎥ (1.10)
g ( s − 1) D50 ⎢ g ( s − 1) D50 ⎥ ⎣ 50 ⎦
⎣ ⎦
µ ⋅ c : est la valeur critique de la vitesse de frottement sur le fond, définie sur la courbe de
SHELDS.
1.17. Bref rappel bibliographique des travaux de caractère général effectues en Algérie
Les travaux de TIXERONT sont basés sur les données de 32 bassins d’Algérie et 9
bassins de Tunisie, procèdent de la manière suivante :
Ta = K ⋅ R0.15 (1.11)
Avec :
Ta=taux d’abrasion en (t/km² an) ;
L’étude est basée sur les données d’observations recueillies au niveau de 9 barrages
et 18 stations hydrométriques, les durées d’observations sont très variables.
Le transport solide des oueds est défini en fonction du ruissellement annuel de crue
et de perméabilité des bassins versants. Les résultats inspirés de la formule de TIXERONT,
sont représentés sous forme d’une relation graphique traduisant les relations de la forme :
Ts = α ⋅ A
β (1.12)
Avec :
Ts : dégradation spécifique exprimée en t/km² an ;
A : apport moyen annuel exprimé en mm ;
β =0.15 ;
α : Paramètre empirique variant avec le degré de perméabilité des bassins versants,
allant de 3.3 (bassin à perméabilité importante ) à 3200 (bassin imperméable )[5].
5 - DEMMAK (1982)
DEMMARK montre dans sa thèse (1982), que l’agréssivité des pluies est faible en
Algérie. L’objectif dans son étude étant la définition d’une méthodologie de lutte contre
l’érosion hydrique et l’envasement des réservoirs.
Les facteurs les plus significatifs à l’échelle du bassin versant semblent bien être :
Dans les même cadre, il prédit que l’apport de sédiment pour une période de 50 ans,
serait de 06 millions de m³ dans le barrage EL IBTISSAM sur l’oued deurdeur., avec une
densité sèche des Matériaux égale à 1,3 tonnes/ m³ en ajoutant 30 % du transport solide.Les
résultats ont été calculés sur une période de 07 ans ( 1971 – 1979 ) [10].
précipitations annuelles tombées sous forme des pluies supérieures à un seuil donné par
la fréquence de ces précipitations.
- CT : Coefficient de torrentialité, donné par :
( )
CT = D ⋅ F1 = ∑ L X / A ⋅ ( N1 / A)
d
39
Parmis les formules appliquées en Algérie, celle de SHIEN et HUNK , ces derniers
ont estimé le transport par charriage à partir des paramètres physiques tels que la
vitesse d’écoulement (V) exprimé en mètre par seconde, la vitesse de chute du grain
moyen en poids (W) exprimé en mètre par seconde et qui est liée au diamètre moyen
des grains D50 exprimé en millimètres[14] :
-
Ils calculent la grandeur :
Y = V .I 0,57 / W 0,32
I : pente
Y > 0 ,1 : log C = − 0 , 307 (log Y ) 2 + 1, 432 (log Y ) + 4 , 541
pour Y < 0,1 : log 10 C = − 0 , 854 (log Y ) 2 + 0 , 769 (log Y ) + 4 , 450
Cette formule depuis a été appliquée sur des données de onze plus fortes crues
observées depuis 1970 à la station de la traille sur le bassin versant de l’Isser en
1987[5].
6 - ARABI (1991)
7 - MEDDI (1992)
MEDDI reprend les anciennes positions de Sari (1977) et GRECO (1966) dans la
discussion des causes de l’érosion des sols, la méthode qu’il préconise se prête à la
détermination générale des zones fournissant beaucoup ou peu de sédiment en
suspension par les démarches du type boite noire [21].
8 – KOURI (1993)
L’auteur étudie d’une manière détaillée l’évolution des ravins de la zone pilote
Taassalet et décrit les processus d’érosion observables, il établit par analyse statistique
une classification des ravins en fonction de la lithologie, de la pente, de la morphologie
des ravins.
9 - D. GOMER (1994)
Dans ce chapitre, nous avons donnés des connaissances de base pour l’estimation
quantitative du débit solide de fond et du débit solide total.
Plusieurs méthodes connues ou récentes ont été citées ; l’analyse de ces formules
nous permet de conclure que les variables caractéristiques de l’écoulement sont
semblables.
Le diamètre granulométrique est un critère essentiel pour la dynamique des
matériaux arrachés du sol et leur transport par le réseau d’écoulement, le diamètre
caractéristique utilisé est presque toujours le même (D50), mis à part les formules de
ACKERS et WHITE utilisent le diamètre D35 (voir tableau de houille blanche).
Les formules comme celle de Meyer-Peter et Muller prévoient le transport solide
par charriage, alors que les autres formules prévoient le transport solide total.
L’approche cartographique est un outil très important pour la connaissance de
l’érosion en tout point du bassin versant.
Cette partie nous permettra de déceler les zones sensibles à l’érosion.
42
CHAPITRE 2
ETUDE CARTOGRAPHIQUE DU BASSIN VERSANT
2.1. Introduction
Ces conditions aux quelles viennent s’ajouter des activités anthropiques déstabilisatrices
semblent être à l’origine de l’état de dégradation actuel du milieu en général et plus
particulièrement le bassin versant de l’oued El Hachem dans lequel a été édifié en (1988 ),
le barrage de « Boukourdane » .
Pour cela, nous avons adopté la cartographie qui apparaît comme le meilleur moyen
de traitement rapide de l’information de visualisation dans sa globalité, il s’agit de
procéder à la photo-interprétation des photos aériennes qui nous paraissent efficaces pour
nous faciliter une analyse intégrée d’un milieu montagnard, physiquement fragile dont la
composante humaine est en mutation socio-économique.
