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Le Transport Solide Dans L'oued El - Hachem Et PDF

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UNIVERSITE SAAD DAHLAB DE BLIDA

Faculté des sciences de l'ingénieur

Département du Génie Rural

MEMOIRE DE MAGISTER

Spécialité : Génie Rural

LE TRANSPORT SOLIDE DANS L’OUED EL- HACHEM ET

L’IMPACT DES LACHERS DU BARRAGE BOUKOURDANE SUR

L’HYDRAULIQUE DE L’OUED ET LA NAPPE

Par

Nassima TADRIST

Devant le jury composé de :

L. ZELLA Maître de Conférences ,U de Blida Président


H.SAAD Maître de Conférences , U de Chlef Examinateur
M. MEDDI Maître de conférences ,C.U.K Miliana Examinateur
M. BESSENASSE Chargé de Cours , U de Blida Examinateur
B. REMINI Professeur , U. de Blida Rapporteur

Blida , juillet 2004


‫ﻣﻠﺨﺺ‬

‫ﻧﻈﺮا ﻟﻤﺸﻜﻞ إﻧﺠﺮاف اﻟﺘﺮﺑﺔ و ﺗﻮﺣﻞ اﻟﺴﺪود ﻓﻲ اﻟﺠﺰاﺋﺮ و اﻟﺘﻲ ﺗﺼﻞ إﻟﻰ ﺣﺠﻢ آﺒﻴﺮ ﻗﻤﻨﺎ ﺑﺈﺟﺮاء دراﺳﺔ ﺣﻮل‬
‫ﻧﻘﻞ ﻣﻮاد اﻟﺼﻠﺒﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﻮاد اﻟﻌﺎﻟﻘﺔ و اﻟﻤﻮاد اﻟﻤﺘﻨﻘﻠﺔ ﻓﻲ واد اﻟﻬﺎﺷﻢ ﻗﺒﻞ و ﺑﻌﺪ إﻧﺸﺎء ﺳﺪ ﺑﻮآﻮردان و ذﻟﻚ ﻟﻺﺑﺮاز ﻣﺪى‬
‫ﺧﻄﻮرة هﺬﻩ اﻟﻈﺎهﺮة ﻋﻠﻰ إﻧﻘﺎص ﺣﺠﻢ اﻟﻤﻴﺎﻩ اﻟﻤﺴﺘﻮﻋﺒﺔ ﻓﻲ هﺬا اﻟﺴﺪ و ﻋﻠﻰ ﺣﺎﻟﺔ ﺟﺮﻳﺎن اﻟﻮاد ﺑﻌﺪ اﻟﺴﺪ ‪.‬‬
‫اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺤﺼﻞ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﺗﻈﻬﺮ أن ﻧﻘﻞ اﻟﻤﻮاد اﻟﺼﻠﺒﺔ ﻓﻲ واد اﻟﻬﺎﺷﻢ ﺿﻌﻴﻔﺔ ﻧﺴﺒﻴًﺎ و ﻣﻦ ﺛﻢ ﻓﺈن ﺳﺮﻋﺔ اﻟﺘﺮﺳﺐ‬
‫ﺑﻄﻴﺌﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى اﻟﺴﺪ‪ .‬وهﺬا ﻳﺆﺛﺮ ﻋﻠﻰ آﻤﻴﺔ اﻟﻤﻮاد اﻟﺼﻠﺒﺔ اﻟﻤﺼﺮﻓﺔ ﻋﺒﺮ اﻟﻤﻮاد اﻟﺴﻔﻠﻰ ﻟﻠﺴﺪ ﺣﻴﺚ أﻧﻬﺎ ﺗﺒﺮز ﺿﻌﻴﻔﺔ‬
‫ﺟﺪًا وهﺬﻩ اﻷﺧﻴﺮة ﻟﻴﺲ ﻟﻬﺎ ﺗﺄﺛﻴﺮ ﻋﻠﻰ إﻧﺴﺪاد ﻣﺴﺎﻣﺎت ﺗﺮﺑﺔ اﻟﻮاد وﻗﺪ أﻇﻬﺮت اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺘﻲ أﺟﺮﻳﺖ ﺣﻮل إﻋﺎدة ﻣﻠﺊ اﻟﻤﻴﺎﻩ‬
‫اﻟﺠﻮﻓﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى اﻟﺠﻬﺔ اﻟﺴﻔﻠﻰ ﻟﻠﺴﺪ ﻋﻠﻰ ﺻﺤﺔ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺘﺤﺼﻞ ﻋﻠﻴﻬﺎ‪.‬‬

‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻷﺳﺎﺳﻴﺔ ‪ :‬اﻟﺠﺰاﺋﺮ‪ ,‬إﻧﺠﺮاف ‪ ,‬اﻟﺴﺪ ‪ ,‬واد اﻟﻬﺎﺷﻢ ‪ ,‬ﻧﻘﻞ اﻟﻤﻮاد اﻟﺼﻠﺒﺔ و اﻟﻌﺎﻟﻘﺔ ‪ ,‬إﻋﺎدة ﻣﻠﺊ اﻟﻤﻴﺎﻩ اﻟﺠﻮﻓﻴﺔ‪.‬‬
RESUME

Vu le problème de l’érosion hydrique et l’envasement des retenues des barrages en


Algérie qui atteint des volumes élevés, nous avons entamé l’étude du transport solide (en
suspension et par charriage) dans l'oued El-Hachem avant et après la réalisation du barrage
de Boukourdane afin de mettre en évidence la gravité de ce processus sur la réduction du
réservoir du barrage et sur l’hydraulique de l’oued à l’aval de l’ouvrage.

Les résultats obtenus, montrent que le transport solide dans l’oued El-Hachem est
relativement faible ; par conséquent la vitesse de sédimentation est lente dans la retenue.
Cela se répercute sur la concentration dans les lâchers d’eau qui opèrent périodiquement
par la vanne de fond du barrage qui devient très faible. Cette dernière n’a pas donc d’effet
sur le colmatage du fond alluvionnaire de l’oued. L’étude de la recharge de la nappe à
l’aval du barrage par ces lâchers confirme ce résultat.

Mots clés :Algérie-Erosion-Barrage-Oued El-Hachem-Transport solide –Recharge-Nappe-


Envasement.

ABSTRACT

Hydraulic erosion and the silting of ponds are the most serious problems
encountred in algerian dams.The work carried out here aims to contribute to the
understanding the processes of the particles transport (by suspension and bads loads ) in
the river of “Oued El-Hachem” before and after the construction of “Boukourdane dam” .

Also the aims to show that the process can have serious effects on the holding
capacity and the hydraulics of the river at its downstream .
The results of the investigation show that transport of the particles in” Oued El-
Hachem ”river in relatively weak and will show down the rate of the sedimentation and
will affect the concentration of the particles en water when the bottongates of the dam are
periodicly opened. The study of refilling of water layer by the water of the dam released
downstream confirms this results.

Key words: Algeria, erosion, dam, “Oued El-Hachem ”, transport of particles , water layer
refilling.
REMERCIEMENTS

« Je remercie dieu tout puissant de m’avoir donné la force le courage et la santé pour
accomplir ce modeste travail »

Il m’est très agréable de commencer ce mémoire en remerciant les personnes qui


ont été proche de moi durant la réalisation de ce travail , tant sur le plan humain que
scientifique.

Ma reconnaissance va plus particulièrement à :

Monsieur Remini-B qui a bien voulu suivre et diriger mon travail pour la réalisation
de ce mémoire ; ses conseils et ses critiques.

Monsieur,Zella L pour l’honneur qu’il me fait en président ce jury.

Monsieurs, MEDDI M ;HAMMOUDI S ;BESENAISSE M d’avoir aussi accepter


de faire partie de ce jury.
Qu’il me soit permis aussi de remercier monsieur Drioueche M du BNEDER pour
sa disponibilité et son aide .

A ma très chère amie Bouchra pour son aide dans la collecte des données , et son
suivie tout le long de mon travail.

Toutes les personnes du département de Génie-Rural , au personnes de l’ANRH de


Blida,d’Alger de la Wilaya de Tipaza.

J’exprimerai, enfin, mes sincères reconnaissances à mon père et à ma mère en


particulier, ainsi qu’à Rachid , Salah, Hamid, Abdelkader, Hocine , Mohamed, Fayçal
,Achour , Souad et Zahia ainsi tous les membres de ma famille .

A toutes personnes de prés ou de loin.


LISTE DES ILLUSTRATIONS, GRAPHIQUES ET TABLEAUX

Figure 1.1 Processus d’envasement d’une retenue 15

Figure 1.2 Les dégats causés par la crue de Bab-El Oued 23

Figure 2.1 Situation Géographique de la Région d’étude 44

Figure 2.2 Réseau hydrographique avec sous bassins 46

Figure 2.3 Précipitations stations Menaceur 47

Figure 2.4 Carte de relief 55

Figure 2.5 Carte des pentes 59

Figure 2.6 Carte lithologique 62

Figure 2.7 La carte d’occupation du sol 68

Figure 2.8 La carte de sensibilité à l’érosion 72

Figure 3.1 carte de réseau hdrographique du bassin versant de


l’oued El-Hachem 79
Figure 3.2 Ajustement à une loi Log-normale des pluies maximales journalières
80
de la station de Boukourdane

Figure 3.3 Section de Mesure 83

Figure 3.4 Epure des débits solides élémentaires 84

Figure 3.5 Epure du débit solide sur toute la section de mesure 85

87
Figure 3.6 graphe Qs=f(Ql) de la saison d'automne de la station de bordj-ghobrini

Figure 3.7 graphe Qs=f(Ql) de la saison de printemps de station de bordj-Ghobrini


88

Figure 3.8 graphe Qs=f(Ql) de la saison d'été de la station de bordj-Ghobrini


88
Figure 3.9 graphe Qs=f(Ql) de la saison d'hiver de la station de bordj-ghobrini 89

Figure 3.10 graphe Qs=f(Ql) de la saison d'automne de la station de mesdour


89

Figure 3.11 graphe Qs=f(Ql) de la saison d'hiver de la station de mesdour


90

Figure 3.12 graphe Qs=f(Ql) de la saison de printemps de la station mesdour


90

Figure 3.13 corrélation débit liquide débit charrié de la saison d'automnde la station de
bordj-ghobrini 96
Figure 3.14 corrélation débit liquide débit charrié de la saison d'automne de la station
de mesdour
97
Figure 3.15 corrélation débit liquide débit charrié de la saison d'hiver de la station
de mesdour
97
Figure 3.16 corrélation débit liquide débit charrié de la saison de printemps
98
de la station de mesdou

Figure 4.1 Variation saisonnière des transports solide 107

Figure 4.2 Evolution du charriage en fonction de la suspension dans le temps


108

Figure 4.3 Variation annuelle de l'érosion spécifique 111

Figure 4.4 Variation annuelle de l'érosion spécifique 112

Figure 4.5 Comparaison entre le taux d'érosion spécifique calculé et le taux


d'abrasion de Tixeront en fonction du temps 113

Figure 4.6 Evolution du taux d'érosion spécifique et de la pluie annuel en fonction


du temps 115
Figure 4.7 Evolution du taux d'érosion spécifique et de l'indice de Fournier en fonction
du temps
116
Figure 4.8 Corrélation taux d'érosion spécifique Indice climatique de Fournier 117

Figure 4.9 Evolution du Taux d'érosion spécifique et du débit maximum annuel


en fonction du temps 118

Figure 4.10 Corrélation taux d'érosion spécifique Débit maximum annuel 118

121
Figure 5.1 Vue général de l’oued El-Hachem à l’amont du barrage de Boukourdane

Figure 5.2 Prolongement de l’Oued EL-Hachem 122

Figure 5.3 Vue général de l’oued El-Hachem à l’aval du barrage de Boukourdane 124

Figure 5.4 L’eau évacuée par les lâchers du barrage de Boukourdane 125

Figure 5.5 Réseau de surveillance des eaux souterraine de la nappe Alluviale


de l’oued EL- Hachem 126

Figure 5.6 Evolution des hauteurs d’eau du réseau à l’aval du barrage de


Boukourdane de l’Oued EL-Hachem 127

Figure 5.7 Evolution spatio-temporelle de la hauteur d’eau du réseau piézométrique


à l’aval du Barrage de Boukourdane 127

Figure 5.8 Evolution des profondeurs de la nappe d’eau du réseau à l’aval du barrage
de Boukourdane 132

Tableau 1.1 Répartition des pentes en fonction de la pluviométrie 18

Tableau 1. 2 Quelques exemples d’envasement de barrage en Algérie source ANB 1986 20

Tableau 1. 3 Répartition du taux d’abrasion en fonction de la pluviométrie 36

Tableau 2.1 Situation géographique de la zone d’étude 43

Tableau 2.2 Surface des sous- bassins 45

Tableau 2.3 Données des températures 48

Tableau 2.4 Données morphométriques 58

Tableau 2.5 Répartition relief dans le bassin versant 56


Tableau 2.6 Répartition de la superficie totale par classes des pentes 60

Tableau 2.7 Répartition de la superficie par occupation du sol 65

Tableau 2.8 Répartition de l’érosion dans le bassin versant de l’oued El-Hachem 71

Tableau 3.1 Postes pluviométriques 79

Tableau 3.2 Ajustement à la loi de Gauss 80

Tableau 3.3 Classification des granulats 93

Tableau 3.4 Répartition mensuelle et annuelle des transports solides en suspension


et par charriage 101

Tableau 3.5 Répartition mensuelle et annuelle des transports solides en suspension


et par charriage 104

Tableau 4.1 Rapport entre transport solide par charriage et transport solide en
suspension/calcul du taux d’érosion spécifique 109

Tableau 4.2 Rapport entre transport solide par charriage et transport solide en suspension 111

Tableau 5.1 Piezometrie des points d’eau 125

Tableau 5.2 Volume infiltré dans la nappe 133


LISTE DES SYMBOLES ET DES ABREVIATIONS

E : Pertes en sols (tonne / Ha. an)


R : Indice de pluie. Il représente le nombre d’unité de l’indice d’érosive ou d’agressivité
Moyenne annuelle des pluies (caractérise la force érosive d’une pluie)
K : Indice d’érodibilité du sol
LS : Facteur de longueur et de perte

C : Indice de culture qui prend en considération l’influence des pratiques culturels et du


Couvert végétal
P : Facteur de conservation du sol
H : la hauteur d’eau sur le lit
J : pente de la ligne d’énergie
T : Transport solide spécifique moyen annuel (t/km² an)
SS
I : Indice lithologique =superficie des formations marneuses et argileuses du crétacé
l
Supérieur et la tertiaire, exprimé en pourcentage de la superficie du bassin
I p : Indice de précipitations érosives

A : Surface des bassins versants en (Km²)


P : Périmètre du bassin versant
Le : Longueur du rectangle équivalent (Km)
D : Densité de drainage (Km /Km²)
d
Li : longueur totale des oueds de tous ordres
F1 : Le nombre d’oued primaire (d’ordre 1) par la superficie du bassin versant
L : longueur de Talweg principal (Km)
H moy : Altitude moyenne ( m )

H : Altitude minimale (m)


min
Vr : Vitesse de ruissellement (Km / h)

L : longueur de talweg principal (Km)


T : Temps de concentration (heure)
C
Qs : Débit solide (Kg/s)
Ql : Débit liquide (m 3/s)
Tcr : Est la contrainte de cisaillement sur le lit dépendant du matériau charrié exprimé en
T : Contrainte de frottement dépendant de l’écoulement

Ks : Coefficient de Strickler du à la rugosité du lit


Kr : Coefficient de Strickler du à la rugosité des particules seules

γ : Poids volumique de l’eau

R H : Rayon hydraulique (m)


I : pente moyenne de l’oued (%)
D50 : Le D moyen des sédiments charrié exprimé en mètre

γ : Poids volumique de l’eau exprimé en t m 3

γs : Poids volumique des sédiments

R : Lame d’eau ruisselé (mm /an)


A : Coefficient empirique qui varie en fonction de la perméabilité du terrain
. Ta : Taux d’abrasion de TIXERONT en (t/Km² an)
P : Pluie moyenne des mois les plus arrosés en (mm)
P : Pluie moyenne interannuelles en (mm)

ES : Erosion spécifique dans le bassin versant ( T/ Km² .an )

T : Coefficient de température ;
t0 : Température moyenne annuelle en °C

P0 : Pluie annuelle en (mm)

t0 : Température moyenne annuelle en °C

P0 : Pluie annuelle en (mm)


TABLE DES MATIERES

RESUME…………………………………………………………………………………. 02
REMERCIEMENTS……………………………………………………………………... 04
TABLE DES MATIERES………………………………………………………………... 05
LISTE DES ILUSTRATIONS, GRAPHIQUES ET TABLEAUX……………………… 07
INTRODUCTION……………………………………………………………………….. 11

1. RECUEILS BIBLIOGRAPHIQUES ……………………………………………………..

1.1 Erosion et le transport solide……………………………………………………….. 14


1.2 Formes d’érosion ………………………………………………………………….. 16
1.3 Causes de l’érosion ………………………………………………………………… 17
1.4 Le processus de l’érosion……………………………………………....................... 19
1.5 Conséquences de l’érosion hydriques……………………………………………… 19
1.6 Quantification de l’érosion hydrique………………………………………………. 21
1.7 La formule universelle de perte de en sol…………………………………………. 25
1.8 Théorie de DU BOYS (1879) Sur Le Mécanisme Des Charriages
en appliquant la formule de CHANG……………………………………………… 26
1.9 Formules de MEYER PETER et Muller (1948)……………………………. 28
1.10 FORMULE D’ENSTEIN (1950)................................................................................... 30
1.11 FORMULE DE TIXERONT( 1960)…………………………….……………….. 31
1.12 Formule de FOURNIER ( 1960 ) ………………………………………………… 31
1.13 Formule de GRAVRILOVIC (1965)…………………………………………….. 32
1.14 Formule de SOGREAH (Avril 1969)……………………………………………. 33
1.15 Formule ANRH (1982)………………………………………………………….. 33
1.16 Formules de KARIM et KENNEDY…………………………………………… 34
1.17 Bref rappel bibliographique des travaux de caractère général……………………. 34
1.18 Synthèse bibliographique…………………………………………………………. 41

2. ETUDE CARTOGRAPHIQUE DU BASSIN VERSANT………………………………. 42

2.1 Introduction………………………………………………………………………. 42
2.2 Présentation de la zone d’étude…………………………………………………... 43
2.3 Etude mophologique du bassin versant………………………………… 45
2.4 Morphamétrie du bassin versant au droit de la station de Bordj Ghobrini ……. 48
2.5 Etude du milieu naturel ……………………………………………………………. 54
2.6 Evaluation spatiale de l’érosion dans le bassin versant de l’oued El Hachem…... 69
2.7 Conclusion …………………………………………………………………………. 74
3. EVALUATION DU TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSION ET PAR CHARRIAGE
DANS L’OUED EL- HACHEM AU DROIT DE LA STATION DE BORDJ-GHOBRINI
ET MESDOUR……………………………………………………………………
75

3.1 Introduction…………………………………………………………………………. 75
3.2 Hydrographie du bassin versant……………………………………………………... 75
3.3 Réseau d’écoulement……………………………………………………………….... 76
3.4 Stations hydrométriques …………………………………………………………… 77
3.5 Présentation des données …………………………………………………………… 77
3.6 Analyse statistique des données hydro-climatiques……………………………….. 78
3.7 Evaluation du transport solide en suspensio et par charriage……………………..... 81
3.8 Calcul du transport solide par charriage dans l’oued El-Hachem………………….. 92

4. RESULTATS ET INTERPRETATIONS………………………………………………... 105

4.1 discussion des résultats…………………………………………………………… 105


4.2 Evaluation du transport solide totale annuel ……………………………………… 106
4.3 Le taux d’érosionspécifique ………………………………………………………. 108
4.4 Calcul du taux d’érosion spécifique par la méthode de Tixeront………………… 112
4.5 Comparaison entre le taux d’érosion spécifique et quelques 114
paramètresclimatiques ……………………………………………………………
4.6 Estimation du taux d’envasement du barrage de Boukourdane …………………... 119
4.7Conclusion………………………………………………………………………….. 119

5. EFFET DES LACHERS DU BARRAGE DE BOUKOURDANE SUR LA


RECHARGE DE LA NAPPE………………………………………………………………. 120

5.1 Introduction……………………………………………………………………….. 120


5.2 Présentation de l’oued El-Hachem et la nappe…………………............................. 121
5.3 Constat sur l’état des lâchers du barrage deBoukourdane et la
Piézométrie……………………………... ………………………………………...
123
5.4 Analyse des résultats ……………………………………………………………… 128
5.5 Conclusion…………………………………….….... …………………………….. 134
CONCLUSION…………………………………………………………………………….. 135
LISTE DES SYMBOLES ET DES ABREVIATIONS…………………………………….. 139
REFERENCES …………………………………………………………………………...... 141
11

INTRODUCTION

Du fait du rôle primordial que joue l’eau dans la vie quotidienne de l’homme,
l’importance des problèmes hydrologiques et en particulier le problème de l’érosion et du
transport solide est souligné par un grand nombre d’auteurs.

