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É conomie et Droit appliqué au
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tourisme
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1ère BTS MT
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Programme première année BTS MT : Économie et droit appliqué au tourisme
Partie : Économie du tourisme
Thème 1 : Les fondements de l’activité économique
Chapitre1 : L’économie et son domaine
Chapitre 2 : Le marché
Chapitre 3 : Le circuit économique
Thème 2 : Les fonctions économiques
Chapitre 4 : La production et la consommation
Chapitre 5 : L’investissement et l’épargne
Chapitre 6 : La répartition
Thème 3 : Le financement de l’économie
Chapitre 7 : La monnaie
Chapitre 8 : Le marché des capitaux
Chapitre 9 : Le système monétaire international
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 2
Chapitre 1 : L’économie et son domaine
Activité 1 : L’objet de la science économique
Document 1 :
La rareté, une invention géniale !
En voulant produire des biens et des services pour les vendre et posséder toujours plus
d’argent, les hommes ont été entraînés à découvrir de nouvelles techniques de production, à créer de
nouveaux produits et à accroître les désirs de ceux qui étaient susceptibles de les acheter. En
apparence, les biens et services qui nous sont offerts étant beaucoup plus nombreux qu’autrefois, la
rareté a diminué. En fait il n’en est rien ; certes, beaucoup plus de biens nous sont offerts mais, en
même temps, nous désirons aujourd’hui des choses dont nos ancêtres ne soupçonnaient même pas la
possibilité. Pire, à chaque élargissement des champs des possibles, la rareté ne recule pas mais
progresse. Tout progrès technique, toute innovation fait apparaître des besoins supplémentaires en
équipements et en fournitures diverses (…). À chaque étape de l’évolution économique, la rareté
précédente est remplacée par une rareté encore plus difficile à surmonter.
Jean-Marie Albertini, L’économie en 200 schémas, Editions de l’Atelier, 1994.
Document 2 : Les besoins humains sont illimités
Boire, manger, se distinguer….
Deux grandes catégories de besoins
On définira le besoin économique comme un
que les besoins de l’être humain manque qui peut être satisfait par l’acquisition
puissent paraître insatiables est ou la consommation de biens et services,
vrai. Mais il faut y distinguer sachant que ces mêmes biens et services sont
deux catégories : produits en quantités limitées.
les besoins qui ont un caractère John Maynard Keynes dans Essais sur la
absolu en ce sens que nous les monnaie et l’économie (1930) distingue deux
éprouvons quelle que soit la catégories de besoins :
situation de nos semblables, et – ceux qui possèdent un caractère absolu, que
ceux qui possèdent un caractère l’on ressent quelle que soit la situation des
relatif en ce que nous ne les autres individus ;
ressentons que si leur – ceux qui ont un caractère relatif, que l’on
assouvissement nous place au- éprouve au contact des autres.
dessus de nos semblables ou nous Bien entendu, les premiers peuvent atteindre
donne l’impression de leur être un seuil (boire et manger par exemple), alors
supérieurs. que les seconds paraissent illimités. C’est le
cas par exemple dans le cadre d’une
Les besoins de cette seconde catégorie, dynamique imitation/différenciation qui met
ceux qui correspondent à un désir de en relation les comportements de
supériorité, sont peut-être tout à fait consommation des individus. Certains
insatiables, car ils sont d’autant plus consomment des biens particuliers en vue de
élevés que le niveau général de se distinguer. D’autres individus cherchent à
satisfaction est lui-même élevé. les imiter, poussant les premiers à trouver une
nouvelle distinction. La dynamique apparaît
Essais sur la monnaie et l’économie (1930) illimitée.
J.Longate, P. Vanhove ; Économie générale ; Dunod ; 2001
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 3
Document 3 : Faut-il payer pour respirer ?
cependant tous les biens ne sont pas des biens économiques ainsi l'air que nous respirons n'est pas
un bien économique ; il le devient quand, par exemple, dans certaines villes polluées du Japon ; les
consommateurs paient pour « une bouffée d’air pur » fournie par des appareils.
Travail demandé :
1) Expliquez le sens économique du mot rareté.
2) Montrez que les hommes peuvent repousser les limites de la rareté.
3) Proposez une définition de la notion de besoin (document2)
Recherchez la classification des besoins selon Abraham Maslow
4) Illustrez avec des exemples les deux catégories de besoins présentés dans le document 2.
