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Droit Bancaire

Ce document décrit les activités bancaires en plusieurs parties. Il aborde les activités commerciales et de service public des banques, les supports de la relation bancaire comme les comptes, et les techniques juridiques et instruments de paiement utilisés. Le document contient également des informations sur le secret bancaire et le microcrédit.
Copyright
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Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
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Droit Bancaire

Ce document décrit les activités bancaires en plusieurs parties. Il aborde les activités commerciales et de service public des banques, les supports de la relation bancaire comme les comptes, et les techniques juridiques et instruments de paiement utilisés. Le document contient également des informations sur le secret bancaire et le microcrédit.
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
……………………..

UNIVERSITE DE TOAMASINA
……………………..

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DES MATHEMATIQUES


INFORMATIQUES APPLIQUEES
……………………..

MENTION GESTION
……………………..

PARCOURS: MASTER 1

DROIT BANCAIRE

Préparé et établi par :


Maître Jean-Christophe RAZAFIMANANTSOA
Avocat-Stagiaire au Barreau de Madagascar
Spécialiste en Droit Bancaire et en Droit des Affaires

SUPPORT DU COURS
Tous droits réservés à la reproduction partielle ou intégrale de ce document
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
……………………..

UNIVERSITE DE TOAMASINA
……………………..

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DES MATHEMATIQUES


INFORMATIQUES APPLIQUEES
……………………..

MENTION GESTION
……………………..

PARCOURS: MASTER 1

DROIT BANCAIRE

Préparé et établi par :


Maître Jean-Christophe RAZAFIMANANTSOA
Avocat-Stagiaire au Barreau de Madagascar
Spécialiste en Droit Bancaire et en Droit des Affaires

SUPPORT DU COURS
Tous droits réservés à la reproduction partielle ou intégrale de ce document

i
SOMMAIRE

INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
PARTIE-I : LES ACTIVITÉS BANCAIRES ....................................................................... 2
I-ACTIVITÉ COMMERCIALE ................................................................................................ 2
II- ACTIVITÉ DE SERVICE PUBLIQUE ................................................................................ 3
III- LE SECRET BANCAIRE ................................................................................................... 5
IV- LE REGIME GENERAL DU CREDIT .............................................................................. 6
PARTIE-II : LES SUPPORTS DE LA RELATION BANCAIRE .................................... 11
I- LA NOTION DE COMPTE ................................................................................................. 11
II- LA DIVERSITÉ DU COMPTE EN BANQUE .................................................................. 12
PARTIE-III : LES TECHNIQUE JURIDIQUES DE L’ACTIVITÉ BANCAIRE ......... 19
I- L’ENGAGEMENT ............................................................................................................... 19
II- LE VIREMENT .................................................................................................................. 20
III- ENCADREMENT DE L’ACTIVITE BANCAIRE .......................................................... 21
PARTIE-IV : LES INSTRUMENTS ET TECHNIQUES DE PAIEMENT ..................... 24
I- TYPOLOGIE DE MOYEN DE PAIEMENT ...................................................................... 24
II- LES CHEQUES BANCAIRES ........................................................................................... 25
III- LES EFFETS DE COMMERCE ....................................................................................... 28
PATRIE-V : RECOURS EN CAS D’UN CHEQUE IMPAYÉ .......................................... 29
I- LES PRINCIPALES INNOVATIONS ................................................................................ 29
II-QUESTIONS SUR LE NON-PAIEMENT D’UN CHEQUE .............................................. 35
PARTIE-VI : LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE ............................................ 42
I- DEFINITION ........................................................................................................................ 42
II- PRINCIPES GENERAUX DU MUTUALISME................................................................ 45
III- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES INSTITUTIONS DE
MICROFINANCE ................................................................................................................... 45
IV-ORGANISATION DE LA PROFESSION ........................................................................ 48
V-CONTROLE DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE .............................................. 50
VI- CAPITAL MINIMUM ...................................................................................................... 51

ii
INTRODUCTION

Le Droit Bancaire se définit par son objet, c’est l’ensemble des règles concernant les
opérations de banque et ce qu’il les accomplisse à titre professionnel.

C’est à la fois un droit des actes pratiqués dans le secteur bancaire et un droit des acteurs du
système bancaire. Cette définition sera rapprochée de celle de droit de commerce, droit des
actes de commerce comme commerçant.

Le Droit Bancaire est une matière venue du Droit Commercial, c’est une branche du Droit
Privé s’agissant des aspects commerciaux ; il s’est soumis au règle classique du Code de
Commerce.

Le Droit Bancaire fait partie intégrante de ce qu’on appelle de Droit Économique : il s’agit de
Droit commercial, régulé par un autre public commercial.

Caractères du Droit Bancaire

Le Droit Bancaire connait plusieurs caractères :

C’est un droit technique qui utilise des techniques juridiques sophistiquées afin que les acteurs
puissent répéter à l’infinie les mêmes opérations ;

C’est un droit formaliste : puisque le Droit Bancaire connait un formaliste très puisé. Les
acteurs doivent ainsi respecter d’une forme de mention sans quoi l’acte passé sera disqualifié.
Les instruments de paiement jouent le rôle de monnaie car le formalisme nécessaire a été
répété.

Source du Droit Bancaire

La Loi est la source principale du Droit Bancaire. Elle regroupe tous les écrits concernant
toute les activités et opérations bancaires.

À Madagascar, les lois et texte règlementaire sont calqués des lois et texte français parce que
ce pays est colonisé par l’État français.

Il y a d’autre source du Droit Bancaire : le règlement, la jurisprudence et la pratique bancaire.

1
PARTIE-I : LES ACTIVITÉS BANCAIRES

I-ACTIVITÉ COMMERCIALE

L’activité bancaire fait partie du l’activité commerciale du fait qu’il y a des acteurs opérateurs
bancaires et de la relation avec le client.

I-1. L’objet de l’activité bancaire

L’objet de l’activité bancaire a été précis dans la loi en vigueur à Madagascar : les banques
assurent les services demandés par sa clientèle.

Il dispose que les opérations de la banque comprennent généralement la réception de fonds


public, des opérations du crédit et le service bancaire de paiement. Alors, les opérations de
banque sont réservées aux établissements de crédit et les services de paiement sont réservés
aux établissements de crédit et de paiement.

I.2. Les opérations bancaires

L’activité bancaire étant commerciale ce qu’il a pratiqué de manière habituelle. Les personnes
qui pratiquent l’activité bancaire sont les commerçants.

I.2.1. L’établissement de crédit


Par définition, les établissements de crédit sont des personnes morales qui effectuent de
manière répétée des opérations de banque. Par exemple, une entreprise qui prête de l’argent à
son dirigeant n’est pas une opération bancaire mais en revanche si une entreprise prête de
l’argent cette fois de manière habituelle, elle fait des opérations bancaires. Les établissements
de crédit bénéficient du monopole bancaire.
I.2.2. Les établissements de paiement
Cette catégorie a été mise à l’application en droit français sous l’influence d’une directive du
gouvernement en 2007. Les services de paiement appartiennent essentiellement aux
établissements de paiement et aux établissements de crédit.

I.3. Les relations avec le client

Ces relations avec le client sont de relation du Droit Privé : on a affaire à un commerçant qui
contacte soit avec non commerçant ou avec un autre commerçant. Deux (02) signes montrent
qu’on se trouve dans le cadre de la relation du Droit Privé :
2
- un contrat qui obéit aux règles générales du droit de contrat ;
- les parties au contrat sont responsables en cas de manquement à leur obligation.

II- ACTIVITÉ DE SERVICE PUBLIQUE

Les banques sont des entreprises privées qui sont soumises aux Lois de la concurrence et aux
Loi de marché. Si une banque ne peut plus faire face à ces dettes grâce à ses fonds
disponibles, elle encourt la faillite.

La banque est en charge de la délivrance de la monnaie ce qui nécessite que les pouvoir
publiques contrôlent ses distributions.

On distingue la monnaie fiduciaire (monnaie matérielle qui circule à la main à main) et la


monnaie scripturale (monnaie immatérielle qu’il existe à l’état électronique et sur le compte
bancaire).

II.1. Les grandes fonctions économiques des secteurs bancaires

II.1.1. Le service de caisse, le service de paiement

Le banquier est le caissier de son client : c’est lui qui tient la caisse. Le banquier décaisse
(paie aux moyen du fond disponible de la caisse) et encaisse (reçoit le fond sur le compte). Le
banquier sert d’intermédiaire dans les opérations de paiement et facilite le paiement entre les
cocontractants.

Le paiement est un mode d’extinction de l’obligation se traduisant par la satisfaction de


créancier et la libération du débiteur.

II.I.2. La distribution du crédit


Le mot crédit vient du mot latin « credere » qui signifie « faire confiance ». L’essence du
crédit c’est la confiance qu’une personne accorde à une autre ; à cette confiance s’ajoute
l’élément temporel : une personne fournie immédiatement à un autre service, à charge pour
cette dernière de le rendre plus tard. Il y a donc des décalages temporels entre l’exécution et
de l’obligation.

3
II.2. L’ordre public bancaire
On peut dire que l’ordre public bancaire se traduit en deux (02) points : l’interventionnisme
étatique du service bancaire et les autorités de régulation.

II.2.1. Interventionnisme étatique

L’activité bancaire est née au Moyen âge sur les marchés entre les commerçants. Mais à partir
de la révolution industrielle là naissent les grandes banques, c’est-à-dire les secteurs
bancaires se développent. La banque centrale en Europe et à M/car interviennent dans les
activités bancaires étant donné les pouvoirs réglementaire qui régit cette banque centrale.

Quels sont donc le rôle de la banque centrale ?

Par le biais de la banque centrale, l’État intervient dans les opérations et par les textes en
vigueur, l’État utilise les textes règlementaires en cas de besoin pour assurer les fonctions
suivantes :

- Les opérations des bons de trésors ;


- Les centres de destruction de billet de banque ;
- L’émission de monnaie et de billet de banque ;
- Le marché inter-devise.

À Madagascar, il y a aussi la commission et la supervision bancaire et financière (CSBF) qui


se chargent d’élaborer des instructions relatives à la règlementation de profession bancaire.

II.2.2. Les autorités de régulation

Ce sont toutes les autorités chargées de surveiller les systèmes bancaires. Elles émettent
l’argent, gèrent le compte du Trésor Public et assurent la tenue de chambre de compensation.

Sur le plan international, le comité de Bâle réunit les Gouverneurs les principales Banques
Centrales dans le monde afin de dicter les normes prudentielles. Ce sont des mesures qui
visent à sécuriser le secteur bancaire.

Ces autorités de régulation ont le pouvoir règlementaire et le pouvoir de police et surtout le


pouvoir de sanction envers la banque qui ne respecterait pas les normes.

4
III- LE SECRET BANCAIRE

Le banquier est un professionnel qui est tenu un devoir de confidentialité certaines


informations sur leur client. Elles doivent rester secrètes parce que la banque détienne sur leur
client des informations personnelles voire compromettantes.

Ce devoir a été initialement posé par la jurisprudence puis par la loi.

III.1. L’étendu du secret bancaire

Il faut inscrire la question du secret bancaire dans la problématique plus générale de la


révélation du flux financier et dans la lutte contre la fraude fiscale.

III.1.1. La nature des informations couvertes par le secret


Pour un banquier, la question est de savoir : quel est l’objet de l’obligation de secret
bancaire ?
Tout d’abord, le secret n’importe que sur des faits qui ne sont pas publics.
Ensuite, les informations qui sont précises ou en une certaine précision auxquelles ont
opposées les informations d’ordre général. Toutes les informations sont précises comme les
informations chiffrées sur un client (solde de 50, montant des opérations, numéro de compte,
type d’opération effectué, …).
A l’inverse, on parle d’informations générales comme des indications sur la solvabilité d’une
personne ou sur le fait du savoir s’il honore régulièrement ses dettes.
Par exemple : lorsqu’on émet un chèque, le tireur qui est celui qui émet le chèque peut
demander la communication. Dans ce cas, le banquier peut donner au titulaire de compte les
informations demandées.

III.I.2. Les bénéficiaires du secret

La question est de savoir qui est couvert par le secret et qui peut demander le levé?

Le bénéficiaire du secret est a priori le client de la banque, par extrapolation, bénéficiaire


aussi du secret le mandataire du client ou son représentant.

III.2. Les dérogations au secret bancaire

C’est la transparence qui justifie que l’on déroge au secret bancaire.

