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Chapitre4 Equations Différentielles-2
Chapitre4 Equations Différentielles-2
Chapitre4 Equations Différentielles-2
SMA&SMI:S2
Par: Elmostafa BENDIB
Département de Mathématiques et Informatique
Faculté poly-disciplinaire de Safi
Université Cadi Ayyad
3 7
3.1 Equation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants sans second
membre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.2 Equation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants avec second
membre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.3 Détermination d’une solution particulière dans certains cas spécifiques : . . . . . . . 9
3.3.1 Cas d’un second membre polynômial f (x) = P (x). . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.3.2 Cas d’un second membre du type f (x) = emx P (x). . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.3.3 Cas d’un second membre du type f (x) = emx (P (x) cos(ωx) + Q(x) sin(ωx)). 10
3.3.4 Méthode de la variation des constantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4 Exercices 12
1
1
Genéralités
Une équation différentielle du neme ordre est une relation entre la variable x, la fonction inconnue
y (fonction de la variable x dérivable sur un intervalle de R), ses dérivées successives notées y 0 , y 00 ,
· · · et des fonctions connues : y (n) = f (x, y, y 0 , y 00 , y 000 , · · · , y (n−1) )
Si n = 1 : y 0 = f (x, y) est une équation différentielle du premier ordre.
Si n = 2 : y 0 = f (x, y, y 0 ) est une équation différentielle du second ordre.
On appelle intégrale ou solution de l’équation différentielle sur un intervalle I, toute fonction ϕ
telle que
ϕ(n) = f (x, ϕ, ϕ0 , ϕ00 , ϕ000 , · · · , ϕ(n−1) )
Résoudre ou intégrer une équation différentielle, c’est trouver l’ensemble des solutions de cette
équation.
On appelle courbe intégrale, toute courbe plane y = ϕ(x) où ϕ est une solution.
Chaque fois qu’on sait résoudre une équation différentielle d’ordre n, on obtient une solution
qui dépend de n constantes. On dit que cette solution est une solution générale. Pour certaines
valeurs de ces constantes, on obtient des solutions particulières.
Exemple: y 0 = a (a ∈ R)
y = ax + C est une solution générale de l’équation y 0 = a.
y = ax, y = ax + 1, . . . sont des solution particulières.
Par exemple, considérons l’équation différentielle (E) : y 00 − 2y 0 + y = x2
1. Montrez que la fonction f définie sur R par f (x) = x2 + 4x + 6 est une solution de (E).
2. Montrez que f est la seule fonction polynômiale du second degré solution de (E).
3. Montrez que la fonction g définie sur R par g(x) = (2x − 5)ex + x2 + 4x + 6 est une autre
solution de (E).
4. Montrez que la fonction h définie sur R par h(x) = (32x − 80)ex + x2 + 4x + 6 est aussi solution
de (E).
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1.2 Equations différentielle homogènes 1
Théorème 1. Soit F une primitive de f sur I et soit G une primitive de g sur J. Pour qu’une
fonction x 7−→ y(x) définie et dérivable sur un sous intervalle de J soit solution de l’équation (1), il
faut et il suffit que
Régle pratique La résolution de l’équation (1) est équivalente à la recherche d’une fonction y
dérivable telle que
Z Z
f (y)dy = g(x)dx
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1.3 Equation différentielle linéaire du premier ordre 1
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1.3 Equation différentielle linéaire du premier ordre 1
Or u est une solution de l’équation (H), donc u0 (x) + f (x)u(x) = 0. On obtient K 0 (x)u(x) = g(x).
Donc
g(x)
K0 = .
u(x)
Z
g(x)
On en déduit, en intégrant, K(x) = dx = v(x) + C où C est une constante réelle et y =
u(x)
(v(x) + C) u(x) est la solution générale de l’équation y 0 + f (x)y = g(x).
