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Culture Et Civilisation de La Langue L2

Ce document décrit la France au 18ème siècle, y compris la Régence, le règne de Louis XV et Louis XVI, et les causes de la Révolution française comme les difficultés financières, la résistance des privilèges, et l'agitation politique.

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Culture Et Civilisation de La Langue L2

Ce document décrit la France au 18ème siècle, y compris la Régence, le règne de Louis XV et Louis XVI, et les causes de la Révolution française comme les difficultés financières, la résistance des privilèges, et l'agitation politique.

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Matière 

: Culture et Civilisation de la Langue Niveau : 2ème Année (Licence)

La France au XVIIIème siècle

LES CAUSES DE LA REVOLUTION FRANÇAISE:

1-      LA REGENCE :

La mort de Louis XIV provoque immédiatement des difficultés politiques. Louis XV n’ayant
que cinq ans. Le testament prévoyait un conseil de Régence, présidait par Philippe d’Orléans,
mais confiait les pouvoirs essentiels au duc de la Maine. Philippe d’Orléans s’entendit avec le
Parlement de Paris et la Haute Noblesse pour faire annuler ce testament et imposait sa seule
autorité. La crise financière était aigue, les caisses de l’Etat vides et les dettes
publiques énormes. Pendant de longues années, Louis XIV avait imposé son autorité et ses
décisions. Les années qui suivent sa disparition ont témoigné d’une orientation opposée à la
sienne.

La politique du régent était une réaction nette contre la politique antérieure, il s’appuya sur la
haute Noblesse et le parlement - auparavant, écarté du pouvoir – et s’entendit avec
l’Angleterre que Louis XIV avait détestée.

A la cour et dans la haute société, l’austérité des mœurs fut remplie par un libertinage affiché
dont le duc d’Orléans donne l’exemple. Pour parer à la crise financière, il eut recours à un
banquier écossais, John Law qui fondait son système sur la nécessité d’une abondante
circulation de monnaie : papier émis des papiers de banque au nom de l’Etat. Il voulait ainsi
rembourser les dettes publiques et réorganiser le budget.

Ce changement politique fut de très courte durée et en revient à l’absolutisme : Les conseils
formés de grands seigneurs se révélèrent incompétent et furent supprimés. Très tôt aussi et à
cause de la spéculation rapide et excessive des inquiétudes ont été provoquées. Les
actionnaires demandèrent le remboursement et ce fut la banqueroute et la ruine de Law qui
s’est enfui à Bruxelles.

Conclusion :
Cette période a annoncé le redressement économique de la France. La classe des paysans s’est
enrichie et une nouvelle classe de Chef D’entreprise est née.

-1-
2-      LE REGNE DE LOUIS XV

En 1723, Louis XV a atteint sa treizième année et est proclamé majeur. A la mort du duc
d’Orléans, l’évêque de Fréjus, Fleury, Précepteur du jeune roi, est nommé ministre et garda
jusqu'à sa mort en 1743 la complète confiance de Louis XV.
Fleury adopta une politique d’apaisement et d’équilibre dans tous les domaines.
Le développement économique fut encouragé et le commerce maritime et les ports de
Bordeaux, de Nantes et de Marseille connurent une grande prospérité.
Après la mort de Fleury, Louis XV décide de ne plus avoir de premier ministre et s’occuper
lui-même de l’Etat. Il est fort, intelligent et très audacieux mais il est par tempérament et par
éducation indifférent et blasé (quelqu’un qui se fatigue facilement).

Les difficultés financières étaient aigues et le ministre Machault d’Arnoville entreprit de


remettre en ordre les caisses publiques en s’attaquant aux privilèges du clergé et de la
noblesse. Il fit le projet d’un impôt du vingtième sur les revenues de tous. Néanmoins, la
résistance du Parlement et du clergé fut très vive et le roi finit par céder aux pressions et ruina
l’essentiel de la Réforme. C’est la politique intérieure de la monarchie et la vie privée du roi
qui provoquèrent le mécontent général. Les dernières années du règne furent pénibles et
précipitèrent le déclin de la monarchie:
 Rébellion des Parlements.
  Echec de la Réforme.
  Heurts entre les ministres nommés selon la caprice du roi qui a trouvé la mort en
Avril 1774.

3-      REGNE DE LOUIS XVI (1774-1792)

Lors de son intronisation, Louis XVI avait 20 ans et était l’époux de Marie-Antoinette,
physiquement très puissant- Louis XVI était maladroit, timide, hésitant, il aimait plus la
chasse que la vie politique.

Une tentative de redressement économique a été entreprise par le contrôleur général des
finances Turgot qui a essayé de réduire les dépenses sur tous celles de la cour et remplacer
tous les impôts par une contribution unique dite la subvention territoriale à laquelle serait
soumis tous les propriétaires. Il établit la libre circulation des gains, abolissant les absurdes
douanes intérieurs. Toutefois, les courtisans se dressèrent contre Turgot el la reine se plaignit
des économies qui la gênées. Le roi n’a pas eu le courage de tenir tête à son entourage et à la
reine et lui ordonna d’abandonner ses fonctions. Necker, banquier genevois resté à Paris, est
connu par sa grande compétence financière, fut appelé à réorganiser le budget.
Malheureusement, il ne réalisa que très partiellement les économies indispensables et se
heurta comme Turgot à l’égoïsme obstiné des privilèges et à la faiblesse de Louis XVI. Il dû
démissionner en1781. C’est la fin des tentatives des réformes. La lutte est devenue aigue et le
roi s’est trouvé contraint de convoquer les Etats généraux pour le premier mai 1789.

