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Fonction de Plusieurs Variables - Wikipédia

Cet article décrit les fonctions à plusieurs variables réelles en mathématiques. Il explique les concepts clés comme les dérivées partielles, la continuité, la différentiabilité et l'intégration multiple pour de telles fonctions.

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Jason River
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Fonction de Plusieurs Variables - Wikipédia

Cet article décrit les fonctions à plusieurs variables réelles en mathématiques. Il explique les concepts clés comme les dérivées partielles, la continuité, la différentiabilité et l'intégration multiple pour de telles fonctions.

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Fonction de

plusieurs variables
fonction dont l'ensemble de départ est
inclus dans l'ensemble des n-uplets de réel

Cet article est une ébauche concernant les mathématiques.

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En mathématiques et plus spécialement en analyse vectorielle, une fonction numérique à


plusieurs variables réelles est une fonction dont l'ensemble de départ E est une partie de .
L'ensemble d'arrivée F peut être ou . Le second cas peut se ramener au premier cas en
considérant qu'il s'agit en réalité de p fonctions de dans appelées fonctions coordonnées.

La fonction est donc une relation associant à chaque n-uplet x = (x1, x2, ..., xn) élément de
l'ensemble de départ un et un seul élément de l'ensemble d'arrivée, que l'on appelle image de x
par f et que l'on note f(x) ou f(x1, ..., xn) :
Si l'on munit les deux espaces vectoriels et d'une norme, on peut étudier la continuité et
la différentiabilité de telles fonctions. En fixant les n variables réelles (x1, x2, ..., xn) sauf une, on
se ramène à l'étude de fonctions d'une variable réelle, à valeurs dans (ou même dans , en
considérant les p fonctions coordonnées). Leurs dérivées, lorsqu'elles existent, s'appellent les
dérivées partielles de la fonction de départ.

Fragments d'histoire

La notion de fonctions à plusieurs variables apparait très tôt en physique où l'on étudie souvent
des quantités dépendant de plusieurs autres[1] mais elle se développe considérablement à partir
e
de la fin du  siècle. En 1667, James Gregory, dans son Vera circuli et hyperbolae quadratura
en donne une des premières définitions formelles : « une fonction est une quantité obtenue à
partir d'autres quantités par une succession d'opérations algébriques ou par n'importe quelle
opération imaginable »[2]. Le e
 siècle voit le développement du calcul infinitésimal et la
recherche de solutions d'équations différentielles et d'équations aux dérivées partielles[3]. Les
fonctions à plusieurs variables sont alors manipulées autant que les fonctions à une seule
e e
variable. Il faut attendre la fin du  siècle et le  siècle pour voir s'établir avec plus de rigueur
les calculs sur les dérivées partielles, notamment les dérivées secondes[4].

Catégorisation

L'étude des fonctions à plusieurs variables peut se classifier selon le nombre de variables de
départ et d'arrivée. Les objets étudiés sont alors des courbes, des surfaces, des champs
scalaires ou vectoriels.
Objet Représentation Application Opérations particulières

Courbe Calcul de longueur d'un arc, de courbure.

Surface Calcul de superficie, de courbure.

Calcul d'extremum, de gradient, de dérivée


Champ
directionnelle, d'intégrale multiple, d'intégrale de
scalaire
surface, d'intégrale curviligne, de flux.

Champ Calcul de gradient, de divergence, de rotationnel,


vectoriel d'intégrale de surface, d'intégrale curviligne, de flux.

Analyse à plusieurs variables

Les concepts classiques de l'analyse s'étendent aux fonctions de plusieurs variables.


L'introduction de l'algèbre linéaire se montre indispensable.

Fonction partielle selon une direction

Si a = (a1, ..., an) est un point de et si u = (u1, ..., un) est un vecteur de , on appelle fonction
partielle de f au point a suivant la direction u la fonction de la variable réelle qui au réel t associe
f (a + tu).

Lorsque u est un vecteur de la base canonique (toutes les composantes sont nulles sauf une
seule), la fonction partielle consiste à considérer toutes les variables sauf une comme
constantes. Si seule la k-ième variable est non constante, on parle de la k-ième composante
partielle en a ou fonction partielle suivant la k-ième coordonnée.
Limites et continuité
Une norme étant choisie sur , et f étant une fonction à valeurs réelles définie sur un ouvert E
de , on définit la continuité de la manière suivante : pour tout point a de E, f est continue en a
si et seulement si

L'étude des limites et de la continuité conduit à de nombreux résultats contre-intuitifs. Ainsi, s'il
est vrai qu'une fonction continue possède des fonctions partielles continues, la réciproque peut
se révéler fausse. Un exemple couramment cité est celui de la fonction définie par

Ses fonctions partielles à x constant ou à y constant sont continues alors que la fonction n'est
pas continue en (0 ; 0). En effet

alors que la fonction partielle suivant la direction u = (a,b) n'est pas continue car

Il existe même des fonctions dont les fonctions partielles sont continues quelle que soit la
direction choisie, sans que la fonction le soit. Ainsi la fonction définie par

possède des fonctions partielles continues selon toute direction. Mais si on approche de (0 ; 0)
selon la parabole d'équation y = x2, f(x,y) s'approche de 1/2.

Cependant, si l'ouvert E est un produit d'intervalles (Ei)i ∈ {1, ..., n} et si la norme choisie est une
norme p ou la norme infinie, lorsque les fonctions partielles f i sont lipschitziennes de rapport ki,

la fonction f est alors lipschitzienne de rapport .

Calcul différentiel
Articles détaillés : différentielle, dérivée partielle, matrice jacobienne et matrice hessienne.

