Milieu Intérieur 2
Milieu Intérieur 2
Milieu Intérieur 2
I INTRODUCTION
Selon Claude Bernard, chez les organismes pluricellulaires, les cellules baignent dans un
environnement liquide, s’interposant entre le milieu extérieur proprement dit et le milieu
intracellulaire ; cet environnement liquide est le milieu intérieur.
La survie des cellules est liée au maintien dans certaines limites de paramètres physico-
chimiques tels que :
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ou 70ml/kg de poids corporel 7/ L’osmolarité (300mOsm/l)… Leurs valeurs doivent être
relativement stables.
* procurer aux cellules un milieu relativement constant : homéostasie qui est la capacité de
maintenir une stabilité relative du milieu interne malgré les fluctuations constantes de
l’environnement.
Le milieu intérieur subit en permanence des changements de compositions dues aux variétés
de cellules et des variations de l’environnement, à la prise de repas… mais ces changements
sont de faible amplitude. En effet, un changement du milieu intérieur dans un sens entraîne
obligatoirement une réponse compensatoire en sens inverse.
B. Définition de l’homéostasie
La relative stabilité du milieu intérieur est maintenue grâce à des mécanismes compensateurs.
Grâce à ce milieu intérieur, les organismes vont être moins sensibles aux conditions
d’ambiance. Ce milieu intérieur s’interpose entre les cellules et l’environnement hostile. Les
cellules subiront les variations du milieu extérieur de manière plus atténuée, amortie. La
stabilité du milieu intérieur (homéostasie) est une condition essentielle à la vie, grâce à l’:
équilibre hydrique, l’équilibre électrolytique et l’équilibre acido-basique.
Les cellules de l’organisme baignent dans un milieu non canalisé, c’est-à-dire non limité par
une paroi propre : le liquide interstitiel. Celui-ci est en relation directe par filtration et /ou
réabsorption avec le sang et la lymphe, liquides canalisés respectivement dans des vaisseaux
sanguins et lymphatiques. La composition du milieu interstitiel dépend donc de la nature des
échanges réalisés avec ces autres compartiments liquidiens. Le plasma assure le
renouvellement du liquide interstitiel et de la lymphe, il détermine pour l’essentiel le réglage
de l’homéostasie. Le liquide interstitiel, la lymphe et le plasma diffèrent par la composition
de leur phase liquidienne et leur contenu cellulaire.
La répartition de l’eau libre dans les compartiments liquidiens varie avec l'âge, comme
l'illustre le tableau N°1 suivant :
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Eau totale (en %) 79 74 61 60 60
Eau extracellulaire 44 40 25 22 22
(en %)
35 35 35 39 38
Eau intracellulaire
(en %)
Rapport 1,25 1,15 0,71 0,56 0,57
(LEC/LIC)
L’eau totale : représente environ 60% du poids du corps (soit environ 42 litres pour un adulte
de 70 kg), elle est répartit comme suit
- Compartiment extracellulaire :
-Compartiment intracellulaire
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Liquide extracellulaire : Cation majeur: Na+ / Anion majeur: Cl – et HCO3 -
Milieu interstitiel et plasma séparés par l’endothélium capillaire perméable aux ions →
composition ionique similaire, mais protéines plasma > interstitiel
Osmolalité plasmatique: 290 mOsm/kg
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Lymphe Plasma
Hydrogénocarbonate 10 28 25
Phosphates 75 4 4
Membrane cytoplasmique →
Aucun ion n’est en équilibre entre le milieu intra et extracellulaire. Le déséquilibre ionique
contribue à l’établissement de la pression osmotique et permet les échanges cellulaires, c'est-
à-dire les communications de la cellule avec son environnement.
IV. LE SANG
La composition du milieu interstitiel dépend de la nature des échanges réalisés avec les autres
compartiments liquidiens. Le plasma assure le renouvellement du liquide interstitiel et de la
lymphe, et détermine pour l’essentiel le réglage de l’homéostasie.