Les meilleurs terres du monde sont aujourd’huie menacées par une diminution de la
fertilité naturelle, dû aux inondations, aux coulées de boue.
Le nord de l’Algérie essentiellement montagnard, présente des conditions physiques
géomorphologiques particulièrement favorables au déclenchement et l’accélération du
phénomène d’érosion, malgré 50 années de lutte anti-érosive ou 400.000 ha de terres
furent traités en banquettes .Pour la conservation et le stockage de l’eau, les terres
continuent à se dégrader et les barrages à s’envaser [1].

En effet, l’homme peut aujourd’hui comme autrefois satisfaire ses besoins en eau à
partir de quatre sources différents à savoir la mer, les précipitations, les eaux de surfaces et
les eaux souterraines [2][3].

En Algérie , les ressources en eau aussi bien celles qui coulent en surfaces, que
celles renfermées dans les nappes souterraines constituent l’une des principales richesse
sur laquelle repose la prospérité du pays dans l’avenir ainsi que la réussite de son
développement économique .

L’absence des ouvrages de restitution tel que les barrages et leurs retenues cause
des lacunes dans les volumes régularisés. Bien que les besoins en eau en Algérie sont très
élevés une grande quantité des eaux écoulées coulent directement vers la mer, qu’il
convient de stocker pour les utiliser dans les saisons sèches. En effet l’Algérie enregistre
une pluviométrie moyenne annuelle équivalente à 100 milliard de m3
Sur lequel les eaux de ruissellement représentent environ 12.5 milliard de m3 .Le reste des
précipitations se partage entre l’évaporation (85%) et l’infiltration (15%) .
12

L’Algérie dispose plus de 110 barrages en exploitation totalisant une capacité de


4.5 milliard de m3 permettant ainsi de régulariser un volume annuel de 2 milliards de m3
utilisé pour l’alimentation en eau potable, l’industrie et la production d’énergie électrique.
Du fait de l’érosion, l’Algérie perd annuellement une capacité estimée à 20millions de m3
par le dépôt des sédiments dans les retenues [1].

Le transport solide en Algérie est mesuré aux stations hydrométriques ; des bassins
versants pour le quasi totalité des épisodes d’écoulement, généralement on se limite aux
débits en suspension.

La mesure du charriage représente toujours un problème dont la mesure du


charriage représente toujours un problème dont la solution n’est pas complète [22]

Pour faire face et atténuer l’ampleur de ces phénomènes et essayer d’agir d’une
façon efficace pour sauvegarder le milieu physique.
Avec la difficulté de mesure, nous utiliserons la formule adaptée de MEYER PETER
MULLER dans le calcul de charriage.

La réalisation du barrage de Boukourdane sur l’oued El Hachem a beaucoup


contribué au stockage des eaux superficielles mais il a influé sur le rabattement de la nappe
à l’aval de l’ouvrage. Pour la sauvegarde du champ de captage les lâchers du barrage de
Boukourdane s’avèrent indispensable pour la ré alimentation artificielle de la nappe.

Dans cette étude nous donnerons un constat sur le transport solide dans l’oued El
Hachem, et son influence sur la recharge de la nappe à partir des lâchers du barrage ainsi
que la piézométrie de la région (à l’aval).
13

Objectif de ce travail :

Est l’élaboration d’une méthode de quantification simple et opérationnelle du


transport solide (en suspension et par charriage) qui servira d’outil de révision pour
l’envasement du barrage de Boukourdane, donc nous l’avons divisé en cinq chapitres
principaux.

CHAPITRE 1 : Qui consiste en une recherche bibliographique qui permettra de faire le


point sur l’état de connaissance actuelle dans le domaine de l’érosion et des transports
solides.

CHAPITRE 2 : Que nous intitulons : étude cartographiques du bassin versant, consiste à


l’élaboration de la carte de l’érosion.

CHAPITRE 3 : Que nous intitulons : évaluation du transport solide en suspension et par


charriage dans l’oued El –Hachem au droit de la station de bordj Ghobrini et Mesdour

CHAPITRE 4 : Discutions et résultats ; mettre en valeur


La discussion et l’analyse des résultats retrouvés telle que l’évaluation temporelle du
charriage en fonction de la suspension et la mise de l’érosion spécifique qui constitue le
volume annuel des sédiments par unité de surface en relations avec quelques paramètres
hydroclimatiques.

CHAPITRE 5 : Effet des lâchers de barrage de boukourdane sur la recharge de la nappe.


14

CHAPITRE 1
RECUEILS BILBLIOGRAPHIQUES

1.1. Erosion et le transport solide

1.1.1 Introduction

L’érosion au sens large est un phénomène géologique et plus récemment également


anthropique de tous temps et de tous lieus.
Elle contribue avec d’autres phénomènes naturels plus au moins catastrophiques à la
modification du paysage, ces autres phénomènes pouvant d’ailleurs avoir une conséquence
directe sur le cycle érosion transport sédimentation [6].

L’érosion, le transport et le dépôt de matériaux, constituent les principales étapes


ou encore «sédimentation » ; ferme appliqué aux cinq processus fondamentaux
responsable de la formation du sédiment, (1) altération, (2) arrachement, (3) transport, (4)
dépôt, (5) diagenèse [7].

L’étude du débit solide occupe une place très importante et très vaste dans le
domaine de l’hydrologie de surface et de régularisation des débits. La matière première du
débit est principalement l’érosion continentale.

Son étude doit être intégrée à l’ensemble du bassin versant faisant intervenir un
grand nombre de disciplines complémentaires (mécanique des fluides, hydrauliques,
hydrologie, géomorphologie et agronomie [8][3].

La dégradation des sols par le phénomène d’érosion revêt de plus en plus des
aspects inquiétant pour les barrages. L’envasement et la sédimentation restent un problème
lié à un processus d’érosion intense.
Parconéquence, l’envasement des retenues est défini comme étant l’accumulation
successive des sédiments transportés par le cours d’eau (figure1.1)[1].
15

EROSION Bassin versant

TRANSPORT SOLIDE

CHARRIAGE EN SUSPENSION
Cours d’eau

PIEGEAGE DES SEDIMENTS

DECANTATION

TASSEMENT Retenue

CONSOLIDATION

Figure1.1 : Processus d’envasement d’une retenue


16

1.2. Formes d’érosion

L’érosion existe sous deux formes :

A/ - L’érosion hydrique : est définie comme un ensemble de processus de


désagrégation, d’ablation et de transport en couches superficielles du sol sous l’effet de la
pluie et du ruissellement.

• L’érosion en nappe : ou érosion en plaques, en couche ou sheet-érosion.

D’après les études américaines rapportées par les annales du GREF : les gouttes
d’eau sont d’autant plus énergiques qu’elles sont plus grosses et que la pluie est plus
intense.

Après saturation des sols, il se forme une mince nappe ou pellicule d’eau qui se
met en marche. On retrouve érosion en nappe au sommet des versants et en aval de tout
obstacle.

• Le ravinement

La première manifestation bien visible du ruissellement est la formation de stries,


de griffes, de rigoles parallèles. C’est l’érosion GRIFF ou ruisselets ou rill-érosion. Ces
filets convergents se réunissent et deviennent ravines.

Donc, le ravinement, est la suite logique de creusement de griffes qui ne sont pas
corrigées, celle-ci continue à s’approfondir par creusement :
C’est le stade érosion en Ravelins, ( GULLY - EROSION )
17

• Les mouvements de masse

L’érosion par mouvement de masse se produit sur des sols drainés en pente du fait
de l’infiltration des eaux de pluie qui diminue la cohésion entre la couche de formation
superficielle meuble et le substratum imperméable.

A la différence de l’érosion en nappe, elle produit des effets macroscopiques


souvent désastreux, tels que les éboulements des versant par déchaussement au pied.

B/ - L’érosion éolienne : se traduit par l’ablation et le transport des particules de sol (sables
et limons) détachés des agrégats au paravent, suite à l’absence de liant, argile ou matière
organique.

Elle concerne essentiellement les sols sableux ou limoneux à faible teneur


en matière organique.

1.3. Causes de L’érosion

Les causes de l’érosion sont multiples d’ordre naturel et humain. La cause


principale de l’érosion hydrique est L’eau et plus particulièrement la pluie torrentielle.
L’Algérie du nord, de part la nature géologique et lithologique de son sol est
caractérisée par un climat agressif à pluies torrentielles, elles atteignent ou dépassent 30
mm/24 heures ou même 20 mm /2 heures.
A cela, peut s’ajouter l’effet du :

A/ - Le relief

L’Algérie est un pays montagneux.L’histoire géologique nous a montré que ses


montagnes sont jeunes, les pentes sont fortes, l’altitude moyenne est d’environ 900 mètres.
Lors d’une enquête topographique réalisée en 1960 sur la carte au 1/200.000, les
renseignements portés au tableau ci-dessous ont été recueillis, donnant en fonction de la
pluviométrie, la répartition des différentes catégories de pente du territoire de l’Algérie du
nord.
18

Tableau 1.1 : Répartition des pentes en fonction de la pluviométrie


Pluviométrie Catégories De Pente
0 à 3% 3 à12,5 % 12,5 à 25% Plus de 25% Totaux
Zone Humide Et Subhumide
Plus de 600 mm 368 1239 2139 1335 5081
De 500mm à 600mm 235 657 934 63 1957
De 400mm à 500mm 1544 1388 1507 93 4537
Zone Semi -Aride
De 300mm à 400mm 5409 1387 538 224 7558
Zone Aride
De 200 à300mm 4334 810 325 95 5585
De 100 à200mm 2742 229 90 52 3113

Totaux 14 632 5 728 5 584 1 867 27 811


Greco
On remarque que dans les zones humides et subhumides, là où les chutes d’eau sont
supérieures à 400mm la proportion des terrains à pente forte est la plus grande.

B/ - La nature des roches: La nature des roches et l’homme ont tous leur part dans
l’érosion des bassins versants [9].

» En ce qui concerne la nature des roches, on sait qu’une grande partie de


l’Algérie est constitué de roches sédimentaires, roches facilement délitables et
donc érodables.
» L’homme a besoin de terre de culture, de terre de parcours ; il en crée au
détriment de la couverture végétale.
a) - Les incendies : L’homme allume des incendies de forêt laissant le sol
découvert, asséché exposé à l’action des averses orageuses du début d’automne
b) - Les défrichements : L’homme défriche des terrains en pente, il les dénude
les livrant à l’action des éléments atmosphériques.
c) - Les exés de parcours : Le passage répété des troupeaux sur les mêmes
zones, provoque un tassement du sol qui le rend imperméable et favorise le ruissellement.
19

1.4. Le processus de l’érosion

L’érosion des sols passe par différentes phases et se manifeste par de multiples façons
[9].
1°/ Destruction de la structure granuleuse du sol à la suite de la disparition de l’humus par
le seul fait de la percussion des gouttes d’eau ou par une insolation intense rompant la
stabilité des agrégats, facilitant leur destruction .

2°/ Dispersion des colloïdes Sous l’action des gouttes d’eau, d’où diminution de la
perméabilité, augmentation de la proportion des eaux de ruissellement aux dépends des
eaux d’infiltration
3°/ Entraînement des éléments fins, soit par le vent, soit par l’eau de ruissellement le long
des pentes (érosion en nappe), soit par l’eau d’infiltration, c’est alors le lessivage Oblique
(crypto – érosion).
4°/ Destruction totale des horizons supérieurs, décapage progressif du sol pouvant atteindre
la roche mère, c’est le ravinement.

1.5. Conséquences de l’érosion hydrique

L’érosion hydrique des bassins versants à des répercussions directes et indirectes à


long terme sur Les infrastructures hydro agricoles à l’aval des bassins versants par :

» La réduction de la production agricole en dépit de l’extension des surfaces


agricoles (perte de surface cultivable), extrapolée à l’échelle de l’Algérie,
environ 6 800 000 hectares sont actuellement cultivés dont au moins de 500
000 hectares sont en perte, par érosion.
» Diminution de la fertilité
» Une dégradation spécifique atteignant 2000 t/km².
» La sédimentation des lacs des barrages, entraîne leur envasement rapide d’ou
diminution de la capacité de stockage de nos barrages soit une réduction de 20
3
millions de m .
an
20

Les compagnes de mesures bathymétriques effectuées par l’Agence Nationale des


Barrages (ANB) en 1986, ont montré le taux d’envasement des barrages en exploitation.
Les valeurs obtenues sont montrées sur le (tableau1.2).

Tableau 1.2 : Quelques exemples d’envasement de barrage en Algérie source ANB 1986 .
Nombre Surface Capacité Apport Capacité Volume Taux
d’années (Km²) Initiale ( Hm3 ) Moyen Résiduelle Envasé D’envasement
d’exploitation ( Hm3 ) ( Hm3 ) ( Hm3 ) (%)

Grib 23.300 278 153 165 112.6 40


1935-1986
Djorf-Torba 22.000 350 200 316.4 33.6 10
1969-86
Bou Hanifia 7.000 73 137 115.6 21.4 29
1940-1986
S.M.B.A 5.000 235 120 225.6 9.4 4
1978-86
Oued Fodda 800 225 94 132.7 92.3 41
1953-86
Zardezas 435 14.9 53 0 16.5 100
1936-86

Mefrouch 90 16 18 14.6 1.4 74


1936-86
Bakhadda 1300 37.6 73 29.5 8.1 26
1936-86
Fergoug 420 18 14 4 14 78
1970-86
Source : A.N.B ,1986
21

1.6. Quantification de l’érosion hydrique

1.6.1 Mesure de l’érosion - aperçu sur les modèles existants

On donne le nom de «dégradation spécifique globale » au tonnage annuel des terres


enlevées par hectare du bassin versant [10].

En Europe occidentale par exemple, sous un climat tempéré humide et sur des pentes
faibles en général, on estime que la terre enlevée est de l’ordre de 0,5 à 1 tonne /ha an

Dans les montagnes, on donne les chiffres les plus élevés :

o Les grandes alpes de 6 à 10 t/ha an ;


o Apennin de 20 à 25 t/ha.an.

Dans l’ensemble, le taux d’érosion spécifique atteint dans les pays d’Afrique des
valeurs qui dépassent 2000 t/K m² .an sur la plupart des bassins versants de l’Atlas tellien
(RHiou ,fodda, Mazafran) ; il atteint 4000 t/km² sur la chaîne des cotés du Dahra [7 ].

L’intensité du phénomène se manifeste essentiellement durant les périodes de


grandes crues, comme celles du mois de mars 1974, qui ont duré trois jours, près
de 30 millions de tonnes de sédiments ont été arrachées au bassin de la région
algéroise et rejetée à la mer [5].
On peut citer la grande crue de Bab El Oued.
22

1.6.2 . Introduction

Après une longue période de sécheresse, la région côtière algéroise a connu les
09 et 10 Novembre 2001 un événement pluviométrique important à caractère orageux avec
un noyau centré sur la région de Bouzaréah.

De par la quantité de pluie précipitée et les intensités élevées et répétées ; il


revêt un caractère exceptionnel, engendrant des crues brusques et brutales causent
d’énormes dégâts humains et matériels (Voir figure 1.2).

En effet, il a été enregistré au niveau du poste ONM de Bouzaréah un total de


290mm du 09 au 11 Novembre 2001.La journée du 10, à elle seule a enregistré une pluie
de 260 mm (cette quantité devrait correspondre au maximum de l’épisode pluvieux ).
Aalger, la station pluviométrique situé au port a enregistré des précipitations de 98mm le
09 novembre de 18h00 au lendemain matin à 6h00 et de 109mm le 10Novembre à 18h00
soit un total cumulé de 207mm en 24h.
Le cumul pluviométrique des deux jours du 09 et 10 Novembre est de 214 mm.
A Bir -Morad –Rais, le total pluviométrique enregistré à la station ANRH du 09 Novembre
à 9H30 (début de la pluie ) au 10 Novembre à 13H30 est de 174mm . Le total
pluviométrique sur la période du 09 au 11 Novembre est de 190mm.
Le bassin le plus affecté par ces averses est le bassin de l’oued koriche, à
l’exutoire duquel se situe le quartier de Bab El Oued à forte concentration urbaine.
Le bassin versant de l’Oued koriche, d’une superficie de 10Km² présente une forme
compacte et ramassée ainsi qu’une dénivelée importante (Altitude maximale de 395 m et
altitude minimale de 01m ), favorisant un drainage rapide des eaux.
L’Oued principal sur lequel a été construite la voie rapide Chevalley-Triolet,
collecte l’ensemble des apports latéraux et possède une longueur de 07 Km.
Une urbanisation étendue au deux versants du bassin s’est développée ces dernières années
occasionnant une déforestation et une mise à nu des formations superficielles. Suite à
l’intensité des pluies, ces formations ont été emportées par les eaux constituant ainsi de
véritable torrents de boues [11].

