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2 1 Trigonometrie
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1 Définitions et généralités
1.1 Géométrie élémentaire
Soit un arc de cercle défini par l'angle α et le rayon r (voir Figure 1) :
C
r
A α
B
Figure 1
La surface S définie par les segments AB, BC et l'arc de cercle BC se calcule de la manière
suivante :
α 2
S= ⋅r (2)
2
α 0 π π π π
6 4 3 2
sin(α) 0 1 1 3 1
2 2 2
cos(α) 1 3 1 1 0
2 2 2
tg(α) 0 1 1 3 ∞
3
Tableau 1
Tous ces résultats sont à savoir par cœur.
Les angles 0..π/2 sont représentés sur le cercle trigonométrique (voir §1.2.3) par la Figure 2.
j
π/2
π/3
0.5 0.71 0.87
π/4
π/6
Figure 2
A B
Figure 3
On a :
On définit encore pour tout angle α (et par extension pour toute valeur α ∈ 3) :
1
Cotangente : ctg(α) = avec sin(α)≠0 (5)
tg (α)
1
Secante : sec(α) = avec cos(α)≠0 (6)
cos(α)
Les définitions de la cotangente et de la sécante doivent être connues. Par la suite, cependant,
nous nous limiterons à traiter les fonctions sin, cos et tg. Le cas échéant, les fonctions ctg et
sec sont aisément déduites.
M
sin(α)
1 tg(α)
r=
α
cos(α) i
Figure 4
Soit α une mesure d'un angle en radians et M son image sur le cercle trigonométrique. Les
coordonnées de M sont (cos(α), sin(α)).
x
0 π/4 π/2 3π/4 π 5π/4 3π/2 7π/4 2π
−1
Figure 5
Constatations
- Les valeurs de sin(x) et cos(x) sont comprises entre –1 et 1
- Le sinus est en fait un cosinus décalé de π/2 vers la droite. On a sin(x) = cos(x–π/2)
- Le cosinus est en fait un sinus décalé de π/2 vers la gauche. On a cos(x) = sin(x+π/2)
x
−π/2 −π/4 0 π/4 π/2 3π/4 π 5π/4 3π/2 7π/4 2π
Figure 6
Constatations
- Les valeurs de tg(x) sont comprises entre –∞ et +∞ !
- La fonction tg(x) est toujours croissante ! Les élèves la dessinent souvent de manière
erronée avec un point à tangente horizontale en x=0, un peu comme pour y=x3. La pente de
y=tg(x) est toujours supérieure ou égale à m=1 !
π π π 1
complémentaires sin − α = cos(α) cos − α = sin(α) tg − α = = ctg(α )
2 2 2 tg (α)
π π π −1
différence π/2 sin + α = cos(α ) cos + α = − sin(α ) tg + α = = −ctg (α)
2 2 2 tg (α)
Tableau 3
Les cases grisées contiennent les formules les plus importantes et qui seront le plus souvent
utilisées.
A partir de là, donner les valeurs de x sur l'intervalle [0, 2π[ satisfaisant les conditions
suivantes :
• cos(x) = 0.5 x= ? Réponse : S={π/3; 5π/3}
• sin(x) = 0.5 x= ? Réponse : S={π/6; 5π/6}
• cos(x) = −0.5 x= ? Réponse : S={2π/3; 4π/3}
• sin(x) = −0.5 x= ? Réponse : S={7π/6; 11π/6}
• tg(x) = 1 x= ? Réponse : S={π/4; 5π/4}
1.4.1 Exemple
Résoudre l'équation : cos(x) + sin(3x) = 0 dans l'intervalle x∈ [0, 2π[.
π π π
On pose : cos( x ) = − sin(3x ) = − cos 3x − = cos 3x − + π = cos 3x +
2 2 2
π
a ) x = 3x + 2 + k ⋅ 2π
Deux possibilités : avec k∈Z
b) x = − 3x + π + k ⋅ 2π
2
La possibilité a) donne :
π π
2 x1 = − + k ⋅ 2π ⇒ x1 = − + k⋅π (⇒ 2 sol. dans [0, 2π[)
2 4
La possibilité b) donne :
π π π
4x 2 = − + k ⋅ 2π ⇒ x2 = − +k⋅ (⇒ 4 sol. dans [0, 2π[)
2 8 2
3π 3π 7 π 11π 7 π 15π
Dans l'intervalle [0, 2π[, la solution est : S = ; ; ; ; ;
8 4 8 8 4 8
Toutes ces formules sont à savoir par cœur. Bien entendu, les formules (10)..(12) se déduisent
assez facilement de (7)..(9).
