Source : Hatier maths
Tome1, chapitre 1
Chap 1 : Les théories de l’apprentissage / enseignement
APPRENDRE / ENSEIGNER
- Apprendre : du latin « apprehendere » = saisir, s’emparer, comprendre.
apprendre est du côté de l’élève.
- Enseigner : de « signare » = placer un signe
enseigner = laisser une marque (celle du maître) sur un sujet (l’apprenant)
enseigner est du côté du maître.
QU’EST-CE QU’APPRENDRE ?
M.DEVELAY (De l’apprentissage à l’enseignement, ESF, 1993) : apprendre =
- trouver du sens dans une situation d’enseignement.
- maîtriser une habileté ; comprendre pour pouvoir agir dans d’autres circonstances.
- créer des ponts cognitifs entre des éléments de savoirs isolés.
modifier son état de connaissance et ses structures cognitives.
QU’EST-CE QUI FAVORISE L’APPRENTISSAGE ?
3 grandes catégories :
- Facteurs d’apprentissage sont externes à l’individu : courant béhavioriste et courant de
la sociologie de l’éducation : société ou famille joue rôle déterminant dans
l’apprentissage.
- Facteurs d’apprentissage sont internes à l’individu :
o Cognitivisme : rôle des structures mentales dans l’apprentissage.
o Pédagogie de l’autonomie (Freinet, Decroly, Montessori…)
o Innéisme : il existe des prédispositions universelles.
- Facteurs d’apprentissage sont externes et internes :
o Epistémologie génétique : enfant apprend grâce aux interactions avec le milieu.
o Apprentissage favorisé par présence d’autres personnes qui sont modèle,
médiateur (Bruner, Vygotsky) ou servent à entrer en « conflit de
connaissance » avec l’apprenant (Doise, Mugny…)
APPORTS THEORIQUES
1. Conception transmissive
- S’appuie sur hypothèse qu’au départ de l’apprentissage, l’apprenant n’a aucune
représentation de le nouvelle notion.
- Rôle de l’élève : passif ; écouter, noter… = destinataire.
- Rôle de l’enseignant : présenter clairement le savoir puis exos d’entrainement et de
réinvestissement = source.
- Erreurs évitées (si erreurs : manque d’attention de l’élève ou manque de clarté de
l’enseignant)
1.1 Limites
Elève a des représentations : il interprète à travers le filtre de ses expériences.
1.2 Avantages
- Maître peut enseigner à 1 grand nombre d’élèves.
- Variantes de cette approche :
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o Enseignant pose questions lors de son exposé pour soutenir attention des élèves
et s’assurer de la compréhension.
o Enseignant pose questions : cherche à faire dire par l’élève des éléments de la
connaissance nouvelle (Charnay).
2. Conception behavioriste
- Enseignant doit :
o Définition d’objectifs (« élève sera capable de … » + comportement
observable).Si objectif complexe, décomposé en sous-objectifs.
o Mise en place de situations entraînant atteinte des sous-objectifs nouveau
comportement approbation du maître.
o Pour chaque sous-objectif découvert, proposition de situations d’entrainement
automatiser le nouveau comportement.
- Modèle de la pédagogie par objectifs dans activités d’intro des manuels.
- Erreur à éviter (si erreurs : progression trop rapide pr l’élève)
fort guidage pour éviter erreurs.
2.1 Limites
- Réussite des tâches successives mais pas forcément compréhension de ce qu’ils ont
fait.
pas de vision globale (car fort guidage)
- Difficulté pour élèves de transférer nouvelles connaissances acquises (dû au fort
guidage ; quand seul ne sait pas toujours utiliser)
- Elève peut réussir sous-objectifs mais ne pas maîtriser l’objectif général.
2.2 Avantages
- Enseignant centré sur l’apprenant dont il cherche à favoriser l’action.
- Rationalise construction des séquences d’enseignement ainsi que élaboration
d’évaluations.
- Favorise mise en place d’une individualisation de l’enseignement.
- Elèves sont en situation de réussite : sous-objectifs construits pour être réussis.
Efficace à court ou moyen terme pour acquisition d’automatismes.
3. La conception socio-constructiviste
- S’appuie sur hypothèses suivantes :
o Acquisition de connaissances passe par 1 interaction entre le sujet et l’objet
d’étude par biais de la résolution de pb.
o Elève a déjà conceptions (représentations) de toutes les notions qu’on lui
enseigne. = ensemble des connaissances qu’une personne semble mobiliser
pour résoudre 1 tâche.
o Tant que l’élève, par rapport à 1 notion donnée, ne prend pas conscience de
l’insuffisance de ses conceptions, il les gardera.
o Elève n’arrivera à donner du sens à 1 connaissance que si elle apparaît comme
un outil indispensable pour résoudre 1 pb qu’il se sera approprié.Connaissance
doit apparaître comme un outil.
o Interaction sociale entre élèves peuvent aider à l’apprentissage (travaux de
groupe).
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- Apprendre = passer d’1 conception ancienne à 1 conception nouvelle +
performante après 1 phase de remise en cause de la conception ancienne (= point
d’appui et obstacle à la connaissance nouvelle)
créer 1 conflit cognitif interne en plaçant l’élève face à 1 problème.