-2-
4-      LA REVOLUTION FRANÇAISE (LES CONSEQUENCES DE LA
REVOLUTION FRANÇAISE)

Les trois ordres ‟Noblesse, Clergé, Tiers d’Etat” entrèrent en conflit aussitôt. Le tiers d’Etat
se déclara Assemblée Nationale et proclama sa souveraineté en matière d’impôt. Le roi essaye
en vain de préserver son autorité et ordonne à l’ensemble de noblesse et du clergé de siéger
auprès du tiers Etat à cette assemblée, pourtant la lutte se poursuit entre la cour et les
représentants de la nation, les manifestations populaires se multiplient et une milice nationale
de 12 mille hommes est formée.

Le 14 juillet 1789, la foule prend d’assaut la forteresse, prison de la Bastille, symbole des
injustices et des abus du régime. Le roi cède et accepte le fait accompli. Le 4 août, dans un
élan d’enthousiasme sans précédent, l’Assemblée décide de supprimer les privilèges des
seigneurs et les redevances de toutes sortes. Elle proclamait l’égalité de tous devant la loi. Le
26 août, la déclaration de droits de l’Homme ratifie cette révolution sociale et juridique et
recommence à parler de la Constitution. En 1792, l’Assemblée vote la suspension du roi et
décide que le peuple entier élira une nouvelle Assemblée constituante (la Convention)
marquant la fin de la monarchie constitutionnelle et l’instauration d’un nouveau régime. LA
Convention vota, à l’unanimité, l’abolition de la royauté et en septembre 1792, la république
fut proclamée.

Au cours de cette phase, les condamnations à mort furent multipliées et une politique de
christianisation fut appliquée. En 1799, Napoléon Bonaparte, par coup d’Etat, a instauré le
consulat. C’est  Bonaparte qui décide de la guerre et de la paix, qui choisit les ministres et qui
nomme les fonctionnaires, il réorganise les finances et la justice et établit de bon rapport entre
l’église et l’Etat.

En 1802, il fut proclamé consulaire après un référendum et devient empereur des français.  

Histoire et société

Le règne de Louis XIV avait marqué l’apogée de la monarchie française ; le XVIIIe siècle
voit son déclin et sa chute. La Régence du duc d’Orléans se traduit par le relâchement des
mœurs et aussi de l’autorité. Louis XV ne mérite plus d’être surnommé le « bien-aimé ». La
France est obligée de céder l’Inde et le Canada à l’Angleterre. Les difficultés financières
s’accroissent et précipitent le mouvement de contestation politique. Louis XVI tente de
timides réformes, mais il se heurte à l’opposition des nobles, soucieux de leurs privilèges.
L’agitation politique oblige le roi à réunir les États généraux. Le Tiers-État amorce la
dynamique révolutionnaire avec la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789.

Sur le plan social et culturel, la Cour cesse d’être le centre du pays et la source de l’opinion.
Le mouvement des idées se fait contre elle. Les salons, les cafés et les clubs sont les nouveaux
foyers de la vie intellectuelle.

-3-
Les salons entretiennent le goût de la conversation brillante ; ils suscitent parmi ceux qui les
fréquentent, gens du monde et philosophes, une émulation d’esprit et favorisent la hardiesse
de la pensée. Les plus connus sont ceux de Mme de Tencin où l’on discute des idées
nouvelles, de Mme du Deffand qui encourage les Encyclopédistes et de Mme Geoffrin,
célèbre dans toute l’Europe. On échange également des idées dans les cafés, dont le plus
fameux est le café Procope, et dans les clubs où des esprits sérieux et soucieux de progrès
s’intéressent aux problèmes politiques.
C’est l’âge des Lumières, du triomphe de l’esprit philosophique et des conquêtes de la
raison. Dans tous les domaines, en effet, qu’il s’agisse de la monarchie absolue, des dogmes
religieux, de la morale sociale. Des sciences et de la littérature, les philosophes des Lumières
vont faire de la liberté « éclairante » et « rayonnante » le mot d’ordre et le principe de leur
réflexion et de leur action.

Le mot "Lumières"désigne métaphoriquement le mouvement intellectuel qui caractérise le


dix-huitième siècle européen : illuminismo en italien, ilustración en espagnol, Aufklärungen
allemand évoquent semblablement le passage de la nuit au jour, de l'obscurantisme à la
connaissance rationnelle, qui marque cette époque décidée à secouer tous les jougs qui
pesaient jusque-là sur les peuples. En France, le mot "mouvement" semble plus approprié
qu'ailleurs puisque, fédérés par l'Encyclopédie, les philosophes ont conjugué leurs efforts pour
proposer une refonte générale de l'entendement au nom d'un attachement commun
aux valeurs de la bourgeoisie montante- mérite travail, libre entreprise - encouragées par le
modèle idéal du despote éclairé. Venus d'horizons différents, ils peuvent varier sur certains
aspects de la vie sociale, mais leur accord résonne dans le cri de guerre entendu par Condorcet
: raison, tolérance, humanité.

Les précurseurs

Le courant de la pensée critique et de l’esprit d’examen remonte à la Renaissance, à Rabelais


et surtout à Montaigne. Dans les années finissantes du XVIIe siècle, la querelle des Anciens
et des Modernes remet en question les valeurs établies.

Au début du XVIIIe siècle, le rôle de Bayle et de Fontenelle fut capital dans l’avènement du
mouvement philosophique.

