[go: up one dir, main page]

0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
230 vues116 pages

Rapport PFE final-IBEM 2012

Ce document présente une étude comparative de différentes solutions structurelles pour un projet de logement social. L'étude examine plusieurs variantes de structure, allant des matériaux utilisés aux techniques de construction, en passant par le type de plancher. L'objectif est de trouver la solution la plus économique tout en respectant les normes marocaines de construction.

Transféré par

Brahim Issam
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
230 vues116 pages

Rapport PFE final-IBEM 2012

Ce document présente une étude comparative de différentes solutions structurelles pour un projet de logement social. L'étude examine plusieurs variantes de structure, allant des matériaux utilisés aux techniques de construction, en passant par le type de plancher. L'objectif est de trouver la solution la plus économique tout en respectant les normes marocaines de construction.

Transféré par

Brahim Issam
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 116

Etude comparative entre

différentes solutions de
structure pour un projet
d’habitat social
Mémoire du Travail de Fin d'Etude pour l'obtention du diplôme
d'Ingénieur d'Etat de l'EHTP

Préparé par Encadré par


EL AMRI Mahdi M. BENHIMA El Mehdi
EL AMRANI Abdessadeq M. OUTLIOUA Salahddine

Juin 2012
_______________________Projet de fin d’études_______________________

1
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Remerciements

Au nom d’Allah le tout miséricordieux, le très miséricordieux. Ce travail, ainsi


accompli, n’aurait point pu arriver à terme, sans l’aide et le soutien et tout le guidage
d’Allah.

Nous tenons à remercier et à témoigner toute notre reconnaissance aux personnes


suivantes, pour l’expérience enrichissante et pleine d’intérêt qu’ils nous ont fait vivre durant
toute la période de notre projet de fin d’études:

M.OUTIOUA, notre professeur et notre encadrant interne pour le temps qu’il nous a
consacré tout au long de cette période, sans oublier sa participation effective au cheminement
de ce rapport.

M. BENHIMA, notre encadrant externe qui était très généreux en conseils utiles et en
aide précieuse, pour son soutien et ses idées constructives.

Mme AZMI qui est toujours là pour le bien de l’élève-ingénieur. Et qui nous a guidé et
aidé pendant notre période de projet de fin d’études.

M. GUISSI, notre professeur pour ses conseils et son aide.

Nous profitons de ces quelques lignes pour dire merci à la direction et à tout le corps
professoral de l’EHTP pour l’enseignement de qualité et pour le cadre idéal dont nous avons
bénéficié tout au long de notre cursus.

Nous remercions également avec dévouement nos familles et nos amis pour leur
soutien matériel et moral. Tout mot dit, nous ne les remercierons jamais assez. A vous tous,
nous réitérons nos reconnaissances Nous vous adressons tous la même parole "merci ! ".

2
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Dédicace

A celle qui a attendu avec patience les fruits


De sa bonne éducation et de ses dévouements
A ma chère mère
A celui qui s’est changé la nuit en jour pour
M’assurer les bonnes conditions
A mon cher père
A ma petite famille qui m’a toujours soutenue
A ma chère nièce Zineb que j’aime très fort
A mon cher ami et frère Mahdi EL AMRI
A tous mes collègues et amis
Je dédie ce modeste travail

Abdessadeq EL AMRANI

‫بعد الحمد والثناء على هللا الحنان المنان‬

‫والصالة والسالم على المبعوث رحمة لألنام دمحم ملسو هيلع هللا ىلص‬

‫أهدي هذا العمل المتواضع للوالد والوالدة واألخ واألخت‬

‫ولعائلتي بأرض المغرب الحبيب وبأرض تونس الخضراء‬

‫ولكل من وجهني في مشواري الدراسي من أهل وأصدقاء‬

‫وألساتذة وطلبة المدرسة الحسنية وأخص بالذكر رفيق الدرب عبد الصادق العمراني‬

Mahdi EL AMRI

3
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Résumé

Il est indéniable que l’optimisation des coûts constitue une des pierres angulaires du
métier de l’ingénieur en génie civil. Dans les projets d’habitat social, vu l’objectif de rendre
ces logements accessibles à des populations défavorisées, ce point acquiert une dimension
transcendante.

Dans le cadre de notre projet de fin d’étude avec le bureau d’étude IBEM, nous avons
travaillé sur le thème « étude comparative entre différentes solutions de structure pour un
projet d’habitat social ».

Il s’agit de proposer plusieurs solutions techniques pour l’exécution d’une structure de


bâtiment en R+4 qui est le type le plus courant dans les projets sociaux.

Les variantes étudiées peuvent différer par les matériaux utilisés, les techniques
d’exécution ou par la conception de la structure. Cependant, elles sont toutes conformes aux
normes marocaines.

Nous avons tout d’abord commencé par une première conception du bâtiment pour
laquelle nous avons effectué des calculs en faisant appel au programme de calcul Arche
Ossature pour deux variantes de contreventement :
o La première en voiles : Dans cette variante, on a réalisé plusieurs répartitions de voile
afin de trouver la disposition dont la distance entre le centre de masse et celui de
torsion est la plus minimale possible.
o La seconde en portiques : On a cherché l’arrangement qui est fait par un nombre
minimal des poteaux avec une disposition adéquate.

Ensuite, nous avons retenu la variante de contreventement (voile ou portique) la moins


couteuse et nous avons passé au deuxième critère de choix qui est le type de plancher pour se
trouver en fin d’études avec la variante la plus économique.

Ainsi, les variantes étudiées sont les suivantes :

o Contreventement par portiques / dalle à hourdis avec entrevous en béton,


o Contreventement par voiles / dalle à hourdis avec entrevous en béton,
o Contreventement par voiles / dalle à hourdis avec entrevous en polystyrène,
o Contreventement par voiles / plancher dalle,
o Contreventement par voiles / dalle pleine en prédalles.

La comparaison économique des solutions est faite sur la base d’estimation justifiée et
en relation avec les prix du marché marocain du BTP.

4
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Table des matières


Remerciements ............................................................................................................................... 2
Dédicace .......................................................................................................................................... 3
Résumé ............................................................................................................................................ 4
I. Logement social ............................................................................................................................. 11
1. Introduction ............................................................................................................................... 11
2. Politique du logement social ..................................................................................................... 11
3. Le logement social et la crise..................................................................................................... 12
II. Présentation générale ................................................................................................................... 13
1. Définition du projet ................................................................................................................... 13
2. Données géologiques ................................................................................................................ 15
3. Règlement et normes de calcul ................................................................................................. 16
4. Hypothèses sismiques ............................................................................................................... 16
5. Caractéristiques des matériaux de construction....................................................................... 17
6. Variantes étudiées ..................................................................................................................... 17
7. Caractéristiques de la structure ................................................................................................ 18
8. Définition de chargement ......................................................................................................... 20
9. Dimensions minimales prises en compte .................................................................................. 22
10. Critères de régularité............................................................................................................. 23
III. Conception parasismique du bâtiment ..................................................................................... 25
1. Introduction ............................................................................................................................... 25
2. Problèmes de conception et dimensionnement à éviter .......................................................... 25
IV. Modélisation sur Arche ............................................................................................................. 41
V. Calcul et exploitation des résultats ............................................................................................... 52
1. Etapes de calcul sur OMD .......................................................................................................... 52
2. Calcul manuel ............................................................................................................................ 64
VI. Note de calcul ............................................................................................................................ 77
1. Inerties équivalentes : ............................................................................................................... 77
2. Masses Modales : ...................................................................................................................... 78
VII. Métré de bâtiment économique ............................................................................................... 89
1. Variante1 : Contreventement par portique-Dalle à Hourdis avec entrevous en béton ........... 89
2. Variante2 : Contreventement par Voile-Dalle à Hourdis avec entrevous en béton ................. 90

5
_______________________Projet de fin d’études_______________________

3. Variante3 : Contreventement par Voile-Dalle à Hourdis avec entrevous en polystyrène ........ 92


4. Variante4 : Contreventement par Voile-Dalle Pleine (avec prédalle) ....................................... 93
5. Variante5 : Contreventement par Voile-Plancher Dalle............................................................ 94
VIII. Calcul de prix ............................................................................................................................. 96
1. Généralité : ................................................................................................................................ 96
2. Coût global des différentes variantes du projet : .................................................................... 100
Annexe 1 ...................................................................................................................................... 106
Annexe 2 ...................................................................................................................................... 110
Bibliographie................................................................................................................................ 115

6
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Liste des figures

Figure 1 : Zone urbaine occupée par des bidonvilles ............................................................................ 11


Figure 2: Image de logement économique ........................................................................................... 12
Figure 3: Plan de masse du projet ......................................................................................................... 14
Figure 4: Façade principale du projet – façade nord............................................................................. 14
Figure 5: Coupe vertical parallèlement à la façade Est ......................................................................... 14
Figure 6: Plan de situation ..................................................................................................................... 15
Figure 7: : Plan archi du bâtiment ......................................................................................................... 18
Figure 8: Vue en 3D du bâtiment .......................................................................................................... 19
Figure 9: Vues de face Nord et West ..................................................................................................... 19
Figure 10: Conditions de régularité sur parties saillantes ..................................................................... 24
Figure 11: RDC flexible .......................................................................................................................... 26
Figure 12: Etage flexible ........................................................................................................................ 26
Figure 13: Contreventement dissymétrique ......................................................................................... 27
Figure 14: Superposition des murs de contreventement ..................................................................... 27
Figure 15: Variation de rigidité de bâtiment ......................................................................................... 28
Figure 16: Disposition horizontale des murs de contreventement....................................................... 29
Figure 17: Cadres de maçonnerie.......................................................................................................... 29
Figure 18: Constructions à ossatures avec parois non-porteuse séparées par des joints .................... 30
Figure 19: Colonnes courtes .................................................................................................................. 30
Figure 20: Remplissage partiel des cadres ............................................................................................ 31
Figure 21: Largeur de joint sismique (Eurocode8) ................................................................................ 32
Figure 22: Oscillations asynchrones en plan et en élévation ................................................................ 32
Figure 23: Diaphragmes rigides ............................................................................................................. 33
Figure 24: Structure porteuse ductile ................................................................................................... 34
Figure 25: Ouvertures des voiles à éviter dans les zones plastiques .................................................... 34
Figure 26: Influence de liquéfaction de sol ........................................................................................... 35
Figure 27: Optimisation de souplesse de structure .............................................................................. 36
Figure 28: Ancrage des éléments de façade ......................................................................................... 36
Figure 29: Faux-plafonds ....................................................................................................................... 37
Figure 30: Installations des équipements ............................................................................................. 37
Figure 31: Effet de torsion ..................................................................................................................... 38
Figure 32: Points durs ............................................................................................................................ 39
Figure 33: Effet de la rigidité des poteaux ............................................................................................ 39
Figure 34: Configuration de l’intersection poteau-poutre .................................................................... 40
Figure 35: Bâtiment en 3D sur Arche Ossature de la variante contreventement par Portique/hourdis
avec entrevous en béton ....................................................................................................................... 41
Figure 36: Bâtiment en 3D sur Arche Ossature de la variante contreventement par voile/hourdis avec
entrevous en béton ............................................................................................................................... 42
Figure 37: Bâtiment en 3D sur Arche Ossature de la variante contreventement voile/Plancher dalle 43

7
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Figure 38:Bâtiment en 3D sur Arche Ossature de la variante contreventement par voile/hourdis avec
entrevous en polystyrène...................................................................................................................... 44
Figure 39: Bâtiment en 3D sur Arche Ossature de la variante contreventement par voile/dalle pleine
............................................................................................................................................................... 45
Figure 40: Dimensionnement de voile .................................................................................................. 65
Figure 41: Longueur de flambement de voile ....................................................................................... 66
Figure 42: Abaque pour valeur de ρ_v .................................................................................................. 68
Figure 43: Ferraillage de voile ............................................................................................................... 69
Figure 44: Chainage horizontale des voiles ........................................................................................... 70

8
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Liste des tableaux

Tableau 1: Variantes étudiées dans le projet ........................................................................................ 17


Tableau 2: Poids propres surfaciques des planchers à hourdis ............................................................ 21
Tableau 3: Valeurs des ratios par élément de structure ....................................................................... 76
Tableau 4Cordonnées des centres d’inertie et de torsion .................................................................... 77
Tableau 5: Centre de masse de la première variante ........................................................................... 78
Tableau 6: Valeurs du calcul modal pour la première variante ............................................................ 78
Tableau 7: Vérification de la masse modale suivant Ox pour la première variante ............................. 79
Tableau 8: Vérification de la masse modale suivant Oy pour la première variante ............................. 79
Tableau 9: Centre de masse de la deuxième variante .......................................................................... 80
Tableau 10: Valeurs du calcul modal pour la deuxième variante ......................................................... 81
Tableau 11: Vérification de la masse modale suivant Ox pour la deuxième variante .......................... 81
Tableau 12: Vérification de la masse modale suivant Oy pour la deuxième variante .......................... 82
Tableau 13: Centre de masse de la troisième variante ......................................................................... 82
Tableau 14: Valeurs du calcul modal pour la troisième variante .......................................................... 83
Tableau 15: Vérification de la masse modale suivant Ox pour la troisième variante ........................... 84
Tableau 16: Vérification de la masse modale suivant Oy pour la troisième variante ........................... 84
Tableau 17: Valeurs du calcul modal pour la quatrième variante ........................................................ 85
Tableau 18: Vérification de la masse modale suivant Ox pour la quatrième variante ......................... 86
Tableau 19: Vérification de la masse modale suivant Oy pour la quatrième variante ......................... 86
Tableau 20: Centre de masse de la cinquième variante ....................................................................... 87
Tableau 21: Valeurs du calcul modal pour la cinquième variante ........................................................ 87
Tableau 22: Vérification de la masse modale suivant Ox pour la cinquième variante ......................... 88
Tableau 23: Vérification de la masse modale suivant Oy pour la quatrième variante ......................... 88
Tableau 24: Valeurs de métré pour poteaux......................................................................................... 89
Tableau 25: Valeurs de métré pour poutres ......................................................................................... 89
Tableau 26: Valeurs de métré pour semelles isolées ............................................................................ 89
Tableau 27: Valeurs de métré pour planchers 20+5 ............................................................................. 89
Tableau 28: Valeurs de métré pour planchers 12+5 ............................................................................. 90
Tableau 29: Valeurs de métré pour poteaux......................................................................................... 90
Tableau 30: Valeurs de métré pour poutres ......................................................................................... 90
Tableau 31: Valeurs de métré pour semelles isolées ............................................................................ 90
Tableau 32: Valeurs de métré pour semelles filantes ........................................................................... 91
Tableau 33: Valeurs de métré pour planchers 20+5 ............................................................................. 91
Tableau 34: Valeurs de métré pour planchers 12+5 ............................................................................. 91
Tableau 35: Valeurs de métré pour voile .............................................................................................. 91
Tableau 36: Valeurs de métré pour poteaux......................................................................................... 92
Tableau 37: Valeurs de métré pour poutres ......................................................................................... 92
Tableau 38: Valeurs de métré pour semelles isolées ............................................................................ 92
Tableau 39: Valeurs de métré pour semelles filantes ........................................................................... 92
Tableau 40: Valeurs de métré pour planchers 20+5 ............................................................................. 92

9
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Tableau 41: Valeurs de métré pour planchers 12+5 ............................................................................. 93


Tableau 42: Valeurs de métré pour voile .............................................................................................. 93
Tableau 43: Valeurs de métré pour poteaux......................................................................................... 93
Tableau 44: Valeurs de métré pour poutres ......................................................................................... 93
Tableau 45: Valeurs de métré pour semelles isolées ............................................................................ 94
Tableau 46Valeurs de métré pour semelles filantes ............................................................................. 94
Tableau 47: Valeurs de métré pour dalles ............................................................................................ 94
Tableau 48: Valeurs de métré pour voile .............................................................................................. 94
Tableau 49Valeurs de métré pour poteaux........................................................................................... 94
Tableau 50: Valeurs de métré pour semelles isolées ............................................................................ 95
Tableau 51: Valeurs de métré pour semelles filantes ........................................................................... 95
Tableau 52: Valeurs de métré pour planchers dalles ............................................................................ 95
Tableau 53: Valeurs de métré pour voile .............................................................................................. 95
Tableau 54: Détail de prix pour béton B2 ............................................................................................. 96
Tableau 55: Détail de prix pour coffrage C1 .......................................................................................... 96
Tableau 56: Détail de prix pour coffrage C2 .......................................................................................... 96
Tableau 57: Détail de prix pour coffrage C3 .......................................................................................... 97
Tableau 58: Détail de prix pour acier pour béton armé ........................................................................ 97
Tableau 59: Détail de prix pour semelles .............................................................................................. 97
Tableau 60: Détail de prix pour poteaux ............................................................................................... 98
Tableau 61: Détail de prix pour poutres................................................................................................ 98
Tableau 62: Détail de prix pour voiles ................................................................................................... 98
Tableau 63: Détail de prix pour dalle pleine ......................................................................................... 99
Tableau 64: Prix surfacique des dalles à hourdis avec entrevous en béton ......................................... 99
Tableau 65: Prix surfacique des dalles à hourdis avec entrevous en polystyrène ................................ 99
Tableau 66: Coût total de la première variante .................................................................................. 100
Tableau 67: Coût total de la deuxième variante ................................................................................. 100
Tableau 68: Coût total de la troisième variante .................................................................................. 101
Tableau 69: Coût total de la quatrième variante ................................................................................ 101
Tableau 70: Coût total de la cinquième variante ................................................................................ 102
Tableau 71: Coût des gros œuvres des différentes variantes ............................................................. 103
Tableau 72: Marge de bénéfice ........................................................................................................... 104

10
_______________________Projet de fin d’études_______________________

I. Logement social

1. Introduction
La maîtrise du développement social urbain est, pour le Maroc, un des enjeux majeurs
des dix prochaines années. La production et la gestion du logement social seront les
conditions incontournables d’un équilibre et d’une stabilité du milieu urbain. La ville
marocaine, depuis plusieurs décennies, subit un accroissement d’habitation salubre
multiforme.