Visqueux et opaque, dense et plus visqueux que l’eau: (viscosité: 4,5 à 5,5)
Sang oxygéné = rouge vif, sang pauvre en O2 = rouge sombre
Température: 38°C, pH: 7,35 à 7,45, salinité: 0,85 à 0,9%
Masse: 8% de la masse corporelle totale
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Transport :
Régulation :
Protection :
Les 3 types d’éléments figurés existant dans le sang sont : les hématies, les leucocytes et les
plaquettes. Elles ont toutes, la même origine en raison d’un précurseur commun une cellule
souche de la moelle osseuse : l’hémocytoblaste. Cette cellule va subir une différenciation par
maturation afin de donner tout un panel de cellules spécialisées.
Le processus permettant la formation de toutes les cellules sanguine est l’hématopoïèse
(figure 2) qui a lieu dans les organes hématopoïétiques : la moelle osseuse rouge située dans
les petites cavités de l’os spongieux, situé à la base de l’épiphyse des os longs.
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A. L’hématie
L’hématie : est ronde, a la forme d’un disque biconcave, est anucléé, a un diamètre de 7µm, a
une épaisseur d’environ 2µm, et est saturée d’un pigment l’hémoglobine (Hb).Les hématies
pour être fonctionnelles doivent posséder 3 propriétés fondamentales : déformabilité,
élasticité, et la robustesse.
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situés en surface associés aux lipides ou aux protéines Ces glycoprotéines sont spécifiques de
l’individu qui les porte et définissent son groupe sanguin(ABO)
A.4Fonctiondel’Hb
L'hémoglobine est responsable du transport de l'O2 et du CO2, et des échanges gazeux au
niveau des tissus et du poumon.Sa vitesse de transport de l’oxygène en fonction de la pression
de ce gaz, est de type allostérique. Elle participe également à la régulation du pH
.
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Si l’on étudie l’évolution du % de saturation en O 2 de l’Hb en fonction de la PO 2, on observe
une courbe sigmoïde (ou en S) qui traduit un phénomène d’allostérie ou de coopération entre
les sous-unités de l’Hb.
Analyse :
- La fixation de l’O2 sur l’Hb dépend de la PO2 mais ne lui est pas directement
proportionnelle : absence d’une droite
- A faible PO2 la fixation de l’O2 se fait difficilement (pente faible, vitesse de fixation lente)
- Ensuite, la pente augmente fortement et il semble que la fixation des premières molécules
d’O2 facilitent la fixation des autres molécules d’O2 (vitesse de fixation importante): il y a
uneffet coopératif. A ce niveau, une faible variation de PO2 entraîne une variation
importante au niveau du pourcentage de saturation.
- A forte PO2 on observe une forte diminution de la pente, puis une pente nulle (plateau)
traduisant la saturation des molécules d’Hb par l’O2 (tous les sites de fixation sont occupés).
A ce niveau, une faible variation de la PO2 n’entraîne pas de grosse variation sur le
pourcentage de saturation de l’Hb.
Interprétation :
-La courbe traduit un comportement allostérique de l’Hb.
-A PO2 élevée (telle celle de l’air alvéolaire), l’O2 sera fortement lié à l’Hb et une faible
variation de la PO2 ne s’accompagnera pas d’une modification notable du % de saturation de
l’Hb. Ceci permet une sécurité dans l’apport d’O2 aux tissus.
-A PO2 faible (telle celle au niveau des tissus), l’O2 se dissocie de l’Hb et de faible variation
de PO2 entraînent des variations importantes du % de saturation de l’Hb. Ceci permet un
réglage fin de l’apport d’O2 aux tissus selon les besoins de ces derniers.
Etape 3: La globine est dégradée en acides aminés qui peuvent servir à la synthèse d’autres
protéines
Etape 4: Le fer libéré par l’hème se présente sous la forme de Fe3+ qui s’associe à une protéine
plasmatique, la transferrine, un transporteur du Fe3+ dans la circulation.
Etape 5: Dans les fibres musculaires, les hépatocytes et les macrophages de la rate et du foie,
le Fe3+ se détache de la transferrine et se fixe à des protéines de stockage du fer, la ferritine et
l’hémosidérine.
Etape 6: Lorsqu’il est libéré du site de stockage ou absorbé à partir du tube digestif, le Fe3+ se
lie de nouveau à la transferrine.