43
La région étudiée est située dans la Wilaya de Tipaza est chevauchée par deux
communes à savoir Menaceur et Sidi-Amar (voir figure 2.1).
D’une superficie de 156 km², le bassin versant de l’oued El- Hachem forme
l’impluvium du barrage de Boukourdane, ouvrage d’importance d’une capacité de (97
Mm³).
ANRH
Ce bassin versant fait partie de l’Atlas Tellien - Littoral, compris entre Djebel
Tabarrand et le versant sud du massif du Chenoua .
La zone se présente sans la forme d’un quadrilatère presque régulier, elle s’étire sur
une distance de 15 kilomètres du Nord au Sud et 18 kilomètres d’Est en Ouest.
Elle s’inscrit entre les coordonnées Lambert suivante.
X : 367 – 449
Y : 345 – 360
2.3.2 Le climat
Le climat de la région est caractérisé par un hiver doux et un été chaud on détaillera
si dessous les différents états climatiques.
- A/ Précipitations : La région est pourvue de précipitations qui varient entre
600 et 800 mm/an. Celles de la station de Boukourdane (mise en service 1988)
Atteignent 521 mm/an (moyenne sur les 10ans). Cependant la station de Menaceur les
précipitations atteignent 650 mm/an (moyenne sur 25 ans)[23].
100
80
mm d'eau
60
40
20
0
nv
ov
r
v
in
ut
s
ai
ill
ec
ct
pt
Av
Fe
ar
Ju
Ju
O
Ao
Ja
N
Se
L’histogramme des précipitations (figure 2.3) montre que les pluies sont
concentrées sur une partie de l’année d’une période d’octobre à mars. Elles sont intenses
aux mois de novembre, décembre et mars. Leur maximum est atteint durant les mois de
décembre et mars.
La répartition mensuelle moyenne est favorable 08 mois sur 12 à partir du mois
d’octobre jusqu’à mai, ils sont favorables pour la céréaliculture et l’arboriculture
fruitière. La pluviosité se caractérise par sa torrentialité dont les conséquences sur le milieu
physique .
48
Sont graves notamment sur les terrains nus. Ces pluies martèlent le sol, détruisent
sa structure et provoquent l’érosion par la suite.
On constate que les températures dans notre zone d’étude sont soumises aux
influences maritimes qui régularisent les amplitudes en atténuant les maxima et en
augmentant les minima.
D’après (P-DUBREUIL) a fait remarquer que cet indice sert à mesurer la compacité
du bassin, c’est à dire connaître la plus au moins grande vitesse de concentration à
l’exutoire des eaux de ruissellement.
Donc la forme du bassin et sa caractéristique comme elle été signalée est mesurée par :
le coefficient Kc de Graveluis ou indice de Graviluis ou coefficient de forme. Il se
définit comme le rapport du périmètre du bassin versant (P) au périmètre du cercle de
même surface que ce bassin.
− 1/ 2 − 1/ 2
K = P /( 2 * (D ⋅ A) = 0.28 P ( A) (2.1)
G
Avec :
A : Surface des bassins versants en (km²).
P : Périmètre du bassin versant.
Cet indice est égal à 1 pour un bassin circulaire et croit d’autant plus que la compacité
diminue.
Dans le bassin de l’oued El –Hachem le coefficient et de :
Kc = 1.412 (2.2)
50
IP = L− 1 / 2 ⋅ ∑(ai ⋅ di )
1/ 2
(2.4)
ai : Fraction en % de la surface A comprise entre deux courbes de niveau voisines
distantes de di.
Cet indice à l’avantage d’être plus simple. Il est égale au rapport de la dénivelée utile
D (qui s’inscrit à 90 % de l’aire du bassin) et la longueur du rectangle équivalent (Le).
IG = D (2.5)
Le
D :5*d=100m
D = H5 % - H95 %
Le : Longueur du rectangle équivalent (Km).
51
C/ Classification de l’ORSTOM
DS : dénivelée spécifique : peut influencer par la superficie, c’est pourquoi, elle est
aussi de comparaison entre différents bassins versants.
D/ Densité de drainage ( D )
d
Elle exprime la longueur moyenne du réseau Hydrographique sur une superficie
de 1 km² du bassin versant, comme elle Permet de quantifier la densité du chevelu
hydrographique. Son calcul se fait à l’aide de la formule :
D = Li
d S
C = F1 ⋅ D
T d
F/ Temps concentration ( T )
C
Le temps de concentration ( T ) est la durée nécessaire pour que la pluie tombée
C
sur le point le plus éloigné, du point de vue hydrologique, de l’exutoire atteigne celui-ci
. En d’autre terme, il exprime la torrentialité de l’abondance fluviale d’un bassin
versant.
Pour sa détermination, il existe plusieurs formules empiriques, cependant la
formule de GIANCLOTTI semble être la plus efficace pour les oueds Maghrébins [3].
4 S + 1.5L
T = (Heures)
C 0.8 H −H
MOY min
La vitesse de ruissellement dite aussi de transfert (Vr) est souvent utilisée pour la
quantification des apports liquides des oueds, elle exprime :
Vr = L
T
C
Vr : Vitesse de ruissellement (km / h)
L : longueur de talweg principal (km)
T : Temps de concentration (heure)
C
Cette démarche qui comporte une vision globale du milieu offre un double avantage
d’abord celui de réunir une documentation dispersée et mettre en place des systèmes de
relation entre les différents éléments du milieu déjà connu.
Cette carte élaborée à échelle (1/100.00) ème constitue un document de base pour
l’analyse des données topographiques.
Le relief général de la zone est très accidenté, il est formé par des pentes de grandes
lignes de crêtes orientées dans le sens Nord-Est.