Ce phénomène, dû aux effets conjugués de la poussée démographique et de l’exode


rural, s’est accompagné de mutations socio-économiques et culturelles profondes, imposant
des changements radicaux dans l’organisation sociale et spatiale des agglomérations. Cela
s’est traduit, notamment, par le développement de noyaux d’habitat non réglementaire,
construits sans plan d’ensemble, dépourvus de toute infrastructure de base et de tout
équipement socioculturel, constituant ainsi de larges secteurs d’habitat insalubre mettant en
péril la sécurité et la santé publiques.

Figure 1 : Zone urbaine occupée par des bidonvilles

2. Politique du logement social


Les politiques du logement au Maroc visent à satisfaire plusieurs objectifs. Il s’agit en
premier lieu d’assurer à chacun un logement qui correspond à ses besoins et à ses capacités
financières. Le logement social, les aides au logement, les dispositifs d’aide à l’investissement
locatif et le mécanisme de garantie des risques locatifs sont mobilisés pour atteindre cet
objectif. Afin d’assurer à tous un logement décent, l’entretien régulier du parc de logements et
son amélioration énergétique sont en outre assurés par des incitations fiscales et des aides
directes. Au-delà de cet objectif premier, d’autres buts sont poursuivis.

11
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Ainsi, encourager la mixité sociale fait partie des priorités en réaction à la concentration de
populations en difficulté dans les zones défavorisées.

3. Le logement social et la crise


Le logement social reste le segment immobilier le moins touché par la crise qui touche
et pèse de plus en plus sur l’économie immobilière marocaine.
L’immobilier a connu ces dernières années un ralentissement considérable au niveau de la
demande touchant principalement le haut et le moyen standing, tandis que le logement social
a résisté à cette crise et on a toujours constaté la forte demande sur le marché et la non-
disponibilité du logement social après la suppression des avantages fiscaux depuis le début de
l’année2008.
Jusqu’au 31 décembre 2007, les promoteurs immobiliers réalisant des logements
sociaux au prix de 200 000,00 Dhs étaient exonérés des impôts et taxes, tels que l’impôt sur
les sociétés, l’impôt général sur le revenu, la taxe sur la valeur ajoutée, les droits de
l’enregistrement et les droits d’inscription sur les livres fonciers.
Depuis le premier janvier 2008, le gouvernement a supprimé tous ces avantages et a
remplacé les dits logements sociaux par des logements économiques de faible valeur
immobilière au prix de 140.000,00 Dhs.

Figure 2: Image de logement économique

Et afin de réussir la production de ce type de logement destiné principalement à une


couche de population dont le revenu mensuel ne dépasse pas une fois et demi (1,5) le salaire
minimum interprofessionnel garanti (SMIG), de nouvelles dispositions dans la loi de finances

12
_______________________Projet de fin d’études_______________________

de l’année 2008 ont été instaurées reprenant les mêmes avantages qui ont été accordés
initialement aux promoteurs immobiliers pour le logement social de 200.000,00 Dhs. Il s’agit
de la réalisation par les promoteurs immobiliers d’un programme de construction intégré d’au
moins 500 logements en milieu urbain et/ou 100 logements en milieu rural, dans un délai
maximum de cinq ans à partir de la date d’obtention de la première autorisation de construire.

Plus de détails, vous pouvez les consulter sur L’annexe 1.

II. Présentation générale

1. Définition du projet
Pour mettre en application les connaissances acquises pendant notre formation d’ingénieur
en génie civil, nous allons procéder à l’étude d’un logement économique prenant en compte
les matériaux utilisés, les systèmes de contreventement et le règlement parasismique régissant
la région de l’implantation de cet ouvrage.

Pour ce faire, nous avons choisi le type le plus courant pour les projets d’habitat social; un
bâtiment constitué de rez-de-chaussée et quatre étages (R+4) avec ossature en béton armé.

De ce fait, Le présent rapport a pour objet de répondre à deux exigences :

 Tout d’abord, proposer plusieurs solutions techniques pour la conception d’une


structure de bâtiment en R+4 conformément aux normes marocaines.
 Et puis, faire une comparaison économique des solutions proposées en se basant sur
les prix du marché marocain du BTP afin de calculer le coût total du bâtiment et
trouver la structure la plus optimale.

L’exemple traité concerne une partie d’une superficie de 375 m². Chaque étage contient
six appartements de 57 m². La parcelle étudiée est incluse dans une surface totale de 18000 m²
destinée aux logements sociaux et une mosquée de 200 m². Le projet fait partie de la nouvelle
zone d’urbanisation Hay El Mohammadi projetée au terrain situé entre quartier Zine El
Abidine et le quartier Aviation à la ville de Safi. La figure au-dessous montre la zone de
projet dans sa totalité.

13
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Figure 3: Plan de masse du projet

Figure 4: Façade principale du projet – façade nord

Figure 5: Coupe vertical parallèlement à la façade Est

14
_______________________Projet de fin d’études_______________________

2. Données géologiques

Le terrain destiné au projet est caractérisé par un profil plat sur la moitié Sud et en pente
descendante vers le nord sur la moitié nord. (Voir plan de situation ci-dessous)

Quant à la géologie locale, elle est caractérisée par la dominance de dépôts limoneux et
des encroutements du quaternaire qui surmontent le substratum marneux et marno-calcaire du
crétacé inférieur et/ou marno-calcaire à gypse du jurassique supérieur.

Figure 6: Plan de situation


La reconnaissance in-situ a consisté en la réalisation d’onze sondages manuels
implantés et exécutés de façon à couvrir toute l’emprise du projet. Les travaux de
reconnaissance ont montré que le sol en place présente une lithologie homogène caractérisée
par la dominance de tufs calcaires de couleur jaunâtre à beige, à passages encroutés
notamment dans la partie supérieure sous forme d’une croute calcaire dure à épaisseur
irrégulière affleurant parfois en surface. L’ensemble est coiffé d’une tranche de remblai
hétérogène sur une épaisseur allant parfois à 1,5 m.

15
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Pour des tassements faibles et admissibles, on a pris 2,00 bars pour valeur de surpression
admissible du sol, c’est la valeur donnée par le laboratoire d’essai géotechnique

Pour effectuer le calcul dans les conditions de l’état limite ultime (ELU), on a pris cette
valeur de la contrainte admissible majorée par 33%.

3. Règlement et normes de calcul


Tous les calculs faits dans le projet se basent sur les normes citées ci-dessous:
- Le règlement parasismique utilisé au Maroc, le RPS 2000 :

C’est un règlement officiel. Il est approuvé par le décret n°2-02-177 du 9 hija 1422 (22
février 2002). Les administrations, les maitres d'ouvrage et les professionnels dans
l'acte de construire au Maroc sont donc tenu de respecter ses articles.

- Le BAEL91 pour les calculs de dimensionnement de structures en béton armé


- avec l’utilisation de quelques notions de l’Eurocode 8 dans l’étape de conception.

4. Hypothèses sismiques
L’effet sismique agit sur la structure dans ces deux plans horizontaux, ainsi on pourra se
contenter de faire les calculs suivant les deux axes principaux du bâtiment pour assurer la
résistance requise faisant face aux événements sismiques dans toutes les directions.

L'intensité avec laquelle un séisme est ressenti en un lieu donné, dépend dans une
large mesure de la nature des sols traversés par ronde sismique et des conditions géologiques
et géotechniques locales. Les conditions locales du sol sont très importantes. En effet si la
fréquence du sol est proche de celle de la structure. On est en présence d'une amplification
dynamique du sol.

Les caractéristiques de la sismicité de la région suivant le règlement parasismique


marocain (RPS 2000) sont les suivants :

- Zone sismique : zone III


Coefficient d’accélération :
- Type de site : S2
Coefficient de site :
- Classe de construction : classe II
Coefficient de priorité :

- Classe du sol : sol pulvérulent moyennement dense.


- Potentiel de liquéfaction : nul

16
_______________________Projet de fin d’études_______________________

5. Caractéristiques des matériaux de construction


Les valeurs prises dans le calcul se résument ainsi :

La résistance caractéristique du béton est de

La limite élastique de l’acier est

La contrainte de calcul du béton est

La contrainte de calcul de l’acier à l’ELU

La fissuration est peu préjudiciable.

Pour l’enrobage, on a pris une valeur de 3 cm pour les poutres, poteaux et tous les
éléments en béton armé, et 4 cm pour les fondations.

6. Variantes étudiées
Le choix des variantes est basé sur deux critères : le premier c’est le type de
contreventement à savoir, contreventement par portiques ou par voiles, et puis le type de
plancher soit en dalle pleine, plancher dalle ou dalle à hourdis avec éventuellement deux
entrevous en béton et en polystyrène.

On va étudier les cinq variantes résumées dans le tableau suivant:

Variante Type de contreventement Type de plancher

dalle à hourdis avec entrevous en


Variante 1 contreventement par portique
béton
dalle à hourdis avec entrevous en
Variante 2 contreventement par voile
béton
dalle à hourdis avec entrevous en
Variante 3 contreventement par voile
polystyrène

Variante 4 contreventement par voile Dalle pleine avec prédalles

Variante 5 contreventement par voile plancher dalle

Tableau 1: Variantes étudiées dans le projet

17
_______________________Projet de fin d’études_______________________

7. Caractéristiques de la structure

Le bâtiment s’étend sur une largeur de 21 m et une longueur de 26 m. Le nombre de


niveau est 5 ; le RDC et 4 étages de hauteur 3 m chacun. Ce qui fait une hauteur de 15 m.

Figure 7: : Plan archi du bâtiment

18
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Figure 8: Vue en 3D du bâtiment

Le plancher du logement n’est pas continue. La figure ci-dessous montre clairement le


décalage entre le plancher de la partie à gauche qui a une dénivelée de 1,5 m par rapport à
celle de droite.

Figure 9: Vues de face Nord et West

19
_______________________Projet de fin d’études_______________________

8. Définition de chargement

Les chargements pris en compte sont les suivants :

 Etage Courant :

- Charge permanente : G=250 kg/m²

- Charge d’exploitation : Q=150 kg/m²

 Terrasse :

- Charge permanente : G=350 kg/m²

- Charge d’exploitation : Q=150 kg/m² (Terrasse accessible)

Remarque :

Pour la modélisation des charges dans le logiciel Arche Ossature en éléments finis et
pour tenir compte du poids propre des corps creux dans le cas d’une dalle à hourdis avec
entrevous en béton (ou en polystyrène), on a adopté la démarche suivante :

Après la saisie des poutrelles et de la dalle de la compression en béton et puisque


Arche Ossature génère automatiquement le poids propres des éléments de la structure, alors il
ne reste qu’ajouter aux charges permanentes le poids propre des entrevous (béton ou
polystyrène).

Afin de trouver le poids propre des entrevous on a appliqué la formule suivante :

Avec : P est le poids propre de l’élément nommé en indice.

20
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Les poids propres surfaciques des planchers à hourdis se résument dans le tableau suivant :

Nature du plancher Pour une hauteur réelle Poids surfacique (KN/m²)


totale (cm)
Planchers nervurés à 12 + 5 2,50-2,60
poutrelles préfabriquées avec 16 + 5 2,75-2,85
entrevous (corps creux) en 20 + 5 3,10-3,30
béton 25 + 5 3,60-4,00
Planchers nervurés à 12 + 5 2,20-2,30
poutrelles préfabriquées avec 16 + 5 2,50-2,60
entrevous (corps creux) en 20 + 5 2,80-3,00
terre cuite 25 + 5 3,20-3,60
Planchers nervurés à 12 + 5 1,50-1,70
poutrelles préfabriquées avec 16 + 5 1,70-2,00
entrevous (corps creux) en 20 + 5 1,80-2,10
Polystyrène 25 + 5 2,40-2,80
Tableau 2: Poids propres surfaciques des planchers à hourdis
En tenant compte les valeurs du tableau précédent, on trouve les charges suivantes :

Dalle à hourdis avec entrevous en béton : 12+5

 Etage Courant :

- Charge permanente : G=350 kg/m²

- Charge d’exploitation : Q=150 kg/m²

 Terrasse :

- Charge permanente : G=450 kg/m²

- Charge d’exploitation : Q=150 kg/m² (Terrasse accessible)

Dalle à hourdis avec entrevous en béton : 20+5

 Etage Courant :

- Charge permanente : G=400 kg/m²

- Charge d’exploitation : Q=150 kg/m²

 Terrasse :

- Charge permanente : G=500 kg/m²

- Charge d’exploitation : Q=150 kg/m² (Terrasse accessible)

21
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Dalle à hourdis avec entrevous en polystyrène : 12+5

 Etage Courant :

- Charge permanente : G=270 kg/m²

- Charge d’exploitation : Q=150 kg/m²

 Terrasse :

- Charge permanente : G=370 kg/m²

- Charge d’exploitation : Q=150 kg/m² (Terrasse accessible)

Dalle à hourdis avec entrevous en polystyrène : 20+5

 Etage Courant :

- Charge permanente : G=280 kg/m²

- Charge d’exploitation : Q=150 kg/m²

 Terrasse :

- Charge permanente : G=380 kg/m²

- Charge d’exploitation : Q=150 kg/m² (Terrasse accessible)

9. Dimensions minimales prises en compte


 Dimensions minimales des poutres :

Les dimensions de la section transversale de la poutre, h et b étant respectivement la


plus grande et la plus petite dimension, doivent satisfaire les conditions suivantes :

Avec :
: La dimension de la section du poteau perpendiculaire à l’axe de la poutre.
: La dimension de la section du poteau parallèle à l’axe de la poutre.

22
_______________________Projet de fin d’études_______________________

2- La distance entre les axes de la poutre et du poteau support ne doit pas dépasser 0.25 fois la
largeur du poteau.

 Dimensions minimales des poteaux :

-Les dimensions de la section transversale du poteau, et étant respectivement la plus


grande et la plus petite dimension, doivent satisfaire les conditions suivantes :

1-

2-

: La dimension de la section du poteau perpendiculaire à l’axe de la poutre.


: La dimension de la section du poteau parallèle à l’axe de la poutre.

 Dimensions minimales des voiles de contreventement :

( )

( )

( )

10.Critères de régularité
Une structure est considérée régulière si les conditions suivantes, relatives à sa
configuration en plan et en élévation sont satisfaites.

 Forme en plan :

a) La structure doit présenter une forme en plan simple, tel que le rectangle, et une
distribution de masse et de rigidité sensiblement symétrique vis à vis de deux
directions orthogonales au moins, le long desquelles sont orientés les éléments
structuraux.
b) En présence de parties saillantes ou rentrantes leurs dimensions ne doivent pas
dépasser 0.25 fois la dimension du côté correspondant :

23
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Figure 10: Conditions de régularité sur parties saillantes


c) A chaque niveau, la distance entre le centre de masse et le centre de rigidité, mesurée
perpendiculairement à la direction de l’action sismique, ne doit pas dépasser 0.20 fois
la racine carrée du rapport de la raideur de torsion sur la raideur de translation.
d) L’élancement (grand coté L/petit côté B) ne doit pas dépasser la valeur 3.5

 Forme en élévation :

a) La distribution de la rigidité et de la masse doit être sensiblement régulière le long de


la hauteur. Les variations de la rigidité et de la masse entre deux étages successifs ne
doivent pas dépasser respectivement 30% et 15 %.
b) Dans le cas d’un rétrécissement graduel en élévation, le retrait à chaque niveau ne doit
pas dépasser 0.15 fois la dimension en plan du niveau précédent sans que le retrait
global ne dépasse 25% de la dimension en plan au niveau du sol.
c) Dans le cas d’un élargissement graduel sur la hauteur, la saillie ne doit pas dépasser
10% de la dimension en plan du niveau précédent sans que le débordement global ne
dépasse 25% de la dimension en plan au niveau du sol.
d) Pour les bâtiments dont la hauteur totale ne dé passe pas 12 m ; les pourcentages
relatifs à la configuration peuvent être ramenés à 40%.

