2013 Cours Et Exo Math12 PDF
2013 Cours Et Exo Math12 PDF
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Septembre 2013
Table des matières
Chapitre I. Les nombres réels et les suites numériques 1
1 Propriétés des réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1 Rappels sur les nombres réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Partie entière d’un nombre réel . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.3 Valeurs absolues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2 Suites numériques — limites de suites . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.1 Définitions de suites, de limite de suite . . . . . . . . . . . . 3
2.2 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.3 Quelques exemples de suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3 Théorèmes de base sur la convergence. . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.1 Suite croissante et majorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.2 Suites adjacentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.3 Suites extraites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4 Borne supérieure - Borne inférieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.1 Maximum, Minimum – Majorant, Minorant . . . . . . . . . . 12
4.2 Borne supérieure - Borne inférieure . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
On rappelle qu’en utilisant les cours et les exemples traités en cours, les étudiants
devraient savoir faire les exercices en TD. Les enseignants pourront éventuellement
donner des indications, sans toutefois corriger intégralement les exercices.
1
Il existe des nombres (réels), qui ne sont pas rationnels. Par exemple un nombre
dont le carré est 2 ; le périmètre d’un cercle de rayon 1.
R représente l’ensemble des nombres réels ; intuitivement, on peut identifier R à
une droite “sans trou”.
Exemple 1.1.
√
(i) Montrer que 2 est un irrationnel.
√
(ii) Montrer que si a est un irrationnel,
a est aussi un irrationnel.
√ √
Exemple 1.2. Soient a et √
b deux rationnels positifs tels que a ou b soit irra-
√
tionnel. Montrer que a + b est irrationnel.
On sait que
(i) L’ensemble des réels R est muni des opérations usuelles d’addition et de mul-
tiplication.
(ii) Il y a une relation d’ordre dans R.
Il est clair que (R, ≤) est totalement ordonné, c’est-à-dire que : x ≤ x (refléxive) ;
x ≤ y et y ≤ x =⇒ x = y (antisymétrique) ; x ≤ y, y ≤ z =⇒ x = y (transitive).
On a les propriétés suivantes : Soit x, y, z et t des réels.
Si x ≤ y et z ≤ t, alors x + z ≤ y + t.
Si x ≤ y et z ≥ 0, alors xz ≤ yz et −xz ≥ −yz.
Théorème 1.1. (admis) Tout intervalle ouvert contient une infinité de rationnels
et une infinité d’irrationnels. (Q est dense dans R.)
1.4. Exercices
On rappelle qu’en utilisant les cours et les exemples traités en cours, les étudiants
devraient savoir faire les exercices en TD. Les enseignants pourront éventuellement
donner des indications, sans toutefois corriger intégralement les exercices.
ln 3
Exercice I.1. Montrer que ln 2 est irrationnel.
2. SUITES NUMÉRIQUES — LIMITES DE SUITES 3
1 2n+2
Exemple 2.1. un = n2
. vn = 2n+3 .
4 CHAPITRE I. LES NOMBRES RÉELS ET LES SUITES NUMÉRIQUES
Définition 2.2. (Convergence) On dit que (un ) est une suite convergente si elle
admet une limite finie quand n tend vers l’infini. Dans le cas contraire (c.à.d si elle
n’admet pas de limite ou elle admet une limite infinie), on dit qu’elle est divergente.
2.2. Propriétés
Proposition 2.1. Si (un ) admet une limite quand n tend vers l’infini, alors cette
limite est unique.
Exemple 2.2.
2n2 + n − 1
(a) Calculer lim .
n→∞ 3n2 − 2n + 5
p p
(b) Calculer lim ( n2 + n − n2 − n).
n→∞
2. SUITES NUMÉRIQUES — LIMITES DE SUITES 5
Proposition 2.4.
(i) Soit (un ) et (vn ) deux suites telles que un ≤ vn , ∀n ≥ n0 , (n0 étant un entier).