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Il y a 02 motifs de dérogation :
-Dérogation lié à l’intérêt générale
-Dérogation lié à l’intérêt particulière

III.2.1. Les Dérogations lié à l’intérêt général


La banque ne peut pas opposée de secret parce qu’un motif d’intérêt générale s’impose :
-les banques ne peuvent pas opposées le secret aux autorités de contrôle prudentiel.
-les banques ne peuvent pas opposées le secret au juge pénal dans le cadre d’une affaire pour
le besoin de l’enquête.

III.2.2. Les Dérogations lié à l’intérêt particulier

Ce sont des levés du secret bancaire destiné à faciliter certaine transaction financière dans les
opérations bancaires faite par le client.

IV- LE REGIME GENERAL DE CREDIT

IV.1. Les opérations de crédit

IV.1.1. La notion d’opération de crédit

Le crédit est basé sur la confiance, il comporte 02 éléments essentiels:


-le décalage dans le temps
-le risque qui pèse sur le fournisseur de crédit

Le crédit est soit avancé de fond soit se porté garant par signature mais on peut voir une
certaine unité de la notion de crédit. Les points communs qui forme cette unité sont plupart la
rémunération qui est retiré le banquier qui accord son crédit, il y a un avantage que procure le
banquier.

IV.1.2. Les forme de crédit

Ses formes peuvent être organisées par rapport au 03 formes de mise à disposition :

a- La mise à disposition immédiate de crédit


 Régime juridique du prêt d’argent

La mise à disposition immédiate de crédit est le prêt d’argent.

6
Le prêt est un contrat par lequel une personne met une charge restituée ultérieurement. Nous
citons quelque exemple de prêt :
-le prêt à l’usage
-le prêt de consommation ; etc…

 Les modalités techniques du prêt d’argent

Il y a deux modalités d’expression du prêt d’argent : l’écriture au crédit et l’écriture au débit.

L’écriture au crédit signifie que la banque va transférer une somme d’argent sur le compte
du client.

L’écriture au débit signifie que la banque laisse notre compte devenir débiteur ceux qu’il est
venu à l’accord d’un crédit.

 Les finalités du prêt d’argent

Le prêt d’argent peut être affecté ou non affecté.

Le principe est que le prêt n’est pas affecté à une mode d’opération particulière. Cela signifie
que les fonds peuvent être librement utilisés par l’emprunteur.

Le prêt peut être affecté c'est-à-dire que les fonds remis doivent être utilisé dans un but précis.

b- La mise à disposition future de fond

C’est l’ouverture de crédit. L’ouverture de crédit est la convention par laquelle la banque
promet de mettre à la disposition à son client plus tard. Ce qui caractérise l’ouverture de crédit
c’est que l’engagement de la banque est formé définitif.

c- La mise à disposition éventuel de fond

C’est un crédit sur lequel la banque s’engage à payer dans l’hypothèse où le client est
défaillant. Il est généralement accordé à des entreprises à l’occasion d’opération commerciale
importante.

IV.2. La naissance du crédit

La naissance du crédit est la liberté contractuelle qui dicte l’octroi des crédits. Cette liberté se
conjugue normalement avec la responsabilité.
7
IV.2.1. La liberté dans l’octroi de crédit
a- La liberté contractuelle

Elle implique la liberté d’accordé ou de ne pas accorder le crédit ainsi que la liberté de choisir
son cocontractant.

b- L’intuitu personae

Les contrats de crédit ne sont pas cessibles sans l’accord des parties. Les banques ont des
obligations spécifiques au regard de la relation personnelle quels ont avec leur client.

C'est-à-dire le crédit accordé à un client montre que c’est le client lui-même qui est
responsable de le remboursé.

IV.2.2. Les obligations de banquier dans l’octroi de crédit

La banque du finance inclus d’amant un projet être tenue responsable dès lors qu’on prouve
qu’elle a connu une faute. La banque est un établissement commercial qui est là pour faire du
profit. Mais dans l’obligation énumérée dans le contrat. Elle est responsable pour le risque en
cas du défaut de remboursement de crédit. Alors, il y a donc un ensemble de mesure pour
éviter le mauvais crédit.

Il u a 04 types d’obligation de formation à savoir avant d’octroyer un crédit à la clientèle :

 L’obligation générale d’information


 Le devoir de mise en garde
 Le devoir d’éclairer le client
 Le devoir de conseil

IV.3. L’Avis de crédit

Dans cette section, on se limite à la rémunération de crédit et à la garantie de crédit.

IV.3.1. La rémunération du crédit

Le crédit en matière bancaire rêvé à un caractère onéreux, cela participe de la notion de crédit
tel que nous avons vu dans le chapitre antérieur.

Généralement, la rémunération du crédit se compose de deux éléments:

8
-l’intérêt
-les commissions ou frais bancaire

IV.3.2. Les garanties du crédit

La banque exige le complément d’une sûreté pour garantir le remboursement de la dette. Pour
cela, le banquier recours au droit de sûreté :
-soit en prenant un droit sur une chose (sûreté réelle)
-soit un droit à l’égard d’une personne (sûreté personnelle).

a- Les sûretés classiques


 Sûreté personnelle

Il s’agit de droit réel accessoire portant sur des choses mobilières ou immobilières appartenant
ou non au débiteur. Selon le cas, les biens sont conservés par le débiteur (sûreté sans de
possession, exemple : hypothèque) ou remit au créancier ou à un tiers (sûreté avec de
possession, exemple : gage). Elle permet au créancier de se retourner contre une personne en
cas de défaillant de débiteur principale.

b- Les nouvelles sûretés

Les sûretés modernes sont paradoxalement la reprise de la technique ancienne. Dans ses
nouvelles sûretés, nous avons parlés le crédit-bail et la Fiducie.

Le crédit-bail est une technique d’achat de crédit qui soucis un bail à une promesse vente.

La fiducie, en droit français, est un mécanisme qui fait de la propriété d’une sûreté. Elle n’est
pas encore opérationnelle à Madagascar.

IV.4. La mode de crédit

IV.4.1. Le crédit à durée indéterminé

Il est presque aussi important que le contrat à une durée déterminée. Il prend la forme d’une
autorisation de découvert bancaire. La banque autorise le compte à passer en négatif pour une
durée indéterminée. Ceci est le cas pour les conventions d’escompte pour les entreprises.

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IV.4.2. Le crédit à durée déterminée

Cette forme de crédit est plus simple et sécurisant pour les parties car il est sensé aller jusqu’à
son terme.

Il faut voir deux choses :

-lorsque ce terme arrive à son échéance, une question peut être posée :

Est-ce qu’il y a encore un renouvellement de crédit ? Cette problématique se pose toujours


à tous les contrats à durée déterminée La banque encourage les clients à faire des
investissements mais refuse d’accordé le renouvellement de crédit au dernier moment.

-Le crédit à durée déterminée : doit en principe aller jusqu’à son terme. Cela interdit la rupture
anticipée du contrat.

10
PARTIE-II : LES SUPPORTS DE LA RELATION BANCAIRE

La relation bancaire s’exprime et se traduit pour l’essentiel par des flux monétaires initié par
le client (dépôt, paiement) ou favoriser par l’établissement de crédit. Ainsi s’explique quel
soit sous tendu par l’ouverture et la tenue de compte bancaire ou s’inscrive en débit ou crédit
les résultants de mouvement ou des opérations concernant le client.

Les dépôts de fond sont intimement liés, puisque les personnes qui déposent ses fonds en
banque sont le plus souvent inscrire ce dépôt en compte.

De fait, le compte bancaire constitue les premiers supports de la relation bancaire.

Le second support est constitué des instruments opératoires que sont les instruments de
paiement et de crédit qui sont considéré comme les accessoires naturelles de la relation
bancaire car il permet de disposé de fond déposé d’une façon relativement facile.

I- LA NOTION DE COMPTE

Il s’agit de la notion difficile à cerner parce que relevant à la fois dégât technique comptable
et constituant une convention :

- Matériellement, le compte est un tableau des créances et des dettes réciproques de deux
personnes appelé « Correspondances ». Document comptable, le compote constate les
opérations intervenues entre les parties et en exprime le solde par des chiffres. Chaque
opération se traduit par un article de compte (article au crédit ou débit). Chaque article
contribue à la fois des nouveaux soldes indiquant à tous moment la position créditrice ou
débitrice de client. Ainsi, le compte assure la figuration et l’expression arithmétique des
opérations.
- Le compte est aussi une convention ou plus exactement, il repose sur une convention à
l’occasion de laquelle banquier promet de fournir « comptablement » le mode et aussi de
fournir à son client les prestations précédemment indiqué comme prélevant du service de
caisse : le compte bancaire est une convention qui porte sur le mode d’exécution d’opération
juridique.

On peut en définitive, détenir que les comptes bancaires sont des documents comptables en
prenant des conséquences juridiques tant sur le régime de créance et des dettes qui sont portés
en compte, peut sur les supports banquier client.

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Le rôle du compte bancaire est triple :

En tant que document comptable, le compte constate les opérations expriment les résultats
(créance diverse par des chiffres), c’est un Instrument de Preuve.

Le compte est un Instrument de Règlement car les créances sont payées par leur inscription en
compte.

Le compte est un Instrument de Garantie pour les banques car il permet d garantir la créance
qui y sont inscrites grâce à la compensation qu’il s’opère entre l’article de crédit et débit. Le
compte peut être aussi un instrument de garantir pour les soldes d’autre compte.

II- LA DIVERSITÉ DU COMPTE EN BANQUE

Il existe plusieurs sortes de compte en banque. Toutefois, la distinction capitale qui a un


contenu juridique et non pas seulement comptable technique et celle qui oppose le compte de
dépôts appelés également Compte Chèque et le Compte Courant.

Par ailleurs, la « Titularité » sur un compte n’étant pas nécessairement individuel, il faut
envisager l’hypothèse de compte pluraux car un client peut être titulaire du plusieurs comptes
ou un compte avoir plusieurs titulaires.

II.1. Le compte de dépôt

C’est le type du compte bancaire le plus simple appelé aussi Compte Chèque, il constitue dans
un certain sens le droit commun de compte bancaire.

II.1.1. Définition

Le compte de dépôt est un compte bancaire en principe toujours créditeur, n’enregistrant que
des dépôts et des retraits opérés au gré du client sont ouvert généralement au particulier non
commerçant ou commerçant pour leurs opérations personnelles.

II.1.2. L’ouverture de compte

Le compte de dépôt, tous comme le compte courant est une convention et l’ouverture de
compte et la conclusion due cette convention qui ne présentent en principe aucune

12
particularité par rapport à la théorie générale des contrats. Cette ouverture s’accompagne
généralement de l’enregistrement de la première opération constituant dans le dépôt d’une
certaine somme dont le but de donner au compte une exigeante comptable. Bien que
conventuellement, la pratique bancaire dépose la signature d’une lettre d’ouverture de compte
précisant les modalités du fonctionnement qui ne sont que des reprises des conditions
générales et des usages bancaires.

Les problèmes juridiques posés par l’ouverture des comptes bancaires peuvent se ramener à
deux (02) : le problème du droit au compte et la vérification au quel doit se livrer le banquier.

II.1.2.1. Le droit au compte


Le banquier va-t-il le droit de sélectionner sa clientèle ou bien tous citoyens est-il a droit de
demander et d’obtenir l’’ouverture de compte bancaire ?
Très contre verser en France pendant longtemps, la réponse positive à cette question n’a pu
avoir une consécration lequel quand 1984. Toute personne qui s’est vu refuser l’ouverture de
compte par plusieurs de banque peut demander à la banque de France qu’il désigne à
l’établissement qui sera tenu de lui en ouvrir un ; ce compte n’entraîne pas obligatoirement
délivrance d’un chéquier.
Dans toute état de compte, une personne capable peut demander l’’ouverture d’un compte
bancaire.

II.1.2.2. Les vérifications du banquier


Le banquier a n devoir de vérification qui est la contrepartie de la faculté qui lui et reconnu de
refuser l’ouverture des comptes. Cette absence de vérification peut constituer une faute
susceptible d’engager la responsabilité du banquier à l‘égard d’une tierce victime des
ajustements dommageables que l’ouverture a permis de perpétrer.
D’une manière générale, ses vérifications portent :
-Sur l’identité du postulant ;
-Son adresse ;
-La capacité et les pouvoirs (majeur, mineur ou bien directeur de Société).

13
II.1.3. Le fonctionnement du compte
II.1.3.1. Le tenu du compte

Chez le banquier qui tient le compte de son client. Il exécute les ordres qu’il reçoit de ce
dernier après avoir vérifié les signatures.

Chaque opération est transcrite sur le compte et les erreurs matérielles doivent être rectifiés
ais ne peuvent être effacées.