Conclusion

On a commencé par la vérification des critères de régularité de la forme en plan de


notre bâtiment. Alors, il nous apparaît que la structure étudiée ne répond pas aux 2 premières
exigences ce qui veut dire qu’on est face à une structure irrégulière. Et par conséquence,
l’application de la méthode statique équivalente n’est pas valable.

24
_______________________Projet de fin d’études_______________________

III. Conception parasismique du bâtiment

1. Introduction

Dans le contexte sismique, les meilleurs projets en termes de sécurité sont obtenus en
respectant les « principes de conception parasismique».

On peut parfaitement concevoir des structures qui ne respectent pas les « principes »
de conception et sont cependant aptes à subir avec succès l’action sismique de calcul. Le
respect des principes de conception a pour résultat principal de minimiser le supplément de
prix nécessaire pour passer d’une structure normale à une structure parasismique. En outre, la
sécurité est en général mieux assurée dans une structure bien conçue et calculée de manière
approchée que dans une structure mal conçue pour laquelle des calculs compliqués sont
effectués. Car plus les calculs sont compliqués, plus il y a d’incertitudes sur la qualité de la
représentation que l’on fait, dans un modèle, de la structure et de son comportement.

Le respect des principes de conception laisse encore l’auteur de projet devant plusieurs
choix à effectuer au départ du projet, car plusieurs solutions sont possibles qui respectent
toutes les principes de conception parasismique.

2. Problèmes de conception et dimensionnement à éviter

PB 1 L'architecte et l'ingénieur civil collaborent d’emblée!

Il est tout aussi faux de commencer par concevoir la structure porteuse en fonction des
seules charges verticales, puis de choisir les cloisons intérieures non-porteuses et les éléments
de façade et enfin de compléter la structure pour qu'elle résiste aux actions sismiques. Il en
résulte souvent un «bricolage» onéreux et insatisfaisant.

Il est beaucoup plus judicieux et plus avantageux de travailler de concert. L'architecte et


l'ingénieur prennent en compte les souhaits esthétiques et les impératifs fonctionnels pour
élaborer ensemble une structure porteuse «polyvalente» (adaptée aux charges verticales et aux
actions sismiques), sûre, efficace et bon marché. Puis ils choisissent ensemble des cloisons
intérieures et des éléments de façade dont la déformabilité soit compatible avec la structure
porteuse.

25
_______________________Projet de fin d’études_______________________

PB 2 Eviter les rez-de-chaussée flexibles et les étages flexibles!

Figure 11: RDC flexible

L’effondrement d’un bâtiment soumis à un tremblement de terre est souvent imputable


au fait que si les étages supérieurs sont bien contreventés (parois ou autres), le rez-de-
chaussée est ajouré et ne comprend que des colonnes porteuses. Il en résulte un niveau
flexible dans le plan horizontal.

Or les colonnes sont souvent incapables de suivre sans dégâts les déplacements relatifs
entre le sol qui oscille et la partie supérieure du bâtiment qui tend à rester sur place. Les
déformations plastiques, dites «rotules plastiques», qui apparaissent aux extrémités des
colonnes déclenchent un mécanisme redouté dit «de colonnes» (ou «d'étage»), caractérisé par
une concentration des déformations plastiques aux extrémités des colonnes. Il en résulte un
comportement instable et l'effondrement du bâtiment est souvent inévitable.

Figure 12: Etage flexible


Un étage peut également être plus flexible que les autres s'il est équipé de
contreventements moins résistants ou que ces dispositifs font totalement défaut. Il arrive aussi
que la résistance ultime dans le plan horizontal soit fortement réduite à partir d’une certaine
hauteur dans toute la partie supérieure du bâtiment. Un tel ouvrage est également exposé au
redouté mécanisme de colonnes (ou d'étage).

26
_______________________Projet de fin d’études_______________________

PB 3 Eviter les contreventements dissymétriques!

Figure 13: Contreventement dissymétrique


L'effondrement des bâtiments sous l'effet d'un tremblement de terre est souvent dû à la
dissymétrie de leurs contreventements.
Si les colonnes sont avant tout destinées à reprendre les charges verticales, elles doivent
également être à même de suivre les déplacements horizontaux de l'ensemble du bâtiment
sans perdre de leur capacité portante.

Si le centre de résistance ne coïncide pas avec le centre de masse, qu'il est décentré, le
bâtiment subit une torsion autour du centre de rigidité lorsque survient un tremblement de
terre. Cette torsion génère notamment d'importants déplacements relatifs entre le pied et la
tête des colonnes les plus éloignées du centre de rigidité, qui cèdent rapidement dans la
plupart des cas.

C'est pourquoi il est impératif que le centre de résistance se confonde avec le centre de
masse, ou du moins lui soit proche, et que la résistance à la torsion soit suffisamment élevée.
On remplit simultanément ces deux conditions en prévoyant des contreventements
symétriques et disposés le long des façades du bâtiment, ou en tout cas très éloignés de son
centre de masse.

PB 4 Eviter les contreventements décalés!

Figure 14: Superposition des murs de contreventement

27
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Les contreventements sont décalés lorsque leur position diffère d’un étage à l’autre.
Les moments de flexion et les efforts tranchants induits par cette disposition ne peuvent
généralement pas être reportés de manière satisfaisante, même en consentant d’importants
surcoûts.
Les décalages perturbent la transmission des efforts, réduisent la capacité portante et
diminuent la ductilité (aptitude à se déformer plastiquement) des contreventements. Ils sont en
outre responsables d’importantes sollicitations et déformations affectant d’autres éléments
porteurs (p. ex. dalles ou colonnes).

En comparaison avec des contreventements continus sur toute la hauteur du bâtiment


et construits dans les règles de l’art, les décalages augmentent la vulnérabilité de l'ouvrage et
réduisent notablement sa tenue au séisme dans la plupart des cas.

PB 5 Les sauts de rigidité et de résistance causent des problèmes

Figure 15: Variation de rigidité de bâtiment

En changeant la section des contreventements d’un étage à l’autre, on crée des


discontinuités et on provoque de brusques variations de rigidité et de résistance du bâtiment.
Il peut en résulter des hétérogénéités dans le comportement dynamique, d’où des sollicitations
supplémentaires et des problèmes de transmission des efforts à l’échelle locale.

Le cas échéant, il vaut mieux diminuer la rigidité et la résistance de bas en haut que
faire l’inverse.

28
_______________________Projet de fin d’études_______________________

PB 6 Deux parois porteuses élancées en béton armé par direction principale!

Figure 16: Disposition horizontale des murs de contreventement


Les parois porteuses en béton armé de section rectangulaire sont les mieux adaptées
pour renforcer les bâtiments à ossature contre les actions sismiques.
Dans une zone de sismicité modérée comme le Maroc, où le séisme de dimensionnement a
une intensité modérée également, il suffit en général de disposer deux parois ductiles de forme
élancée, dimensionnées en capacité, dans chacune des directions principales.

PB 7 Eviter de remplir les cadres de maçonnerie et assurer la séparation des parois non-
porteuses par des joints

Figure 17: Cadres de maçonnerie

Cette combinaison de deux types de construction très différents et peu compatibles


réagit mal aux tremblements de terre: les cadres sont relativement souples et ductiles, tandis
que la maçonnerie non-armée, très rigide mais fragile, peut déjà «exploser» sous l'effet de
petites déformations.

29
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Au début d'un tremblement de terre, la maçonnerie reprend presque toutes les forces
sismiques. Mais elle cède ensuite sous l'effet d'un mécanisme de bielles obliques ou par
glissement, car le frottement est généralement faible, dû au manque de charges verticales.
L'apparition de fissures en croix est caractéristique de ce mécanisme.

On peut distinguer deux cas: soit les colonnes du cadre sont plus résistantes que le
remplissage de maçonnerie, soit c'est l'inverse. Dans le cas de colonnes fortes, la maçonnerie
est détruite et tombe hors du cadre. Dans le cas contraire, elle risque d'endommager les
colonnes et notamment de les cisailler, ce qui provoque souvent l'effondrement de l'ouvrage.

Figure 18: Constructions à ossatures avec parois non-porteuse séparées par des joints
Dans les constructions à ossature relativement peu rigides, il peut s'avérer judicieux de
prévoir des joints pour séparer la structure porteuse et les parois intermédiaires non-porteuses,
notamment les parois en maçonnerie, qui ont un comportement rigide et fragile.
Il convient de disposer des joints le long des colonnes, parois porteuses et dalles, et de les
remplir de matériau tout à la fois souple et insonorisant, telles les plaques en caoutchouc. Les
mousses dures, le liège, etc., sont en revanche trop rigides.

L'ouverture des joints, généralement de 10 à 40 mm, dépend de la rigidité de la


structure porteuse et de la déformabilité des parois intermédiaires, ainsi que du degré de
protection souhaité.

PB 8 Eviter les colonnes courtes

Figure 19: Colonnes courtes

30
_______________________Projet de fin d’études_______________________

La rupture par cisaillement de ce qu’il est convenu d’appeler des «colonnes courtes»
est une cause majeure d'effondrement lors de tremblements de terre.
Il s'agit de colonnes trapues, qui sont souvent encastrées dans de solides poutres ou sommiers,
ou qui sont rigidifiées par le remplissage ultérieur d'un cadre.

Les extrémités des colonnes de cadres doivent être sollicitées tout au plus jusqu'à leur
moment plastique (moment de plastification, respectivement de rupture). Les colonnes
courtes, dotées d'une grande résistance à la flexion, subissent un énorme gradient de moment
et par conséquent un important effort tranchant, qui entraîne souvent une rupture par
cisaillement avant même que le moment plastique ne soit atteint.

Une manière de résoudre le problème consiste à concevoir les colonnes selon les
règles du dimensionnement en capacité, l'effort tranchant étant majoré en tenant compte de la
sur-résistance de l'armature verticale.

PB 9 Eviter de remplir partiellement les cadres!

Figure 20: Remplissage partiel des cadres

Le fait de remplir partiellement un cadre sans prévoir de joints engendre parfois le


phénomène de colonne courte (cf. principe précédent).
Remarque :

 Une armature transversale mieux conçue (étriers et barres de liaison à intervalles


rapprochés) aurait probablement permis d'éviter la rupture de la colonne par effort tranchant.

On peut éviter l'effet néfaste du remplissage partiel des cadres, ou le réduire notablement,
en disposant des joints entre les colonnes et le remplissage. Le joint peut être exécuté dans les
règles de l'art par la mise en place de laine de roche tendre et compressible. Cependant, sa
largeur ne permet pas aux colonnes de s’incliner de plus de 1 % sans générer de contraintes.

31
_______________________Projet de fin d’études_______________________

PB 10 Séparer les bâtiments contigus par des joints conformes aux règles de l'art!

Figure 21: Largeur de joint sismique (Eurocode8)

L'entrechoquement et le martèlement de bâtiments contigus sont susceptibles de


provoquer d'importants dégâts, si ce n'est leur effondrement. Le risque de ruine est le plus
aigu lorsque les dalles de bâtiments contigus se trouvent à des niveaux différents et heurtent
les colonnes du bâtiment voisin. Dans cette configuration, il est impératif de prévoir des joints
conformes aux règles de l'art.
Cela signifie qu’ils doivent:
1) avoir une ouverture minimale (selon les normes);
2) être vides (ne présenter aucun point de contact).

PB 11 Privilégier les configurations compactes!

Figure 22: Oscillations asynchrones en plan et en élévation

32
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Lors de la conception en plan d'un bâtiment, on devrait se faire une image aussi
réaliste que possible du comportement dynamique de ses composants. Dans la configuration
en L peu compacte par exemple, les ailes gauche et droite du bâtiment présentent des rigidités
très différentes vis-à-vis des actions sismiques dans les deux directions principales
horizontales. Elles tendent à osciller très différemment l'une de l'autre, en se gênant donc
mutuellement.

Les angles des dalles et l'extrémité des ailes subissent de grosses sollicitations, si bien
qu'il faut procéder à un renforcement parasismique souvent très onéreux. Le problème peut
être évité en séparant les deux ailes par un joint exécuté dans les règles de l'art. Il en résulte
deux bâtiments rectangulaires, très compacts qui peuvent osciller indépendamment.

PB 12 Utiliser des dalles afin de solidariser les éléments et répartir les forces!

Figure 23: Diaphragmes rigides

Dans les bâtiments à plusieurs étages, les dalles doivent se comporter comme des
voiles pratiquement rigides. Elles seront reliées avec tous les éléments porteurs verticaux de
manière apte à transmettre des efforts tranchants, pour garantir un effet de diaphragme. Ainsi,
elles sont à même d’assurer la solidarité entre les composants dans le plan horizontal et
permettent de répartir les forces et les déplacements entre les différents éléments porteurs
verticaux, en fonction de leur rigidité.

Par exemple, les dalles formées d'éléments préfabriqués sont généralement


insuffisantes pour assurer cette fonction de diaphragme à moins que les éléments soient
solidarisés par une chape de béton armé coulée sur place suffisamment épaisse et armée. On
leur préférera des dalles monolithiques en béton armé, qui comprendront si nécessaire des
armatures de renforcement dans les bords.

33
_______________________Projet de fin d’études_______________________

PB 13 Dimensionner en capacité pour obtenir une structure porteuse ductile!

Figure 24: Structure porteuse ductile

Les structures porteuses ductiles, très déformables dans les zones sollicitées
plastiquement, présentent en général des avantages majeurs par rapport à des structures
analogues de comportement fragile.

La méthode du dimensionnement en capacité offre un procédé simple et efficace pour


concevoir une structure porteuse ductile: on lui «impose» précisément où elle peut et doit se
plastifier, et où cela lui est interdit. Il en résulte un mécanisme plastique favorable. Un
dimensionnement en capacité exécuté dans les règles de l'art permet d'atteindre un niveau de
sécurité élevé – et connu – contre l'effondrement.

PB 14 Pas d'évidements ni ouvertures dans les zones plastiques!

Figure 25: Ouvertures des voiles à éviter dans les zones plastiques

34
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Sur certains chantiers on a tendance à insérer les évidements des conduites, les gaines
de ventilation ou autres ouvertures n'importe où dans la structure porteuse, sans plan ni
concertation avec l'ingénieur civil. Ces installations sont souvent introduites dans le coffrage
d'éléments en béton armé soumis à de fortes sollicitations, si elles ne sont pas carrément
repiquées après coup. Les répercussions sont particulièrement préjudiciables dans les zones
plastiques, aussi faut-il impérativement éviter cette pratique. Elle peut occasionner la ruine
prématurée d'éléments porteurs «vitaux» soigneusement planifiés et causer de graves
problèmes de sécurité.

En revanche, il est généralement possible – et admis – de placer des évidements bien


planifiés et judicieusement positionnés dans les zones de la structure porteuse conservant un
comportement élastique. Ces évidements seront par exemple compensés par une solide
armature complémentaire ou éventuellement conçus à l'aide d'un calcul de cadre.

PB 15 Tenir compte du danger de liquéfaction du sol!

Figure 26: Influence de liquéfaction de sol

Certains sols sableux ou limoneux saturés peuvent présenter une bonne capacité
portante pour les charges statiques. Mais lorsqu’ils sont soumis à un tremblement de terre, ils
peuvent se liquéfier. Suivant la nature de la structure porteuse, des bâtiments entiers peuvent
s'enfoncer dans le sol ou s'incliner si le terrain est inhomogène ou inégalement liquéfié,
causant souvent leur effondrement total. C'est pourquoi il faut étudier le danger de
liquéfaction des sols sableux ou limoneux. Il peut s'avérer nécessaire de prévenir ce
phénomène d’enfoncement dans le sol en consolidant le sol par des injections, en prévoyant
des fondations sur pieux, etc.

35
_______________________Projet de fin d’études_______________________

PB 16 Il peut s'avérer plus judicieux d'assouplir que de renforcer!

Figure 27: Optimisation de souplesse de structure

Lorsqu'il s'agit d'améliorer la tenue au séisme des bâtiments existants ou projetés,


certains architectes et ingénieurs pensent d'abord à les renforcer, c'est-à-dire à augmenter leur
résistance ultime vis-à-vis des forces horizontales.

Or on rigidifie une construction lorsqu’on la renforce, élevant ainsi ses fréquences


propres. Il s'avère parfois plus judicieux de l'assouplir.
En intercalant des appuis sismiques flottants, au-dessus de la fondation («base isolation»), on
décale les fréquences de l'ouvrage vers le domaine inférieur du spectre de réponse de
dimensionnement. Il en résulte – d'autant plus que l'amortissement est généralement accru –
une réduction sensible des forces sismiques et, donc, des dégâts potentiels. Cependant, les
déplacements relatifs augmentent notablement, ce qui requiert un dégagement suffisant autour
du bâtiment isolé contre les séismes.

