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Saa 1

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

UNIVERSITE A. MIRA DE BEJAIA -COMPUS TARGA Ozemour-


FACULTE SCIENCES ET TECHNOLOGIES
DEPARTEMENT GENIE DES PROCEDES
SPECIALITE GENIE ALIMENTAIRE

02/03/2021 TP N°1
SPECTROSCOPIE
D’ABSORPTION
ATOMIQUE (SAA)

REALISE PAR :

 TAGMOUNI SARA
 AISSOU SAMRA
 OUDJEDOUB NESRINE
 SABI SALAH

SOUS GROUPE 02

ANNEE UNIVERSITAIRE :2020/2021

Responsables de tps : Mme. BOUARICHE


Mme. BELHADJ
Introduction :
La spectroscopie d’absorption atomique depuis son avènement comme technique
d’analyse incontournable pour les dosages des espèces métalliques, n’a cessé d’évoluer dans
le sens de l’accroissement de sa sensibilité, sa fiabilité et sa reproductibilité.
Cette technique qui emploie les transitions électroniques à travers l’excitation des
électrons en les transformant en signaux électroniques via un dispositif assez complexe mais
performant et simple d’utilisation, a toujours été associée au dosage des éléments traces
métalliques (ETM) dans leur différente matrice. Cependant, avec le développement parallèle
de nouvelles techniques concurrentielles comme l’émission atomique par plasma ou la
chromatographie ionique, ou encore l’utilisation des électrodes spécifiques, l’absorption
atomique s’est vu suivre cette évolution par l’introduction de nouveaux systèmes de
nébulisation, d’excitation et de correction d’interférences tels que l’effet Zeeman ou
l’atomisation dans un four à graphite.
La maitrise de la théorie et du principe de fonctionnement d’un équipement de
spectrométrie d’absorption atomique est indispensable pour un chimiste analyste qui
souvent est appelé à réaliser des dosages de minéraux.
La SAA est une technique d’analyse spectrale qui étudie les absorptions ou les émissions de
lumière par l'atome libre. Les éléments inorganiques (métaux et non métaux) contenus dans
un échantillon sont identifiés et quantifiés grâce à leur spectre atomique. Ceci n’est
réalisable qu’à la condition qu’une partie significative de l’échantillon moléculaire, solide ou
liquide, soit transformé en gaz atomique (vaporisation et atomisation).
La SAA est une technique décrite pour la 1ère fois par Walsh en 1955. Elle fournit un
Puissant instrument analytique quantitatif.

Figure 01 : Les méthodes spectrales


But du TP
Détermination du taux d’absorbance de Mg2+ existant dans la solution diluée par S.A.A en
utilisant la méthode de l’étalonnage externe et la méthode des ajouts dosés.

Principe de la SAA :
C’est l'analyse par l’absorption de radiations d’une certaine longueur d’ondes (UV-Vis), par
des atomes libres à l'état fondamental conduisant à un passage d'un de ses électrons
externes d'une orbite électronique à une autre et un changement de l’énergie. Cette
absorption est spécifique à chaque élément.
Une source de rayonnement émet des radiations spécifique correspondant à la différence
d’énergie entre l’état fondamental et un état excité de l’échantillon à analyser. L’analyte doit
être transformé en atomes libres à l’état fondamental capables d’absorber une partie de ce
rayonnement. Le rayonnement non absorbé passe par un monochromateur jusqu’à un
détecteur.
Le principe de la spectrométrie d’absorption atomique est simple : l’élément à doser est
dispersé à l’état de vapeur atomique grâce à une flamme produite par un mélange d’air et
d’acétylène. Le plasma formé par la vapeur atomique est balayé par un faisceau lumineux de
longueur d’onde λ = 202,6nm (la meilleure pour la détection du Mg). L’intensité du faisceau
est mesurée avant et après passage au travers du plasma et la quantité d’énergie absorbée
est directement proportionnelle au nombre d’atomes présents.
La loi d’absorption atomique suit la loi de Beer-Lambert : A = ε.l.c
Avec : A : absorbance
ε : coefficient d’extinction molaire
l : longueur du trajet optique
c : concentration de la solution
ε et l étant des valeurs constantes, l’absorbance mesurée est directement proportionnelle à
la concentration en Mg2+ de la solution (en travaillant à λ=202,4nm). Nous pouvons donc
déterminer la quantité de Mg2+ présente dans l’eau minérale. Pour ce faire nous allons
utiliser deux méthodes :
- L’étalonnage externe, qui consiste à réaliser une gamme de solutions de concentrations
connues en Mg2+. Grâce aux valeurs d’absorbance mesurées, il est possible de réaliser une
droite d’étalonnage A=f(c). Cette droite nous permet alors de déterminer la concentration
inconnue d’une solution de Mg2+ en fonction de son absorbance.
- Les ajouts dosés, qui consiste à ajouter des quantités connues de magnésium à la solution
de concentration inconnue. Après avoir mesuré l’absorbance de la solution pure, on ajoute à
l’échantillon des quantités connues de magnésium. L’absorbance de chaque solution est
mesurée. On obtient ainsi une droite qui permet de déterminer la concentration initiale de
la solution pure.