II.I.3.2. Les droits portants sur le crédit du compte

Le compte comporte souvent deux (02) parties : « Disponible » où est inscrite les créances
présentant les caractères d’une certitude, exigibilité, liquidité, et le « Diffère » où sont inscrite
la créance dont le paiement est différé jusqu’au jour où elles présenteront les caractères requis
pour être régulier.

Le disponible figure sur les relèves périodiques. En revanche, le diffère n’est souvent pas
matérialisé dans un même document comptable : les créances qui figure sont portés dans des
comptes de passage, attente, rubrique risque encours, effet à encaisser.

Donc les droits ne pourront porter d’une manière incontestable que sur les disponibles.

II.1.3.3. Les intérêts

Le solde provisoire d’un compte peut être producteur d’intérêt aussi bien au profit du client
(intérêt créditeur) et que de la banque (intérêt débiteur)

II.1.4. La clôture d’un compte


II.1.4.1. La cause de clôture d’un compte

Les comptes ont en principe une durée indéterminée et sont conclus intuitu personae. Ils ont
résulté es conséquences suivante :

- Chaque partie peut clôturer le compte à tous moment sous réservé de ne pas se rendre
coupable d’un abus ;
- Le compte est clôturé par le décès ou l’incapacité du client.

14
II.1.4.2. Les effets de la clôture

Il y a deux (02) effets de la clôture de compte :

- La clôture ouvre une période de liquidation pendant laquelle sont payées le chèque et effet
émis avant la clôture ;
- Les intérêts avant la clôture de compte. Avec les clôtures qui se rattachent au compte cesse.
Mais les intérêts qui rémunère les découverts continue de courir malgré la clôture jusqu’à
complet du paiement du solde débiteur. Ces intérêts se rattachent non pas au
fonctionnement de compte mais au crédit accordés.

II.2- Le compte courant

C’est un contrat par lequel le banquier et son client décident de réunir leurs créances
réciproques dans un cadre juridique unique à l’intérieur duquel elles seront soumises à un
régime uniforme et donneront lieu à un règlement global.

II.2.1. L’analyse théorique

Il s’agit de l’analyse de la volonté et de l’intention des parties pour dégager la nature et les
effets de la convention.

II.2.1.1. La nature de la convention du compte courant

La convention des comptes courants réalisés en contrat, mais un contrat qui tire sa spécificité
de son objet.

- C’est d’abord une convention instituant d’une relation contractuelle de dépôt identique à
l’ouverture d’un simple compte de particulier ;

- En plus de cette relation contractuelle de dépôt, la convention du compte courant comporte


un accord supplémentaire par lesquelles les parties s’obligent à imputer non seulement les
opérations relatives au dépôt convenu mais également les opérations financières de toute
nature en vue de leur règlement fusionné.

15
II.2.1.2. Les effets de la convention du compte courant
Pour atteindre les objectifs relevés par l’examen composant contractuel du compte courant, il
et nécessaire que son régime juridique soit accordé avec son objectif. En ce sens, il est admis
que le fonctionnement des comptes courants emporte trois (03) effets : un effet de report- de
l’exigibilité du solde à la clôture, un effet novatoire et un effet d’indivisibilité.
- Le report de l’exigibilité du solde :
Il signifie que les parties sont irréductiblement censées avoir renoncé à se demander
l’une de l’autre, le règlement du solde dégagé par le fonctionnement du compte tant
que celui-ci n’est pas clôturé. Cette exigibilité étant reporté sur le seul solde définitif
déterminer par la clôture du compte, c’est donc la cessation de la relation convenue
qui a exclusivement pour vertu de rendre exigibilité le solde de permettre à la partie
créditrice de règlement ;
- Effet novatoire et d’indivisibilité :
Il y a novation quand un élément (ici une créance) et dépouille de ces caractères
juridique initiaux y compris sa substance même et remplacer par une autre réalité
juridique qui s’y substitue avec ses traites et avec on régime propres. S’agissant d
compte courant, effet novatoire s’attende ce que la traduction scripturale en compte de
ligne quelconque des créances réciproques entre les parties lui fait perdre son
existence juridique originaire et lui substitue définitivement l’écriture comptable
correspondante.
L’effet d’une indivisibilité exprime la modalité selon laquelle doit s’accomplis la fonction de
règlement du compte et il signifie que toute écriture passé au compte doit aussitôt être
arithmétiquement combiné au solde des écritures antérieures.

II.2.2. L’analyse pratique


II.2.2.1. Le fonctionnement du compte courant
a- Les remises
La remise et la traduction comptable par écriture adéquate de la créance de l’une de partie
contre l’autre.
b- Les incidents
Il y a deux (02) principaux incidents :
- La saisie des avoirs du titulaire de compte ;
- Le retour d’effet escompté.

16
II.2.2.2. Le dénouement du compte courant
a- Les garanties
Le solde définitif du compte courant est susceptible d’être garantie par des dispositions
appropriées convenue soit à l’ouverture soit en cours du fonctionnement de compte.
b- La clôture
Même régime du compte de dépôt (voir clôture du compte de dépôt)

II.3. Les comptes pluraux

II.3.1. Les comptes collectifs

1- Les comptes indivis


Le compte collectif a vocation à être considérer comme un compte indivis entre ses Co-
titulaires c’est-à-dire que par application des règles d’indivision, toute disposition des actifs
en compte n’ait régulièrement ordonné qu’à l’unanimité des Co-titulaire. Ce qui suppose
normalement leur signature conjointe à tous ordre ou titre de transfert.

II.3.2. Le compte joint

C’est un compte collectif dans lequel, le Co-titulaire convienne tant qu’entre eux qu’à l’égard
du teneur du compte, non seulement d’une solidarité passive mais aussi et surtout solidarités
active mais qu’il faut apparaitre si non comme propriétaire de l’intégralité des actifs au
compte, du moins comme investis, contractuellement de leur libre disposition
La solidarité active, pièce essentiel de la convention du compte joint, se distingue d’une
simple procuration réciproque qui ait un contrat séparé et diffèrent de la convention du
compte

II.3.2.1. L’apporté de la convention du compte joint


a- L’apporté individuelle
L’en vertu du principe, obligation de la convention, l’accord du compte joint, n’a de fait
obligatoire qu’entre les parties (les Co-titulaire d’une part et la banque d’autre part).
Il a résulté deux conséquences suivantes :
- La première liée à la stipulation de la solidarité active, et que chaque Co-titulaire du compte
est réputé habille à disposer du solde créditeur disponible, sans que la banque puisse être
poursuivi par l’un de quand elle sait à quitter d’un ordre régulièrement délivré par l’autre.

17
- La seconde liée à la stipulation de la solidarité passive, et que la banque est fondée à
recouvrer les soldes débiteurs éventuelles, résultant d’une tolérance usuelle ou convenue
contre les quelconque des Co-titulaire, chaque étant réputer à son égard débiteur personnelle
de l’entier passif.
b- L’apporté temporelle
La convention du compte joint, convention intuitu personae est suivant à durée indéterminée
cesse dont non seulement en cas d’évènement majeur affectant la personne de leur des Co-
titulaire (incapacité, cessations de paiement, décès) mais également par la dénotation
unilatérale qu’on ferait l’une quelconque des parties.

II.3.2.2. Le compte multiple


Il est fréquent qu’une personne physique ou morale soit titulaire de plusieurs comptes dans
une même banque.
Cette multiplicité vise en générale à la séparation relative à des activités différentes o à des
marchés indépendants.
- Chaque compte doit être indépendant l’un et l’autre ;
- La compensation entre les comptes n’existe pas.

18
PARTIE-III : LES TECHNIQUES JURIDIQUES DE
L’ACTIVITÉ BANCAIRE
I- L’ENGAGEMENT

L’engagement s’oblige les deux parties de respecter les conventions établies dans la relation
entre la banque et le client.

En pratique, les engagements peuvent répondre à 3 qualifications principales :

- Cautionnement
- Garantie autonome
- Lettre d’intension

I.1. Cautionnement

- C’est la forme la plus ancienne utilisé par la banque dans le cadre d’un crédit, c’est le crédit
par acceptation : le client tire sur la banque une lettre de change que ce dernier accepte pour
permettre au tireur de la négocier plus facilement
- L’intérêt de toutes ses opérations de cautionnement est très grand : le client peut utiliser les
capitaux disponibles à des opérations plus fructueuses et s’il n’y a pas de capitaux il n’est pas
oblige d’emprunter en payant des agios élevés mais il ne supporte que des commissions
modérés, le banquier non plus ne décaisse pas et si la caution est fourni à une administration
fiscale, le banquier qui paie et subroge dans le privilège du trésor.

I.2. Garantie autonome

Le cautionnement bancaire est de plus en plus supplanté par la garantie autonome

On sait que le cautionnement est conçu pour supplier la carence du débiteur dans l’exécution
de ses engagements, c’est un engagement accessoire à une obligation principale

Ce n’est pas le cas de la garantie autonome qui consiste à une promesse abstraite de payer une
somme déterminée sur simple demande du bénéficiaire désigné de cet engagement

I.3. La lettre d’intension

Cette lettre se subdivise en 3 types principaux de déclaration :

19
 Les unes ne font état que de simple engagement donneur de pourvu de sanction, c’est
un engagement moral
 Les autres expriment la volonté de l’auteur de veiller à la solvabilité de l’emprunteur :
ce sont des obligations des faits
 D’autre enfin porte l’intention de l’auteur de se substituer à l’emprunteur, pour
répondre de ses obligations et assuré la bonne fin de crédit (c’est un cautionnement) et
quelque fois une garantie autonome. C’est une promesse de substitution

II- LE VIREMENT

Le virement ne bénéficie pas de la théorie de la provision. Ce qui fait que le bénéficiaire n’a
aucun droit tant qu’il n’y a pas eu débit du donneur d’ordre.

Le virement est une technique financière permettant de transfert par un simple jeu d’écriture
(débit et crédit) une somme d’argent d’un compte à un autre compte

La définition plus technique est la suivante : C’est un procédé de transfert comptable des
avoirs disponibles de tenue (solde créditeur) ou mobilisable (ouverture de crédit) en forme
scripturale

Avantage :

C’est son faible coût rendu possible par un traitement informatique beaucoup plus aisé que
seul du chèque

II.1. Le mécanisme du virement

II.1.1. Ordre de virement est un mandat du payer

Il s’agit d’un mandat, un mandat de payer celui qui est d’ailleurs au début du processus et qui
fonde l’action de la banque du donneur d’ordre. L’ordre de virement n’est que le mandat
donné à la banque par l’initiateur de virement.

II.1.2. L’exécution de virement

Le virement est exécuté selon le cas par l’inscription de la somme virée au compte du
bénéficiaire et l’envoi à ses derniers d’un avis de crédit.

20
La banque du donneur d’ordre est tenue d’exécuté proprement l’ordre de virement et répond
envers lui des conséquences des retards.

II.2. Effet de virement

Le virement est une technique abstraite permettant de réaliser d’un transfert de fond à des faits
juridiques multiples. Il a un effet translatif de la propriété des avoirs.

Les multiples intérêts s’attachent à la question de date et lieu d’exécution de virement. Par
exemple les dettes libellées en monnaie étrangers alors le cours change dépond de date de
virement.

III- ENCADREMENT DE L’ACTIVITE BANCAIRE

À titre de rappel, la banque est une entreprise qui gère à la fois :


-les dépôts
-la collecte d’épargne de client
-l’accord de prêt ou crédit
-l’offre des services financiers

La loi n° 95-030 du 22 février 1996 relative à l’activité et au contrôle des établissements de


crédit dispose tous les textes relatifs à l’activité et au contrôle des institutions et microfinance.

Dans son article premier tout disposition de la loi 95-030 s’applique à tous les établissements
de crédit opérant sur le territoire de la république de Madagascar.

Ici, nous avons développé à la fois commission de supervision bancaire et financière et la


banque centrale.

III.1. La CSBF (Commission de Supervision Bancaire et Financière)

L’article 35 de la même loi stipule que « il est institué une CSBF de la république de
Madagascar, chargé de veiller au bon fonctionnement des établissements de crédit, vérifier le
respect par ses établissements des dispositions qui leurs sont applicable et de sanctionner les
manquements constatés.

21
En particulier, la CSBF examine les conditions d’exploitation des établissements de crédit,
s’assure de la qualité de leur situation financière et contrôle le respect des règles de bonne
conduite de la profession ».

La CSBF détermine la liste, le modèle, et les délais de transmission de document et


information qui doivent lui être remis.