Afin d’avoir une vue d’ensemble sur l’ampleur et la répartition du relief dans le
bassin versant de l’Oued El-Hachem, un croquis de l’échelle de 1/100.000 (Figure-5) a été
élaboré.
Les différents domaines qui composent le relief sont planimètres et leurs valeurs
indiquées par le tableau suivant :
Y Détails en topographie
La zone de plaine prédomine dans le bassin versant de l’oued El-Hachem avec 8263,63
hectares ce qui représente 52,97% de la superficie totale (S.T) de l’aire d’étude.
Elle est suivie par une zone collinaire avec une superficie de 6091,1 hectares (39,04%
de la superficie total) suivie par un relief montagneux d’une superficie de 1248,73
hectares (8,004% de la S.T) il ne constitue qu’une faible proportion du relief du bassin
versant.
Par ailleurs, l’exposition des versant est un facteur important dans l’analyse du milieu
naturel puisqu’il conditionne les micro-climats et l’activité des végétaux en général. Il
nous indique relativement le degré de l’humidité d’un versant à l’autre.
L’exposition du bassin versant est du : Nord au Nord –Est.
Le facteur pente est considéré l’un des éléments les plus dominants du relief qui
permet de quantifier son énergie.
Les pentes peuvent dans certains cas constituer une contrainte majeure du fait
qu’elle contribue au choix des techniques culturales des systèmes d’irrigation et des
procédés de correction torrentiels.
C’est à cette finalité qu’on a établi la carte de pente à l’échelle 1/100.000.
Les pentes sont représentées en pourcentage regroupé en classes grâce à la formule
suivante.
Equidistance des courbes de niveau ∗ 100
Pente% =
Inter − courbes
Les classes de pentes que nous retenons sont au nombre de cinq permettant de faire
déjà la distinction entre le domaine forestier et le domaine agricole (voir figure des pentes).
Ce choix est étroitement lié aux phénomènes d’érosion, aux techniques culturales et
techniques anti-érosives.
Constitue une zone mixte qui regroupe les hauts de piémonts et la montagne. Son
exploitation pour l’arboriculture demeure possible mais exige des précautions à même
d’éviter les phénomènes d’érosion.
On y rencontre surtout de l’arboriculture rustique des forêts de protection et de
production et des zones de parcours.
Sur ces terrains ou l’activité agricole est normalement exclue, les occupations qui
prédominent relèvent beaucoup plus du domaine des (forêts, maquis, erme)
Il y a lieu de signaler que la majorité des terrains érodés sont situés sur ces pentes
fortes.
59
Les pentes comprises entre 12,5 à 25% et 25 à 35% s’étendent respectivement sur
2655,6 ; 2413,6 hectares. Soient 17,02% ; 15,47% de la surface du bassin versant de
l’oued El-Hachem.
L’ensemble des terrains se situe dans l’atlas littoral, plus précisément à l’Est de
Cherchell, au pied du massif du Chenoua séparant la plaine de l’oued El-Hachem de la mer
Méditerranée [20].
Ces alluvions sont constituées par des cailloutis avec des galets schisteux sont
généralement très peu sableuses et souvent limoneuses.
Au Nord –Est du bassin, les affluents de l’Oued El-Hachem coulent dans de petites
alluviales étroites, présentant des lentilles sableuses et argileuses. Dans des puits creusés
aux environs de Zurich, l’épaisseur de ces alluvions atteint 4m50.
62
mp : Marnes.
Marnes de couleur bleue dite du Sahel, sont intercalés par des niveaux gréseux dé triques
m 2c et m 2 a avec des lentilles d’argiles.
Par endroits, il existe des intercalations de tufs éruptifs correspondant aux zones
volcaniques.
c 7 −8 : Marnes et calcaires.
1°/Plan d’exécution
• Le tri des photos aériennes couvrant le bassin versant (le bassin versant de l’Oued El-
Hachem)
• Le positionnement des photos par rouleaux de prise (R51) de photos (les photos sont
positionnées par bandes et par ordre numérique) selon la carte .Dans notre bassin
versant on a utilisé 4 bandes.
• Une fois localisées, on passe à la phase d’interprétation de chaque photo de la bande au
moyen de stéréoscope, et faire le recouvrement de chaque couples de photos.
65
2°/Interprétation
1/Domaine Forestier
♦ Forêt : La forêt correspond à toute surface couverte par un tapis végétal de type
arborescent (dépassent 7m de hauteur selon T.IONESCO).Le taux de recouvrement
nous a permis de distinguer une forêt dense qui occupe une superficie de 4152,65
hectares d’un taux de 26,61%.
♦ Maquis : Sont regroupés sous ce terme les formations arbustives dont la hauteur
n’excède pas 7m ainsi que la formation sous arbustive, parfois cette formation abritent
quelques sujets de pin d’Alep ou de chêne liège.
On peut distinguer un taux de 16,41% d’un maquis clair quand au celui d’un maquis
dense est de 5,21%.
La surface totale du domaine forestier est de 7852,23 d’un taux de 50,23%.
2/Domaine Agricole
Toutes les terres qui sont d’une activité agricole (cultures extensives, en intensives
et arboriculture, Ta et HP ou qui l’on été avant d’être abandonnées (terrains friches)
appartiennent à cette catégorie on distingue :
Y Habitats et polycultures
Elles représentent la zone d’habitations éparses qui se distingue des agglomérations par
l’entretien d’une activité agricole diversifie. Elles occupent 71,07 hectares d’un taux de
0,45%.
67
Y Terrains en friche
Ils s’apparentaient à plus d’un titre aux terrains de grandes cultures dont ils faisaient
parties d’un passé récent. Elles sont actuellement abandonnées au profit du pâturage. Le
plus souvent elles se confondent avec les zones des fortes pentes.
Les parties traitées en banquettes du DRS résultent des parties travaillaient mais
délaissaient à cause de la pente et la baisse des rendements.