Le débit de pointe de la crue au niveau de Triolet est estimé à 730 m3 pour


s
un volume écoulé d’environ 2.600.000 m3.
23

Figure 1.2 : Les dégâts causée par la crue de Bâb El Oued

1.6.3 Pluviométrie

La pluie a commencé le 09 Novmbre 2001 vers 9h30 mn par des averses de


moyenne importance ayant permis la saturation du sol et s’est prolongée jusqu'à 10h 30mn
.Après un répit de prés de sept heures ou quelques milimètres ont été enrégistrés, la pluie a
repris violemment avec une intensité maximale qui avait totalisé entre minuit et 4h du
matin de 73,5mm.Aniveau de Bouzareah, situé en hauteur, l’intensité a été plus forte et la
quantité enregistrée de 18h à 06h le lendemain est de 127,8 mm.
24

1.6.4. Pluies maximales journalières

Le dépouillement des enregistrements pluviométriques des journées du 09 et 10 du


mois de Novembre n’a pas de temps constant de 30 mm pour la station pluviométrique de
Bir-Morad-Rais donne les résultats suivants :

Y Journée du 09/11/2001
Le total enregistré durant cette journée est de 30mm entre 9h30mn et 00h avec une
intensité de 7.5 mm entre 13h00 et 13h30.
Y Journée du 10/11/2001
Le total enregistré durant cette journée est de 143.5 mm entre 00h00 et 13h30mm avec des
pics d’averses atteignant :
• 19mm (03h00 à 03h30mm)
• 19mm (11h00 à 11h30mm)
• 19mm (12h00 à 13h00mm)

1.6.5 Période de retour de l’épisode pluvieux

L’examen de la série de données pluviométriques enregistrées à la station de Bir


Mourad Rais et la station de Bouzaréah révèle que des quantités de pluies aussi
importantes ont été observées auparavant :
Bir-Mourad –Rais :
» Année 1953/54 : pj=135.2mm le 02/02/1954
» Année 1957/58 : pj=108.3mm le 09/10/1957
» Année 1964/65 : pj=104.5mm le 08/11/1964
» Année 1969/70 : pj=106.52mm le 27/12/1969
» Année 1973/74 : pj=94,6 mm le 29/03/1974
» Année 1984/85 : pj=115.0mm le 09/10/1984
» Année 2001/02 : pj=145.0mm le 10/11/2001

L’analyse statistique de cette série permet de situer en fréquence l’événement pluvieux


survenu les 09 et 10 Novembre 2001 autour d’une période de retour de 90ans [11].
25

Vu les dégâts graves et intenses causés par l’érosion, l’homme est contraint par le
biais de différentes formules empiriques à quantifier les pertes en sol. Ces formules
restent toujours à utiliser avec précaution du fait de leur limite d’application. Parmis
ces formules utilisées nous pouvons citer:

1.7. La formule universelle de perte en sol [12] [8]

Elle porte le nom de WISCHMEIER 1960) cette équation de prévision de l’érosion


est basée sur l’analyse des régressions menées sur plus de 10 000 de mesures annuels
observées sur parcelles, cette formule est exploité par les Etats Unis ( Service
Américain de conservation des Sols )

Elle a pour but de prédire la perte en sol, elle consiste à quantifier seulement
l’érosion en nappe est en fonction multiplicative de cinq facteurs : l’érosivité du climat,
l’érodabilité du sol (K), le facteur topographiques (LS) couvrant à la fois l’inclinaison
et la longueur de la perte, le paramètre du couvert végétal (C) et enfin le facteur des
pratiques anti- érosives classiques ( P ).

E = R ⋅ K ⋅ LS ⋅ C ⋅ P (1.1)

Où :
E : Pertes en sols (tonne / Ha. an) ;
R : Indice de pluie. Il représente le nombre d’unité de l’indice d’érosive ou
d’agressivité moyenne annuelle des pluies (caractérise la force érosive d’une
pluie) ;
K : Indice d’érodibilité du sol.
LS : Facteur de longueur et de perte ;

C : Indice de culture qui prend en considération l’influence des pratiques culturels


et du couvert végétal ;
P : Facteur de conservation du sol ;

Elle était utilisée en Tunisie au niveau du bassin versant de l’oued EL Khoudgi qui
a donné 4 674 t/km². An, c’est l’érosion en nappe utilisée dans le bassin versant de l’oued
MINA RELIZANE [13] .
26

L’étude du débit solide dans les canaux expérimentaux est plus généralement dans
les cours d’eaux naturels a donnée naissance à plusieurs formules de calculs du débit
solide de fond.
En effet les prévisions de ces formules varient considérablement parce qu’elles ne
sont pas valables que pour les conditions spécifiques qui ont servi de base à
l’établissement de leurs coefficients empiriques. Donc de nombreuses formules existent
les plus utilisées sont :

1.8. Théorie du BOYS (1879) sur le mécanisme des charriages en appliquant la formule de
CHANG

Soit V la vitesse relative (vitesse relative de la dernière couche) supposée


constante, d’une couche par rapport à la couche sous-jacente et « n » le nombre des
couches.
On a pour expression du débit solide par unité de largeur, γ étant le volume
1
apparent du sable[13].

S = γ ⋅ e ⋅ (V + 2V + .......+ nV ) = γ ⋅ e ⋅ [n(n − 1) / 2]⋅V


Q (1.2)
1 1
En admettant que la force tractrice τ croit linéairement de la couche inférieure ou elle
est égale à :

τ (Minimum qui correspond à la mise en mouvement du sable) à la couche supérieure


cr
ou elle est égale à :

τ = n⋅τcr

D’ou

n= τ / τ , n-1= ( τ - τ )/ τ
cr cr cr
27

Et par suite on obtient :

[ cr cr
]
QS = γ1 ⋅ e ⋅ (τ /τ cr ) ⋅ (τ − τ ) / τ ⋅ V / 2 = ⎡⎢γ ⋅ e ⋅ V / 2 τ 2 ⎤⎥ ⋅ τ ⋅ (τ − τ cr )
⎣ 1 cr ⎦

CHANG a proposé la formule :

Q = ⎡ K ⋅ n / τ ⎤ ⋅ τ ⋅ (τ − τ )
2
(1.2)
S ⎢⎣ cr ⎥⎦ cr

τ : étant la force tractrice qui correspond au début de l’entraînement des matériaux


cr
de fond.

DU BOYS admettait par ailleurs pour expression de la force tractrice critique τ ,


cr
correspondant à la mise en mouvement des matériaux de fond :

τ cr = γ ⋅ H ⋅ j
Avec :
γ : Poids spécifique du liquide ;
H : la hauteur d’eau sur le lit ;
J : pente de la ligne d’énergie.

2
En posant :ψ D = K .n /( γ ⋅ H ⋅ j) , l’équation devient :

Q = ψ ⋅τ ⋅ (τ − τ ) (1.2)
S cr

Avec ψ D : coefficient représentatif de la modalité des granulats.


28

1.9. Formules de MEYER PETER et Muller (1948)

Les formules de MEYER PETER impliquent un régime permanent tant du débit


liquide que du débit solide, c’est à dire le parallélisme du lit et de la ligne d’eau et par
suite également de la d’énergie.

Le domaine de validité de la formule, pour les caractéristiques hydrauliques tel que


la pente

(0.4%<i<20%) et sédimentologique (0.4mm<D50<20mm) [14].

L’équation conduisant à l’expression du débit solide Gs s’écrit :

2/3
⎛ρ −ρ⎞ 2 3/ 2
⎜ ⎟ ⎛ Ks ⎞
0,047( ρ − ρ ) ⋅ g ⋅ D + 0,25 ⋅ ρ ⎜ s
1 / 3
⎟ ⋅ gs 3 =⎜ ⎟ ⋅ g ⋅ Rh ⋅ j (1.3)
s 50 ⎜ ρ ⎟ ⎝ Kr ⎠
⎝ s ⎠

De cette équation on peut aisément tirer :


ρ 1
gs = 8 ⋅ s ⋅ (τ − τ )3 / 2 (1.3)
ρ ρ cr
s−ρ
En posant :

8 ρ
K =( )⋅( s )
1 ρ
ρ 2 s−ρ
29

Le débit solide charrié par unité de largeur du lit de l’oued, exprimé en t/s m devient :

gs = K ⋅ (τ − τ )3 / 2 (1.3)
cr

Avec

τ = 0,0047 ⋅ ( ρ − ρ ) ⋅ D : Est l’effort tranchant critique du débit


cr s 50
de charriage (contrainte de cisaillement sur le lit exprimé en t/m²).

τ = a *τ : est l’effort tranchant moyen réel (ou contrainte de frottement dépendant


max
de l’écoulement, exprimée en t/m²) ;

K
♦ a=( R )3 / 2 : est un facteur correctif de la rugosité du lit
KS

(Ks et Kr sont les coefficients de STRICKLER dus


respectivement à la rugosité globale du lit et à celle des particules
seules) ;
♦ τ max = γ * RH * I

γ : Poids volumique de l’eau ;


R H : Rayon hydraulique (m) ;
I : pente moyenne de l’oued (%).

Les sections droites du cours d’eau sont assimilées à des sections rectangulaires
larges, on Supposera donc que le rayon hydraulique R H =H en mètres.
30

1.10. Formule d’ENSTEIN (1950)

Les travaux d’ENSTEIN (1950) ont contribué au problème de transport de


charriage, représentant d’une manière un partie des travaux de DU BOYS.
L’équation de charriage décrite est basée sur la condition d’équilibre des particules
Cela implique, que le taux de particules déposées par unité de temps et de largeur est égal
au taux de particules charriées (transportées) par unité de temps et de largeur [15].

φ = F (ψ ) (1.4)

Avec
G
φ = ( s γ )⋅( ρ 3 0 .5
s ( ρ − ρ ) ⋅ (1 / g ⋅ d )
s
ψ = (d i ⋅ R ) ⋅ ( ρ − ρ ) / ρ
h s

Suite aux travaux d’EINSTEIN ; la relation évaluée par GRAF est donnée sous la
forme

φ = 10.39 ⋅ψ − 2.52 (1.4)

D’ou :

− 2.52
ρ ⎛ρ ρ d ⎞
= 10.39⎜ s −
Gs 1 ⎟
γs ρ s − ρ gd3 ⎜ ρ i∗R ⎟
⎝ h⎠

Gs : représente le taux de transport solide par unité de largeur.


31

1.11. Formule de TIXERONT( 1960 )

Elle se base sur des corrélations établies entre la lame d’eau ruisselé
annuelle et la Perméabilité du bassin versant à partir des observations d’oueds
Algériens et Tunisiens.

Ta = a ⋅ R 0,15 (t/km 2. .an) (1.5)


R : Lame d’eau ruisselé (mm /an)
A : Coefficient empirique qui varie en fonction de la perméabilité du terrain, il
varie de 3,5 à 3 200.
Perméabilité élevée ……………………………………3,5 < a < 74
Perméabilité moyenne ……………………………… 75 < a < 349
Perméabilité moyenne à faible …………………… 350 < a < 1399
Perméabilité faible ………………………………… 1400 < a < 3199
Imperméable ………………………………………… a > 3200

1.12. Formule de FOURNIER (1960)

Fournier a estimé le taux d’abrasion à partir de la pluie,en faisant intervenir le relief


et le type de climat, la relation donnée pour un climat semi aride et un bassin ou le
relief est accentué s’écrit :

Ta = 52,49( P 2 / P) − 513,21 (1.6)


Ou :

Ta : taux d’abrasion (t/km² an) ;


P : pluie moyenne des mois les plus arrosés ;
P : Pluie moyenne inter-annuelle.
Sur la période de 1965 à 1989 l’apport solide annuel estimé par cette méthode est de
482 t/km² an des l’oued El Khoudgi en Tunisie [12].
32

1.13. Formule de GRAVRILOVIC (1965 )

Cette formule élaborée en Yougoslavie, a été souvent utilisée en Algérie,


notamment dans l’étude générale du bassin versant de Soummam

Il a défini l’érosion spécifique comme étant proportionnelle à la température, la


pluie et le coefficient d’érosion.

GAVRILOVIC a pu utiliser ces indices sous forme d’une équation empirique de


type :

ES = 3,14 ⋅ T ⋅ P0 ⋅ Z 3 . (1.7)

Où :

ES : Erosion spécifique dans le bassin versant ( T/ km² .an )

T : Coefficient de température
t0
T= + 0,1
10

Avec

t0 : Température moyenne annuelle en °C ;

P0 : Pluie annuelle en (mm) ;

Z : Coefficient de l’érosion relative. Malheureusement cette formule présente plusieurs


lacunes, le coefficient de l’érosion (Z) est très délicat à estimer .En effet, il est en
fonction de couvert végétal, de la structure lithologique et pédologue du bassin versant
et du degré de processus érosif. La bonne évaluation de l’érosion restera tributaire à
tous ces coefficients.
33

1.14. Formule de SOGREAH (Avril 1969)

L’étude est basée sur les données d’observations recueillies au niveau de 9


barrages et 18 Stations hydrométriques, les durées d’observations sont très variables.
Le transport solide des oueds est défini en fonction du ruissellement annuel de crue
et de Perméabilité des bassins versants .Les résultats inspirés de la formule de
Tixeront, sont représentés sous forme d’une relation graphique traduisant les relations
de la forme :

TS = a ⋅ A0,15 (t/km² an) (1.8)

Ou :

A : L’écoulement moyen annuel (mm/an)


a: Est un coefficient dépendant de la perméabilité du sol , allant de 3,3 (bassin à
perméabilité Importante) à 3200 (bassin imperméable) [17][18].

1.15. Formule ANRH 1982

TS = 26,62 IL + 5,07 IP + 9,77 CT - 593,56 (1.9)


Où :
TS : Transport solide spécifique moyen annuel (t/km² an)
IL : Indice lithologique (%) (% superficie total du bassin versant) ;
IP : Indice de précipitations érosives =b*c/Pa ; avec b : nombre annuel des
précipitations journalières supérieures à P0 .c : somme annuelle de ces

précipitations ;Pa :seuil pris égal à 30mm si IL<50%, 20mm si IL>50%


CT : Coefficient de torrentialité.
34

1.16. Formules de KARIM et KENNEDY

Ces deux auteurs ont proposés une première formule en 1981, pour la prévision du
transport solide .Plus récemment, en 1990, ils ont suggéré une nouvelle formule sous la
forme :
3.369
⎡ ⎤ ⎡
qs ⎢ V ⎥ ⎢ µ − µc ⎤⎥
= 0.00151 ⋅ ⎢ ⋅ 0.840
3 3⎥ ⎢ g ( s − 1) D ⎥ (1.10)
g ( s − 1) D50 ⎢ g ( s − 1) D50 ⎥ ⎣ 50 ⎦
⎣ ⎦

qs est le débit solide total, en volume , par unité de largeur;


g :accélération gravitationnelle ;

µ ⋅ c : est la valeur critique de la vitesse de frottement sur le fond, définie sur la courbe de
SHELDS.

Selon KARIM et KENNEDY,l’équation exposée est pratiquement aussi précise


que la formule établie en 1981 pour les écoulements bien au-dessus de la situation critique
de début de mouvement ,et , moins précise qu’elle pour les écoulements avec des
concentrations faibles de sédiments[17].

1.17. Bref rappel bibliographique des travaux de caractère général effectues en Algérie

1 - MEDINGER ( mars 1960 )

MEDINGER, en 1960 procède au traitement et à la mise en forme des premières


séries de mesures recueillis en Algérie sur une trentaine de bassins durant la période
1946-1957

Selon l’annuaire hydrologique de l’Algérie de l’année 58/59, l’auteur discute les


méthodes de mesure et présente les données mensuelles des écoulements solides
spécifiques des 30 stations.
35

2 - TIXERONT (août 1960)

Les travaux de TIXERONT sont basés sur les données de 32 bassins d’Algérie et 9
bassins de Tunisie, procèdent de la manière suivante :

• La corrélation et l’homogénéisation des séries hydrologiques et les recueils


d’observations hydrométriques.
• La correction est effectuée par :
• La réévaluation des parties lacunaires des débits solide ;
• Extension des moyennes de courte durée d’un même bassin versant avec les
sériesde longue durée sur d’autres bassins voisins

• Le regroupement des bassins en 3 classes suivant un critère régional (Tunisie,


département département d’Alger) en tenant compte des différents facteurs tel que
les précipitations des facteurs et leur répartition saisonnière géomorphologiques, du
climat et du couvert végétal ;
Les principales conclusions des travaux de TIXERONT peuvent être résumées
comme suit :
• Les teneurs en suspension augmentent quand le ruissellement diminue
• Les terrains récemment plissés fournissent des taux d’abrasion et des teneurs en
suspension particulièrement élevées ;
• La répartition des saisonnières des précipitations à son importance [3].

TIXERONT a donné une estimation du taux d’abrasion en fonction de la perméabilité du


bassin et du ruissellement annuel :

Ta = K ⋅ R0.15 (1.11)

Avec :
Ta=taux d’abrasion en (t/km² an) ;

R : lame ruisselée en (mm)


36

K : paramètre empirique variant suivant le degré de perméabilité des bassins


versants :

K=75 pour les terrains à perméabilité élevée ;


K=350 pour les terrains à perméabilité moyenne ;

K=1400 pour les terrains à perméabilité faible ;


K=3200 pour les terrains imperméables.

Les travaux de TIXERONT donnent les conclusions suivantes :


1/ Les teneurs en suspension augmentent quand le ruissellement diminue ;
2/ Les terrains des régions jeunes sont les plus susceptibles à l’érosion ;
3/Les bassins à forte abrasion se situent dans des régions sismiques ;
4/ En se basant sur la répartition pluviométrique, l’auteur différenciés trois zones :

Tableau 1.3: Répartition du taux d’abrasion en fonction de la pluviométrie


Zone Taux d’érosion
Pluviométrie inférieure à 300mm Nul
Pluviométrie entre 300 et 700mm >1200t/km² an
Pluviométrie supérieure à 700mm <350 t/km² an

3 – CAPOLINI 1965 - 1969

CAPOLINI entreprend une étude géomorphologique régionale sur le bassin versant


de l’oued CHELIF et ses principaux affluents pour montrer sa relation avec l’érosion et le
transport solide. Les résultats s’avèrent encourageants, ou il apparaît une bonne corrélation
entre la torrentialité et la géomorphologie, ainsi il conclu :
• Une quantification des débits solides en associant à chaque formation lithologique ;
• Suggestion d’une méthode cartographique des zones susceptible à l’érosion à partir de
la Cartographie du coefficient de torrentielle [10].
37

4 – SOGREAH (Avril 1969)

L’étude est basée sur les données d’observations recueillies au niveau de 9 barrages
et 18 stations hydrométriques, les durées d’observations sont très variables.
Le transport solide des oueds est défini en fonction du ruissellement annuel de crue
et de perméabilité des bassins versants. Les résultats inspirés de la formule de TIXERONT,
sont représentés sous forme d’une relation graphique traduisant les relations de la forme :

Ts = α ⋅ A
β (1.12)
Avec :
Ts : dégradation spécifique exprimée en t/km² an ;
A : apport moyen annuel exprimé en mm ;
β =0.15 ;
α : Paramètre empirique variant avec le degré de perméabilité des bassins versants,
allant de 3.3 (bassin à perméabilité importante ) à 3200 (bassin imperméable )[5].

L’estimation du degré de perméabilité (rapport entre écoulement de crue annuel


moyen et écoulement de base annuel et moyen) présente une lacune pour cette étude.

5 - DEMMAK (1982)

DEMMARK montre dans sa thèse (1982), que l’agréssivité des pluies est faible en
Algérie. L’objectif dans son étude étant la définition d’une méthodologie de lutte contre
l’érosion hydrique et l’envasement des réservoirs.

Pour cela, il a procédé à la sélection de 30 bassins représentatifs des différentes


conditions physiques, géomorphologiques et climatiques de l’Algérie du nord.
38

La généralisation de ces résultats aux 30 bassins versants étudiés, nous a permis en


outre de mettre au point une relation empirique entre paramètres statistiques des apports
solides spécifiques moyens annuels et paramètres physiques climatiques des bassins.

Les facteurs les plus significatifs à l’échelle du bassin versant semblent bien être :

• Le % des formations marneuses et argileuses qui explique l’érodabilité du milieu


• Le % des précipitations journalières supérieur à un seuil variable (20 ou 30 mm)
suivant
Le degré de perméabilité du bassin, qui explique l’érosivité des précipitations et du
ruissellement.

Dans les même cadre, il prédit que l’apport de sédiment pour une période de 50 ans,
serait de 06 millions de m³ dans le barrage EL IBTISSAM sur l’oued deurdeur., avec une
densité sèche des Matériaux égale à 1,3 tonnes/ m³ en ajoutant 30 % du transport solide.Les
résultats ont été calculés sur une période de 07 ans ( 1971 – 1979 ) [10].