5) Indiquez pourquoi les besoins des humains sont illimités.
6) Identifiez la caractéristique d’un bien économique (document 3) puis montrez que cette
notion est relative.
Activité 2 : Les principaux courants de la pensée économique
Document 4:
Toute richesse provient du travail
La principale cause de la richesse des nations, selon Smith, est l’accroissement de la productivité du
travail engendré par la division du travail. Pour en décrire les effets il développe son célèbre exemple
de la manufacture d’épingles dans lequel « l’important travail de faire une épingle est divisé en dix-
huit opérations distinctes ». Différentes raisons viennent expliquer les effets bénéfiques engendrés par
la division du travail. Tout d’abord, la décomposition des tâches en opérations simples et répétitives
conduit l’ouvrier à acquérir une très grande habileté et donc à augmenter sa production. Ensuite, la
spécialisation permet d’économiser le temps généralement perdu pour passer d’une opération à une
autre. Enfin, la simplification des tâches rend possible l’emploi de machines destinées à faciliter et à
abréger le travail. Ces trois circonstances, en augmentant les rendements, contribuent, d’une part, « à
la séparation des divers emplois et métiers » et, d’autre part, « à cette opulence 1 générale qui se
répand jusque dans les dernières classes du peuple »
1- abondance
JOËL Thomas Ravix, la pensée économique classique, Dunod.
Document 5 :
Les classes sociales se répartissent les richesses
les économistes classiques envisagent la société comme un ensemble de trois classes (propriétaires,
capitalistes, travailleurs) définies par leur places dans la production et donc dans la nature de leurs
revenus. Ricardo en propose la conceptualisation la plus élaborée. Le travailleur gagne un salaire
ramené à un minimum de subsistance par la concurrence, il dépend donc du prix des denrées vitales,
surtout le pain (lié à celui du grain). Le profit est le revenu de l’entrepreneur, il varie en proportion
inverse du salaire qui est un coût. La rente foncière, revenu versé par le fermier au propriétaire terrien
(le plus souvent aristocrate) est la différence entre le prix de vente du grain et son coût.
Jean Pierre Delas, Économie contemporaine, Ellipses, 2001.
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 4
Document 6 :
Adam Smith, recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776
Travail demandé
1) Indiquez pourquoi selon Adam Smith, la division du travail permet d’augmenter la richesse
des nations ?
2) Indiquez comment la richesse des nations est répartie entre les classes sociales. Précisez le
lien qui existe entre le revenu du travailleur et celui du capitaliste ?
3) Relevez du document 6, comment le producteur contribue à servir l’intérêt public ?
Document 7 : Exploitation et plus-value selon Karl Marx
la notion d'exploitation repose sur la particularité du contrat de travail. le capitaliste s'approprie la
valeur du travail que fournit le prolétaire mettons (12 heures) mais il ne le rémunère que pour
l’équivalent de la valeur de sa force de travail, c'est-à-dire ce qu’il coûte en produits, lui et sa famille
(mettons 6 heures). Il n’y a pas de vol car le contrat est respecté, la force de travail est louée et payée
à sa juste valeur (son coût du travail), mais comme elle a pour particularité de créer plus de valeur
qu’elle n’en coûte, cet échange génère un gain. Cette plus-value, c’est l’exploitation, c'est-à-dire la
valeur créée par le travailleur qui revient au capitaliste.
Jean Pierre Delas, Économie contemporaine, Ellipses, 2001
La cause ultime de toute crise réside selon Marx dans la tendance des capitalistes à maintenir les
salaires au strict minimum, de façon à maximiser leurs profits. Il s’ensuit une faiblesse chronique de
la consommation qui s’oppose à l’écoulement de l’ensemble de la production.
Document 8
La rupture néoclassique
l'économie n'est plus considérée comme science de l'accumulation des richesses mais comme
science de la rareté et de l'allocation des ressources. L’analyse néoclassique étudie les
comportements des agents économiques individuels, considérés comme parfaitement rationnels, là
où les classiques et Marx raisonnaient en termes de classes sociales. Pour en arriver là, les
économistes néoclassiques ont rejeté la théorie de la valeur travail. La valeur d’un bien est fondée
selon eux sur l’utilité qu’il procure à celui qui le consomme. Cette utilité est mesurable par la rareté
du bien et par l’intermédiaire du marché. Chaque agent économique gère les ressources, plus ou
moins rares, dont il dispose.