1.5.6 Exemple
On veut calculer à la main cos(7π/12) et sin(7π/12).
On pose :
7π π π 1 1 3 1 1− 3
cos = cos + = ⋅ − ⋅ =
12 3 4 2 2 2 2 2⋅ 2
7π π π 3 1 1 1 1+ 3
sin = sin + = ⋅ + ⋅ =
12 3 4 2 2 2 2 2⋅ 2
1.5.7 Exemple
On veut trouver A et Φ tels que :
3 ⋅ cos(x ) + 4 ⋅ sin( x ) = A ⋅ cos(x + φ)
On pose :
3 ⋅ cos(x ) + 4 ⋅ sin( x ) = A ⋅ cos(x ) ⋅ cos(φ) − A ⋅ sin (x ) ⋅ sin (φ)
Cela nous donne deux équations et deux inconnues, que l'on peut résoudre ainsi :
32 + 4 2 = A 2 ⋅ cos 2 (φ) + A 2 ⋅ sin 2 (φ) = A 2
−4
tg(φ) =
3
En étant prudent sur l'interprétation de la fonction arctg (Φ est dans le quatrième quadrant -
voir la fonction arg(x, y) au §3.3.1 page 18), on trouve :
A=5
φ = −0.927 radians
En définitive :
3 ⋅ cos(x ) + 4 ⋅ sin( x ) = 5 ⋅ cos(x − 0.927 )
Le signal modulé y(t) est l'addition de deux signaux d'amplitudes égales et de fréquences fp−fs
et fp+fs. Comme en principe fp >> fs, le spectre du signal modulé se trouve "décalé" en haute
fréquence, et la bande passante du signal modulé y(t) est Bm = (fp+fs)−(fp−fs) = 2⋅fs.
[ ] [ ]
z( t ) = A s ⋅ A p1 ⋅ A p 2 ⋅ ⋅ cos(2π ⋅ f s ⋅ t ) + ⋅ cos 2π ⋅ (2 ⋅ f p + f s ) ⋅ t + ⋅ cos 2π ⋅ (2 ⋅ f p − f s ) ⋅ t
1 1 1
2 4 4
On trouve ici l'addition de trois signaux, dont l'un est un multiple du signal original x(t), et les
deux autres des signaux de fréquences plus élevées 2⋅fp−fs et 2⋅fp+fs. En filtrant z(t), il est
facile de rejeter ces signaux de fréquences élevées et de récupérer x(t) intégralement.
Soit un conducteur de bande passante Bc large (100 kHz.. 100 MHz pour un câble coaxial) et
plusieurs signaux xi(t) de bandes passantes Bi << Bc. On peut moduler en AM-P tous les
signaux xi(t) les uns à côté des autres sur la bande passante du conducteur (voir Figure 7).
Cette technique, appelée FDM=Frequency Division Multiplex, permet de multiplexer
plusieurs signaux sur un même support. A noter qu'en modulation AM-P, la bande passante
du signal modulé Xmi(f) est doublée par rapport à la bande passante du signal original (voir
Figure 7).
Xi(f)
Signal original
f
Bi
Multiplex fréquentiel
Figure 7
Le multiplexage FDM n'est pas propre à la modulation AM. Les modulations PM et FM
fonctionnent sur le même principe. C'est ainsi que l'espace hertzien est décomposé en
plusieurs 'bandes passantes' réglementées (TV, radios, mobiles, etc.).