DEMMAK a pu élaborer une relation empirique de la formule suivante :

TSS = 26.62 I + 5.07 I p + 9.77 CT − 593.56 (1.13)


l

- TSS : Transport solide spécifique moyen annuel (t/km² an) ;

- I : Indice lithologique =superficie des formations marneuses et argileuses du


l
crétacé supérieur et la tertiaire, exprimé en pourcentage de la superficie du bassin.
I p : Indice de précipitations érosives égale au produit du pourcentage des

précipitations annuelles tombées sous forme des pluies supérieures à un seuil donné par
la fréquence de ces précipitations.
- CT : Coefficient de torrentialité, donné par :

( )
CT = D ⋅ F1 = ∑ L X / A ⋅ ( N1 / A)
d
39

6 - SHEN ET HUNQ (1987)

Parmis les formules appliquées en Algérie, celle de SHIEN et HUNK , ces derniers
ont estimé le transport par charriage à partir des paramètres physiques tels que la
vitesse d’écoulement (V) exprimé en mètre par seconde, la vitesse de chute du grain
moyen en poids (W) exprimé en mètre par seconde et qui est liée au diamètre moyen
des grains D50 exprimé en millimètres[14] :

W = 0 ,126 D50 − 0 , 0056 si 0,05 < D 50 < 1mm


(1.14)
W = 0 , 065 D50 + 0 , 055 si 1 < D 50 < 5 mm

-
Ils calculent la grandeur :

Y = V .I 0,57 / W 0,32
I : pente
Y > 0 ,1 : log C = − 0 , 307 (log Y ) 2 + 1, 432 (log Y ) + 4 , 541
pour Y < 0,1 : log 10 C = − 0 , 854 (log Y ) 2 + 0 , 769 (log Y ) + 4 , 450

C : étant la concentration exprimé en mg/l.

Cette formule depuis a été appliquée sur des données de onze plus fortes crues
observées depuis 1970 à la station de la traille sur le bassin versant de l’Isser en
1987[5].

6 - ARABI (1991)

L’auteur confirme la faiblesse de l’érosion pluviale en Algérie, par conséquent, le fait


que le ruissellement constitue un facteur essentiel pour la détermination du transport solide
dans les bassins versants [19].
Pour la protection des sols contre l’érosion, il conviendrait d’après l’ARABI de
favoriser l’infiltration, de végétation et corriger les ravins [20].
40

7 - MEDDI (1992)

MEDDI reprend les anciennes positions de Sari (1977) et GRECO (1966) dans la
discussion des causes de l’érosion des sols, la méthode qu’il préconise se prête à la
détermination générale des zones fournissant beaucoup ou peu de sédiment en
suspension par les démarches du type boite noire [21].

8 – KOURI (1993)

L’auteur étudie d’une manière détaillée l’évolution des ravins de la zone pilote
Taassalet et décrit les processus d’érosion observables, il établit par analyse statistique
une classification des ravins en fonction de la lithologie, de la pente, de la morphologie
des ravins.

9 - D. GOMER (1994)

GOMER a donné une méthode opérationnelle d’écoulement et d’érosion


particulièrement robuste et dont l’application exige un nombre relatif réduit de données
d’entrée, ce modèle est donc applicable sur les bassins versants marneux en climat
semi-aride.
Le modèle de GOMER est appliqué en Algérie dans la zone du bassin versant de
l’oued Mina, ce qui a généré un résultat social essentiel puisqu’il a démontré que le
boisement par des arbres tel que les pins et les eucalyptus sur des marnes ne protège
pas le solde l’érosion, plutôt le travail du sol par les paysans sur des cultures céréalières
limite considérablement [22].
41

1.18. Synthèse bibliographique

Dans ce chapitre, nous avons donnés des connaissances de base pour l’estimation
quantitative du débit solide de fond et du débit solide total.
Plusieurs méthodes connues ou récentes ont été citées ; l’analyse de ces formules
nous permet de conclure que les variables caractéristiques de l’écoulement sont
semblables.
Le diamètre granulométrique est un critère essentiel pour la dynamique des
matériaux arrachés du sol et leur transport par le réseau d’écoulement, le diamètre
caractéristique utilisé est presque toujours le même (D50), mis à part les formules de
ACKERS et WHITE utilisent le diamètre D35 (voir tableau de houille blanche).
Les formules comme celle de Meyer-Peter et Muller prévoient le transport solide
par charriage, alors que les autres formules prévoient le transport solide total.
L’approche cartographique est un outil très important pour la connaissance de
l’érosion en tout point du bassin versant.
Cette partie nous permettra de déceler les zones sensibles à l’érosion.
42

CHAPITRE 2
ETUDE CARTOGRAPHIQUE DU BASSIN VERSANT

2.1. Introduction

L’Algérie du Nord, un domaine tello- Atlasique présente des conditions naturelles


assez sévère caractérisée par un relief jeune où prédominent des formations lithologiques
fragiles et un climat de type méditerranéen semi-aride à humide localement avec des
précipitations souvent agressives.

Ces conditions aux quelles viennent s’ajouter des activités anthropiques déstabilisatrices
semblent être à l’origine de l’état de dégradation actuel du milieu en général et plus
particulièrement le bassin versant de l’oued El Hachem dans lequel a été édifié en (1988 ),
le barrage de « Boukourdane » .

La protection de cet ouvrage contre un envasement rapide qui causerait une


diminution sensible de sa durée d’exploitation s’avère indispensable.

Il est nécessaire d’équilibrer le bassin versant contre l’érosion. Le taux de matières


solides transportés par le cours d’eau le long du bassin sera minimisé et par conséquence la
force tractrice sera amortie.

Pour cela, nous avons adopté la cartographie qui apparaît comme le meilleur moyen
de traitement rapide de l’information de visualisation dans sa globalité, il s’agit de
procéder à la photo-interprétation des photos aériennes qui nous paraissent efficaces pour
nous faciliter une analyse intégrée d’un milieu montagnard, physiquement fragile dont la
composante humaine est en mutation socio-économique.
43

Le secteur étudié est cartographié à une échelle au 1/50.000 ème en menant la


détermination dynamique par la conception des cartes thématiques à la même échelle.

(1) Carte d’altimétrie (relief)


(2) Carte de pente
(3) Carte des sous bassins versants et du chevelu hydrologique
(4) Carte lithologique axée sur le degré de résistance des roches
(5) Carte d’occupation actuelle du sol (COS)

2.2. Présentation de la zone d’étude

La région étudiée est située dans la Wilaya de Tipaza est chevauchée par deux
communes à savoir Menaceur et Sidi-Amar (voir figure 2.1).

D’une superficie de 156 km², le bassin versant de l’oued El- Hachem forme
l’impluvium du barrage de Boukourdane, ouvrage d’importance d’une capacité de (97
Mm³).

Elle fait partie de l’atlas tellien-littoral, le bassin versant se trouve limité :

• A l’ouest par la commune de Cherchel


• A l’est par la commune de Meurad.
• Au nord par mer Méditérranée
• Au sud par les wilayas de Blida et Ain Defla

Tableau 2.1 : Situation géographique de la zone d’étude


Wilaya Daira Commune Superficies
Menaceur -156 km² au droit du
Tipaza Sidi Amar barrage
Sidi – Amar -215 km² à
l’embouchure
44

ANRH

Figure 2.1 : Situation Géographique de la Région d’étude

Les eaux du barrage sont destinées à l’alimentation en eau potable des


agglomérations de Cherchell, Sidi Ghiles, Sidi Moussa, Sidi Amar, Nador et Tipaza (12
Hm³), ainsi que l’irrigation de la vallée de l’oued El-Hachem et les régions de Hadjout
et du Sahel.

Ce bassin versant fait partie de l’Atlas Tellien - Littoral, compris entre Djebel
Tabarrand et le versant sud du massif du Chenoua .

- L’altitude générale oscille entre 327 m au nord (Djebel Ourdane ) , 1 417 m au


Sud (Djebel Bou Maad).
45

La zone se présente sans la forme d’un quadrilatère presque régulier, elle s’étire sur
une distance de 15 kilomètres du Nord au Sud et 18 kilomètres d’Est en Ouest.
Elle s’inscrit entre les coordonnées Lambert suivante.

X : 367 – 449
Y : 345 – 360

2. 3. Etude morphologique du bassin versant


2.3.1. Définition du bassin versant

Le bassin versant se définit comme étant une surface topographique et


géographique drainée par un cours d’eau et ses affluents de telle façon que tout
écoulement prenant naissance à l’intérieur de cette surface doit traverser la section
normale au point le plus bas de la rivière considérée exutoire, le bassin versant a une
fonction de collecteur d’eau, il recueille les pluies et les transforme en écoulement à
l’exutoire.

Le bassin versant peut être décomposé en plusieurs sous-bassins pouvant être


traités de façon indépendante au même titre que le bassin d’où il est tiré.

Le calcul de la surface du bassin versant se fait par planimètres en hectares (HA)


Notre bassin est de code (02) côtiers algérois subdivisé en quatre sous bassins
numérotés respectivement dans le sens contraire d’une aiguille d’une montre.
La mesure du périmètre se fait par planimètre donné en (km).

Tableau 2.2 Surface des sous- bassins


N° du sous bassin 01 02 03 04 Le reste Total
Surface ( HA) 3563 4816 2384 4684 153 15600
Périmètre ( M ) 330 10 35 450 24 760 38 960 6 805 138985
46

Figure 2.2 : Réseau hydrographique avec sous bassins


47

2.3.2 Le climat

Le climat de la région est caractérisé par un hiver doux et un été chaud on détaillera
si dessous les différents états climatiques.
- A/ Précipitations : La région est pourvue de précipitations qui varient entre
600 et 800 mm/an. Celles de la station de Boukourdane (mise en service 1988)
Atteignent 521 mm/an (moyenne sur les 10ans). Cependant la station de Menaceur les
précipitations atteignent 650 mm/an (moyenne sur 25 ans)[23].

Répartion Mensuelle et Moyenne des


Précipitations de la station de Menceur

100
80
mm d'eau

60

40
20
0
nv
ov

r
v

in

ut
s

ai

ill
ec
ct
pt

Av
Fe

ar

Ju
Ju
O

Ao
Ja
N
Se

Figure 2.3 : Précipitations stations Menaceur

L’histogramme des précipitations (figure 2.3) montre que les pluies sont
concentrées sur une partie de l’année d’une période d’octobre à mars. Elles sont intenses
aux mois de novembre, décembre et mars. Leur maximum est atteint durant les mois de
décembre et mars.
La répartition mensuelle moyenne est favorable 08 mois sur 12 à partir du mois
d’octobre jusqu’à mai, ils sont favorables pour la céréaliculture et l’arboriculture
fruitière. La pluviosité se caractérise par sa torrentialité dont les conséquences sur le milieu
physique .
48

Sont graves notamment sur les terrains nus. Ces pluies martèlent le sol, détruisent
sa structure et provoquent l’érosion par la suite.

- B/ La température : la température est surtout intéressante sous deux aspects :

» la moyenne des minima du mois le plus froid


» la moyenne des maxima du mois le plus chaud.

On constate que les températures dans notre zone d’étude sont soumises aux
influences maritimes qui régularisent les amplitudes en atténuant les maxima et en
augmentant les minima.

Tableau 2.3 : Données des températures


Mois Sept Oct Nov Dec Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Moy
Tmax(ºc) 29 26,3 20,2 16,4 14,2 14, 16,5 18,3 21,4 27,4 30,9 31,9 22,3
Tmin(ºc) 16,6 15,1 12,2 9,1 7,1 7,7 9,3 11,5 13,1 16,1 19,0 30,3 13,92
Tmoy(ºc) 22,8 20,7 16,2 12,7 10,7 11,3 12,9 14,9 17,3 21,7 25 31,4 18,13

2.4. Morphométrie du bassin versant au droit de la station de bordj ghobrini

L’utilisation des différents types de paramètres morpho métriques a pour but la


quantification des facteurs caractéristiques au milieu physique d’un bassin versant. Les
principaux paramètres morpho métriques qui agissent sur la variation du régime
hydrologique sont : la densité du drainage et le cœfficient de torrentielle servant
souvent à nous renseigner sur le taux de saturation d’un bassin versant, et nous permet
d’avoir une notion sur l’aptitude à l’érosion.
49

2.4.1. Les caractéristiques de forme

A/ Indice de Compacité [34]

D’après (P-DUBREUIL) a fait remarquer que cet indice sert à mesurer la compacité
du bassin, c’est à dire connaître la plus au moins grande vitesse de concentration à
l’exutoire des eaux de ruissellement.
Donc la forme du bassin et sa caractéristique comme elle été signalée est mesurée par :
le coefficient Kc de Graveluis ou indice de Graviluis ou coefficient de forme. Il se
définit comme le rapport du périmètre du bassin versant (P) au périmètre du cercle de
même surface que ce bassin.

− 1/ 2 − 1/ 2
K = P /( 2 * (D ⋅ A) = 0.28 P ( A) (2.1)
G

Avec :
A : Surface des bassins versants en (km²).
P : Périmètre du bassin versant.
Cet indice est égal à 1 pour un bassin circulaire et croit d’autant plus que la compacité
diminue.
Dans le bassin de l’oued El –Hachem le coefficient et de :

Kc = 1.412 (2.2)
50

B/ Les indices de pente

Se déterminent à partir de la connaissance de la répartition hypsométrique sur les


bassins. Parmi les indices de pente les plus utilisés on trouve :

• L’indice de pente ( IP ) de Roche

Pour obtenir cette détermination avec la précision désirée on a admis que la


dénivelé D, soit au moins égale à cinq fois l’équidistance d des courbes de niveau
déssinées sur la carte.
D=5*d=100m (2.3)

L’équidistance entre les courbes étant de 20m


L’indice de pente Ip de Roche ce calcul ainsi :

IP = L− 1 / 2 ⋅ ∑(ai ⋅ di )
1/ 2
(2.4)
ai : Fraction en % de la surface A comprise entre deux courbes de niveau voisines
distantes de di.

• Indice de pente globale ( IG ) :

Cet indice à l’avantage d’être plus simple. Il est égale au rapport de la dénivelée utile
D (qui s’inscrit à 90 % de l’aire du bassin) et la longueur du rectangle équivalent (Le).

IG = D (2.5)
Le

D :5*d=100m

D = H5 % - H95 %
Le : Longueur du rectangle équivalent (Km).
51

C/ Classification de l’ORSTOM

Selon la classification de l’ORSTOM . Les résultats sont synthétisés comme suit :

DS < 10 m : relief très faible


10 m < DS < 25 m : relief faible
25 m < DS < 50 m : relief assez faible
50 m < DS < 100 m : relief modéré
100m < DS < 200 m : relief assez fort
250 m < DS < 500 m : relief fort
DS > 500 m : relief très fort

DS : dénivelée spécifique : peut influencer par la superficie, c’est pourquoi, elle est
aussi de comparaison entre différents bassins versants.

Elle est déterminée par le produit de la pente globale et la surface du bassin.


A partir de cette classification on peut placer notre bassin versant dans la catégorie de
relief
1/ 2
DS = IG ⋅ 156

D/ Densité de drainage ( D )
d
Elle exprime la longueur moyenne du réseau Hydrographique sur une superficie
de 1 km² du bassin versant, comme elle Permet de quantifier la densité du chevelu
hydrographique. Son calcul se fait à l’aide de la formule :

D = Li
d S

D : Densité de drainage (km /km²)


d
Li : longueur totale des oueds de tous ordres
52

E/ Coefficient de torrentialité (CT)

Ce coefficient exprime la torrentialité dans le bassin versant et sa sensibilité à


l’érosion il se calcule par l’équation suivante :

C = F1 ⋅ D
T d

F1 : Le nombre d’oued primaire (d’ordre 1) par la superficie du bassin versant.

F/ Temps concentration ( T )
C
Le temps de concentration ( T ) est la durée nécessaire pour que la pluie tombée
C
sur le point le plus éloigné, du point de vue hydrologique, de l’exutoire atteigne celui-ci
. En d’autre terme, il exprime la torrentialité de l’abondance fluviale d’un bassin
versant.
Pour sa détermination, il existe plusieurs formules empiriques, cependant la
formule de GIANCLOTTI semble être la plus efficace pour les oueds Maghrébins [3].

4 S + 1.5L
T = (Heures)
C 0.8 H −H
MOY min

L : longueur de Talweg principal ( km )


H moy : Altitude moyenne (m)

H : Altitude minimale (m)


min
53

G/ Vitesse de ruissellement ou de transfert

La vitesse de ruissellement dite aussi de transfert (Vr) est souvent utilisée pour la
quantification des apports liquides des oueds, elle exprime :

Vr = L
T
C
Vr : Vitesse de ruissellement (km / h)
L : longueur de talweg principal (km)
T : Temps de concentration (heure)
C

Tableau 2.4 : Données morpho métriques

Superficie (km²) 156.00


Périmètre (km) 63.00
Long. Talweg Principal (km) 34.00
Altitude moyenne (m) 387.00
Altitude minimale (m) 14.00
Altitude maximale (m) 1417
Long. Rectangle équivalent (km) 21.50
Indice de compacité 1.412
Indice de pente 0,22
Dénivelée simple 34.32
Densité du drainage 3.10
Coefficient torrentialité 27.30
Temps de concentration (heure) 6.53
Vitesse ruissellement (Km/h) 1.27
54

2.5. Etude du milieu naturel

L’analyse intégrée du milieu naturel est considérée comme une démarche


scientifique relativement lourde et complexe. Elle combine entre la saisie d’informations
sectorielles représentées par les différents paramètres naturels, relief, géologie, climat,
hydrologie, végétation et occupation du sol.

Cette démarche qui comporte une vision globale du milieu offre un double avantage
d’abord celui de réunir une documentation dispersée et mettre en place des systèmes de
relation entre les différents éléments du milieu déjà connu.

En effet la cartographie constitue la base de l’inventaire préliminaire à toute étude


du milieu physique. Elle forme une banque de données spécialisées conçue selon un
modèle reproductible à différents thèmes.

La méthode d’approche utilisée repose essentiellement sur l’élaboration des cartes


de base suivantes :

2.5.1. la carte de relief

Cette carte élaborée à échelle (1/100.00) ème constitue un document de base pour
l’analyse des données topographiques.
Le relief général de la zone est très accidenté, il est formé par des pentes de grandes
lignes de crêtes orientées dans le sens Nord-Est.
Afin d’avoir une vue d’ensemble sur l’ampleur et la répartition du relief dans le
bassin versant de l’Oued El-Hachem, un croquis de l’échelle de 1/100.000 (Figure-5) a été
élaboré.

La carte établie subdivise le périmètre d’étude en différentes classes


hypsométriques de 200m de dénivellation (courbes maîtresses).
55

Figure 2.4 : Carte de relief


56

Les différents domaines qui composent le relief sont planimètres et leurs valeurs
indiquées par le tableau suivant :

Tableau 2.5 : Répartition relief dans le bassin versant


Altimétrie Superficie (hectares) % Unité topographique
<200 2730,04 17,5
200 5533,59 35,47 Zone de plaine
400 2714,47 17,40
600 1708,2 10,95
800 1668,43 10,69 Zone colinéaire
1000 852,92 5,46
1200 351,03 2,25 Zone montagneuse
>1400 44,78 0,28
Surface Total 100%

Y Détails en topographie
La zone de plaine prédomine dans le bassin versant de l’oued El-Hachem avec 8263,63
hectares ce qui représente 52,97% de la superficie totale (S.T) de l’aire d’étude.

Elle est suivie par une zone collinaire avec une superficie de 6091,1 hectares (39,04%
de la superficie total) suivie par un relief montagneux d’une superficie de 1248,73
hectares (8,004% de la S.T) il ne constitue qu’une faible proportion du relief du bassin
versant.
Par ailleurs, l’exposition des versant est un facteur important dans l’analyse du milieu
naturel puisqu’il conditionne les micro-climats et l’activité des végétaux en général. Il
nous indique relativement le degré de l’humidité d’un versant à l’autre.
L’exposition du bassin versant est du : Nord au Nord –Est.

