Saa 1
Saa 1
Saa 1
02/03/2021 TP N°1
SPECTROSCOPIE
D’ABSORPTION
ATOMIQUE (SAA)
REALISE PAR :
TAGMOUNI SARA
AISSOU SAMRA
OUDJEDOUB NESRINE
SABI SALAH
SOUS GROUPE 02
Principe de la SAA :
C’est l'analyse par l’absorption de radiations d’une certaine longueur d’ondes (UV-Vis), par
des atomes libres à l'état fondamental conduisant à un passage d'un de ses électrons
externes d'une orbite électronique à une autre et un changement de l’énergie. Cette
absorption est spécifique à chaque élément.
Une source de rayonnement émet des radiations spécifique correspondant à la différence
d’énergie entre l’état fondamental et un état excité de l’échantillon à analyser. L’analyte doit
être transformé en atomes libres à l’état fondamental capables d’absorber une partie de ce
rayonnement. Le rayonnement non absorbé passe par un monochromateur jusqu’à un
détecteur.
Le principe de la spectrométrie d’absorption atomique est simple : l’élément à doser est
dispersé à l’état de vapeur atomique grâce à une flamme produite par un mélange d’air et
d’acétylène. Le plasma formé par la vapeur atomique est balayé par un faisceau lumineux de
longueur d’onde λ = 202,6nm (la meilleure pour la détection du Mg). L’intensité du faisceau
est mesurée avant et après passage au travers du plasma et la quantité d’énergie absorbée
est directement proportionnelle au nombre d’atomes présents.
La loi d’absorption atomique suit la loi de Beer-Lambert : A = ε.l.c
Avec : A : absorbance
ε : coefficient d’extinction molaire
l : longueur du trajet optique
c : concentration de la solution
ε et l étant des valeurs constantes, l’absorbance mesurée est directement proportionnelle à
la concentration en Mg2+ de la solution (en travaillant à λ=202,4nm). Nous pouvons donc
déterminer la quantité de Mg2+ présente dans l’eau minérale. Pour ce faire nous allons
utiliser deux méthodes :
- L’étalonnage externe, qui consiste à réaliser une gamme de solutions de concentrations
connues en Mg2+. Grâce aux valeurs d’absorbance mesurées, il est possible de réaliser une
droite d’étalonnage A=f(c). Cette droite nous permet alors de déterminer la concentration
inconnue d’une solution de Mg2+ en fonction de son absorbance.
- Les ajouts dosés, qui consiste à ajouter des quantités connues de magnésium à la solution
de concentration inconnue. Après avoir mesuré l’absorbance de la solution pure, on ajoute à
l’échantillon des quantités connues de magnésium. L’absorbance de chaque solution est
mesurée. On obtient ainsi une droite qui permet de déterminer la concentration initiale de
la solution pure.
L’appareillage :
1. La source :
C’est une source lumineuse qui émet le spectre caractéristique de l’élément à analyser. Il est
important que la source émette des raies plus étroites que la raie d’absorption
2. L’atomiseur :
La SAA nécessite d'avoir les atomes à l'état fondamental, afin d'observer les raies
caractéristiques de l'élément. L’atomiseur doit donc fournir des atomes libres sans les
exciter.
Il faut de la chaleur pour faire passer l'échantillon généralement en solution à l’état d’un gaz
atomique. Cette chaleur peut être générée par une flamme ou par un four de graphite. La
SAA de flamme analyse seulement les solutions, tandis que la SAA de four de graphite
analyse les solutions, les boues liquides et les solides.
4. Le détecteur :
Il mesure les intensités lumineuses nécessaires au calcul des absorbances. L'absorption
spécifique est due à l'élément à doser. L'absorption non spécifique est due à l'absorption
continue de la matrice.
Le choix de celui-ci se fera, pour chaque raie d’absorption sélectionnée pour l’analyse, en
fonction de sa réponse en fréquence. Le détecteur le plus couramment utilisé est un
photomultiplicateur.
Figure 02 : Spectroscopie d’absorption atomique par flamme
Partie Théorique :
1.Materiel et méthodes
A) Méthode de l’étalonnage externe :
Nous disposons d’un sel de magnésium MgSO4,7H2O de masse molaire 138.4 g/mol. La
masse molaire du Mg2+.
Dissoudre le sel dans une fiole jaugée de 250 ml. Cette solution va être utilisée comme
solution mère (SM) pour préparer une gamme d’étalonnage qui nous permettra de
déterminer la concentration en magnésium dans l’eau minérale.