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 5
Document 9
La révolution keynésienne
John Maynard Keynes veut démontrer la possibilité d'une situation de sous-emploi d'équilibre
caractérisée par les traits suivants :
Ce sous-emploi en question prend la forme de chômage c'est à dire une distribution inégale
de l'emploi total entre les offreurs du travail ;
Il est entendu qu’il s’agit d’un chômage involontaire qui implique que la responsabilité des
sans emplois n’est pas engagée ;
Ce chômage doit être perçu comme la manifestation d’un défaut de système ;
Sa correction ne passe pas par une diminution des salaires mais par une action de relance de
l’État.
Travail demandé :
1) Montrez comment le salarié est exploité ;
2) Expliquez ce paradoxe : le prolétaire est en partie dépossédé mais il n’y a pas de vol.
3) Comparez dans un tableau les économies classiques et les économies néoclassiques.
4) Repérez les éléments qui montrent que Keynes ne s’appuie pas sur l’analyse des
comportements individuels. Montrez en quoi il s’oppose aux classiques et néoclassiques.
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 6
SYNTHÈSE :
Chapitre 1 L’économie et son domaine
L’économie est la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et
les moyens rares à usage alternatif. Lionnel Robins, 1932
L’économie est donc la science de l’administration des ressources rares aux besoins illimités des
Hommes. Différentes théories décrivent et commentent la réalité économique, offrant une
diversité d’éclairages, dans les explications et dans les méthodes. Capitalisme et socialisme
reposent sur des principes opposés, principalement la reconnaissance de la propriété privée ou au
contraire son abolition.
L’objet de la science économique
La science économique étudie comment des ressources rares peuvent être utilisées pour produire
des biens puis comment ces biens sont répartis et consommés pour satisfaire les besoins des
hommes.
A. les besoins sont illimités (document 2)
Le besoin est un état de manque face à ce qui est nécessaire ou ressenti comme tel. Il faut
distinguer :
- les besoins primaires, qui ont un caractère absolu parce que leur satisfaction est
nécessaire à la survie (exemple : nourriture)
- les besoins secondaires, qui ont un caractère relatif ; on ne les éprouve qu’au contact
d’autrui et ils varient dans le temps et selon les sociétés.
B. Les biens économiques sont rares
Il faut distinguer les biens économiques qui sont rares et les biens libres qui sont disponibles en
abondance (air, soleil,…). La rareté des biens économiques et des ressources qui permettent de les
produire s’oppose à l’abondance qui fait disparaître l’état de manque et, par conséquent, le
besoin. (Document 3)
Les principaux courants de la pensée économique
L’histoire de la pensée économique est dominée par quatre courants.
A. L’économie classique
L’école classique regroupe les économistes de la fin du 18ème siècle (Adam SMITH, David RICARDO,
Thomas-Robert MALTHUS, Jean-Baptiste SAY). La pensée classique repose sur les principes
suivants :
1) La richesse provient du travail
La valeur d’échange d’un bien provient de la quantité de travail nécessaire à sa fabrication. La
division du travail est source de croissance parce qu’elle permet d’augmenter la productivité du
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 7
travail. (Document 4).
2) Les classes sociales se répartissent les richesses
Propriétaires fonciers, capitalistes et travailleurs se répartissent l’ensemble des richesses crées. Les
propriétaires terriens obtiennent la rente que leur procure la location de leur terre. Les travailleurs
obtiennent un salaire qui varie en proportion inverse du profit obtenu par les entrepreneurs.
(Document 5).
3) L’individualisme et la liberté économique sont complémentaires
L’individu, en agissant dans son propre intérêt (individualisme), contribue au bien-être de tous. La
somme des intérêts particuliers est égale à l’intérêt général. Le marché est régulé par une « main
invisible » qui ajuste offre et demande. Par suite, la liberté économique est nécessaire (pas
d’obstacles à la circulation des marchandises). L’Etat ne doit pas intervenir dans l’économie.
B. La doctrine de Karl Marx
ème
Au 19 siècle, Karl Marx (1818-1883) est porteur d’une approche critique de l’économie
politique. Ouvertement révolutionnaire, il condamne l’économie classique qui est, selon lui, la
couverture idéologique des intérêts de la bourgeoisie et de l’aliénation des rapports humains. Il
recommande l’extension à la sphère économique des principes de liberté et d’égalité conquis dans
la sphère politique. Il dénonce l’accumulation de la richesse entre les mains d’une minorité et celle
de la misère pour le plus grand nombre. Le marxisme repose notamment sur les arguments
suivants.
