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Ecole des Mines d’Ales. CMGD
6 Avenue de Clavières, 30319 Ales Cedex.
robert.perales@ema.fr, marc.vinches@ema.fr
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Laboratoire de Mécanique et Génie Civil. Université de Montpellier 2. cc048
Place Eugène Bataillon, 34095 Montpellier cedex 05.
dubois@lmgc.univ-montp2.fr, bohatier@lmgc.univ-montp2.fr
1. introduction
Figure 1. Vue générale de l’aqueduc d’Arles et de l’aqueduc des moulins, au vallon des
Arcs, à Fontvieille.
Les modes de construction (faces de blocs planes, blocs montés à sec) ainsi que les
faciès de ruine de cet édifice ne permettent pas de considérer l’ouvrage comme
continu.
A la suite de la construction d’un deuxième aqueduc, à l’Est, dit aqueduc de
Barbegal, alimentant une meunerie industrielle, il semble que le premier aqueduc
d’Arles, ait été ruiné, et qu’un deuxième aqueduc ait été reconstruit, sur les piles du
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Figure 2. Modèle des maçonneries en grand appareil en partie inférieure, et en petit appareil
et maçonnerie de blocage en partie supérieure, du deuxième aqueduc d’Arles, au vallon des
Arcs, à Fontvieille.
La modélisation de tels ensembles par des modèles continus ne semble pas réaliste,
notamment pour ce qui concerne les parties de structure en grand appareil à joints
secs.
Dans le cadre des études entreprises sous l’impulsion de la Direction Régionale
des Affaires Culturelles de la région Languedoc-Roussillon, concernant les arènes de
Nîmes (fig. 3), il est apparu nécessaire de modéliser le bâtiment, de façon à obtenir
des plans de coupe, de recollement d’interventions et des indications réalistes en
termes de masses de maçonneries mises en œuvre, descentes de charges, suivis des
pathologies, etc. L’Ecole des Mines d’Alès a entrepris de réaliser une modélisation
géométrique réaliste du bâtiment, (fig. 4) à partir de plans, de relevés sur le terrain,
et d’une synthèse d’architecture réalisée par Myriam Fincker. Cette étape a donné
lieu à la simulation de descentes de charges, sur certaines géométries particulières,
en utilisant un modèle éléments discrets 3D.
Les méthodes par éléments distincts (MED) ont pour objet de modéliser un
milieu divisé au travers du comportement collectif de ses composants, chaque
composant pouvant par ailleurs être un objet complexe. Ces méthodes sont très
utilisées, par exemple, pour la modélisation des milieux granulaires (sable, roches,
grains dans des silos, etc.), des milieux condensés (gels), des milieux vivants
(cellules osseuses), certains milieux continus endommageables ou micro fracturés,
mais aussi les mécanismes (robotique).
2.1. Description d’un mouvement d’un corps en présence de « contact »
M u&& = P(t ) + r
I ω& + ω ∧ ( I .ω) = Mp(t ) + Mr
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sont pas valables. De plus cela permet d’affecter une loi de contact
dépendant de la « couleur » des contacteurs en interaction (propriété
mutuelle de deux contacteurs).
détection précise du lieu de contact: point, ligne, face (détection locale).
calcul des informations locales: repère, interstice, vitesse relative,etc.
Dans toutes ces opérations c’est la détection grossière et le calcul précis du point
de contact qui s’avère le plus coûteux. On trouve un certain nombre de méthodes de
détection (pré ou locale):
méthode des boîtes de taille uniforme (pré). En se callant sur la taille des
particules et la valeur des distances d’alerte, … on vient faire un maillage de
l’espace. Grâce à ça on ne détectera que les particules situées dans une boîte
et ses voisines,
boites
g ≥ 0 , R N ≥ 0 , gR N = 0
UN,g
Pour le contact entre corps rigides JJ Moreau a montré
qu’en cas de contact « établi » cette relation était
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RT
•
µRN Cette expression relie la vitesse
relative tangente à la réaction tangente, il s’agit
UT d’une loi à seuil :
RT < µRN ⇒ UT = 0
− µRN
RT ≤ µRN R
RT = µRN ⇒ UT = −λ T ; λ ≥ 0
Coulomb
RT
De même on peut lui préférer une loi régularisée, ou une version avec un coefficient
de frottement variable.
Il existe beaucoup d’autres lois, on pourra par exemple consulter à se sujet Cambou
et Jean (2001).
4. Stratégies et méthodes de résolution
H ∗ (q)
n n
(U , R) (U , R)
(q& , r ) t
H (q)
(q&i , ri )
• La matrice IM est diagonale par bloc, chaque bloc ayant la taille du système
d’équations définissant le mouvement de chaque corps. rfree représente le
vecteur résidu libre, obtenu sans tenir compte de la contribution du contact,
h est le pas de temps.
• A ce système d’équation vient se rajouter l’ensemble des relations de
contact. L’obtention d’un système ne dépendant plus des variables locales
est décrite dans Jean (1993) et ne sera donc pas reprise en détail ici. Le
principe général est globalement le suivant. En tenant compte des relations
cinématiques (matrices H) on élimine les variables cinématiques locales (g,
UT) pour ne conserver que les variables cinématiques globales (q, q& ).
Ensuite on utilise le système global pour éliminer r de l’expression
précédemment obtenue, ce qui nous donne un système d’inéquations ne
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U α = U αfree ∑ wαβ h R β
nc
+
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On présente dans cette partie, trois structures réelles modélisées avec le code de
calcul LMGC90. Les blocs sont considérés comme rigides.
5.1. Escalier Ridolfi
Les caractéristiques de cet escalier, nous ont été données par la faculté d'architecture
de Bari. L'ouvrage, présenté à la 40° foire internationale de Vérone en 2005 sur les
techniques nouvelles appliquées à la pierre, est monté à sec et armé avec des câbles
en acier afin d’obtenir une précontrainte qui permette l’équilibre de la structure. Il
veut contribuer à montrer la résolution de certains problèmes qui concernent
l’emploi de la pierre dans l’architecture contemporaine.
• Contraintes et exigences
L’escalier est constituée de 20 marches. La loi de comportement, au niveau de
l’interface entre les marches, est de type frottement sec de Coulomb, standard, avec
un coefficient de frottement de 0.8.(A.Baudoin & al, 2006)
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Pour simuler une précontrainte, on a inséré un ressort entre les marches (celui-ci
modélise une raideur active en traction et inactive en compression).
Enfin, la première marche est encastrée sur un socle (la liaison est de type surface –
surface, avec une très forte cohésion).
Pour une raideur k du ressort de l’ordre de 6,12MN/m, une pré-déformation de 0.05
et une force de pré-contrainte équivalente de l’ordre de 107kN, on obtient après
5000 itérations (pas de temps de 10-4s) :
L’interaction entre les blocs est de type frottement sec de Coulomb, avec une valeur
du coefficient de 0.8. La structure est modélisée sous poids propre (aucune pré-
contrainte).
Après 10000 pas de temps (pas de temps 10-4s), la structure reste stable et la
répartition des efforts est montrée ci-dessous :
Les blocs représentés en jaune et vert sont ceux qui sont le plus chargés (les plus
contraints).
Conclusions :
Les travaux actuellement en cours concernent l’optimisation des algorithmes de
détection et traitement de contacts face-face des blocs rigides en trois dimensions. Ils
permettent d’envisager le traitement de structures réelles sous sollicitations
dynamiques, dans un proche avenir.
6. Références :