Si ces deux suites sont convergentes, alors lim un ≤ lim vn .
n→+∞ n→+∞
Si lim un = +∞, alors lim vn = +∞.
n→+∞ n→+∞
(ii) (Principe d’encadrement) Soit (un ), (vn ) et (wn ) des suites telles que
un ≤ vn ≤ wn , ∀n ≥ n1 (n1 étant un entier).
Si les suites (un ) et (wn ) sont convergentes et lim un = lim wn = l, alors
n→+∞ n→+∞
(vn ) est convergente et lim vn = l.
n→+∞
Exemple 2.3.
sin n
(a) Calculer lim .
n→∞ n
n
X n
(b) Calculer lim un où un = .
n→∞ n2 +k
k=1
(1) Suite géométrique réelle. C’est une suite (un )n≥0 définie par un = an , où
a ∈ R. On a :
– Si a = 1, un = 1 pour tout n ≥ 0.
– Si |a| < 1, lim un = 0.
n→∞
– Si |a| > 1 ou a = −1, (un ) diverge.
(2) Somme géométrique. C’est une suite (un )n≥0 définie par
un = 1 + a + a2 + · · · + an ,
(a ∈ R). On a :
– Si a = 1, un = n, donc (un ) diverge.
n+1
– Si a 6= 1, un = 1−a
1−a donc
1
• si |a| < 1, lim un = ;
n→∞ 1−a
• si |a| > 1 ou a = −1, (un ) diverge.
√
Exemple 2.4. On considère la suite définie par : x0 = 1 et xn+1 = 2xn + 1.
(a) Montrer que xn ≥ 1, pour tout n ≥ 0.
√
(b) Montrer que si (xn ) converge, sa limite l vérifie : l = 2l + 1.
(c) Montrer qu’il existe k ∈]0, 1[ tel que |xn − l| ≤ k |xn−1 − l| ?
En déduire que |xn − l| ≤ k n |x0 − l| et conclure.
(3) Suite comparable à une suite géométrique.
Théorème 2.1. Soit (un ) une suite telle que un 6= 0 à partir d’un certain rang.
un+1
On suppose que (| uun+1 |) converge et on pose lim | | = l (l ∈ R+ ).
n n→∞ un
– Si l < 1, alors (un ) converge et lim un = 0.
n→∞
6 CHAPITRE I. LES NOMBRES RÉELS ET LES SUITES NUMÉRIQUES
2.4. Exercices
On rappelle qu’en utilisant les cours et les exemples traités en cours, les étudiants
devraient savoir faire les exercices en TD. Les enseignants pourront éventuellement
donner des indications, sans toutefois corriger intégralement les exercices.
Exercice I.5. Trouver sous la forme pq des rationnels x dont les dévelopements
décimaux périodiques sont donnés par :
_ _ _
0, 99 9 · · · ; 3, 14 14 · · · ; 3, 149 9 · · ·
Exercice I.6. Soit (un ) une suite telle que lim nun = 0 (resp. lim nun = 1,
n→∞ n→∞
limn→∞ nun = +∞). Que peut-on dire de (un ) ?
un +2
Exercice I.7. Soit la suite donnée par u0 = 0, un+1 = 3un +4 .
1. Montrer que la suite est bien définie.
x+2
2. Déterminer les solutions de l’équation x = 3x+4 .
3. Montrer que pour l’une des solutions ` de l’équation ci-dessus, il existe k ∈]0, 1[
tel que ∀n ≥ 0, |un+1 − `| ≤ k|un − `|.
4. Démontrer que |un − `| ≤ k n |u0 − `| pour tout n ≥ 0. Conclure.
Exemple 3.1. Montrer que toute suite monotone admet une limite (finie ou infinie).
1
Exemple 3.3. Etudier la convergence de la suite (un ) définie par un = (1 + )n
n
pour n ≥ 1.
Définition 3.1. Soit (un )n≥n0 et (vn )n≥n0 deux suites. On dit qu’elles sont adja-
centes si
(i) (un ) est croissante et (vn ) est décroissante.
(ii) ∀n ≥ n0 , un ≤ vn .