Etape 7: Le complexe Fe3+– transferrine est ensuite acheminé vers la MO, où des cellules
précurseurs des érythrocytes l’absorbent par endocytose par récepteurs interposés pour
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l’utiliser pour la synthèse de l’Hb. Le fer entre dans la composition de l’hème d’une molécule
d’Hb, tandis que les acides aminés entre dans la composition de la globine. La vitamine B12
est également nécessaire à la synthèse de l’Hb.
Etape 8: L’érythropoïèse dans la MO rouge amène la production des GR, qui entrent ensuite
dans la circulation
Etape 9: Lorsque l’hème est débarrassé de son fer, la portion restante est convertie en
biliverdine, un pigment vert, puis en bilirubine, un pigment jaune-orange.
Etape 10: La bilirubine entre dans le sang qui l’achemine jusqu’au foie.
Etape 11: Dans le foie, la bilirubine est sécrétée par les hépatocytes dans la bile, qui passe
alors dans l’intestin grêle, puis dans le gros intestin jusqu’au foie.
Etape 12: Dans le gros intestin, des bactéries convertissent la bilirubine en urobilinogène
Etape 13: Une partie de l’urobilinogène est réabsorbée dans le sang, convertie en un pigment
jaune appelé urobiline et excrétée dans l’urine.
Etape 14: La majeure partie de l’urobilinogène est excrétée dans les matières fécales sous la
forme d’un pigment brun appelé stercobiline, qui donne aux matières fécales leur couleur
caractéristique.
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B. Les leucocytes
On distingue ainsi :
- les granulocytes (polynucléaires),
- les lymphocytes,
- les monocytes
Les polynucléaires sont doués de mobilité. Ils se déplacent le long des cellules endothéliales
auxquelles ils sont accolés en émettant des pseudopodes. Ils peuvent ensuite sortir des
vaisseaux par diapédèse. Une fois dans les tissus, les polynucléaires sont "attirés" par certains
fragments bactériens ou des éléments du complément :chimiotactisme. Ils pourront ensuite
ingérer les particules de plus ou moins grande taille : phagocytose. La phagocytose se fait en
plusieurs étapes. Adhésion, ingestion, formation d'une vacuole de phagocytose. Les bactéries
seront ensuite tuées : bactéricidie. Pour cette dernière fonction, le polynucléaire peut utiliser
la synthèse de radicaux oxygénés, à l'aide de peroxydase ou tuer les bactéries sans formation
de radicaux oxygénés, grâce à des enzymes : lysozyme, hydrolase, phosphatase.
Les polynucléaires éosinophiles sont des cellules essentiellement tissulaires : ils naissent dans
la moelle osseuse, transitent brièvement dans le sang avant de passer par diapédèse dans les
tissus où ils exercent leurs fonctions. La migration des éosinophiles est régulée par des
substances chimiotactiques. Ils interviennent dans les défenses immunitaires par leur pouvoir
phagocytaire et certaines substances contenues dans leurs granules. Une hyper éosinophilie
sanguine et tissulaire accompagne de nombreuses maladies allergiques ou parasitaires. Les
polynucléaires éosinophiles ont des fonctions proches du polynucléaire neutrophile : ils sont
doués de chimiotactisme, d'une faible capacité de phagocytose. Cependant, l'absence de
lysozyme les prive de pouvoir bactéricide efficace.
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c. Fonctions des polynucléaires basophiles
Les polynucléaires basophiles sont doués de chimiotactisme. Ils n'ont pratiquement pas de
capacité de phagocytose et ne sont pas bactéricides. Ils interviennent dans les phénomènes
d'hypersensibilité immédiate grâce à récepteur de surface pour les IgE. Les interactions des
IgE membranaires avec l'antigène correspondant entraînent une dé- granulation des
basophiles. La dé-granulation libère l'histamine qui est une amine vaso-active entraînant la
contraction des fibres musculaires lisses et une augmentation de perméabilité capillaire
responsable d'œdème.
La fonction de phagocytose est identique à celle des polynucléaires. Elle comprend un temps
d'adhésion, mais on distingue deux types d'adhésions :
-fixation sur des récepteurs non spécifiques : les seuls cas des globules rouges vieillis, corps
étrangers et de certaines bactéries
- soit des substances exogènes : la phagocytose des bactéries, des virus, des parasites et des
champignons… phénomène essentiel dans les défenses de l'organisme.
