Science">
Activité N°1 Mesures Et Incertitudes
Activité N°1 Mesures Et Incertitudes
Activité N°1 Mesures Et Incertitudes
(métrologie)
Mesurer des grandeurs identifiées est une activité fondamentale dans les
laboratoires de recherche scientifique et dans l'industrie. Toute validation
théorique d’un phénomène (physique, biologique, chimique, etc.) passe par la
mesure fiable de ses effets. C’est aussi fondamental dans de nombreuses M – U(M) M M + U(M)
activités quotidiennes comme le pesage dans les commerces, les analyses
biologiques, la mesure de vitesse avec un radar, … Il est nécessaire d’établir la
confiance dans les résultats fournis lors de ces opérations.
Mesurer une grandeur (intensité d’un courant, tension, longueur,…), n’est donc pas simplement rechercher la valeur
de cette grandeur mais aussi lui associer une incertitude afin de pouvoir qualifier la qualité de la mesure.
Dans l’enseignement des sciences physiques et chimiques, les activités expérimentales et donc, les mesures,
occupent une place importante.
Le mot « mesure » a, dans la langue française courante, plusieurs significations. C'est la raison pour laquelle le
mot « mesurage » a été introduit pour qualifier l'action de mesurer.
La valeur vraie (Mvrai) du mesurande est la valeur que l’on obtiendrait si le mesurage était parfait. Un mesurage
n’étant jamais parfait, cette valeur est inconnue.
Le résultat du mesurage (résultat d’une mesure) est un ensemble de valeurs attribuées à un mesurande
complété par toute information pertinente disponible.
En métrologie(1), on appelle souvent « m » la mesure de la valeur de la grandeur (un nombre), et « M » le
résultat de la mesure, c’est à dire l’expression complète du résultat (un intervalle de valeurs).
Si la valeur de référence est la valeur vraie du mesurande (M vrai), l’erreur est inconnue puisque une valeur vraie
est toujours inconnue.
M = m + ER
Exemple : mesure de la température d’ébullition de l’eau au niveau de la mer sous une pression de 1013 hPa. La
mesure à l’aide d’un thermomètre donne 99,6 °C.
Mesurande : température
Mesurage (m) : 99,6 °C
Valeur de référence (Mréférence) : 100°C
1
La métrologie est la science de la mesure. Elle définit les principes et les méthodes permettant de garantir et maintenir la confiance envers
les mesures résultant des processus de mesure.
Erreur de mesure : ER = 99,6 – 100 = – 0,4°C
L’incertitude de mesure U(M) est un paramètre, associé au résultat du mesurage, qui caractérise la dispersion
des valeurs qui pourraient raisonnablement être attribuées au mesurande.
DOC. 2 : LES ERREURS DE MESURES
Erreur aléatoire
Si on effectue N mesures dans des conditions de répétabilité (mesures faites exactement dans les mêmes
conditions, le même opérateur ou le même programme), le meilleur estimateur de la valeur du mesurande est la
valeur moyenne des N mesures.
Une mesure mi parmi les N, est en général différente de : la différence ERa = mi – est appelée erreur
aléatoire.
Lors de chaque mesure, l’erreur aléatoire peut prendre n’importe quelle valeur entre (m max – ) et (mmin – ).
Mais comme l’on ne peut faire qu’un nombre fini de mesures, il est seulement possible de déterminer une
estimation de l’erreur aléatoire.
Lors d’une mesure, l’erreur aléatoire peut prendre, au hasard, n’importe quelle valeur sur un certain
intervalle. Par contre, l’erreur systématique prend la même valeur (inconnue) lors de chaque mesure.
ER = ERa + ERS
La fidélité d’un instrument de mesure est son aptitude à donner des indications très voisines lors de l’application
répétée du même mesurande dans les mêmes conditions.
La justesse d’un instrument de mesure est son aptitude à donner des indications exemptes d’erreur systématique.
- Toutes les étapes de l’analyse (prélèvement, pesée, mise en solution, dilution, etc.) incorrectement
effectuées ;
- Les conditions environnementales (température, pression, hygrométrie) peuvent avoir une influence sur
certaines grandeurs ;
- Le produit analysé (produit biologique (plasma, urine, etc.), alimentaire (eau, lait, bière, etc.) ou autre)
peut contenir des substances responsables d’interférences lors des mesures ;
- L’opérateur (technicien, élève, professeur, etc.) effectuant la mesure : manipulation, lecture, etc.
Exemple : Diagramme de « cause – effet » pour la mesure d’un volume V avec une pipette à deux traits
DOC. 4 : LES INCERTITUDES
L’évaluation des incertitudes par des méthodes statistiques est dite de type A (ex : plusieurs mesures). Quand la
détermination statistique n’est pas possible, on dit que l’évaluation de l’incertitude est de type B (ex : mesure
unique).
On appelle incertitude-type une incertitude de mesure exprimée sous la forme d'un écart-type (2) : elle est définie
comme étant l’écart-type sur la valeur moyenne.
√
n
1
L’écart-type expérimental a pour expression : ❑exp= n−1 ∑ ( mk −m ) (avec
2
- )
k=1
L’incertitude-type élargie de type A (qui constituera l’incertitude de la mesure, U(M)) définit l’intervalle,
autour du résultat du mesurage dont on puisse s’attendre à ce qu’il comprenne une fraction élevée de la
distribution de valeurs pouvant être attribuées au mesurande. Elle est associée à un niveau de confiance.
U(M) = k s
Remarque : L’incertitude de mesure U(M) s’écrit toujours avec un chiffre significatif, et est arrondie, dans tous les
cas, par excès.