Son taux est de 2,33%.
Y Arboriculture
3/Autres occupations
Nous avons englobé sous ce terme, le reste des surfaces démunies de végétation et des
sols (terrains nus et érodés), ceux-ci constituent avec 2579,57 hectares soit 16,53% de
l’étendue du bassin versant, ces derniers supposent l’absence totale de toute végétation ou
de sol. Ainsi on distingue des surfaces en affleurement rocheux de 36,5
hectares irrécupérable du fait de leur dureté et l’absence d’un sol.
68
2.6.1. Définition
On considère comme contraintes faibles tous les éléments dont l’influence sur le
milieu est peu marquée. Elles doivent être atténuées au maximum par des mesures
appropriées afin d’enrayer toutes possibilités de développement futur de ces contraintes.
70
Ces contraintes du fait de leur position entre les contraintes faibles et les contraintes
fortes incitent davantage l’aménagiste à les considérer à leur juste valeur.
Ce type de contraintes contrairement aux précédentes cache souvent un aspect
insidieux généralement difficile à déceler au premier abord et qui peut se déclarer
subitement.
Les contraintes moyennes concernant sont:
Les apports qui contribuent à l’envasement du barrage proviennent des zones du bassin
versant de l’oued El-Hachem affectées par ces contraintes.
Sont considérées comme contraintes fortes :
Afin de les distinguer, ces classes d’érosion portent une lettre alphabétique et une
couleur.
Le planimétrage de la carte de sensibilité à l’érosion donne les résultats suivants :
C’est ainsi qu’on obtenien :
• Classe presque nulle. A-
• Classe peu sensible. B-
• Classe moyennement sensible. C-
• Classe d’érosion extrêmement sensible D-
Ainsi chaque aire d’érosion est définie, décrite et comparée à la totalité du bassin
versant.
Cette classe englobe les parties du bassin versant ou presque aucun processus érosif
n’est visible du fait de la consistance d’un couvert végétal relativement dense constitué par
une foret de chêne vert, chêne liège associé à du pin d’Alep.
Cette aire d’une superficie de 392,24 hectares représente 2,51% du bassin versant.
Elle s’étends sur la paine de l’oued El-Hachem .
Malgré la présence de fortes pentes qui varient entre 25 et 45% ,on remarque une
relative stabilité du milieu.
La carte de l’érosion laisse apparaître au sein de l’aire d’érosion presque nulle situé
dans le massif forestier des formes d’érosion faible et moyenne. Qui découlent sans doute
de la détérioration de la couverture forestière.
L’érosion faible ou peu sensible s’observe sur la partie centrale du bassin versant,
elle s’étend sur une superficie de 887,13 hectares soit 5,68% de la superficie totale du
bassin versant
L’érosion peu sensible est provoquée par l’eau de ruissellement conjuguée à une
lithologie érodable (marnes, argiles) à un système de pentes énergétique et surtout à une
faiblesse de couverture végétale.
Elle découle dans certains cas d’un système de culture anti-érosif, elle constitue la
première étape qui mène vers l’aggravation des processus et d’érosion.
L’érosion moyenne s’étale sur une superficie de 12049,08 hectares soit 77,23% du
bassin versant, elle s’observe dans la quasi-totalité du bassin versant.
Elle affecte les terrains nus ou inoccupés. L’utilisation irrationnelle de ces terres a
facilité le passage du stade d’érosion faible à celui d’érosion moyenne
Le même cas de figure se répète quant à l’évolution de cette érosion moyenne vers
une érosion forte et intense.
S’étalant sur 2226,33 hectares soit 14,27% du bassin versant cette érosion forte
n’est que la continuité ou si l’on veut l’aggravation des processus répertoriés dans les
classes d’érosion précédentes.
Les aires d’érosion forte se concentrent surtout dans la partie amont du bassin
versant. Ces aires d’érosion exigent plus que toutes autres l’attention de l’aménagiste. Ceci
provoqueront leur perte quasi-définitive et accéléra l’envasement du barrage de
Boukourdane.
2.7. Conclusion
Ces différentes aires d’érosion sont en constante évolution et exigent dés à présent
une attention particulière du fait qu’elles constituent la réserve potentielle d’envasement du
barrage de Boukourdane et appauvrissement accéléré des sols.
A la moindre pluie, toutes les torrents, surtout ceux développés dans les marnes se
chargent de matériaux fins prenant la couleur boueuse caractéristique.
L’importance de ces aires indique l’ampleur des travaux de protection à prévoir.
L’utilisation de la cartographie dans l’analyse du milieu naturel, nous a permis d’affirmer
que le relief du bassin est accidenté, la carte des pentes et d’occupation du sol, nous ont
permis de détecter les zones fragiles sujettes à une érosion déstabilisatrice du milieu
naturel.
CHAPITRE 3
EVALUATION DU TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSION ET PAR
CHARRIAGE DANS L’OUED EL –HACHEM AU DROIT DE LA STATION DE
BORDJ GHOBRINI RT MESDOUR
3.1. Introduction
Le bassin versant de l’oued El-Hachem est drainé par ses deux principaux affluents,
l’oued Boukadir (12,5km) en provenance de l’Ouest, Tegza, Nachef en provenance de
L’Est et de l’oued Fedjena(17.5km)venant de la direction Sud-Est se jetant dans l’oued El-
Hachem.
Les stations hydrométriques qui sont au nombre de deux sont installées dans le bassin
de l’oued El-Hachem pour l’estimation des débits dans l’oued. Ces stations se situent en
aval en amont.
La collecte des données brutes recueillies auprés ses services de l’Agence Nationale
des Ressources Hydriques était une phase très délicate. Les données disponibles
constituent à établir des fichiers de :
-Débits liquides instantanées (m3/s) à partir de la confrontation entre les hauteurs d’eau
disponibles et la colonne des barèmes Q=f(H).