Pierre Bayle (1647-1706) est un disciple de Descartes. Il applique à tous les domaines l’esprit
critique, principale leçon du Discours de la méthode. Ainsi, il examine les idées reçues aussi
bien dans les sciences que dans la morale et la religion. Citoyen de la « République des idées
», il fait la guerre à l’erreur. Quant à Fontenelle (1657-1757), il se distingue par ses œuvres de
vulgarisation scientifique où il expose clairement les progrès réalisés par les savants de son
époque. En effet, depuis le début du siècle, la science a détrôné la métaphysique et elle exerce
une influence considérable sur le mouvement des idées. La philosophie demande aux sciences
expérimentales des faits contrôlés, leur emprunte méthodes et raisonnements. Fontenelle a
beaucoup contribué à répandre cet engouement pour la science.

Manifestations de l’esprit philosophique

Caractérisé par une entière confiance dans la raison humaine chargée de résoudre tous les
problèmes et par une foi optimiste dans le progrès, l’esprit philosophique est un nouvel

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humanisme. Alors que la philosophie traditionnelle est avant tout orientée vers la théorie et
l’abstraction, la philosophie, au XVIII e siècle, s’intéresse essentiellement aux problèmes
d’ordre politique, social et religieux.

Prenant pour seul guide la raison, le philosophe considère que le droit de regard s’étend à tous
les domaines, en vue de construire un monde éclairé. Ainsi, dans les sciences, la méthode
expérimentale devient le critère de toute pensée juste. En politique, la monarchie absolue est
remise en question au profit de systèmes politiques démocratiques. Les privilèges de la
noblesse et du clergé sont contestés et les principes de liberté et d’égalité sont hautement
proclamés. En religion, la plupart des philosophes croient en l’existence d’un Dieu créateur et
moteur de l’univers mais ils rejettent les dogmes religieux qu’on ne peut prouver
rationnellement et dénoncent toutes les formes de l’intolérance.

L’action des philosophes prend l’aspect d’un combat pour faire aboutir de grandes
revendications humaines. Toute personne a droit à être reconnue au-delà des différences
superficielles de pays et de race. Dans le Livre XV de L’Esprit des Lois, Montesquieu fait le
procès de l’esclavage. Voltaire montrera, lui aussi, dans Candide toutes les misères liées à la
condition des esclaves. La liberté de croyance et d’expression doit être reconnue et codifiée
dans la constitution. Les philosophes dénoncent, par ailleurs, tous les procédés qui sont un dé
à la raison, et donc une négation de la civilisation, en particulier, la guerre et la torture.

Projets de société et littérature engagée

À partir de 1734, Montesquieu considère qu’il a accumulé une expérience et une


documentation suffisantes pour réaliser dans toute son ampleur, son ambition de penseur
politique: il se consacre à l’œuvre de sa vie. L’Esprit des Lois (1748), où il établit un modèle
de système politique fondé sur l’équilibre, la modération et la séparation des pouvoirs. S’il
garde généralement la sérénité du savant, l’auteur ne cache pas ses préférences, au contraire, il
marque constamment son mépris pour le despotisme et dénonce avec vigueur tous les abus.

Quant à Voltaire, il s’illustre quasiment dans tous les genres littéraires et son œuvre
monumentale porte le sceau de son engagement. Dans les Contes, le Traité sur la Tolérance et
le Dictionnaire philosophique, notamment, il dénonce les maux majeurs qui entravent la
marche du progrès et le bonheur des hommes. Pour lui, l’adversaire des philosophes le plus
dangereux et le plus détesté, c’est le fanatique, qu’il appelle également « l’Infâme ».

D’autres philosophes ont exercé une influence considérable sur leurs contemporains. C’est le
cas de Rousseau qui fait le procès de la civilisation dans les deux Discours préférant à celle-ci
l’état de nature. Dans son ouvrage, Du Contrat social, il examine les conditions d’un nouveau
pacte social fondé sur le respect des droits naturels à l’égalité et à la justice.

L’esprit philosophique trouve son expression la plus achevée dans L’Encyclopédie


(Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers), grande œuvre collective destinée
à diffuser les Lumières. La direction de l’entreprise est confiée à Diderot qui lui consacre,
pendant vingt ans, une grande partie de son activité. Diderot, aidé de toute une équipe de
collaborateurs, parmi lesquels on trouve le mathématicien

-5-
D’Alembert, Montesquieu, Voltaire et Rousseau, conçoit pour cette œuvre un dessein vaste et
original ; d’abord dresser un tableau des connaissances scientifiques et techniques, et ensuite
faire de l’ouvrage une arme de la lutte philosophique. Le retentissement des dix-sept volumes
de L’Encyclopédie fut considérable et les derniers volumes, parus en 1772, s’achèvent sur un
acte de foi dans l’avenir de l’humanité.

Ainsi, ce tourbillon des idées a affecté les différents genres littéraires. Il a même favorisé
l’éclosion de nouveaux genres tels le discours, le dictionnaire, le conte philosophique. Vers
1780, la comédie avec Beaumarchais s’inscrit dans ce mouvement de contestation. Dans le
Barbier de Séville (1775) et le Mariage de Figaro (1784) le mouvement et la verve du
dialogue vont de pair avec la violence de la satire des mœurs et les allusions hardies à
l’actualité.

Conclusion

Certes, le XVIIIe siècle est marqué vers 1750 par l’émergence de la sensibilité préromantique,
mais c’est le rationalisme critique qui va inspirer la Révolution de 1789. Des bouleversements
définitifs ont été longuement préparés par les philosophes et l’on comprend que les
révolutionnaires aient tenu, dans un hommage suprême, à placer les cendres de Voltaire et de
Rousseau au Panthéon, temple des bienfaiteurs de la patrie.