Il y a de 2 à 4.109 /L de sang (=106/µl de sang). Les thrombocytes sont des petits disques
biconvexes de très petite taille, sans noyau, mais contenant divers éléments cytoplasmiques.
Ils ont une durée de vie d’environ 10 de jours. Ils jouent un rôle dans la :
* Protection de l’organisme contre une perte de sang trop importante (hémorragie) lors d’une
lésion vasculaire.
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2. Le plasma
3. L’hémostase
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L’hémostase est l’ensemble des réactions intervenant dans l’arrêt des hémorragies et le
maintien de la fluidité du sang. Ce phénomène se déroule classiquement en 3 temps :
- l'hémostase primaire qui ferme la brèche vasculaire par un "thrombus blanc" (clou
plaquettaire ou bouchon plaquettaire),
Ces trois temps sont initiés simultanément dès qu'est enclenché le processus d'hémostase.
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Schéma général de l’hémostase : figure 7
Brèche vasculaire
5 min 10 min
Obturation de la brèche
FIBRINOLYSE 24-48 h
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3. a . L’hémostase primaire
Une lésion vasculaire déclenche le processus qui aboutit à la formation du clou plaquettaire
ou thrombus blanc. Ce processus comprend 2 temps.
Remarque :
Le clou plaquettaire est instable, et ne peut résister à de fortes pressions. Il doit donc
être renforcé.
Si l’endothélium des vaisseaux est intact, il ne peut y avoir d’adhérence des plaquettes
donc il n’y a pas de déclenchement de l’hémostase.
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Le Ca++ est un élément indispensable à la fixation des protéines vitamines K
dépendantes aux phospholipides. Si l’on veut éviter la coagulation du sang lors d’un
prélèvement sanguin, il suffit de prélever sur un chélateur de calcium (EDTA).
Voie extrinsèque :
Initiation par un facteur extérieur (extrinsèque) aux vaisseaux sanguins : la
thromboplastine tissulaire (TT) ou facteur tissulaire. Ce facteur est synthétisé par les
cellules endommagées après un traumatisme tissulaire.
Formation du complexe activateur du X composé de la thromboplastine tissulaire , du
facteur VIIa , de phospholipides et de Ca ++ permettant le passage du X inactif au X
actif.
Voie intrinsèque
Activateurs contenus dans le sang. Leur synthèse ne dépend donc pas d’une lésion
tissulaire. C’est, par exemple, le collagène exposé.
Activation en cascade de différents facteurs (XII, XI, VIII et IX)
Formation du complexe activateur du X ou complexe anti-hémophilique composé du
facteur IXa activé par le facteurs XIa, du facteur VIIIa, de phospholipides et de Ca ++
permettant le passage du X inactif au X actif.
Voie commune :
Débute au niveau du facteur Xa.
Formation du complexe activateur de la prothrombine ou prothrombinase formé des
facteurs Xa et Va, de phospholipides et de Ca++pour former la thrombine.
La thrombine convertit le fibrinogène en fibrine lâche qui est instable. Elle va être
stabilisée par le facteur XIIIa activé par la thrombine en présence de Ca ++ et de fibrine.
La fibrine serrée forme le caillot en emprisonnant des plaquettes et des hématies.
La thrombine a un autre rôle : elle stimule les plaquettes permettant l’accroissement du
clou plaquettaire.
3.c. La fibrinolyse
SYNTHESE :
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l'hémostase primaire et la coagulation et d'un autre côté la fibrinolyse. Des anomalies peuvent
tout de même apparaître.
V. LA LYMPHE
Les capillaires lymphatiques se trouvant dans presque tous les organes du corps, ils drainent le
liquide interstitiel (issu de la filtration sélective du plasma), constituant ainsi la lymphe qu’ils
canalisent vers les veines de la partie inférieure du cou après avoir traversé des ganglions
lymphatiques. Ainsi les vaisseaux lymphatiques assurent, le retour de l’excès de liquide
interstitiel vers le sang grâce à :
- La présence de valvules imposant le sens de circulation (empêche les reflux de lymphe)
- L’activité musculaire du muscle lisse des parois de vaisseaux et les mouvements
respiratoires : transport très lent.