-Concentration en (g/l) obtenue à partir des fichiers d’analyse des eaux.
-Débits moyens journaliers (m3/s),à partir des annuaires.
78
Bien que la notion de moyen pluviométrique ne reflète pas la réalité des faits
climatiques, notamment en zone méditerranéenne, sa connaissance est indispensable pour
aborder l’étude du régime des cours d’eau. Elle permet également, de cerner la variabilité
des pluies sur de longues périodes d’observation ; cette variabilité doit être, sans doute,
précise par des moyens statistiques.
Le réseau hydro pluviométrique géré par l’ANRH dans la zone proposée à l’étude,
se compose de quatre postes de mesure pluviométrique repartie selon les zones suivantes :
79
1000
100
x-xo
10
1
-2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5
(xo=0.00 Moy.log(x-xo)=1.7571 E.T. log(x-xo)=0.1460 n=11 et I.C. à 80%)
La même station pluviométrique a été étudiée pour les pluies extrêmes journalières,
pour laquelle la loi Log normale a été le mieux ajustée. (La figure 3.2) montre l’ajustement
graphique de la précipitation journalière maximale en fonction de la variable de Gauss , les
valeurs correspondants à cet ajustement sont regroupées dans le tableau 3.2.
Les cours d’eau ont la capacité de transporter les particules (limons, sables cailloux,
etc….) ; ce phénomène s’appelle transport solide, il est conditionné principalement par les
caractéristiques hydrauliques des cours d’eau ainsi que par les processus érosifs opérant sur
les versants. Ces derniers étant généralement la principale source d’apport en sédiments.
Il s’agit d’un phénomène très complexe et pour autant les formules et les relations
qui sont indiquées devront être considérées d’une large approximation.
• Méthode approchée
Qs = Ql ∗ C en Kg s (3.1)
Largeur de la rivière
V1 V2 V3 V4… RG
RD O
Le dépouillement d’un jaugeage de débit solide se fait de la même façon que celui
du débit liquide. Un certain nombre de points sont répartis sur plusieurs verticales, pour
lequel on dispose d’une mesure de vitesse (V) et d’une mesure de concentration des
matériaux en suspension (C).
Pour une verticale i nous reportons le produit C.V en fonction de la profondeur hi
Nous traçons les épures des vitesses de chaque verticale (figure 3.4).
84
Surface de
l’eau
O
CV (g/m²/s)
hi (m)
D’ou
HI
q s = ∫ CV dh
0
Avec :
h : Profondeur du point de prélèvement
hi : Profondeur de la verticale i.
Le débit solide à travers toute la section de mesure est obtenu par intégration des
débits solides unitaires (figure14)
l H l
Qs = ∫ q s dl = ∫ ∫ c.v.dh.dl (3.2)
0 0 0
Avec ;
Li : Abscisse de la verticale i ;
QS (g/m.s)
RD
qs RG
Qs
A B C D E F G H
X (m)
♦ Bordj-ghobrini
♦ Mesdour
Qs = C * Q L (3.3)
Le couple (Ql ,Qs ) saisonnier est représenté sur des graphes ces derniers montrent une
légère dispersion. Les calculs de la régression sous différentes formes ont permis de
conclure que la forme puissance est la plus acceptable car elle présente le meilleur
coefficient de détermination R 2 . Les résultats sont illustrés respectivement par les figures
suivantes ci dessous :
100000
y = 3,2556x1,5723
10000
R2 = 0,8218
1000
Qs(kg/s)
100
10
1 10 100 1000
Ql(m3/s)
100000
10000
y = 0,3097x 2,0607
R2 = 0,7667
1000
Qs(kg/s)
100
10
0
0 1 10 100 1000
Ql(m3/s)
1000
y = 19,7x2,1979
100
R2 = 0,71
Qs(kg/s)
10
0
0,1 Ql(m3/s) 1 10
1000
1,4665
y = 4,0664x
100 2
R = 0,7924
Qs(kg/s)
10
0
0 1 10 100
Ql(m3/s)
10000
y = 0.7653x1.7314
1000 2
R = 0.8871
100
Qs(kg/s)
10
0,1
0 1 10 100 1000
Ql(m3/s)
10000
1000 y = 2,5095x1,384
R2 = 0,6907
100
Qs(kg/s)
10
0
0 1 Ql(m3/s) 10 100
100
y = 1,6024x1,4916
R2 = 0,8247
10
Qs(kg/s)
0
0 1 10 100
Ql(m3/s)
Avec
R=0,93
L’analyse de la régression montre que le modèle puissance est maintenu, donc sur
la base de cette relation, on calcul le transport solide journalier en suspension sur une
période de 17 ans (1974/1975 à 1990/1991), le tableau général (15) illustre les résultats.
3.8.1 Introduction
Le champ d’exploitation des vitesses vari tout le long du profil de l’oued , d’amont
en aval. La capacité du charriage est liée à la granulométrie des matériaux et varie avec le
débit liquide dans le temps et dans l’espace [1].
Pour notre cas d’étude dans l’oued El-Hachem nous avons exécuté des mesures du
matériau de fond en faisant des prélèvements d’échantillons sur le long de l’oued en amont
du barrage de Boukourdane.