L’appareillage :
1. La source :
C’est une source lumineuse qui émet le spectre caractéristique de l’élément à analyser. Il est
important que la source émette des raies plus étroites que la raie d’absorption
2. L’atomiseur :
La SAA nécessite d'avoir les atomes à l'état fondamental, afin d'observer les raies
caractéristiques de l'élément. L’atomiseur doit donc fournir des atomes libres sans les
exciter.
Il faut de la chaleur pour faire passer l'échantillon généralement en solution à l’état d’un gaz
atomique. Cette chaleur peut être générée par une flamme ou par un four de graphite. La
SAA de flamme analyse seulement les solutions, tandis que la SAA de four de graphite
analyse les solutions, les boues liquides et les solides.

3. Le sélecteur de longueur d’onde (monochromateur) :


En général, il n’est pas nécessaire d’utiliser un monochromateur de haute précision car la
largeur de raie de la source est une première sélection. Un simple filtre de verre est souvent
adéquat pour quelques métaux alcalins. Toutefois la plupart des instruments de SAA sont
munis d’un monochromateur. Son rôle consiste à choisir la raie la plus intense et d’éliminer
toute lumière, quelle que soit son origine, ayant une longueur d’onde différente de celle à
laquelle on travaille (les raies du gaz de remplissage dans la source, d’éventuelles impuretés
ou de l’atomiseur).

4. Le détecteur :
Il mesure les intensités lumineuses nécessaires au calcul des absorbances. L'absorption
spécifique est due à l'élément à doser. L'absorption non spécifique est due à l'absorption
continue de la matrice.
Le choix de celui-ci se fera, pour chaque raie d’absorption sélectionnée pour l’analyse, en
fonction de sa réponse en fréquence. Le détecteur le plus couramment utilisé est un
photomultiplicateur.
Figure 02 : Spectroscopie d’absorption atomique par flamme

Partie Théorique :
1.Materiel et méthodes
A) Méthode de l’étalonnage externe :
Nous disposons d’un sel de magnésium MgSO4,7H2O de masse molaire 138.4 g/mol. La
masse molaire du Mg2+.
Dissoudre le sel dans une fiole jaugée de 250 ml. Cette solution va être utilisée comme
solution mère (SM) pour préparer une gamme d’étalonnage qui nous permettra de
déterminer la concentration en magnésium dans l’eau minérale.

N.B : Pour réaliser le dosage de l’eau minérale, nous allons la diluée, si nécessaire, afin que
les valeurs d’absorbance mesurées appartiennent à notre gamme d’étalonnage.