Elle peut, en outre, demander aux établissements de crédit tout renseignement,


éclaircissement ou justificatif nécessaire à l’exercice de sa mission.

Si un établissement de crédit a enfreint une disposition législative ou règlementaire afférente à


son activité, la commission peut prononcer une ou plusieurs sanctions disciplinaires
suivantes :

-L’avertissement

-Le blâme

-L’interdiction d’effectuer certaine opération et toute autre limitation dans l’exercice de ses
activités

-La révocation du ou des commissaires au compte

-La suspension temporaire de l’une ou plusieurs personnes de l’établissement de crédit


-La démission d’office de l’une ou plusieurs personnes de l’établissement de crédit

-Le retrait d’agreement de l’établissement.

III.2. La BCM (Banque Centrale de Madagascar)

Par définition, la BCM ou la BFM est une institution qui assure l’émission de la monnaie et la
contrôle de l’utilisation et de la circulation de la monnaie à Madagascar.

Généralement ; le BCM a pour mission de veiller à la stabilité interne et externe de la


monnaie et met en œuvre la politique monétaire.

La BCM assume les fonctions suivantes :

-Elle exerce le privilège d’émission du billet de banque et pièce de monnaie ayant coût légale
sur le territoire de Madagscar ;
22
-Elle est la banque des banques ;
-Elle est la banque de l’Etat ;
-Elle gère la réserve nationale de change ;
-Elle est garante du bon fonctionnement de système bancaire et financière ;
-Elle veille au bon fonctionnement de système de paiement ;
-Elle assure le secrétariat général de la CSBF.

23
PARTIE-IV : LES INSTRUMENTS ET TECHNIQUES DE
PAIEMENT
I- TYPOLOGIE DE MOYEN DE PAIEMENT

Sont considéré comme moyen de paiement tous les instruments qui ne permettent à toute
personne de transférer des fonds, quel que soit le support ou les procédés techniques utilisés.

I.1. La monnaie fiduciaire

On recouvre sous cette appellation les billets et les pièces émis par les autorités publiques
(banque centrale ou trésor public) et bénéficiant de la cour légale. Les billets et pièces
permettent l’extinction immédiate d’une dette ou les paiements d’un achat du bien ou service
lors de leur remise au créancier ou au vendeur.

I.2. Le moyen de paiements scripturaux

Les moyens de paiements dits « scripturaux » permettent d’engager un transfert d’unités


monétaire entre le compte de payeur et le compte de bénéficiaire, ses comptes étant ouverts
sur les livres de prestataire de service de paiement comme banque.

Les principales catégories de moyen de paiements scripturaux sont les suivantes :

I.2.1. La carte de paiement

Elle permette grâce à la combinaison de la lecture d’un élément physique (puce électronique,
puce magnétique) et d’une donnée personnelle (signature ou saisie d’un code confidentiel)
d’effectuer des paiements sans contact sur des terminaux du paiement électronique.

I.2.2. Les virements

Les virements qui permettent, sur la base d’une institution donnée par le payeur à son
prestataire de service de paiement, de débiter son compte et de créditer celui de bénéficiaire.
Ses instructions de paiement sont le plus souvent données par le payeur sous forme
électronique dans le pays industrialisé.

24
I.2.3. Les prélèvements

Les prélèvements qui permettent, sur la base d’une instruction donnée par le bénéficiaire à son
prestataire de service de paiement de débiter le compte d’un payeur.

I.2.4. Le chèque

Le Chèque qui constitue un ordre de paiement écrit par lequel le titulaire d’un compte de
paiement « tireur » donne l’ordre à son prestataire de service de paiement « le tiré » de payer
au bénéficiaire la somme indiqué.

Bien que la provision du compte de tireur soit juridiquement acquise au bénéficiaire dès la
signature du chèque, le bénéficiaire est néanmoins exposé à un risque de non-paiement du
chèque en cas d’insuffisance de provision sur le compte du tireur.

I.2.5. Les effets de commerce

Les effets de commerce qui sont des titres négociables constatant au profit du porteur une
créance de somme d’argent et servant à son paiement. Parmi ses titres négociables, On
distingue deux grandes catégories : le billet à ordre et la lettre de change.

II- LES CHEQUES BANCAIRES

Le chèque est un moyen de paiement scriptural utilisé par la banque. Il est également utilisé
pour faire transiter de la monnaie d’un compte bancaire à un autre compte.

II.1. Les caractéristiques de chèque

Il est un document écrit, dont la durée de validité varie selon la loi de pays de l’émetteur, par
exemple six (06) mois pour le Canada, huit (08) jours pour la France, etc.

Il est soumis à des règles diverses d’un pays à l’autre.

II.2. Les mentions obligatoires d’un chèque

Un chèque doit avoir les renseignements suivants :


-Le tireur (titulaire du compte) ;
-Le tiré (chez la banque ou établissements de crédit) ;
-Payer contre cette banque en Ariary ;

25
-Le montant en chiffre du chèque ;
-Le montant en lettre du chèque ;
-Le nom du bénéficiaire ;
-Le lieu d’établissement du chèque ;
-Le numéro de compte qui constitue à la fois le code banque, le code agence de la banque ;
-Le numéro du chèque ;
-Le numéro série du chèque ;
-L’adresse ou bien le téléphone de l’agence bancaire ;
-Et la signature du titulaire de compte.

II.3. Le chèque barré

Le barrement s’effectue en tranchant deux (02) lignes parallèles sur le recto du chèque
(souvent déjà imprimer lors de la remise de chèque par le banquier).

Un chèque barré est un chèque qui ne peut être encaissé que par une banque. Un particulier ne
peut pas encaisser par voie d’endossement et il n’est pas payable à vous. Ces chèques sont
tenus par les banques à la demande du particulier. Le compte du bénéficiaire barré n’est pas
directement crédité. La banque bénéficiaire joue un rôle d’intermédiaire servant des garanties
supplémentaires à la personne qui a délivré le chèque. Ainsi le titulaire de chèque est protégé
contre toute abus suite au vol ou à la perte de son chéquier. Ce type de chèque barré est
délivré gratuitement par la banque.

II.4. Le chèque de banque

Le chèque de banque est un gage de sécurité mais il n’est pas sans risque.

Le chèque de banque est un chèque émis et signés par une banque alors du vendeur pour le
compte d’un de ce client acheteur.

Attention : le chèque de la banque ne doit pas être confondu avec le chèque bancaire classique
(le chèque bancaire est un moyen de paiement largement utilisé par le titulaire du compte
courant). Il s’agit de moyen de paiement bien spécifique puisqu’il n’est pas émis par le client
de banque mais par la banque elle-même.

Le fonctionnement de chèque de la banque est le suivant :

26
Le chèque de banque permet au vendeur de s’assurer d’être payé de la somme due puisque
c’est la banque débitrice elle-même qui se trouve débiter après l’encaissement du chèque. La
banque s’engage donc pour le compte de son client.
Avant l’émission de chèque, le montant de ce dernier a préalablement fait l’objet d’un débit
ou d’un blocage sur le compte de l’acheteur au profit de la banque d’émettrice.
Comment demander un chèque de banque ?
Pour obtenir un chèque de banque, l’acheteur peut simplement à se rendre au guichet de sa
banque. Le titre pourra lui être remis après vérification du montant de somme disponible sur
son compte.

II.5. Le chèque de voyage

Le chèque de voyage est un chèque émis dans une monnaie déterminée par une banque et
utiliser par des touristes. Il peut être échange contre les devises à l’étrangers ou être utilisé
direction ce certain commerçant.

II.6. Le chèque certifié

Il est un chèque émis sur le compte d’un client demandeur et pour lequel sa banque appose
une mention appelé certification. Cette dernière atteste de l’existence de la provision durant le
délai de prestation : il permet de bloquer la somme indiqué sur le chèque jusqu’à l’expiration
du délai de prestation.

II.7. Le chèque visé

Il est un chèque tamponné par une banque. Par ce visa spécial, elle certifie que le montant
inscrit sur celui-ci est bien disponible sur le compte de son client séjour là.

Mais le chèque visé ne garantit pas que l’argent soit toujours disponible lorsque le
bénéficiaire voudra encaisse. Il a donc, au fond la même valeur qu’un chèque ordinaire. L seul
chèque vrai garantit est le chèque de la banque, qui non seulement l’atteste que le fond
disponible mais qu’ils seront réservés pour le destinataire jusqu’à leur encaissement.

27
III- LES EFFETS DE COMMERCE

Ils sont de document émis par un créancier donnant l’ordre à un débiteur, par écrit et via une
tierce personne, de payer une dette à un bénéficiaire à l’échéance. Ce sont de titre négociable :
la lettre de change et le billet à ordre.

Les effets de commerce sont de moyen de paiement utile aux entreprises dans le cadre de
relation commerciale avec le délai de paiement. Cela permet d sécuriser et formaliser les
conditions de paiement.

III.1. Principe

Les effets de commerce mettent en chaîne trois (03) intervenants :

- Un débiteur appelé Tiré ;


- Un créancier appelé Tireur ;
- Une banque qui joue d’intermédiaire.
Les effets de commerces ne sont pas liés à un compte bancaire. Ils peuvent donc échanger.
Pour la lettre de change, c’est le tireur qui émet la lettre, par contre pour le billet à ordre, c’est
le Tiré qui émet le billet.

III.2. Acceptation et endossement

Le tiré accepte l’effet de commerce en signant le document. Ce n’est ni plus ni moins qu’une
reconnaissance des dettes avec une date d’échéance. Le tireur lui, pour l’endossé doit le signer
au verso comme un chèque classique.
Il transmet l’effet de commerce à sa banque pour obtenir l’argent. Si le tireur endosse la
créance, alors il sera également le bénéficiaire ou le porteur, c’est-à-dire de prendre le risque
d’un défaut de paiement de la part de tiré, alors le tireur doit souscrire une assurance-crédit,
moyen pour la banque de rémunérer ce risque.

III.3. L’escompte

L’escompte sur les effets de commerce permet au tireur d’obtenir l’argent de la créance avant
la date d’échéance. La banque se rémunéra via des AGIOS et des commissions bancaires car
ce n’est rien d’autre qu’une avance de trésorerie. Les effets de commerce sont considérés dans
la banque comme une garantie à l’octroi d’un prêt de trésorerie.

28
PATRIE-V : RECOURS EN CAS D’UN CHEQUE IMPAYÉ

La loi n° 2004-045 du 15 janvier 2005 relative à la prévention et à la répression des


infractions en matière de chèque est entrée en vigueur le 25 avril 2005 date de sa publication
au journal officiel. Elle abroge l’ordonnance n° 72-041 du 16 novembre 1972 sur la
prévention et la répression des infractions en matière de cheque.
Le décret n° 2006-281 du 25avrim 2006 fixe les modalités d’application de certaine
disposition de cette nouvelle loi.
Avant d’aborder les recourt d’un chèque impayé, nous devrons mettre en exergue :
- Les principales innovations apportées par cette nouvelle loi ;
- Les obligations du personnel de la banque (banquier.

I- LES PRINCIPALES INNOVATIONS

La loi n° 2004-045 du 14 janvier 2005 a apporté des différentes Innovations suivantes :


- Institution de la mesure d’interdiction bancaire automatique d’émettre de chèque encourue
par le tireur dès la constations de l’incendie de paiement ;
- La faculté d régularisation en réglant le chèque impayé dans le délai légal. Faute de quoi, les
poursuites pénales sont engagées. L’absence de régularisation constituant l’élément
intentionnel de mauvaise foi ;
- Amélioration de la procédure du recouvrement de chèque impayé. Outre la possibilité
d’obtenir la condamnation au paiement devant la juridiction pénale, une procédure rapide et
simplifié permet au bénéficiaire d’obtenir du Président du domicile du bénéficiaire, un titre
exécutoire ;
- Obligation pour du banquier d’informer à l’avance le titulaire du compte des opérations de
débit d’effectuer par le banquier et qui peuvent entraîner les rejetés du chèque ;
- Obligation pour le banquier de donner un imprévu au titulaire de compte avant la réduction
ou la suppression de toute facilité de chèque ou découvert ;
- Définition de la carte de paiement ;
- Aggravation de la répression ;
- Centralisation et contrôle des incidents de paiement au niveau de la banque centrale de
Madagascar par le moyen d’un fichier central d’un chèque

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I.1. Interdiction bancaire

Lors que le banquier refuse le paiement d’un chèque pour les trois (03) motifs suivants :
absence, insuffisance ou indisponibilité du provision (opposition, saisie-arrêt), il y a incident
de paiement et le titulaire d’un compte en court systématiquement l’interdiction bancaire ; par
conséquent, les autres motifs de refus de paiement d’un chèque tel que : absence de signature
du tiré ou signature non conforme, vol, absence de pouvoir de tireur n’entrainent pas une
interdiction bancaire.
L’interdiction bancaire implique l’interdiction du titulaire de compte d’émettre un chèque
autre que le chèque certifié ou chèque destiné au retrait de fond par le tireur, autrement dit, il
ne peut pas émettre un chèque au nom d’un tiers ou au porteur.