(iii) lim (vn − un ) = 0.
n→+∞
Théorème 3.1. Soit (un ) et (vn ) deux suites adjacentes, alors elles convergent et
admettent la même limite.
Définition 3.2. Soit (un ) une suite. Une suite extraite (ou une sous-suite) de (un )
est une suite de la forme (uφ(n) ), où φ : N → N est une application strictement
croissante.
Théorème 3.2. Soit (un ) une suite convergente de limite l quand n tend vers l’in-
fini, alors toute suite extraite est convergente et a la même limite.
3. THÉORÈMES DE BASE SUR LA CONVERGENCE. 9
Corollaire 3.1. Soit (un ) une suite. Si (vn ) et (wn ) sont des suites extraites qui
divergent ou qui n’admettent pas la même limite, alors (un ) diverge.
Théorème 3.3. Soit (un ) une suite. Si les suites (u2n ) et (u2n+1 ) convergent et
admettent la même limite l, alors la suite (un ) converge et admet l comme limite.
Exemple 3.6. Soit (un ) une suite telle que les suites extraites (u2n ), (u2n+1 ) et
(u3n ) convergent. Montrer que (un ) est convergente.
3.4. Exercices
1
Exercice I.9. Montrer que la suite (un ) définie par un = (−1)n + , n ≥ 1, n’est
n
pas convergente.
En étudiant les suites (u2n ) et (u2n+1 ), montrer que la suite (un ) est convergente.
Exercice I.15.
(1) Soient (vn )n≥1 et (wn )n≥1 les suites définies par :
k=2n
X (−1)k+1 1 1 1 1
vn = = 1 − + + ... − et wn = v n + .
k 2 3 2n 2n + 1
k=1
Montrer que les deux suites (vn ) et (wn ) sont adjacentes. On notera l leur
1
limite. Donner un rationnel r tel que 0 < l − r < 100 .
3. THÉORÈMES DE BASE SUR LA CONVERGENCE. 11
En remarquant que les suites (vn ) et (wn ) sont des suites extraites de la suite
(un ), montrer que (un ) est convergente.
Exercice I.16.
√ a+b
1. Soient a, b > 0. Montrer que ab ≤ 2 .
2. Montrer les inégalités suivantes (b ≥ a > 0) :
a+b √
a≤ ≤b et a≤ ab ≤ b.
2
3. Soient u0 et v0 des réels strictement positifs avec u0 < v0 . On définit deux
suites (un ) et (vn ) de la façon suivante :
√ un + vn
un+1 = un vn et vn+1 = .
2
Montrer que (un ) et (vn ) sont adjacentes.
Exercice I.17. En justifiant la réponse, dire si les énoncés suivants, sont vrais ou
faux.
1. Si une suite est croissante et minorée, alors elle converge. (vrai ou faux)
2. Si une suite est non majorée, alors elle tend vers +∞. (vrai ou faux)
3. Si une suite à termes positifs tend vers 0, alors elle est décroissante à partir
d’un certain rang. (vrai ou faux)
4. Si une suite a une limite strictement positive, tous ses termes sont strictement
positifs à partir d’un certain rang. (vrai ou faux)
5. Si une suite d’entiers converge, elle est stationnaire. (vrai ou faux)
6. Si une suite a un nombre fini de valeurs, elle converge si et seulement si elle
est stationnaire. (vrai ou faux)
7. Une suite est convergente si et seulement si elle est bornée. (vrai ou faux)
8. Si une suite n’est pas majorée, elle est minorée. (vrai ou faux)
9. Il existe une suite (un ) avec un = vn wn (resp. un = vn + wn ) convergente telle
que l’une au moins des suites (vn ) et (wn ) diverge. (vrai ou faux)
10. Il existe une suite (un ) divergente telle que (un+1 − un ) tend vers 0. (vrai ou
faux)
12 CHAPITRE I. LES NOMBRES RÉELS ET LES SUITES NUMÉRIQUES
Remarque 4.1.
– Si un plus petit (resp. plus grand) élément de A existe, il est unique ; on
l’appelle l’élément minimum (resp. maximum) de A, on le note min(A) (resp.
max(A)).