1) Le capital résulte d’un rapport social d’exploitation
Le capitaliste achète sa force de travail au prolétaire pour qu’il produise des valeurs marchandes
supérieures au salaire qu’il lui offre. Marx appelle « plus-value » la différence entre ces valeurs
marchandes et la valeur de la force de travail, qui est égal à celle des moyens de subsistance du
prolétaire. Le capital n’est pas une « accumulation des valeurs » mais un rapport social fondateur
de la lutte des classes. Cette lutte des classes doit conduire à la révolution du prolétariat de chaque
pays contre la bourgeoisie. (Document 7).
2) Les crises de surproduction sont inhérentes au capitalisme
Les crises de surproduction se traduisent par un excès de l’offre sur la demande. Tout existe en
excédent : moyens de production, produits, salariés sans emplois. Comme le capital n’a pas pour
objectif de satisfaire les besoins des hommes mais de produire du profit, l’extension de la
production sans limite apparaît comme une loi du capitalisme. Mais la production capitaliste est
indépendante de la consommation : celle-ci est insuffisante du fait de l’exploitation de la main
d’œuvre (faiblesse du pouvoir d’achat). C’est une situation de crise. (Document 7).
C. L’économie néoclassique
Les économistes néoclassiques de la fin du 19 ème siècle (Léon WALRAS, Vilfredo PARETO) et du
20 ème siècle (Alfred MARSHALL, Kenneth ARROW, Gérard DEBREU, Robert LUCAS …) fondent la
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 8
théorie économique sur les notions de rareté et d’utilité. Leur approche repose également sur
l’idée que, sous certaines conditions, il existe un équilibre général des marchés. L’approche repose
sur l’étude des comportements individuels et débouche sur les principes suivants.
1) La valeur utilité
La valeur d’un bien ne provient pas du travail mais de son utilité. La comparaison de la valeur de
deux biens se fait en fonction de la rareté de chacun et de la confrontation de l’offre et de la
demande sur le marché (plus un bien est demandé et plus sa valeur augmente). La valeur d’un
bien est subjective.
2) Les comportements individuels sont rationnels
Consommateur ou producteur, l’individu parfaitement rationnel agit de façon à maximiser son
utilité (son plaisir) et de minimiser sa désutilité (sa peine). Chaque acte se résume à une
transaction de marché : acheter ou vendre une marchandise, du travail, des biens d’équipement.
Tout choix se fait en fonction du calcul des avantages, des coûts et de leur comparaison. C’est une
approche microéconomique.
3) Une théorie de l’équilibre
La théorie néoclassique distingue le marché du travail, le marché des biens et services et le marché
des capitaux. En situation de concurrence pure sur des marchés parfaits, l’équilibre entre l’offre et
la demande est atteint lorsque le prix fixé est tel que offre = demande. C’est un ajustement par les
prix. Le seul point commun entre classiques et néoclassiques, c’est l’idée selon laquelle la
régulation de l’économie se fait par le marché.
D. L’économie keynésienne
John Maynard KEYNES (1883-1946) et ses successeurs raisonnent sur des grandeurs économiques
agrégées (revenu global, dépense globale). C’est une analyse macroéconomique. Elle est différente
de celles des économistes néoclassiques pour qui le comportement collectif est réductible à la
somme des comportements individuels. La pensée keynésienne repose sur les principes suivants :
1) Un équilibre durable de sous-emploi est possible
Offre et demande de travail ne dépendent pas des mêmes variables. En cas de chômage, l’offre de
travail (formulée par les travailleurs) ne baisse pas ; les chômeurs cherchent un emploi quel que
soit le salaire car ils ont besoin d’un revenu pour vivre. Inversement, la baisse des salaires
n’entraîne pas une augmentation de la demande de travail (formulée par les entreprises). Cette
demande est, en effet, fonction de la demande effective qui est la demande globale sur les
marchés des biens et services, telle qu’elle est anticipée par les entrepreneurs.
2) L’intervention de l’État est légitime
Le soutien de la demande par l’État est possible. L’augmentation des dépenses de l’État permet, en
effet, de fournir des ressources nouvelles qui augmentent la demande effective. Alors la
production peut augmenter. C’est la relance de l’activité qui permet, en principe, de revenir à
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 9
l’équilibre de plein emploi.