N.B : Pour réaliser le dosage de l’eau minérale, nous allons la diluée, si nécessaire, afin que
les valeurs d’absorbance mesurées appartiennent à notre gamme d’étalonnage.
C1.V1 = C2.V2
[Mg2+] =100mg/L = 0.1 g/L
MgSO4. 7H2O = 246.47g/mol
Pureté = 98% ; V=500 mL
m=?
1 mol de MgSO4. 7H2O 1 mol de Mg
246.47g/mol 24.31 g/mol
m= ? 0.1g
. ∗ .
m=
.
1.0345g 1000mL
X 500 mL
X= 0.61725 L
Détermination des volumes pour chaque échantillon :
C1.V1 = C2.V2
∗
100*V1 = 5*25 V1 =
V1 = 1.25 mL
V2 = 2.5 mL
V3 = 3.75 mL
V4 = 5 mL
V5 = 6.25 mL
Tableau de valeurs :
Concentration
de l’etalon 5 10 15 20 25
(mg/L)
Volume à
prélever de la 1.25 2.5 3.75 5 6.25
SM (mL)
Absorbance 0.048 0.081 0.116 0.144 0.159
Les
concentrations 5.3593 10.5156 15.9843 20.3593 22.7031
Cx (mg/L)
Y= 0.00640.X + 0.0137
Methode analytique :
. .
Donc : Cx= Cx = 8.95 mg/L [Mg2+] = 8.95*2
.
Methode graphique :
Pour une absorbance de A= 0.071 par projection sur l’axe des concentrations :
Nous avons :
Cx = 9 mg/L [Mg2+] = 9*2 [Mg2+] = 18 mg/L
∗
C1.V1 = C2.V2 100* V1 = 2*25 V1=
V1 = 0.5 mL
V2 = 1 mL
V3 = 1.5 mL
V4 = 2 mL
V5 = 2.5 mL
Chaque solution de la gamme a été analysée par absorption atomique à une longueur
d’onde λ=202,6nm.
Nous avons obtenu les résultats suivants :
Concentration
de l’etalon 2 4 6 8 10
(mg/L)
Volume à
prélever de la 0.5 1 1.5 2 2.5
SM (mL)
Absorbance 0.029 0.045 0.066 0.071 0.084
Les
concentrations
Cx (mg/L)
Y= 0. 00719.X+0.0153
. .
Cx= Cx= 1.9054 mg/L
.
. .
Cx= Cx= 4.1307 mg/L
.
. .
Cx= Cx= 7.0514mg/L
.
. .
Cx= Cx= 7.7468 mg/L
.
. .
Cx= Cx= 9.5549 mg/L
.
Discussion :
En utilisant la méthode d’étalonnage externe, nous avons déterminé une concentration
de magnésium est de 18 mg/L.
Hors d’après l’étiquette sur la bouteille, la concentration de Mg2+ devrait être de 24 mg/L
La concentration déterminée par dosage grâce à la gamme d’étalonnage est donc
beaucoup trop élevée par rapport à celle annoncée sur la bouteille. Cette différence de
concentration n’est pas due uniquement à des erreurs de manipulation ; celles-ci sont
toujours présentes, mais nous avons utilisé des fioles jaugées donc l’écart entre les
concentrations ne peut pas être si important
En revanche, on peut également lire sur l’étiquette de la bouteille d’IFRI contient 99
mg/L de Calcium. Il y a donc 4.125 fois plus de Ca2+ que de Mg2+ dans l’eau minérale.
De plus, la longueur d’onde d’absorption du Ca2+ est proche de celle du Mg2+ : λ = 239,9nm.
Ces deux paramètres expliquent donc la forte concentration que nous avons déterminée
pour le Mg dans notre échantillon : nous n’avons pas pu doser uniquement le magnésium.
En effet, la méthode d’analyse est non séparative, et compte tenu de la forte
concentration en calcium, une partie de celui-ci a également été dosé, en même temps que
le magnésium.
Cette influence du milieu analysé sur l’élément dosé s’appelle l’effet de matrice.
Conclusion :
La méthode des ajouts dosés permet donc de réduire l’effet de matrice. La différence de
concentration observée peut être dû aux erreurs de manipulation, au calibrage de l’appareil
(utilisé par des manipulateurs différents) ou encore à la forte concentration de Ca2+ dans
l’eau minérale. Cette méthode diminue l’effet de matrice mais ne l’annule pas, et comme il y
a beaucoup plus de Ca2+ que de Mg2+, il est possible que du Ca2+ soit toujours détectable
dans l’échantillon.
On peut cependant conclure que la méthode des ajouts dosés est beaucoup plus précise que
celle de l’étalonnage externe.