– Un ensemble peut ne pas avoir d’élément minimum ou maximum. Par exemple
A = ]0, 1[.
Théorème 4.1. (Propriété de la borne sup) Dans R, toute partie non vide et
majorée admet une borne supérieure.
(De même toute partie non vide et minorée admet une borne inférieure).
4. BORNE SUPÉRIEURE - BORNE INFÉRIEURE 13
Exemple 4.2. Soit A = [−1, 3[∩Q. Etudier max(A), min(A), sup(A), inf(A).
De même pour B = {3n : n ∈ N} et C = {1 − n1 : n ∈ N∗ }.
Exemple 4.4. Soit A et B deux parties non vides et bornées de R. Etablir les
assertions suivantes :
1. Si A ⊂ B, alors sup A ≤ sup B.
2. inf(A ∪ B) = min(inf A, inf B)
3. sup(A + B) ≤ sup A + sup B, où A + B = {a + b; a ∈ A, b ∈ B}.
14 CHAPITRE I. LES NOMBRES RÉELS ET LES SUITES NUMÉRIQUES
4.3. Exercices
Exercice I.19. Etant donné un ensemble A ⊂ R, écrire avec des quantificateurs les
propriétés suivantes :
1. 10 est un majorant de A,
2. m est un minorant de A,
3. P n’est pas un majorant de A,
4. A est majoré,
5. A n’est pas minoré,
6. A est borné,
7. A n’est pas borné.
Exercice I.20. Déterminer (s’ils existent) : les majorants, les minorants, la borne
supérieure, la borne inférieure, le plus grand élément,
le plus petit élément
des en-
1
sembles suivants : [0, 1] ∩ Q , ]0, 1[∩Q , N , (−1)n + : n ∈ N∗ .
n
n−1/n
Exercice I.21. On considère l’ensemble des nombres rationnels de la forme n+1/n
où n décrit l’ensemble des entiers strictement positifs. Cet ensemble est-il majoré ?
Minoré ? A-t-il un plus petit élément ? Un plus grand élément ? Justifier vos réponses.
Exercice I.22. Soit A et B deux parties non vides et bornées de R. Etablir les
assertions suivantes :
1. Si A ⊂ B, alors sup A ≤ sup B et inf A ≥ inf B.
2. sup(A ∪ B) = max(sup A, sup B) et inf(A ∪ B) = min(inf A, inf B)
3. sup(A + B) ≤ sup A + sup B, où A + B = {a + b; a ∈ A, b ∈ B}.
4. sup(−A) = − inf A, où −A = {−a; a ∈ A}.
5. sup A + inf B ≤ sup(A + B), où A + B = {a + b; a ∈ A, b ∈ B}.
15
Définition 1.1. Une Fonction de la variable réelle à valeurs réelles est une appli-
cation f : U → R, où U est une partie de R. En général, U est un intervalle ou une
réunion d’intervalles de R. On appelle U le domaine de définition de f et on le note
Df .
On appelle image de f notée Im(f ) ou f (Df ), l’ensemble {y | ∃x, y = f (x)} ou
{f (x) | x ∈ Df }.
2. Limites de fonctions
2.1. Définitions
2.2. Propriétés
∞ 0 ∞
Formes indéterminées. +∞ − ∞ ; 0 × ∞ ; ; ; 1 ; ∞0 ; 0∞ .
∞ 0
Exemple 2.2. Calculer les limites
2 2x2 +x−2
limx→0 x2x−2x+3
3 +x−5 , limx→∞ 3x 2 +2x+2 , lim sin x1 ,
√ √ x→+∞
limx→+∞ (√x2 − x + 1 − x), limx→−∞ ( x2 − x + 1 − x),
2
limx→−∞ ( x − x + 1 + x).
sin x
Exemple 2.3. limx→0 x = 1.
1 − cos x
Exemple 2.4. Calculer la limite lim .
x→0 x2
Exemple 2.6. Calculer la limite limx→0+ xE( x1 ), où E(a) est la partie entière de a.
2.3. Exercices
Exercice II.1.