I.1.1. Point de départ et durée de l’interdiction bancaire

L’interdiction bancaire court automatiquement à compter de la date du refus de paiement de


chèque opposé par le banquier, même si le tireur n’a pas encore été notifié par ce dernier.
Le délai de l’interdiction bancaire est d’une année sauf mai lever de l’interdiction par la
banque centrale ou par la juridiction civile.

I.1.1.1. Obligation du banquier en cas d’interdiction bancaire

- Vis à vis du titulaire du compte :


Dans les deux (02) jours au plus tard à compter de la date du refus de paiement, le banquier
tiré doit notifier au titulaire du compte l’interdiction bancaire soit par lettre recommandé avec
accusé de réception soit par voix huissier.
Ils appartiennent au banquier d’apprécier le mode d’envoie convient. Contrairement à la loi
française, le banquier doit s’assure que le tireur à bien reçu la lettre d’injonction ce qui
signifie que toute autre forme de notification n’est pas donc valable.
Dans la lettre d’injonction, le banquier doit préciser :
- Le numéro et le montant de chèque objet du refus de paiement ;
- La date du refus de paiement ;
- La date d’application et de l’interdiction bancaire.

30
- Vis-à-vis de la banque centrale
Le banquier doit à verser la banque centrale à Madagascar de la notification de la lettre
d’injonction.

- Vis-à-vis du bénéficiaire
Le tiré doit informer le bénéficiaire du chèque de l’incident en lui adressant un avis de non-
paiement ou une attestation de rejet de paiement. Cette attestation n’est pas confondue au
certificat de non-paiement.

I.1.1.2. Effet de l’interdiction bancaire

Il s’agit d’un simple d’échéance du tireur n’ayant une capacité civile :


-Compte d’une personne physique :
L’interdiction bancaire faire frappe uniquement le titulaire du compte. Il y a lié de noter que
l’interdiction bancaire s’applique à tous le compte de tireur dans les autres banques même si
le comptes sont approvisionnés.
Les cadres de paiement ne doivent pas être destinés puisque le tireur peut toujours faire de
retrait de fond pour son compte. Par contre, le titulaire de compte doit restituer toute les
formules de chèque en sa possession à la banque concernée.
Le tireur objet de l’interdiction bancaire peut-il ouvrir un autre compte à son nom ?

La réponse est affirmative mais cependant, le banquier ne doit pas lui délivrer d’une formule
de chèque autre que celle des destinés au retrait de fond ou au chèque certifié jusqu’à
l’expiration du délai d’interdiction bancaire.

- Compte d’une personne morale

L’interdiction bancaire s’applique à la personne morale elle-même et au mandataire c'est-à-


dire à celui qui a personnellement signer le chèque. Elle s’applique à tous les comptes de la
personne morale dans les autres banques et elle est étendue à tout compte personnel du
mandataire.

Elle ne s’applique pas au compte du représentant légale de la personne morale sauf si celui
qui a personnellement signer le chèque.

31
I.1.2. La régularisation

D’après les articles 4 et 9 de loi n°2005-45, le tireur frappé l’interdiction bancaire à la faculté
de régularisation.

I.1.2.1. Modalité de régularisation

La procédure de la régularisation a été fixée par l’article 9 de la loi et précisé par les articles 5
et 6 du décret n°2006-281.

Au sens de la présente loi, la régularisation consiste à verser une provision suffisante et


disponible augmenté des frais impayés par le titulaire du compte. Sur son compte dans un
délai de 5 jours franc compter de la réception de lettre d’injonction. Tel qu’il est précisé à
l’article 13 du décret, tous les délais prévus dans la loi sont des délais francs.

Les délais francs sont les délais qui ne comporte ni le jour du point de départ de délai ni le
dernier jour de délai.

Notant que le dimanche et le jour ferré entre en compte dans le calcul de délai. Par ailleurs si
le dernier jour du délai tombe au dimanche ou jour ferré, le délai sera prolongé au premier
jour ouvrable.

I.1.2.2. Effet de la régularisation

- La bonne fois du tireur

Si le titulaire du compte a constitué une provision suffisante dans son compte et dans le délai
légal pour permettre une nouvelle présentation du chèque, sa bonne foi est admise et il n’y
aura pas une poursuite pénale car l’infraction émission de chèque sans provision n’est pas
constituée. Cependant l’interdiction bancaire court toujours jusqu’à l’expiration du délai d’un
an sauf décision de mes levés par la juridiction civile suite à une contestation fondée contre
cette mesure.

La provision constituée est spécialement affectée au paiement du chèque impayé et elle reste
indisponible autrement pendant un délai 1 an.

32
- L’obligation du banquier

Le banquier doit faire une déclaration à la banque centrale et ce pour la mise à jour du fichier
central des chèques. Il doit délivrer une attestation de régularisation.

I.1.2.3. Absence de régularisation

- Déclenchements des poursuites pénales.

La puissance de la régularisation dans les conditions et formes légales constitue la mauvaise


foi ou l’intention de nuire entrainant la poursuite pénale pour émission de chèque sans
provision.

Les circonstances ayant empêché la régularisation dans le délai imparti sont laissé à
l’appréciation du juge pénal et pourrait être retenu comme une circonstance atténuante.

- Avis à la banque centrale

Le banquier a l’obligation d’aviser la banque centrale du non régularisation.

- Certificat de non-paiement

À l’expiration du délai de régularisation et eu l’absence de la régularisation, le banquier a


l’obligation de délivré, sans frais, un certificat de non-paiement, à la demande du bénéficiaire
de chèque objet d’un incident de paiement.

I.2. Les recours du bénéficiaire du chèque

I.2.1. Recours devant la juridiction pénale

Le bénéficiaire du chèque peut porter plainte devant le procureur de la république du domicile


de tireur. Dans ce cas, avant de déclencher la poursuite pénale, le procureur de la république
doit toujours s’assurer auprès du fichier central des chèques tenus par la banque centrale si le
titulaire du compte a bien reçu la lettre d’injonction de sa banque et s’il n’y a pas procéder à la
régularisation, en effet l’infraction d’émission de chèque sans provision n’est constitué qu’à
défaut de régularisation.

Le bénéficiaire du chèque qui est parti civile demander le paiement du montant chèque
impayé et réclamé des dommages intérêts.

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Le tribunal compétant est le domicile de l’auteur du chèque sans provision ou le lieu de son
arrestation ou le lieu de commission de l’infraction.

I.2.2. Recours devant le président du tribunal du domicile du bénéficiaire du compte :

Le bénéficiaire d’un chèque impayé peut présenter une requête devant le président du tribunal
de son domicile. Il s’agit là d’une dérogation aux règles de compétence territoriale.

La requête doit être accompagnée du certificat de non-paiement. Le certificat de non-paiement


ne doit être délivré par le banquier qu’en absence de régularisation à l’expiration du délai
légal de cinq jours prévu par l’article 9 de la loi.

Avant de présenter la requête, le bénéficiaire du chèque impayé doit notifier au titulaire du


compte le certificat de non-paiement par lettre recommandée ou par voie d’huissier.

L’ordonnance du président du tribunal qui autorise l’apposition de la formule exécutoire au


bas de la requête n’est susceptible ni d’opposition ni d’appel.

Une fois en possession de l’ordonnance le bénéficiaire du chèque peut procéder aux voies
d’exécution.

Il y a lieu de signaler que dans le cadre de ces procédures, le président du tribunal est
incompétent pour accorder des dommages intérêts au bénéficiaire du chèque. Le bénéficiaire
du chèque qui souhaiterait d’obtenir d’un dommage intérêt, doit présenter sa demande devant
le tribunal compétent.

I.2.3. La procédure d’injonction de payer :

Le bénéficiaire de chèque impayé quelque en soit le montant a la possibilité d’utiliser la


procédure d’une injonction de payer (article 242 et suivants du code de procédure civile).
D’après cet article « toute demande en paiement d’une somme d’argent peut être soumise à la
procédure d’injonction de payer :

 En matière commerciale
 Lorsque l’engagement résulte d’une lettre de change accepté, warrant, d’un
billet à ordre ou d’un chèque …. »

Le président du tribunal compétent est celui du domicile de signataire du chèque impayé.

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L’ordonnance d’injonction de payer est susceptible de contredit dans un délai d’un mois à
compter de la notification d’avis d’injonction de payer mais l’ordonnance obtenue dans le
cadre de l’article 18 de la loi 2005-045 n’est pas susceptible des voies de recours.

II-QUESTIONS SUR LE NON-PAIEMENT D’UN CHEQUE

1. Qu’est-ce qu’un chèque ?

-> Un chèque est un titre par lequel une personne appelée « tireur » donne l’ordre à un
banquier de payer à vue une somme à son profit.

2. Quel est l’objet de la Loi n° 2004-045 du 14 janvier 2005 relative à la prévention


et la répression des infractions en matière de chèques ?

-> Rendre la législation en vigueur plus efficace dans la prévention et la répression des
infractions en matière de chèques.

3. Quelles sont les précautions à prendre avant toute émission de chèque ?

-> Tout émetteur de chèque doit s’assurer de l’existence d’une provision préalable, suffisante
et disponible sur son compte.

4. Qu’est-ce qu’on entend par chèque rejeté ou retourné au paiement à la banque


ou appelé« chèque impayé » ?

-> Un chèque est dit rejeté ou retourné au paiement en l’absence de provision ou lorsque
celle-ci est insuffisante ou non disponible à la date de présentation au guichet de la banque ou
à la chambre de compensation de la BCM.

5. Qu’est-ce qu’une interdiction bancaire ?

-> L’interdiction bancaire est une sanction automatique interdisant l’émission de chèques par
toute personne qui a émis un chèque refusé au paiement pour absence, insuffisance ou
indisponibilité de provision. L’interdiction bancaire s’applique d’office pour un délai de un
(1) an à compter de la date de refus de paiement opposé par le banquier.

-> Elle est assortie d’une obligation de restitution de toutes les formules de chèques en sa
possession.

35
6. Quelle est la portée d’une interdiction bancaire ?

-> Pour la banque

 adresser au titulaire du compte, aux frais de ce dernier, une lettre d’injonction


précisant le motif du refus de paiement, notifiant la restitution de toutes les formules
de chèque en sa possession et en celle de ses mandataires et l’interdiction de ne plus
émettre pendant un délai d’un an des chèques autres que des chèques certifiés et
l’invitation à régulariser le chèque dans le délai de 5 jours à compter de la réception de
cette lettre ;
 déclarer cet incident au Fichier Central des Chèques de la BCM
-> Pour la personne frappée d’interdiction bancaire
 ne peut plus émettre pendant un délai d’un an, des chèques autres que des chèques
certifiés ou des chèques destinés au retrait de fonds par le tireur,
 doit restituer les formules de chèques en sa possession ou celle de son ou ses
mandataire(s) à tous les établissements bancaires auprès desquelles il est titulaire de
compte ;
 est inscrite dans la liste des interdits bancaires tenue par la BCM.
-> L’interdiction bancaire s’applique à tous les comptes du tireur ouverts auprès des autres
établissements bancaires.
7. À quoi s’expose une personne ayant émis un chèque refusé au paiement pour
absence / insuffisance ou indisponibilité de provision?

-> Toute personne qui a émis un chèque refusé au paiement est frappée d’office par une
interdiction bancaire d’émettre des chèques pendant un délai d’un an. Elle s’expose également
à des poursuites judiciaires et une peine complémentaire d’interdiction judiciaire, sans
préjudice des autres actions pouvant être intentées par le bénéficiaire du chèque incriminé.

8. Quel est l’impact d’une interdiction bancaire sur un compte collectif ?

-> L’interdiction bancaire s’applique à tous les co-titulaires du compte ou signataires du


compte pris individuellement.

9. Quel est l’effet d’une interdiction bancaire sur un compte ouvert au nom d’une
personne morale ?

36
-> L’interdiction bancaire s’applique à la fois à la personne morale et à son (ou ses)
mandataire(s) signataire (s) du chèque à l’origine de l’incident de paiement.

-> Cette sanction s’applique également sur les comptes personnels du (ou des) mandataire(s)
ouverts auprès de tous les établissements bancaires.