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 10
Chapitre 2 : Le marché
Activité 1 : Le marché et le principe de la concurrence
Document 1 :
Identifier le marché concerné par la
situation concurrentielle ci-dessus.
Que signifie être concurrents ? À quels
niveaux les entreprises
peuvent-elles se concurrencer ?
Situation
Vous effectuez votre stage dans la boutique de vêtements de Flora. Son commerce
fonctionne moins bien depuis quelques temps. La rue dans laquelle se situe sa boutique a
bien changé. Des concurrents se sont implantés et les clients sont moins fidèles. Une
conseillère de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) lui recommande
d’étudier la concurrence, ce que vous faites avec elle.
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 11
Document 2 : La notion d’économie de marché : principes et composantes
La conseillère explique à Flora que la concurrence a des répercussions sur les
prix.
Pour chacune des situations proposées dans le tableau ci-dessous :
1- Identifiez le type de marché concerné.
2- Surlignez les composantes de chaque marché.
n° Situatio Type de marché
n
M. HAMID, RRH chez Maroc Agro recrute un salarié au ...............................
......
poste d’assistant(e) de direction. NADIA, intéressée par le
1
poste et le salaire proposé, a répondu à l’annonce parue dans la
presse, comme dix autres personnes. Après une série
d’entretiens, M. HAMID sélectionne Francine.
Farid, commercial chez Renault vient de vendre la nouvelle Clio ...............................
2
à ......
Mme Karima. Elle lui sera livrée dans un mois.
Samsung lance son nouveau Smartphone. Les amateurs de ...............................
3
nouvelles technologies, toujours plus exigeants, devraient être ......
ravis.
Le cours de l’action Facebook a dépassé hier les 30 $ ...............................
4 ......
US. Les investisseurs ont salué les bons résultats
semestriels.
LVMH compte débourser deux milliards d’euros pour s’offrir ...............................
5
80 % de l’italien Loro Piana, connu pour ses produits en ......
cachemire et laines rares.
3- Justifiez le respect de la liberté contractuelle dans la situation n° 1
4- Quelle sera la conséquence de vente de la Clio (situation 2) en
matière de droit de propriété ?
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 12
Document 3 : Mécanisme de formation des prix
ressources
Quel que soit le type de marché, la rencontre de l’offre et de la demande va aboutir à la
fixation du prix. L’offre est la quantité de biens et services que les vendeurs sont prêts à
vendre à un prix donné.
La demande est la quantité de biens et services que les acheteurs sont prêts à se procurer à un
prix donné.
La détermination du prix obéit à la loi de l’offre et de la demande :
– Si l’offre est supérieure à la demande (O>D), le prix a tendance à baisser.
– Si l’offre est inférieure à la demande (O<D), le prix a tendance à augmenter
Inwi, 3ème opérateur de téléphonie mobile au Maroc
L’arrivée d’Inwi en 2009 a modifié les parts de marché dans le secteur. Maroc Telecom
mène toujours la course (45,8%), suivi de Meditel (29,5%) et Inwi (24,7%). Cet équilibre qui
se dessine se traduit surtout pour Meditel par une perte de 500.000 clients en 2012 et un
recrutement de 2 nouveaux millions de clients pour Inwi.
Cette contraction du volume d’affaires n’est pas seulement du seul fait de l’entrée d’Inwi sur
le marché, mais aussi des mesures réglementaires, notamment la vigilance redoublée de
l’ANRT pour que les opérateurs continuent à baisser les tarifs de communication, également
des terminaisons d’appel (appareils téléphoniques)…
Quoi qu’il en soit, l’arrivée d’Inwi sur le marché de la téléphonie et sa politique assumée de
prix low cost a redonné du pouvoir d’achat aux Marocains, en obligeant la concurrence à
aligner leurs prix par le bas.
Travail demandé :
5- L’arrivée de Inwi modifie-t-elle une des composantes du marché de la téléphonie
mobile?
6- Comment évoluent les prix sur le marché de la téléphonie mobile ?
7- Quels effets sur la demande peuvent provoquer la baisse des prix constatée ?
8- Pour quelle raison les opérateurs historiques ont-ils immédiatement réagi ?
9- Pour quelles raisons, l’État avait-il intérêt à voir arriver un 3ème opérateur sur ce marché ?
Document 4 : Principe de la concurrence
La conseillère poursuit par la présentation des instances dont le rôle est
d’encadrer la concurrence pour préserver le principe de la concurrence.