1. Montrer que pour tout 0 < ε < 1 et pour x ∈ R, on a :
ε
|x − 1| < =⇒ |x2 + x − 2| < ε.
4
sin2 x x2 − 4 √ √
d) lim e) lim f) lim ( x + 5 − x − 3)
x→π 1 + cos x x→2 x2 − 3 x + 2 x→+∞
√
3
p √ √
1 + x2 − 1 x+ x+ x
g) lim h) lim (x − ln(chx)) i) lim √ .
x→0 x2 x→+∞ x→+∞ x+1
3. Continuité
Exemple 3.1. Soit a, b deux nombres réels. On consière la fonction f définie sur R
par
sin2 x
si x < 0;
x
f (x) = ax + b si 0 ≤ x ≤ 2;
π
2a sin( x) si x > 2.
4
Déterminer les valeurs de a et b telles que f soit continue sur R.
Théorème 3.1. Soit f : [a, b] → R une fonction continue ([a, b] étant un inter-
valle fermé borné). Alors, f est bornée et atteint dans [a, b] sa borne supérieure et
inférieure. C’est-à-dire qu’il existe deux réels m et M tel que
(i) m ≤ f (x) ≤ M pour tout x ∈ [a, b] ;
(ii) il existe c1 ∈ [a, b], c2 ∈ [a, b] tels que f (c1 ) = m et f (c2 ) = M .
Corollaire 3.1. Soit f : [a, b] → R une fonction continue. Si f (a)f (b) < 0, alors il
existe c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0.
Corollaire 3.3. Soit f : [a, b] → R une fonction continue. Alors f ([a, b]) est un
segment (c.à.d un intervalle fermé borné).
Exemple 3.4. Montrer que la fonction f (x) = x8 + 3x3 + 1 s’annule deux fois sur
[−2, 2].
Exemple 3.5. Montrer que la fonction f (x) = ex sin x + cos x s’annule une infinité
de fois sur R.
3. CONTINUITÉ 23
3.4. Exercices
∀x ∈ R, f (x) = f (2x).
Exercice II.8. Soient f et g continues sur [0, 1] telles que ∀x ∈ [0, 1] f (x) < g(x).
Montrer qu’il existe m > 0 tel que ∀x ∈ [0, 1], f (x) + m < g(x).
Exercice II.12. Soit f : R → R une fonction continue telle que lim f (x) = −∞
x→−∞
et lim f (x) = +∞. Montrer que f s’annule au moins une fois sur R. Appliquer
x→+∞
ceci aux polynômes de degré impair.
Exercice II.13. Soit f : [a, b] → R continue sur [a, b]. Montrer que si p et q sont
deux réels strictement positifs, alors :
1. Il existe c ∈ [a, b] tel que pf (a) + qf (b) = (p + q)f (c).
2. Si f est monotone, il existe c ∈]a, b[ tel que pf (a) + qf (b) = (p + q)f (c).
24 CHAPITRE II. FONCTIONS RÉELLES - LIMITES ET CONTINUITÉ
Exercices supplémentaires
Exercice II.15.
(a) Montrer que toute fonction périodique et non constante n’admet pas de limite
en +∞.
(b) Montrer que toute fonction croissante et majorée admet une limite finie en +∞.
Exercice II.16.
1. Soit la fonction réelle définie par f (x) = 1 si x ∈ Q et f (x) = 0 sinon. Montrer
que f n’admet pas de limite en tout point de R.
2. Soit la fonction réelle définie par f (x) = x si x ∈ Q et f (x) = 1 − x sinon. En
quels points de R f est elle continue ?
1. Tracer le graphe de f .
2. f est elle continue ?
3. Montrer que f définit une bijection de R sur R et déterminer f −1 .
25
1.2. Propriétés
Proposition 1.3. (Dérivée d’une somme, d’un produit par un réel et d’un
produit)
Soit f et g deux fonctions dérivables en un point x0 et λ ∈ R. Alors, les fonctions
f + g, λf et f g sont dérivables en x0 et on a :
(f + g)0 (x0 ) = f 0 (x0 ) + g 0 (x0 ),
(λf )0 (x0 ) = λf 0 (x0 ),
(f g)0 (x0 ) = f 0 (x0 )g(x0 ) + f (x0 )g 0 (x0 ).