10. Quel risque encourt l’interdit bancaire qui continue d’émettre un ou plusieurs
chèques ?

-> Celui qui a émis un ou plusieurs chèques alors qu’il est frappé par une interdiction bancaire
commet l’infraction de violation d’interdiction bancaire. La durée de l’interdiction bancaire
est prorogée pour un délai d’un an à compter de la date de présentation du chèque émis en
violation.

-> L’auteur d’une violation bancaire s’expose à une peine d’emprisonnement de 6 mois à 5
ans et d’une amende de 1.000.000 Ar à 10.000.000 Ar ou de l’une des deux peines seulement

11. À quel moment un interdit bancaire peut-il recouvrer la faculté d’émettre des
chèques ?

-> Un interdit bancaire recouvre la faculté d’émettre des chèques à l’expiration du délai franc
d’un an.

12. Quel est le régime de régularisation d’un chèque impayé prévu par la loi ?

-> Le tireur doit, dans le délai de 5 jours à partir de la réception de la lettre d’injonction de la
banque, constituer sur son compte une provision suffisante et disponible destinée au
règlement du montant du chèque impayé, soit par versement d’espèces, soit par virement
bancaire, augmenté des frais d’impayé établis par la banque.

-> Le règlement direct du montant du chèque entre les mains du bénéficiaire ne constitue pas
une régularisation conforme aux dispositions de la Loi n°2004-045.

13. Est-ce que la régularisation du chèque impayé entraîne l’annulation de


l’interdiction bancaire ?

-> La régularisation n’entraine pas l’annulation de l’interdiction bancaire qui frappe la


personne qui a émis le chèque impayé ou la radiation de son nom de la liste des interdits

37
bancaires. Toutefois, cette régularisation permet d’éviter des poursuites pénales à son
encontre.

14. Quelles sont les conséquences d’une absence de régularisation telle que prescrite
par la loi ?

-> L’absence de régularisation expose l’interdit bancaire à des poursuites pénales.

-> Le droit du bénéficiaire du chèque de se faire délivrer sans frais une attestation ou un
certificat de non-paiement par la banque tirée lui permettant d’engager des poursuites
judiciaires contre l’émetteur.

15. La saisine de la juridiction pénale par la BCM est-elle automatique pour le cas
d’un chèque impayé non régularisé ?

-> La BCM est tenue de transmettre tout dossier de non-régularisation au Parquet du tribunal
du ressort du domicile du tireur. Elle informe le Procureur mais n’engage pas de poursuite à
l’encontre de ce dernier.

16. Quelles sont les peines prévues par la loi pour les auteurs de chèques impayés
non-régularisés ?

-> La loi prévoit le paiement d’amende allant de 1.000.000 d’Ar à 10.000.000 d’Ar et la peine
d’emprisonnement de 6 mois à 5 ans.

-> Éventuelle peine complémentaire d’interdiction judiciaire de 1 à 5 ans.

17. Qu’est-ce qu’une interdiction judiciaire ?

-> Une interdiction judiciaire est une interdiction d’émettre des chèques, autres que des
chèques certifiés ou des chèques destinés au retrait des fonds, pendant un délai d’un an à cinq
ans. Elle est prononcée par une juridiction pénale à l’encontre de toute personne qui a commis
une infraction liée à l’utilisation du chèque. Cette interdiction n’est pas cumulable avec
l’interdiction bancaire.

-> L’interdiction judiciaire est assortie d’une injonction faite au condamné de restituer au
banquier tiré les formules de chèques en sa possession ou en celle de ses mandataires.

38
18. Le chèque rejeté peut-il être présenté de nouveau ?

-> Un chèque est valable pour paiement pendant une période de 3 ans et 8 jours.

19. Que faire en cas de perte ou de vol d’un chèque ?

-> Le tireur doit immédiatement notifier par écrit son opposition au paiement du chèque perdu
ou volé auprès de son banquier

20. Quelles sont les cas d’oppositions au paiement de chèques admises par la
réglementation en vigueur ?

-> L’opposition n’est admise qu’en cas de perte, de vol, de falsification ou contrefaçon du
chèque ou faillite du porteur.

21. Est-ce que la banque doit procéder au règlement du chèque émis par un interdit
bancaire ?

-> La banque tirée doit procéder au paiement même si le chèque a été émis en violation d’une
interdiction si la provision existe. Toutefois, elle doit déclarer cette violation au Fichier
Central des Chèques.

22. Quelle est l’importance du certificat de non-paiement pour le bénéficiaire d’un


chèque impayé ?

-> La notification par lettre recommandée avec accusé de réception ou à défaut la


signification du certificat de non-paiement au tireur par Ministère d’huissier vaut
commandement de payer le montant du chèque et des frais de recouvrement.

23. Quels sont les recours offerts au bénéficiaire de chèque impayé ?

-> Le bénéficiaire peut obtenir sans frais auprès de la banque tirée un certificat de non-
paiement qui sera notifié ou signifié au tireur. Cette notification ou signification vaut
commandement de payer. Par la suite, le bénéficiaire pourra présenter une requête au
Président du tribunal de son domicile qui autorise par ordonnance le greffier à apposer la
formule exécutoire au bas de la requête.

-> Plainte au pénal.

39
-> Procédure d’injonction de payer prévue par le Code de Procédure Civile.

24. Quel est le rôle de la BCM dans le cadre de la prévention et de la répression des
infractions en matière de chèques ?

-> La BCM en sa qualité de centralisateur est chargée de la gestion du Fichier Central des
Chèques. À ce titre, elle centralise toutes les déclarations émanant des banques et diffuse les
informations aux banques déclarantes.

-> La BCM a également un rôle d’informateur par la transmission au Procureur de la


République de tout refus de paiement d’un chèque non suivi de régularisation avant le 15 de
chaque mois.

25. Qu’est-ce que le Fichier Central des Chèques ?

-> Le Fichier Central des Chèques est une base de données gérée par la BCM permettant de
centraliser et de diffuser toutes informations sur les incidents de paiement sur chèque à
Madagascar dans le cadre de la prévention des infractions en matière de chèques.

-> Le Fichier Central des Chèques permet à la Banque Centrale de centraliser les informations
sur : les incidents de paiement de chèque, des clôtures de compte bancaire, des interdictions
prononcées et levées.

26. Quels sont les motifs recevables d’annulation d’une déclaration d’incident de
paiement faite auprès de la BCM ?

-> La demande d’annulation d’une déclaration d’incident de paiement (fait uniquement par le
banquier tiré) et par voie de conséquence, de l’interdiction bancaire n’est recevable que pour
l’un des deux motifs suivants :

– pour erreur des services du banquier tiré ;

– pour disparition de la provision suite à un évènement non imputable à l’une des personnes
habilitées à tirer des chèques sur le compte.

27. La délivrance par la banque d’un carnet de chèques à son client est-elle
automatique lors de l’ouverture d’un compte bancaire ?

40
-> La délivrance d’un carnet de chèque bancaire requiert au préalable la consultation du
Fichier Central des Chèques tenu par la BCM.

28. L’interdit bancaire peut-il s’adresser à la BCM pour toute contestation relative à
un incident de paiement ?

-> La BCM n’a qu’un rôle de centralisateur et d’informateur.

-> L’interdit bancaire est tenu de s’adresser à sa banque, unique interlocuteur de la BCM,
pour demander l’annulation de son interdiction bancaire.

29. Quels sont les évènements que les banques doivent déclarer à la BCM ?

-> Ils sont au nombre de sept :


 La délivrance de chéquiers liée à l’ouverture d’un compte ;
 L’opposition au paiement de chèque ;
 La clôture ou fermeture d’un compte ;
 Le non-paiement de chèque et l’interdiction bancaire ;
 La violation de l’interdiction bancaire ;
 La régularisation ou non d’un chèque impayé ;
 La falsification de chèque.

41
PARTIE-VI : LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE

La loi n° 2005-016 du 29 septembre 2005 relative à l’activité et au contrôle des institutions de


microfinance est une nouvelle loi qui complète la loi n°95-030 du 22 février 1996 relative à
l’activité et au contrôle des établissements de crédit à Madagascar. Elle a été publiée au
journal officiel de la République de Madagascar n°3.041 du 17 juillet 2006.

I- DEFINITION

1-L’activité de microfinance, selon l’article 3 de la loi susmentionnée, est définie comme :


l’offre à titre habituel de services financiers de proximité à des personnes physiques ou
morales n’ayant généralement pas accès au système bancaire traditionnel. Ce sont des services
d’épargne et de crédit qui sont nécessaires pour promouvoir ou soutenir des activités
génératrices de revenus permettant à cette catégorie de population d’améliorer son niveau de
vie, d’atteindre une meilleure intégration sociale et d’accéder à un développement humain
durable.

2-Les Institutions de Microfinance, en abrégé IMF, sont des personnes morales qui
effectuent à titre habituel les activités de microfinance, telles que l’octroi de microcrédits, la
collecte de l’épargne et les services connexes. Elles peuvent être mutualistes ou non
mutualistes.

Les IMF mutualistes sont celles qui obéissent aux principes généraux du mutualisme et les
IMF non mutualistes sont celles qui ne répondent pas à ces principes.

3-L’opération de crédit se définit comme tout acte par lequel une Institution de
Microfinance met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’un tiers, personne
physique ou morale, ou prend dans l’intérêt de ce tiers, un engagement par signature tel qu’un
aval, un cautionnement ou une garantie

4-Le crédit-bail est assimilé à une opération de crédit.

5-L’épargne constitue les fonds reçus de leurs membres par le Institutions de Microfinance
mutualistes sous forme de dépôts, autres que les apports en capital, les droits d’adhésion et les
cotisations, avec le droit d’en disposer dans le cadre de leurs activités, à charge pour elles de
les restituer.

42
Ne sont pas considérées comme « épargne » :
- les sommes d’argent nécessaire à l’obtention de crédit appelés « dépôts obligatoires » ;
- les sommes reçues en garantie du remboursement des crédits alloués appelés « dépôts de
garantie », ces fonds ne sont déposés par la clientèle auprès de l’Institution de Microfinance
qu’après la décision d’octroi de crédit ;
- les sommes d’argent mises à la disposition de l’Institution de Microfinance aux fins d’octroi
de crédit.

6-Les « services connexes à la microfinance » sont constitués :


- les opérations de virement interne, pour le compte de la clientèle, effectuées au sein d’une
même Institution de Microfinance ou au sein d’un réseau mutualiste ;
- la location de coffre-fort ;
- les prestations de conseils et de formation ;
- les virements de fonds, non libellés en devises, avec les établissements de crédit habilités à
effectuer ces opérations à Madagascar.
On entend par :

- « surveillance », le suivi des Institutions de Microfinance de niveau 1 (ou IMF1) définies à


l’article 14, basé sur la validation du contrôle exercé par ces Institutions de Microfinance sur
leurs propres opérations et sur l’examen des informations recueillies auprès de celles-ci. Cette
surveillance ne comporte pas la vérification du respect des normes prudentielles ;

- « supervisions », le suivi et le contrôle par l’autorité de supervision des établissements de


crédit actuellement Commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF), des
Institutions de Microfinance de niveau 2 (ou IMF 2) et des Institutions de Microfinance de
niveau 3 (ou IMF 3) définies respectivement aux articles 15 et 16 ci-après. Elle consiste à
prévenir et à maîtriser les risques liés à la profession d’intermédiation et à préserver l’intégrité
du secteur financier et ce dans le but de protéger les déposants. La supervision est basée sur la
vérification du respect des règles de gestion et des normes de prudence ;

- « licence », l’autorisation préalable accordée par l’autorité de supervision des établissements


de crédit aux IMF 1 sur la base d’une déclaration d’existence. La notion de « licence » fait
référence aux Institutions de Microfinance qui ne collectent pas d’épargne ou limitent la
collecte de celle-ci à leurs membres pour les Institutions de Microfinance mutualistes.