Par ailleurs, les conduites de distribution et d'évacuation doivent être suffisamment flexibles.

PB 17 Ancrer les éléments de façade, les parapets et les murs contre les forces horizontales !

Figure 28: Ancrage des éléments de façade

36
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Les ancrages des éléments de façade ne sont souvent conçus que pour résister aux
forces verticales. Il n’est pas rare que des panneaux soient simplement posés sur des consoles
et dotés d’une fixation légère dans leur partie supérieure. Mais comme le frottement induit par
les charges verticales peut être vaincu par les accélérations horizontales et verticales lors d’un
tremblement de terre, la chute est alors inévitable, menaçant notamment les piétons et les
véhicules.

Il convient donc de dimensionner et de réaliser les ancrages des éléments de façade de


telle façon qu’ils résistent non seulement aux charges verticales, mais également aux efforts
horizontaux cycliques (traction/compression). Les ancrages et les éventuels joints entre
éléments de façade tiendront en outre compte des déformations prévisibles de la structure
porteuse.

Un moment renversant dû aux efforts d’inertie se produit lors de déplacements


horizontaux rapides. S'ils sont insuffisamment ancrés ou encastrés, les éléments élancés sont
les plus susceptibles de basculer.

PB 18 Bien fixer les faux-plafonds, les luminaires, les installations et les équipements!

Figure 29: Faux-plafonds

Figure 30: Installations des équipements

37
_______________________Projet de fin d’études_______________________

La chute de faux-plafonds ou de luminaires représente un grave danger pour les


personnes. Il faut donc prévoir des fixations aptes à résister avec une marge suffisante non
seulement au poids propre de ces équipements, mais également aux efforts occasionnés par
les accélérations et vibrations verticales et horizontales. Il en va de même pour les fixations
des gaines d’aération et conduits de toute nature passant dans l’espace entre le plafond porteur
et le plafond suspendu.

Il est très important d’assurer l’intégrité des installations et équipements des ouvrages
qui doivent rester opérationnels ou dont le maintien en service est souhaitable après un fort
tremblement de terre (tenir aussi compte des équipements situés en dehors des ouvrages, sur
les toits, etc.).

PB 19 Les portes à faux :

Figure 31: Effet de torsion

Les éléments en porte-à-faux (dalles, poutres ou niveaux entiers) subissent sous


l’action des composantes verticales des déformations différentes de celles du reste de la
structure. Les concentrations de contraintes qui en résultent au droit de la façade sont en
général acceptables lorsque la portée des porte-à-faux est faible et leur masse peu importante.
En revanche, les porte-à-faux dépassant 2 m sont relativement vulnérables aux séismes et leur
rupture lors d’événements majeurs n’est pas rare.

L’utilisation de grands porte-à-faux est donc déconseillée. Même lorsqu’ils sont


dimensionnés pour les charges sismiques, ils possèdent une faible ductilité et, de ce fait, leur
durée de résistance aux charges cycliques est très réduite. Pour cette raison, les poteaux
discontinus portés par des porte-à-faux ne sont pas admis par les nouveaux règlements
La meilleure solution pour porter les éléments ou niveaux en saillie par rapport à la façade
consiste à prévoir des appuis extérieurs : poteaux, murs ou suspentes.

Quand on opte pour des éléments en porte-à-faux, il est préférable d’utiliser des
poutres en console portant des dalles, plutôt que des dalles en console. Lorsqu’on souhaite
opter pour cette dernière solution, les dalles en porte-à-faux devraient être disposées en
prolongement du plancher pour éviter de solliciter la poutre porteuse en torsion.

38
_______________________Projet de fin d’études_______________________

PB 20 Absences des points durs :

Figure 32: Points durs

Les poteaux ayant des sections nettement plus grandes que les autres poteaux
possèdent une rigidité transversale très supérieure. Cette rigidité s’accroît, dans chaque
direction, proportionnellement au cube de la dimension de la section dans cette direction.
Ainsi, un poteau quatre fois plus large qu’un autre est 64 fois plus rigide dans la direction de
sa largeur et reçoit dans cette direction une charge horizontale 64 fois plus élevée.

Étant plus rigide, il constitue un point dur qui bloque localement les déformations de
l’immeuble imposées par les séismes. Or sa résistance mécanique n’a augmenté que 16 fois,
car elle est proportionnelle au carré des dimensions de la section. Lors des séismes forts, les
points durs éclatent fréquemment. Par conséquent, il est fortement conseillé de s’abstenir d’en
créer.

PB 21 Respect du principe « poteaux forts – poutres faibles » :

Figure 33: Effet de la rigidité des poteaux


Respecter le principe "poteau fort-poutre faible" consiste à concevoir les portiques de
sorte que les poutres possèdent une résistance ultime inférieure à celle des poteaux et des
nœuds. Le but est de localiser les dommages sismiques structuraux (rotules plastiques) dans
les poutres, facilement réparables, et de prévenir leur apparition dans les poteaux ou les

39
_______________________Projet de fin d’études_______________________

nœuds, qui assurent la stabilité du bâtiment. Cette démarche est exigée par les règles
parasismiques, mais elle peut être favorisée par des choix de conception judicieux.

PB 22 Poteaux et poutres placés dans un même plan:

Figure 34: Configuration de l’intersection poteau-poutre


Afin de souligner l’horizontalité ou la verticalité d’un bâtiment, les concepteurs font
parfois ressortir les poutres ou les poteaux par rapport au plan de la façade. Vis-à-vis des
séismes, cette démarche est en général neutre dans le cas des ossatures contreventées, mais
préjudiciable lorsqu’il s’agit d’un système en portiques, car dans ce cas les poteaux et poutres
font partie de la structure principale, assurant la résistance aux charges horizontales.

Dans les nœuds des portiques, ces charges doivent suivre une descente de charges en
forme de baïonnette, ce qui engendre de fortes contraintes de cisaillement. Cette situation
donne en général lieu à une rupture fragile de nœuds, car leur capacité à se déformer plutôt
que de rompre est faible. De tels nœuds supportent très mal les chargements cycliques.

PB 23 Superposition des poteaux :

Les poteaux non superposés sont en général portés par des poutres dimensionnées pour
la descente de charges qui en résulte. En régime statique, cette situation est acceptable.
Cependant, pendant un tremblement de terre, donc en régime dynamique, les tronçons courts
des poutres situés entre deux poteaux, très sollicités en cisaillement, peuvent se rompre
brutalement car leur ductilité, c’est-à dire la capacité à subir de grandes déformations sous
charges cycliques, est très faible (à la différence des sollicitations de flexion, celles de
cisaillement n’autorisent pas une ductilité significative). La durée de résistance de l’ouvrage
aux charges dynamiques est ainsi réduite. Il est donc préférable de superposer les poteaux de
portiques. Lorsque des poteaux discontinus sont utilisés, il ne doit pas y avoir d’excentricité
de leur axe par rapport à l’axe des poutres. Par ailleurs, les nouveaux règlements n’admettent
pas que des poteaux soient portés par des poutres en porte-à-faux.

40
_______________________Projet de fin d’études_______________________

IV. Modélisation sur Arche

La modélisation de la structure est effectuée par le logiciel de calcul des structures,


« Arche ossatures ».

Arche Ossature est un logiciel de simulation de bâtiment qui permet de mener


rapidement et en toute rigueur les études de descente de charges, de contreventement et de
séisme, en respectant les méthodes usuelles de la profession. La description détaillée du
logiciel est donnée dans l’annexe 2.

Les images suivantes montrent les vues en 3D des différentes variantes étudiées :

Figure 35: Bâtiment en 3D sur Arche Ossature de la variante contreventement par


Portique/hourdis avec entrevous en béton

41
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Figure 36: Bâtiment en 3D sur Arche Ossature de la variante contreventement par


voile/hourdis avec entrevous en béton

42
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Figure 37: Bâtiment en 3D sur Arche Ossature de la variante contreventement


voile/Plancher dalle

43
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Figure 38:Bâtiment en 3D sur Arche Ossature de la variante contreventement par


voile/hourdis avec entrevous en polystyrène

44
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Figure 39: Bâtiment en 3D sur Arche Ossature de la variante contreventement par


voile/dalle pleine

45
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Pour modéliser notre structure sur Arche Ossature, on devrait respecter les étapes
suivantes :

 Etape1 : Paramétrage des règlements de calculs

Après le lancement du logiciel, il est important de choisir les normes relatives au


calcul béton armé et les règlements sismiques du Maroc.

 Etape2 : Configuration des paramètres


1. Unités :

On choisit la commande Unités du menu Options. Une fenêtre apparait à l’écran et


indique les unités par défaut.

46
_______________________Projet de fin d’études_______________________

2. Matériaux :

On met à jour le catalogue des matériaux, en sélectionnant dans le menu Hypothèses,


la commande Matériaux.

La partie présentation du projet indique les types et caractéristiques des matériaux utilisés
dans le projet.

3. La grille :

On définit une grille cartésienne, en utilisant un pas de 1 m dans les deux directions :
Ox et Oy par le biais de la boîte de dialogue Outils/Grille.

4. Gestion de l’étage :

A tout moment, on a la possibilité de naviguer entre les différents étages et redéfinir la


hauteur grâce à la fenêtre de commande suivante :

47
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Etape3 : Dessin des éléments de la structure

On crée dans ce stade, les différents éléments de la structure en utilisant la Barre


d’Outils Mode Saisie.

Remarque :

Le dessin des dalles devrait être accompagné par la saisie des charges. Dans la partie
chargement, on a indiqué les charges prises en compte dans ce projet.

 Etape4 : Copie d’étages

On copie l’étage en cours en cliquant une fois sur l’icône suivante. Cette action permet de
générer toutes les propriétés de structure et de chargement de l’étage concerné.

 Etape5 : Saisie des semelles

Après avoir choisi l’étage 1 comme étage actif, on saisit automatiquement les semelles, en
utilisant la fonction "Automatiques..." du menu "Générer/Fondation" ou l’icône:

48
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Etape 6 : Fixer les hypothèses de pré-dimensionnement

Avant de lancer la procédure de modélisation, nous allons fixer les hypothèses de pré-
dimensionnement sur la commande Hypothèses/Méthodes de calcul/Prédim…

Pour chaque type d’élément, on fait un pré-dimensionnement et un calcul de


ferraillage rapide par abaques.

Remarque :

-En suivant le même chemin (Hypothèses/Méthodes de calcul/Prédim…), on saisit la


contrainte de référence du sol à l’ELU (0.27 MPa dans notre cas).

49
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Etape7 : Hypothèse de calculs sismiques

Sur la commande Hypothèse/Séisme..., on définit les directions du séisme, les nombre


de mode, et l’amortissement…

On saisit ainsi le spectre du projet:

50
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Etape8 : Choix des méthodes :

On choisit la méthode de calcul par le biais des commandes suivantes :


Hypothèse/Méthode de calcul-DDC/Choix des méthodes…
Pour notre cas, on a adopté la méthode éléments finis relative au calcul dynamique.

51
_______________________Projet de fin d’études_______________________

V. Calcul et exploitation des résultats

1. Etapes de calcul sur OMD


 Etape1 : Vérification de la cohérence de la structure

Avant de lancer le calcul, il est bon de s’assurer de la validité et de la cohérence du


modèle.
-Dans le menu Modifier la commande Fusionner, nous permet de nettoyer la structure en
supprimant les éléments confondus.
-Puis, grâce à la commande Vérifier/saisie du menu Analyser, on prépare notre modèle en vue
du calcul.

 Etape2 : Modélisation du bâtiment

Si aucune erreur n’ayant été détectée, il est possible de lancer la modélisation par le
menu Analyser/Modéliser.
Une fois la commande lancée, on passe du mode saisie au mode d’analyse.

 Etape3 : Pré-dimensionnement

Le calcul de pré-dimensionnement se lance avec la commande Calculer DDC du menu


Analyser.
Une fois la commande lancée, on passe du mode d’analyse au mode d’exploitation.

Tout élément saisi sans introduire ses caractéristiques géométriques est pré-
dimensionné par le logiciel Arche Ossature.
Cependant, on a imposé les dimensions aux éléments suivants :

 Voile :
 Poutre : ,
 Poteau : ,
 Dalle à hourdis :

 Etape4 : Calcul des ratios de ferraillage

Le calcul de ferraillage se lance avec la commande Calculer Ferraillage du menu Analyser.

 Etape5 : Exploitation des résultats sur Arche Ossature

On peut exploiter les résultats soit graphiquement soit sous forme de documents écrits
(Note de DDC, Métré quantitatif et estimatif, Descente de charge graphique).
Les éléments Poutres, Poteaux, Semelles, Voiles et Dalles peuvent être exportés vers
les modules de ferraillage appropriés avec reprise automatique des résultats de la descente de
charge.

52
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Etape6 : Exportation du bâtiment vers Effel Structure

L’export se fait à partir d’Arche Ossature en suivant le menu Fichier/Exporter/Effel


Structure/Modèle Exact….

Une fenêtre s’ouvre automatiquement afin de nous permettre de saisir les paramètres
suivants :

Pour récupérer notre structure, on doit ouvrir Effel Structure et suivre les commandes
suivantes : Fichier/Importer/Arche/Modèle Exact…

 Etape7 : Paramétrage des hypothèses sismique sur Effel Structure

On lance la commande Hypothèses/Dynamique/Modes et Masses… et on saisit les paramètres


dynamiques suivants :

53
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Etape8 : Génération des combinaisons

On génère les combinaisons de charges en suivant le chemin suivant :


Hypothèse/Combinaisons.

On choisit le(les) modèle(s) et on clique sur charger.

54
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Etape9 : Lancement de la séquence de calcul

Dans ce stade, on procède de la manière suivante : Outils/Séquence de calcul et on


personnalise le calcul en cochant les opérations à exécuter.

 Etape10 : Exploitation des résultats sur Effel Structure

Comme on a vu sur l’étape « Exploitation des résultats sur Arche Ossature », Effel Structure
permet également d’exploiter les résultats soit graphiquement soit sous forme de documents
écrits (Note de DDC, Métré quantitatif et estimatif, Descente de charge graphique).

Effel Structure nous donne la possibilité de visualiser les Efforts/Déplacements/Contraintes


selon le(s) cas de charge souhaité(s).

Remarque :

Dans ce projet, on a opté pour Effel Structure afin de déterminer la distribution de charge et
par conséquence dimensionner les éléments de la structure.

55
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Etape11 : Exportation vers les modules de ferraillages :

On a utilisé Arche Poteau, Arche Poutre et Arche Semelle 3D pour dimensionner


consécutivement les éléments de structure suivants : Poteaux, Poutres et semelles isolées.

 Poteaux :

Pour le dimensionnement des poteaux de chaque étage on a essayé de trouver des compromis
entre les critères suivants :

- Les poteaux qui ont le même pré-dimensionnement (par Arche Structure).


- Les poteaux qui ont les mêmes sollicitations.
- La symétrie des éléments.

L’exportation se fait du logiciel Effel structure au module Arche Poteau comme suit :

- On sélectionne le poteau concerné


- On lance la commande Fichier/Exporter/Arche/ Poteau.

56
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Cette fenêtre permet la saisie de la hauteur de la poutre concernée et de sélectionner


les différents cas de charge (G1 ; Q1 2 ; S114 ; S2 16)

Après l’export d’un poteau, on ouvre le module Arche Poteau et on lance la commande
Fichier/Importer/ Arche/Effel.

Un fichier du module Arche Poteau correspondant au poteau sélectionné sera créé.

Après le paramétrage des différentes options et la saisie des hypothèses on passe au calcul.

Les résultats obtenus vont être résumés dans le plan de ferraillage qui correspond au poteau
sélectionné au-dessous :

57
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Poutres :

Pour dimensionner les poutres de chaque étage on a pris en considération les critères
suivants :

- Les poutres qui ont le même pré-dimensionnement (par Arche Structure).


- Les poutres qui ont les mêmes sollicitations.
- La symétrie des éléments.

L’exportation se fait du logiciel Effel structure au module Arche Poutre comme suit :

- On sélectionne la poutre concernée.


- On lance la commande Fichier/Exporter/Arche/ Poutre.

58
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Cette fenêtre nous donne la possibilité de saisir la largeur de l’appui concerné, de


placer les appuis dans leurs positions convenables et de sélectionner les différents cas de
charge (G1 ; Q1 2 ; S114 ; S2 16).

Après l’export d’une poutre, on doit ouvrir le module Arche Poutre et lancer la
commande Fichier/Importer/ Arche/Effel.

59
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Un fichier du module Arche Poutre correspondant à la poutre concernée sera créé.

On fait le calcul après le paramétrage des différentes options et la saisie des hypothèses.