Ressource : La concurrence est la situation
dans laquelle le consommateur a le choix
entre plusieurs produits. Différentes
institutions nationales ou internationales
encadrent les marchés pour favoriser la
concurrence :
Le conseil de la concurrence, au
niveau marocain
La Commission européenne, au
niveau européen
L’Organisation mondiale du
commerce (OMC), au niveau
international.
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 13
Le groupe suisse Adecco, numéro un mondial des services en ressources
humaines et premier acteur en France du secteur, et son grand concurrent
néerlandais Randstad Holding ont annoncé ce jeudi faire l’objet d’une
enquête de la part de l’Autorité de la concurrence […] Déjà condamnés en
1997 pour une entente visant à limiter des hausses salariales dans le BTP, les
trois ténors de l’intérim en France – Adecco, Manpower et l’ex-VediorBis –
avaient été à nouveau sanctionnés en février 2009 pour des faits encore plus
graves. Dans une décision, le Conseil de la concurrence leur avait infligé 94,4
millions d’euros d’amendes au total pour « avoir commis, entre mars 2003 au moins
et novembre 2004 (...), une pratique concertée ayant un caractère complexe et
continu, qui a eu pour objet et effet anticoncurrentiels d’éviter une compétition
sur les prix ».
Lesechos.fr, Sabine Germain, 11 juillet 2013
Résumé de l’avis du Conseil de la Concurrence n°43/13 rendu le 10 octobre 2013 relatif à la
saisine présentée par les associations régionales des agences de voyages de Casablanca et de
Rabat et Région contre la compagnie Royal Air Maroc au sujet du marché de vente de la
billetterie d’avion.
Les présidents des associations régionales des agences de voyages de Casablanca et de Rabat et
Région ont saisi le Conseil de la Concurrence au sujet d’une pratique, qu’ils ont considérée comme
anticoncurrentielle, mise en œuvre par la compagnie Royale Air Maroc à l’encontre des agences de
voyages, lors de la vente des billets d’avion via son site internet.
Les deux associations régionales, reprochent à la RAM l’exploitation abusive de sa position
dominante par la commercialisation exclusive, via son site internet, de billets d’avion à des tarifs
préférentiels. Ces tarifs, selon les associations, ne sont pas affichés par la RAM sur les Systèmes
Globaux de Distribution (Global Distribution System « GDS ») et par conséquent non accessibles aux
agences de voyages.
L’analyse de la demande des associations fait ressortir qu’elle est recevable sur la forme et sur le
fond.
(….) Au terme de cette analyse, le Conseil de la Concurrence a considéré que la commercialisation
exclusive par la RAM des offres promotionnelles via son site Internet, ne constitue pas un abus de
position dominante dans le marché concerné et par conséquent ladite compagnie n’a pas exploité
abusivement sa position dominante.
De ce qui précède, il résulte qu’il n’est pas établi que la Royal Air Maroc a enfreint les dispositions
de l’article 7 de la loi 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence.
Travail demandé :
1. L’action de l’autorité de la concurrence en France peut-elle avoir une forte
répercussion sur les entreprises ?
2. Pour quels motifs ces entreprises ont-elles été condamnées à plusieurs reprises ?
3. Pourquoi les agences de voyage ont saisi le conseil de la concurrence ?
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 14
Synthè se : Le marché
I. Notion du marché
A. Définition
Si le marché est un lieu de rencontre, réel ou fictif, entre une offre et une demande donnant lieu à la
formation d’un prix.
B. Les éléments du marché
L’offre : L’offre est la quantité de biens et services que les vendeurs sont prêts à vendre à un
prix donné.
La demande La demande est la quantité de biens et services que les acheteurs sont prêts à se
procurer à un prix donné.
Le prix : La détermination du prix obéit à la loi de l’offre et de la demande :
– Si l’offre est supérieure à la demande (O>D), le prix a tendance à baisser.
– Si l’offre est inférieure à la demande (O<D), le prix a tendance à augmenter
II. le rôle du prix dans l’économie de marche
La confrontation de l’offre et la demande permet de déterminer un prix, appelé prix du marché. Les
économistes néoclassiques (notamment Léon Walras) font du prix une variable essentielle.
Le prix donne une information qui permet à chaque acteur de faire des choix. Les entreprises
déterminent la quantité de biens et services à produire en fonction du prix du bien mais aussi en
fonction du prix du travail et du capital. Les consommateurs consomment et épargnent en fonction
du prix des biens, du taux d’intérêt et de leurs revenus.