LYMPHE =
LIQUIDE
LYMPHECANALISÉE +
LIQUIDE INTERSTITIEL INTRACELLULAIRE
SANG SANG
Phase liquide Phase solide
g/L g/L
Le plasma g/l Eléments figurés
Contenu 10 200
phase liquide Protéines 80
Lipides 5 5
glucose 0.8 0.8 1.1
Eau 900 900
Ions Cl- 3.7 3.7 4
Milieu int. Ions Na+ 3.2 3.2 10
contient 90% Ions K+ 0.2 0.2 141
d’eau Ions Ca2+ 0.1 0.1 0.4
Contenu X
cellulaire GR
plaquette X
GB X X (diapédèse)
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▫ activation du système immunitaire ;
la rate : située du côté gauche de la cavité abdominale, au-dessous du diaphragme,
◦ rôles :
▫ destruction et élimination des agents pathogènes du sang,
▫ destruction et élimination des vieux globules rouges,
▫ libération des produits de dégradation de l'hémoglobine (bilirubine) ;
le thymus : actif surtout pendant l'enfance puis s'atrophie à partir de l'adolescence,
chez le nourrisson : situé en bas du cou et s'étend jusqu'au médiastin,
◦ rôles :
▫ acquisition de l'immunocompétence pour les lymphocytes T,
▫ production de lymphocytes T très nombreux ;
les amygdales : font partie des formations lymphatiques associées aux muqueuses
(MALT), présentes à l'entrée du pharynx,
◦ rôles :
▫ destruction des agents pathogènes amenés par l'air et par les aliments
dans le pharynx,
▫ production de lymphocytes B et T ;
les amas de follicules lymphatiques : font partie des formations lymphatiques
associées aux muqueuses (MALT), présentes dans la paroi intestinale (appendice
vermiforme et plaques de Peyer) et dans les parois bronchiques,
◦ rôles :
▫ destruction des agents pathogènes amenés par les aliments (intestins) et
par l'air (bronches),
▫ production de lymphocytes B et T.
A. TRANSPORT DE LA LYMPHE
L'écoulement de la lymphe est lent (le système lymphatique fonctionne sans l'aide d'une
pompe).
Il est maintenu par :
◦ la contraction des muscles squelettiques ( effet de propulsion),
◦ les variations de pression dans le thorax ( effet dû à l'inspiration),
◦ la constriction des vaisseaux lymphatiques (= contractions du muscle lisse des
parois des troncs lymphatiques et du canal thoracique),
◦ des valvules qui empêchent surtout le reflux de la lymphe.
3 L de lymphe/ 24 h entrent dans la circulation sanguine au volume de liquide qui
sort du compartiment sanguin pour aller dans le compartiment interstitiel durant la
même période.
Les capillaires lymphatiques sont exceptionnellement perméables :
laissent pénétrer les protéines,
admettent les particules, en provenance du compartiment interstitiel.
Les agents pathogènes et les cellules cancéreuses peuvent ainsi se propager dans
l'organisme par la circulation lymphatique.
VAISSEAUX LYMPHATIQUES
Rôle : Ramènent dans le sang le liquide interstitiel et les protéines plasmatiques qui se sont
échappés de la circulation sanguine intérêt : le volume sanguin et (= volémie) la pression
artérielle reste normaux. Quand le liquide interstitiel est entré dans les vaisseaux
lymphatiques, il prend le nom de lymphe.
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DISTRIBUTION ET STRUCTURE DES VAISSEAUX LYMPHATIQUES
Les vaisseaux lymphatiques comprennent :
Les capillaires lymphatiques : (Vaisseaux microscopiques en cul de sac). Ils sont
situés à proximité des capillaires sanguins, sont très perméables. Les vaisseaux
chylifères sont des capillaires lymphatiques particuliers présents dans les villosités
de la muqueuse intestinale transportent la lymphe issue des intestins (chyle riche en
lipides digérés) vers le sang.
Les vaisseaux collecteurs : les capillaires lymphatiques déversent la lymphe dans les
vaisseaux collecteurs. Ils ressemblent aux veines contiennent :
- 3 tuniques plus minces que celles des veines,
- des valvules situées sur leur tunique interne plus nombreuses que celles
des veines.