B) Méthode des ajouts dosés :


Nous allons également réaliser une gamme de solution pour tester la méthode des
ajouts dosés. Pour réaliser cette gamme, nous allons ajouter des volumes déterminés de
solution mère à 0.1 g/l de Mg2+ à l’échantillon d’eau minérale (éventuellement diluée).
Ajouter de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge.
Partie Expérimentale :

Préparation de la solution fille pour l’étalonnage externe :

C1.V1 = C2.V2
[Mg2+] =100mg/L = 0.1 g/L
MgSO4. 7H2O = 246.47g/mol
Pureté = 98% ; V=500 mL

m=?
1 mol de MgSO4. 7H2O  1 mol de Mg
246.47g/mol 24.31 g/mol
m= ?  0.1g
. ∗ .
m=
.

m = 1.01386 g pour une pureté de 98%


Donc :
Pour 100%de pureté nous aurons :
1.01386 g  98%
m=?  100%
. ∗
m=

m=1.0345g pour 100% de pureté

1.0345g  1000mL
X  500 mL
X= 0.61725 L
Détermination des volumes pour chaque échantillon :

C1.V1 = C2.V2

100*V1 = 5*25  V1 =

V1 = 1.25 mL
V2 = 2.5 mL
V3 = 3.75 mL
V4 = 5 mL
V5 = 6.25 mL

Tableau de valeurs :

a) Methode de l’etalonnage externe :

Concentration
de l’etalon 5 10 15 20 25
(mg/L)
Volume à
prélever de la 1.25 2.5 3.75 5 6.25
SM (mL)
Absorbance 0.048 0.081 0.116 0.144 0.159
Les
concentrations 5.3593 10.5156 15.9843 20.3593 22.7031
Cx (mg/L)

La détermination de l’équation de la droite d’étalonnage est :

Y= 0.00640.X + 0.0137

Y= Absorbance, X= concentration de chaque étalon


.
Y= 0.00640*X + 0.0137  X=
.
. .
Cx1=  Cx1 = 5.3593 mg/L
.
. .
Cx2=  Cx2 = 10.5156 mg/L
.
. .
Cx3=  Cx3 = 15.9843 mg/L
.
. .
Cx4=  Cx4 = 20.3593 mg/L
.
( . . )
Cx5=  Cx5 = 22.7031 mg/L
.

Détermination de la concentration de [Mg2+], pour absorbance de Y= 0.071


0.071= 0.0064* Cx + 0.0137

Methode analytique :

. .
Donc : Cx=  Cx = 8.95 mg/L  [Mg2+] = 8.95*2
.

[Mg2+] dilué 2 fois est de [Mg2+] = 17.90 mg/L

Methode graphique :

Pour une absorbance de A= 0.071 par projection sur l’axe des concentrations :
Nous avons :
Cx = 9 mg/L  [Mg2+] = 9*2  [Mg2+] = 18 mg/L

b) Methode des ajouts dosés :


C1.V1 = C2.V2  100* V1 = 2*25  V1=

V1 = 0.5 mL
V2 = 1 mL
V3 = 1.5 mL
V4 = 2 mL
V5 = 2.5 mL

Chaque solution de la gamme a été analysée par absorption atomique à une longueur
d’onde λ=202,6nm.
Nous avons obtenu les résultats suivants :

Concentration
de l’etalon 2 4 6 8 10
(mg/L)
Volume à
prélever de la 0.5 1 1.5 2 2.5
SM (mL)
Absorbance 0.029 0.045 0.066 0.071 0.084
Les
concentrations
Cx (mg/L)

Y= 0. 00719.X+0.0153

. .
Cx=  Cx= 1.9054 mg/L
.
. .
Cx=  Cx= 4.1307 mg/L
.
. .
Cx=  Cx= 7.0514mg/L
.
. .
Cx=  Cx= 7.7468 mg/L
.
. .
Cx=  Cx= 9.5549 mg/L
.