Définition 1.2. Soit f : I → R une fonction définie sur un intervalle I. On dit que
f est de classe C 1 sur I si f est dérivable sur I et la fonction dérivée x → f 0 (x) est
continue sur I.
1
Exemple 1.2. f (x) = e− x2 pour x 6= 0 et f (0) = 0.
Exemple 1.4. Calculer les fonctions dérivées d’ordre n des fonctions f (x) = sin2 x
et g(x) = x2 ex .
28 CHAPITRE III. FONCTIONS RÉELLES - DÉRIVÉES
1.4. Exercices
1
Exercice III.6. Soit f : R∗ −→ R définie par f (x) = x2 cos . Montrer que f est
x
prolongeable par continuité en 0 ; on note encore f la fonction prolongée. Montrer
que f est dérivable sur R mais que f 0 n’est pas continue en 0.
Exercice III.8. Soient f : [0, 1] → R une fonction dérivable sur [0, 1], telle que
f (0) = f (1). On considère la fonction g définie par :
si x ∈ [0, 21 ]
f (2x),
g(x) =
f (2x − 1), si x ∈ [ 12 , 1]
Montrer que g est continue sur [0, 1]. A quelle condition g est dérivable sur [0, 1]?
1. DÉRIVABILITÉ 29
Exercice III.11.
1. Soient a < b deux réels et f (x) = (x − a)n (x − b)n . Calculer f (n) et en déduire
n
(Cnk )2 .
P
k=0
2. Montrer que f (n) est un polynôme de degré n dont les racines sont réelles,
simples et appartiennent à [a, b].
30 CHAPITRE III. FONCTIONS RÉELLES - DÉRIVÉES
2. Fonctions réciproques
2.1. Définition
Définition 2.2. Soit f : I → J. On dit que f admet une fonction réciproque s’il
existe g : J → I telle que f ◦ g = IdJ et g ◦ f = IdI .
On dit alors que g est la fonction réciproque de f et on note g = f −1 .
Proposition 2.1. Soit f une fonction définie sur I, soit J = f (I). Alors f admet
une réciproque si et seulement si f est bijective.
Théorème 2.1. Si f est strictement monotone sur I, alors f réalise une bijection
de I sur f (I). Dans ce cas la fonction réciproque f −1 de f est l’application de J
dans I qui à un élément y de J associe l’unique élément x de I vérifiant y = f (x).
Théorème 2.3. Soit f : I → J, continue, bijective. (Alors f −1 est continue sur J).
Soit a ∈ I, alors b = f (a) ∈ J. Si f est dérivable en a et f 0 (a) 6= 0, alors f −1 est
1
dérivable en b et (f −1 )0 (b) = 0 .
f (a)
2. FONCTIONS RÉCIPROQUES 31
2.4. Exercices
Définition 3.1.
– Point critique : Soit f une fonction définie sur un intervalle I et x0 ∈ I. On
dit que x0 est un point critique de f si f 0 (x0 ) = 0.
– minimum ou maximum local : Soit f une fonction définie sur un intervalle
I et x0 ∈ I. On dit que x0 est un point minimum (resp. maximum) local
s’il exite δ > 0 tel que f (x0 ) soit le mimimum (resp. maximum) de f sur
]x0 − δ, x0 + δ[.
– extremum local : minimum ou maximum local.
Théorème 3.2. (Théorème de Rolle) Soit a < b des réels et f : [a, b] → R une
fonction. On suppose que :
– f est continue sur [a, b],
– f est dérivable sur ]a, b[,
– f (a) = f (b).
Alors ∃c ∈]a, b[ tel que f 0 (c) = 0.
Remarque 3.2. La règle de l’Hôpital est valable aussi pour x0 = ±∞ et les formes
indéterminées 00 , ∞
∞.
arcsin x − x
Exemple 3.2. Calculer lim .
x→0 x3
34 CHAPITRE III. FONCTIONS RÉELLES - DÉRIVÉES
3.3. Exercice
ex(x−π) cos x
Exercice III.20. Soit f la fonction définie par : f (x) = .