Logement, médecine, nourriture… Comment vivaient les classes populaires, les classes
sociales les plus défavorisées et les riches au siècle des Lumières ?

Quelles étaient les conditions de vie au XVIIIe siècle, siècle des Lumières  ?


Le siècle des Lumières tire son nom de la volonté d’un nouveau courant philosophique
européen de combattre l’ignorance, les préjugés, l’intolérance par la diffusion du savoir. Ce
mouvement était porté par une dynamique à la fois technique, économique et sociale :
l’ascension de la bourgeoisie, progrès des sciences et des techniques, le développement de
l’éducation. Un nouvel état d’esprit s’impose qui n’hésite pas à critiquer le pouvoir politique,
l’état de la société et se trouve en rupture avec les idées traditionnelles.
Concrètement, à cette époque, les conditions de vie n’étaient pas les mêmes pour tout le
monde. Un écart gigantesque séparait la façon de vivre des classes supérieures, l’aristocratie
et la grande bourgeoisie, vivant dans les villes, qui représentaient moins de 3% de la
population, de la masse populaire : le petit peuple urbain des domestiques ou artisans et le
monde paysan qui représentait à lui seul plus de 80% de la population. Les élites nobles et
bourgeoises ainsi que l’Eglise possédaient la terre que travaillait une paysannerie largement
illettrée et misérable.

-6-
Au XVIIIe siècle on assiste à de nombreux changements qui se caractérisent par
exemple par une nouvelle manière de faire cuire les aliments (avec l’apparition du
réchaud, la cheminée, le trépied). Que mangeait-on ?

Les  paysans avaient des conditions de vie particulièrement précaires. Il suffisait simplement
qu’une récolte s’annonce médiocre pour que le prix des grains qui constituaient la base de
l’alimentation populaire s’envole et que les « manouvriers », c’est-à-dire ceux qui ne
possédaient rien et louaient leur travail, soient au bord de la famine. Le régime alimentaire
des paysans était monotone et précaire.  Ils mangeaient des  bouillies de céréales  et des
soupes de légumes, du pain surtout, très peu de viande et quasi exclusivement du porc. En
ville, les pauvres se nourrissaient essentiellement  de pain. Il suffisait donc que le prix du pain
augmente soudain pour que des révoltes éclatent et qu’on pille les boulangeries.
L’alimentation des classes supérieures  était bien différente. Elles avaient des exigences
culinaires, des cuisiniers souvent réputés (qu’on appelait « officiers de bouche ») qui leur
servaient une nourriture sophistiquée et variée. Les tables de la haute noblesse ou des grands
financiers découvrent alors quelque chose d’analogue à ce qu’on  appelle aujourd’hui la
« nouvelle cuisine » : c’est à dire le goût du produit authentique. Alors que traditionnellement
on proposait dans les banquets des plats compliqués et spectaculaires où les ingrédients
étaient travestis et difficilement reconnaissables, le XVIIIe siècle découvre le goût du produit
naturel. Paris devient sous la Révolution une capitale gastronomique avec l’ouverture des
premiers « grands restaurants » (dans le quartier du Palais Royal) tenus par les « officiers de
bouche » de la grande noblesse que l’émigration de leurs maîtres avaient mis au chômage.

© Erica Guilane-Nachez

-7-
Pouvez-vous nous parler des logements ?
Si l’on s’intéresse aux paysans, leur habitat a peu changé depuis le XVIIe siècle. Le logement
est constitué souvent d’une seule pièce convertie la nuit en couchage pour toute la famille. Et
très souvent, par manque de place, tous les enfants dorment dans le même lit. Une seconde
pièce est également aménagée pour les bêtes. Dans l’aristocratie, qui vit souvent en ville dans
des hôtels particuliers, l’agencement des appartements témoigne d’une recherche de
l’autonomie individuelle et d’un sens nouveau de l’intimité.  La grande nouveauté depuis le
XVIIIe siècle est l’apparition du couloir. Il représente  le développement du confort et de
l’individualisme. Jusqu’à la fin du XVIIe siècle, que ce soit dans les châteaux ou dans les
grandes demeures, si les aristocrates souhaitaient se déplacer d’un bout à l’autre de l’étage, il
fallait traverser les pièces. Cette commodité, typiquement aristocratique, ne gagnera les
classes moyennes qu’au  XXe siècle.

Qu’en était-il de l’hygiène à cette époque ?

© diedel

Les grands progrès d’hygiène ont plutôt eu lieu au XIXe siècle. Une des nouveautés du
XVIIIe siècle est la baisse de la mortalité infantile. Avant, ¼ des enfants mourraient à moins
d’un an et la moitié avant 20 ans. Cette mortalité  était due aux conditions d’hygiène
précaires, aux risques d’infections à la naissance ou dans les premiers mois du nouveau-né.…
Parfois aussi, la mère ne survivait pas à l’accouchement. Au XVIIIe siècle, les principes
d’hygiène ont un peu évolué : les sages-femmes ont commencé à se laver les mains avant
d’intervenir. Ce petit détail a provoqué une légère baisse de la mortalité infantile. Cette baisse
est d’ailleurs la seule nouveauté importante de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Il faut

-8-
aussi savoir que l’espérance de vie n’atteignait que 35-38 ans au XVIIIe siècle. Elle est
aujourd’hui plus du double. La grande révolution, c’est après, puisqu’il va y avoir les progrès
de la médecine, dont tout récemment après la deuxième guerre mondiale, l’arrivée des
antibiotiques, le développement de l’hygiène, et l’eau courante dans les appartements… Ces
changements ont bien évidemment provoqué une Révolution démographique puisque
l’espérance de vie a plus que doublé.