Dans le but de cerner d’avantage l’énergie du relief dans le bassin versant, on


donne le système de pente qui le compose et sa répercussion sur la fragilité du milieu.
57

2.5.2. La carte des pentes

Le facteur pente est considéré l’un des éléments les plus dominants du relief qui
permet de quantifier son énergie.
Les pentes peuvent dans certains cas constituer une contrainte majeure du fait
qu’elle contribue au choix des techniques culturales des systèmes d’irrigation et des
procédés de correction torrentiels.
C’est à cette finalité qu’on a établi la carte de pente à l’échelle 1/100.000.
Les pentes sont représentées en pourcentage regroupé en classes grâce à la formule
suivante.
Equidistance des courbes de niveau ∗ 100
Pente% =
Inter − courbes

Les classes de pentes que nous retenons sont au nombre de cinq permettant de faire
déjà la distinction entre le domaine forestier et le domaine agricole (voir figure des pentes).

Ce choix est étroitement lié aux phénomènes d’érosion, aux techniques culturales et
techniques anti-érosives.

A/La classe (1) de pente 0 à 6% :

Correspond généralement à un relief de plaine de plateaux, de replats de versant ou


de terrasses alluviales.
Ces pentes n’exigent pas l’application de mesures anti-érosives et s’apprêtent à
toutes les utilisations possibles selon la qualité des sols et les possibilités d’irrigation.

B/La classe (2) de pente 6 à12, 5% :

Représente la zone de piémont. Elle nécessite la prise de certaines précautions telles


que les labours dans le sens des courbes de niveaux, pratique de l’arboriculture.
58

C/La classe (3) de pente de 12,5 à25 % :

Constitue une zone mixte qui regroupe les hauts de piémonts et la montagne. Son
exploitation pour l’arboriculture demeure possible mais exige des précautions à même
d’éviter les phénomènes d’érosion.
On y rencontre surtout de l’arboriculture rustique des forêts de protection et de
production et des zones de parcours.

D/La classe (4) de pente 25 à 35% :

Ce sont des terrains qui composent la zone montagneuse impropre à


l’agriculture dite à vocation forestière mais peut supporter d’autres utilisations à la
condition d’appliquer des mesures anti-érosives strictes.

On peut donc y maintenir de l’arboriculture tout en développant les techniques


culturales anti-érosives.

E/La classe (5) de pentes >35% :

Sur ces terrains ou l’activité agricole est normalement exclue, les occupations qui
prédominent relèvent beaucoup plus du domaine des (forêts, maquis, erme)
Il y a lieu de signaler que la majorité des terrains érodés sont situés sur ces pentes
fortes.
59

Figure 2.5 : Carte des pentes


60

On remarque en observant la carte de pentes. La relative rudesse du relief et son


caractère accidenté surtout dans la partie sud du bassin versant de l’oued El-Hachem.
Le planimétrage des différentes classes de pentes ont permis de visualiser la
prédominance des pentes forte dans la classe (5) de pente >35%

Celle-ci est de l’ordre de 9658,5 hectares ce qui représente 61,91% de la superficie


total du bassin versant.
Les pentes faibles regroupées dans la classe 0-6% se localisent principalement au
Nord du bassin versant.
Elles correspondent généralement aux terrains alluviaux et totalisent 351 hectares
soit 2,25% de la superficie totale du bassin versant de l’oued El-Hachem.
Quand aux pentes moyennes comprises entre 6 et 12,5%, elles constituent les zones de
transition entre les versants à fortes pentes et les terrains relativement plats. Dans certains
cas, elles sont assimilées aux zones de piémont. Leur étendue atteint 521,3 hectares soit
3,34% du bassin.

Les pentes comprises entre 12,5 à 25% et 25 à 35% s’étendent respectivement sur
2655,6 ; 2413,6 hectares. Soient 17,02% ; 15,47% de la surface du bassin versant de
l’oued El-Hachem.

Tableau 2.6 : Répartition de la superficie totale par classes des pentes


Code Classes de pente Superficie %St
A 0-6% 351 2,25
B 6-12,5% 521,3 3,34
C 12,5-25% 2655,6 17,02
D 25-35% 2413,6 15,47
E >35% 9658,5 61,91
Superficie Total(Hectares) 15600 100,00

Parmis les facteurs considérés à l’origine de la dégradation dans le bassin versant


de l’oued El-Hachem, la lithologie figure en bonne place.
61

2.5.3. La carte lithologique

La carte géologique de Marceau (61) (L Glangeaud) existante est à petit échelle et


ne donne qu’un aperçu très général sur la lithologie et la structure de cette région. Nous
avons donc procédé à l’établissement de la carte lithologique à partir des relevés de terrain
sur carte au 1/50000 concerne la feuille N°61 de Marceau et Cherchell- Gouraya N°38-39
en utilisant les figures conventionnelles indiqué par la notice descriptive et explicative de
ces deux feuilles.
Y Au point de vue structure géologique :

L’ensemble des terrains se situe dans l’atlas littoral, plus précisément à l’Est de
Cherchell, au pied du massif du Chenoua séparant la plaine de l’oued El-Hachem de la mer
Méditerranée [20].

Le secteur étudié appartient au tell septentrional comprenant les noyaux Kabyles, la


chaîne calcaire et les flyschs Sud et Nord Kabyles.
De part et d’autre de ces chaînes d’orientation Est-Ouest, nous avons des dépressions
occupées par des sédiments néogènes et quaternaires

a1− 2: : Alluvions récentes.

Ces alluvions sont constituées par des cailloutis avec des galets schisteux sont
généralement très peu sableuses et souvent limoneuses.
Au Nord –Est du bassin, les affluents de l’Oued El-Hachem coulent dans de petites
alluviales étroites, présentant des lentilles sableuses et argileuses. Dans des puits creusés
aux environs de Zurich, l’épaisseur de ces alluvions atteint 4m50.
62

q 2 , q 3et q 4 : Alluvions anciennes.

Se présentent généralement sous forme de petits lambeaux difficiles à figurer sont


généralement développés dans le bassin versant et sur les cônes d’alluvions limitant
Marceau à L’Est.
Ces alluvions composent de hautes terrasses de 30 à 60m ; 60 à 90m et de 90 à
100m, sont formés de galets bien roulés ne présentent aucun encroûtement calcaire.
p1 : Cailloutis.

On trouve de sable, grès et argiles sableuses.

mp : Marnes.

Marnes de couleur bleue dite du Sahel, sont intercalés par des niveaux gréseux dé triques
m 2c et m 2 a avec des lentilles d’argiles.
Par endroits, il existe des intercalations de tufs éruptifs correspondant aux zones
volcaniques.

c 7 −8 : Marnes et calcaires.

Cette formation de 200 à 700m d’épaisseur.

Rhyolites : Roches éruptives m1- 2 -3 p∆ − m1− 2 − 3r.

Caractères volcaniques, au moyen du bassin versant de Marceau présente un grand


développement de roches éruptives (laves et tufs)
Au Nord et à l’Est, les formations éruptives passent latéralement à des marins
intercalés dans le Miocène.
Les tufs m1− 2 − 3T repris dans le Miocène, peuvent être constitués uniquement par
des éléments volcaniques.
Schistes :
Formation de schistes argileux avec des lentilles de calcaires.
63

Figure 2.6 : Carte lithologique


64

Y L’occupation du sol reflète les conditions générales du bassin versant.

2.5.4. La carte d’occupation du sol

La carte de l’occupation du sol dressée à partir de la photo interprétation et la


vérification sur le terrain, établie à une échelle de 1/100 000 éme. Cette carte constitue un
élément de base quant à l’étude et l’analyse des facteurs naturels et humains des zones à
aménager.

En faisant apparaître l’utilisation actuelle de l’espace et tenant compte de l’action


anthropique, nous donne déjà un aperçue sur l’état d’équilibre naturel et des potentialités
diverses de la zone d’étude à travers les données suivantes :

» Taux de boisements de la zone d’étude ;


» L’état des peuplements forestiers et des formations végétales basse ;
» L’importance des terrains de culture et des ermes, des terrains en friche
exploités en parcours ;
» La connaissance des espèces végétales particulièrement adaptées aux conditions
naturelles.

Y Elaboration de la carte d’occupation du sol [25]


Nous résumons les étapes de l’élaboration de la carte par les étapes suivantes :

1°/Plan d’exécution

• Le tri des photos aériennes couvrant le bassin versant (le bassin versant de l’Oued El-
Hachem)
• Le positionnement des photos par rouleaux de prise (R51) de photos (les photos sont
positionnées par bandes et par ordre numérique) selon la carte .Dans notre bassin
versant on a utilisé 4 bandes.
• Une fois localisées, on passe à la phase d’interprétation de chaque photo de la bande au
moyen de stéréoscope, et faire le recouvrement de chaque couples de photos.
65

2°/Interprétation

L’interprétation de la photo se fait comme suit :


• Repérage du Nord géographique sur la photo.
• Choix du rectangle utile (on prend deux photos consécutives de la même bande).
• Mise au point des deux photos par les lunettes du stéréoscope.
• Délimiter les lignes marquantes (routes, Oued, ligne de crête limite de forêt).
• Rechercher les détails et les lignes marquantes sur le rectangle utile.
• Reporter l’information prise du rectangle utile sur la matrice et l’interpréter.
• Faire une légende à la carte.
T J’ai établie cette carte au sein de l’atelier de cartographie du B.N.E.D.E.R .Sur
la carte sont représentées les occupations réparties dans le tableau ci-dessous :
Tableau 2.7 : Répartition de la superficie par occupation du sol
Domaine Code Occupation Superficie(Ha) % ST
Forestier F1 Foret dense 4152,65 26,61
Mc Maquis clair 2561,15 16,41
Md Maquis dense 812,78 5,21
Mc/Te Maquis clair /Terrain érodé 309,65 1,98
S-Total 7836,23 50,23

Agricole Ta Terrain agricole 4253,23 28,3


Ta/Te Terrain agri/terrain érodé 77,31 0,49
Ta/DRS Terrain agri/DRS 220,92 1,41
Tf Terrain en friche 363,71 2,33
Hp Habitat et polyculture 71,07 0,45
Ar 114,51 0,73

S-Total 5100,75 34,71


Divers Te Terrain érodé 2579,57 16,53
Aff Affleurement 36,50 0,23
Agg Agglomération 46,98 0,30
S-Total 2663,05 16,06
66

1/Domaine Forestier

♦ Forêt : La forêt correspond à toute surface couverte par un tapis végétal de type
arborescent (dépassent 7m de hauteur selon T.IONESCO).Le taux de recouvrement
nous a permis de distinguer une forêt dense qui occupe une superficie de 4152,65
hectares d’un taux de 26,61%.

♦ Maquis : Sont regroupés sous ce terme les formations arbustives dont la hauteur
n’excède pas 7m ainsi que la formation sous arbustive, parfois cette formation abritent
quelques sujets de pin d’Alep ou de chêne liège.
On peut distinguer un taux de 16,41% d’un maquis clair quand au celui d’un maquis
dense est de 5,21%.
La surface totale du domaine forestier est de 7852,23 d’un taux de 50,23%.

2/Domaine Agricole

Toutes les terres qui sont d’une activité agricole (cultures extensives, en intensives
et arboriculture, Ta et HP ou qui l’on été avant d’être abandonnées (terrains friches)
appartiennent à cette catégorie on distingue :

Y Habitats et polycultures

Elles représentent la zone d’habitations éparses qui se distingue des agglomérations par
l’entretien d’une activité agricole diversifie. Elles occupent 71,07 hectares d’un taux de
0,45%.
67

Y Terrains en friche

Ils s’apparentaient à plus d’un titre aux terrains de grandes cultures dont ils faisaient
parties d’un passé récent. Elles sont actuellement abandonnées au profit du pâturage. Le
plus souvent elles se confondent avec les zones des fortes pentes.
Les parties traitées en banquettes du DRS résultent des parties travaillaient mais
délaissaient à cause de la pente et la baisse des rendements.
Son taux est de 2,33%.

Y Arboriculture

L’arboriculture fruitière est organisée en deux systèmes en sec et en irrigué. La


première catégorie est représentée par les vignes. Par contre les vergers en irrigués se
situent dans la plupart des cas tous prés des principales sources d’eau.

3/Autres occupations

Nous avons englobé sous ce terme, le reste des surfaces démunies de végétation et des
sols (terrains nus et érodés), ceux-ci constituent avec 2579,57 hectares soit 16,53% de
l’étendue du bassin versant, ces derniers supposent l’absence totale de toute végétation ou
de sol. Ainsi on distingue des surfaces en affleurement rocheux de 36,5
hectares irrécupérable du fait de leur dureté et l’absence d’un sol.
68

Figure 2.7 : La carte d’occupation du sol


69

2.6. Evaluation spatiale de l’érosion dans le bassin versant de l’oued El-hachem

L’analyse de l’état actuel du bassin versant à travers l’étude des différentes


composantes du milieu permis de dégager certaines contraintes à l’amélioration du
bassin versant de l’oued El-Hachem [26].

2.6.1. Définition

La contrainte est un obstacle ou un empêchement à la mise en application d’un


aménagement elle est aussi un facteur limitant.
Ces contraintes découlent soit de facteurs physiques tels que les sols, le climat, les
pentes, la lithologie, le couvert végétal ; soit de facteurs anthropiques, comme le
système de culture (méthodes et pratiques culturales inadéquates), le surpâturage, le
manque d’équipement et d’infrastructure[27].

2.6.2 Classement des contraintes

Le regroupement de diverses contraintes rencontrées dans l’oued El-Hachem s’est


effectué selon leur ordre d’importance, des plus faibles au plus intenses.
C’est ainsi que trois classes de contraintes ont été dégagées, il s’agit de :

2.6.3 Contraintes faibles

On considère comme contraintes faibles tous les éléments dont l’influence sur le
milieu est peu marquée. Elles doivent être atténuées au maximum par des mesures
appropriées afin d’enrayer toutes possibilités de développement futur de ces contraintes.
70

On a classé dans cette catégorie les contraintes suivantes :


» Les pentes comprises entre 3 et 12,5% et plus lorsqu’elles sont protégées par une
couverture végétale dense.
» Les roches perméables qui facilitent l’infiltration au détriment du ruissellement
» Les zones d’érosion presque nulle.
» Les zones d’habitat et polyculture rationnellement exploitées.

2.6.4. Contraintes moyennes

Ces contraintes du fait de leur position entre les contraintes faibles et les contraintes
fortes incitent davantage l’aménagiste à les considérer à leur juste valeur.
Ce type de contraintes contrairement aux précédentes cache souvent un aspect
insidieux généralement difficile à déceler au premier abord et qui peut se déclarer
subitement.
Les contraintes moyennes concernant sont:

» Les pentes oscillant entre 12,5 et 25%


» Les roches tendres et imperméables sujettes au ruissellement.
» La couverture végétale moyennement dense à claire.
» Les zones d’érosion moyenne.

2.6.5. Contraintes fortes

L’incidence de ces contraintes sur l’envasement du barrage de Boukourdane est


évidente.
71

Les apports qui contribuent à l’envasement du barrage proviennent des zones du bassin
versant de l’oued El-Hachem affectées par ces contraintes.
Sont considérées comme contraintes fortes :

» Les zones de pentes supérieures à 25% dénudées.


» Les roches tendres friables très érodables.
» Les zones d’érosion forte à intense.
» Les zones de surpâturage.

A partir de ce classement des contraintes et sur la base des différentes cartes


thématiques réalisées (carte lithologique, de pente, d’occupation du sol) on a procédé à
l’élaboration de la carte de sensibilité à l’érosion du bassin versant de l’oued El-
Hachem, ou apparaissent quatre classes.

Afin de les distinguer, ces classes d’érosion portent une lettre alphabétique et une
couleur.
Le planimétrage de la carte de sensibilité à l’érosion donne les résultats suivants :
C’est ainsi qu’on obtenien :
• Classe presque nulle. A-
• Classe peu sensible. B-
• Classe moyennement sensible. C-
• Classe d’érosion extrêmement sensible D-

Tableau 2.8 : Répartition de l’érosion dans le bassin versant de l’oued El-Hachem.


Classes A B C D Agglomération Total (Ha)
d’érosion
Superficie 392,24 887,13 12049,08 2226,33 45,69,36 15600
(Ha)
72

Figure 2.8 : La carte de sensibilité à l’érosion


73

Ainsi chaque aire d’érosion est définie, décrite et comparée à la totalité du bassin
versant.

A/Aires d’érosion presque nulle

Cette classe englobe les parties du bassin versant ou presque aucun processus érosif
n’est visible du fait de la consistance d’un couvert végétal relativement dense constitué par
une foret de chêne vert, chêne liège associé à du pin d’Alep.

Cette aire d’une superficie de 392,24 hectares représente 2,51% du bassin versant.
Elle s’étends sur la paine de l’oued El-Hachem .
Malgré la présence de fortes pentes qui varient entre 25 et 45% ,on remarque une
relative stabilité du milieu.
La carte de l’érosion laisse apparaître au sein de l’aire d’érosion presque nulle situé
dans le massif forestier des formes d’érosion faible et moyenne. Qui découlent sans doute
de la détérioration de la couverture forestière.

B/Aires d’érosion peu sensible

L’érosion faible ou peu sensible s’observe sur la partie centrale du bassin versant,
elle s’étend sur une superficie de 887,13 hectares soit 5,68% de la superficie totale du
bassin versant
L’érosion peu sensible est provoquée par l’eau de ruissellement conjuguée à une
lithologie érodable (marnes, argiles) à un système de pentes énergétique et surtout à une
faiblesse de couverture végétale.
Elle découle dans certains cas d’un système de culture anti-érosif, elle constitue la
première étape qui mène vers l’aggravation des processus et d’érosion.

C/Aires d’érosion moyennement sensible

Issues généralement d’une aggravation de l’état d’érosion précédent et illustrant


bien une évolution régressive, ces aires d’érosion moyenne démontrent bien que les
mesures de lutte anti-érosive sont soit inexistantes soit inefficaces.
74

L’érosion moyenne s’étale sur une superficie de 12049,08 hectares soit 77,23% du
bassin versant, elle s’observe dans la quasi-totalité du bassin versant.
Elle affecte les terrains nus ou inoccupés. L’utilisation irrationnelle de ces terres a
facilité le passage du stade d’érosion faible à celui d’érosion moyenne
Le même cas de figure se répète quant à l’évolution de cette érosion moyenne vers
une érosion forte et intense.

D/Aires d’érosion forte (extrêmement sensible) :

S’étalant sur 2226,33 hectares soit 14,27% du bassin versant cette érosion forte
n’est que la continuité ou si l’on veut l’aggravation des processus répertoriés dans les
classes d’érosion précédentes.
Les aires d’érosion forte se concentrent surtout dans la partie amont du bassin
versant. Ces aires d’érosion exigent plus que toutes autres l’attention de l’aménagiste. Ceci
provoqueront leur perte quasi-définitive et accéléra l’envasement du barrage de
Boukourdane.

2.7. Conclusion

Ces différentes aires d’érosion sont en constante évolution et exigent dés à présent
une attention particulière du fait qu’elles constituent la réserve potentielle d’envasement du
barrage de Boukourdane et appauvrissement accéléré des sols.
A la moindre pluie, toutes les torrents, surtout ceux développés dans les marnes se
chargent de matériaux fins prenant la couleur boueuse caractéristique.
L’importance de ces aires indique l’ampleur des travaux de protection à prévoir.
L’utilisation de la cartographie dans l’analyse du milieu naturel, nous a permis d’affirmer
que le relief du bassin est accidenté, la carte des pentes et d’occupation du sol, nous ont
permis de détecter les zones fragiles sujettes à une érosion déstabilisatrice du milieu
naturel.