1 + sin2 x
(a) Montrer que ∀x ∈ R, f (x) > 0. En déduire qu’il existe un réel a > 0 tel que
f (x) > a, ∀x ∈ [0, π].
(b) Vérifier que f (0) = f (π). En déduire qu’il existe un réel c, 0 < c < π, tel que
f 0 (c) = 0.
Exercice III.22. Soit f : [a, +∞[→ R (a ∈ R) une fonction continue sur [a, +∞[,
dérivable sur ]a, +∞[ et telle que f (a) = 0 et limx→+∞ f (x) = 0. Montrer qu’il existe
un réel c > a tel que f 0 (c) = 0.
Corollaire 4.1. Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur un intervalle [a, b] (a <
b) et dérivable sur ]a, b[. Alors,
(i) f est constante sur [a, b] ssi f 0 (x) = 0, ∀x ∈]a, b[.
(ii) f est croissante (resp. décroissante) sur [a, b] ssi f 0 (x) ≥ 0, ∀x ∈]a, b[
(resp. f 0 (x) ≤ 0, ∀x ∈]a, b[).
Corollaire 4.2. Si f 0 (x) > 0, ∀x ∈]a, b[ (resp. f 0 (x) < 0, ∀x ∈]a, b[), alors f est
strictement croissante (resp. strictement décroissante) sur [a, b].
4.2. Exercice
Exercice III.25. Dans cet exercice sera étudié le comportement de la suite définie
n
X 1
pour n entier positif non nul, par un = .
k
k=1
1. A l’aide du théorème des accroissements finis, montrer que pour tout n entier
1
positif non nul, ln(n + 1) − ln(n) < .
n
2. En déduire, par un raisonnement par récurrence, que pour tout n entier positif
non nul, ln(n + 1) < un .
3. Conclure.
Exercices supplémentaires
Exercice III.27. Soit a, b tels que 0 < a < b et f une fonction définie et continue
sur [a, b] dérivable sur ]a, b[ et telle que f (a) = f (b) = 0. Montrer qu’il existe c ∈]a, b[
tel que f 0 (c) = f (c)
c . Donner l’interprétation géométrique de ce fait. (Indication :
f (x)
Appliquer le théorème de Rolle à la fonction x 7→ .)
x
Exercice III.28. Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b], dérivable sur
]a, b[ et telle que
lim f 0 (x) = `.
x→a+
Montrer que f est dérivable à droite de a et que fd0 (a) = `.
Exercice III.29.
(a) Soit f : I → R une fonction dérivable sur un intervalle I. Montrer que si f
s’annule en n points distincts, alors f 0 s’annule au moins n − 1 fois sur I.
(b) Soit P le polynôme P (X) = X n + pX + q, avec p, q ∈ R et n ∈ N. Montrer que
si n est pair, P admet au plus deux racines réelles et si n est impair, P admet
au plus trois racines réelles.
Exercice III.30. Soit f : R → R une fonction dérivable sur R et telle que f (0) 6= 0.
Montrer que si M0 = (x0 , f (x0 )) est le point du graphe de f le plus proche de
O = (0, 0) alors la tangente au graphe de f en M0 est perpendiculaire à la droite
OM0 .
4. THÉORÈME DES ACCROISSEMENTS FINIS 37
Exercice III.31. Soit f une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. Soit
M du graphe de f . Montrer qu’il existe une tangente au graphe de f en un point
d’abscisse dans ]a, b[ qui est parallèle à la droite AM , où A = (a, f (a)).
Exercice III.32. Soit a > 0 et h > 0. Pour chacune des fonctions f : [a, a+h] → R,
montrer qu’il existe un réel θ, 0 < θ < 1 tel que f (a + h) − f (a) = hf 0 (a + θh) et
calculer limh→0 θ (a étant fixé).
1. f (x) = x3 .
2. f (x) = x1 .