La population du XVIIIe siècle prenait-elle des bains ou des douches ?


Absolument pas. Prendre un bain ou une douche était quasiment impossible, les systèmes de
tuyauterie n’existaient pas. A la campagne, selon les saisons, les paysans pouvaient utiliser
l’eau des ruisseaux pour se laver. En ville, même dans les classes supérieures, on se frottait le
corps avec des onguents et on utilisait du parfum pour dissimuler l’odeur. Mais ni les douches
ni les bains n’existaient. Le bain s’est répandu dans la bourgeoisie à partir du  XIXe siècle. 
Les premières femmes qui ont lancé la mode d’une hygiène plus rigoureuse, et se sont mis à
prendre des bains régulièrement, étaient les « demi-mondaines ». Et peu à peu, cela s’est
développé dans les classes supérieures.

Qu’en était-il de la médecine au XVIIIe siècle ?


La médecine se développe mais je ne pense pas qu’elle ait joué un rôle très important dans la
diminution de la mortalité infantile en France. En fait, le grand changement à cette époque est
l’apparition des sages-femmes. Elles recevaient une formation approfondie, essentiellement
pratique, leur activité était reconnue comme un métier à part entière et rémunérée à la
différence des vieilles « matrones » choisies par le curé qui savaient surtout faire des prières
et pouvaient ondoyer l’enfant à la naissance lorsque celui-ci risquait de mourir. L’arrivée des
sages-femmes a profondément changé la médecine de l’époque : plus d’hygiène, baisse de la
mortalité infantile, accouchement moins douloureux… Toutefois, les chirurgiens-
accoucheurs, qui officiaient pour les classes aisées car ils réclamaient des honoraires élevés,
ne reconnaissaient pas le droit des sages-femmes à exercer leur métier. D’ailleurs, dans les
régions proches d’une école de médecine, là où l’on trouvait les médecins-accoucheurs, ils
arrivaient à empêcher l’activité des sages-femmes. Résultat : dans ces régions, la mortalité
infantile restait forte. En revanche, là où les sages-femmes pouvaient exercer, loin des écoles
de médecine, le constat est clair : il y a une nette baisse de la mortalité infantile. Les sages-
femmes ont donc joué un rôle primordial dans la médecine du XVIIIe siècle.

-9-
Concrètement, était-il difficile de donner naissance à cette époque et comment
s’occupait-on des bébés ?
Donner naissance était bien plus compliqué et risqué au XVIIIe siècle. Il y avait beaucoup de
naissances : entre 4 et 6 par couple en moyenne. Mais peu d’enfants survivaient. Lorsqu’il en
restait 2 à l’âge adulte, c’était déjà bien. L’accouchement était toujours un risque. C’est
pourquoi, et notamment dans les classes populaires, on ne s’attachait pas trop aux bébés parce
qu’il y avait de fortes chances de les perdre. Pour l’élevage des enfants, dans les classes
populaires, la mère nourrissait le bébé au sein. En revanche, dans les classes aristocratiques,
on considérait que s’occuper d’un nouveau-né n’était pas une tâche digne d’une personne de
qualité. Le bébé était alors remis à une nourrice.
Mais par la suite on a vu apparaître un débat intellectuel entre philosophes et femmes lettrées
concernant l’allaitement au sein. Pour les philosophes, comme Rousseau par exemple, c’est à
la mère de prendre soin du nouveau-né et de l’allaiter. L’allaitement maternel est ainsi revenu
dans les familles des classes supérieures et de la bourgeoisie parisienne. C’est sans doute aussi
l’un des aspects qui a contribué à la baisse de la mortalité infantile.

Musiques/Lettres/Peintures

- 10 -
- 11 -
La France, c’est aussi …
La France ou la République française, est un pays principalement situé en Europe de l'Ouest,
mais qui comprend également des territoires éloignés disséminés sur plusieurs océans et
autres continents. Politiquement, il s'agit d'une république constitutionnelle unitaire ayant un
régime semi-présidentiel. Elle a pour capitale Paris, pour langue officielle le Français depuis
1539 et pour monnaie l'euro depuis 2002. La devise de la République est depuis 1875 «
Liberté, Égalité, Fraternité », et son drapeau est constitué de trois bandes verticales
respectivement bleue, blanche et rouge. Son hymne est La Marseillaise. Elle est l'un des
acteurs de la construction de l'Union européenne. Elle est la troisième puissance nucléaire et
spatiale mondiale, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations
unies et l'un des membres de l'OTAN.

I. DE LA GEOGRAPHIE :

Avec une superficie d’un peu plus de 632 734 km2, la France est le plus grand pays d’Europe
occidentale.
1. La France métropolitaine est souvent appelée « l’Hexagone », parce qu’avec ses
trois côtés maritimes et ses trois frontières terrestres, elle s’inscrit dans une forme
géométriques à 6 côtés. Ouverte à la fois sur la mer du Nord, la Manche, l’océan
Atlantique et la mer Méditerranée, la France a toujours été une plaque tournante
entre les pays du Nord, les pays méditerranéens et l’Europe centrale. Elle a des
frontières terrestres avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse,
l'Italie, l'Espagne et les deux principautés d'Andorre et de Monaco. Le tunnel sous
la Manche la relie au Royaume-Uni.