Exemple : Résoudre sur ]0, +∞[ l’équation différentielle
xy 0 = 2y + x3 ex (E)
2
Sur ]0, +∞[ l’équation (E) s’écrit y 0 −y = x2 e x
x
2y
On commence par résoudre l’équation homogène associée (H) : y 0 − =0
x
c’est une équation à variables séparées. On obtient
Z
2
y = K exp dx = K exp(2 ln(x)) = K exp(ln(x2 )) = Kx2
x
2y
La solution générale sur ]0, +∞[ de l’équation y 0 − = 0 est y = Kx2 où K est une
x
constante réelle. Pour résoudre l’équation complete (E), on applique la méthode de la
variation de la constante. On cherche une solution particulière yp sous la forme yp : x 7−→
K(x)x2 où K est une fonction de x. x 7−→ K(x)x2 est solution de (E) si et seulement si, pour
0 2 K(x)x2
tout x ∈]0, +∞[ K(x)x2 − = x2 ex c’est à dire K 0 (x)x2 + 2xK(x) − 2xK(x) =
x
x2 ex ; on obtient K 0 (x)x2 = x2 ex et K 0 (x) = ex , d’où K(x) = ex + K avec K ∈ R.
Conclusion : Les solutions de sur ]0, +∞[ de l’équation xy 0 = 2y + x3 ex est y = Kx2 sont les
fonctions x 7−→ Kx2 + x2 ex où K est une constante réelle.
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1.4 Equation de Bernoulli 1
solution particulière de l’équations différentielle linéaire sans second membre (H). Donc
la solution générale de l’équation différentielle linéaire sans second membre (H) est
yH = Ku = K (y1 − yH ) où K est une constante quelconque.
La solution générale de (E) est y1 + yH = y1 + K (y1 − y2 ) (ou y2 + yH = y2 + K (y1 − y2 ) )
Proposition 1. (Principe de superposition des solutions)
Soient I un intervalle de R et a, b1 , . . . , bn des applications continues sur I. Si pour tout k ∈ {1, . . . , n},
l’application yk est une solution particulière sur I de l’équations différentielle
y 0 + a(x)y = bk (x) (Ek )
n
X
alors y = yk est une solution particulière sur I de l’équations différentielle
k=1
n
X
0
y + a(x)y = bk (x) (E) .
k=1
n
!0 n
! n n n n
X X X X X X
Preuve. yk + a(x) yk = yk0 + a(x)yk = yk0 + a(x)yk = bk (x)
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1 k=1
x 2
4 1
x ln(x) + C
2
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3
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3.2 Equation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants avec second membre3
y 00 + 2y 0 − 3y = 0.
y 00 − 4y 0 + 4y = 0.
y 00 − 2y 0 + 2y = 0
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3.3 Détermination d’une solution particulière dans certains cas spécifiques : 3
1 1 3 x2 x 3
il vient alors, par identification, α = , β = et γ = . D’où yp = + + .
2 2 2 2 2 2
La forme générale des solutions de l’équation (E) est
1
y = (A cos x + B sin x)ex + (x2 + x + 3).
2
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3.3 Détermination d’une solution particulière dans certains cas spécifiques : 3
y 00 = ax2 + (b + 4a)x + 2a + 2b + c ex .
La forme générale des solutions de l’équation (E) est y = yh +yp = Ae−x +Be−3x + x2 + 1 ex ,
A, B ∈ R.
3.3.3 Cas d’un second membre du type f (x) = emx (P (x) cos(ωx) + Q(x) sin(ωx)).
On considère l’équation differentielle :
ay 00 + by 0 + cy = emx (P (x) cos(ωx) + Q(x) sin(ωx)) (E)
où a, b, c, m et ω sont des constantes réelles avec a 6= 0 ; P et Q sont deux polynômes.
Soit ϕ(r) = ar2 + br + c = 0 = 0 l’équation caractéristique associée.
Nous cherchons une solution particulière yp de (E) sous la forme
mx
e (S(x) cos(ωx) + T (x) sin(ωx)) si m + iω (ou m − iω) n’est pas une racine de ϕ,
yp (x) =
xemx (S(x) cos(ωx) + T (x) sin(ωx)) si m + iω (ou m − iω) est une racine de ϕ.
y1 y20 − y10 y2 6= 0.