94
L’échantillonnage a été effectué aux 4 sites choisis, ils ont été pris au fond de
l’oued, en rive gauche et droite des sections, sur le collecteur principal, pour la
détermination du diamètre moyen D50 . L’analyse granulométrie faite au
Y Equation utilisée :
La formule utilisée pour le calcul du transport solide charrié dans l’oued El-
Hachem est celle de MEYER PETER MULLER , qui ne concerne que les transports tout à
fait longitudinaux à longue distance et permanent. Elle est utilisée dans notre cas pour des
caractéristiques hydrauliques correspondant à une pente moyenne i de l’ordre de 0,3% et
un diamètre D50 = 10 mm dans l’oued El-Hachem ; qui s’inclue dans la série des granulats
G S = K (T − Tcr )
3
2
Avec ;
T = a ⋅ T max Ou T = a ⋅ γ ⋅ Rh ⋅ I
a = (K S K r )2
3
(3.5)
Notation :
( )
Tcr =0.047 γ S −γ ⋅D50 : Est la contrainte de cisaillement sur le lit dépendant du
T = a ⋅ γ ⋅ Rh ⋅ I (3.6)
A partir du fichier global et du fichier des crues saisonnières, nous avons établi des
corrélations G S Ql m3 dont les figures ci dessous :
1000
y = 0,214x0,92
R2 = 0,84
100
Gs(kg/s)
10
1
1,0 10,0 100,0 1000,0
Ql(m3/s)
1000
100
y = 46,412x0,4827
R2 = 0,8719
Gs(kg/s)
10
0 1 10 100
Ql(m3/s)
1000
y = 29,299x0,4776
R2 = 0,5647
100
Gs(kg/s)
10
1
1 10 100
Ql(m3/s)
Figure 3.15 : corrélation débit liquide débit charrié de la saison d'hiver de la station
de mesdour
98
1000
y = 11,851x1,1836
100
R2 = 0,933
Gs(kg/s)
10
0 1 10 100
Ql(m3/s)
Partant de l’hypothèse que se sont les grandes crues qui sont responsables des
quantités des sédiments charriés, nous retrouvons pour ce cas une relation liant le débit
solide charrié au débit liquide , prenant la relation mathématique liant le débit solide
charrié débit liquide par la forme suivante :
Pour la série des crues d’automne, la relation puissance calculée est de la forme :
0 , 92
Gs = 0,214 ⋅ Ql
Avec
R = 0,92 (3.7)
99
Gs = 11.851 ⋅ Q1.183
Avec
R = 0,96 (3.8)
A partir de la relation (3.7) et (3.8) , nous calculons le transport solide charrié pour
la même période ( 1974/75 à 1990/91 ) et ( 1994/95 à 1996/97 ) .
=0,87
(2) K r = 21.1 (3.11) pour les cours d’eau dont le lit comporte une
( D50 ) 1 / 6
alternance de seuils et de mouilles ;
K r moy = 50
Kr = V
( RH 2 / 3 ⋅ I 1 / 2 )
V =Q
( B ⋅ RH )
Ce qui nous donne :
K r moy = 43
D’ou a=0.87
3
Nous calculons alors : Gs = 25 ⋅ (T − Tcr ) 2 (3.13)
Wt = Qs + G S (1974/75 à 1990/91)
(3.14)
Wt ' = Qs + G S (1994/95 à1996/97)
Les résultats du transport solide total sont illustrés dans le tableau général 3.4 et 3.5 :
105
CHAPITRE 4
DISCUTION DES RESULTATS
A/Pour la suspension
Nous avons opté un modèle régressif reliant le débit liquide au débit solide à la
base de concentration en matière en suspension.
Les résultats illustrés par le tableau 15 et 16.
B/Pour le charriage
Pour évaluer la quantité de sédiments charriés nous avons utilisé la formule de
Meyer Peter qui se base sur une approche énergétique et donne le débit solide charrié
pondéral par unité de largeur du lit.
Pour le cas T=a*Tmax avec A=0,87
Il en ressort du tableau général 14 et 15 que les résultats obtenus des années (74-92
et 94-97) et montrent que les volumes les plus importants en transport solide se concentrent
dans les mois de Novembre à Mars. Les crues d’automne et de printemps des périodes (74-
92 et 94-97) caractérisés par une forte turbulence due aux débits extrêmes, favorisent les
plus grands volumes en transport solide .Les résultats trouvés sont bien confirmés.
Cependant à l’échelle annuelle, le charriage est toujours inférieur à la suspension, les
résultats obtenus par la méthode proposée de Meyer-Peter Muller pour l’établissement du
modèle régressif Gs=f (Ql) prennent appui.
106
a)
25000
20000
Wt(tonnes)
15000
10000
5000
0
sept nov janv mars mai juil
Année 94/95
b)
90000
80000
70000
Wt(tonnes)
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
sept oct nov déc janv févr mars avr mai juin juil août
Année 95/96
107
c)
90000
80000
70000
Wt(tonnes)
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
sept nov janv mars mai juil
Année 95/96
Nous avons utilisé pour la suspension un modèle régressif donné par les équations
(3.3) et (3.4) et pour le charriage, les équations (3.7) et (3.8) correspondantes au stations
Bordj-Ghobrini et Mesdour des débits solides mensuels et annuels en suspension et par
charriage trouvés en tonnes sont illustrés dans les tableaux généraux (3.4 et 3.5)
D’après les résultats illustrés par le tableau général, les valeurs calculées de la quantité de
sédiments en suspension nous ont permis de constater que les volumes les plus importants
en transport solide se concentrent dans les saisons humides de septembre de 74/75 à avril
90/91.
On remarque que le débit de transport en suspension dépassent les 80% du débit
total annuel. (Ceci est illustré En % Gs/Qs).
La crue de septembre de 79/80 a donné un débit très important en suspension
dépassant 60% du débit total annuel ; ceci peut être expliquer par le fait que ce mois était
suffisamment arrosé.
Les valeurs des débits solides charriés sont parfois supérieures à celles du débit en
suspension en saisons sèches ceci est dû à la faible turbulence de l’écoulement.
Cependant à l’échelle annuelle, le charriage s’avère toujours inférieur à la suspension.