Les résultats obtenus vont être résumés dans le plan de ferraillage qui correspond à la
poutre sélectionnée :

60
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Remarque :

Ce module « Arche Poutre » permet également d’afficher :

- L’analyse des sollicitations (Moment Fléchissant et Effort Tranchant).


- L’analyse des flèches.
- L’épure de répartition des aciers (Théorique et Réels Longitudinaux/Transversaux).
- L’analyse des contraintes (de traction des armatures et de compression du béton).
- L’analyse du coupe-feu.

 Semelles isolées :

Pour dimensionner les semelles isolées on a respecté les critères suivants :

- Les semelles isolées qui ont le même pré-dimensionnement (par Arche Structure).

61
_______________________Projet de fin d’études_______________________

- Les semelles isolées qui subissent les mêmes sollicitations.


- La symétrie des éléments.

L’exportation se fait du logiciel Effel structure au module Arche Semelle 3D comme


suit :

- On sélectionne la semelle isolée concernée.


- On lance la commande Fichier/Exporter/Arche/ Semelle.

Dans cette fenêtre on saisit la géométrie de la semelle et celle du poteau concerné et on


sélectionne les différents cas de charge (G1 ; Q1 2 ; S114 ; S2 16).

Après l’export d’une semelle isolée, on doit ouvrir le module Arche Semelle 3D et
lancer la commande Fichier/Importer/ Arche/Effel/Melody.

62
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Un fichier du module Arche Semelle 3D correspondant à la semelle isolée concernée


sera créé.

Après le paramétrage des différentes options et la saisie des hypothèses on lance le calcul.

63
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Les résultats obtenus se résument dans le plan de ferraillage approprié :

2. Calcul manuel

Dimensionnement des voiles :


 Généralité :

Un mur est caractérisé par :


- son épaisseur «a»,
- sa hauteur libre « l », (distance libre entre deux planchers successifs, ou distance entre la
face supérieure de la semelle de fondation et la sous-face du premier plancher).
- sa longueur libre de flambement « lf ».

64
_______________________Projet de fin d’études_______________________

- une excentricité initiale «e».

Figure 40: Dimensionnement de voile


Les voiles sont calculées selon le DTU 23.1. Pour rester dans le domaine d’application
du DTU 23.1 on doit respecter les conditions suivantes :

-Epaisseur « a » :

-Longueur « c » :

- (ce qui correspond à un élancement mécanique )

-excentricité initiale « e » :

Remarque :

Les formules de vérification du DTU 23-1 ont été transformées en formules de


dimensionnement donnant directement la section A d'acier cherchée, lorsque fe = 500 MPa.

 Longueur de flambement d’un voile non raidi :

Dans ce qui suit, cette longueur est désignée par lf’

Le DTU 23.1 propose, à défaut d'une approche plus rigoureuse, de retenir les valeurs
suivantes du rapport (lf’/l) :

65
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Mur armé verticalement Mur non armé verticalement


* Mur encastré en tête et en pied
- avec un plancher de part et 0,80 0,85
d'autre 0,85 0.90
- avec un plancher d'un seul côté

* Mur articulé en tête et en pied 1 1

Tableau 3 : Valeurs du rapport (lf’/l)

Pour notre cas (lf’/l)=0.8

 Longueur de flambement d’un voile raidi :

Cette longueur, désignée par lf se déduit de la longueur lf’ que l'on aurait sans raidisseurs.
Pour un mur raidi à une seule de ses extrémités (ce qui correspond à notre cas), on pose : b
= 2,5 c.

Figure 41: Longueur de flambement de voile


Alors :

 Effort normal agissant ultime :

Nu est déterminé par la formule suivante :

 détermination des armatures verticales d'un mur armé :

66
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Pour une bande de mur donnée (d=1m), la section totale A en cm² des armatures
verticales par mètre de longueur de mur doit être telle que :

(Unités : cm²/m, MN/m, m²/m, MPa)

Avec : ( )

( )

Si plus de la moitié des charges sont appliquées après 28 jours et avant 90 jours, la
valeur de doit être multipliée par 1,10.

Si la majeure partie des charges est appliquée à un âge j inférieur à 28 jours, la valeur
de doit être multipliée par 1,20 et il faut substituer fcj à fc28 dans la formule précédente.
S'il s'agit de déterminer l'effort limite que peut supporter un mur donné :

Avec : désigne la section d’armatures verticales réellement mise en place.


( en MN/m, en cm²/m, en m²/m, fc28 en MPa, prenant les valeurs
indiquées précédemment, avec les corrections appropriées pour tenir compte de l'âge auquel
les charges sont appliquées).

 Détermination des armatures minimales :

 Armatures verticales :

Pour chaque bande de mur d'épaisseur a et de longueur d (d=1m), le pourcentage


à respecter est donné par l'abaque de la figure ci-après en fonction du rapport
/ .

Lorsque le calcul de la section des fils verticaux conduit à A < 0, on commence par faire une
première estimation de la section minimale en adoptant :

67
_______________________Projet de fin d’études_______________________

On peut retenir une valeur A légèrement inférieure à celle résultant de cette première
estimation pour calculer :

Puis / et redéterminer de façon plus précise la valeur de (et donc de


au moyen de l'abaque ci-après.
Une fois ces calculs faits, la section des fils verticaux à retenir est, finalement :

Cette section est distribuée entre deux panneaux d’armatures verticales, correspondant
à une section S≥ Ar/2 disposés au voisinage de chacune des faces de la bande de mur
considérée, en sorte que les fils verticaux soient les plus proches de celles-ci.
L'écartement des fils verticaux doit respecter la condition :

Figure 42: Abaque pour valeur de ρv

68
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Armatures horizontales :

Sur toute la largeur du mur ou d'une bande de mur de largeur d=1m, le pourcentage minimal
des fils horizontaux
avec c’est la somme des sections des fils horizontaux en cm²/m et a
épaisseur du mur en cm, est donné par l'abaque de la figure précédente en fonction du rapport
/ .

L'écartement e des fils horizontaux ne doit pas excéder 33 cm.

 ARMATURES DE COMPORTEMENT :

 chaînages horizontaux (C.H.) :

Ces chaînages sont à prévoir au croisement de chaque mur avec un plancher.


Les armatures constituant ce chaînage doivent être disposées dans le volume commun au mur
(ou façade) et au plancher ainsi que dans deux bandes de plancher de largeur au plus égale à
quatre fois l'épaisseur de ce dernier et situées de part et d'autre du mur (une seule bande dans
le cas d'une façade).

Figure 43: Ferraillage de voile


Soit A (cm²) la section des armatures de chaînage. On prend :
 A≥1,5 cm² dans le cas d'un chaînage entre un plancher et :

- un mur de pignon,
- un mur contre terre,
- une façade maçonnée,
- une façade coulée sur place.

A≥0,28 L (m) dans les autres cas, avec L largeur de plancher qui reporte ses charges
verticales sur le mur

69
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Figure 44: Chainage horizontale des voiles

 Armatures des murs intérieurs :

II s'agit des murs dont une fissuration accidentelle ne compromettrait pas l'étanchéité
de la construction. Sont conventionnellement considérés comme tels les murs qui ne sont pas
directement exposés à la pluie (murs de refend).
-Aux extrémités des murs :
On doit prévoir des chaînages verticaux (cv) dont la section A≥1,2 cm² ces aciers doivent
partir du plancher bas d’un étage et être ancrés par retour d'équerre dans le plancher de l’étage
suivant.
-Sous la terrasse sur une hauteur au plus égale à 0,50 m on doit placer des renforts
horizontaux (RH) dont la section A ≥ 1,2cm². Si la retombée au-dessus des ouvertures n'existe
pas, porter la section du chaînage de la terrasse à CH + RH.

Remarque :

CH chaînage horizontal.
RH renfort horizontal.
CV renforts verticaux à l'extrémité des murs.
RV renfort vertical local au voisinage des angles des baies (évite la fissuration partant de ces
angles).

Avec RV ≥ 0,7 cm² et qui bordent les ouvertures sur 0,4m au moins et ancrés au-delà.

Vérification du voile à la flexion composée :


Le voile est calculé à la flexion composée suivant les règles BAEL.

La section ainsi obtenu est à regrouper dans un potelet de dimensions déterminées


selon la règle 11.8214 du PS 92 :

70
_______________________Projet de fin d’études_______________________

{
Avec : étant le coefficient de comportement (contreventement par voiles).

étant la contrainte normale maximale de compression appliquée

Justifications sous sollicitations tangentes :

Les vérifications sont faites selon le PS 92, règles 11.8213, ceci en procédant aux vérifications
de cisaillement et du non glissement.

- Vérification au cisaillement :

Etant donné la section droite du voile :

Avec : Af : la section d'armature de flexion ou de chaînage d'un seul côté

Le pourcentage d'armatures associé est défini par :

Etant donné les sollicitations de cette section droite :

On définit :

71
_______________________Projet de fin d’études_______________________

La contrainte normale de compression :

Le paramètre d'excentricité :

La sollicitation tranchante de calcul : (cette augmentation de l’effort

tranchant dans le cas q > 1 est dû au fait que le coefficient de comportement est plus faible
dans le cas de cisaillement).

Le cisaillement conventionnel de calcul associé :

Le paramètre d'élancement de calcul :

On calcule :
Le moment limite de fissuration systématique en flexion composée, associé à l'effort

normal N, soit :

On déduit le cisaillement conventionnel associé :

La contrainte limite de fissuration à l'effort tranchant :

√ ( )

Cette formule n'est à retenir que lorsque ; dans le cas contraire, le voile ou le
trumeau doit être considéré comme un poteau et vérifié comme tel.
La contrainte limite de résistance à l'effort tranchant après fissuration, compte tenu des
armatures longitudinales.
( )

Il n'est pas nécessaire de prévoir des armatures d'effort tranchant si la condition suivante est
satisfaite :

Lorsque la condition précédente n'est pas satisfaite, il y a lieu de prévoir des armatures d'effort
tranchant disposées horizontalement ou verticalement suivant les cas et calculées par la
formule :

72
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Où :

est l'espacement entre les lits d'armatures et

est la limite élastique des aciers


Les armatures sont disposées :
- horizontalement si
- verticalement si
- horizontalement et verticalement si
Vérification du non glissement :
Si on désigne par x la largeur comprimée du mur, d'épaisseur a, sous sollicitation de
flexion composée, on doit vérifier la condition suivante :

Où :
A' sont les armatures verticales réparties hors membrures d'extrémité existant dans la
section , à laquelle est associée une quantité d'armatures horizontales respectant
le même pourcentage
est la résultante des contraintes de compression

Dispositions des armatures


D’après le RPS 2000 l’espacement des barres verticales et horizontales est égal à :

73
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Où la zone critique est définie selon le règlement : les régions s’étendant de la base du mur
sur une longueur définie comme suit :

( )

Avec : H et L désignent respectivement la hauteur et la largeur du voile.


Le diamètre des barres verticales et horizontales des voiles utilisés ne doit pas dépasser le
1/10 de l’épaisseur du voile.
Les deux nappes doivent être reliées, et les barres horizontales doivent être exposées vers
l’extérieur.

Dimensionnement des semelles filantes :

Pour toutes les semelles filantes, on a M ≈0  Alors elles vont être calculées par la méthode
des bielles sous une charge centrée.

 Effort de calcul :

On a : P=1.35G+ 1.5Q
Et pour tenir compte du poids propre, on va pondérer cet effort (5%) pour obtenir :
N=1.05P

 Dimensions de la semelle filante :

-La largeur de la semelle filante est donnée par :

(Unités : B en mm, N en Newton, en MPa)

-La hauteur utile d : (b est l’épaisseur du voile)

-La hauteur au bord libre e : ( diamètre des armatures, e et en cm).

-La hauteur de la semelle :

Vérification au poinçonnement :

Pour satisfaire la condition de non poinçonnement, on doit vérifier :

[ ]

74
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Avec
et

 Calcul des armatures :

 Armatures longitudinales :

La section des armatures par unité de longueur de semelle aura pour valeur :

 Armatures de répartition :

Les armatures principales seront complétées par des armatures de répartition parallèles à l’axe
longitudinale du mur et dont la section totale pour la largeur B aura pour valeur :

 Disposition des armatures transversales :

Pour déterminer la longueur des barres, en pratique, on compare la longueur de scellement

à B.

(Avec : ² et Ψs=1,6 pour les H.A)

Si :

: Toutes les barres doivent être prolongées jusqu’à extrémités de la semelle et


comporter des ancrages courbes.

: Toutes les barres doivent être prolongées jusqu’à extrémités de la semelle mais
peuvent ne pas comporter des crochets.

: On n’utilise pas de crochets et on peut arrêter une barre sur deux à la longueur
ou alterner des barres de longueur .

75
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Estimation de Ferraillages:
Pour les planchers dalles on a pris un ratio de ferraillage estimé par la relation
suivante :

Avec : Ratio : en Kg/m3, Epaisseur & l : en m

Pour les planchers prédalles on a choisi un ratio de ferraillage d’une valeur moyenne
de l’ordre de 40 kg/m3.

Pour les autres éléments de structure, les armatures ont été calculées d’une manière
précise soit manuellement ou bien par le biais des modules d’Arche. Pendant le calcul du
ferraillage de ces différents éléments, on a respecté les valeurs citées dans le tableau ci-
dessous :

Ouvrages Ratios (kg/m3)


Elémentaires
Minimal Moyen Maximal
Semelles isolées 30 40 50

Semelles filantes 20 30 40

Poteaux 50 80 150

Poutres 80 130 180

Voiles 120 140 180

Planchers dalles 5 60

Planchers prédalles 20 40 70
Tableau 3: Valeurs des ratios par élément de structure
Dans ce tableau, on a défini trois ratios d’acier par ouvrages élémentaires :

o minimum: qui correspond en général au % minimum d’armature,


o moyen: qui correspond à un ordre de grandeur courant pour un ouvrage moyennement
sollicité. Le ratio moyen défini une section économique
o maximum: qui correspond à un ouvrage très sollicité.

Ces ratios représentent l’ensemble des aciers et pas seulement les actifs.

Bien entendu ces ratios sont à utiliser avec prudence, ils permettent une première approche
mécanique et surtout de pouvoir estimer au plus juste les coûts des ouvrages élémentaires.

76
_______________________Projet de fin d’études_______________________

VI. Note de calcul

1. Inerties équivalentes :
Pour les variantes étudiées à système de contreventement par voile, les résultats relatifs aux
Centres de Gravité/Centres de Torsion se résument dans le tableau suivant:

RECAPITULATIF DU BATIMENT
N° Etage Xg (m) Xt (m) Surface Ix (m4) J (m4) a (°)
Z (m) Yg (m) Yt (m) (m2) Iy (m4) JO (m6)
10 18.00 18.00 2.62 1.17 0.03 0.00
16.50 16.96 16.56 5.31 /
9 18.00 18.00 3.36 5.90 0.04 0.00
15.00 17.57 16.56 6.42 /
8 18.00 18.00 3.36 5.90 0.04 0.00
13.50 17.57 16.56 6.42 /
7 18.00 18.00 3.36 5.90 0.04 0.00
12.00 17.57 16.56 6.42 /
6 18.00 18.00 3.36 5.90 0.04 0.00
10.50 17.57 16.56 6.42 /
5 18.00 18.00 3.36 5.90 0.04 0.00
9.00 17.57 16.56 6.42 /
4 18.00 18.00 3.36 5.90 0.04 0.00
7.50 17.57 16.56 6.42 /
3 18.00 18.00 3.36 5.90 0.04 0.00
6.00 17.57 16.56 6.42 /
2 18.00 18.00 3.36 5.90 0.04 0.00
4.50 17.57 16.56 6.42 /
1 18.00 18.00 3.36 5.90 0.04 0.00
3.00 17.57 16.56 6.42 /
Tableau 4Cordonnées des centres d’inertie et de torsion

Notation Description
Xg, Yg Centre de gravité de l'étage
Xt, Yt Centre de torsion de l'étage
Ix, Iy Les inerties de flexion dans le repère de travail
²Surf Surface équivalente de l'étage
J Inertie de torsion pure
JO Moment sectoriel
a Angle des axes principaux par rapport à Ox

77
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Remarque :

-On constate que pour tous les étages, on a :

ΔXmax ≈ 0m ΔYmax ≈ 1m

 Une distance de 1 mètre entre le centre de masse et le centre de torsion est une valeur
tolérée.

-Les valeurs précédentes sont extraites du logiciel Arche Ossature.