- 12 -
1.1. Les rivières et les massifs :

Le réseau hydrographique s’organise essentiellement autour de 4 grands fleuves :


- La Seine, qui passe à Paris, est le fleuve le plus utilisé pour la navigation.
- La Loire se jette dans l’océan atlantique.
- Le Rhône passe à Lyon et se jette dans la mer Méditerranée.
- La Garonne passe à Toulouse et Bordeaux.

2. LA FRANCE D’OUTRE-MER :

La France a conservé de son ancien empire colonial des « départements et territoires d’outre-
mer », un ensemble de terres éparpillées, situées pour la plupart dans des régions tropicales,
que l’on continue à appeler « les DOMTOM ». Ils sont peuplés de près de 2 millions
d’habitants. Ces territoires comprennent :
- les Antilles françaises: Martinique, Guadeloupe, et de petites îles (Marie-Galante, la
Désirade, les Saintes, Saint-Barthélemy, St-Martin)
- La Guyane française
- L’île de la Réunion
- Des territoires océaniens : Polynésie, Wallis-et-Futuna, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie
- En Amérique du Nord : Saint-Pierre-et-Miquelon
Économie de la France :
- La France de nos jours est la 6e puissance économique mondiale, derrière les États-Unis, la
Chine, le Japon, l'Allemagne et depuis peu derrière le Royaume-Uni.

- 13 -
- La France est le premier producteur agricole de toute l'Union européenne. Les principales
productions sont les céréales (blé, maïs) et le sucre, le vin, les produits laitiers, les fruits et
légumes, les animaux …
- La France possède un des cheptels les plus importants de l'Union européenne. On compte
notamment plus de 20 millions de bovins, 16 millions de porcins et 9 millions d'ovins. Elle
fournit près du quart de la viande bovine consommée en Europe, c'est le plus gros producteur
européen de viande bovine et de volailles et le troisième producteur de viande ovine et
porcine. La moitié des agriculteurs français ont une activité d'élevage en complément de leur
activité de culture.

Tourisme :
Grâce à la richesse de ses paysages naturels et de son patrimoine culturel, la France est le pays
le plus visité au monde par les touristes étrangers avec près de 90 millions de visites en 2018
En 2017, Paris est la troisième ville la plus visitée au monde, avec 17,44 millions de touristes
internationaux. . Le musée du Louvre est le musée le plus visité au monde (10 millions de
visiteurs en 2018) et Notre-Dame de Paris est le monument le plus visité d'Europe (14
millions de visiteurs en 2018). Le mont Saint-Michel est l'un des monuments les plus visités
et les plus reconnaissables en France. Il est l'un des 39 sites du patrimoine mondial de
l'UNESCO en France2.
Les motifs de ce tourisme sont variés : il s'agit tout à la fois :
- D'un tourisme culturel notamment à Paris.
- Balnéaire notamment sur la Côte d'Azur
- Naturel.
- D'affaires car Paris est la première destination mondiale pour ce type de tourisme.
- De loisirs, Disneyland Paris est de loin le parc d'attractions le plus fréquenté d'Europe, de
sports d'hiver dans les Alpes du Nord notamment.

Les sites touristiques payants les plus fréquentés sont dans leur majorité situés en Île-de-
France : Disneyland Paris, musée du Louvre, tour Eiffel, château de Versailles. Quelques
sites de région attirent également de nombreux touristes, comme les châteaux de la Loire, le
mont Saint-Michel, le parc du Futuroscope…3
La langue :
Le Français est la langue très majoritairement parlée en France et est officiellement « la
langue de la République » depuis la loi constitutionnelle de 1992. La France mène une
politique linguistique active en faveur du français. Celle-ci peut être visible entre autres au
sein de l'Organisation internationale de la francophonie dont la France fait partie de même
qu'au sein de l'Assemblée parlementaire de la francophonie dont la France fait aussi partie.
Selon un rapport du linguiste Bernard Cerquiglini (1999), soixante-quinze langues autres
que le français sont parlées en France, en comptant les langues régionales dont le basque, le
breton, l’alsacien, le corse, le francique, l’occitan, les langues issues de l'immigration et les
dialectes parlés dans l'Outre-mer dont le créole mais qui ne bénéficient pas du soutien de
l’état dans un souci d’unité du pays.