À partir de ce mécanisme, les économistes néoclassiques ont identifié la loi de l’offre et de la
demande et ses conséquences : c’est en définitive, la flexibilité des prix qui permet d’assurer les
grands équilibres économiques (le commerce extérieur, l’emploi, etc.). Ce mécanisme de régulation
se généraliserait si les agents économiques étaient rationnels. Cette situation théorique idéale est
appelée « équilibre général ».
III. les types du marché
Le marché de biens et services : Le lieu de rencontre entre l’offre et la demande de biens et services ;
Le marché de travail : Le lieu de rencontre entre l’offre et la demande du travail. Le travail est la force
physique et intellectuelle fournie par le travailleur. Donc l’offre de cette force provient des
travailleurs el la demande de cette force provient des entreprises.
Le marché de capitaux : C’est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande de capitaux. On
distingue le marché de capitaux à court terme et le marché de capitaux à long terme.
IV. les régimes du marché
A. le marché de la concurrence parfaite : Les 5 conditions de la concurrence pure et parfaite
Concurrence pure et parfaite
Atomicité Homogénéité Libre entrée Transparence Mobilité des
du marché du produit sur le du marché facteurs de
marché production
Très grand Produits Acheteurs, Information Travail et capital
nombre identiques ou vendeurs, gratuite et parfaite se dirigent vers
d’acheteurs et équivalents libres d’entrer pour tous les les emplois les
vendeurs ou de quitter acteurs mieux rémunérés
le marché.
É conomie et Droit appliqués au tourisme Page 15
B. Le marché de la concurrence imparfaite
Dès qu’une des conditions de la concurrence parfaite n’est pas remplie, la concurrence est dite
« imparfaite ». On distingue les principaux types de concurrence imparfaite à partir du nombre des
offreurs et du nombre de demandeurs qui s’y présentent.
Un Quelques Offreurs Plusieurs
Offreur Offreurs
Un Monopole Bilatéral Monopsone Contrarié monopsone
demandeur
Quelques Monopole Oligopole Bilatéral Oligopsone
demandeurs contrarié
Plusieurs
demandeurs Monopole Oligopole Concurrence Parfaite
Mono : seul ; Pole : vendeur ; Psone : acheteur ; Oligo : quelque.
Le monopole (du grec monos signifiant « un » et polein signifiant « vendre ») désigne une
situation dans laquelle un offreur est seul à vendre un produit ou un service donné à une
multitude d’acheteurs.
C. Le principe de la concurrence
La concurrence est la situation dans laquelle le consommateur a le choix entre plusieurs
produits. Différentes institutions nationales ou internationales encadrent les marchés pour
favoriser la concurrence :
Le conseil de la concurrence, au niveau marocain
La Commission européenne, au niveau européen
L’Organisation mondiale du commerce (OMC), au niveau international.
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CHAPITRE 3 : LE CIRCUIT ÉCONOMIQUE
La comptabilité nationale est une représentation de l’activité économique nationale à caractère
macroéconomique. Elle permet de situer les agents économiques et les opérations qu’ils
réalisent dans le cadre des grandes fonctions économiques. L’activité économique nationale
peut être schématisée sous forme d’un circuit économique, les opérations des agents sont
représentées par des flux qui se rencontrent sur des marchés.
Activité 1 : Une représentation de l’activité économique
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Document 7 : Le circuit économique
Une économie ouverte sur le reste du monde comporte trois agents : les ménages, les
administrations et les entreprises. Ces agents réalisent les opérations sur les biens et services
suivants :
- Productions (Y) : 5 300
- Investissement public (G) : 1 100
- Consommation (C) : 3 550
- Investissement (I) : 670
- Exportation (X) : 1 370
- Importations (I) : 1 390
Ces mêmes agents reçoivent des revenus :
- Revenus versés par les entreprises aux ménages en contrepartie, essentiellement
de leur travail : R = 3 000
- Revenus versés par les administrations aux ménages sous forme de salaires ou de
prestations F = 1 140
- Versement des entreprises aux administrations (impôts et cotisations sociales) : Te
= 1 660
- Impôts directs versés par les ménages aux administrations : Tm = 430
Travail à faire :
1. Construisez un circuit mettant en évidence les flux monétaires sur le marché de
biens et services.