5 ⋅ 1 − sin 2 ( x ) + 3 ⋅ sin( x ) = 4
5 ⋅ 1 − sin 2 ( x ) = 4 − 3 ⋅ sin( x )
25 − 25 ⋅ sin 2 ( x ) = 16 − 8 ⋅ 3 ⋅ sin( x ) + 3 ⋅ sin 2 ( x )
28 ⋅ sin 2 ( x ) − 8 ⋅ 3 ⋅ sin( x ) − 9 = 0
8 ⋅ 3 − 1200 3
sin( x )1 = =− ⋅ 3
56 14
sin( x ) = 8 ⋅ 3 + 1200 = 3
2
56 2
En vérifiant les solutions, on se rend compte que x2 et x4 ne sont pas valables. C'est dû au fait
qu'en mettant au carré l'équation triviale, on a doublé artificiellement les solutions. On a
donc S = {π/3; 5.903}
Attention Avec cette méthode, il arrive qu'on manque des solutions si x=π+k⋅2π est
solution de l'équation, car dans ce cas-là tg(x/2) n'est pas définie… Par
conséquent, il faut toujours vérifier si x=π est solution ou pas de manière
séparée…
De la première solution, on trouve : x1/2 = −0.19, donc x1= −0.38. Comme on veut une
solution dans l'intervalle [0, 2π] il faut ajouter 2π, donc x1 = 5.903
De la seconde solution, on trouve : x2/2 = π/6, donc x2= π/3
Cette méthode a l'avantage de ne pas doubler les solutions. On a donc S = {π/3; 5.903}
De manière général, il faut s'inquiéter quand les termes en t2 disparaissent ! C'est l'indication
selon laquelle une solution de type x=π+k⋅2π est à étudier…
1.7 Linéarisation
On appelle linéarisation l'opération qui permet de transformer une expression contenant des
puissances en une expression qui n'en contient plus.
1.7.1 Exemple
Linéariser a) f(x) = cos4(x) − sin4(x)
b) g(x) = cos4(x) + sin4(x)
On pose pour a) :
f ( x ) = cos 4 (x ) − sin 4 (x )
⋅ (1 + cos(2 x )) − ⋅ (1 − cos(2 x ))
1 1
=
2 2
4 4
1
( [
= ⋅ 1 + 2 ⋅ cos(2 x ) + cos 2 (2 x ) − 1 − 2 ⋅ cos(2x ) + cos 2 (2 x )
4
])
= cos(2 x )
On pose pour b) :
g ( x ) = cos 4 (x ) + sin 4 (x )
=
1
4
( [
⋅ 1 + 2 ⋅ cos(2 x ) + cos 2 (2 x ) + 1 − 2 ⋅ cos(2 x ) + cos 2 (2 x ) ])
1 1 1
= ⋅ (1 + cos 2 (2 x )) = ⋅ 1 + ⋅ (1 + cos(4 x ))
2 2 2
= ⋅ (3 + cos(4 x ) )
1
4
1.7.2 Exemple
Mettre l'expression f(x)=cos(2x)+sin(3x) sous forme de puissances de sin(x) et cos(x).
On pose :
f ( x ) = cos(2 x ) + sin(3x )
f ( x ) = cos(2x ) + sin( 2 x + x )
f ( x ) = cos 2 ( x ) − sin 2 ( x ) + sin( 2 x ) ⋅ cos( x ) + cos(2x ) ⋅ sin( x )
( )
f ( x ) = cos 2 ( x ) − sin 2 ( x ) + 2 ⋅ sin( x ) ⋅ cos 2 ( x ) + cos 2 ( x ) − sin 2 ( x ) ⋅ sin( x )
f ( x ) = − sin ( x ) + 3 ⋅ sin( x ) ⋅ cos ( x ) + cos ( x ) − sin ( x )
3 2 2 2
Note La fonction f(x) n'a pas de valeur moyenne : en d'autres termes, la fonction a des valeurs
positives et négatives en "quantités égales" sur un très long intervalle. Cette propriété
est immédiatement visible dans la forme linéaire, mais pas du tout dans la forme non-
linéaire. D'une manière générale, la forme linéaire est toujours plus "parlante".
b a
A c B
Figure 8
On pose : a=BC, b=AC et c=AB.