Détermination de la concentration de Mg2+ graphiquement :


D’après le graphe : Cx ≈ - 0.95 mg/L
Remarque : le signe moins est due aux ajouts avant l’obtention des points d’absorptions.
D’où : la dilution de 25 fois nous donne ça donne :
[Mg2+] = 0.95*25  [Mg2+] = 23.75 mg/L
La concentration de Mg2+ déduite graphiquement est presque la même mentionnée sur
l’étiquette de la bouteille de l’eau minérale ‘’IFRI’’.

Discussion :
En utilisant la méthode d’étalonnage externe, nous avons déterminé une concentration
de magnésium est de 18 mg/L.
Hors d’après l’étiquette sur la bouteille, la concentration de Mg2+ devrait être de 24 mg/L
La concentration déterminée par dosage grâce à la gamme d’étalonnage est donc
beaucoup trop élevée par rapport à celle annoncée sur la bouteille. Cette différence de
concentration n’est pas due uniquement à des erreurs de manipulation ; celles-ci sont
toujours présentes, mais nous avons utilisé des fioles jaugées donc l’écart entre les
concentrations ne peut pas être si important
En revanche, on peut également lire sur l’étiquette de la bouteille d’IFRI contient 99
mg/L de Calcium. Il y a donc 4.125 fois plus de Ca2+ que de Mg2+ dans l’eau minérale.
De plus, la longueur d’onde d’absorption du Ca2+ est proche de celle du Mg2+ : λ = 239,9nm.
Ces deux paramètres expliquent donc la forte concentration que nous avons déterminée
pour le Mg dans notre échantillon : nous n’avons pas pu doser uniquement le magnésium.
En effet, la méthode d’analyse est non séparative, et compte tenu de la forte
concentration en calcium, une partie de celui-ci a également été dosé, en même temps que
le magnésium.
Cette influence du milieu analysé sur l’élément dosé s’appelle l’effet de matrice.

La différence entre la spectroscopie UV-Visible et l’absorption atomique :

1/ Spectroscopie ultraviolet-visible est une technique de spectroscopie mettant en jeu les


photons dont les longueurs d'onde sont dans le domaine de l'ultraviolet (100 nm - 400 nm),
du visible (400 nm - 750 nm) ou du proche infrarouge (750 nm - 1 400 nm). Soumis à un
rayonnement dans cette gamme de longueurs d'onde, les molécules, les ions ou les
complexes sont susceptibles de subir une ou plusieurs transition électronique(s). Cette
spectroscopie fait partie des
méthodes de spectroscopie
électronique. Les substrats analysés
sont le plus souvent en solution, mais
peuvent également être en phase
gazeuse et plus rarement à l'état
solide.
2/ L'absorption de lumière par les atomes fournit un puissant instrument analytique à la fois
pour l'analyse quantitative et qualitative. La spectroscopie d'absorption atomique (SAA) est
basée sur le principe que les atomes libres peuvent absorber la lumière d'une certaine
longueur d'ondes.
L'absorption de chaque élément est spécifique, aucun autre élément n'absorbe sa longueur
d'ondes. La SAA est une méthode basée sur un
élément unique, utilisée pour reconstituer l'analyse
des métaux d'échantillons biologiques,
métallurgiques, pharmaceutiques et
atmosphériques par exemple. La détermination
spectroscopique d'espèces atomiques peut
seulement être réalisée à partir d'un échantillon à
l'état gazeux, dans lequel les atomes individuels
comme Ag, Al, Au, le Fe et le Mg sont nettement séparés les uns des autres.

Conclusion :

La méthode des ajouts dosés permet donc de réduire l’effet de matrice. La différence de
concentration observée peut être dû aux erreurs de manipulation, au calibrage de l’appareil
(utilisé par des manipulateurs différents) ou encore à la forte concentration de Ca2+ dans
l’eau minérale. Cette méthode diminue l’effet de matrice mais ne l’annule pas, et comme il y
a beaucoup plus de Ca2+ que de Mg2+, il est possible que du Ca2+ soit toujours détectable
dans l’échantillon.
On peut cependant conclure que la méthode des ajouts dosés est beaucoup plus précise que
celle de l’étalonnage externe.

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