Les troncs lymphatiques : Sont formés par l'union des plus gros vaisseaux
collecteurs qui leur amènent la lymphe. La lymphe atteint enfin 2 gros conduits
situés dans le thorax :
Le canal (conduit) lymphatique droit draine la lymphe du bras droit et du côté droit
de la tête et du thorax.
Le canal (conduit) thoracique draine la lymphe du reste de l'organisme. Se forme à
partir de la citerne du chyle qui recueille la lymphe en provenance des membres
inférieurs et du système digestif.
Les conduits lymphatiques droit et thoracique déversent la lymphe dans la circulation
veineuse à la jonction de la veine jugulaire interne et de la veine sub-clavière.
Par conséquent, la lymphe s'écoule de manière unidirectionnelle à partir des capillaires
lymphatiques vers le cœur en passant par les vaisseaux collecteurs, les troncs lymphatiques et
les conduits.
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2. Le centre de régulation :
Il fixe la valeur de référence (niveau ou intervalle) où la variable doit être
maintenue.
Il analyse aussi les données qu'il reçoit et détermine la réaction appropriée.
La réponse du centre de régulation est transmise à l'effecteur via la voie
efférente.
3. L'effecteur : il permet l’arrivée de la réponse du centre de régulation vis à vis du
stimulus. La réponse de l'effecteur correspond à un changement de son activité.
La réponse produit une rétroaction sur le stimulus pouvant être de 2 types :
Soit une rétro-inhibition qui a pour effet de le réduire de sorte que le mécanisme
de régulation cesse son activité.
Soit une rétro-activation qui a pour effet de le renforcer de sorte que la réaction
se poursuit avec une intensité croissante.
A. MÉCANISMES DE RÉTRO-INHIBITION
C'est le mécanisme le plus fréquent. Dans ce cas, la réponse met fin au stimulus de départ ou
réduit son intensité.
Exemple n°1 : Le système endocrinien joue un rôle important dans le maintien de
l'homéostasie. Ainsi, la glycémie est régulée par un mécanisme de rétro-inhibition faisant
intervenir les hormones pancréatiques : insuline et glucagon.
Les cellules de l'organisme doivent disposer d'un apport continu de glucose pour produire de
l'ATP. Normalement la concentration de glucose dans le sang se maintient à environ 5
mmol /L (4,45 - 5,55 mmol/L). Après un repas riche en glucides, ceux-ci sont dégradés dans
le système digestif en glucose qui passe alors dans le sang et entraîne une augmentation rapide
de la glycémie; d'où rupture de l'équilibre homéostatique. L'augmentation de la glycémie
stimule les cellules pancréatiques : cellules des îlots de Langerhans, qui libèrent alors cette
dernière dans le sang. L'insuline accélère l'absorption du glucose par la plupart des cellules et
favorise son stockage sous forme de glycogène dans le foie et les muscles. La glycémie
revient ainsi à la valeur de référence normale, ce qui diminue la stimulation de sécrétion
d'insuline.
Le glucagon, l'autre hormone pancréatique libérée par les cellules des îlots de Langerhans,
a un effet inverse.
Il est libéré quand la glycémie tombe au-dessous de la valeur de référence.
Lors d'un jeûne court (environ 6 heures), la glycémie est basse, ce qui stimule
la sécrétion de glucagon dans le sang.
Le glucagon agit alors sur le foie en lui faisant libérer dans le sang une partie
des réserves de glucose qu'il contient.
La glycémie revient à des taux proches de l'équilibre homéostatique.
Exemple n°2 : La régulation de la température corporelle par l'hypothalamus est l'un des
nombreux exemples montrant le rôle du système nerveux dans le maintien du milieu
intérieur.
Lorsqu'un individu au repos se trouve dans une pièce dont la température est de 20°C, il perd
de la chaleur car sa température interne est de 37°C. Néanmoins, les réactions chimiques
survenant dans les cellules de son organisme produisent de la chaleur à un taux égal à celui de
la déperdition de chaleur. L'organisme ne subit alors aucune perte ni aucun gain de chaleur, et
la température corporelle demeure constante.
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Dans ces conditions, le système est en équilibre dynamique pour la variable température car
elle ne change pas, au prix d'un apport constant d'énergie afin de maintenir la constance de la
température.