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La religion :
La France est un pays laïc avec une grande tradition catholique ancienne, et bien que le poids
de l'Église soit en train de diminuer, 48 %des personnes interrogées se déclaraient catholiques
lors de sondages publiés en 2019, tandis qu'une part importante de la population se dit
agnostique, athée ou sans religion. De plus, d'autres religions sont présentes dans des
proportions moins importantes, notamment le judaïsme depuis l'Antiquité, différentes
branches du protestantisme depuis la Réforme et l'islam depuis l'arrivée en France
d'immigrés du Maghreb et du Moyen-Orient au XXe siècle.
Culture française :
Au fil du temps, la France a été un lieu pour le développement des arts et de la culture. Des
nombreux artistes français importants, ainsi que des immigrés, ont trouvé refuge dans le
pays ; ils participent à la reconnaissance en Occident et dans le monde entier de sa riche
tradition culturelle. Elle compte 1 200 musées accueillant plus de 50 millions de personnes
chaque année4. Les sites culturels les plus importants sont gérés par le Gouvernement,
parexemple par l'intermédiaire du Centre des monuments nationaux, qui est responsable
d'environ 85 monuments historiques nationaux.
Architecture
La France possède un patrimoine architectural riche, témoin d'une longue histoire et de la
rencontre de différents traits civilisationnels. Les 43 180 bâtiments protégés au titre des
monuments historiques comprennent principalement des résidences (nombreux châteaux) et
des édifices religieux (cathédrales, basiliques, églises), mais aussi des monuments et des
jardins. Sur les 845 biens culturels inscrits sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO
en juillet 2018, 39 sont français5.
Arts visuels et plastiques :
Les Beaux-Arts français vont être en grande partie similaires à ceux du reste de l'Europe
occidentale, voyant se succéder un art roman aux XIe et XIIe siècles et un art gothique du
XIIe au XVe siècle. La célébration de la puissance de la monarchie française et la
représentation du sacré font partie des thèmes privilégiés d'un art principalement commandé
par le pouvoir politique ou religieux. La Renaissance et le développement du classicisme au
XVIIe siècle puis du néoclassicisme au XVIIIe siècle sont l'expression à la fois d'une
recherche de l'ordre et de l'apparat et d'influences antiques et italiennes. Aux XIXe et XXe
siècles, la France joue un rôle majeur dans les grands courants et révolutions artistiques
occidentaux : le romantisme (Delacroix et Géricault), le réalisme (Courbet),
l'impressionnisme (Monet, Renoir) et le néo-impressionnisme (Van Gogh, Cézanne), le
fauvisme (Matisse, Derain), le cubisme (Braque, Picasso) ou encore le surréalisme
(Duchamp) comptent des artistes français parmi leurs principaux représentants. Rodin, de son
côté, révolutionne la sculpture à la fin du XIXe siècle
Littérature et poésie :
Les lettres françaises comptent de nombreuses figures qui à toutes les époques ont contribué à
la réputation culturelle du pays. Il serait vain de tenter d'en faire la liste, mais il est possible de
citer, concernant le Moyen Âge les poètes Chrétien de Troyes; au XVIe siècle, le romancier
Rabelais, l'essayiste Montaigne et les poètes Du Bellay et Ronsard marquent la Renaissance.
Au XVIIe siècle, les dramaturges Corneille, Racine et Molière, le poète Boileau, le fabuliste
La Fontaine et le philosophe Pascal s'attachent à maintenir ou rétablir l'ordre par la raison.

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Au XVIIIe siècle, les auteurs des Lumières Voltaire, Diderot, Montesquieu et Rousseau, les
romanciers Prévost, Laclos et Sade et les dramaturges Marivaux et Beaumarchais fustigent la
société de leur époque tout en abordant des sujets jusque-là prohibés.
Au XIXe siècle, le roman connaît un apogée avec Stendhal, Balzac, Hugo, Dumas, Flaubert
et Zola, mais les autres genres ne sont pas en reste, comme le montrent le mémorialiste
Chateaubriand et les poètes Lamartine, Musset, Baudelaire, Vigny, Rimbaud et Mallarmé.
Aussi les théoriciens Comte et Durkheim.
Le XXe siècle marqué les problématiques qui ont suivi les productions contemporaines ; on
peut citer les poètes Apollinaire, Éluard, Aragon et Prévert ; les romanciers et essayistes
Proust, Gide, Céline, Sartre, Beauvoir, Yourcenar, Saint-Exupéry, Vian, Camus, Derrida,
Foucault, Bourdieu, Lacan et Lévi-Strauss.
Au XXIe siècle, des noms émergent, dont ceux de J.M.G. Le Clézio, Patrick Modiano,
Virginie Michel Houellebecq, Erik Orsenna, Éric-Emmanuel Schmitt, Pascal Quignard,
Pierre Michon, Christine Angot.
À ce jour, la France est le pays qui possède le plus de prix Nobel de littérature, avec quinze
lauréats.
Le cinéma :
Le cinéma, inventé en 1895 à Lyon par les frères Lumière, reste une activité importante en
France, malgré la concurrence hollywoodienne, et au monde entier. En 2005, la France est le
sixième producteur mondial et le premier producteur européen de longs-métrages6. Cette
vitalité est soutenue par la politique d'exception culturelle de la France, qui se manifeste par
l'imposition de quotas de films français diffusés à la télévision. Elle s'exprime lors
d'événements prestigieux tels que les César, les Prix Lumières, et le Festival international
du film, organisé chaque année à Cannes, qui est l'événement culturel le plus médiatisé au
monde.
Le cinéma est en France une véritable culture : 180 millions de spectateurs, 160 films
produits, 4000 salles, le cinéma français occupe la première place en Europe.
il a ses revues populaires (Première et Studio) et savantes (Les Cahiers du cinéma), ses
émissions télé, ses librairies, ses collectionneurs, un réseau important de ciné-clubs et de
cinémas d’art et d’essai, ses festivals (Cannes) ; les médias lui consacrent beaucoup de place.
De même qu’un livre, un film est l’objet d’analyse et de débat et les réalisateurs sont
considérés comme des auteurs.
Les principaux festivals et salons en France
Festivals de cinéma
Le festival de Cannes : choix du meilleur film international au mois de mai.
Le festival d’Avoriaz : cinéma fantastique.
Le festival de Cognac : film policier en avril.
Le festival de Deauville : film américain au mois de septembre.
Théâtre, musique, arts graphiques…
Le festival d’Angoulême : bande dessinée.
Le festival d’Avignon : théâtre au mois de juillet (100 000 spectateurs en 2007).
Le festival de Juan-les–pins : jazz au mois de juillet.
Le festival inter celtique de Lorient : musique celtique au mois d’août (500 000 visiteurs).
Salons
Le salon de l’agriculture (Paris) : plus de 600 000 visiteurs en 2007.
Le salon de l’automobile (Paris) : plus d’1,4 million de visiteurs en 2006.