2. Masses Modales :
On a choisi le nombre de mode en se basant sur 2 critères principaux :
 On doit atteindre une masse modale participante égale au moins 90% de la masse totale de
la structure.
 On ne doit pas dépasser la fréquence de coupure qui a pour valeur :

Variante1 : Contreventement par portique - Plancher à hourdis avec entrevous en


béton
 Masse totale :

Centre de masse Composantes


Xm (m) Ym (m) Zm (m) MX (T) MY (T) MZ (T)
18.00 19.21 9.51 1555.81 1555.81 /
Tableau 5: Centre de masse de la première variante
 Grandeur des modes propres :

Mode n° Pulsation Période Fréquence Amortissement


(Rad/s) (s) (Hz)
1 5.88 1.07 0.94 0.05
2 6.17 1.02 0.98 0.05

3 6.27 1.00 1.00 0.05

4 17.67 0.36 2.81 0.05

5 18.22 0.34 2.90 0.05

6 18.52 0.34 2.95 0.05


Tableau 6: Valeurs du calcul modal pour la première variante

78
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Grandeur du séisme en X :

Mode n° Masse modale


(T) (%)
1 1220.08 78.42
2 0.00 0.00
3 150.49 9.67
4 122.18 7.85
5 0.00 0.00
6 9.11 0.59
Somme 1501.85 96.53
Résiduel 53.96 3.47
Total 1555.81 100.00
Tableau 7: Vérification de la masse modale suivant Ox pour la première variante

 Grandeur du séisme en Y :

Mode n° Masse modale


(T) (%)
1 0.00 0.00
2 1314.60 84.50
3 0.00 0.00
4 0.00 0.00
5 163.27 10.49
6 0.00 0.00
Somme 1477.87 94.99
Résiduel 77.94 5.01
Total 1555.81 100.00
Tableau 8: Vérification de la masse modale suivant Oy pour la première variante

79
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Variante2 : Contreventement par voile- Plancher à hourdis avec entrevous en béton


 Masse totale :

Centre de masse Composantes


Xm (m) Ym (m) Zm (m) MX (T) MY (T) MZ (T)
18.00 19.09 9.45 1596.61 1596.61 /
Tableau 9: Centre de masse de la deuxième variante
 Grandeur des modes propres :

Mode n° Pulsation (Rad/s) Période (s) Fréquence (Hz) Amortissement


1 6.16 1.02 0.98 0.05
2 13.36 0.47 2.13 0.05
3 14.02 0.45 2.23 0.05
4 18.57 0.34 2.96 0.05
5 29.59 0.21 4.71 0.05
6 33.39 0.19 5.31 0.05
7 35.98 0.17 5.73 0.05
8 35.98 0.17 5.73 0.05
9 38.49 0.16 6.13 0.05
10 40.96 0.15 6.52 0.05
11 41.01 0.15 6.53 0.05
12 41.69 0.15 6.64 0.05
13 42.79 0.15 6.81 0.05
14 42.81 0.15 6.81 0.05
15 43.36 0.14 6.90 0.05
16 43.52 0.14 6.93 0.05
17 43.53 0.14 6.93 0.05
18 44.18 0.14 7.03 0.05
19 44.28 0.14 7.05 0.05
20 44.40 0.14 7.07 0.05
21 44.66 0.14 7.11 0.05
22 44.91 0.14 7.15 0.05

80
_______________________Projet de fin d’études_______________________

23 45.32 0.14 7.21 0.05


24 45.34 0.14 7.22 0.05
25 48.15 0.13 7.66 0.05
Tableau 10: Valeurs du calcul modal pour la deuxième variante

 Grandeur du séisme en X :
Mode n° Masse modale Mode n° Masse modale

(T) (%) 13 0.01 0.00


1 48.99 3.07 14 0.00 0.00
2 0.00 0.00 15 0.00 0.00
3 1140.74 71.45 16 0.01 0.00
4 2.16 0.14 17 0.10 0.01
5 41.74 2.61 18 1.86 0.12
6 116.13 7.27 19 0.00 0.00
7 0.00 0.00 20 1.28 0.08
8 0.07 0.00 21 0.01 0.00
9 26.01 1.63 22 0.00 0.00
10 4.46 0.28 23 0.02 0.00
11 0.00 0.00 24 2.66 0.17
12 51.36 3.22 25 3.09 0.19
Somme 1440.71 T 90.24 %
Résiduel 155.90 T 9.76 %

Total 1596.61 T 100.00 %


Tableau 11: Vérification de la masse modale suivant Ox pour la deuxième variante

81
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Grandeur du séisme en Y :

Mode n° Masse modale Mode n° Masse modale

(T) (%) 13 0.00 0.00


1 0.00 0.00 14 0.00 0.00
2 1167.34 73.11 15 39.29 2.46
3 0.00 0.00 16 0.07 0.00
4 0.00 0.00 17 0.00 0.00
5 0.00 0.00 18 0.00 0.00
6 0.00 0.00 19 137.03 8.58
7 0.04 0.00 20 0.00 0.00
8 0.00 0.00 21 0.00 0.00
9 0.00 0.00 22 85.26 5.34
10 0.00 0.00 23 4.27 0.27
11 0.15 0.01 24 0.06 0.00
12 0.00 0.00 25 0.00 0.00
Somme 1433.52 T 89.79 %
Résiduel 163.09 T 10.21 %
Total 1596.61 T 100.00 %
Tableau 12: Vérification de la masse modale suivant Oy pour la deuxième variante

Variante3 : Contreventement par voile - Plancher à hourdis avec entrevous en


polystyrène
 Masse totale :

Centre de masse Composantes


Xm (m) Ym (m) Zm (m) MX (T) MY (T) MZ (T)
18.02 19.15 9.45 1408.27 1408.27 /
Tableau 13: Centre de masse de la troisième variante
 Grandeur des modes propres :

Mode n° Pulsation (Rad/s) Période (s) Fréquence (Hz) Amortissement


1 6.32 0.99 1.01 0.05

82
_______________________Projet de fin d’études_______________________

2 14.03 0.45 2.23 0.05


3 14.47 0.43 2.30 0.05
4 19.14 0.33 3.05 0.05
5 30.49 0.21 4.85 0.05
6 34.97 0.18 5.57 0.05
7 39.86 0.16 6.34 0.05
8 41.68 0.15 6.63 0.05
9 41.96 0.15 6.68 0.05
10 43.51 0.14 6.92 0.05
11 44.07 0.14 7.01 0.05
12 45.69 0.14 7.27 0.05
13 46.12 0.14 7.34 0.05
14 46.41 0.14 7.39 0.05
15 49.36 0.13 7.86 0.05
16 49.66 0.13 7.90 0.05
17 50.38 0.12 8.02 0.05
18 50.83 0.12 8.09 0.05
19 52.23 0.12 8.31 0.05
20 52.48 0.12 8.35 0.05
Tableau 14: Valeurs du calcul modal pour la troisième variante
 Grandeur du séisme en X :

Mode n° Masse modale Mode n° Masse modale

(T) (%) (T) (%)


1 44.82 3.18 11 0.00 0.00
2 0.14 0.01 12 3.00 0.21
3 1005.01 71.36 13 0.01 0.00
4 0.37 0.03 14 0.20 0.01
5 38.81 2.76 15 2.27 0.16
6 102.49 7.28 16 0.25 0.02

83
_______________________Projet de fin d’études_______________________

7 23.79 1.69 17 1.38 0.10


8 0.04 0.00 18 0.31 0.02
9 0.03 0.00 19 0.08 0.01
10 44.13 3.13 20 0.01 0.00
Somme 1267.14 T 89.98 %
Résiduel 141.13 T 10.02 %
Total 1408.27 T 100.00 %
Tableau 15: Vérification de la masse modale suivant Ox pour la troisième variante

 Grandeur du séisme en Y :
Mode n° Masse modale Mode n° Masse modale

(T) (%) (T) (%)


1 0.02 3.18 11 3.02 0.21
2 1029.57 0.01 12 1.21 0.09
3 0.14 71.36 13 18.16 1.29
4 0.07 0.03 14 210.63 14.96
5 0.12 2.76 15 0.01 0.00
6 0.02 7.28 16 0.21 0.01
7 0.39 1.69 17 0.03 0.00
8 0.16 0.00 18 0.00 0.00
9 0.34 0.00 19 0.01 0.00
10 0.04 3.13 20 0.00 0.00
Somme 1264.15 T 89.77 %
Résiduel 144.12 T 10.23 %
Total 1408.27 T 100.00 %
Tableau 16: Vérification de la masse modale suivant Oy pour la troisième variante

84
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Variante4 : Contreventement par voile- Plancher à dalle pleine avec une


prédalle
 Masse totale :

Centre de masse Composantes


Xm (m) Ym (m) Zm (m) MX (T) MY (T) MZ (T)
18.01 19.30 9.45 1959.61 1959.61 /
Tableau 17 : Centre de masse de la quatrième variante

 Grandeur des modes propres :

Mode n° Pulsation (Rad/s) Période (s) Fréquence (Hz) Amortissement


1 5.93 1.06 0.94 0.05
2 12.80 0.49 2.04 0.05

3 13.34 0.47 2.12 0.05

4 17.78 0.35 2.83 0.05

5 28.99 0.22 4.61 0.05

6 36.87 0.17 5.87 0.05

7 37.46 0.17 5.96 0.05

8 42.69 0.15 6.79 0.05

9 45.05 0.14 7.17 0.05

10 45.43 0.14 7.23 0.05

11 46.66 0.13 7.43 0.05

12 48.26 0.13 7.68 0.05

13 48.97 0.13 7.79 0.05

14 56.66 0.11 9.02 0.05

15 57.77 0.11 9.20 0.05


Tableau 17: Valeurs du calcul modal pour la quatrième variante

85
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Grandeur du séisme en X :

Mode n° Masse modale Mode n° Masse modale

(T) (%) 8 3.35 0.17


1 79.04 4.03 9 0.03 0.00
2 0.03 0.00 10 0.11 0.01
3 1409.14 71.91 11 0.01 0.00
4 0.97 0.05 12 102.62 5.24
5 37.66 1.92 13 0.01 0.00
6 61.26 3.13 14 2.10 0.11
7 125.72 6.42 15 0.58 0.03
Somme 1822.64 T 93.01 %
Résiduel 136.97 T 6.99 %
Total 1959.61 T 100.00 %
Tableau 18: Vérification de la masse modale suivant Ox pour la quatrième variante
 Grandeur du séisme en Y :

Mode n° Masse modale Mode n° Masse modale

(T) (%) 8 0.01 0.00


1 0.05 0.00 9 62.63 3.20
2 1442.01 73.59 10 35.40 1.81
3 0.02 0.00 11 195.17 9.96
4 0.06 0.00 12 0.03 0.00
5 0.07 0.00 13 75.46 3.85
6 0.04 0.00 14 0.00 0.00
7 0.01 0.00 15 0.00 0.00
Somme 1810.96 T 92.41 %
Résiduel 148.65 T 7.59 %
Total 1959.61 T 100.00 %
Tableau 19: Vérification de la masse modale suivant Oy pour la quatrième variante

86
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Variante5 : Contreventement par voile- Plancher dalle


 Masse totale :

Centre de masse Composantes


Xm (m) Ym (m) Zm (m) MX (T) MY (T) MZ (T)
18.00 19.22 9.44 1651.65 1651.65 /
Tableau 20: Centre de masse de la cinquième variante
 Grandeur des modes propres :
Mode n° Pulsation (Rad/s) Période (s) Fréquence (Hz) Amortissement
1 5.74 1.09 0.91 0.05
2 13.60 0.46 2.16 0.05

3 13.67 0.46 2.18 0.05

4 18.00 0.35 2.87 0.05

5 30.52 0.21 4.86 0.05

6 38.61 0.16 6.14 0.05

7 41.40 0.15 6.59 0.05

8 41.91 0.15 6.67 0.05

9 42.00 0.15 6.68 0.05

10 49.86 0.13 7.93 0.05

11 50.46 0.12 8.03 0.05

12 51.24 0.12 8.15 0.05

13 52.50 0.12 8.36 0.05

14 52.51 0.12 8.36 0.05

15 54.34 0.12 8.65 0.05


Tableau 21: Valeurs du calcul modal pour la cinquième variante
 Grandeur du séisme en X :

Mode n° Masse modale Mode n° Masse modale

(T) (%) 8 0.00 0.00


1 62.04 3.76 9 3.40 0.21
2 1173.07 71.02 10 11.78 0.71
3 1.39 0.08 11 0.00 0.00

87
_______________________Projet de fin d’études_______________________

4 1.62 0.10 12 78.25 4.74


5 30.15 1.83 13 0.00 0.00
6 149.58 9.06 14 0.04 0.00
7 14.78 0.90 15 0.02 0.00
Somme 1526.11 T 92.40 %
Résiduel 125.54 T 7.60 %
Total 1651.65 T 100.00 %
Tableau 22: Vérification de la masse modale suivant Ox pour la cinquième variante
 Grandeur du séisme en Y :

Mode n° Masse modale Mode n° Masse modale

(T) (%) 8 0.01 0.00


1 0.00 0.00 9 0.00 0.00
2 1.44 0.09 10 0.00 0.00
3 1216.89 73.68 11 306.45 18.55
4 0.00 0.00 12 0.01 0.00
5 0.00 0.00 13 1.79 0.11
6 0.00 0.00 14 0.08 0.00
7 0.00 0.00 15 0.14 0.01
Somme 1526.8 T 92.44 %
Résiduel 124.85 T 7.56 %
Total 1651.65 T 100.00 %
Tableau 23: Vérification de la masse modale suivant Oy pour la quatrième variante

Remarque :
Ces résultats ont été calculés par le logiciel Arche Ossature.

88
_______________________Projet de fin d’études_______________________

VII. Métré de bâtiment économique

1. Variante1 : Contreventement par portique-Dalle à Hourdis avec


entrevous en béton
 Poteaux :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg
Poteau 44.562 686.720 7829.000
Tableau 24: Valeurs de métré pour poteaux
 Poutres :

TOTAUX
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg
Poutre 125.839 1114.184 17789.000
Tableau 25: Valeurs de métré pour poutres
 Semelles Isolées :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg
Semelle Isolée 42.03 189.4 3213.3
Tableau 26: Valeurs de métré pour semelles isolées
 Planchers à Hourdis :

 Planchers 20+5

Dalle Epaisseur Nombre Surface (m²) Total (m²)


20+5 10 32,155 321,55
20+5 10 23,364 233,64
20+5 10 29,4 294
Total 849,19
Tableau 27: Valeurs de métré pour planchers 20+5

89
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Planchers 12+5

Dalle Epaisseur Nombre Surface (m²) Total (m²)


12+5 10 12,636 126,36
12+5 10 8,559 85,59
12+5 10 16,0775 160,775
12+5 10 16,107 161,07
12+5 5 14,9408 74,704
12+5 10 9,3408 93,408
12+5 10 14,136 141,36
12+5 5 7,3416 36,708
Total 879,975
Tableau 28: Valeurs de métré pour planchers 12+5

2. Variante2 : Contreventement par Voile-Dalle à Hourdis avec entrevous


en béton
 Poteaux :

TOTAUX
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg

Poteau 23.783 359.680 4164.000


Tableau 29: Valeurs de métré pour poteaux
 Poutres :

TOTAUX
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg

Poutre 114.001 1026.256 16395.000


Tableau 30: Valeurs de métré pour poutres
 Semelles Isolées :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
3
m m2 kg
Semelle Isolée 21.18 94.8 1705.4
Tableau 31: Valeurs de métré pour semelles isolées

90
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Semelles Filantes :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
3
m m2 kg
Semelle filante 8.54 34.4 174.48
Tableau 32: Valeurs de métré pour semelles filantes
 Planchers à Hourdis :

 Planchers 20+5

Dalle Epaisseur Nombre Surface (m²) Total (m²)


20+5 10 32,155 321,55
20+5 10 23,364 233,64
20+5 10 29,4 294
Total 849,19
Tableau 33: Valeurs de métré pour planchers 20+5
 Planchers 12+5

Dalle Epaisseur Nombre Surface (m²) Total (m²)


12+5 10 12,636 126,36
12+5 10 8,559 85,59
12+5 10 16,0775 160,775
12+5 10 16,107 161,07
12+5 5 14,9408 74,704
12+5 10 9,3408 93,408
12+5 10 14,136 141,36
12+5 5 7,3416 36,708
Total 879,975
Tableau 34: Valeurs de métré pour planchers 12+5
 Voile :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
3
m m2 kg
Voile 27.14 569.1 1407.4
Tableau 35: Valeurs de métré pour voile

91
_______________________Projet de fin d’études_______________________

3. Variante3 : Contreventement par Voile-Dalle à Hourdis avec entrevous


en polystyrène
 Poteaux :

TOTAUX
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg
Poteau 23.069 354.300 4037.000
Tableau 36: Valeurs de métré pour poteaux
 Poutres :

TOTAUX
Elément BETON en m3 Coffrage en m2 Barres HA en kg
Poutre 111.698 1009.414 16175.000
Tableau 37: Valeurs de métré pour poutres
 Semelles Isolées :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg
Semelle Isolée 27.94 120.3 2162.5
Tableau 38: Valeurs de métré pour semelles isolées
 Semelles Filantes :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg
Semelle filante 7.56 33.4 153.94
Tableau 39: Valeurs de métré pour semelles filantes
 Planchers à Hourdis :

