Cours de SVT Classe de Cinquième
Semaine 2
Chapitre 1
Différents types de respiration
pour différents milieux
Qu’ils vivent dans l’air ou dans l’eau, tous les êtres vivants, animaux comme
végétaux, respirent.
La respiration correspond à des échanges de gaz entre l’être vivant et son
milieu. On cherche à savoir plus précisément quels sont ces gaz échangés et
comment se déroule la respiration des êtres vivants dans leur milieu de vie, qu’il
soit terrestre ou aquatique.
I) Tous les êtres vivants respirent.
Si les Grecs pensaient déjà que les êtres vivants puisaient dans l’air un principe
vital, les expériences historiques sur la respiration sont dues à Lavoisier en
1777 :
J’ai mis un moineau franc sous une cloche de verre remplie d’air
commun (…) : l’animal n’a paru nullement affecté pendant les premiers
instants, il était seulement assoupi ; au bout d’un quart d’heure, il a
commencé à s’agiter, sa respiration est devenue pénible et précipitée,
et, à compter de cet instant, les accidents ont été en augmentant ;
enfin, au bout de 55 minutes, il est mort avec des espèces de
mouvements convulsifs. (…) L’air qui avait été respiré par l’animal
était devenu fort différent de l’air de l’atmosphère. Il trouble l’eau de
chaux et éteint les bougies (…). Un nouvel oiseau que j’y ai introduit
n’y a vécu que quelques instants.
Pour mettre en évidence les échanges gazeux, on utilise :
un dispositif ExAO (Expérimentation Assistée par Ordinateur). Le
principe est le suivant : on relie un récipient, hermétiquement fermé pour
empêcher les échanges de gaz avec l’extérieur, à une sonde oxymétrique
qui mesure la concentration en dioxygène (O2) du milieu. Les mesures
faites pendant quelques minutes donneront un graphique exploitable.
de l’eau de chaux qui a la propriété de se troubler en présence de dioxyde
de carbone (CO2).
On place alors des animaux, par exemple des poissons, des vers de terre ou des
escargots, ou encore des végétaux, terrestres ou aquatiques, ou encore des
champignons comme des levures, dans le récipient fermé. On réalise une
expérience témoin avec le même dispositif mais sans être vivant.
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Dans tous les cas, on observe :
dans l’expérience témoin, les teneurs en gaz ne varient pas et restent
constantes
une diminution de la concentration du milieu en O2 en présence d’êtres
vivants.
que l’eau de chaux se trouble en présence d’êtres vivants, ce qui traduit
une augmentation de la concentration du milieu en CO2.
On peut alors en conclure que ce sont les êtres vivants qui ont échangé des gaz
avec leur milieu, terrestre ou aquatique : ils ont appauvri le milieu en dioxygène
et ils l’ont enrichi en dioxyde de carbone. D’autre part, chez les animaux, la
respiration s’accompagne parfois de mouvements respiratoires.
Ainsi la respiration consiste à absorber du dioxygène et à rejeter du dioxyde de
carbone.
Dans l’air, on les trouve sous forme de gaz : 21% de dioxygène et 0,03% de
dioxyde de carbone ; alors qu’ils sont dissous dans l’eau à des teneurs variables.
Convention : il est admis un code de couleur pour désigner le dioxygène et le
dioxyde de carbone :
le dioxyde de carbone CO2 est représenté en bleu, que ce soit dans l’air
ou dans l’eau
le dioxygène O2 est représenté en rouge, que ce soit dans l’air ou dans
l’eau.
II) Les différentes respirations et les organes respiratoires
des animaux.
1 - Dans l’eau : la respiration aquatique.
Décrivons par exemple le comportement respiratoire du poisson et intéressons-
nous à ses organes respiratoires.
Une expérience consiste à placer du liquide coloré près de la tête d’un poisson
dans l’eau et à observer la circulation du liquide. On observe que l’eau pénètre
par la bouche et ressort par les ouïes. Au passage, elle baigne les branchies qui
sont les organes respiratoires aquatiques.
Quand la bouche est ouverte, les ouïes sont fermées ; quand la bouche est fermée,
les ouïes sont ouvertes. Les mouvements alternés de la bouche et des ouïes
correspondent à des mouvements respiratoires, et cela permet d’entretenir un
courant d’eau permanent qui renouvelle l’eau et ainsi les gaz respiratoires.
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opercule
eau riche en O2
ouïe
eau appauvrie en O2 bouche
et enrichie en CO2
La circulation de l’eau chez un poisson
La mesure de la composition de l’eau entrant et sortant du poisson donne les
résultats suivants :
Gaz respiratoire Eau entrant Eau sortant
O2 0,7% 0,14%
CO2 0,03% 0,04%
Observons les organes respiratoires du poisson. Il est facile de les isoler à partir
d’une tête de poisson déjà coupée mais non vidée.
Méthode de dissection pour l’observation de branchies :
repérer l’opercule en arrière de la tête
avec un objet plat (couteau), soulever l’opercule : on voit à l’intérieur les
branchies qui sont en général rose-rouge
enlever l’opercule avec des ciseaux ou un couteau
sectionner les branchies au niveau de l’arc osseux qui les maintient, en
haut et en bas
séparer les branchies et en observer une seule.
Observation d’une branchie de poisson
deux lames branchiales
lamelle branchiale
arc osseux branchial
Schéma d’une branchie de poisson
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On peut alors représenter les échanges respiratoires entre le milieu extérieur et
l’intérieur du corps de l’animal :
milieu extérieur : eau
O2 O2
CO2
CO2
CO2
O2
O2
CO2
O2
sang circulant sang circulant
corps de l’animal
Les échanges gazeux respiratoires par les branchies
On parle alors de respiration branchiale du fait que les organes respiratoires
sont les branchies. Les poissons ne sont pas les seuls à posséder des branchies :
certains annélides, les mollusques aquatiques, les arthropodes aquatiques
(crustacés, chélicérates) ont également une respiration branchiale.
(Suite et fin du chapitre à la semaine 3)
Mots de vocabulaire à apprendre :
ExAO, respiration, branchie, mouvement respiratoire, respiration branchiale.
Connaître également les conventions de couleur utilisées.
Travail personnel :
Dissection d’une tête de poisson non vidée : choisir un poisson ni trop petit ni trop
gros, une truite par exemple. Voir la méthode de dissection plus haut.
Réaliser un dessin d’observation d’une branchie.
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