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La gastronomie :
La cuisine française jouit d'une très grande renommée, notamment grâce à ses productions
agricoles de qualité : nombreux vins, et fromages (roquefort, camembert, etc.) et grâce à la
haute gastronomie qu'elle pratique depuis le XVIIIe siècle.
La cuisine française est extrêmement variée. Elle est essentiellement constituée de spécialités
régionales. Le repas gastronomique des Français a été inscrit en 2010 à la liste représentative
du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO. Il se compose généralement
d'une entrée, d'un plat garni et d'un dessert (parfois complété par du fromage, servi avant).
La mode :
La mode est une industrie importante en France depuis le XVIIe siècle, et c'est encore
aujourd'hui un vecteur majeur de la culture française à l'étranger. En ce début de XXIe siècle,
Paris se revendique comme la capitale mondiale de la mode. C'est durant le règne de Louis
XIV, quand les industries de biens de luxe ont été mises sous le contrôle du roi, que la France
a acquis une place prépondérante dans la mode. La cour royale française s'est alors
progressivement érigée en arbitre du goût et du style en Europe, au XVIIe siècle. Dans les
années 1860-1960 les grandes maisons de couture ont insufflé une dynamique nouvelle.
L'expression « haute couture » est originaire de Paris et date des années 1860. C'est un nom
protégé par la loi, qui garantit certaines normes de qualité et une exclusivité.
En 1966, le couturier Yves Saint Laurent lance un prêt-à-porter, inaugurant l'expansion de la
mode française dans la fabrication de masse. Dans les années 1970 et 1980, Sonia Rykiel,
Thierry Mugler, Claude Montana, Jean-Paul Gaultier et Christian Lacroix établissent de
nouvelles tendances, en mettant l'accent sur le marketing et la fabrication. Dans les années
1990, se constituent des conglomérats regroupant de nombreuses maisons de couture
françaises, avec notamment les géants du luxe LVMH, Kering et L'Oréal. Au début des
années 2020, le secteur de la parfumerie française, industrialisé au tout début du XXe siècle
par François Coty, reste leader mondial.
La science :
La France est depuis le Moyen Âge un foyer de connaissances et de découvertes majeur.
L'université de Paris, créée en 1200, a été dès son origine et jusqu'à l'époque contemporaine
l'une des plus importantes d'Occident.
Au XVIIe siècle, René Descartes définit une méthode pour l'acquisition d'un savoir
scientifique, tandis que Blaise Pascal resta célèbre pour son travail sur les probabilités et la
mécanique des fluides.
Le XVIIIe siècle fut marqué par les travaux du biologiste Buffon et du chimiste Lavoisier,
qui découvrit le rôle de l'oxygène dans la combustion, tandis que Diderot et D'Alembert
publiaient l'Encyclopédie.
Au XIXe siècle, Augustin Fresnel fut le fondateur de l'optique moderne, Sadi Carnot posa
les bases de la thermodynamique, et Louis Pasteur fut un pionnier de la microbiologie. Au
XXe siècle, on peut citer le mathématicien et physicien Henri Poincaré, les physiciens Henri
Becquerel, Pierre et Marie Curie (elle-même d'origine polonaise), restés célèbres pour leurs
travaux sur la radioactivité, le physicien Paul Langevin ou encore le virologue Luc
Montagnier, codécouvreur du virus du sida.
En 2018, avec 62 prix Nobel remportés, la France est le 4e pays le plus récompensé, derrière
l'Allemagne (83 prix), le Royaume-Uni (113 prix) et les États-Unis (376 prix).

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Les symboles de la république française :
Marianne :
Facile à reconnaitre car elle porte toujours un bonnet. Elle apparaît sur les timbres-poste et sa
statue se trouve dans toutes les Mairies de France, Mais qui est cette "Marianne" ? Marianne
est le visage choisi pendant la Révolution française pour représenter la Liberté et la
République. Son bonnet est appelé "bonnet phrygien". C'est le bonnet que portaient dans
l'Antiquité les esclaves que leur maître avait décidé d’affranchir, c’est-à-dire de libérer.
La Marseillaise :
"Allons enfants de la patrie,
Le jour de gloire est arrivé !"
C’est l’hymne national. Il a été composé pendant la Révolution française
La fête nationale du 14 juillet :
Le 14 juillet, il y a des feux d'artifice partout en France ? C'est le jour de la fête nationale. On
le fête en mémoire du 14 juillet 1790 : un an après la prise de la Bastille qui a été le début de
la Révolution française, a eu lieu la Fête de la Fédération qui fêtait l'unité de tous les Français.
C'est en souvenir de cette union que chaque année le 14 juillet est un jour férié. Les troupes
militaires défilent sur les Champs-Elysées à Paris pour montrer la force de la République.
Le coq :
L'animal utilisé pour représenter la France est un coq. Sais-tu pourquoi ? Cela remonte à très
longtemps. Pendant l'Antiquité on ne parlait pas de "Français". Ceux qui habitaient les
territoires de la France métropolitaine étaient appelés les "Gaulois". Or en latin "gallus"
veut dire à la fois "coq" et à la fois "gaulois". On comprend mieux pourquoi les Français
sont fiers... comme des coqs !

N.B. Nous ne prétendons nullement la propriété exclusive du support, en revanche l’effort pédagogique réside dans :
le choix, l’infléchissement et l’adaptation de la source.

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