Les résultats retrouvés pour chacune des méthodes proposées par Meyer –Péter
Muller dans l’établissement du modèle régressif ; G S = F (Q L ) sont bien confirmés.
108
K 3
Rappelons que le coefficient «a » est défini par a = ( s ) 2 Correspond à une
Kr
correction de la force tractrice en fonction de la morphologie de la rivière.
450000
400000
350000
Débits solides(t)
300000
250000 Qs Gs
200000
150000
100000
50000
0
74/75 76/77 78/79 80/81 82/83 84/85 86/87 88/89 90/91
Année
transport solide total annuel réel W, l’érosion spécifique Es s’exprimant en tonne par km²
par an ,donné par le rapport entre le transport solide total et la superficie total au droit du
barrage de Boukourdane qui est égale à 156 km², aux droit des deux stations à l’amont et
l’aval du barrage.
Les résultats sont illustrés dans les tableaux respectivement « 4.1 et 4.2 » (Rapport
entre le transport solide par charriage et transport solide en suspension/calcul du taux
d’érosion spécifique).
L’érosion spécifique moyenne dans le bassin versant de l’oued El Hachem est de
525 t/km².an.
Le taux de l’érosion en fonction du temps « figure 4.2 », explique le rythme
pluviométrique est assez régulier pour permettre une telle répartition annuelle, à
l’exception des années des crues importantes
109
Tableau 4.1 : Rapport entre transport solide par charriage et transport solide en
suspension/calcul du taux d’érosion spécifique
Qs 14133
83/84 Gs 10010 70,82
WT 24143 154,76
Qs 63033
84/85 Gs 56188 89,14
WT 119221 764,24
Qs 17994
85/86 Gs 15848 88,07
WT 33841 216,93
Qs 59509
86/87 Gs 52775 88,68
WT 112284 719,77
Qs 2732
87/88 Gs 2371 86,79
WT 5103 32,71
Qs 10853
88/89 Gs 9606 88,51
WT 20459 131,15
Qs 170
89/90 Gs 149 87,60
WT 318 2,04
Qs 13303
90/91 Gs 10412 78,27
WT 23715 152,02
111
3500,00
3000,00
Es (t/km.²an)
2500,00
2000,00
1500,00
1000,00
500,00
0,00
74/75 76/77 78/79 80/81 82/83 84/85 86/87 88/89 90/91
Année
700
600
500
Es (t/km².an)
400
300
200
100
0
94/95 95/96 96/97
Année
Ta = K ∗ R 0.15 (4.1)
Dm= Po / 0.9 + Po 2
L
Avec Po=650 mm ;
L = 300 + 25T + 0.05T 3
Tmoy=20°C
3500 700
3000 600
Es(tonnes/km².an)
Ta(tonnes/km².an)
2500 500
Es (t/km²,an)
2000 400
Ta(tonnes/km²,an)
1500 300
1000 200
500 100
0 0
74/75 76/77 78/79 80/81 82/83 84/85 86/87 88/89 90/91
Figure 4.5: Comparaison entre le taux d'érosion spécifique calculé et le taux d'abrasion
de Tixeront en fonction du temps
114
La pluie étant le facteur actif de l’érosion des sols par l’eau, elle constitue la source
d’énergie nécessaire à l’arrachement des particules et leur transport sur les versants peu
inclinés.
Dans le cas de l’érosion en nappe, c’est l’énergie des gouttes de pluie qui est l’agent consol
principal de l’érosion, entraînant la destruction des agrégats, la formation d’une pellicule
du ruissellement et le transport des particules détachées (ROOSE1980)
De nombreux indices ont été proposés par différents auteurs à partir des différentes
caractéristiques des précipitations, nous citerons :
D’après TIXERONT, une zone ou la pluie annuelle est comprise entre 300mm et
700 mm, l’érosion spécifique est très active (Es>1200t/km².an).
Il admet que lorsque la pluie annuelle dépasse un certain taux, l’effet du substratum peut
se trouver masqué par l’effet de la végétation qui assure une excellente protection quelle
que soit la nature du terrain.
Dans le but de trouver une équation reliant la pluie annuelle et l’érosion spécifique, nous
avons tracé la variation de ces dernières (figure 4.6)
3500 900
Es (t/km²,an)
800
3000 Pann,(mm)
700
2500
Pann(mm)
600
Es (t/km².an)
2000 500
1500 400
300
1000
200
500 100
0 0
74/75 76/77 78/79 80/81 82/83 84/85 86/87 88/89 90/91
3500 180
160
3000 Es (t/km²,an)
140
p²/pann
2500
P²/Pann (mm)
Es (t/km².an)
120
2000 100
1500 80
60
1000
40
500 20
0 0
74/75 76/77 78/79 80/81 82/83 84/85 86/87 88/89 90/91
Es=0.0191 x+28.397
180
p²/pann
160 y = 0,0191x + 28,397
2
140 R = 0,86
120
Es(t/km².an)
100
80
60
40
20
0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
p²/Pannu
Es = 2.92 ∗ Q max1.12
118
3500 250
3000 Es (t/km².an)
200
débit max (m3/s)
2500
Es (t/km².an)
Qmax (m3/s)
150
2000
1500 100
1000
50
500
0 0
80/81 81/82 82/83 83/84 84/85 85/86 86/87 87/88
3500
3000 y = 2,9235x1,1254
2500
R2 = 0,8792
Es (t/km².an)
2000
1500
1000
500
0
0 50 100 150 200 250
Qmax (m3/s)
Vs = Es ⋅ T ⋅ S / γ s
Vs = 0.507 106 m3
A l’horizon 2030 le barrage de Boukourdane serait envasé de 0.52 % de sa capacité total.