Les dérivées partielles généralisent le concept de dérivée. Une dérivée partielle d'une fonction de
plusieurs variables est la dérivée de cette fonction selon une variable, les autres étant
considérées constantes.

Une fonction f de dans sera dite différentiable en a = (a1, ..., an) s'il existe un
développement de la forme

où désigne la norme du vecteur h de composantes (h1, ..., hn). Lorsque la fonction est
différentiable, on montre que les coefficients réels αi apparaissant dans ce développement sont
les dérivées partielles de f, c'est-à-dire les dérivées des fonctions partielles selon xi. On note
donc

la différentielle totale de f en a.

Comme pour la continuité, il existe des résultats contre-intuitifs. Ainsi, une fonction
différentiable possède des dérivées partielles mais une fonction possédant des dérivées
partielles en a n'est pas nécessairement différentiable en a. Elle peut même ne pas être continue
en a. Ainsi, la fonction présentée précédemment :

et vérifiant

possède des dérivées partielles en tout point mais n'est pas continue en 0.

Cependant une fonction possédant des dérivées partielles continues sur E est différentiable sur
E et est dite de classe C1.

Le calcul des dérivées partielles d'ordre supérieur se heurte aussi à quelques pièges comme
celui concernant l'ordre de dérivation (voir théorème de Schwarz).

Les dérivées partielles peuvent être combinées en de nombreuses façons pour créer des objets
différentiels intéressants.
En analyse vectorielle, l'opérateur nabla est utilisé pour définir des opérateurs comme le
gradient, la divergence et le rotationnel. Une matrice des dérivées partielles premières, la matrice
jacobienne, peut être utilisée pour représenter la dérivée d'une fonction d'un nombre quelconque
de variables. La matrice hessienne est son analogue avec des dérivées partielles secondes.

Les équations différentielles contenant des dérivées partielles sont appelées équations aux
dérivées partielles (EDP). Elles sont généralement plus difficiles à résoudre que les équations
différentielles ordinaires.

Calcul intégral
Articles détaillés : intégrale multiple, intégrale de surface et intégrale curviligne.

L'intégrale multiple généralise le concept d'intégrale. Les intégrales doubles et triples peuvent
être utilisées pour calculer des surfaces et des volumes de régions de l'espace. Leur calcul
passe généralement par leur expression en une composition d'intégrales simples, calculées à
chaque fois selon une seule variable.

L'intégrale de surface et l'intégrale curviligne sont utilisées pour l'intégration sur des variétés.

Théorèmes fondamentaux de l'analyse à plusieurs variables

En analyse, ces théorèmes établissent un lien entre la dérivée et l'intégrale. Le lien entre dérivées
partielles et intégrales multiples est assuré par les théorèmes du gradient, de flux-divergence, du
rotationnel, de Green.

Dans une étude plus avancée de l'analyse vectorielle, on constate que ces théorèmes ne sont
que l'incarnation d'un théorème plus général, le théorème de Stokes, qui s'applique à l'intégration
de formes différentielles sur des variétés.

Analyse vectorielle
Article détaillé : analyse vectorielle.

L'analyse vectorielle étudie les champs de scalaires et de vecteurs suffisamment réguliers des
espaces euclidiens, c'est-à-dire les applications différentiables d'un ouvert d'un espace euclidien
E à valeurs respectivement dans et dans E. L'analyse vectorielle est donc une branche – outre
de l'analyse à plusieurs variables – de la géométrie différentielle.
Mais l'importance de l'analyse vectorielle provient de son utilisation intensive en physique et
dans les sciences de l'ingénieur. C'est pourquoi nous nous limitons le plus souvent au cas où
est l'espace usuel à trois dimensions. Dans ce cadre, un champ de vecteurs associe à
chaque point de l'espace un vecteur (à trois composantes réelles), tandis qu'un champ de
scalaires y associe un réel. Imaginons par exemple l'eau d'un lac. La donnée de sa température
en chaque point forme un champ de scalaires, celle de sa vitesse en chaque point, un champ de
vecteurs. L'analyse vectorielle est ainsi un outil fondamental de la mécanique des fluides, de la
météorologie, de l'électrostatique, de l'électrodynamique, de la géophysique, etc.

Notes et références

1. Jeanne Peiffer, dans son Histoire des mathématiques, Routes et dédales, p. 210, relate les
efforts de Thomas Bradwardine (1290-1349) pour trouver une relation fonctionnelle liant la
vitesse, la force et la résistance dans un mouvement.

2. A. Dahan-Dalmedico et J. Peiffer, Une histoire des mathématiques : Routes et dédales, 1986


[détail des éditions], p. 216.

3. On peut citer par exemple le mémoire de Lagrange à l'Académie des sciences de 1773
Recherches sur le calcul intégral aux différences partielles (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/b
pt6k77597p/f8n64.capture)  [archive] ou bien le problème des cordes vibrantes (http://www-i
rem.univ-fcomte.fr/bulletins/070/070_article3_cordes_vibrantes.html)  [archive].

4. Histoire de l'apparition des dérivées partielles, de la différentielle totale, des fonctions de


plusieurs variables, du théorème de Schwarz (http://www.math93.com/theoreme/fonction_pl
usieurs_var_dp.html)  [archive], sur Math93, histoire des maths et des mathématiciens.

Voir aussi

application (mathématiques)

analyse vectorielle

géométrie différentielle

Portail de l'analyse
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title=Fonction_de_plusieurs_variables&oldid=19225
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Dernière modification il y a 2 mois par Pld

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