 Planchers 20+5

Dalle Epaisseur Nombre Surface (m²) Total (m²)


20+5 10 32,155 321,55
20+5 10 23,364 233,64
20+5 10 29,4 294
Total 849,19
Tableau 40: Valeurs de métré pour planchers 20+5

92
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Planchers 12+5

Dalle Epaisseur Nombre Surface (m²) Total (m²)


12+5 10 12,636 126,36
12+5 10 8,559 85,59
12+5 10 16,0775 160,775
12+5 10 16,107 161,07
12+5 5 14,9408 74,704
12+5 10 9,3408 93,408
12+5 10 14,136 141,36
12+5 5 7,3416 36,708
Total 879,975
Tableau 41: Valeurs de métré pour planchers 12+5
 Voile :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg
Voile 27.14 569.1 1347.75
Tableau 42: Valeurs de métré pour voile

4. Variante4 : Contreventement par Voile-Dalle Pleine (avec prédalle)


 Poteaux :

TOTAUX
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg

Poteau 25.758 371.060 4446.000


Tableau 43: Valeurs de métré pour poteaux
 Poutres :

TOTAUX
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg

Poutre 102.531 996.418 19310.000


Tableau 44: Valeurs de métré pour poutres

93
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Semelles Isolées :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
3
m m2 kg
Semelle Isolée 36.96 143.7 2652.3
Tableau 45: Valeurs de métré pour semelles isolées
 Semelles Filantes :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
3
m m2 kg
Semelle filante 13.98 52.4 277.4
Tableau 46Valeurs de métré pour semelles filantes
 Les dalles :

TOTAUX
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 Kg

Dalle 273.700 1473.370 10948.000


Tableau 47: Valeurs de métré pour dalles
 Voile :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg
Voile 27.14 569.1 1701.41
Tableau 48: Valeurs de métré pour voile

5. Variante5 : Contreventement par Voile-Plancher Dalle


 Poteaux :

TOTAUX
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg

Poteau 43.080 673.050 7607.000


Tableau 49Valeurs de métré pour poteaux

94
_______________________Projet de fin d’études_______________________

 Semelles Isolées :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
3
m m2 kg
Semelle Isolée 37.18 157.5 2822.4
Tableau 50: Valeurs de métré pour semelles isolées
 Semelles Filantes :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
3
m m2 kg
Semelle filante 6.26 30 133.1
Tableau 51: Valeurs de métré pour semelles filantes

 Les planchers-dalles :

TOTAUX
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg

Plancher-dalle 328.702 1715.545 8520.389


Tableau 52: Valeurs de métré pour planchers dalles
 Voile :

Totaux
Elément BETON Coffrage Barres HA
m3 m2 kg
Voile 27.14 569.1 1419.66
Tableau 53: Valeurs de métré pour voile

95
_______________________Projet de fin d’études_______________________

VIII. Calcul de prix

1. Généralité :

Formulation béton B2
Formulation béton B2
Eléments Unité Quantité Prix unitaire Montant
Gravette m3 0,9 120 108
Sable m3 0,45 220 99
Ciment T 0,35 1000 350
Eau m3 0,2 10 2
Main H 1 16 16
d'œuvre
Total 575
(DH/m3)
Tableau 54: Détail de prix pour béton B2

Coffrage ordinaire C1
Coffrage ordinaire C1
Eléments Unité Quantité Prix unitaire Montant
Bois m3 0,04 3000 120
Main d'œuvre H 2,5 16 40
Divers ensemble 1 5 5
Total 165
(DH/m²)
Tableau 55: Détail de prix pour coffrage C1

Coffrage ordinaire C2
Coffrage ordinaire C2
Eléments Unité Quantité Prix unitaire Montant
Bois m3 0,06 3000 180
Main d'œuvre H 2,5 16 40
Divers ensemble 1 5 5
Total 225
(DH/m²)
Tableau 56: Détail de prix pour coffrage C2

96
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Coffrage soignée C3
Coffrage soigné C3
Eléments Unité Quantité Prix unitaire Montant
Bois m3 0,05 3000 150
Main d'œuvre H 2,5 16 40
Contre-plaqué m² 1,1 80 88
Divers ensemble 1 5 5
Total 283
(DH/m²)
Tableau 57: Détail de prix pour coffrage C3

Aciers (BA)
Aciers (BA)
Eléments Unité Quantité Prix unitaire Montant
Acier kg 1,03 7,5 7,725
Main d'œuvre H 0,1 16 1,6
Divers kg 0,02 10 0,2
Total 9,525
(DH/m3)
Tableau 58: Détail de prix pour acier pour béton armé

Coût unitaire des éléments de structure


Semelles :

Formulation Semelle
Eléments Unité Quantité Prix unitaire Montant
B2 m3 1,05 575 603,75
Main d'œuvre/Béton H 3 16 48
Coffrage C1 m² 1,5 33 49,5
Main H 2,25 16 36
d'œuvre/Coffrage
Total 737,25
(DH/m3)
Tableau 59: Détail de prix pour semelles

97
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Poteaux :

Formulation Poteau
Eléments Unité Quantité Prix unitaire Montant
B2 m3 1,05 575 603,75
Main d'œuvre/Béton H 4 16 64
Coffrage C2 m² 13 28 364
Main H 19,5 16 312
d'œuvre/Coffrage
Total (DH/m3) 1343,75
Tableau 60: Détail de prix pour poteaux

Poutres :

Formulation Poutre
Eléments Unité Quantité Prix unitaire Montant
B2 m3 1,05 575 603,75
Main d'œuvre/Béton H 3,5 16 56
Coffrage C2 m² 8 28 224
Main d'œuvre/Coffrage H 12 16 192
Total 1075,75
(DH/m3)
Tableau 61: Détail de prix pour poutres

Voile:

Formulation Voile
Eléments Unité Quantité Prix unitaire Montant
B2 m3 1,05 575 603,75
Main d'œuvre/Béton H 4 16 64
Coffrage C4 m² 20 25 500
Main H 20 16 320
d'œuvre/Coffrage
Total 1487,75
(DH/m3)
Tableau 62: Détail de prix pour voiles

98
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Dalles Pleines :

Formulation Dalle Pleine


Eléments Unité Quantité Prix unitaire Montant
B2 m3 1,05 575 603,75
Main H 3 16 48
d'œuvre/Béton
Coffrage C2 m² 8 28 224
Main H 16 16 256
d'œuvre/Coffrage
Total (DH/m3) 1131,75
Tableau 63: Détail de prix pour dalle pleine

Dalles à Hourdis avec entrevous en béton :

Dalle à Hourdis avec entrevous en


béton
Eléments Prix (DH/m²)
12+5 230
15+5 290
20+5 340
25+5 380
Tableau 64: Prix surfacique des dalles à hourdis avec entrevous en béton

Dalles à Hourdis avec entrevous en polystyrène :

Dalle à Hourdis avec entrevous en


polystyrène
Eléments Prix (DH/m²)
12+5 270
15+5 330
20+5 380
25+5 420
Tableau 65: Prix surfacique des dalles à hourdis avec entrevous en polystyrène

99
_______________________Projet de fin d’études_______________________

2. Coût global des différentes variantes du projet :


Contreventement par portique-Dalle à Hourdis avec entrevous en béton

Contreventement par portique-Dalle à Hourdis avec entrevous en béton

Eléments Béton Prix Barres HA Prix Montant


(m3) Unitaire (kg) Unitaire (DH)
Poteaux 44,562 1343,75 7829 9,525 134451,4
Poutres 125,839 1075,75 17789 9,525 304811,5
Semelles isolées 42,03 737,25 3213,3 9,525 61593,3

Planchers à Surface (m²) Prix Unitaire Montant


hourdis (DH)
20+5 849,19 340 288724,6
12+5 879,975 230 202394,3

Total 991975,1

Tableau 66: Coût total de la première variante

Contreventement par voiles-Dalle à Hourdis avec entrevous en béton

Contreventement par voiles-Dalle à Hourdis avec entrevous en béton

Eléments Béton Prix Barres HA Prix Montant


(m3) Unitaire (kg) Unitaire (DH)
Poteaux 23,783 1343,75 4164 9,525 71620,5
Poutres 114,001 1075,75 16395 9,525 278799,0
Semelles isolées 21,18 737,25 1705,4 9,525 31858,9
Semelles filantes 8,54 737,25 174,48 9,525 7958,0
Voiles 27,14 1487,75 1407,4 9,525 53783,0

Planchers à hourdis Surface (m²) Prix Unitaire Montant


(DH)
20+5 849,19 340 288724,6
12+5 879,975 230 202394,25

Total 935138,3

Tableau 67: Coût total de la deuxième variante

100
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Contreventement par voiles-Dalle à Hourdis avec entrevous en polystyrène

Contreventement par voiles-Dalle à Hourdis avec entrevous en polystyrène

Eléments Béton Prix Barres HA Prix Montant


(m3) Unitaire (kg) Unitaire (DH)
Poteaux 23,069 1343,75 4037 9,525 69451,4
Poutres 111,698 1075,75 16175 9,525 274226,0
Semelles isolées 27,94 737,25 2162,5 9,525 41196,6
Semelles filantes 7,56 737,25 153,94 9,525 7039,9
Voiles 27,14 1487,75 1347,75 9,525 53214,9

Planchers à Surface (m²) Prix Unitaire Montant


hourdis (DH)
20+5 849,19 380 322692,2
12+5 879,975 270 237593,25

Total 1005414,2

Tableau 68: Coût total de la troisième variante

Contreventement par voiles-Dalle pleine

Contreventement par voiles-Dalle pleine

Eléments Béton (m3) Prix Unitaire Barres HA Prix Unitaire Montant (DH)
(kg)
Poteaux 25,758 1343,75 4446 9,525 76960,5
Poutres 102,531 1075,75 19310 9,525 294225,5
Semelles isolées 36,96 737,25 2652,3 9,525 52511,9
Semelles filantes 13,98 737,25 277,4 9,525 12949,0
Voiles 27,14 1487,75 1701,41 9,525 56583,5
Dalle Pleine 273,7 1131,75 10948 9,525 414039,7

Total 907270,0

Tableau 69: Coût total de la quatrième variante

101
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Contreventement par voiles-Plancher dalle

Contreventement par voiles-Plancher dalle

Eléments Béton Prix Barres HA Prix Montant


(m3) Unitaire (kg) Unitaire (DH)
Poteaux 43,08 1343,75 7607 9,525 130345,4
Semelles isolées 37,18 737,25 2822,4 9,525 54294,3
Semelles filantes 6,26 737,25 133,1 9,525 5883,0
Voiles 27,14 1487,75 1419,66 9,525 53899,8
Plancher-dalles 328,702 1131,75 8520,389 9,525 453165,2

Total 697587,7

Tableau 70: Coût total de la cinquième variante

102
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Conclusion et recommandations :

Premièrement, on a commencé par étudier le type de contreventement le plus


économique en comparant entre la variante de contreventement par portique et celle de
contreventement par voile en adoptant comme diaphragme un plancher à hourdis avec
entrevous en béton pour les deux structures.

Cette comparaison a montré dans notre cas que le contreventement par voile est plus
économique que le contreventement par portique.

Deuxièmement, on a gardé le contreventement par voile et on a changé le type de


plancher utilisé. Les planchers pris en considération sont les suivants :

o Dalle à Hourdis avec entrevous en béton


o Dalle à Hourdis avec entrevous en polystyrène
o Dalle pleine avec prédalle
o Plancher dalle

Cette étude a donné les résultats récapitulés dans le tableau ci-dessous:

N° Variante Coût gros œuvres


1 Contreventement par portique /dalle à hourdis avec entrevous en béton 991975,1 dhs
2 Contreventement par voiles-Dalle à Hourdis avec entrevous en béton 935138,3 dhs
3 Contreventement par voiles-Dalle à Hourdis avec entrevous en polystyrène 1005414,2 dhs
4 Contreventement par voiles-Dalle pleine avec prédalle 907270,0 dhs
5 Contreventement par voiles-Plancher dalle 697587,7 dhs
Tableau 71: Coût des gros œuvres des différentes variantes
On constate que la variante « Contreventement par voiles-Plancher dalle » représente
la variante la plus économique avec un coût de gros œuvres total de 697587,7 dhs.

La marge entre la variante retenue (variante 5) et la variante 4 -qui est classée


deuxième en termes d’économie- est de l’ordre de 209682 DH c’est-à-dire un surcoût de 30%
entre les deux variantes.

Remarque importante :

Le projet étudié contient six appartements dans chaque étage dans un bâtiment en
R+4., c’est-à-dire 30 appartements en total. Ce qui donne pour la variante retenue
(voile/plancher dalle), un coût de gros œuvre par appartement de l’ordre de 23253 DHS.

Pour un logement social, le coût des gros œuvres représente 60 % du coût de


production de l’appartement. Le pourcentage restant (40%) est réservé pour le coût
d’acquisition de terrain, les frais financiers, les charges de second œuvre et les frais d’études.

103
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Donc le coût de production d’un appartement est estimé à 38755 DHS.

On calcule de la même façon les prix de production pour les autres variantes. Les
résultats sont donnés dans le tableau suivant :

Variante Prix de Prix de vente Bénéfice/ Pourcentage


production appartement de bénéfice
Variante 1 55110 DHS 140000 DHS 84890 DHS 154%
Variante 2 51952 DHS 140000 DHS 88049 DHS 169%
Variante 3 55856 DHS 140000 DHS 84144 DHS 151%
Variante 4 50404 DHS 140000 DHS 89596 DHS 178%
Variante 5 38755 DHS 140000 DHS 101245 DHS 261%
Tableau 72: Marge de bénéfice

On constate alors que la marge de bénéfice des promoteurs avec le prix de vente qui
est fixé à 140000 DHS est énorme.

Selon ces études, on conclut qu’il y’a toujours la possibilité de réduire le prix de vente
adopté par les promoteurs afin d’encourager d’autre catégories de la société pour leurs
faciliter l’accès aux logements économiques.

L’irrégularité engendre un surcoût plus important que dans le cas d’un bâtiment
régulier.

La conception parasismique ainsi que la prise en compte de l’effort sismique dans le


dimensionnement des éléments porteurs, génèrent un surcoût par rapport au calcul statique de
ces derniers qui varie selon le zonage et le site sur lequel repose la structure.

Notons enfin que ce projet constitue pour nous une première expérience. Il nous a été
très bénéfique aussi bien sur le plan scientifique et technique que dans la maîtrise de l’outil
informatique nécessitant la connaissance de certaines notions de base relatives aux sciences
de l’ingénieur.

104
_______________________Projet de fin d’études_______________________

105
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Annexe 1

Depuis 1994, les Pouvoirs Publics au Maroc ont lancé le programme d’un plan
ambitieux de construction de 200.000 logements sociaux en vue de répondre à une demande
de plus de 150.000 logements par an et aussi de combler un déficit de plus de 2 millions
logements. Huit années plus tard, ce plan « s’est révélé un demi-échec, puisque seule un peu
plus de la moitié des constructions prévues a été réalisée (110.000 logements) et n’a profité
qu’à la classe moyenne. Les critères imposés aux banques ne correspondaient pas au profil du
client final, soit parce que les droits d’entrée exigés étaient trop élevés, soit parce qu’ils
étaient inadaptés.

En 2002, le Gouvernement a mis en place le PARHI (Programme National de


Résorption de l’Habitat Insalubre) qui mobilisait 28,86 Milliards de DH avec un financement
conjoint assuré par l’Etat, le Fonds Hassan II, les collectivités locales et le Fonds de solidarité
de l’Habitat alimenté par une taxe sur le ciment. Le privé était appelé à réaliser 60% des
opérations et le nombre de constructions exigées pour bénéficier d’exonérations fiscales était
fixé à 2500 au lieu de 3500 auparavant.

En 2003, les Pouvoirs Publics ont décidé d’accélérer le programme de lutte contre
l’habitat non réglementaire. Un nouveau plan d’action rendu encore plus urgent après le 16
Mai 2003, supprimant le PARHI du gouvernement précédent est programmé afin de doubler
le rythme de construction et atteindre le cap de 100.000 logements par an. Il est prévu la mise
à la disposition des promoteurs privés environ 1000 ha par an à un prix symbolique. En
contrepartie, ces derniers s’engagent à fournir des appartements à un prix de vente n’excédant
pas 120.000 DH.

L’ensemble de ces mesures s’inscrivent dans un contexte de volonté de


désengagement de l’Etat du secteur et de l’encouragement de l’initiative privée. Or, de
puissantes contraintes continuent de peser sur le système de financement de l’habitat,
provenant de l’insolvabilité de la demande, de la cherté relative des logements construits, de
l’absence d’un système national d’épargne logement.

Le Décret du 17 décembre 1968.