2. Représentez sur le circuit précédent les opérations de répartition primaires et de
redistribution des revenus
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SYNTHÈ SE : Le circuit é conomique
La comptabilité nationale est une représentation de l’activité économique nationale à caractère
macroéconomique. Elle permet de situer les agents économiques et les opérations qu’ils réalisent
dans le cadre des grandes fonctions économiques. L’activité économique nationale peut être
schématisée sous forme d’un circuit économique, les opérations des agents sont représentées par
des flux qui se rencontrent sur des marchés.
I. Les agents économiques et leurs fonctions
Secteur institutionnel (ou
Fonction principale Exemple
agent économique)
Produire des biens et
Société non financière services marchands non Groupe Accor
financiers
Consommer et dans le cas
Ménage (y compris les des entreprises
entreprises les entreprises individuelles, produire des La famille ALI
individuelles) biens et services marchands
non financiers
Produire des services non
marchands destinés à la
Administrations publiques collectivité et redistribuer Caisse Nationale de la
(APU) une partie des revenus par Sécurité Sociale.
le biais des impôts, des Ministère du Tourisme
cotisations sociales
Financer c'est-à-dire
CIH (Crédit immobilier
collecter, transformer, et
Sociétés financières (SF) et hôtelier)
répartir des disponibilités
Banque Populaire
financières.
Partis politiques
Institution Sans But Lucratif Produire des services non
Associations d’utilité
au Service des Ménages marchands destinés aux
publique
(ISBLSM) ménages
Syndicats
Regrouper les opérations
Reste du monde entre les unités résidentes
et les unités non résidentes
II. L’équilibre emplois ressources et la représentation du circuit économique
A. Représentation simplifiée du circuit économique
Le circuit économique constitue une représentation simplifiée de l’économie nationale décrivant les
interrelations, sous la forme de flux réels et de flux monétaires, entre les divers agents économiques.
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B. L’équilibre emplois- ressources
Dans une économie nationale, les biens et les services sont échangés sur des marchés. Ils
proviennent de la production nationale et des importations; on les appelle des ressources. Ces biens
et services sont employés pour partie à la consommation, pour partie à l’investissement et pour
partie à l’exportation ; on appelle ces différentes utilisations des emplois.
Si on additionne, pendant une période donnée, toutes les ressources puis tous les emplois, les deux
sommes sont égales puisque ce sont les mêmes biens et services qui sont comptabilisés, d’une part
selon leur origine (les ressources) et d’autre part selon leur destination (les emplois).
Si toutes les ressources ne sont pas utilisées, il reste un stock de biens et services qui seront
employés dans la période suivante (variation positive des stocks) ; mais si les emplois sont supérieurs
aux ressources, c’est parce que les agents économiques ont puisé dans le stock disponible de biens et
de services (variation négative des stocks).
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Chapitre 4 : La production et la consommation
Activité 1 : La production
Document 1 : Notion de la production
La production peut être définie comme étant « la création d’utilité », c'est-à-dire
l’aptitude d’un bien ou d’un service de satisfaire un besoin ou un désir humain. Dans ce
cas, donner un conseil juridique, écrire un livre, sortir un film ou gérer un compte en
banque constituent des exemples de production. On peut dire aussi que la production
désigne cette partie d’activité humaine qui se traduit par la création de bien ou de
service propre à satisfaire les besoins individuels ou collectifs.
La production est dite marchande, c'est-à-dire qu’elle est librement acquise sur le
marché.
Elle est non marchande lorsqu’elle comprend des services fournis par les administrations
publiques (AP) et les ISBL à la collectivité dans son ensemble ou à des groupes
particuliers de ménages, à titre gratuit ou quasi-gratuit, et des services produits par les
ménages à titre d’employeurs de personnel domestique.
La distinction entre production marchande et production non marchande permet de
déterminer le mode de comptabilisation des productions. Pour la production marchande
on utilise le prix du marché. Quand il s’agit de biens et services qui n’ont pas fait l’objet
de transaction, comme, les produits agricoles consommés par les paysans eux-mêmes,
on leur attribue les prix qu’ils auraient eus si leurs productions les avaient mis sur le
marché. Dans le cas des services non marchands, il n’existe pas de prix de référence ; on
mesure leur valeur par leur coût de production
Travail demandé :
1) Définir la production
2) Quelle est la différence entre la production marchande et la
production non marchande ? Donnez des exemples.
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