ETUDE LINEAIRE «
Le Malade imaginaire », acte 3sc. 14 de « Mais mon frère(….)fin »
LIGNES PROCEDE CITATION INTERPRETATION IDEE
Conjonction de coordination « Mais mon frère, il me vient une pensée » -Marque une rupture, une prise de conscience
(opposition) soudaine.
Tournure impersonnelle -Ce sont les circonstances qui amènent Béralde
à faire cette proposition. Il n’est pas de nature
autoritaire, mais observateur.
-Béralde devient le maître du jeu, lui jusque là
plutôt discret
Pléonasme ( figure de style où « Faites-vous médecin vous même. -Béralde expose sa thèse en une phrase simple,
le sens se répète inutilement mais tout en surenchérissant sur le rôle
dans plusieurs termes-permet primordial d’Argan, à la fois, patient et
de montrer l’insistance) médecin.
« La commodité sera encore plus grande, -il avance un argument imparable : Argan à la
d’avoir en vous tout ce qu’il vous faut. » fois malade et médecin, le mal et le remède, le
problème et la solution
-tournure empathique « Cela est vrai. Voilà le moyen de vous - Toinette approuve sans mentionner Béralde.
guérir bientôt ; et il n’y a point de maladie -Elle renvoie Argan à ses propres peurs : les
-tournure impersonnelle si osée, que de se jouer à la personne d’un maladies, et les médecins qu’il admire et craint
médecin » à la fois
-Double énonciation - « Je pense mon frère que vous vous -ironie de la situation : Argan est sceptique
moquez de moi » face à la proposition mais cette réplique est un
simple écho à ce qui se passe réellement. Les
autres personnages et le public le savent.
-Question rhétorique - « Est-ce que je suis en âge d’étudier ? » - Ceci est plus une affirmation qu’une question.
La thèse de Béralde semble absurde même pour
le principal intéressé
« -Bon, étudier ! Vous êtes assez savant ; et - Balaie les craintes d’Argan tout en écorchant
il en beaucoup parmi eux qui ne sont pas au passage le manque de connaissance des
plus habiles que vous. » vrais médecins
-Enumération - « Mais il faut bien savoir parler latin, - Dans cette réplique Argan énonce avec
connaître les maladies, et les remèdes qu’il naÏveté les prérogatives du médecin. Il est loin
faut faire. » de se douter de la simplicité du processus.
-Futur de l’indicatif : le futur a - « Vous apprendrez tout cela, et vous serez - Béralde calme les inquiétudes de son frère : le
une valeur de certitude plus habile que vous ne le voulez (…) on savoir n’est pas nécessaire et l’instruction peut
vous instruira en deux mots, et l’on vous se faire rapidement. C’est une initiation
donnera par écrit ce que vous devez dire. » expéditive.
- « En recevant la robe et le bonnet de -Béralde et Toinette mettent l’accent sur
médecin vous apprendrez tout cela (…) l’accent sur l’accoutrement plus nécessaire que
-parallélisme - « L’on n’ a qu’à parler avec une robe et le savoir pour devenir médecin.
un bonnet, tout galimatias devient savant, -L’attirail du médecin revêt ici une dimension
et toute sottise devient raison (...) comique qui fait penser à un costume de
- « La barbe fait plus de la moitié du magicien (barbe, bonnet, robe) ; d’ailleurs pour
médecin » Argan la médecine s’identifie plus à de la
magie.
-Le parallélisme montre l’absurdité du jargon
médical qui relève plus ici d’une formule
magique que d’un savoir scientifique.