En plus, la cartographie apparaît comme le meilleur moyen de traitement rapide de


l’information.
75

CHAPITRE 3
EVALUATION DU TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSION ET PAR
CHARRIAGE DANS L’OUED EL –HACHEM AU DROIT DE LA STATION DE
BORDJ GHOBRINI RT MESDOUR

3.1. Introduction

Le suivi de l’évolution quantitative des processus du transport solide se présente


comme très utile dans l’aboutissement au succès des interventions d’aménagement dans les
cours d’eau.

A l’importance de ces processus, s’opposent la rareté des données relatives au


transport solide et en particulier le transport de fond.
Le phénomène du transport solide est conditionné principalement par les
caractéristiques hydrauliques des cours d’eau ainsi que par les processus érosifs opérant sur
les versants, ces derniers étant généralement, la principale source d’apport en
sédiment[5][28].

3.2. Hydrographie du bassin versant

Les précipitations et l’écoulement sont deux facteurs importants en ce qui concerne


l’érosion en sol. L’intensité de pluie agit comme source d’énergie pour la séparation des
particules du sol, et l’écoulement comme moyen de leur ruissellement.
76

3.3. Réseau d’écoulement

La nature tendre des matériaux (marnes et argiles) et le régime hydrique irrégulier


ont contribué à la formation d’un réseau hydrographique dense de type arborescent. Les
oueds sont en crue durant la période des pluies intenses mais deviennent inactifs dès que
s’annonce la saison sèche.

Le bassin versant de l’oued El-Hachem est drainé par ses deux principaux affluents,
l’oued Boukadir (12,5km) en provenance de l’Ouest, Tegza, Nachef en provenance de
L’Est et de l’oued Fedjena(17.5km)venant de la direction Sud-Est se jetant dans l’oued El-
Hachem.

Figure 3.1 : carte de réseau hdrographique du bassin versant de l’oued El-Hachem.


77

3.4. Stations hydrometriques

Les stations hydrométriques qui sont au nombre de deux sont installées dans le bassin
de l’oued El-Hachem pour l’estimation des débits dans l’oued. Ces stations se situent en
aval en amont.

Y La station de Bordj-Ghobrini, située à :


X=460,65
Y=367,00 elle est à l’aval du barrage de Boukourdaneet est actuellement à
l’arrêt(1993)

Y La station de Mesdour, située à :


X=461,85
Y= 356 ,45 elle est à l’amont du barrage de Boukourdane (mise en service1992)

3.5. Présentation des données

La collecte et la mise en forme des données hydrométriques constituent une étape


très importante elle représente la base de notre travail.

3.5.1 Collecte des données

La collecte des données brutes recueillies auprés ses services de l’Agence Nationale
des Ressources Hydriques était une phase très délicate. Les données disponibles
constituent à établir des fichiers de :

-Débits liquides instantanées (m3/s) à partir de la confrontation entre les hauteurs d’eau
disponibles et la colonne des barèmes Q=f(H).
-Concentration en (g/l) obtenue à partir des fichiers d’analyse des eaux.
-Débits moyens journaliers (m3/s),à partir des annuaires.
78

3.5.2 Dépouillement des données

Nous avons collecté le maximum de données disponibles afin de pouvoir établir un


modèle pour l’estimation des apports solides.
Nous disposons d’une série de 24 ans, allant de février 1974 à 1998, comportant 37
873 valeurs de débits liquide instantanés et de concentration en matière en suspension.
Les données d’observations sont classées dans un fichier contenant le numéro
d’observation, la date, l’heure, la hauteur d’eau, la concentration, le débit liquide, le débit
solide en suspension qui présente le produit de la concentration par le débit liquide.
Les crues varient d’une année à l’autre, charriant une quantité de sédiments variable
dans le temps. Il est à remarquer que nous ne disposons pas de toutes les valeurs relatives
au transport solides lors des crues et notamment les crues torrentielles. Le régime de l’oued
étant turbulent et très torrentiel, il est difficile à l’opérateur vu les moyens mis à sa
disposition de procéder à un prélèvement d’échantillon.

3.6. Analyse statistique des données hydro-climatiques

3.6.1 Etude des précipitations

Bien que la notion de moyen pluviométrique ne reflète pas la réalité des faits
climatiques, notamment en zone méditerranéenne, sa connaissance est indispensable pour
aborder l’étude du régime des cours d’eau. Elle permet également, de cerner la variabilité
des pluies sur de longues périodes d’observation ; cette variabilité doit être, sans doute,
précise par des moyens statistiques.

Le réseau hydro pluviométrique géré par l’ANRH dans la zone proposée à l’étude,
se compose de quatre postes de mesure pluviométrique repartie selon les zones suivantes :
79

Tableau 3.1 : Postes pluviométriques


STATION CODE Cordonnées
Bordj-ghobrini 020301 X=460.50 ; y=376.05
Menaceur 020303 X=458.25 ; y=354.45
Iazabenrt 020304 X=462.35 ; y=352.15
Cherchell phare 020312 X= 454.35 ; y=368.00

3.6.2 Précipitation moyenne annuelle

La précipitation moyenne a été obtenue à partir de la carte de l’Algérie du nord


cartes des isohyètes réalisées par H.GAUSSEN; M.CHAUMONT et C.PACQUIN, ces
derniers ont réussi à présenter cartographiquement la variation spatiale de la pluviométrie
annuelle moyenne donc la précipitation moyenne est égale à 650mm. [35].

3.6.3 Précipitation annuelles

L’analyse statistique des précipitations annuelles, dans le bassin versant de l’oued


El-Hachem tableau 3.2 , l’utilisation du test de KHI DEUX pour la série d’observation de
la station de Boukourdanne permet l’ajustement de cette dernière la loi de Gauss,les
résultats sont illustrés dans la figure 3.2.
80

1000

100

x-xo

10

1
-2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5
(xo=0.00 Moy.log(x-xo)=1.7571 E.T. log(x-xo)=0.1460 n=11 et I.C. à 80%)

Figure 3,2: Ajustement à une loi Log-normale


des pluies maximales journalières
de la station de Boukourdane
Tableau 3.2 : Ajustement à une loi de GAUSS
Taille n=12 Moyenne=512,8833 h
Ecart-type=121,5368 I.C. à (en%)=80 U Gauss=1,2817
Valeurs de Valeurs Ordre de Fréquence Variable Valeur Valeur Borne Borne
Départ Classées classement Expérimentale réduite Expérimentale théorique inférieure Supérieure
579,8 339,9 1 0,0417 -1,732 339,9 302,3755 210,58 363,23
358,8 358,8 2 0,1250 -1,150 358,8 373,063 300,56 425,02
534,2 395,7 3 0,2083 -0,812 395,7 414,192 351,275 462,61
612,4 415,3 4 0,2917 -0,548 415,3 446,2645 389,597 493,14
430,7 430,7 5 0,3750 -0,318 430,7 474,2103 421,888 520,85
339,9 514,2 6 0,4583 -0,104 514,2 500,1963 450,859 547,67
666,8 534,2 7 0,5417 0,104 534,2 525,5703 478,098 574,91
633,5 579,8 8 0,6250 0,318 579,8 551,5563 504,918 603,88
395,7 612,4 9 0,7083 0,548 612,4 579,5021 532,625 636,17
514,2 633,5 10 0,7917 0,812 633,5 611,5747 563,161 674,49
673,3 666,8 11 0,8750 1,150 666,8 652,7036 600,749 725,21
415,3 673,3 12 0,9583 1,732 673,3 723,3912 662,533 815,19
81

3.6.4 Précipitations extrêmes journalières

La même station pluviométrique a été étudiée pour les pluies extrêmes journalières,
pour laquelle la loi Log normale a été le mieux ajustée. (La figure 3.2) montre l’ajustement
graphique de la précipitation journalière maximale en fonction de la variable de Gauss , les
valeurs correspondants à cet ajustement sont regroupées dans le tableau 3.2.

3.6.5 La dynamique fluviale

Dans la zone d’étude, la dynamique fluviale et les formes d’érosion engendrées


dépendent essentiellement de la lithologie de la pente et des précipitations. Dans le bassin
versant de l’oued El-Hachem les oueds se caractérisent par des lits à fond plat.

• Pendant la période des crues, la dynamique fluviale se caractérise par le sapement


des berges provoqué par les chocs des grosses masses d’eau chargées d’éléments
grossiers jouant le rôle d’abrasifs. Cette dynamique affecte généralement les
terrasses alluviales souvent occupées par des cultures tel est le cas de l’oued El-
Hachem.
• Et d’une station hydrométrique Mesdour située à l’amont du barrage sur l’oued
Boukdir . L’apport moyen annuel est de l’ordre de 10hm 3 ,mise en service après
l’arrêt de la station hydrométriques de Bordj-Ghobrini en 1993.

3.7 Evaluation du transport solide en suspension et par charriage

L’évaluation du transport solide en suspension et par charriage dans l’oued El-


Hachem est effectuée au niveau des deux stations Bordj-Ghobrini et Mesdour avant et
après la réalisation du barrage de Boukourdane.
82

3.7.1 Calcul du transport solide en suspension dans l’oued El-Hachem

Les cours d’eau ont la capacité de transporter les particules (limons, sables cailloux,
etc….) ; ce phénomène s’appelle transport solide, il est conditionné principalement par les
caractéristiques hydrauliques des cours d’eau ainsi que par les processus érosifs opérant sur
les versants. Ces derniers étant généralement la principale source d’apport en sédiments.

Il s’agit d’un phénomène très complexe et pour autant les formules et les relations
qui sont indiquées devront être considérées d’une large approximation.

3.7.2 Méthodes de mesures

Les méthodes de mesure du transport solide en suspension se basent généralement


sur la détermination par échantillonnage de la concentration du matériau solide en
suspension en un nombre de points.

• Méthode approchée

La méthode consiste à effectuer du prélèvement d’échantillons en bordure du cours


d’eau une pour mesurer la concentration « C » de l’échantillon au laboratoire suite a une
filtration, étuvage et pesée. La concentration est exprimé en ( g l ). Ainsi le débit solide en
( Kg s ) n’est que le produit du débit liquide Ql ( l s ) par la concentration C ( g l ).

Qs = Ql ∗ C en Kg s (3.1)

L’inconvénient de la méthode est que le prélèvement effectué en bordure ne


présente qu’un pourcentage variable de la concentration moyenne transitant dans la
section.
83

• Méthodes par exploration de champ de concentration

La méthode consiste à explorer à travers une section droite du cours d’eau, le


champ de concentration en matière de suspension de déterminer de débit solide par
intégration, nous procédons à des prélèvements d’échantillons aux différents points de la
section de mesure, vu que la concentration des sédiments varie souvent de la surface vers
le fond et d’une rive à l’autre (figure 3.3). La détermination due à la concentration et du
champ de vitesse pour la mesure du débit liquide est effectuée simultanément (figure 3.3)

Largeur de la rivière
V1 V2 V3 V4… RG
RD O

Vi1,Ci1 V12,C V1j,C


1j Vi : verticales au niveau d’une section
vV21,C Vi,j : Vitesse
Ci,j : Concentration
Vn1, C1
Vij,Ci
j
Y (m)

Figure 3.3 : Section de Mesure

Le dépouillement d’un jaugeage de débit solide se fait de la même façon que celui
du débit liquide. Un certain nombre de points sont répartis sur plusieurs verticales, pour
lequel on dispose d’une mesure de vitesse (V) et d’une mesure de concentration des
matériaux en suspension (C).
Pour une verticale i nous reportons le produit C.V en fonction de la profondeur hi

Nous traçons les épures des vitesses de chaque verticale (figure 3.4).
84

Surface de
l’eau

O
CV (g/m²/s)

hi (m)

Figure 3.4 : Epure des débits solides élémentaires

D’ou

HI

q s = ∫ CV dh
0

Avec :
h : Profondeur du point de prélèvement
hi : Profondeur de la verticale i.

C’est le même procédé pour toutes les verticales.

L’équation aux dimensions de q s = concentration * vitesse * hauteur


85

Le débit solide à travers toute la section de mesure est obtenu par intégration des
débits solides unitaires (figure14)

l H l
Qs = ∫ q s dl = ∫ ∫ c.v.dh.dl (3.2)
0 0 0

Avec ;
Li : Abscisse de la verticale i ;

L : Largeur totale de la section.

Le débit solide total est exprimé souvent en Kg/s ou en Tonne/an .

QS (g/m.s)

RD
qs RG

Qs

A B C D E F G H
X (m)

Figure 3.5 : Epure des débits solides sur toute la section de


mesure
86

3.7.2 Contribution du rapport débit–liquide, bit- solide et calcul du transport solide


journalier

Il est essentiel de collecter un nombre suffisant de données d’observation


enregistrées sous forme d’un fichier contenant le numéro d’observation, la date, l’heure, la
hauteur d’eau (H en m), la concentration en matière en suspension (C en g/l), le débit
liquide(en m3/s) et le débit solide observé. Chaque fichier correspond à une station
hydrométrique étalonnée sur une période d’observation allant de (1974-1991) et de (1994-
1997) des deux stations sont respectivement:

♦ Bordj-ghobrini
♦ Mesdour

L’utilisation du programme ANRH « CONCENTRE/BASHYD » nous a permis


d’obtenir le débit solide (en Kg/s), pour chaque hauteur prélevée sur la base des matières
en suspension observées, par la relation (III-1)

Qs = C * Q L (3.3)

a) Mise en forme et traitement des données

L’homogénéisation des données consiste à déterminer des relations régressives


entre deux paramètres mesurés permettant ainsi de combler les lacunes et d’étendre les
séries à partir des séries de données existantes.
Les données sont mises en graphe, l’allure de ce dernier peut justifier l’existence
d’une relation mathématique à partir des fichiers qui sont soumis à des corrélations
Ql Qs de comportement linéaire, logarithmique, polynomiale, puissance et exponentielle.
87

Les relations puissance et polynomiale semblent donner la meilleure approximation


pour les coefficients de corrélation.

b) Relation débit liquide débit solide : (Relation saisonnière)


Les données observées sont regroupées en 4 saisons :
ß Automne :Septembre, Octobre, Novembre
ß Hiver :Décembre, Janvier, Février
ß printemps :Mars, Avril, Mai
ß Eté :Juin, Juillet, Août.

Le couple (Ql ,Qs ) saisonnier est représenté sur des graphes ces derniers montrent une
légère dispersion. Les calculs de la régression sous différentes formes ont permis de
conclure que la forme puissance est la plus acceptable car elle présente le meilleur
coefficient de détermination R 2 . Les résultats sont illustrés respectivement par les figures
suivantes ci dessous :

100000

y = 3,2556x1,5723
10000
R2 = 0,8218

1000
Qs(kg/s)

100

10

1 10 100 1000
Ql(m3/s)

Figure 3.6: graphe Qs=f(Ql) de la saison d'automne de la station de bordj-ghobrini


88

100000

10000
y = 0,3097x 2,0607
R2 = 0,7667
1000
Qs(kg/s)

100

10

0
0 1 10 100 1000
Ql(m3/s)

Figure 3.7: graphe Qs=f(Ql) de la saison de printemps de station de Bordj-Ghobrini

1000

y = 19,7x2,1979
100
R2 = 0,71
Qs(kg/s)

10

0
0,1 Ql(m3/s) 1 10

Figure 3.8: graphe Qs=f(Ql) de la saison d'été de la station de Bordj-Ghobrini


89

1000

1,4665
y = 4,0664x
100 2
R = 0,7924
Qs(kg/s)

10

0
0 1 10 100
Ql(m3/s)

Figure 3.9: graphe Qs=f(Ql) de la saison d'automne de la station de mesdour

10000

y = 0.7653x1.7314
1000 2
R = 0.8871

100
Qs(kg/s)

10

0,1
0 1 10 100 1000
Ql(m3/s)

Figure 3.10: graphe Qs=f(Ql) de la saison d'hiver de la station de Bordj-ghobrini


90

10000

1000 y = 2,5095x1,384
R2 = 0,6907

100
Qs(kg/s)

10

0
0 1 Ql(m3/s) 10 100

Figure 3.11: graphe Qs=f(Ql) de la saison d'hiver de la station de mesdour

100

y = 1,6024x1,4916
R2 = 0,8247
10
Qs(kg/s)

0
0 1 10 100
Ql(m3/s)

Figure 3.12: graphe Qs=f(Ql) de la saison de printemps de la station de mesdour


91

Au droit de la station de Bordj-ghobrini :

Pour la série des crues d’hiver la relation calculée est de la forme :

Qs = 0.77 ⋅ Q1.173 (3.4)


l

Avec
R=0,93

L’analyse de la régression montre que le modèle puissance est maintenu, donc sur
la base de cette relation, on calcul le transport solide journalier en suspension sur une
période de 17 ans (1974/1975 à 1990/1991), le tableau général (15) illustre les résultats.

Au droit de la station de Mesdour :

Pour la série de printemps, la relation puissance calculée est de la forme :

Qs = 1.60 ⋅ Q1.,50 (3.5)


l
Avec
R=0,90

Sur la base de cette relation, nous calculons le transport solide journalier en


suspension sur une période de (1994/95 à 1996/97) ceci est illustré sur le tableau général
(3.4 )et (3.5).
92

3.8. Calcul du transport solide par charriage dans l’oued El-Hachem

3.8.1 Introduction

La dynamique des matériaux arrachés au sol et transportés par le réseau


d’écoulement dépend essentiellement, de la vitesse d’écoulement et de la granulométrie.

Le champ d’exploitation des vitesses vari tout le long du profil de l’oued , d’amont
en aval. La capacité du charriage est liée à la granulométrie des matériaux et varie avec le
débit liquide dans le temps et dans l’espace [1].

3.8.2 Etude granulometrique

L’U.S. Geographysical Union a classé les granulats en 19 catégories, d’après leurs


diamètres en mm ; Le granulat est défini comme étant un matériau non cohérent, plus au
moins roulé ou brisé, tapissant tout ou une partie des berges et du fond, il conserve son
individualité propre de son transport dans les rivières. Les différents types de granulat sont
cités dans le tableau (3.3) avec leur diamètre [1].
93

Tableau 3.3 : Classification des granulats


Nature Diamètre en mm
Très gros 4000-2000
Bloc Gros 2000-1000
Moyen 1000-500
Petit 500-250
Gros 250-130
Moellon Petit 130-64
Très gros 64-32
Gros 32-16
Gravier Moyen 16--8
Fin 8--4
Très Fin 4--2
Sable Très Gros 2--1
Gros 1--0,5
Moyen 0,5-0,25
Fin 0,25-0,125
Très gros 0,125-0,062
Gros 0,062-0,031
Limon Moyen 0,031-0,016
Fin 0,016-0,008
Très Fin 0,008-0,004

Pour notre cas d’étude dans l’oued El-Hachem nous avons exécuté des mesures du
matériau de fond en faisant des prélèvements d’échantillons sur le long de l’oued en amont
du barrage de Boukourdane.
94

L’échantillonnage a été effectué aux 4 sites choisis, ils ont été pris au fond de
l’oued, en rive gauche et droite des sections, sur le collecteur principal, pour la
détermination du diamètre moyen D50 . L’analyse granulométrie faite au

laboratoire pour la détermination du diamètre moyen charrié a révélée que le granulat de


diamètre D50 est matérialisé par des graviers en prenant la moyenne des 4 échantillons on

a donc (D50 = 10mm ) .