Si la température de la pièce est abaissée et maintenue à 5 °C, la déperdition de chaleur par la
peau augmente et l'équilibre dynamique entre les gains et les pertes de chaleur est rompu. La
température corporelle commence à descendre immédiatement. Puis, très rapidement, divers
processus homéostatiques limitent la chute de température :
Les vaisseaux sanguins cutanés se contractent, ce qui diminue la circulation de
sang chaud dans la peau et réduit ainsi la déperdition de chaleur.
Le sujet frissonne : les réactions chimiques responsables des contractions
musculaires constituant le frisson produisent alors de grandes quantités de
chaleur.
Dans cet exemple :
Le stimulus est la diminution de la température corporelle ou de la
température externe.
Les thermorécepteurs sont les terminaisons nerveuses de certains neurones
répartis dans différentes régions du corps : thermorécepteurs cutanés et
thermorécepteurs centraux (= dans la paroi des vaisseaux sanguins).
Les influx nerveux produits par ces récepteurs sont transmis par les fibres
nerveuses de la voie afférente (= neurones sensitifs) à une région de
l'encéphale (= l'hypothalamus) qui est le centre de régulation.
Ce centre de régulation produit à son tour les signaux transmis par la voie
efférente (= neurones moteurs viscéraux) qui entraînent la contraction des
muscles squelettiques ( frisson) et des muscles entourant les vaisseaux
sanguins cutanés ( vasoconstriction) : les muscles innervés par la voie
efférente correspondent donc aux effecteurs.
La production de chaleur va alors dépasser de manière transitoire la déperdition de chaleur
afin que la température corporelle puisse revenir à sa valeur d'équilibre. À ce nouvel équilibre
dynamique, les gains et les pertes de chaleur sont de nouveau égaux.
Les systèmes de régulation homéostatique ne peuvent maintenir une constance complète du
milieu intérieur vis à vis des changements continus de l'environnement. Ils ne font que
minimiser les variations; c'est à dire que la valeur d'équilibre obtenue après régulation
homéostatique n'est pas tout à fait égale à celle de départ. Si les réponses de l'organisme
réussissaient complètement à ramener la température corporelle à 37°C, les neurones
détecteurs de la baisse de température ne seraient alors plus stimulés et toute la chaîne des
phénomènes régulateurs s'arrêterait :
les vaisseaux sanguins ne se contracteraient plus,
le frisson cesserait,
la température corporelle chuterait de nouveau car il n'y aurait plus de
compensations.
Conséquence : tant que l'exposition au froid continue, une certaine diminution de la
température doit persister pour servir de signal afin de maintenir les réponses. Dans le cas
de la variable "Température corporelle", les systèmes thermorégulateurs sont très
sensibles, de telle sorte que la température corporelle ne varie normalement que de 1°C,
même vis à vis de variations fortes de l'environnement.
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Il existe beaucoup d'autres exemples de mécanisme de rétro-inhibition qui règlent le rythme
cardiaque, la pression artérielle, la fréquence et l'amplitude respiratoire ainsi que les
concentrations d'O2, de CO2 et des minéraux dans le sang, etc.
B. MÉCANISMES DE RÉTRO-ACTIVATION
Ils amplifient le stimulus de départ. Dans ce cas, le changement produit va dans la même
direction que la fluctuation initiale de sorte que la variable s'éloigne de plus en plus de sa
valeur de départ. Ces mécanismes sont peu fréquents. Ils déclenchent des événements pouvant
s'auto-entretenir et se dérouler ainsi "en cascade". Ils n'assurent donc pas en général le
maintien de l'homéostasie de l'organisme.
La coagulation sanguine (figure 9) intervenant en cas de déchirure d'un vaisseau sanguin (1)
est un exemple de régulation par rétro-activation. Les plaquettes s'agglutinent immédiatement
sur le site de la blessure (2) et libèrent des substances chimiques qui attirent d'autres
plaquettes (3). L'accumulation de plaquettes induit la séquence des événements aboutissant à
la formation d'un caillot (4).
Figure 8 : régulation lors de la coagulation par un mécanisme de rétro action
positive
Bibliographie :
M I. Mme BAHRI C 23
2020 /2021