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3.3 Détermination d’une solution particulière dans certains cas spécifiques : 3
y 0 =λ01 (x)y1 (x) + λ1 (x)y10 (x) + λ02 (x)y2 (x) + λ2 (x)y20 (x)
=λ1 (x)y10 (x) + λ2 (x)y20 (x)
y 00 =λ01 (x)y10 (x) + λ1 (x)y100 (x) + λ02 (x)y20 (x) + λ2 (x)y200 (x)
⇐⇒aλ01 (x)y10 (x) + aλ1 (x)y100 (x) + aλ02 (x)y20 (x) + aλ2 (x)y200 (x)
+ bλ1 (x)y10 (x) + bλ2 (x)y20 (x) + cλ1 (x)y1 (x) + cλ2 (x)y2 (x) = f (x)
⇐⇒λ1 (x) ay1 + by1 + cy1 + λ2 (x) ay2 + by2 + cy2 + a λ01 (x)y10 (x) + λ02 (x)y20 (x) = f (x)
00 0 00 0
| {z } | {z }
0 0 0 0
⇐⇒a λ1 (x)y1 (x) + λ2 (x)y2 (x) = f (x)
Ce système se résout facilement, ce qui donne λ01 (x) et λ02 (x) puis λ1 (x) et λ2 (x) par
intégration.
1
Exemple : Résoudre l’équation différentielle : y 00 + y = 3 (E)
sin (x)
L’équation homogène associée : y 00 + y = 0 (H)
L’équation caractéristique associée r2 + 1 = 0 admet deux racines complexes conju-
gués : r1 = i et r2 = −i. La solution générale de l’équation différentielle homogène
associée (H) est donc yH : x 7−→ λ1 cos x + λ2 sin x avec λ1 ∈ R, λ1 ∈ R.
Recherche d’une solution particulière de (E)
yH = λ1 cos x + λ2 sin x = λ1 y1 + λ2 y2 , de plus y1 y20 − y2 y10 6= 0.
On cherche une solution particulière de l’équation avec second membre (E) sous
la forme yp = λ1 (x)y1 (x) + λ2 (x)y2 (x) où λ1 et λ2 sont deux fonctions de classe C 1 et
vérifiant le système suivant :
λ0 (x)y 0 (x) + λ0 (x)y 0 (x) = 1
1 1 2 2 3
sin (x) , (2)
0 0
λ1 (x)y1 (x) + λ2 (x)y2 (x) = 0
ce qui donne
−λ0 (x) cos(x) + λ0 (x) sin(x) = 1
1 2
sin3 (x)
0
λ1 (x) sin(x) + λ02 (x) cos(x) = 0
On multiplie la première ligne par cos(x) et la seconde par sin(x), puis on additionne
cos(x)
on tire λ02 (x) = qu’on reporte dans la la seconde équation pour obtenir
sin3 (x)
cos(x) sin(x) cos(x)
λ01 (x) = − 3 =− 2 . D’où
sin (x) cos(x) sin (x)
Z
cos(x) 1
λ1 (x) = − 2 dx = + C1
sin (x) tan(x)
Z Z
cos(x) d(sin(x)) 1 1
λ2 (x) = dx = =− + C2
sin3 (x) sin3 (x) 2 sin2 (x)
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4 EXERCICES
où C1 , C2 ∈ R.
1 1 1
Une solution particulière est donc yp = cos(x) − sin(x)
tan(x) 2 sin2 (x)
Conclusion : La solution générale de l’équation avec second membre (E) est :
1 1 1
y = yH + yp = + C1 cos(x) − + C2 sin(x) C1 , C2 ∈ R.
tan(x) 2 sin2 (x)
Notons que cette méthode est aussi valable pour les équations différentielles linéaires
du second ordre à coefficients non constants de type : a(x)y 00 + b(x)y 0 + c(x)y = f (x).
4 Exercices
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4 EXERCICES
Travaux dirigés
Exercice 1. Intégrer les équations différentielles suivantes :
1. y 0 + y = ex .
2. 1 − x2 y 0 + 2xy = x + x3 .
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