3.8.3 Calcul de pente

Connaissant la dénivelée séparant les deux point de prélèvement et la distance,


nous avons calculé la valeur de la pente moyen de l’oued El-Hachem elle est égale 0.3%.

3.8.4 Evaluation du charriage

Le charriage a fait l’objet de nombreuses études expérimentales sur terrain et aux


laboratoires dans le but de rechercher des formules les plus adéquates aux problèmes posés
à l’aide d’estimation de quelques paramètres propres aux cas étudiés et déterminer
théoriquement le taux de matériaux charriés qui transiteront dans une section donnée de
l’oued.
Dans notre étude nous avons utilisé la formule de MEYER PETER MULLER pour
la quantification du débit solide charrié.

Y Equation utilisée :

La formule utilisée pour le calcul du transport solide charrié dans l’oued El-
Hachem est celle de MEYER PETER MULLER , qui ne concerne que les transports tout à
fait longitudinaux à longue distance et permanent. Elle est utilisée dans notre cas pour des
caractéristiques hydrauliques correspondant à une pente moyenne i de l’ordre de 0,3% et
un diamètre D50 = 10 mm dans l’oued El-Hachem ; qui s’inclue dans la série des granulats

de [ 0,4 mm -30 mm ], une granulométrie relativement uniforme, et un écoulement


permanent[29].
95

La formule est donnée par la relation suivante :

G S = K (T − Tcr )
3
2

Avec ;
T = a ⋅ T max Ou T = a ⋅ γ ⋅ Rh ⋅ I

a = (K S K r )2
3
(3.5)

Tcr = A(γ s − γ ) ⋅ D 50 ; A = 0,047

Notation :

Gs : Transport solide charrié exprimé en kg/s.m

( )
Tcr =0.047 γ S −γ ⋅D50 : Est la contrainte de cisaillement sur le lit dépendant du

matériau charrié exprimé en kg/m².


T : Est la contrainte de cisaillement moyenne réelle dépendant de l’écoulement
exprimé en Kg m2 .

D50 : Le D moyen des sédiments charriés exprimés en mètre ;

γ : Poids volumique de l’eau exprimé en t m 3

γs : Poids volumique des sédiments pris égal à2,7 t m 3 ;

a : Est le facteur correctif prenant en compte la rugosité dans le lit de l’oued.

Rh : Le rayon hydraulique,exprimé en mètre .


i : La pente moyenne de l’oued,exprimée en %.
96

3.8.5 Etablissement du rapport débit liquide/débit solide charrie et calcul du transport


solide journalier

Dans le but de trouver une formulation mathématique expliquant le transport solide


charrié en fonction des débits liquide observé, nous avons fait le calcul pour :

T = a ⋅ γ ⋅ Rh ⋅ I (3.6)

Des mêmes fichiers préparés pour les corrélations Ql Qs à partir du Ql et hauteur

d’eau pour le calcul des paramètres T, Tcr , etGs .

A partir du fichier global et du fichier des crues saisonnières, nous avons établi des
corrélations G S Ql m3 dont les figures ci dessous :

1000

y = 0,214x0,92
R2 = 0,84
100
Gs(kg/s)

10

1
1,0 10,0 100,0 1000,0
Ql(m3/s)

Figure 3.13: corrélation débit liquide débit charrié de la saison d'automne de la


station de bordj-ghobrini
97

1000

100
y = 46,412x0,4827
R2 = 0,8719
Gs(kg/s)

10

0 1 10 100
Ql(m3/s)

Figure 3.14: corrélation débit liquide débit charrié de la saison d'automne de la


station de mesdour

1000

y = 29,299x0,4776
R2 = 0,5647
100
Gs(kg/s)

10

1
1 10 100
Ql(m3/s)

Figure 3.15 : corrélation débit liquide débit charrié de la saison d'hiver de la station
de mesdour
98

1000

y = 11,851x1,1836
100
R2 = 0,933
Gs(kg/s)

10

0 1 10 100
Ql(m3/s)

Figure 3.16 corrélation débit liquide débit charrié de la saison de printemps de la


station de mesdour

Partant de l’hypothèse que se sont les grandes crues qui sont responsables des
quantités des sédiments charriés, nous retrouvons pour ce cas une relation liant le débit
solide charrié au débit liquide , prenant la relation mathématique liant le débit solide
charrié débit liquide par la forme suivante :

• Au droit de la station de Bordj-ghobrini.

Pour la série des crues d’automne, la relation puissance calculée est de la forme :

0 , 92
Gs = 0,214 ⋅ Ql

Avec
R = 0,92 (3.7)
99

• Au droit de la station de Mesdour


Pour la série de printemps, la relation puissance calculée est de la forme :

Gs = 11.851 ⋅ Q1.183
Avec

R = 0,96 (3.8)

A partir de la relation (3.7) et (3.8) , nous calculons le transport solide charrié pour
la même période ( 1974/75 à 1990/91 ) et ( 1994/95 à 1996/97 ) .

Résultats avec : a = K S K(r


)3 / 2 (3.9)

=0,87

K R et K S étant les coefficients de strickler dus respectivement à la rugosité globale du lit


et à celle des particules seules :

K r Constante pour un matériau donné : coefficients de rugosité de fond est approché,


selon certains auteurs, par les formules suivantes :

(1) K r = 26 (cas général) ; (3.10)


( D90 )1 / 6

(2) K r = 21.1 (3.11) pour les cours d’eau dont le lit comporte une
( D50 ) 1 / 6
alternance de seuils et de mouilles ;

(3) K r = 22.5 ; (3.12)


( D65 ) 1 / 6
100

A partir des formules (1), (2),(3), nous obtenons :

K r moy = 50

Kr = V
( RH 2 / 3 ⋅ I 1 / 2 )

V =Q
( B ⋅ RH )
Ce qui nous donne :

K r moy = 43
D’ou a=0.87

3
Nous calculons alors : Gs = 25 ⋅ (T − Tcr ) 2 (3.13)

Wt = Qs + G S (1974/75 à 1990/91)

(3.14)
Wt ' = Qs + G S (1994/95 à1996/97)

Les résultats du transport solide total sont illustrés dans le tableau général 3.4 et 3.5 :
105

CHAPITRE 4
DISCUTION DES RESULTATS

4.1 Discussion des résultats


La mise au point de méthode pour l’évaluation du transport solide demeure
l’objectif fondamental de la recherche en sédimentologie [29]. Nous avons cité déjà que le
transport solide se fait sous deux formes, transport solide en suspension et transport par
charriage. Des formules empiriques ont été établies pour la quantification des différentes
formes du transport.
Dans notre étude nous avons quantifié le transport solide total (suspension et
charriage) dans l’oued El-Hachem aux stations de Bordj-Ghobrini et Mesdour

A/Pour la suspension
Nous avons opté un modèle régressif reliant le débit liquide au débit solide à la
base de concentration en matière en suspension.
Les résultats illustrés par le tableau 15 et 16.

B/Pour le charriage
Pour évaluer la quantité de sédiments charriés nous avons utilisé la formule de
Meyer Peter qui se base sur une approche énergétique et donne le débit solide charrié
pondéral par unité de largeur du lit.
Pour le cas T=a*Tmax avec A=0,87

Il en ressort du tableau général 14 et 15 que les résultats obtenus des années (74-92
et 94-97) et montrent que les volumes les plus importants en transport solide se concentrent
dans les mois de Novembre à Mars. Les crues d’automne et de printemps des périodes (74-
92 et 94-97) caractérisés par une forte turbulence due aux débits extrêmes, favorisent les
plus grands volumes en transport solide .Les résultats trouvés sont bien confirmés.
Cependant à l’échelle annuelle, le charriage est toujours inférieur à la suspension, les
résultats obtenus par la méthode proposée de Meyer-Peter Muller pour l’établissement du
modèle régressif Gs=f (Ql) prennent appui.
106

4.2. Evaluation du transport solide totale annuel


Nous avons quantifié le transport solide total Q au droit de la station de
ST
Bordj Ghobrini qui représente le transport solide en suspension Q (annuel), sur une
S
durée allant de 1974 à 1991. Et au droit de station de Mesdour sur une période allant de
1991 à 1996).

a)

25000

20000
Wt(tonnes)

15000

10000

5000

0
sept nov janv mars mai juil
Année 94/95

b)

90000
80000
70000
Wt(tonnes)

60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
sept oct nov déc janv févr mars avr mai juin juil août
Année 95/96
107

c)

90000
80000
70000

Wt(tonnes)
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
sept nov janv mars mai juil
Année 95/96

Figure 4.1 : Variation saisonnière des transports solide

Nous avons utilisé pour la suspension un modèle régressif donné par les équations
(3.3) et (3.4) et pour le charriage, les équations (3.7) et (3.8) correspondantes au stations
Bordj-Ghobrini et Mesdour des débits solides mensuels et annuels en suspension et par
charriage trouvés en tonnes sont illustrés dans les tableaux généraux (3.4 et 3.5)
D’après les résultats illustrés par le tableau général, les valeurs calculées de la quantité de
sédiments en suspension nous ont permis de constater que les volumes les plus importants
en transport solide se concentrent dans les saisons humides de septembre de 74/75 à avril
90/91.
On remarque que le débit de transport en suspension dépassent les 80% du débit
total annuel. (Ceci est illustré En % Gs/Qs).
La crue de septembre de 79/80 a donné un débit très important en suspension
dépassant 60% du débit total annuel ; ceci peut être expliquer par le fait que ce mois était
suffisamment arrosé.

Les valeurs des débits solides charriés sont parfois supérieures à celles du débit en
suspension en saisons sèches ceci est dû à la faible turbulence de l’écoulement.
Cependant à l’échelle annuelle, le charriage s’avère toujours inférieur à la suspension.
Les résultats retrouvés pour chacune des méthodes proposées par Meyer –Péter
Muller dans l’établissement du modèle régressif ; G S = F (Q L ) sont bien confirmés.
108

K 3
Rappelons que le coefficient «a » est défini par a = ( s ) 2 Correspond à une
Kr
correction de la force tractrice en fonction de la morphologie de la rivière.

450000

400000

350000
Débits solides(t)

300000

250000 Qs Gs
200000

150000

100000

50000

0
74/75 76/77 78/79 80/81 82/83 84/85 86/87 88/89 90/91

Année

Figure 4.2 : Evolution du charriage en fonction de la suspension dans le temps

4.3. Le taux d’érosion spécifique

A partir des équations QS = F (QL ) ; GS = F (QL ) , nous avons quantifié le

transport solide total annuel réel W, l’érosion spécifique Es s’exprimant en tonne par km²
par an ,donné par le rapport entre le transport solide total et la superficie total au droit du
barrage de Boukourdane qui est égale à 156 km², aux droit des deux stations à l’amont et
l’aval du barrage.
Les résultats sont illustrés dans les tableaux respectivement « 4.1 et 4.2 » (Rapport
entre le transport solide par charriage et transport solide en suspension/calcul du taux
d’érosion spécifique).
L’érosion spécifique moyenne dans le bassin versant de l’oued El Hachem est de
525 t/km².an.
Le taux de l’érosion en fonction du temps « figure 4.2 », explique le rythme
pluviométrique est assez régulier pour permettre une telle répartition annuelle, à
l’exception des années des crues importantes
109

Tableau 4.1 : Rapport entre transport solide par charriage et transport solide en
suspension/calcul du taux d’érosion spécifique

Année Ts(t) Ts(t) %Gs-/-Qs Es t/km²an


Qs 25890
74/75 Gs 23210 89,65
WT 49100 314,75
Qs 71167
75/76 Gs 63071 88,62
WT 134238 860,50
Qs 11188
76/77 Gs 10493 93,78
WT 21681 138,98
Qs 14646
77/78 Gs 12929 88,27
WT 27575 176,76
Qs 71588
78/79 Gs 65250 91,15
WT 136838 877,17
Qs 57114
79/80 Gs 50252 87,99
WT 107366 688,24
Qs 405910
80/81 Gs 49032 12,08
WT 454941 2916,29
Qs 23035
81/82 Gs 20355 88,37
WT 43389 278,14
Qs 41372
82/83 Gs 36853 89,08
WT 78225 501,44
110

Qs 14133
83/84 Gs 10010 70,82
WT 24143 154,76
Qs 63033
84/85 Gs 56188 89,14
WT 119221 764,24
Qs 17994
85/86 Gs 15848 88,07
WT 33841 216,93
Qs 59509
86/87 Gs 52775 88,68
WT 112284 719,77
Qs 2732
87/88 Gs 2371 86,79
WT 5103 32,71
Qs 10853
88/89 Gs 9606 88,51
WT 20459 131,15
Qs 170
89/90 Gs 149 87,60
WT 318 2,04
Qs 13303
90/91 Gs 10412 78,27
WT 23715 152,02
111

Tableau 4.2 : Rapport entre transport solide par charriage et


transport solide en suspension
année Ts(t) Ts(t) %Gs-/-Qs Es t/km²an
Qs 30195,1252
94/95 Gs 5333,2878217,6627445
WT 35528,413 227,746237
Qs 77798,7477
95/96 Gs 13225,7871 17
WT 91024,5348 583,490608
Qs 8869,78997
95/96 Gs 1507,86429 17
WT 10377,6543 66,5234248

3500,00
3000,00
Es (t/km.²an)

2500,00
2000,00
1500,00
1000,00
500,00
0,00
74/75 76/77 78/79 80/81 82/83 84/85 86/87 88/89 90/91
Année

Figure-4.3 : Variation annuelle de l'érosion spécifique


112

700

600

500
Es (t/km².an)

400

300

200

100

0
94/95 95/96 96/97
Année

Figure 4.4 : Variation annuelle de l'érosion spécifique

En prenant en considération le transport solide total annuel réel Wt moyenne au


droit de la station de Mesdour est de 292.58 tonnes/km².an, ceci est représenté sur le
tableau 4.2.

4.4 : Calcul du taux d’érosion spécifique par la méthode de Tixeront

Le taux d’érosion spécifique est donné par la formule suivante :

Ta = K ∗ R 0.15 (4.1)

Ta : Taux d’érosion (t/km².an) ;


K=350 pour les sols de faible à moyenne perméabilité ;
R : lame d’eau ruisselée en mm/an ; R = P0 − D m ou Po est la pluviométrie moyenne

annuelle en mm ; Dm est le déficit annuel de l’écoulement en mm ;


113

Dm= Po / 0.9 + Po 2
L
Avec Po=650 mm ;
L = 300 + 25T + 0.05T 3

Tmoy=20°C

La valeur moyenne de l’érosion spécifique donnée par la formule de TIXERONT


est de l’ordre de 595 t/km².an , on peut dire qu’elle est comparable avec la moyenne
estimée par les calculs qui est égale à 525 t/km².an

3500 700

3000 600
Es(tonnes/km².an)

Ta(tonnes/km².an)
2500 500
Es (t/km²,an)
2000 400
Ta(tonnes/km²,an)

1500 300

1000 200

500 100

0 0
74/75 76/77 78/79 80/81 82/83 84/85 86/87 88/89 90/91

Figure 4.5: Comparaison entre le taux d'érosion spécifique calculé et le taux d'abrasion
de Tixeront en fonction du temps
114

4.5. Comparaison entre le taux d’érosion spécifique et quelques paramètres climatiques

La pluie étant le facteur actif de l’érosion des sols par l’eau, elle constitue la source
d’énergie nécessaire à l’arrachement des particules et leur transport sur les versants peu
inclinés.
Dans le cas de l’érosion en nappe, c’est l’énergie des gouttes de pluie qui est l’agent consol
principal de l’érosion, entraînant la destruction des agrégats, la formation d’une pellicule
du ruissellement et le transport des particules détachées (ROOSE1980)
De nombreux indices ont été proposés par différents auteurs à partir des différentes
caractéristiques des précipitations, nous citerons :

• La pluie totale annuelle ;


• Réparation mensuelle de la pluie annuelle ;
• Fréquence des pluies journalières supérieures à un seuil donné ;
Les indices les plus significatifs seront mis en évidence par analyse en corrélation
appliquée aux données annuelles de la zone d’étude.
115

4.5.1 La pluie annuelle

D’après TIXERONT, une zone ou la pluie annuelle est comprise entre 300mm et
700 mm, l’érosion spécifique est très active (Es>1200t/km².an).
Il admet que lorsque la pluie annuelle dépasse un certain taux, l’effet du substratum peut
se trouver masqué par l’effet de la végétation qui assure une excellente protection quelle
que soit la nature du terrain.
Dans le but de trouver une équation reliant la pluie annuelle et l’érosion spécifique, nous
avons tracé la variation de ces dernières (figure 4.6)

3500 900
Es (t/km²,an)
800
3000 Pann,(mm)
700
2500

Pann(mm)
600
Es (t/km².an)

2000 500

1500 400

300
1000
200
500 100

0 0
74/75 76/77 78/79 80/81 82/83 84/85 86/87 88/89 90/91

Figure 4.6 : Evolution du taux d'érosion spécifique et de la pluie annuel en fonction du


temps

Dans le cas de notre bassin versant la pluviométrie moyenne est de 650mm,


l’érosion spécifique est de 525 t/km².an; n’atteignant pas la moitié de la valeur donnée par
TIXERONT
Ceci est du au couvert végétal qui assure une excellente protection des terrains, la
variation de l’érosion spécifique et la pluie annuelle est donné par la figure –31(Evolution
du taux d’érosion spécifique et la pluie annuelle en fonction du temps)
116

4.5.2 Indice climatique du fournier

On essaye de traduire d’une part, l’abondance pluviale et d’autre part le degré


d’inégalité de la répartition des pluies dans l’année, FOURNIER met en évidence une
relation entre l’érosion spécifique annuelle et un coefficient climatique P²/P (rapport du
carré de la pluviométrie du mois le plus humide à la pluviométrie moyenne annuelle.)
Il montre ainsi, qu’à l’échelle des grands bassins, les précipitations constituent bien le
facteur prépondérant de l’érosion des sols .(Figure 4.7)

3500 180

160
3000 Es (t/km²,an)
140
p²/pann
2500

P²/Pann (mm)
Es (t/km².an)

120
2000 100

1500 80

60
1000
40
500 20

0 0
74/75 76/77 78/79 80/81 82/83 84/85 86/87 88/89 90/91

Figure 4.7 : Evolution du taux d'érosion spécifique et de l'indice de Fournier en fonction du


temps

L’intérêt de la relation de FOURNIER basé sur des données toujours disponibles,


réside dans la simplicité de son calcul et son aptitude à traduire en partie le contraste
saisonnier des précipitations. Ce contraste est marqué en Afrique du Nord, contribue
fortement à accroître le pouvoir érosif des précipitations [30].
Une analyse graphique (figure –33) du taux d’érosion spécifique en fonction de l’indice
climatique de FOURNIER, dans le cas de cette étude, donne un bon coefficient de
corrélation R=0.92
117

Pour une relation linéaire de la forme :

Es=0.0191 x+28.397

180
p²/pann
160 y = 0,0191x + 28,397
2
140 R = 0,86
120
Es(t/km².an)

100
80
60
40
20
0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
p²/Pannu

Figure 4.8 : Corrélation taux d'érosion spécifique Indice climatique de Fournier

4.5. 3 Recherche de relation entre dégradation spécifique et débit maximum annuel

La mise en graphique (figure 34 et 35) de l’érosion spécifique et du débit maximum


annuel, mesuré au droit de la station hydrométrique donne une bonne corrélation, R=0,93.
L’équation de droite de régression est de la forme :

Es = 2.92 ∗ Q max1.12
118

3500 250

3000 Es (t/km².an)
200
débit max (m3/s)
2500
Es (t/km².an)

Qmax (m3/s)
150
2000

1500 100

1000
50
500

0 0
80/81 81/82 82/83 83/84 84/85 85/86 86/87 87/88

Figure 4.9 : Evolution du Taux d'érosion spécifique et du débit maximum annuel en


fonction du temps

3500

3000 y = 2,9235x1,1254
2500
R2 = 0,8792
Es (t/km².an)

2000

1500

1000

500

0
0 50 100 150 200 250
Qmax (m3/s)

Figure 4.10 : Corrélation taux d'érosion spécifique Débit maximum annuel


119

4.6 Estimation du taux d’envasement du barrage de boukourdane

Les eaux de la retenue du barrage de Boukourdane sont destinées à l’alimentation


en eau potable des agglomérations de Cherchell ,Sidi Ghiles ,Sidi Amar ,Nador et Tipaza
(12hm3)ainsi que l’irrigation de la vallée de l’oued El Hachem et les régions de Hadjout et
du Sahel.
Les valeurs du taux d’érosion spécifique dans le bassin de l’oued El Hachem au
droit de la station de Mesdour, estimé à partir de modèles régressifs permettant de calculer
le volume de vase conséquent.
Donc pour une érosion spécifique réelle de 292,.58 tonnes/km².an , une durée de vie
de barrage « T » de 30 ans, une densité sèche des matériaux γ et une
s= 207tonnes / m3
surface du bassin versant au droit du barrage « S » de 156 km², l’apport en matériaux
solides aboutissant dans la cuvette dont la formule est égale à :

Vs = Es ⋅ T ⋅ S / γ s

Vs = 0.507 106 m3
A l’horizon 2030 le barrage de Boukourdane serait envasé de 0.52 % de sa capacité total.