On obtient :
a 2 = b 2 + c 2 − 2 ⋅ b ⋅ c ⋅ cos(Â)
b 2 = a 2 + c 2 − 2 ⋅ a ⋅ c ⋅ cos(B̂) (32)
c 2 = a 2 + b 2 − 2 ⋅ a ⋅ b ⋅ cos(Ĉ)
2.3.1 Exemple
Soit un triangle avec les longueurs a=2 cm, b=3 cm, c=4 cm. Déterminer les angles Â, B̂ et
C, ainsi que la surface de ce triangle.
Le résultat est illustré par la Figure 8, qui montre un triangle exactement proportionnel
(triangle semblable) à celui de notre exemple.
Soient deux réels x et y tels que y ∈ [−1, 1] et y = sin(x). Considérons à présent la valeur
x2=π−x. On trouve :
sin( x 2 ) = sin(π − x ) = sin( x ) = y (36)
En conclusion, on voit qu'il existe une infinité de valeurs xi pour lesquelles sin(xi)=y. Un
raisonnement analogue est possible avec les fonctions cos(x) et tg(x). Cela pose un problème
pour les fonctions réciproques arcsin, arccos et arctg. En effet, à un élément de l'ensemble de
définition ne peut correspondre qu'un et un seul élément dans l'ensemble image.
Pour contourner ce problème, on définit dans l'ensemble des réels 3 un segment limité appelé
détermination principale. Lorsque cette limitation est acceptée, les fonctions
trigonométriques deviennent bijectives et les fonctions réciproques n'admettent plus qu'une et
une seule valeur à l'intérieur de ce segment. Nos calculatrices ne font rien d'autre lorsqu'elles
calculent le résultat d'une fonction trigonométrique réciproque: elles renvoient la valeur située
dans la détermination principale de cette fonction. C'est à l'utilisateur de savoir que d'autres
solutions existent, et c'est à lui que revient la responsabilité de choisir laquelle est la plus
appropriée.
x
-π -π/2 0 π/2 π
sin(x) arcsin(y)
y
-1 0 1
Figure 9
1
1
sin ( x)
0
0
−1 1
1.5 1 0.5 0 0.5 1 1.5
xmin x xmax
Figure 10
x
-π -π/2 0 π/2 π
cos(x)
arccos(y)
y
-1 0 1
Figure 11
1
1
cos( x)
0
0
−1 1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
xmin x xmax
Figure 12
x
-π -π/2 0 π/2 π
tg(x) arctg(y)
y
0
Figure 13
10
10
tg( x)
0
0
− 10 10
1.5 1 0.5 0 0.5 1 1.5
xmin x xmax
Figure 14
y x ϕ = arg(x, y)
positif positif premier quadrant 0 ≤ ϕ < π/2
positif négatif deuxième quadrant π/2 < ϕ < π
négatif négatif troisième quadrant π ≤ ϕ < 3π/2 (ou −π ≤ ϕ < −π/2)
négatif positif quatrième quadrant 3π/2 < ϕ < 2π (ou −π/2 < ϕ ≤ 0)
positif x=0 ϕ = π/2
négatif x=0 ϕ = 3π/2 (ou ϕ = −π/2)
sin( −α ) = − sin(α)
cos(−α ) = cos(α )
tg (−α ) = − tg (α)
π
sin(α) = sin (π − α ) sin(α) = cos α −
2
π
cos(α) = cos(− α ) cos(α) = sin − α
2
sin(α)
tg (α) = tg (α + π) tg (α) =
cos(α)
cos(α + β) = cos(α) ⋅ cos(β) − sin(α) ⋅ sin(β) cos(2 ⋅ α) = cos2 (α) − sin 2 (α)
sin(α + β) = sin(α) ⋅ cos(β) + cos(α) ⋅ sin(β) sin(2 ⋅ α) = 2 ⋅ sin(α) ⋅ cos(α)
tg (α) + tg (β) 2 ⋅ tg (α)
tg (α + β) = tg (2 ⋅ α) =
1 − tg (α) ⋅ tg (β) 1 − tg 2 (α)
cos(α − β) = cos(α) ⋅ cos(β) + sin(α) ⋅ sin(β)
sin(α − β) = sin(α) ⋅ cos(β) − cos(α) ⋅ sin(β)
tg (α) − tg (β)
tg (α − β) =
1 + tg (α) ⋅ tg (β)