43
- « agrément », l’autorisation préalable accordée par l’autorité de supervision des
établissements de crédit à une IMF 2 ou à une IMF 3 en vue d’exercer, à titre habituel, les
activités de microfinance en cohérence avec son niveau ;

- « règles de gestion », l’ensemble de principes de gestion, de procédures et de mesures


visant à assurer le bon déroulement des opérations, la régularité de leur enregistrement
comptable ainsi que leur contrôle ;

- « normes prudentielles », les règles visant à assurer la protection des déposants et à


préserver la solidité de la situation financière de l’Institution de Microfinance ;

- « fonds propres disponibles », ceux fixés par instruction de l’autorité de supervision des
établissements de crédit. Les fonds propres disponibles d’une Institution de Microfinance
représentent une garantie de sa solvabilité à l’égard des déposants et plus généralement des
tiers;

- « risques » ou « risques d’intermédiation », les défaillances inhérentes à l’exercice des


opérations de banque, y compris les services financiers de microfinance ;

- « capital minimum », outre les exigences en matière de capital social, le niveau minimal de
capital exigé des Institutions de Microfinance en raison de leur statut d’établissement de
crédit. La règle de représentativité du capital minimum définie par la loi bancaire exige que
l’actif d’une Institution de Microfinance excède effectivement à tout moment, d’un montant
au moins égal au capital minimum, le passif dont elles est tenue envers les tiers ;

- « réseau mutualiste » ou « réseau », l’ensemble formé par les Institutions de Microfinance


mutualistes de base, dotées de la personnalité juridique et par les structures de regroupement
telles que les unions et les fédérations ;

- « guichet » ou « caisse » ou « agence », un point de service d’une Institution de


Microfinance, et réalisant les opérations avec la clientèle de l’Institution de Microfinance ;

- « Institution de Microfinance mutualiste de base » (ou IMF de base), une Institution de


Microfinance mutualiste dotée de la personnalité juridique et réalisant des opérations de
microfinance au service de ses membres ;

44
- « organe central », la structure de regroupement qui assure pour le réseau les fonctions
techniques, administratives et éventuellement financières et dévolues à une fédération ou à
une union d’Institution de Microfinance mutualiste ;

- « union », une Institution de Microfinance mutualiste regroupant des Institutions de


Microfinance mutualistes de base ;

- « Fédération », une Institution de Microfinance mutualiste regroupant des unions et


exceptionnellement, sur autorisation expresse de l’autorité de supervision des établissements
de crédit, des Institutions de Microfinance mutualistes de base dotées de la personnalité
juridique.

II- PRINCIPES GENERAUX DU MUTUALISME

Est qualifié d’Institution de Microfinance mutualiste, une personne morale fondée sur les
principes de coopération, de solidarité et d’entraide mutuelle et ayant principalement pour
objet de collecter l’épargne de ses membres et/ou de consentir du crédit à ceux-ci.

Les Institutions de Microfinance mutualistes doivent respecter les principes généraux du


mutualisme, dont notamment :
- la libre adhésion des membres sauf restriction prévue dans les statuts ;
- la non limitation du nombre des membres ;
- l’égalité des droits et obligations de chaque membre au niveau des IMF de base, chaque
membre ayant droit à une voix et à une seule quel que soit le nombre de parts qu’il détient ;
- l’interdiction du vote par procuration sauf dans les cas exceptionnels et dans les limites
prévues par les statuts ;
- la limitation des services financiers aux seuls membres.

III- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES INSTITUTIONS DE


MICROFINANCE

III.1. Classification et formes des Institutions de Microfinance

Les Institution de Microfinance mutualistes ou non mutualistes sont classées en trois niveaux
selon les opérations qui sont autorisées, la structure de fonctionnement et de contrôle,
l’importance des risques liés aux activités de microfinance, les règles de gestion et/ou les
normes de prudence exigées.

45
a-Les IMF 1

Les IMF 1, à caractère mutualiste ou non mutualiste, octroient les microcrédits à court et
moyen terme dans la limite du plafond fixé par instruction de l’autorité de supervision des
établissements de crédit.

Elles ne peuvent pas collecter de dépôt du public.

Elles peuvent effectuer des prestations de conseil et de formation à leur clientèle.

Elles opèrent selon une structure de fonctionnement et de contrôle simplifiée avec un


dispositif de contrôle.

b-Les IMF 2

Les IMF 2 à caractère mutualiste ou non mutualiste, octroient des crédits à court et moyen
termes dans la limite des plafonds fixés par instruction de l’autorité de supervision des
établissements de crédit.

Les IMF 2 mutualistes ne peuvent pas collecter de dépôt du public.

Les IMF 2 non mutualiste peuvent recevoir des fonds du public lorsqu’elles sont constituées
sous forme de société anonyme à capital fixe à plusieurs actionnaires.

Les IFM 2 Les IMF 2, à caractère mutualiste ou non mutualiste, peuvent effectuer toutes les
opérations connexes à la microfinance prévues à l’article 6 ci-dessus.

Elles sont dotées d’un dispositif de contrôle interne et externe.

Elles sont tenues de respecter les règles de gestion et les normes prudentielles définies par
l’autorité de supervision des établissements de crédit correspondant à leur niveau de
classification.

c- Les IMF 3

Les IMF 3, à caractère mutualiste ou non mutualiste octroient des crédits à court, moyen et
long termes dans la limite des plafonds fixés par les autorités de supervision des
établissements de crédit.

Les IMF 3 mutualistes ne peuvent pas collecter de dépôts du public.


46
Les IMF 3 non mutualistes peuvent recevoir des fonds du public lorsqu’elles sont constituées
sous forme de société anonyme à capital fixe à plusieurs actionnaires.

Les IMF 3 peuvent effectuer toutes les opérations connexes à la microfinance prévues à
l’article 6 ci-dessus.

Les IMF 3 opèrent avec une structure de fonctionnement et de contrôle développé.

Les IMF 3 sont tenues de respecter les règles de gestion et les normes prudentielles
correspondantes à leur niveau de classification définies par les autorités de supervision des
établissements de crédit.

III.2. Fonctionnement des Institutions de Microfinance

Les Institutions de Microfinance sont obligatoirement constituées en personne morale. Les


personnes physiques ne peuvent pas exercer les activités de microfinance. Elles doivent
justifier en permanence de l’existence d’une structure de fonctionnement et de contrôle en
cohérence avec leur niveau de classement. La structure minimale est précisée par instruction
de l’autorité de supervision des établissements de crédit.

Pour les Institutions de Microfinance mutualistes, les statuts mentionnent aussi les conditions
d’admission, de démission ou d’exclusion, des droits et obligations des membres.

Une Assemblée générale ordinaire doit être convoquée une fois par an dans les trois mois à
compter de la clôture de l’exercice social pour approuver les comptes, décider de l’affectation
des résultats et procéder, s’il y a lieu, au renouvellement des organes d’administration.

Les règles à respecter pour la convocation de l’Assemblée générale ordinaire, pour le quorum
et la prise de décision, sont fixées par les statuts.

L’assemblée générale extraordinaire des Institutions de Microfinance est seule compétente


pour décider de l’augmentation du montant des parts sociales, de la modification à apporter
aux statuts et de la dissolution anticipée, sur proposition de l’organe délibérant.

Pour délibérer valablement, elle doit être composée de plus de la moitié des membres. A
défaut de ce quorum, une deuxième Assemblée générale est convoquée dans un délai de
quinze jours et celle-ci peut délibérer valablement quel que soit le nombre de membres
présents ou représentés.

47
Dans les conditions définies par les statuts ou sur délégation de pouvoirs donnée par
l’Assemblée générale ordinaire, l’organe délibérant exerce les actes d’administration. Ce
dernier peut subdéléguer une partie de ses pouvoirs.

L’organe délibérant représente l’Institution de Microfinance mutualiste auprès des tiers.

Sur délibération de l’Assemblée générale, l’organe délibérant peut réviser les taux d’intérêt
débiteur et créditeur, sans effet rétroactif.

Les Institutions de Microfinance sont soumises aux règles de gestion et, selon le cas, aux
normes de prudence adaptées à leurs opérations, pour garantir notamment leur liquidité, leur
solvabilité ainsi que le développement de leurs activités.

L’autorité de supervision des établissements de crédit fixe par voie d’instruction les règles de
gestion et normes de prudence pour les IMF 2 et IMF 3.

Les IMF 1 ne sont pas soumises à une exigence de capital minimum.

Les IMF 2 et 3 doivent disposer, avant le démarrage de leurs activités, d’un montant de
capital délibéré ou d’une dotation fixés par décret.

Une Institution de Microfinance peut contacter auprès d’autres établissements de crédit non
IMF, auprès de la Banque Centrale, et sur autorisation de l’autorité de supervision des
établissements de crédit, auprès d’autres organismes ou IMF, des emprunts destinés à
refinancer ses

IV-ORGANISATION DE LA PROFESSION

Il est constitué au niveau national, sous le régime des associations civiles reconnues d’utilité
publique, une Association Professionnelle des Institutions de Microfinance, en abrégé «
APIMF » dont la mission essentielle est :

- d’encourager la coopération entre les Institutions de Microfinance impliquées dans le


développement des activités de microfinance ;

48
- d’assurer la représentation des Institutions de Microfinance et la défense des intérêts
professionnels auprès du Gouvernement, auprès des institutions professionnelles des
établissements de crédits ou des institutions et organisation internationales.

L’APIMF adhère à l’Association Professionnelle des Etablissements de Crédit (APEC) dont


elle est la section microfinance.

Sont tenues d’adhérer à cette Association professionnelle, chaque Institution de Microfinance,


par l’intermédiaire, de son organe central et à défaut de structure de regroupement, chaque
Institution de Microfinance à caractère mutualiste ou non, dotée d’une autorisation
individuelle. Cette adhésion doit avoir lieu dans les trois mois à partir de la date de
l’autorisation collective ou individuelle sous peine de retrait de l’autorisation donnée par
l’autorité de supervision des établissements de crédit.

La composition et le fonctionnement de l’association professionnelle sont fixés par ses statuts


et par son règlement intérieur. L’Association professionnelle peut se subdiviser en sections
reconnues d’utilité publique.

Les statuts de l’APIMF et de ses sections doivent recevoir l’aval de l’autorité de supervision
des établissements de crédit avant leur approbation par l’Assemblée générale.

L’association est administrée par un Conseil d’Administration par 12 (douze) membres au


minimum élus en Assemblée Générale.

Les fonctions d’Administrateur sont gratuites. Toutefois, elles peuvent donner droit à un
remboursement de frais conformément aux statuts.

L’Association doit rendre compte de ses activités auprès du Ministère chargé des Finances
dans les trois mois à partir de la clôture de l’exercice. Copie en est adressée à l’autorité de
supervision des établissements de crédit.

Les ressources de l’Association sont constituées par les cotisations de ses membres, les
subventions, les dons et legs, les rémunérations de certaines de ses activités.

En cas de dissolution de l’Association, les biens et avoirs sont attribués, selon les dispositions
de ses statuts sur décision d’une Assemblée générale extraordinaire après la liquidation du
passif.

49
V-CONTROLE DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE

La surveillance et la supervision.

La surveillance des IMF 1 consiste en la vérification de l’existence d’un système interne de


gestion, d’une comptabilité et d’un contrôle adapté à leurs activités.

La supervision par l’autorité de supervision des établissements de crédit définie à l’article 8


de la présente loi, des IMF 2 et des IMF 3 consiste au contrôle de leur liquidité et de leur
solvabilité au regard des normes de prudence applicables à la profession.

L’autorité de supervision des établissements de crédit fixe par voie d’instruction pour les IFM
2 et les IFM 3 les règles de gestion et de prudence, celles relatives à la comptabilité, aux
conditions de présentation et de communication de l’information financière ainsi que celles
relatives à la certification des comptes.

L’autorité de supervision des établissements de crédit peut confier à des entités agréées par
elle les fonctions de surveillance des IFM 1.

Règles communes

Des conditions dérogatoires aux normes généralement applicables aux établissements de


crédit sont fixées par instruction de l’autorité de supervision des établissements de crédit pour
être appliquées, en fonction de leur niveau de classification, aux Institutions de Microfinance
et aux autres établissements de crédit engagés dans la même catégorie d’activités.

A défaut de dispositions spécifiques au secteur de la microfinance, les normes généralement


admises pour les établissements de crédit sont applicables.

Les IMF 1 communiquent annuellement à l’autorité de supervision des établissements de


crédit leur rapport d’activité. Celui-ci inclut les documents comptables établis selon le modèle
défini par ladite autorité de supervision.

Les IFM 2 et les IFM 3 publient et communiquent à l’autorité de supervision des


établissements de crédit les documents relatifs à leur situation financière dans les conditions
prévues par instruction de ladite autorité de supervision.

50
Sans préjudice des dispositions de l’article 23 de la loi bancaire, l’autorité de supervision des
établissements de crédit fixe par voie d’instruction les règles relatives à la désignation de
l’organe exécutif.

Sans préjudice des règles de droit commun en matière de réserve, l’autorité de supervision des
établissements de crédit peut relever le taux de réserve légale constituée par prélèvement sur
le bénéfice de l’exercice.