Il constitue un document fondamental régissant l’octroi des crédits et des avantages
aux constructeurs et acquéreurs de logements.
Contrôle du Ministère des Finances.
L’obtention par un Etablissement de crédit de l’agrément oblige celui-ci à être soumis
au contrôle des agents du Ministère des Finances et de l’Inspection Générale des Finances
(Article 04). Le commissaire du Gouvernement mandaté par le Ministère des Finances placé
auprès de l’institution siège à tous les Conseils d’Administration et reçoit tous les documents

106
_______________________Projet de fin d’études_______________________

qui lui sont adressés ; il peut consulter tous les documents et registres de l’institution (Article
05).

Exclusion des sociétés à capital variable.


L’Article 03 stipule que seules les sociétés à capital fixe peuvent bénéficier de
l’agrément, ce qui excluait le groupe BCP de cet avantage jusqu’à décembre 1999 où la
chambre des représentants avait approuvé la transformation de la BCP en société anonyme et
l’ouverture de son capital
Financement des opérations.
L’Article 06 donne la possibilité aux établissements agréés pour le financement de
leurs opérations :
- de recevoir des dépôts du public ;
- d’émettre des bons et des obligations, négociables à la bourse des valeurs, ayant pour
garantie les hypothèques prises sur les immeubles des emprunteurs et dont le service de la
dette peut être garanti par l’Etat.
Conditions de prêts.
L’attribution du prêt par l’Etablissement de crédit suppose le respect par celui-ci des
conditions suivantes :
- Les prêts doivent être sur première hypothèque (sauf en cas de garantie totale de l’Etat ou de
nantissement du fonds de commerce). L’hypothèque constitue une garantie du prêt majoré de
15% pour les intérêts et les frais (Article 09).
- Les contrats hypothécaires sont enregistrés dans les livres fonciers de la conservation
foncière (Article 10). La durée des prêts ne peut excéder 25 ans.
- Le remboursement par anticipation est envisageable soit en partie, soit en totalité après
l’expiration d’un délai fixé dans le contrat du prêt ; une indemnité à payer par l’emprunteur
est prévue et ne peut dépasser six mois d’intérêt sur le montant remboursé par anticipation
(Article 15).
- Le taux d’intérêt est fixé par l’Etablissement agréé avec l’accord du Ministère des Finances,
sauf pour les prêts effectués pour le compte de l’Etat destinés à la construction et l’acquisition
de logements économiques (titre VI) et aux coopératives (titre VII), et dans cette situation, le
taux d’intérêt est fixé par le Ministère des Finances.

Catégories de prêts.

Titre IV : Prêts à la construction et à l’acquisition de logements ; c’est l’établissement


agréé qui fixe le taux d’intérêt, après accord du Ministère des Finances, avec un montant
maximum de 75% de la valeur immobilière totale.

Procédure de saisie accélérée.


Le Décret donne la possibilité aux institutions agréées les moyens d’exécution
particulières contre les emprunteurs en cas de non-paiement de la créance (Titre VIII). Cette
procédure permet au prêteur agréé de déclencher la saisie et la vente aux enchères d’un
immeuble dans un délai de trois mois. Le jugement obtenu est sans appel.
Hypothèque provisoire.
L’institution agréée a le droit de décliner un droit d’inscription hypothécaire, même
lorsqu’il s’agit d’immeuble en instance d’immatriculation.

107
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Exonération.
Le décret accorde l’exonération des droits d’enregistrement des actes de prêt.
L’arrêté d’application du Décret de 1968 et ses modifications ultérieures ont établi les critères
et avantages suivants pour les catégories de prêt définis au titre IV et titre VI du décret.

Il faut signaler que plusieurs dispositions de ce décret, notamment celles concernant l’octroi
des ristournes sur les taux d’intérêt, ont été abolies lors de la loi de finances 2004.
La législation relative aux hypothèques.
Le texte de base qui régit le contrat d’hypothèque sur les immeubles est le Dahir du 02
juin 1915. Pour les propriétaires, ce texte semble ne pas défendre correctement leurs intérêts
car la procédure définie par le Dahir est fastidieuse et met en jeu plusieurs intervenants.
Elle ouvre la voie à des délais multiples et donne plusieurs droits de contestation à
l’emprunteur, notamment contestation comptable (montant de la créance), contestation de
l’expertise de l’immeuble, contestation de l’adjudication par enchères … etc. A cela s’ajoute
la lenteur de l’administration de la justice et les considérations de nature sociale et d’équité
souvent invoquées au bénéfice des emprunteurs par les tribunaux, qui disposent d’un pouvoir
quasi discrétionnaire pour autoriser ou refuser de prononcer la vente.
Par contre, la procédure accélérée de réalisation du gage hypothécaire permise aux
établissements agréés est plus expéditive et ne donne droit à aucune contestation. Mais la
pratique montre que les banques hésitent à recourir à cette procédure et utilisent d’autres
recours en cas de défaillance de l’emprunteur.

II- Informalités et financement du logement

Une observation centrale doit nous servir de guide au niveau de cette réflexion, à
savoir que le financement bancaire demeure marginal dans le processus de financement du
logement dans les pays du Maghreb. Il ne dépasse pas les 20% du total des fonds mobilisés.
Les 80% restant sont donc constitués d’autofinancement dont une grande partie est considérée
comme étant informelle. L’informel peut constituer une forme d’insoumission à l’Etat et aux
instituions pensées comme faisant partie de la sphère étatique. Il n’est pas rare d’observer au
Maroc que mêmes les catégories sociales appartenant aux couches moyennes supérieures
recourent plus ou moins souvent des pratiques financières informelles (pseudo hypothèque,
tontines ….). L’informalité est donc partie intégrante des systèmes de financement en général.
Elle provient du fait que l’économique est immergé dans le social. Le rapport individu
communauté doit être pensé dans une perspective dialectique. Ceci va avoir des implications
analytiques importantes qu’on peut résumer comme suit :
- le formel et l’informel doivent être pensés comme étant des composantes d’une même réalité
;
- Il y a lieu de dépasser le cadre de l’analyse standard fondée sur deux hypothèses :
- l’hypothèse de la répression financière ;
- l’hypothèse du dualisme financier.

Il y’a une complémentarité entre finance formelle et finance informelle. En ce qui


concerne cette dernière, celle-ci concerne à la fois les mécanismes de mobilisation de
l’épargne et aussi d’octroi des crédits. Les types de finance informelle sont variés et cette

108
_______________________Projet de fin d’études_______________________

dernière présente plusieurs avantages. En général, elle remplit des fonctions dont la plupart
des systèmes de finance formelle s’occupent mal ou ne s’en occupent pas du tout. Elle a un
fort potentiel d’épargne et est basée sur la discipline.
Un système de finance formel efficace est indispensable pour transférer les fonds sur
de grandes distances, pour gérer de manière efficace des montants élevés de dépôts, alors que
le système de finance informelle assure les services de proximité et fait preuve d’une grande
souplesse et d’adaptabilité. L’articulation entre finance formelle et finance informelle s’avère
nécessaire car ni la thèse de la répression financière ni la thèse du dualisme financier ne
représentent des alternatives convaincantes. Les circuits de financement font ressortir trois
segments particuliers : le système financier officiel, le système de finance informel, et les
circuits intermédiaires.
Ces derniers constituent à nos yeux une alternative sérieuse en vue du développement
du financement du logement pour les catégories fragiles de la population. Ils permettent
d’élaborer des stratégies de développement des systèmes locaux de financement. Ces circuits
intermédiaires ou ces systèmes financiers décentralisés (SFD) sont des organisations d’appui
financier légales ayant pour vocation de soutenir des personnes délaissées par le secteur
financier institutionnel, s’inspirant souvent des techniques mises en place par la finance
informelle. La pérennité de ces SFD dépend de la maîtrise de leur mode de fonctionnement,
de leur adéquation avec l’environnement institutionnel et de la possibilité d’assurer
l’intermédiation financière.

Conclusion
Le logement cristallise des difficultés économiques et sociales pour la plupart des
ménages maghrébins. Trouver un logement décent pour l’acquisition ou la location à un prix
abordable relève de l’exploit. Dans ces pays, le logement représente même un enjeu politique
puisque la violence urbaine est corrélative au mal-logement. Aujourd’hui, c’est l’habitat
clandestin et les bidonvilles qui structurent les villes maghrébines, avec tous les fléaux, la
précarité et la marginalisation sociale. Le marché du logement est par définition segmenté.
Une politique du logement claire suppose à la fois une action sur l’offre et la demande en
faveur de tous les segments du logement. Une limite objective à l’offre de logements au
Maghreb provient de la spéculation foncière effrénée et de l’absence de l’industrialisation du
bâtiment.
Une observation fine des circuits de financement montre une complémentarité entre
trois segments : le système financier officiel, le système de la finance informelle et les circuits
intermédiaires. Toute l’architecture repose sur cette trilogie avec une complémentarité entre
ses différentes composantes. Nous ne soutenons en effet, que les politiques de financement du
logement mises en place dans les pays du Maghreb sont incomplètes à partir du moment où
elles ne tiennent pas compte de cette réalité. Souvent, seuls les circuits formels sont pris en
considération alors que la finance informelle et les circuits décentralisés, sont dans les faits,
prédominants.

109
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Annexe 2

Présentation des logiciels utilisés :

1-Présentation de la plate-forme Graitec OMD :

1.1 Qu’est-ce que Graitec ?

Graitec est une société française qui réalise son activité dans l’édition et la distribution de
logiciels de calcul et de CAO pour les secteurs du BTP et de la mécanique.

Graitec est développeur d’applications de calcul de structures et de dessins de plans


d’exécution avec ses logiciels :

– Effel
– Arche
– Melody

Les domaines de compétence de Graitec sont :


– Développement de logiciels scientifiques
– Calcul de structures
– Calcul et dessin en béton armé
– Calcul et dessin en charpente métallique
– Calcul et dessin en construction bois

1.2 Effel :

Effel propose un environnement complet pour le calcul de structures dédié aux métiers de la
construction
.
– Grâce à la CAO, on peut créer des éléments filaires (barres, poutres, poutres à inertie
variable,...), des arcs de cercles, des éléments surfaciques (membranes, plaques, coques,...),
comme on peut placer des trémies, des ouvertures,... Pour les structures courantes, on utilise
des assistants de génération automatique de type "Portiques", "Voûtes", etc... Ou bien nos
propres modèles paramétrés.
– Appliquez des charges quelconques (ponctuelles, linéaires et surfaciques), ou utilisez les
assistants de génération automatique pour le poids propre, les charges climatiques, les actions
sismiques, la poussée des terres ou de l’eau, etc.
– Ancrez vos structures sur des appuis ponctuels, linéaires ou surfaciques de type rigide,
élastique et butée.

Effel est désormais prêt à mailler la structure (maillage réglé, Delaunay, imposé, raffinement)
et à mener des calculs aux éléments finis en statique, dynamique (modes propres, séisme,
vibrations, chocs,. . .), flambement généralisé et non linéaire (tirants et butées). Mais au-delà
de ces fonctionnalités de base, Effel est également capable de déceler les anomalies de
description, et de proposer des solutions techniques.

110
_______________________Projet de fin d’études_______________________

A partir de calcul de structure réalisé, Effel vérifie et optimise le comportement de l’ouvrage


conformément aux règlements, pour les métiers :
– Béton armé
– Construction métallique
– Construction en bois
 Organigramme de fonctionnement global :

Fig40. Organigramme de calcul sur Effel

1.3 Arche :

Depuis sa sortie commerciale, Arche s’est imposé comme le logiciel de référence pour la
conception et le dessin des bâtiments en béton armé. ‫ ہ‬partir d’un modèle 3D de bâtiment
composé de dalles, poutres, poteaux, voiles et fondations, Arche analyse la stabilité globale de
l’ouvrage et produit automatiquement tous les plans de ferraillage. Arche Ossature est un
logiciel de simulation de bâtiment qui permet de mener rapidement et en toute rigueur les
études de descente de charges, de contreventement et de séisme, en respectant les méthodes
usuelles de la profession. Arche Ossature se distingue par ses innovations techniques :

– CAO 3D intégrée, ou import de fichier DXF


– Normes EC2, BAEL, ACI, DIN
– Pré-dimensionnement

111
_______________________Projet de fin d’études_______________________

– Calculs de descente de charges et de contreventement avec des modèles mixant méthodes


traditionnelles et modélisations numériques sophistiquées
– Générateur climatique 3D (EC1, NV65-84)
– Analyse sismique en dynamique modale
– Production automatique des notes de calcul, métrés et estimatifs
– Connexion directe Advance, Arche Vision, Allplan Ingénierie et Effel

Arche met également à notre disposition des outils de calcul des caractéristiques géométriques
de sections, de calcul théorique EC2 / BAEL et de production de bordereaux d’aciers. Il
intègre même un module de rendu réaliste. Les modules de ferraillage d’Arche sont des
logiciels dédiés à la conception, l’analyse et la production automatique de plans de ferraillage
en béton armé. En indiquant la géométrie, les charges et les hypothèses générales, on obtient
d’un simple clic les courbes de sollicitations, les contraintes dans le béton et l’acier, les
flèches, et bien sûr les plans de ferraillage d’exécution ! Avec Arche Ferraillage, vous
disposez d’un logiciel haut de gamme qui optimise la conception du ferraillage en tirant le
meilleur profit des usages de la profession.

– Normes EC2, BAEL, ACI, DIN, DTU Feu


– Dispositions constructives conformément aux règles parasismiques (PS92, RPS20…)
– Modification interactive du ferraillage avec alerte à l’utilisateur en cas de non-respect des
règlements en vigueur
– DAO intégrée pour la retouche des plans

 Organigramme de fonctionnement global :

112
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Fig41. Organigramme de calcul sur Arche

1.4 Autres :

On a utilisé dans nos calculs d’autres produits de la société Graitec, notamment : Arche
Poteau, Arche Poutre et Arche Semelle.
Ces logiciels ont pour avantages :

-La prise en compte de tous les critères règlementaires du BAEL91, des EC2 ou des ACI.
- Le calcul et dessin du ferraillage.
- La prise en compte de toutes les dispositions constructives des plans d'exécution.
-La saisie des appuis simples, encastrés ou semi-encastrés.
-L’application des charges ponctuelles, couples, charges réparties, trapézoïdales, et
triangulaires et la génération du poids propre.
-Le calcul automatique des combinaisons règlementaires.
-Le choix du béton armé et du type de fissuration.
-La définition des enrobages.
-La gestion de la disponibilité du stock d'armatures.
-L’introduction d'un coupe-feu et de dispositions constructives parasismiques.

113
_______________________Projet de fin d’études_______________________

-Le paramétrage du ferraillage automatique :


 Aciers transversaux par étriers, cadres, épingles,
 Symétrisassions des cadres possible, cadres trapézoïdaux pour les appuis,
 Conditions d'ancrage des barres, choix des crosses,
 Introduction d'aciers d'anti-fissuration à partir d'une certaine hauteur,
 Aciers de montage pouvant être pris en compte dans le calcul,
 Présence d'aciers de couture,
 Calcul des aciers de glissement et de bielles,
 Nombre de lits en fonction de la hauteur,
 Diamètres et nombre de barres par lit en fonction de la largeur,
 Barres de diamètres différents dans un lit,
 Gestion des paquets de barres.
-Le Calcul du ferraillage théorique aux ELU et ELS avec aciers comprimés en flexion simple
ou composée.
-Le Calcul des densités d'aciers transversaux aux efforts tranchants.
-Le Calcul des aciers de bielles.
-La Gestion automatique et calcul des ancrages, des aciers de glissement.
……
Voire autres options qui permettent de choisir les différentes méthodes de calcul possible et
d’élaborer des plans de ferraillage ainsi que des notes de calcul et d’autres documents.

114
_______________________Projet de fin d’études_______________________

Bibliographie

i. Cours « B.A.E.L » et « structure de bâtiments », Mme N.KHADOURI, EHTP.


ii. Cours « Dynamique des structures », Mme M. AZMI, EHTP.
iii. Cours « Contreventement des bâtiments », M. NIAZI, EHTP.
iv. Cours « B.A.E.L », « structure de bâtiments » et « Calcul de prix » M. Guissi, EHTP.
v. RPS 2000 : règlement parasismique marocain applicable aux bâtiments.
vi. Règles BAEL 91 : Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et des
constructions.
vii. Conception et calcul des structures de bâtiment de Henry Thonier ; éditions de l’Ecole
Nationale des Ponts et Chaussées.
viii. Conception parasismique des bâtiments-Principes de base à l’attention des ingénieurs,
architectes, maîtres d’ouvrages et autorités d’Hugo Bachmann.
ix. Conception parasismique des immeubles d’habitation collective en béton armé de la
Collection Technique CimBéton.
x. www.adets.org : Association technique pour le développement de l’emploi du treillis
soudé.
xi. www.infociments.fr : Base documentaire sur les ciments et les bétons.
xii. www.planseisme.fr : Programme national de prévention du risque sismique.

115

Vous aimerez peut-être aussi