4.7 Conclusion
Les résultats obtenus montrent que le transport solide dans l’oued El-Hachem est
relativement faible de l’ordre de 292.58 tonnes/km².an, par conséquent la vitesse de
sédimentation dans la retenue est lente .Ce résultat se répercute dans ce cas sur la
concentration des lâchers d’eau opérant périodiquement par la vanne de fond du barrage
qui est très faible et même le transport solide calculé à l’aval qu est de 595 tonne/Km².an
n’a pas donc d’effet sur le colmatage du fond alluvionnaire de l’oued. La réussite de
l’opération de recharge de la nappe alluvionnaire de l’oued El –Hachem prenne appuie du
résultat trouvé [31].
120
CHAPITRE 5
5.1. Introduction
Dans cette partie nous traiterons l’impact des lâchers du barrage de Boukourdane
sur la réalimentation de la nappe. En effet, la réalisation du barrage de Boukourdane d’une
(
capacité de 97 ∗ 10 6 m 3 ) à l’amont de la vallée de l’oued El Hachem a provoqué le
rabattement de la nappe et même l’assèchement de certains puits.
5.1.2 Hydrogéologie
Oued El Hachem à l’amont de Sidi- Amar naît de la confluence des Oueds Boukadir
de direction Ouest – Est en provenance de Menaceur, Tegza, Nachef et Fedjana. Ce
dernier est de direction Nord-Sud semble constituer le prolongement de Oued El Hachem.
( figure 5.2) constitution d’oued El Hachem
122
Toutes les études réalisées sur la région de l’Oued El Hachem montrent que la seule
formation intéressante du point de vue hydrogéologie est représentée par le remplissage
alluvionnaire du quaternaire de la plaine. Ces dépôts du quaternaire sont essentiellement
des galets, graviers, argiles sableuses, argiles rouges et limons de surface.
0
4250 5000 6250 5950 4000 4300
-2
-4
-6
Hauteur (m)
-8
-10 2/05/199
8
-12 27/09/19
98
-14 25/05/19
99
-16 3/08/199
9
-18 27/10/19
Distance par rapport au barrage (m) 99
29/05/20
0
ja 98
ja 99
ja 00
ja 01
ja 02
-23
se 8
se 9
se 0
se 1
se 2
se 3
m 9
m 0
m 1
m 2
m 3
-0
-9
-9
-0
-0
-0
-0
-9
-0
-0
-0
-0
-
-
pt
pt
pt
pt
pt
pt
ai
nv
ai
nv
ai
nv
ai
nv
ai
nv
ai
m
-4
-6
Hauteur (m)
-8
-18
Dates de mesures
correspond à un volume de 27317000m 3 , d’ou le volume lâché est égal à 481 000
m3
133
(
Le volume total infiltré est égale à 52,300 m 3 ) , soit une infiltration de 10,87 %
du volume lâché, un taux d’infiltration d’après les levées piezométriques , est très
appréciable puisqu’il aura permis une remontée de la surface piézométrique dans les
endroits les plus défavorable de la nappe (puits à sec ) (ANRH).
5.5. Conclusion
Les résultats obtenus montrent que le transport solide dans l’oued El-Hachem est
relativement faible. Par conséquent la vitesse de sédimentation dans la retenue est lente.
Ce résultat se répercute dans ce cas sur la concentration des lâchers d’eau opérant
périodiquement par la vanne de fond du barrage qui est très faible. Elle n’a pas donc
d’effet sur le colmatage du fond alluvionnaire de l’oued.
CONCLUSION
A cet effet, nous avons pris en considération la définition des diverses formes
d’érosion ,leur causes et mécanismes par l’intermédiaire de la cartographie qui
constitue la base de l’inventaire préliminaires à toute étude du milieu physique, la
méthode d’approche utilisée repose essentiellement sur l’élaboration des cartes de
base suivantes :
La carte de relief ;
La carte des pentes ;
La carte lilthologique ;
La carte d’occupation du sol ;
Le choix du bassin versant de l’oued EL Hachem comme champ d’application n’est
pas arbitraire.
Nous obtenons par conséquent une relation très significative mettant le rapport
le débit solide en suspension et le débit liquide. Elle est de la forme
Q
s =0.77Q 1.173
l
Avec R=0.93
Au droit de la station de Bordj Ghobrini et une relation de la forme
Q
s =1.60Q 1.50
l
Avec R=0.90
Au droit de la station de Mesdour.
Sur la base de ces deux relations nous avons calculé le débit solide en
suspension journalier pour une période 1974/75 à 1991/92 et de 1993/94 à
1997/98.
G
s =0.214Q 0.92
l
Avec R=0.92
G
s =11.851Q 1.182
l
Avec R=0.96
« Le coefficient de rugosité étant pris en compte »
Respectivement à ces deux relations nous calculons les débits solides charriés
journaliers sur toute la période.
138
Les résultats obtenus montrent que le transport solide dans l’oued El-Hachem
est relativement faible, par conséquent la vitesse de sédimentation est lente dans la
retenue .cela se répercute sur la concentration des lâchers d’eau qui opèrent
périodiquement par la vanne de fond du barrage qui devient très faible.
Cette dernière n’a pas d’effet sur le colmatage du fond alluvionnaire de l’oued,
ce qui favorise la réalisation de ouvrages de recharge. L’étude de la recharge de la
nappe à l’aval du barrage par ces lâchers depuis l’année 1998/1999 jusqu'à
2002/2003 confirme ce résultat.
A la fin nous souhaitons que notre travail a permis une bonne compréhension
des diverses formes d’érosion, par l’intermédiaire de la cartographie
géomorphologique détaillée et la quantification de leur contribution dans la
fourniture des sédiments en suspension et par charriage à l’exutoire du cours
d’eau.
Ce qui servira de base la définition d’une méthodologie de lutte cotre l’érosion
en vue de l’accroissement de la durée de vie des aménagements hydraulique est
sauvegarde du milieu physique.
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