Pour les Instructions de Microfinance, les règles de couverture des pertes sont fixées par voie
statutaire.

Au cas où les pertes excèdent la moitié des fonds propres, une Assemblée générale
extraordinaire est convoquée, sur autorisation préalable de l’autorité de supervision des
établissements de crédit conformément à l’article 56 de la loi bancaire, pour décider de la
dissolution anticipée de l’institution ou de sa recapitalisation en cas de continuation de
l’activité.

VI- CAPITAL MINIMUM

Suivant le décret n° 2007-013 du 9 janvier 2007 portant fixation du capital minimum des
établissements de crédit et de la valeur nominale des titres de participation, les modalités
d’application de la loi n° 95-030 du 22 février 1996 relative à l’activité et au contrôle des
établissements de crédit et de la loi n° 2005-016 du 29 septembre 2005 relative à l’activité et
au contrôle des Institutions de microfinance (IMF) sont fixées par le présent décret en ce qui
concerne le capital minimum.

Les établissements de crédit ayant siège social sur le territoire de la République de


Madagascar, doivent disposer, au jour de leur constitution, d’un capital social et/ou d’une
dotation libérée au moins égal à :
- trois milliards d’Ariary (MGA 3 000 000 000) pour les banques territoriales ;
- trois milliards d’Ariary (MGA 3 000 000 000) pour les banques extra- territoriales ;
- trois milliards d’Ariary (MGA 3 000 000 000) pour les institutions financière
spécialisées ;
- un milliard d’Ariary (MGA 1 000 000 000) pour les établissements financiers.

51
Pour les IMF, ce montant varie selon leur classification.

Sans préjudice du respect des exigences du droit commun pour les sociétés, aucun capital
minimum libéré n’est exigé pour les institutions de microfinance de niveau 1 (IMF 1),
mutualistes et non mutualistes.

Les IMF de niveau 2 (IMF 2) mutualistes constituées en réseau doivent disposer d’un capital
social minimum libéré de :
- quinze millions d’Ariary (MGA 15 000 000) pour une IMF mutualiste de base ;
- soixante millions d’Ariary (MGA 60 000 000) pour une union ;
- cent millions d’Ariary (MGA 100 000 000) pour une Fédération.

- Les IMF 2 non mutualistes non habilitées à recevoir des dépôts du public, constituées sous
forme de société à responsabilité limité à plusieurs associés, doivent disposer d’un capital
social minimum libéré de soixante millions d’Ariary (MGA 60 000 000).

- Les IMF 2 non mutualistes non habilitées à recevoir des dépôts du public, constituées sous
forme de société anonyme à capital fixe et à plusieurs actionnaires, doivent disposer d’un
capital minimum libéré de cent millions d’Ariary (MGA 100 000 000).

- Les IMF 2 non mutualistes habilitées à recevoir des dépôts du public doivent disposer d’un
capital social minimum libéré de deux cent millions d’Ariary (MGA 200 000 000).

- Les IMF 3 mutualistes constitués en réseau doivent disposer d’un capital social
minimum libéré de :
- trois cent millions d’Ariary (MGA 300 000 000) pour une IMF mutualiste de base ;
- cinq cent millions d’Ariary (MGA 500 000 000) pour une union ;
- un milliard d’Ariary (MGA 1 000 000 000) pour une Fédération.

- Les IMF 2 mutualistes non constituées en réseau doivent disposer un capital social minimum
libéré de quinze millions d’Ariary (MGA 15 000 000).
- Les IMF 3 mutualistes non constituées en réseau doivent disposer d’un capital social
minimum libéré de trois cent millions d’Ariary (MGA 300 000 000).
- Les IMF 3 non mutualistes doivent disposer d’un capital social minimum libéré de sept cent
millions d’Ariary (MGA 700 000 000).

52
La participation d’une IMF dans une union ou dans une fédération ne doit pas ramener ses
fonds propres de base, tels que définis par la Commission de Supervision Bancaire et
Financière (CSBF), à un niveau inférieur au capital minimum requis.

La Commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF) est habilitée à requérir, pour


l’octroi de la licence ou de l’agrément, un capital social libéré supérieur au minimum fixé aux
articles 2, 3, 4 et 5 ci-dessus dans la limite du montant nécessaire au respect des règles
prudentielles et de gestion applicables à chaque catégorie d’établissement au regard des états
financiers prévisionnels successifs présentés dans le plan d’affaires.

La valeur nominale minimale d’une part sociale ou d’une action, selon la forme juridique, est
fixé à vingt-mille Ariary (MGA 20 000) pour les banques territoriales et extraterritoriales, les
institutions financières spécialisées et les établissements financiers.

La valeur nominale minimale d’une part sociale ou d’une action pour les Institutions de
microfinance, selon la forme juridique, est fixée à :

- Cinq mille Ariary (MGA 5 000) pour les sociétés Coopératives IMF 2 ;
- Vingt mille Ariary (MGA 20 000) pour les sociétés Coopératives IMF 3 ;
- Vingt mille Ariary (MGA 20 000) pour les sociétés à responsabilité limitée à plusieurs
associés et les sociétés anonymes à plusieurs actionnaires.

En cas de modifications des réglementations en vigueur, les règles de droit commun


afférentes à la forme juridique restent applicables.

Les titres sociaux émis par une institution de microfinance doivent avoir une même valeur
nominale fixée par les statuts.

La forme des titres sociaux des établissements de crédit doit permettre l’identification à tout
moment des actionnaires, associés ou sociétaires titulaires des titres sociaux de ces
établissements.

Le principe d’égalité des droits et d’obligations des membres régit le mutualisme.

Pour les IMF mutualistes de base un membre n’a droit qu’à une voix sans considération du
nombre de ses parts sociales.

53
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PARTIE-I : LES ACTIVITÉS BANCAIRES ............................................................................ 2
I-ACTIVITÉ COMMERCIALE ................................................................................................ 2
I-1. L’objet de l’activité bancaire ........................................................................................... 2
I.2. Les opérations bancaires .................................................................................................. 2
I.2.1. L’établissement de crédit .......................................................................................... 2
I.2.2. Les établissements de paiement ................................................................................ 2
I.3. Les relations avec le client ............................................................................................... 2
II- ACTIVITÉ DE SERVICE PUBLIQUE ................................................................................ 3
II.1. Les grandes fonctions économiques des secteurs bancaires ........................................... 3
II.1.1. Le service de caisse, le service de paiement ............................................................ 3
II.I.2. La distribution du crédit ........................................................................................... 3
II.2. L’ordre public bancaire................................................................................................... 4
II.2.1. Interventionnisme étatique....................................................................................... 4
II.2.2. Les autorités de régulation ....................................................................................... 4
III- LE SECRET BANCAIRE ................................................................................................... 5
III.1. L’étendu du secret bancaire........................................................................................... 5
III.1.1. La nature des informations couvertes par le secret ................................................ 5
III.I.2. Les bénéficiaires du secret ...................................................................................... 5
III.2. Les dérogations au secret bancaire ................................................................................ 5
III.2.1. Les Dérogations lié à l’intérêt général ................................................................... 6
III.2.2. Les Dérogations lié à l’intérêt particulier ............................................................... 6
IV- LE REGIME GENERAL DE CREDIT ............................................................................... 6
IV.1. Les opérations de crédit ................................................................................................ 6
IV.1.1. La notion d’opération de crédit .............................................................................. 6
IV.1.2. Les forme de crédit................................................................................................. 6
IV.2. La naissance du crédit ................................................................................................... 7
IV.2.1. La liberté dans l’octroi de crédit ............................................................................ 8
IV.2.2. Les obligations de banquier dans l’octroi de crédit ............................................... 8
IV.3. L’Avis de crédit ............................................................................................................ 8
IV.3.1. La rémunération du crédit ...................................................................................... 8
IV.3.2. Les garanties du crédit ........................................................................................... 9
IV.4. La mode de crédit .......................................................................................................... 9
IV.4.1. Le crédit à durée indéterminé................................................................................. 9

54
IV.4.2. Le crédit à durée déterminée ................................................................................ 10
PARTIE-II : LES SUPPORTS DE LA RELATION BANCAIRE .......................................... 11
I- LA NOTION DE COMPTE ................................................................................................. 11
II- LA DIVERSITÉ DU COMPTE EN BANQUE .................................................................. 12
II.1. Le compte de dépôt....................................................................................................... 12
II.1.1. Définition ............................................................................................................... 12
II.1.2. L’ouverture de compte........................................................................................... 12
II.1.3. Le fonctionnement du compte ............................................................................... 14
II.1.4. La clôture d’un compte .......................................................................................... 14
II.2- Le compte courant ........................................................................................................ 15
II.2.1. L’analyse théorique ............................................................................................... 15
II.2.2. L’analyse pratique ................................................................................................. 16
II.3. Les comptes pluraux ..................................................................................................... 17
II.3.1. Les comptes collectifs............................................................................................ 17
II.3.2. Le compte joint ...................................................................................................... 17
PARTIE-III : LES TECHNIQUES JURIDIQUES DE L’ACTIVITÉ BANCAIRE ............... 19
I- L’ENGAGEMENT ............................................................................................................... 19
I.1. Cautionnement ............................................................................................................... 19
I.2. Garantie autonome ......................................................................................................... 19
I.3. La lettre d’intension ....................................................................................................... 19
II- LE VIREMENT .................................................................................................................. 20
II.1. Le mécanisme du virement ........................................................................................... 20
II.1.1. Ordre de virement est un mandat du payer ............................................................ 20
II.1.2. L’exécution de virement ........................................................................................ 20
II.2. Effet de virement .......................................................................................................... 21
III- ENCADREMENT DE L’ACTIVITE BANCAIRE .......................................................... 21
III.1. La CSBF (Commission de Supervision Bancaire et Financière) ................................ 21
III.2. La BCM (Banque Centrale de Madagascar) ............................................................... 22
PARTIE-IV : LES INSTRUMENTS ET TECHNIQUES DE PAIEMENT ............................ 24
I- TYPOLOGIE DE MOYEN DE PAIEMENT ...................................................................... 24
I.1. La monnaie fiduciaire .................................................................................................... 24
I.2. Le moyen de paiements scripturaux............................................................................... 24
I.2.1. La carte de paiement ............................................................................................... 24
I.2.2. Les virements .......................................................................................................... 24
I.2.3. Les prélèvements..................................................................................................... 25
I.2.4. Le chèque ................................................................................................................ 25
I.2.5. Les effets de commerce........................................................................................... 25

55
II- LES CHEQUES BANCAIRES ........................................................................................... 25
II.1. Les caractéristiques de chèque...................................................................................... 25
II.2. Les mentions obligatoires d’un chèque ........................................................................ 25
II.3. Le chèque barré............................................................................................................. 26
II.4. Le chèque de banque .................................................................................................... 26
II.5. Le chèque de voyage .................................................................................................... 27
II.6. Le chèque certifié ......................................................................................................... 27
II.7. Le chèque visé .............................................................................................................. 27
III- LES EFFETS DE COMMERCE ....................................................................................... 28
III.1. Principe........................................................................................................................ 28
III.2. Acceptation et endossement ........................................................................................ 28
III.3. L’escompte .................................................................................................................. 28
PATRIE-V : RECOURS EN CAS D’UN CHEQUE IMPAYÉ............................................... 29
I- LES PRINCIPALES INNOVATIONS ................................................................................ 29
I.1. Interdiction bancaire ...................................................................................................... 30
I.1.1. Point de départ et durée de l’interdiction bancaire ................................................. 30
I.1.2. La régularisation ..................................................................................................... 32
I.2. Les recours du bénéficiaire du chèque ........................................................................... 33
I.2.1. Recours devant la juridiction pénale ....................................................................... 33
I.2.2. Recours devant le président du tribunal du domicile du bénéficiaire du compte : . 34
I.2.3. La procédure d’injonction de payer : ...................................................................... 34
II-QUESTIONS SUR LE NON-PAIEMENT D’UN CHEQUE .......................................... 35
PARTIE-VI : LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE .................................................. 42
I- DEFINITION ........................................................................................................................ 42
II- PRINCIPES GENERAUX DU MUTUALISME................................................................ 45
III- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES INSTITUTIONS DE
MICROFINANCE ................................................................................................................... 45
III.1. Classification et formes des Institutions de Microfinance .......................................... 45
III.2. Fonctionnement des Institutions de Microfinance ...................................................... 47
IV-ORGANISATION DE LA PROFESSION ........................................................................ 48
V-CONTROLE DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE .............................................. 50
VI- CAPITAL MINIMUM ...................................................................................................... 51
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 54

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