Ce conflit est provoqué par 1 contradiction entre 1 anticipation (à partir de la
conception ancienne) et un démenti (apporté par le problème lui-même= le milieu ou
par les autres = conflit sociocognitif)
- Mise en place de ces conflits par des situation-problème.
4. Caractéristiques d’une situation-problème
Situation-pb = situation d’enseignement qui a pour objectif acquisition d’une connaissance
nouvelle.
4.1 Caractéristiques relatives au problème
- Mettre en place 1 situation-problème suppose qu’on a repéré au préalable :
o Soit conception(s) erronée(s).Repérées en analysant erreurs que font
habituellement les élèves par rapport à cette connaissance.
o Soit procédure(s) correcte(s) mais lourde(s) pouvant être source d’erreurs.
- Elèves doivent pouvoir facilement s’engager dans la résolution du problème en
mobilisant leur(s) conception(s) erronée(s) pour prendre conscience de
l’insuffisance.
- Connaissances de l’élève doivent être insuffisantes ou peu économiques.
- Elèves doivent avoir 1 moyen de contrôler eux-mêmes leurs résultats.Difficile, peut
se faire grâce à confrontation des résultats en groupe = mise en place de conflit socio-
cognitif.
- Connaissance que l’on désire voir acquérir par les élèves doit être l’outil le + adapté
pour la résolution du problème à leur niveau.
nécessité d’effectuer 1 analyse a priori de la situation.
enseignant peut faire choix de certains éléments qui peuvent entraîner changements
de procédures de résolution chez les élèves = VARIABLES DIDACTIQUES.
- 2 types de situation-problème :
o l’acquisition de connaissance passe par la confrontation à 1 obstacle en vue de
la remise ne cause d’1 conception erronée.
o l’acquisition de connaissance passe par prise de conscience qu’1 procédure, qui
jusqu’à présent s’était avérée correcte et performante, devient insuffisante car
très peu économique ou source d’erreurs de calcul.
4.2 Caractéristiques relatives à la gestion de la classe
- Choix de gestion peuvent être considérés comme variables didactiques.
- Nécessité que l’élève cherche à s’approprier le problème.
enseignant doit assurer gestion de la DEVOLUTION DU PROBLEME A LA
CLASSE.
= choisir une organisation qui permette aux élèves d’être pleinement responsables
de la solution du problème et autonomes ds la recherche de cette solution.
- 5 phases :
o Phase d’action (souvent en groupes) : investissement des connaissances
anciennes.Procédures souvent implicites mises en place.
o Phase de formulation.
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o Phase de validation : élèves doivent se convaincre et convaincre les autres
que la solution trouvée est valable.
o Phase d’institutionnalisation : maître identifie les nouveaux savoirs et savoir-
faire.
o Phase d’entrainement et de réinvestissement : exos puis évaluation.
- Suivant nature de la notion enseignée, on insistera + sur l’1 des phases :
o Si acquisition d’1 concept ou d’une procédure, enjeu = réussite de la tâche, on
privilégie l’action de l’élève = SITUATION D’ACTION.
o Si acquisition de vocabulaire, enjeu = réussir la communication =
SITUATION DE FORMULATION.
o Si outil de preuve ou règle de maths, enjeu = convaincre = SITUATION DE
VALIDATION.
4.3 Limites
- Développé dans disciplines dont critère de validité est le vrai.
- Ne s’applique qu’à certains concepts d’1 discipline donnée.
- Difficulté si beaucoup d’élèves.
- Ne prend pas en compte rôle de l’affectif.
4.4 Avantages
- Véritable statut donné à l’erreur.
- Prise en compte des conceptions des élèves.
Dans pratiques de classe, navigation d’1 modèle à l’autre.
Choisir modèle en fonction des paramètres : concept enseigné, temps dont on dispose…
diversifier son enseignement.
VERS UNE VERS UNE VERS UNE
APPROCHE APPROCHE APPROCHE
TRANSMISSIVE BEHAVIORISTE SOCIOCONS-
TRUCTIVISTE
Activité principale des -Ecouter et être attentif.
Résoudre 1 succession de Résoudre une situation-
élèves -Pas de travail de tâches guidées par pb.Elève doit prendre en
recherche de la part de l’enseignant soit charge la responsabilité de
l’élève. oralement, soit à travers 1 la résolution de ce pb et la
succession de questions validation de sa
écrites. production.
Rôle principal du maître -Communiquer ou montrer -Aider élèves à résoudre -Assurer la dévolution du
en classe le savoir tâches proposées en pb à la classe.
aplanissant les difficultés. -Animer la phase de
-Institutionnaliser des confrontation des résultats.
connaissances. -Institutionnaliser des
connaissances.
Rôle des erreurs Erreurs st des Ce st des manques, Prise de consc et
manques.Elles doivent ê doivent ê évitées, car dépassement de certaines
évitées stt pr gagner du laissent des traces erreurs st essentiels pr
tps. indélébiles. l’acquisition de
concepts.Certaines erreurs
st dc provoquées
volontairement, de façon à
ce que les élèves puissent
les dépasser après les
avoir reconnues comme
étant des erreurs.
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Position du savoir Savoir transmis par Savoir découvert par Savoir construit par
l’enseignant l’élève. l’élève.
Qui contrôle la L’enseignant. L’enseignant L’élève, soit à l’aide du
production des élèves ? milieu, soit suite à un
débat.
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