4.7 Conclusion
Les résultats obtenus montrent que le transport solide dans l’oued El-Hachem est
relativement faible de l’ordre de 292.58 tonnes/km².an, par conséquent la vitesse de
sédimentation dans la retenue est lente .Ce résultat se répercute dans ce cas sur la
concentration des lâchers d’eau opérant périodiquement par la vanne de fond du barrage
qui est très faible et même le transport solide calculé à l’aval qu est de 595 tonne/Km².an
n’a pas donc d’effet sur le colmatage du fond alluvionnaire de l’oued. La réussite de
l’opération de recharge de la nappe alluvionnaire de l’oued El –Hachem prenne appuie du
résultat trouvé [31].
120

CHAPITRE 5

EFFET DES LACHERS DE BARRAGE DE BOUKOURDANE SUR LA


RECHARGE DE LA NAPPE

5.1. Introduction

Dans cette partie nous traiterons l’impact des lâchers du barrage de Boukourdane
sur la réalimentation de la nappe. En effet, la réalisation du barrage de Boukourdane d’une
(
capacité de 97 ∗ 10 6 m 3 ) à l’amont de la vallée de l’oued El Hachem a provoqué le
rabattement de la nappe et même l’assèchement de certains puits.

Notre étude donne un constat des lâchers du barrage pour la réalimentation de la


nappe dans les premiers résultats obtenus s’avèrent très encourageant afin de sauver le
champs de captage [26].

5.1.1 Situation de la plaine alluviale de l’oued El-hachem

La plaine alluviale de l’Oued El Hachem est longue de 9500m et d’une largeur


80m. Elle longue la route Nationale Alger-Cherchell et ses deux extrémités sont
matérialisées par liage de Sidi Amar au sud et le rétrécissement du massif de Chenoua au
niveau de Bordj Ghabrini qui s’ouvre sur la mer. La superficie de l’oued El Hachem est
d’environ 156 km².
121

Figure 5.1 : Vue général de l’oued El-Hachem à l’amont du barrage de Boukourdane

5.1.2 Hydrogéologie

5.2. Présentation de l’oued El- Hachem et la nappe

Oued El Hachem à l’amont de Sidi- Amar naît de la confluence des Oueds Boukadir
de direction Ouest – Est en provenance de Menaceur, Tegza, Nachef et Fedjana. Ce
dernier est de direction Nord-Sud semble constituer le prolongement de Oued El Hachem.
( figure 5.2) constitution d’oued El Hachem
122

Figure 5.2 : Prolongement de l’Oued EL-Hachem

L’aquifère de la vallée de Oued El Hachem est d’âge plio-quaternaire. La nappe est


tantôt libre, tantôt semi-captive, sous un recouvrement d’argile ou de marne d’épaisseur
variable, ne dépassant jamais les 20 m.(ANRH)

Le niveau statistique de la nappe en régime libre est situé à une profondeur de 5 m


en aval et de 20 m en amont. Oued El Hachem contribue à l’alimentation de la nappe.
123

Toutes les études réalisées sur la région de l’Oued El Hachem montrent que la seule
formation intéressante du point de vue hydrogéologie est représentée par le remplissage
alluvionnaire du quaternaire de la plaine. Ces dépôts du quaternaire sont essentiellement
des galets, graviers, argiles sableuses, argiles rouges et limons de surface.

• La puissance maximale de ces dépôts issus des différentes périodes du quaternaire


est environ 40 m.
• Le substratum de cet aquifère est le plus ancien ; représenté par les marnes grises et
bleues.
• La nappe est libre sur une grande partie de la plaine ce qui facilite l’infiltration des
eaux de ruissellement ;
• Les transmissivités varient entre 10 −2 à10 −4 m s .

5.3.Constat sur l’état des lâchers du barrage de


boukourdane et la piezometrie

Avant la mise en eau du barrage en 1992, la nappe alluviale a toujours bénéficié


d’une recharge naturelle par le biais des eaux de ruissellement issues des précipitations
bien que ces dernières années on assiste à une période de sécheresse.

En effet, la baisse sensible de la pluviométrie ces deux dernières décennies


associées au remplissage du barrage, ont contribué à l’augmentation des volumes soutirés
de la nappe en entraînant une baisse des niveaux piézométiques.

L’étude de faisabilité du barrage ( rapport Bonard Gardel n° 2086 – 41 mars 1983 ) ,


devait y revoir après la mise en eau du barrage, des lâchers, afin d’assurer un débit
minimum ( débit écologique ) permettant de maintenir les niveaux piezométriques .
124

Y Avant les lâchers

D’après la compagne des mesures des niveaux piézométriques en 1996, lorsque la


nappe alluviale était exploitée que par des puits des paysans. La surface piezométrique
oscillait entre 0,44 m et 0,78 m de profondeur.
La surface des niveaux d’eau de la nappe enregistrés le jour des lâchers ( 27/04/98
) variaient de 7,20 à 18,86 m ( notons qu’on était encore en période de hautes eaux ).

Cette baisse sensible du niveau d’eau de la nappe (piézométrique) s’explique par le


fait que depuis la mise en eau du barrage de Boukourdane, la nappe ne bénéficié plus de
conditions normales d’alimentation.
Le débit d’exploitation en 1972 était de 120 l s soutirés de la nappe. En 1996, il a
chuté à 102 l s alors que les 11 forages d’AEP seulement sans les 72 puits de forages de
l’agriculture, soutiraient plus de 250 l/s. Cette nappe était vraiment en surexploitation et
les pompages puisent directement de ces réserves géologiques.

Figure 5.3 : Vue général de l’oued El-Hachem à l’aval du barrage de Boukourdane


125

Y Apres les lâchers

Après ces premiers lâchers, on pouvait remarquer à travers quelques mesures


effectuées au niveaux des points d’eau (figure38 et 39) que la profondeur des niveaux
piézométriques commençait à s’atténuer comme le montre le tableau ci-dessous [35].

Figure 5.4 : L’eau évacué par les lâchers du barrage de Boukourdane

Tableau 5.1 : Piezometrie des points d’eau

Date Pointd’eau1 Pointd’eau2 Pointd’eau3 Pointd’eau4 Pointd’eau5 Pointd’eau6


02/05/98 -6,82 -11,87 -11,60 -16,13 -12,30 -7,54
27/09/98 -3,30 -3,95 -4,70 -3,70 -4,35 -4,45
25/05/99 -3,60 -3,60 -7,70 -4,70 -6,70 -4,50
27/10/99 -4.25 -2.78 -4.,95 -2.,73 -6.4 -5
30/05/01 -6 ,72 -9,00 -4,7 -6,08 -11,45 -08,25
31/07/01 -5,03 -4,33 -3 -3,60 -8,75 -5,70
15/10/01 -3.35 -3.25 -3.60 -2.98 -6.75 -4.70
12/05/02 -6.75 -8.90 -7.10 -6.05 -10.7 -7.90
22/07/.2 -3.65 -3.65 -5.65 -3.40 -9.70 -5.10
29/06/03 -7.10 -7.95 -4.70 -5.80 -10.30 -5.70
12/08/03 -5.10 -7.05 -7.80 -4.80 -6.3 -6.5
126

Figure 5.5 : Réseau de surveillance des eaux


souterraines de la nappe Alluviale de l’Oued EL-
Hachem
127

0
4250 5000 6250 5950 4000 4300
-2

-4

-6
Hauteur (m)

-8

-10 2/05/199
8
-12 27/09/19
98
-14 25/05/19
99
-16 3/08/199
9
-18 27/10/19
Distance par rapport au barrage (m) 99
29/05/20

Figure 5.6 : Evolution spatio-temporelle de la profondeur


d’eau du réseau piézométrique à l’aval du barrage de
Boukourdane

0
ja 98

ja 99

ja 00

ja 01

ja 02

-23
se 8

se 9

se 0

se 1

se 2

se 3
m 9

m 0

m 1

m 2

m 3

-0
-9

-9

-0

-0

-0

-0
-9

-0

-0

-0

-0
-

-
pt

pt

pt

pt

pt

pt
ai

nv

ai

nv

ai

nv

ai

nv

ai

nv

ai
m

-4

-6
Hauteur (m)

-8

-10 Point d'eau 1


Point d'eau 2
-12 Point d'eau 3
Point d'eau 4
-14 Point d'eau 5
Point d'eau 6
-16

-18
Dates de mesures

Figure 5.7 :Evolution des hauteurs d’eau du réseau à


l’aval du barrage de Boukourdane
128

5.4. Analyse des résultats

En comparant les résultats obtenus durant la dernière compagne piézométrique à


ceux précédemment réalisés, nous remarquerons une remontée considérable des niveaux
d’eau sur l’ensemble du réseau de surveillance traduit par une augmentation importante des
niveaux statiques de l’ordre d’une dizaine de mètres. Confirmant ainsi la réussite de
l’opération recharge artificielle de la nappe alluviale d’Oued El Hachem par des lâchers à
partir du barrage de Boukourdane. C’est ainsi qu’en date du 27 avril 1998 qu’a eu lieu
l’expérimentation des 1 lâchers du barrage pour alimenter artificiellement la nappe d’oued
El Hachem.
Les figures ci-dessous montrent l’évolution des profondeurs de la nappe d’eau à
l’aval du barrage de Boukourdane. Les différentes compagnes piézométriques éffectuées
avant et après chaque les lâchers du barrage des périodes :1999,2001,2002 et
2003 ;donnent des résultas satisfaisants.
129
130
131
132

Figure 5.8: Evolution des profondeurs de la nappe d’eau


du réseau à l’aval du barrage de Boukourdane

Le Volume lâché et volume infiltré d’après les jaugeages différentiels réalisés le 27


avril 1998 (ANRH) sont :

- Volume lâché du barrage

• La côte du barrage à l’heure d’ouverture de la vanne ( 8h 00 ) était à 100,25m , ce

qui correspond à un volume de 27798000m 3 .


• La côte du barrage à l’heure de sa fermeture ( 15 h 10 min ) était à 100,02m , ce qui

correspond à un volume de 27317000m 3 , d’ou le volume lâché est égal à 481 000
m3
133

Tableau 5.2 : Volume infiltré dans la nappe

Lieu du jaugeage Heure (


Volume infiltré m 3 )
Pont RN 11 11 h 10 min 11,5 16,300
Pont RN 11 13 h 50 min 25,5
Bordj Ghobrini 14 h 40 min 22,5 36,000

(
Le volume total infiltré est égale à 52,300 m 3 ) , soit une infiltration de 10,87 %
du volume lâché, un taux d’infiltration d’après les levées piezométriques , est très
appréciable puisqu’il aura permis une remontée de la surface piézométrique dans les
endroits les plus défavorable de la nappe (puits à sec ) (ANRH).

Pour la réussite de l’opération de la recharge d’eau du barrage de Boukourdane


dans le but de réalimenter la nappe alluviale de l’oued El Hachem, la DHW de Tipasa a
réalisé des ralentisseurs de crues. Pour le ralentissement de la vitesse des eaux et
permettant ainsi une meilleure infiltration aux coordonnées lamberts suivants :

» Premier ralentisseur X = 465,500 , Y = 362,650


» Deuxième ralentisseur X = 465,050 , Y = 363,140
» Troisième ralentisseur X = 463,650 , Y = 364,800
134

5.5. Conclusion

En Conclusion Nous pouvons dire que l’opération d’expérimentation de recharge


artificielle de la nappe alluviale de l’Oued El Hachem par les lâchers des eaux du barrage
de Boukourdane est une première dans son genre en Algérie. Elle est considérée comme
étant le seul moyen disponible pour assurer la pérennité de la nappe qui s’avère bénéfique
et suscite beaucoup d’intérêt.

Les résultats obtenus montrent que le transport solide dans l’oued El-Hachem est
relativement faible. Par conséquent la vitesse de sédimentation dans la retenue est lente.
Ce résultat se répercute dans ce cas sur la concentration des lâchers d’eau opérant
périodiquement par la vanne de fond du barrage qui est très faible. Elle n’a pas donc
d’effet sur le colmatage du fond alluvionnaire de l’oued.

L’étude de recharge de la nappe à l’aval du barrage par ces lâchers confirme ce


résultat. Cette opération a rendu un grand service à l’environnement, à la faune, sans
oublier la reprise des activités agricoles qui constituent la ressource majeure des
populations rurales de la région.
135

CONCLUSION

Le présent travail est consacré à l’approche de la quantification des apports


solides en suspension dans le but de prévenir l’envasement du barrage de
Boukourdane sur l’oued El-Hachem.

Ce dernier étant destiné à l’alimentation en eau potable des agglomérations de


Cherchell ; Sid Ghiles ; Sidi Amar ; et Tipasa, ainsi que l’irrigation de la vallée de
l’oued El Hachem et les régions de Hadjout et de Sahel .

Tout au long de ce travail noue avons essayer d’exploiter au maximum les


informations mise à notre disposition ayant pour objectif prioritaire l’estimation
correcte de l’importance des apports solides et leur influence après les lâchers du
barrage de Boukourdane .

A cet effet, nous avons pris en considération la définition des diverses formes
d’érosion ,leur causes et mécanismes par l’intermédiaire de la cartographie qui
constitue la base de l’inventaire préliminaires à toute étude du milieu physique, la
méthode d’approche utilisée repose essentiellement sur l’élaboration des cartes de
base suivantes :

La carte de relief ;
La carte des pentes ;
La carte lilthologique ;
La carte d’occupation du sol ;
Le choix du bassin versant de l’oued EL Hachem comme champ d’application n’est
pas arbitraire.

Effectivement il s’agit d’une unité hydrologique qui constitue l’impluvium de


l’important barrage de Boukourdane.
136

Mise à part l’importance stratégique de cet ouvrage hydraulique dans la


politique d’autosuffisance alimentaire, cette unité se caractérise par une diversité
morphologique.

Les effets immédiats des différents processus morphogénitiques qui activent


dans la zone étudiée risquent de provoquer à courte échéance un envasement accéléré
du barrage de Boukourdane ceci entraînerait à terme une diminution sensible de sa
durée d’exploitation.

A cet effet, le problème primordial qui s’annonce et celui de savoir comment


agir et quels procédés, utilisés pour atténuer au maximum les effets de la
morphogenèse sur l’envasement du barrage.

Ce travail se voulait une approche quantitative des apports solides en


suspension et par charriage dans le but de se constituer des données utiles successibles
de servir à l’étude de protection du barrage de Boukourdane contre le phénomène
d’envasement.

Donc , nous avons utilisé des données hydrométriques fournies par


l’ANRH , relatives aux débits instantanés et à la concentration en éléments en
suspension au droit de la station de Mesdour à l’amont du barrage, et de Bordj-
Ghobriné à l’aval de ce dernier .Sur une période allant de Septembre 1974 à Août
91et Septembre 94 à Août 97 le transport solide en suspension est calculé dans cette
étude au moyen de la teneur en suspension d’après l’équation Q
s =C*Q
l
Une série de 6 échantillons de matériaux solides effectués sur 03 sections
dans le lit de l’oued EL Hachem, à l’amont du barrage de Boukourdane.
On a fait une analyse granulométrique au laboratoire pour la détermination du φ
moyen φ 50 utilisé dans le calcul adopté pour la formule semi empirique.
137

Nous obtenons par conséquent une relation très significative mettant le rapport
le débit solide en suspension et le débit liquide. Elle est de la forme
Q
s =0.77Q 1.173
l

Avec R=0.93
Au droit de la station de Bordj Ghobrini et une relation de la forme

Q
s =1.60Q 1.50
l

Avec R=0.90
Au droit de la station de Mesdour.

Sur la base de ces deux relations nous avons calculé le débit solide en
suspension journalier pour une période 1974/75 à 1991/92 et de 1993/94 à
1997/98.

Les résultats trouvés sont transformés en tonnage annuel de matériaux en


suspension.
• Deux relations mettant en rapport le débit liquide et le débit solide par
charriage, elles sont de la forme :

G
s =0.214Q 0.92
l

Avec R=0.92
G
s =11.851Q 1.182
l

Avec R=0.96
« Le coefficient de rugosité étant pris en compte »
Respectivement à ces deux relations nous calculons les débits solides charriés
journaliers sur toute la période.
138

Le volume total annuel de transport solide dans l’oued El-Hachem au droit


des deux stations, est estimé par la somme des volumes en suspension et par
charriage ; elle est de la forme :
Wt = QS + GS

De l’analyse des résultats de transport solide dans l’oued El-Hachem nous


déduisons la constatation suivante :
» Les débits solides charriés annuels sont toujours inférieurs.
» Le charriage dans le cas ou l’on prendrai en compte la rugosité du lit de l’oued
est estimé à 17% de la suspension.
» Le taux d’érosion (Est en t/km².an) à titre de comparaison, les résultats
retrouvés s’avèrent très comparables à la valeur moyenne calculée.
» Ceci prenne appuie dans la recherche de corrélation entre le taux d’érosion
spécifique calculé et quelques paramètre hydro-climatiques et le débit
maximum annuel, a permis de retrouver des relations hautement significatives.

Les résultats obtenus montrent que le transport solide dans l’oued El-Hachem
est relativement faible, par conséquent la vitesse de sédimentation est lente dans la
retenue .cela se répercute sur la concentration des lâchers d’eau qui opèrent
périodiquement par la vanne de fond du barrage qui devient très faible.

Cette dernière n’a pas d’effet sur le colmatage du fond alluvionnaire de l’oued,
ce qui favorise la réalisation de ouvrages de recharge. L’étude de la recharge de la
nappe à l’aval du barrage par ces lâchers depuis l’année 1998/1999 jusqu'à
2002/2003 confirme ce résultat.

A la fin nous souhaitons que notre travail a permis une bonne compréhension
des diverses formes d’érosion, par l’intermédiaire de la cartographie
géomorphologique détaillée et la quantification de leur contribution dans la
fourniture des sédiments en suspension et par charriage à l’exutoire du cours
d’eau.
Ce qui servira de base la définition d’une méthodologie de lutte cotre l’érosion
en vue de l’accroissement de la durée de vie des aménagements hydraulique est
sauvegarde du milieu physique.
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