- Pour un appareil de mesure analogique (appareil à cadran, lecture d’un réglet…), l’incertitude de lecture
est estimée à partir de la valeur d’une graduation. On peut montrer que :
2
L'écart-type sert à mesurer la dispersion, ou l'étalement, d'un ensemble de valeurs autour de leur valeur moyenne. Plus l'écart-type est
faible, plus la population de mesures est homogène.
- Le constructeur fournit une indication de type Δ c sans autre information. Dans ce cas, on prendra pour
incertitude-type :
Exemple : les quatre anneaux de couleur caractérisant la résistance sont Brun, Noir, Noir, Or. La résistance est donc
égale à R = 10 Ω 5%. L’incertitude-type associée est égale à :
U(M) = 0,29
- Si le constructeur ne fournit rien, il faut procéder à l’évaluation expérimentale de l’appareil.
BILAN :
L’écriture du résultat du mesurage (M) doit contenir une valeur (m), l’incertitude associée (U(M)) qui indique
l’intervalle des valeurs probables du mesurande (grandeur), le niveau de confiance et une unité appropriée :
Le résultat d’une mesure n’est jamais une valeur : il sera donné sous la forme d’un intervalle [m – U(M) ; m +
U(M)] des valeurs probables du mesurande, M, associé à un niveau de confiance (probabilité de contenir la valeur
vraie Mvrai).
Il faut ensuite déterminer le nombre de chiffres significatifs de m : une fois l’incertitude estimée, on l’arrondit à
un chiffre significatif, éventuellement deux si l’on estime faire une erreur d’arrondi trop importante avec un seul
chiffre, puis on ajuste la valeur de la mesure, m, de manière à ce que son dernier chiffre significatif soit à la même
position que celui de l’incertitude, en arrondissant au plus près.
La théorie des probabilités permet de montrer que la meilleure estimation la valeur moyenne des N mesures est
la moyenne arithmétique.
Écart-type :
√
n
1
On montre que la meilleure estimation de l’écart-type est l'écart-type non biaisé : ❑exp= ∑
n−1 k=1
(
2
mk −m ) , noté
n−1 sur les calculatrices.
r(%) =
Un écart relatif r% 1% signifie que la mesure expérimentale est acceptable. Au-delà, il faut chercher comment
améliorer la qualité de la mesure effectuée.
Démarche :
- Mesures et erreurs > En pratique (Afterclasse.fr) ;
- Détermination de l'incertitude élargie (Wikipedia.org)
EXERCICES
Exercice n°1 : Résultat d’un mesurage
On mesure avec un chronomètre, la durée t = (50,256 ± 0,005) s
1) Quelle est l’unité de cette valeur ?
2) Quel est le mesurande ?
3) Que vaut l’incertitude de mesure ?
4) Quel est le nombre de chiffres significatifs de cette mesure ?
Exercice n°2 : Écriture d’un mesurage
Rectifier, si nécessaire, l’écriture des mesurages suivants :
V = (100,0 ± 0,5) mL
t = (60,00 ± 0,4) s
m = (3,56 ± 0,0584) g
L = (10 ± 0,5) cm
1. Fidélité de la balance.
On réalise successivement 6 mesures d’une masse étalon de valeur nominale 50,0000 g :
Calculer le biais pour chacune des pesées et le comparer avec l’écart maximal toléré. Conclure.
Exercice n°6 : Utilisation d’un multimètre
Pour vérifier une loi de l’électricité, on mesure, grâce au montage ci-dessus, la tension U aux bornes d’un dipôle et
l’intensité I qui le traverse avec deux multimètres identiques. Les résultats des mesures sont : U = 9,95 V et I = 4,52
mA.
Les tableaux ci-dessous sont extraits de la notice des deux multimètres :
1) On a utilisé les calibres permettant le mesurage le plus précis. Quels calibres a-t-on utilisé pour les deux
mesures ?
2) Donner les résultats des mesures sous la forme :
U = (….. U(U)) unité et I = (….. U(I)) unité
CORRECTION
Exercice n°1 : Résultat d’un mesurage
1) L’unité est la seconde.
2) Le mesurande est le temps.
3) L’incertitude de mesure vaut 0,005 s.
4) 5 C.S.
Exercice n°2 : Écriture d’un mesurage
Rectifier, si nécessaire, l’écriture des mesurages suivants :
V = (100,0 ± 0,5) mL Écriture correcte
t = (60,00 ± 0,4) s t = (60,0 ± 0,4) s
m = (3,56 ± 0,0584)
m = (3,56 ± 0,06) g
g
L = (10 ± 0,5) cm L = (10,0 ± 0,5) cm ou L = (10 ± 1) cm
I = (4,5 ± 0,1) mA
Intensité ou
I = (4,52 ± 0,12) mA
SOURCES DE L’ACTIVITÉ
Documents : Physique-chimie – Nombres, mesures et incertitudes (Eduscol – Mai 2010)
Exercice n°1 : Exercice n°2 p16 (DELAGRAVE 1ère STI2D, Programme 2019)
Exercice n°2 : Exercice n°3 p16 (DELAGRAVE 1ère STI2D, Programme 2019)
Exercice n°3 : Exercice n°4 p16 (DELAGRAVE 1ère STI2D, Programme 2019)
Exercice n°4 : Exercice n°6 p16 (DELAGRAVE 1ère STI2D, Programme 2019)
Exercice n°5 : Exercice n°8 p17 (DELAGRAVE 1ère STI2D, Programme 2019)
Exercice n°6 : Exercice n°9 p17 (DELAGRAVE 1ère STI2D, Programme 2019)